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Université Mohammed V de Rabat

Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales, Souissi

Finance d’entreprise

Pr. Imane GHAZLANE

Année universitaire 2021-2022


Introduction à la finance d’entreprise

Finance de marché/ Finance d’entreprise


Analyse financière/ Gestion financière
Objectifs de la finance d’entreprise

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Le Circuit financier interne à l’Ese

L’entreprise est une structure humaine organisée visant à mobiliser des


ressources pour produire des biens et/ou des services. Pour ce faire,
l’organisation réalise différentes opérations que l’on peut classer selon leur
Objectif.

Il s’agit notamment de:


Les opérations d’exploitation: relèvent de l’activité courante, de la
finalité de l’entreprise.
Les opérations d’investissement: concourent à la modification du
périmètre de l’entreprise, de son appareil productif et de sa stratégie.
Les opérations de financement: permettent à l’entreprise de disposer
des ressources nécessaires à son activité.

3
Le Circuit financier interne à l’Ese

4
L’information comptable

Il retranscrit tous les flux de la période écoulée,


Le CPC généralement une année. Il est organisé autour des
notions de charges (sommes versées ou à verser) et de
produits (sommes reçues ou à recevoir), réparties
selon leur nature.

Couramment présenté comme une photographie du


patrimoine de l’entreprise à un instant donné.
Le bilan rend compte des stocks de l’entreprise, c’est-à-
dire des ressources (passif) et des emplois (actif) dont
Le Bilan l’entreprise dispose à un moment donné, mais qui se
sont constitués par accumulation tout au long de sa
vie.

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L’analyse de l’information comptable

Rentabilité

Analyse de l’info Liquidité


comptable

Solvabilité

Risque

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RAPPEL Mathématiques financières

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CHAPITRE 1:
Concepts et généralités sur l’investissement

Investir ??

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C’est dépenser de l’argent aujourd’hui,
pour en gagner à l’avenir

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Section 1: Notion d’investissement

 Définition comptable
 Définition économique
 Définition psychologique
 Définition financière…

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Section 1: Notion d’investissement… Suite…

L’investissement consiste à engager


durablement des capitaux dans l’espoir
d’obtenir un retour satisfaisant sur plusieurs
périodes successives étant donné les risques
assumés.

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Section 2: Typologie des investissements

Par nature

Investissement corporel

Investissement incorporel

Investissement financier

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Investissement
Par destination stratégique

Invt offensif
Invt de renouvellement
Invt défensif
Invt de modernisation
Invt de diversification
Invt de productivité

Invt de capacité

Invt d’innovation

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IMPORTANT !!!

La décision d’invt est une


L’invt a un caractère irréversible: décision stratégique qui
une fois les fonds engagés ils engage l’entreprise à LT.
ne peuvent être facilement
récupérés ⇒manque de flexibilité.

Avant de s’engager, il faut étudier


minutieusement le projet d’invt et
prendre en compte les risques
associés.

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Section 3: Processus décisionnel

Conception des projets

Présélection

Etude des projets


présélectionnés

Evaluation des variables


clés

Sélection, réalisation et
contrôle

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Section 4: Paramètres financiers de l’investissement

A/ Le montant de l’investissement initial

Le montant de l’investissement initial (MII) représente la dépense que doit


supporter l’entreprise au départ pour réaliser son projet. Il comporte :
Le prix d’achat (HT) de l’investissement,
L’ensemble des frais accessoires,
Augmentation du besoin en fonds de roulement (BFR).

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Section 4: Paramètres financiers de
l’investissement… Suite…

B/ La durée de vie de l’investissement

C/ La valeur résiduelle de l’investissement

D/ Les flux de trésorerie dégagés de l’investissement

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Evaluation des flux liés au projet

EMPLOIS Coût initial

Dépenses ultérieures

Flux d’exploitation du projet

Récupération des investissements


RESSOURCES

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Tableau des flux financiers prévisionnels d’un projet d’investissement

Rubriques Année 0 Année 1 Année 2 Année 3 .… Année n

Emplois
Equipements (1)
BFR (2)

Totaux emplois (3 = 1 + 2)

Ressources
Résultat avant amortissements (4)
Dotations aux amortissements (5)
Résultat net avant impôt (6 = 4 – 5)
Impôt sur les bénéfices (7 = 6 × Taux
d’impôt)
Résultat net après impôt (8 = 6 - 7)
Dotations aux amortissements (9 = 5)
CAF (10 = 8 + 9)
Valeur résiduelle des équipements (11)
Récupération du BFR (12)

Totaux ressources (13 = 10 + 11 + 12)


Flux nets (14 = 13 -3) -I o F1 F2 F3 ….. Fn

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CHAPITRE 1:
Choix des investissements en avenir certain

Investir ??

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I/ Critères sans actualisation

1/ Taux de rendement comptable

Il rapporte la moyenne de la série des bénéfices comptables nets sécrétés


par l’investissement pendant sa durée de vie au capital investi, ce capital
investi peut être :
• Le coût initial d’acquisition noté I ;
• Le capital moyen engagé pendant la durée de vie.
r = Résultat net comptable / I

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N.B:
Ce critère présente l’avantage d’être facile et rapide car faisant
référence à des données comptables disponibles. Il permet des
comparaisons hâtives et grossières, mais peu pertinentes.

 C’est un critère cependant ambigu et très discutable. Il prend


un résultat comptable biaisé par les principes d’enregistrement
comptables et fiscaux, peu représentatifs de la rentabilité effective de
l’investissement.

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I/ Critères sans actualisation…SUITE…

2/ Le délai de récupération

La durée de remboursement ou délai de récupération correspond à la


période d’exploitation nécessaire pour récupérer le capital initial investi.
C’est la période au terme de laquelle le cumul des flux de trésorerie
générés par le projet couvre la dépense d’investissement.
Ce critère est basé sur l’idée que plus la récupération du capital engagé est
rapide, plus le projet est intéressant.

Délai de récupération
=
Dépense d’investissement en années /Cash-flow annuel

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Exemple d’application 1:

Soient 2 projets d’investissement X et Y :


Projet A : D = 10 000 dh
 Flux annuels différentiels = 3 100
 Durée de vie = 5ans
Projet B : D = 12 000 dh
 Flux annuels différentiels = 2 000 dh
 Durée de vie = 10 ans

Les valeurs résiduelles des 2 projets sont nulles au terme de leur durée de
vie.

T.A.F:
Déterminer les délais de récupération correspondant à chaque projet.

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Exemple d’application 2

Soient 2 projets d’investissement C et D dont les C.F. annuels figurent dans le


tableau ci-dessous ;
La dépense d’investissement : C= 10 000dh ; durée de vie 6 ans ;
D= 12 000dh ; durée de vie 10 ans.

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T.A.F:
Déterminer les délais de récupération correspondant à chaque projet.

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N.B:
Ce critère présente l’avantage d’être facile et rapide à calculer.

 Ce critère présente cependant plusieurs limites:

Il ignore les flux dégagés après le délai de récupération et donc la


rentabilité globale des projets or ces cash-flows sont parfois
importants.
Ce critère ne tient pas compte de la chronologie des flux de
trésorerie et traite de la même manière des projets dont les flux
cumulés sont fort différents.
Ce critère non actualisé ignore le coût d’opportunité des
fonds immobilisés dans l’investissement et qui pourraient être
réinvestis ailleurs.
Ce critère pénalise les investissements lourds de taille importante.

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II/ Critères basés sur l’actualisation

1/ Le délai de récupération actualisé

Ce critère a pour objet de déterminer la période au terme de laquelle les


flux de trésorerie produits par l’investissement et actualisés au taux (a)
pourront couvrir le capital investi.

Ce critère s’appuie donc sur le cumul des flux de trésorerie actualisés au


taux (a) (coût du capital).

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N.B:

Ce critère bien qu’actualisé ignore la rentabilité du projet qui


intervient après le délai de récupération.

 C’est un critère qui peut intervenir comme critère d’appoint


éclairant les autres critères de la V.A.N. ou du T.I.R. dans l’évaluation de
la rentabilité de projets.

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II/ Critères basés sur l’actualisation… Suite…

2/ La Valeur Actualisée Nette (VAN)

Le critère de la V.A.N. consiste à rapprocher les cash-flows actualisés


engendrés par le projet avec la dépense d’investissement également
actualisée, le cas échéant.
Un investissement est acceptable si sa valeur actuelle nette est positive,
c'est-à- dire s’il contribue à accroître la valeur actuelle totale de l’entreprise.
Pour calculer le critère de la VAN, il suffit de calculer la valeur actuelle des
flux de liquidités futurs sécrétés par l’investissement puis de soustraire
le montant de l’investissement initial.

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Exemple d’application :

T.A.F: Calculez la VAN relative à ce projet

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N.B:
 La VAN est le critère fondamental du calcul économique.

Le critère de la VAN présente cependant un certain nombre de


limites ou d’inconvénients qui conduisent, dans des cas bien particuliers et
sous des hypothèses très spécifiques, à calculer d’autres critères. Parmi les
plus importantes, retenons les limites suivantes.

La VAN ne permet pas de comparer des projets dont l’importance est trop
différente
La VAN est un critère d’éligibilité, elle indique si un projet d’investissement
dégage plus de ressources qu’il n’en consomme. Ce n’est pas un critère de
classement.
La VAN ne permet pas de comparer les projets d’investissement dont la
durée de vie est trop différente.
La VAN est fonction du taux d’actualisation retenu

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II/ Critères basés sur l’actualisation… Suite…

3/ Le taux Interne de Rentabilité (TIR)


(Internal rate of return –IRR)

Le taux interne de rentabilité (TIR) correspond au taux d’actualisation pour


lequel la somme des flux financiers dégagés par le projet est égale à
la dépense d’investissement.

En d’autres termes, le TIR désigne le taux d’actualisation qui rend nulle la


VAN.

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N.B:

Le TRI présente l’avantage d’être une donnée uniquement liée au projet
étudié.

La mise en œuvre du TIR comme critère de choix des investissements se


heurte aux hypothèses implicites sur lesquelles il est construit. Il s’agit
notamment de l’hypothèse implicite de réinvestissement des flux dégagés
au taux interne de rendement. En toute rigueur, le réinvestissement des flux
devrait être envisagé au coût d’opportunité du capital.

 Le risque de conflit avec la VAN constitue le deuxième inconvénient.


 Le troisième inconvénient est constitué par l’existence possible de
TIR multiples ou d’absence de TIR.

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II/ Critères basés sur l’actualisation… Suite…

4/ L’indice de profitabilité (IP)

L’indice de profitabilité (IP) mesure la rentabilité induite par 1 MAD de


capital investi.
On travaille sur la base de l’avantage relatif (pas l’avantage absolu). C’est le
rapport de la somme des FNT actualisés et l’investissement initial :
IP = ∑FNT (1+t)⁻n / I(0)

- Si IP > 1 : le projet est rentable ;


- Si IP = 1 : on récupère la mise de fonds placé à un taux T ;
- Si IP <1 : le projet doit être rejeté car il n’est pas rentable.

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II/ Critères basés sur l’actualisation… Suite…

5/ Annuité équivalente

La technique de l’annuité équivalente consiste à déterminer le montant


des flux constants sur la durée de vie du projet et perçus annuellement, dont
la valeur actualisée au taux de rendement requis pour le projet est égale à la
valeur actuelle nette de celui-ci.

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PARTIE II:

Choix de financement et prévisions financières

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Typologie des modes de financement

Fonds Propres

Crédit-bail
Endettement

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I/ Fonds Propres

1/ Autofinancement

L’autofinancement présente le surplus monétaire généré par l’entreprise et


conservé durablement pour assurer le financement de ses activités.

Le niveau de cette ressource est fonction de la CAF et de sa politique


de dividendes.

Autofinancement (n)= CAF (n)- Dividendes distribués (n)

L’autofinancement permet :
• Le financement de l’actif économique (Ensemble des immobilisations +
BFR).
• Le remboursement de dettes financières.
• L’augmentation de la capacité d’endettement en améliorant le ratio
DLMT/CAF

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N.B:

 Avantages :
 La disponibilité des moyens
La maniabilité
L’augmentation des capacités d’endettement
Pas d’engagement envers des tiers (Indépendance)
Un moyen reproductible chaque année

 Limites :
Investissement limité.
Risque de réduction de la valeur des actions
Un coût d’opportunité pour les actionnaires.

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I/ Fonds Propres… Suite…

2/ Augmentation du capital

L’augmentation de capital peut être réalisée par plusieurs modalités :

Par un apport en numéraire

Il s’agit d’émettre de nouvelles actions contre un apport d’argent à


l’entreprise.
Cette augmentation du Capital est accompagnée d’un droit de
souscription préférentielle qui consiste à accorder aux anciens
actionnaires une priorité pour souscrire de nouvelles émissions
d’actions.

Par des apports en nature


Les apports en nature se traduisent par des apports soit d’actifs
immobilisés, soit d’actifs circulants.

Par incorporation des réserves


Elle consiste à prélever dans les réserves pour accroître le Capital et en
échange les actionnaires reçoivent des actions gratuites.

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N.B:

 Avantages :
 L’échéance
La rémunération
Le risque
 L’accroissement des ressources financières de l’Ese

 Limites :
Dilution du capital et des bénéfices.
Diminution du cours de bourse.
Risque de non souscription.
Coût élevé de l’augmentation du capital à cause du risque
pris par les actionnaires.

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I/ Fonds Propres…Suite…

3/ Cession d’éléments d’actifs

La sortie d’une immobilisation du patrimoine de l’entreprise, qu’elle résulte


d’une cession à un tiers, volontaire (vente, donation) ou forcée
(expropriation, confiscation, expulsion, ...) ou d’un simple retrait d’actif
volontaire (destruction, mise au rebut, remplacement, ...) ou forcé (incendie,
vol, ...) entraîne :
d’une part, son retrait du bilan par annulation de sa valeur nette comptable
à la date de l’opération,
d’autre part, en cas de cession à un tiers, une créance sur celui-ci du
montant du prix de cession.
La différence entre le prix de cession et la valeur nette comptable constitue
le résultat comptable de la cession soit une plus value (profit) soit une moins
value (perte).»
Généralement, la cession d’éléments de l’actif peut être justifiée par trois
raisons différentes:
Renouvellement des immobilisations .
 Recherche de sources de financement.
 Recentrage des activités.
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N.B:

 Avantages :
 Le recentrage des activités de l’entreprise (cession
d’usines par exemple)
 Renouvellement des immobilisations de l’entreprise

 Limites :
La vente des biens de l’entreprise reflète une impression de
crise au sein de cette dernière

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II/ Endettement à LT

Le financement par endettement représente souvent le


complément classique du financement par fonds propres.

On distingue:

les emprunts classiques souscrits auprès des


établissements de crédit;
les emprunts obligataires souscrits auprès du public.

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II/ Endettement à LT… Suite…

1/ L’emprunt bancaire

Dans ce type de financement, l’entreprise a pour seul interlocuteur la


banque prêteuse, ou le pool bancaire si le financement est accordé par
plusieurs banques réunies. Ces financements peuvent être utilisés
immédiatement et en totalité, mais ils peuvent être mis à la disposition de
l’entreprise, cette dernière utilisant les fonds au fur et à mesure de ses
besoins.
L’emprunt est une opération juridique et financière par laquelle un
prêteur met à la disposition de l’emprunteur des capitaux en contrepartie :

du versement d’un intérêt périodique calculé sur le capital restant dû


du remboursement du capital prêté

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L’emprunt se caractérise par 5 paramètres fondamentaux :
• Le montant,
• La durée,
• Le taux d’intérêt,
• Le nombre de prêteurs
• Le mode de remboursement

Les modalités de remboursement de ces emprunts peuvent être de trois


sortes :
Remboursement par amortissements constants.
Remboursement par annuités constantes.
Remboursements in fine.

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N.B:

 Avantages :

 Le coût de l’emprunt fixé à l’avance est généralement plus faible que le


coût des capitaux propres.
Avantage fiscal.
Accès à l’emprunt

 Limites :
 Dépendance à l’égard des banques;
 Perte de confiance des partenaires en cas d’endettement excessif;
 Respect des ratios fixés par les prêteurs

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Tableau d’amortissement:

L’emprunt indivis: c’est un emprunt contracté auprès d ’ un seul prêteur: banquier,


établissement financier… en opposition avec un emprunt obligataire pour lequel il y a plusieurs
prêteurs. L’emprunteur verse au prêteur des annuités ou versements de remboursement
comportant des intérêts sur la somme restant due et le remboursement d’une partie de la
dette.
Tableau d’amortissement:
L’ensemble des éléments de remboursement est présenté dans un tableau qui précise pour
chaque période:
 Le capital restant dû;
 L’amortissement du capital ou remboursement du capital;
 L’intérêt;
 L’annuité ou versement de remboursement.
Annuités constantes: lorsque les versements de remboursement d’un capital sont égaux, on
parle de remboursement par annuités constantes.
Pour le calcul des annuités constantes, il faut qu’il y ait équivalence entre le montant
emprunté et les annuités.
V0 t
1  (1  t) n ou a
V0  a 1  (1  t) 
n
t
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Méthode pour compléter un tableau d ’ amortissement à annuités
constantes
Calcul de l’annuité ou montant de l’échéance.
V0 t
On utilise la relation: a n
1  (1  t) 

L’intérêt. I=Dxt
Taux périodique
intérêt
Capital restant

L’amortissement.
M+I=a
Annuité ou
amortissement
versement
intérêt

Capital restant dû.


Il se calcule à partir de la ligne précédente. Dn  Dn1  Mn1
Remboursement d’un emprunt par annuités constantes

Un emprunteur s’adresse à un prêteur pour obtenir une somme


d’argent (la dette) qu’il s’engage à rembourser en versant chaque
année, durant n années, une annuité au prêteur. En général, les
annuités versées chaque année sont constantes:

• Le prêteur estime que le capital prêté doit lui rapporter un


intérêt annuel égal à t% du montant de la dette.

• Ainsi, l’annuité a remboursée l’année n est constituée de deux


éléments :

o L’intérêt In produit par le capital restant dû.


o L’amortissement An correspondant à la part de capital
remboursée. Après versement de l’annuité la dette est
diminuée du montant de l’amortissement.

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Tableau d’amortissement à amortissement constant
Dans le cas de l’amortissement constant, l’emprunteur rembourse la même somme en ce
qui concerne le capital, c’est-à-dire que les amortissements vont être constants mais les
annuités vont varier. M: amortissement
V0
Calcul de l’amortissement:M1 = M2 = ……. = Mn M V0: capital emprunté
n
n: nombre de périodes.
Annuité ou
Calcul du montant de l’annuité: In = Dn x tversement a =I +M
n n n

intérêt Taux périodique amortissement


Capital restant intérêt

M: amortissement
V0
a  In V0: capital emprunté
n n: nombre de périodes.
In: intérêt correspondant à
la période
Exemple d’application:

Soit un emprunt de 1.000 DH remboursable sur 4 ans, avec un taux d’intérêt de 10%.
Présenter le tableau d’amortissement d’emprunt correspondant à chacune des
modalités.

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2/ L’emprunt obligataire

L’emprunt obligataire est un emprunt à long terme dont le montant est


divisé en fractions égales représentées par des titres appelés obligations
souscrits par plusieurs prêteurs.
Chaque année, le détenteur d’une obligation reçoit un versement
correspondant aux intérêts jusqu’au remboursement de leur titre.
L’obligation est un titre de créance qui se caractérise par :
•Une valeur nominale,
•Un prix d’émission,
•Un taux d’intérêt nominal,
•Un prix de remboursement,
•Date de souscription,
•Date de jouissance,
•Échéance,
•Durée,
•Maturité.

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N.B:

 Avantages :
 Pas de perte de pouvoir pour les dirigeants de l’entreprise;
 A terme, l’emprunt obligataire peut être converti en actions si
les conditions de l’émission le stipule;
 Les intérêts payés aux obligataires sont déductibles.

 Limites :
 Le coût élevé de l’emprunt
 Il présente également divers risques financiers auxquels sont
exposés les investisseurs

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3/ Le crédit-bail

Il s’agit d’un contrat de location portant sur un bien meuble ou immeuble


assorti d’une option d’achat à un prix fixé à l’avance.

Le temps qui sépare la date de conclusion du contrat de la date à laquelle


peut être exercée l’option est la période irrévocable.

Au terme de la période irrévocable, l’entreprise a le choix entre :


•Lever l’option d’achat et donc devenir propriétaire du bien ;
•Prolonger le contrat de location ( à des conditions plus avantageuses) ;
•Restituer le bien .

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A/ Le crédit-bail mobilier

Il porte sur les machines ou sur des véhicules, le contrat prévoit :


La durée de la période irrévocable.
Le montant et la période irrévocable.
La pouvoir de rachat.

B/ Le crédit-bail immobilier

Il porte sur les immeubles à usage professionnel. Il se caractérise


principalement par :
Longue durée de contrat.
Indexation des loyers et de la valeur résiduelle.
Pré-loyer (premier loyer majoré) si cela existe dans le contrat.

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N.B:

 Avantages :
Financement total de l’investissement
Préserver la capacité d’endettement
Pas d’incidence sur l’équilibre financier
Déductibilité fiscale des loyers
Absence de droits d’enregistrement
Protection contre l’obsolescence

 Limites :
Moyen généralement plus coûteux.
Perte d’économie d’impôt sur les bénéfices liée à la
déductibilité des charges financières lors d’un investissement par
emprunt.
Versement d’une valeur résiduelle à l’échéance du contrat.

66
II/ Le choix des sources de financement
1/ Les contraintes liées à la situation financière de l’entreprise
 Règle de l’équilibre financier
Les emplois stables doivent être financés par des ressources durables (il est
apprécié à partir du bilan fonctionnel) le fonds roulement net global est la
marge de sécurité qui permet de financer les besoins en liquidité nécessaires
à la vie de l’entreprise

Règle de l’autonomie financière


Pour faire appel aux emprunts bancaires, l’entreprise ne doit pas avoir ces
dettes financières déjà trop importantes (capitaux propres/dettes
financières<1).

Règle de la capacité de remboursement : le montant de dettes de


financement ne doit pas présenter plus de 3 à 4 fois la CAF annuelle
moyenne prévue.
 Règle du minimum d’autofinancement
L’entreprise doit autofinancer une partie (en général 30%) des
investissements pour lesquels elle sollicite des crédits.

67
La rentabilité et la solvabilité
La rentabilité (résultat/moyens) est la capacité de
l’entreprise à rémunérer des fonds durables mis a sa
disposition. la principale contrainte étant la confiance des
partenaires (prêteurs, actionnaires, clients, fournisseurs).
En effet, si la confiance baisse le niveau d’engagement
baisse lui aussi et l’entreprise peut alors être conduite à
déposer le bilan.

La solvabilité est la capacité de l’entreprise à faire face à


ses engagements à leur échéance. L’entreprise est
contrainte à rester solvable à contrario son image se
dégradera et de plus certains partenaires (banques,
fournisseurs) risquent de refuser de poursuivre leurs
relations. Cela peut conduire à réduire son activité ou pis à
déposer le bilan.
68
La liquidité
L’entreprise est liquide quand les ressources dégagées par ses opérations
courantes lui fournissent les disponibilités suffisantes pour faire face à ses
échéances à très court terme (immédiatement).
C’est une contrainte dans le sens où si l’entreprise se retrouve en situation
d’incapacité de payer à l’échéance (en état de cessation de paiement), elle
risque le dépôt du bilan.

69
2/ L’évaluation du risque financier

Le risque financier est le risque encouru par l’entreprise en raison de sa


politique de financement.
C’est un risque supplémentaire que court l’entreprise et qui dépend de la
façon dont elle est financée.
Lorsque le financement est entièrement assuré par les fonds propres, il n’y
a pas de charges d’intérêts à supporter et le risque est nul.
Lorsque l’entreprise est financée par des emprunts, elle aura des
échéances à rembourser et des charges d’intérêt à supporter.
L’obligation de ces engagements (remboursement et intérêts), d’un côté, et
le risque de ne pas dégager des liquidités suffisantes, d’un autre côté, font
naître ce qu’on appelle le risque financier.
En fait, le risque financier est la part de la variabilité du taux de rendement
des capitaux propres qui est due à l’endettement.
En effet, plus la structure du passif est alourdie par l’endettement, plus la
recherche d’indépendance et de sécurité financière est obtenue par une
réduction de l’endettement.
En revanche, le développement et la rentabilité de l’entreprise sont
facilités par le recours au crédit. Il s’agit de faire l’équilibre par un taux
d’endettement qui assurera en même temps la rentabilité et la sécurité.
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3/ L’effet de levier
L’effet de levier financier permet de saisir l’incidence de l’endettement sur
la rentabilité financière de l’entreprise.
On démontrera que le recours aux dettes pour financer l’entreprise accroît
la rentabilité des capitaux propres de cette dernière.
La rentabilité économique (en anglais return on investment, ROI ou return
on assets, ROA) indique ce que gagne l'entreprise du fait de ses activités
courantes, par dirhams de capital investi, mais sans tenir compte de la
structure financière.
Elle est égale au rapport entre le résultat avant charges financières et
impôts et le total de l’actif.
Le ratio de rentabilité économique est un ratio de rentabilité des actifs
d’exploitation.
Rentabilité économique = Résultat d’exploitation / Capital économique

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3/ L’effet de levier… SUITE…
La rentabilité financière est la rentabilité calculée au niveau des seuils de
capitaux propres mise à la disposition de l’entreprise par les associés.
Rentabilité financière = Résultat net / Capitaux propres

La rentabilité financière permet de poser un premier diagnostic sur la


santé financière de l'entreprise.
Elle dépend de deux choses fondamentales:
La rentabilité dégagée par l'entreprise sur l'ensemble des capitaux
investis (la rentabilité économique) ;
La structure financière de l'entreprise qui peut amplifier ou atténuer la
rentabilité économique (le levier financier mesuré par le coefficient
d'endettement).

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Exemple d’application

 Une entreprise a sélectionné un projet nécessitant un investissement de 500KDHs


composé d’un matériel pour 350KDHs et d’un BFR de 150KDHs. Le taux de l’IS est
de 33%.
 La rentabilité économique de cet investissement est de 18% avant impôts (90
KDHs par an), soit 12% après impôts (60 KDHs).
Hyp1: les actionnaires financement la totalité de l’investissement. Le revenu pour les
actionnaires est donc de 90 KDHs avant impôts soit 60 KDHs après impôts.

I n v e s t i s s e m e n t F i n a n c e m e n t

Matériel 350 Capitaux propores 500

BFR 150 Emprunt 00

Total 500 Total 500

Le retour sur capitaux propres est donc de 60/500 = 12%

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Exemple d’application… SUITE…

Hyp2: l’entreprise emprunte 250 KDHs à 6%. L’emprunt engendre une charge
financière de 15 KDHs. Cette charge est déductible du résultat.
Le résultat avant impôts pour les actionnaires devient : 90 – 15 = 75 KDHs.
L’IS est de 25 KDHs (économie d’impôt de 5KDHs).
Le résultat après impôts pour les actionnaires est de 50 KDHs.

I n v e s t i s s e m e n t F i n a n c e m e n t

Matériel 350 Capitaux propres 250

BFR 150 Emprunt 250


Total 500 Total 500

74
Exemple d’application… SUITE…

La rentabilité des capitaux propres (retour sur investissement pour


l’actionnaire) sera donc de 50/250 = 20%.
Il y eu un accroissement du retour sur investissement dû à l’emprunt, c’est ce
qu’on appelle « l’effet de levier » (leverage)

La banque a fixé son propre « retour sur investissement »: il est de 6%.


Or la rentabilité économique de l’investissement est de 18%. L’écart profite
donc à l’actionnaire, soit: (18% - 6%) x 250 = 30 KDHs.
De plus, les charges financières sont déductibles, l’impôt n’est plus que de:
(90 – 15)/3 = 25 KDHs.

Le revenu pour les actionnaires est donc de : (75– 25) = 50 KDHs.

75
Calcul de l’effet de levier
Pour ressortir cet effet, il faut reconstituer la rentabilité financière en
isolant l’endettement.

En posant :
Rf : la rentabilité financière
Re : le taux de rentabilité économique
i : le taux d’intérêt sur les dettes financières
CP : les capitaux propres
D : les dettes financières
i : coût de la dette
t : taux d’imposition

On a :

Rf= [Re + (Re-i)x D/KP] (1-t)

76
SUITE…
Le rapport D/K représente le bras du "levier financier".
Donc, si l’endettement est nul, la rentabilité financière se confond à la
rentabilité économique nette d’impôt.
L’effet de levier financier est mesuré par:
D
(t -i)(1- )
K e

Il reflète la contribution, positive ou négative, de l’endettement à la


rentabilité financière.
Donc, il dépend en plus de la structure financière de trois paramètres :
la rentabilité économique
le taux d’imposition
et le coût de la dette.

77
SUITE…

Lorsque (te-i) >0  te > i : cela signifie que l’augmentation du D/K


entrainera une amélioration de RF. Donc, l’endettement est favorable pour
l’entreprise, « l’effet de levier est positif ».

Lorsque (te-i) < 0  te < i : l’endettement est défavorable entraîne une


dégradation de RF et « effet de levier négatif (effet de maintien) ».

Lorsque (te-i) = 0  te = i : l’endettement n’a aucun effet sur la RF, « effet


de levier est nul ».

78
SUITE…
Enoncé:
Le taux d’intérêt de l’endettement d’une société est de 13%. Les capitaux
propres représentent 62,5% des dettes.

Sachant que l’IS est de 30%, quel est le taux de rentabilité́ économique que
devra présenter cette entreprise pour que sa rentabilité des capitaux propres
soit égale à 20%.

Solution: nous avons la rentabilité des capitaux propres ou la rentabilité


financière qui est égale à :
i= 13%; Rf = 20%; K = 62,5% x D donc : D/K = 1/62,5% = 1,6
Rf= [Re + (Re-i)x D/KP] (1-t)

Rf = (Re + D/K (Re-i)) x (1-IS) = 20%


0,2 = (Re + 1,6 (Re – 0,13)) x (1 – 0,3)
0,2/0,7 = Re + 1,6xRe – 1,6 x 0,13 = 2,6 x Re – 0,208
0,286 + 0,208 = 2,6 x Re
0,493 = 2,6 x Re donc Re = 0,493/2,6 = 18,98%
La rentabilité économique nécessaire est de 18,98%

79
1°) Qu’est-ce que l’effet de levier ?

Une entreprise peut emprunter pour financer ses investissements.


On parle d’un effet de levier lorsque l’emprunt conduit à une hausse de la rentabilité des
capitaux propres, c’est dire des capitaux investis par les propriétaires de l’entreprise.

Explications
finance
L’emprunt L’investissement

coûte engendre

Des intérêts Un profit

Si ce coût de l’emprunt est


< Cette rentabilité économique

L’emprunt permettra de réaliser plus de bénéfices.


Donc si le taux d’intérêt (coût de l’emprunt) est inférieur au taux de rentabilité économique,
la rentabilité des capitaux propres (rentabilité financière) augmente.
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000 150 000 200 000
Taux de rentabilité
économique 10 % 10 % 10 %
Profit
réalisé 10 000 15 000 20 000
Intérêts
de la dette 0 2 500 5 000
Taux de rentabilité
financière
Supposons que le taux de profit ou le taux de rentabilité économique des
capitaux investis soit de 10 %.
Le montant des capitaux empruntés n’est pas le même dans chacun des
trois cas.
Le montant des capitaux investis s’obtient en ajoutant capitaux propres et
capitaux empruntés.
Dans les trois cas, le montant des capitaux propres (capitaux apportés par
les actionnaires) est de 100 000 .
Si le taux d’intérêt est de 5 % et l’emprunt de 50 000 , le montant des
intérêts est de 2 500 (5 % de 50 000).
Dans le premier cas, le montant des intérêts est nul puisque l’entreprise n’a
pas emprunté.
Donc dans le troisième cas, les 200 000 investis rapportent 20 000 (10 %
de 200 000).
Donc dans le deuxième cas, les 150 000 investis rapportent 15 000 (10 %
de 150 000).
Donc dans le premier cas, les 100 000 investis rapportent 10 000 (10 % de
100 000).
Si le taux d’intérêt est de 5 % et l’emprunt de 100 000 , le montant des
intérêts est de 5 000 (5 % de 100 000).
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000 150 000 200 000
Taux de rentabilité
économique 10 % 10 % 10 %
Profit
réalisé
10 000 15 000 20 000
Intérêts
0 2 500 5 000
de la dette
Taux de rentabilité
financière

Taux de rentabilité Profit – Intérêts


financière = X 100
Capitaux propres
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000 150 000 200 000
Taux de rentabilité
économique 10 % 10 % 10 %
Profit
réalisé
10 000 15 000 20 000
Intérêts
0 2 500 5 000
de la dette
Taux de rentabilité
10 %
financière

Dans le 1er cas


Taux de rentabilité 10 000 – 0
financière = 100 000
X 100 = 10 %
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000 150 000 200 000
Taux de rentabilité
économique 10 % 10 % 10 %
Profit
réalisé
10 000 15 000 20 000
Intérêts
0 2 500 5 000
de la dette
Taux de rentabilité
10 % 12,5 %
financière

Dans le 2ème cas


Taux de rentabilité 15 000 – 2 500
financière = 100 000
X 100 = 12,5%
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000 150 000 200 000
Taux de rentabilité
économique 10 % 10 % 10 %
Profit
réalisé
10 000 15 000 20 000
Intérêts
0 2 500 5 000
de la dette
Taux de rentabilité
10 % 12,5 % 15 %
financière

Dans le 3ème cas


Taux de rentabilité 20 000 – 5 000
financière = 100 000
X 100 = 15%
Exemple chiffré

Situation 1 Situation 2 Situation 3


Capitaux
propres 100 000 100 000 100 000
Capitaux
empruntés 0 50 000 100 000
Capitaux
investis 100 000Attention !150 000 200 000
N’oubliez pas10que
Taux de rentabilité
% cela ne se10produit
% que 10 %
économique
si leProfit
taux d’intérêt (5 %) est inférieur au taux de rentabilité
10 000 15 000 20 000
économique
réalisé (10 %), sinon l’emprunt conduirait au contraire à
Intérêts
de la dette une baisse de la rentabilité financière.
0 2 500 5 000
Taux de rentabilité 10 % 12,5 % 15 %
financière

A mesure que le montant emprunté augmente,


la rentabilité financière s’élève. On a un effet de levier positif.
Dans ce dessin, plus la caisse
(endettement) est lourde, plus
l’autre partie de la planche
(rentabilité financière) va s’élever.

En reprenant cette image, on peut donc dire que l’emprunt exerce un effet de levier
sur la rentabilité financière. Plus la part des capitaux empruntés augmente, plus la
rentabilité financière est élevée.
N.B:

 Avantages :
L’effet de levier accroit le retour sur capitaux propres des
actionnaires dès lors que le coût de l’emprunt est inférieur à la
rentabilité économique de l’investissement.
Donc l’entreprise a intérêt à s’endetter au maximum car plus la part
de l’emprunt augmente, plus la rentabilité des capitaux propres
s’accroit.

 Limites :
La rentabilité économique d’un projet est une estimation. Si elle
s’avère insuffisante pour couvrir le coût de la dette, l’effet de levier
sera inversé en un « coup de massue ».

89
II/ Le choix des sources de financement…. SUITE…
2/ Les contraintes non financières

Les contraintes juridiques

•Le statut juridique


•Les règles juridiques de recours aux moyens de financements externes.

Les contraintes économiques

•La taille
•L’état du marché financier

90
III/ Les critères du choix du financement
Le coût réel
Pour déterminer le coût d’une source de financement, il faut comparer le Capital mis
à la disposition de l’entreprise et les sommes qui doivent être versées en contre
partie en prenant en considération les économies d’impôts.
Le coût d’une source de financement est le taux d’actualisation pour lequel il y a une
équivalence entre le Capital et l’ensemble des sommes réellement décaissées en
contre partie.

Les décaissements réels :


Il s’agit de calculer pour chaque source de financement, les sommes des
décaissements nets actualisées qui correspondent au total des remboursements qui
seront décaissés par l’entreprise. Ces remboursements doivent être nets d’économies
fiscales et actualisés à la période initiale du fait que leur décaissement intervient de
manière étalée dans le temps. Ce critère de décaissement réel permet de comparer
des formules mixtes de financement.
La détermination des décaissements nets actualisés effectués à partir d’un tableau
d’amortissement induit par les sources de financement. Le décideur choisira la source
de financement qui se matérialisera par la somme des décaissements réels la plus
faible.

91
Le calcul du coût du financement

Le taux actuariel brut

Le coût d’une source de financement est le taux pour lequel il y a


équivalence entre le capital mis à disposition de l’entreprise et l’ensemble
des sommes réellement décaissées en contrepartie.

92
Le plan du financement

Le plan de financement a pour objectif d’identifier et d’évaluer les besoins


de financement à long et moyen terme et de sélectionner les modes de
financement appropriés.

Il est donc l’expression financière du projet d’investissement, il permet


aussi d’assurer l’adéquation entre le montant des dépenses prévisionnelles
et le montant des moyens financiers pour les réaliser.

Le plan de financement exprime les choix de financement de l’entreprise.

C’est un tableau des flux prévisionnels établi sur un horizon temporel pluri-
annuel.

Les rubriques du plan de financement sont très proches de celles du


tableau de financement classique.

Les soldes du plan de financement correspondent aux variations prévues


de la trésorerie.

93
Finalités du plan du financement

Identifier les volumes et la durée des financements à mettre en œuvre


(besoins de financements prévisionnels).

Vérifier la cohérence financière des choix stratégiques de l’entreprise.

Constituer une base de négociation avec les partenaires financiers.

Mobiliser les financements auprès des bailleurs de fonds, notamment les


banques.

Prévenir les difficultés financières (insuffisances de trésorerie).

Élaborer un outil de suivi, de pilotage et d’actualisation de la politique


financière de l’entreprise.

94
Elaboration du plan du financement

1. Les emplois stables


Ils sont les besoins prévisionnels à financer. Ce sont pour l’essentiel les
investissements et les autres besoins qui leur sont plus ou moins liés.
a. Les dépenses d'investissement
Elles correspondent au montant approximatif de toutes les dépenses liées aux
investissements prévus et aux choix retenus.
L'évaluation de l'enveloppe globale doit être prudente pour éviter un
dépassement de budget qui dégraderait la trésorerie courante de l'entreprise.
C'est pourquoi, dans la pratique, il arrive que le montant des investissements
soit majoré.

b. Les besoins supplémentaires de financement du cycle d'exploitation


Pour produire et vendre davantage, l'entreprise est amenée à faire croître ses
stocks ainsi que le volume global de crédit accordé aux clients, même si les
délais de paiement restent inchangés. D'où des besoins de financement
supplémentaires qui ne sont que partiellement compensés par l'augmentation
du volume du crédit fournisseurs.
On les évalue généralement de façon normative à partir du ratio BFR/CA
observé par le passé.
95
Elaboration du plan du financement… SUITE…

c. Remboursement des emprunts


Pour les emprunts contractés avant le début du plan de financement, il suffit de
se référer aux tableaux d'amortissement annexés aux contrats.

d. les dividendes distribués


Il ne s'agit pas réellement d'un investissement mais plutôt d'une amputation
des ressources de d'autofinancement de l'entreprise. Il est donc tout à fait
possible d'inscrire en ressources, une CAF nette de dividendes versés aux
actionnaires au lieu de faire figurer le paiement des dividendes en emplois.
e. Prêts
Une entreprise peut consentir des prêts, c’est un investissement financier au
même titre que les participations.

96
Elaboration du plan du financement… SUITE…

c. Remboursement des emprunts


Pour les emprunts contractés avant le début du plan de financement, il suffit de
se référer aux tableaux d'amortissement annexés aux contrats. Dans ce cas, les
intérêts n'apparaissent pas en emplois puisqu'ils sont déjà comptés dans le
calcul de la CAF.
Quant à l'inscription des emprunts nouveaux, elle peut être modifiée en cours
d'élaboration du plan en fonction des hypothèses et des choix successifs de
financement étudiés.
d. les dividendes distribués
Il ne s'agit pas réellement d'un investissement mais plutôt d'une amputation
des ressources de d'autofinancement de l'entreprise. Il est donc tout à fait
possible d'inscrire en ressources, une CAF nette de dividendes versés aux
actionnaires au lieu de faire figurer le paiement des dividendes en emplois.
e. Prêts
Une entreprise peut consentir des prêts, c’est un investissement financier au
même titre que les participations.

97
Elaboration du plan du financement… SUITE…

c. Remboursement des emprunts


Pour les emprunts contractés avant le début du plan de financement, il suffit de
se référer aux tableaux d'amortissement annexés aux contrats. Dans ce cas, les
intérêts n'apparaissent pas en emplois puisqu'ils sont déjà comptés dans le
calcul de la CAF.
Quant à l'inscription des emprunts nouveaux, elle peut être modifiée en cours
d'élaboration du plan en fonction des hypothèses et des choix successifs de
financement étudiés.
d. les dividendes distribués
Il ne s'agit pas réellement d'un investissement mais plutôt d'une amputation
des ressources de d'autofinancement de l'entreprise. Il est donc tout à fait
possible d'inscrire en ressources, une CAF nette de dividendes versés aux
actionnaires au lieu de faire figurer le paiement des dividendes en emplois.
e. Prêts
Une entreprise peut consentir des prêts, c’est un investissement financier au
même titre que les participations.

98
Elaboration du plan du financement… SUITE…

2. Les ressources
Les ressources durables représentent l’ensemble des ressources susceptibles de
financer les besoins stables prévisionnels.
a. La CAF
La prévision des CAF tient compte de l'outil de production dont dispose
l'entreprise avant l'élaboration du plan de financement, mais aussi des
investissements inscrits en emplois qui sont supposés dégager des flux
supplémentaires.

b. Les subventions
L'année où elle est perçue, la subvention constitue une ressource pour son
montant total.
c. L'augmentation de capital
On ne prend pas en compte l'augmentation de capital par incorporation des
réserves. Le montant de l'augmentation de capital par apport en nature trouve
sa contrepartie en emplois dans les investissements proprement dits ou dans
l'estimation des besoins de financement du cycle d'exploitation (stocks par
exemple).
L'augmentation de capital par apport en numéraire est inscrite pour le prix
d'émission.
99
Elaboration du plan du financement… SUITE…

d. Les emprunts à long et moyen terme


Les emprunts classiques sont inscrits pour leur valeur nominale, alors que les
emprunts obligataires le sont pour leur prix d'émission.
e. Les cessions d'éléments de l'actif
Certains détiennent des éléments de leur actif qui ne sont pas ou plus utiles à
leur fonctionnement. Dans la mesure où ils peuvent être vendus dans des
conditions satisfaisantes, ils peuvent constituer une source de financement
potentielle. Ce peut être le cas lors d’investissements de renouvellement qui
rendent disponibles les actifs remplacés.
Toutefois, l’estimation des valeurs vénales doit être prudente.
f. Les relations entre la trésorerie et le plan de financement
Le plan de financement prend en compte l’ensemble des opérations courantes
(CAF), les opérations d’investissement et les sources de financement, ainsi que
la politique de distribution des dividendes. Dès lors, on retrouve tous les flux
financiers qui sont susceptibles d’affecter la trésorerie de l’entreprise.

100
Présentation du plan du financement

101
Ainsi, il existe un lien direct entre le solde général du plan de financement et
le niveau de la trésorerie. On a donc la relation suivante à la fin de chaque
année du plan de financement : Trésorerie fin de période = trésorerie début de
période + solde du plan de financement

Les soldes du plan de financement correspondent aux variations prévues de la


trésorerie. Les rubriques du plan de financement ci-dessus sont très proches de
celles du tableau de financement classique .

Il est intéressant de faire une distinction entre les remboursements liés aux
emprunts nouveaux et ceux liés aux emprunts anciens, ainsi qu’entre les
investissements nouveaux et les projets déjà entamés.

102
Utilisation du plan du financement

En cas d’investissements importants au cours d’une période, il faut mettre sous


contrôle certaines rubriques clés du plan de financement:

Vérifier si la CAF des périodes suivantes est en augmentation ( par l’effet de


nouveaux investissements).

Vérifier que l’évolution du BFR est en cohérence avec l’évolution des


performances d’activités représentées par la CAF.

Vérifier comment évoluera le rapport entre les fonds propres et l’endettement


sur les périodes analysées.

Mesurer le risque financier par la capacité de de remboursement ( c’est le


nombre d’années de CAF nécessaire au remboursement de l’endettement:
endettement net/CAF).

103
Le budget de trésorerie
•Le budget de trésorerie est le principal instrument de prévisions financières à court
terme ; il permet d’établir pour des périodes plus ou moins longues (année, mois,
semaine, jour) les prévisions des flux financiers et d’envisager les ajustements
nécessaires pour combler les insuffisances ou pour placer les excédents de trésorerie.

•Le budget est un moyen de prévision et de contrôle de la trésorerie de l’entreprise. Il


est un état qui indique mois par mois, ou même semaine par semaine, les recettes et
les dépenses prévisionnelles de l’entreprise, ainsi que le montant de ses besoins en
trésorerie ou de l’encaisse disponible.

•Le budget de trésorerie s’appuie sur des données établies avec rigueur.une distinction
est établie entre les recettes et les dépenses d’exploitation (vente de marchandises, de
produits finis, achat de matières premières, règlement des salaires, etc.) et hors
exploitation (cession d’immobilisations, remboursements d’emprunt, etc.).
•Le budget de trésorerie est généralement un document annuel.
•Il permet d’étudier l’étalement sur l’année des encaissements et décaissements
prévisionnels.
•Pour raffiner la gestion de la trésorerie, il est possible d’établir des prévisions
journalières de trésorerie sur des périodes de 15 jours ou un mois.
•Ces prévisions journalières sont établies de la même façon que le budget de trésorerie.

104
Présentation du budget de trésorerie

105

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