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Comptabilité approfondie FSJES BENHAMIDA/BOITI

MODULE : TECHNIQUES COMPTABLES APPROFONDIES


CHAPITRE 1 : EVALUATION DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE

Evaluer le patrimoine d’une entreprise consiste à réunir le maximum d’informations comptables et


extracomptables pour que son propriétaire et/ou son successeur puisse déterminer sa valeur et lui
attribuer un prix. Les banques, les experts, les négociateurs et l’Etat ont mis au point des méthodes
qui permettent d’en fixer le prix d’une manière aussi satisfaisante que possible pour les parties. Ces
méthodes ont pour but de tenter une démarche rationnelle : aux éléments patrimoniaux permis par le
capital et l’autofinancement, se sont ajoutées des notions difficilement chiffrables comme le savoir-
faire, le fonds commercial, … D’où, une complexité de cette tâche d’évaluation du patrimoine.

I- LES ELEMENTS DU PATRIMOINE :

Le patrimoine d’une entreprise est constitué par l’ensemble de ses droits et obligations :

- droits de propriété sur des biens tels que les immobilisations, les stocks, les titres,…
- droits de créance sur les clients, les débiteurs divers,…
- obligations envers les fournisseurs, les banques, l’Etat,…

Il convient de recenser ces divers éléments avant de procéder à leur évaluation.

1- L’actif du bilan :

L’actif du bilan est la partie où sont comptabilisés l’ensemble des biens et créances qui constituent le
patrimoine de l’entreprise. On distingue deux grandes parties de l’actif :

a- L’actif immobilisé :
Il représente les investissements de l’entreprise et regroupe les éléments du patrimoine destinés à
rester plus d’un exercice dans le patrimoine.
Pour les biens acquis en crédit bail, l’entreprise n’en devient propriétaire qu’après la levée de l’option
d’achat. Donc, ces biens ne peuvent figurer au bilan pendant la durée du leasing.

L’actif immobilisé se subdivise en quatre parties :


– Les immobilisations en non-valeur (fais d’établissements, charges à répartir, …)
– Les immobilisations incorporelles (fonds commercial, brevets, licences,…)
– Les immobilisations corporelles (terrains, constructions, installations techniques, matériels et
outillage industriels, matériel de transport…)
– Les immobilisations financières (titres de participations, titres immobilisés, autres titres...)

b- L’actif circulant :
Il regroupe les éléments d’actif qui doivent sortir de l’entreprise et donner lieu à une rentrée monétaire
au cours de l’exercice, tels que :
– Les stocks de matières premières, d’en-cours, de produits et de marchandises qui doivent servir
à la fabrication ou être vendus au cours de l’exercice ;
– Les avances versées par l’entreprise sur les commandes passées aux fournisseurs ;
– Les créances clients ;
– Les valeurs mobilières de placements temporaires en actions, obligations ou TCN en vue de
réaliser un gain à brève échéance ;
– Les disponibilités, valeurs à l’encaissement, les comptes en banque, la caisse…

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2- Le passif du bilan :

Le passif regroupe la totalité des fonds utilisés par l’entreprise. Il est constitué de l’ensemble des
sources de financement qui permettent à l’entreprise de financer son patrimoine et son activité. Il
comprend notamment :

a- Les capitaux propres :

Ils représentent les fonds que l’entreprise utilise et qui lui appartiennent. Ils sont constitués par :
– Le capital social qui représente les apports réalisés par les associés ;
– Les réserves qui représentent la partie des bénéfices, des exercices passés, non distribués aux
actionnaires et conservés pour le financement de l’entreprise ;
– Le résultat de l’exercice qui apparaît dans le bilan avant répartition. Dans le bilan après
répartition, il est partagé entre dividendes distribués, les réserves et le report à nouveau.

b- Les Provisions pour risques et charges :

Elles sont généralement assimilées à des dettes à échéances indéterminées :


– Risques de litiges, de perte de change, amendes et pénalités…,
– Et provisions pour retraites, pour impôts différés… .

c- Les Dettes

Cette rubrique regroupe les sources de financement externes à l’entreprise. On distingue parmi les
dettes :
– Les dettes financières qui regroupent les emprunts obligataires, les dettes bancaires à court et
à long terme, les dettes rattachées aux comptes courants… Ce sont toutes les dettes qui
entraînent le versement d’un intérêt.
– Les dettes liées à l’exploitation tels que les avances et acomptes reçus, les dettes fournisseurs,
les dettes fiscales et sociales, les dividendes à payer aux actionnaires ;
– Les dettes diverses relatives à des achats d’immobilisations, à des versements restant à
effectuer sur des titres de participation ou sur des titres immobilisés et non libérés….
Les dettes diverses sont celles qui ne concernent pas l’exploitation.

3- Distinction entre immobilisation/charges/stocks :

Une immobilisation remplie 3 critères :


En général, ce sont des biens à usage durable se consommant sur une durée +1 an.
Ce sont des biens destinés à être utilisés par l’entreprise ;
Ex : ordinateurs destinés à la vente marchandises.
ordinateurs destinés à l’utilisation par l’entreprise immobilisations.
Le bien doit être propriété de l’entreprise.

Une charge est une dépense qui se traduit par un appauvrissement de l’entreprise dans la mesure où
elle se traduit par une baisse de l’actif (immo en NV)

Un stock est constitué par des biens qui interviennent dans le cycle d’exploitation de l’entreprise
soit pour être revendus en l’état soit pour être consommés.

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II- L’EVALUATION DES ELEMENTS DU PATRIMOINE DE L’ENTREPRISE :

1- Principes comptables fondamentaux :


Une finalité est assignée à la comptabilité normalisée : les états de synthèse doivent donner une image
fidèle du patrimoine, de la situation financière et des résultats de l’entreprise. Pour arriver à cet
objectif final, les enregistrements comptables doivent respecter un certain nombre de principes
fondamentaux. Les principes comptables fondamentaux retenus par la Norme Générale, au nombre
de sept, sont tous acceptés par la communauté financière internationale :
• continuité d'exploitation ;
• permanence des méthodes ;
• coût historique ;
• spécialisation des exercices ;
• prudence ;
• clarté ;
• importance significative.

a- le principe de continuité d'exploitation :


1 - Selon le principe de Continuité d'exploitation, l’entreprise doit établir ses états de synthèse dans la
perspective d'une poursuite normale de ses activités. Par conséquent, en l’absence d'indication contraire, elle
est censée établir ses états de synthèse sans l’intention ni l’obligation de se mettre en liquidation ou de réduire
sensiblement l’étendue de ses activités.
2 - Ce principe conditionne l’application des autres principes, méthodes et règles comptables tels que ceux-ci
doivent être respectés par l’entreprise, en particulier ceux relatifs à la permanence des méthodes et aux règles
d'évaluation et de présentation des états de synthèse.
3 - Dans le cas où les conditions d'une cessation d'activité totale ou partielle sont réunies, l’hypothèse de
continuité d'exploitation doit être abandonnée au profit de l’hypothèse de liquidation ou de cession. En
conséquence, les principes de permanence de méthodes, du coût historique et de spécialisation des exercices
sont remis en cause. Seules des valeurs de liquidation ou de cession doivent alors être retenues et la présentation
des états de synthèse doit elle-même être faite en fonction de cette hypothèse.
4 - Selon ce même principe, l’entreprise corrige à sa valeur de liquidation ou de cession tout élément isolé
d'actif dont l’utilisation doit être définitivement abandonnée.

b - Le principe de permanence des méthodes :


1 - En vertu du principe de permanence des méthodes, l’entreprise établit ses états de synthèse en appliquant
les mêmes règles d'évaluation et de présentation d'un exercice à l’autre.
2 - L’entreprise ne peut introduire de changement dans ses méthodes et règles d'évaluation et de présentation
que dans des cas exceptionnels.

Dans ces circonstances, les modifications intervenues dans les méthodes et règles habituelles sont précisées et
justifiées, dans l’état des informations complémentaires ETIC, avec indication de leur influence sur le
patrimoine, la situation financière et les résultats.

c - le principe du coût historique :


1 - En vertu du principe du coût historique, la valeur d'entrée d'un élément inscrit en comptabilité pour son
montant exprimé en unités monétaires courantes à la date d'entrée reste intangible quelle que soit l’évolution
ultérieure du pouvoir d'achat de la monnaie ou de la valeur actuelle de l’élément, sous réserve de l’application
du principe de prudence.
2 - Par dérogation à ce principe, l’entreprise peut décider à la réévaluation de l’ensemble de ses
immobilisations corporelles et financières, conformément aux prescriptions du CGNC.

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d - le principe de spécialisation des exercices :


1 - En raison du découpage de la vie de l’entreprise en exercices comptables, les charges et les produits doivent
être, en vertu du principe de spécialisation des exercices, rattachés à l’exercice qui les concerne effectivement
et à celui-là seulement.
2 - Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis et les charges au fur et à mesure qu'elles
sont engagées, sans tenir compte des dates de leur encaissement ou de leur paiement.
3 - Toute charge ou tout produit rattachable à l’exercice mais connu postérieurement à la date de clôture et
avant celle d'établissement des états de synthèse, doit être comptabilisé parmi les charges et les produits de
l’exercice considéré.
4 - Toute charge ou tout produit connu au cours d'un exercice mais se rattachant à un exercice antérieur, doit
être inscrit parmi les charges ou les produits de l’exercice en cours.
5 - Toute charge ou tout produit comptabilisé au cours de l’exercice et se rattachant aux exercices ultérieurs,
doit être soustrait des éléments constitutifs du résultat de l’exercice en cours et inscrit dans un compte de
régularisation.
e - le principe de prudence :
1 - En vertu du principe de prudence, les incertitudes présentes susceptibles d'entraîner un accroissement des
charges ou une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul du
résultat de cet exercice. Ainsi, ce principe évite de transférer sur des exercices ultérieurs ces charges ou ces
minorations de produits, qui doivent grever le résultat de l’exercice présent.
2 - En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte que s'ils sont certains et définitivement
acquis à l’entreprise ; en revanche, les charges sont à prendre en compte dès lors qu'elles sont probables.
3 - Seuls les bénéfices réalisés à la date de clôture d'un exercice peuvent affecter les résultats ; par exception
est considéré comme réalisé le bénéfice partiel sur une opération non achevée à la date de clôture répondant
aux conditions fixées par le CGNC.
4 - La plus-value constatée entre la valeur actuelle d'un élément d'actif et sa valeur d'entrée n'est pas
comptabilisée. La moins-value doit toujours être inscrite en charges, même si elle apparaît comme temporaire
à la date d'établissement des états de synthèse.
5 - Tous les risques et les charges nés en cours de l’exercice ou au cours d'un exercice antérieur doivent être
inscrits dans les charges de l’exercice même s'ils ne sont connus qu'entre la date de la clôture de l’exercice et
la date d'établissement des états de synthèse.

f - le principe de clarté :
1 - Selon le principe de clarté :
• les opérations et informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique adéquate, avec
la bonne dénomination et sans compensation entre elles ;

• les éléments d'actif et de passif doivent être évalués séparément ;

• les éléments des états de synthèse doivent être inscrits dans les postes adéquats sans aucune
compensation entre ces postes.

2 - En application de ce principe, l’entreprise doit organiser sa comptabilité, enregistrer ses opérations, préparer
et présenter ses états de synthèse conformément aux prescriptions du CGNC.
3 - Les méthodes utilisées doivent être clairement indiquées notamment dans les cas où elles relèvent d'options
autorisées par le CGNC ou dans ceux où elles constituent des dérogations à caractère exceptionnel.
4 - A titre exceptionnel, des opérations de même nature réalisées en un même lieu, le même jour, peuvent être
regroupées en vue de leur enregistrement selon les modalités prévues par le CGNC.
5 - Par dérogation, des postes relevant d'une même rubrique d'un état de synthèse peuvent exceptionnellement
être regroupés si leur montant respectif n'est pas significatif au regard de l’objectif d'image fidèle.

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g - le principe d'importance significative :


1 - Selon le principe d'importance significative, les états de synthèse doivent révéler tous les éléments dont
l’importance peut affecter les évaluations et les décisions. Dans ce sens, est significative toute information
susceptible d'influencer l’opinion que les lecteurs des états de synthèse peuvent avoir sur le patrimoine, la
situation financière et les résultats.
2 - Ce principe trouve essentiellement son application en matière d'évaluation et en matière de présentation
des états de synthèse. Il ne va pas à l’encontre des règles prescrites par le CGNC concernant l’exhaustivité de
la comptabilité, la précision des enregistrements et des équilibres comptables exprimés en unités monétaires
courantes.
3 - Dans les évaluations nécessitant des estimations, les méthodes par approximation ne sont admises que si
leurs incidences par rapport à des méthodes plus élaborées n'atteignent pas des montants significatifs au regard
de l’objectif de l’image fidèle.
4 - Dans la présentation de l’ETIC, le principe d'importance significative a pour conséquence l’obligation de
ne faire apparaître que les informations d'importance significative.

Exemple 1:

Vous prendrez en compte les principes comptables fondamentaux pour justifier la comptabilisation
des opérations suivantes :

1- La facture relative aux frais de téléphone pour le mois de décembre 2014 ne sera reçue qu’à
la fin de janvier 2015. Montant estimé à 1 200 Dhs TTC ;
2- L’entreprise a fait en fin d’exercice l’objet d’un contrôle fiscal ; Les conclusions provisoires
laissent présager un redressement de l’IS estimé à 34 000 Dhs ;
3- Le compte collectif « clients » laisse apparaitre un solde global débiteur de 156 000 Dhs.
Cependant, certains clients ont un solde créditeur de 34 000 Dhs dû aux avoirs qui leur ont été
adressé après règlement ;
4- L’entreprise avait acquis un immeuble en 2003 à 1 400 000 Dhs. Au 31/12/2014, un expert a
estimé sa valeur actuelle à 2 300 000 Dhs ;
5- L’entreprise a cautionné un prêt bancaire de 5 000 000 Dhs accordé à l’un de ses associés ;
6- L’acquisition d’une immobilisation à crédit dont le prix est fixé en monnaie étrangère. Le
montant des règlements effectués s’élève en dirhams à 700 000 Dhs alors que la valeur de
l’immobilisation comptabilisée au moment de l’opération d’acquisition est de 640 000 Dhs ;
7- L’entreprise se demande si elle peut chaque année faire varier ses amortissements en fonction
de l’activité et des résultats ;
8- Comment peut-on définir l’image fidèle :
o C’est l’image aussi objective que possible de la réalité de l’entreprise
o C’est la régularité et la sincérité des comptes
o C’est le fait que les comptes ont été certifiés par un expert-comptable
o C’est la prise en compte de toutes les opérations qui peuvent augmenter ou diminuer
le résultat de l’entreprise même si elles ne sont pas certaines.
9- Le coût déjà engagé d’une commande en cours ajouté au montant prévisible des dépenses
restant à effectuer sur cette commande est supérieur au prix fixé dans le contrat de l’entreprise
avec son client ;
10- L’entreprise a acquis des matières premières auprès de son fournisseur et en contrepartie,
elle lui a envoyé un lot de produit finis.

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Exemple 2 :
Pour chaque proposition, choisir la réponse la plus pertinente :
1- Un cadre conceptuel est :
o Un ensemble comprenant un bilan, un CPC et un tableau de financement
o Un ensemble de principes généraux formulés par une organisation normative en vue
de fournir une base commune permettant l’élaboration de règles cohérentes
o La personne chargée de la conception de projets, de produits, ... dans une entreprise
o Une idée selon laquelle un bénéfice est obtenu uniquement lorsque le montant
financier de l’actif est supérieur à celui du passif
2- Le livre journal est :
o Un livre dans lequel sont portées les opérations ventilées selon le plan comptable de
la personne qui établit les comptes
o Un livre sur lequel sont inscrits, opération par opération, jour par jour, les mouvements
affectant le patrimoine de la personne qui établit les comptes
o Un livre sur lequel sont transcrits les comptes annuels des entités dispensées d’une
publication au registre de commerce et sur lequel sont également regroupées les
données d’inventaire
o Un livre décrivant de manière synthétique les procédures et l’organisation comptable
de la personne qui établit les comptes
3- Le plan comptable est :
o Une nomenclature de comptes
o Un modèle de documents de synthèse
o Un ensemble de textes concernant les règles de la comptabilisation et d’évaluation
o Un règlement du comité de la réglementation comptable
4- La continuité d’exploitation renvoie au fait que :
o Le dirigeant de l’entreprise a un héritier pour continuer à exploiter son entreprise
o Le dirigeant de l’entreprise, qui va partir en retraite, a trouvé son successeur
o L’exercice étant terminé, un autre va commencer
o L’entreprise poursuivra ses activités dans un avenir prévisible
5- Il y a changement de méthodes comptables :
o Lorsqu’une option fiscale (provision réglementée, par ex) est abandonnée
o Lorsqu’un nouveau règlement du comité de réglementation comptable a modifié
l’évaluation de certains actifs
o Lorsque l’on décide de corriger certaines erreurs
o Lorsqu’on considère qu’il faut modifier la durée d’amortissement d’un immeuble
6- Pour respecter le principe d’indépendance des exercices, il faut :
o Déduire des charges de l’exercice, les charges constatées d’avance
o Déduire des charges de l’exercice, les charges à payer
o Déduire des produits de l’exercice, les produits à recevoir
o Inclure dans les produits de l’exercice, les produits constatés d’avance
7- L’intangibilité du bilan d’ouverture signifie que :
o Les écritures comptables doivent être enregistrées à partir du bilan d’ouverture
o Le comptable doit reprendre le bilan d’ouverture dans les reports à nouveau
o Le bilan d’ouverture d’un exercice doit correspondre au bilan de clôture de l’exercice
précédent
o Le bilan d’ouverture peut être corrigé en cas d’erreur
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2- Méthodes d’évaluation
Les méthodes d'évaluation couvrent les principes, bases, conventions, règles et procédures adoptés pour la
détermination de la valeur des éléments inscrits en comptabilité. Ces méthodes, servent de base à
l’enregistrement des opérations et à la préparation des états de synthèse. Elles trouvent leur application au
niveau des éléments patrimoniaux et par répercussion au niveau des produits et des charges.

a - principes d'évaluation :

L’évaluation des éléments patrimoniaux de l’entreprise doit se faire sur la base de principes généraux.

a1) Evaluation :

1 - Les méthodes d'évaluation dépendent étroitement des principes comptables fondamentaux retenus et
notamment des principes de continuité d'exploitation, de prudence et du coût historique.

2 - L’évaluation des éléments inscrits en comptabilité étant fondée sur le principe du coût historique, la
réévaluation des comptes constitue une dérogation à ce principe.

3 - La valeur d'un élément revêt trois formes distinctes :

• la valeur d'entrée dans le patrimoine ;


• la valeur actuelle à une date quelconque et notamment à la date de l’inventaire ;
• la valeur comptable nette figurant au bilan.

4 - L’entreprise procède à la fin de chaque exercice au recensement et à l’évaluation de ses éléments


patrimoniaux.

5 - Les éléments constitutifs de chacun des postes de l’actif et du passif doivent être évalués séparément.

a2) corrections de valeur

1 - Le passage de la valeur d'entrée à la valeur comptable nette, lorsqu'elles sont différentes, s'effectue sous
forme de corrections de valeur constituées en général par des amortissements ou des provisions pour
dépréciation ; dans ce cas la valeur d'entrée des éléments est maintenue en écriture en tant que valeur brute.

2 - Les corrections de valeur doivent se faire en période déficitaire comme en période bénéficiaire.

3 - Si des éléments font l’objet de corrections de valeur exceptionnelles pour la seule application de la
législation fiscale, il y a lieu d'indiquer dans l’ETIC le montant dûment motivé de ces corrections.

a3) dérogations

Des dérogations aux principes d'évaluation précédents sont admises dans des cas exceptionnels ; lorsqu'il est
fait usage de ces dérogations, celles-ci doivent être signalées dans l’ETIC et dûment motivées avec indication
de leur influence sur le patrimoine, la situation financière et les résultats.

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b - règles générales d'évaluation :


b1) - formes de la valeur

En comptabilité, la valeur revêt trois formes : valeur d'entrée, valeur actuelle et valeur comptable nette.

1 - La valeur d'entrée dans le patrimoine d'un élément d'actif, déterminée en fonction de l’utilité économique
présumée de cet élément, est constituée :

• pour les éléments acquis à titre onéreux par la somme des coûts mesurés en termes
monétaires que l’entreprise a dû supporter pour les acheter ou les produire ;
• pour les éléments acquis à titre gratuit par la somme des coûts mesurés en termes monétaires
que l’entreprise devrait supporter si elle devait alors les acheter ou les produire.

2 - La valeur actuelle d'un élément du patrimoine est une valeur d'estimation, à la date considérée, en fonction
du marché et de l’utilité économique pour l’entreprise.

3 - La valeur comptable nette, inscrite au bilan, est égale à la valeur d'entrée après correction le cas échéant,
dans le respect du principe de prudence et par comparaison avec la valeur actuelle.

b2) - Evaluation à la date d'entrée

Lors de leur entrée dans le patrimoine, les éléments sont portés en comptabilité selon les règles générales
d'évaluation qui suivent :

b2.1) - Biens et titres :

Les biens et les titres sont inscrits en comptabilité :

• à leur coût d'acquisition pour les biens acquis à titre onéreux ;


• à leur prix d'achat pour les titres acquis à titre onéreux ;
• à leur coût de production pour les biens produits ;
• à leur valeur d'apport stipulée dans l’acte d'apport pour les biens et titres apportés ;
• à leur valeur actuelle pour les biens et titres acquis par voie d'échange, cette valeur étant
déterminée par la valeur de celui des deux lots dont l’estimation est la plus sûre;
• à leur coût calculé pour les biens acquis conjointement ou produits conjointement pour un
montant global déterminé :
* pour les biens acquis, par la ventilation du coût global d'acquisition
proportionnellement à la valeur relative qui peut être attachée à chacun des biens dans leur
valeur totale, dès qu'ils peuvent être individualisés ;
* pour les biens produits de façon liée et indissociable, par la ventilation du coût de
production global selon la valeur attribuée à chacun d'eux dans la valeur totale dès qu'ils
peuvent être individualisés.

b2.2 - Créances, dettes et disponibilités :

Les créances, les dettes et les disponibilités sont inscrites en comptabilité pour leur montant nominal.

Les créances, les dettes et les disponibilités libellées en monnaies étrangères sont converties en monnaie
nationale à leur date d'entrée.

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b3) - corrections de valeur

Pour l’arrêté des comptes, la valeur comptable nette des éléments patrimoniaux est déterminée conformément
aux règles générales qui suivent :

1 - La valeur d'entrée des éléments est intangible sauf exceptions prévues par le CGNC notamment en matière
de créances, dettes et disponibilités libellées en monnaies étrangères ou indexées.

2 - Cependant, la valeur d'entrée des éléments de l’actif immobilisé dans l’utilisation est limitée dans le temps
doit faire l’objet de corrections de valeur sous forme d'amortissement. L’amortissement consiste à étaler le
montant amortissable d'une immobilisation sur sa durée prévisionnelle d'utilisation par l’entreprise selon un
plan d'amortissement. La valeur d'entrée diminuée du montant cumulé des amortissements forme la "valeur
nette d'amortissements" de l’immobilisation.

3 - A la date d'inventaire, la valeur actuelle est comparée à la valeur d'entrée des éléments ou pour les
immobilisations amortissables à leur valeur nette d'amortissements, après amortissement de l’exercice.

4 - Seules les moins-values dégagées de cette comparaison sont inscrites en comptabilité :

• sous forme d'amortissements exceptionnels, si elles ont un caractère définitif ;


• sous forme de provisions pour dépréciation si elles n'ont pas un caractère définitif.

5 - La valeur comptable nette des éléments d'actif est :

• soit la valeur d'entrée ou la "valeur nette d'amortissements " si la valeur actuelle leur est
supérieure ou égale ;
• soit la valeur actuelle si elle leur est inférieure.

6 - Toutefois, en ce qui concerne les immobilisations autres que financières, et pour autant que leur valeur
actuelle n'est jugée ni notablement ni durablement inférieure à leur valeur d'entrée ou à leur valeur nette
d'amortissements, celle-ci n'est pas corrigée.

3- Evaluation des immobilisations en non-valeur


La valeur d'entrée est constituée :
a- par la somme des charges dont l’étalement sur plusieurs exercices est opéré en vertu de leur caractère
propre (frais préliminaires) et en vertu d'une décision exceptionnelle de gestion (charges à répartir)
b- par le montant total des primes de remboursement des obligations (différence entre le montant
futur à rembourser hors intérêts, et le montant versé par le prêteur).

4- Evaluation des immobilisations corporelles et incorporelles :

Les immobilisations doivent être évaluées à 3 occasions : à leur entrée en actif, à l’établissement des Etats
financiers, à leurs sorties du bilan.
Les immobilisations peuvent arriver à l’entreprise de 4 manières :

 Acquisition d’immobilisations (soit complètement payé, soit échange de biens).


 Immobilisations produites par l’entreprise.
 L’apport en nature (ça peut être lors de la constitution de l’entreprise, augmentation de capital,
fusion).
 Immobilisations reçues gratuitement (ex : subvention de l’Etat).

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a – Immobilisations acquises à titre onéreux

Les immobilisations achetées par l’entreprise doivent être inscrites à leur coût d’acquisition.

Coût d’acquisition = Prix d’acquisition + Frais accessoires d’acquisition

Le coût d'acquisition est formé :


a) du prix d'achat augmenté des droits de douane et autres impôts et taxes non récupérables et diminué
des réductions commerciales obtenues et des taxes légalement récupérables ;

b) des charges accessoires d'achat y afférentes, tels que : transports ; frais de transit ; frais de réception ;
assurances - transport ... à l’exclusion des taxes légalement récupérables.
Sont cependant à exclure des charges accessoires d'achat des immobilisations les frais d'acquisition
d'immobilisations qui consistent en : droits de mutation (enregistrement) ; honoraires et commissions ; frais
d'actes. Ces frais sont à inscrire en " charges à répartir sur plusieurs exercices ", et amortir sur cinq exercices
au maximum.

c) des charges d'installation qui sont nécessaires pour mettre le bien, en état d'utilisation à l’exclusion
des frais d'essais et de mise au point qui sont à classer dans les charges de l’exercice ou, le cas échéant,
susceptibles d'être répartis sur plusieurs exercices.

Les frais généraux et les charges financières engagés pour l’acquisition d'immobilisations sont exclus
du coût d'acquisition de ces immobilisations. Toutefois, dans le cas exceptionnel d'un délai d'acquisition
supérieur à un an, les frais financiers spécifiques de préfinancement se rapportant à cette période peuvent être
inclus dans le coût d'acquisition de ces immobilisations.

Exemple 1 :
L’entreprise SATEX a acquis le 05/03/2021 un matériel industriel aux conditions suivantes :

Prix HT ………….: 100.000 Les frais d’installation de la L’entreprise a payé par ailleurs
Remise (5%) …….: ………. machine assurés par une des honoraires à un ingénieur
Net commercial …: . entreprise spécialisée s’élèvent à qui a été conseiller pour cet
……… 9.000 Dhs. Les frais d’essayage investissement :
Escompte (2%) ….: …. …… et de mise au point s’élèvent à HT : 3.000
Net financier …….: ……… 3 000 Dhs. TVA (20 %) : ………….
Transport ………..: 4.000 TVA (20%) :………….. TTC : …………….
TVA (20%) ………: …….. TTC : …………… (par chèque) (par chèque)
TTC ………………:
………
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de cette machine. Le règlement se fera à crédit : 20% sur 6 mois ;
le reste sur 18 mois.

Exemple 2 :
Une entreprise s’est procuré le 20/02/2021, un camion aux conditions suivantes :
Prix HT : 900.000
Options : 12.000
Total (HT) : 912.000
TVA (20 %) : 182 400
Frais d’immatriculation : 7.240
Vignette : 3.000
TTC : 1 104 640

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Avant de le mettre en service, l’entreprise l’a déposée chez un tôlier pour le frapper de l’enseigne de
l’établissement, la facture reçue le 04/03/2021 s’élève à 9 600 Dhs TTC (TVA 20%).
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de ce camion (tous les règlements ont été faits par chèque).

Exemple 3 :
Une entreprise s’est procuré le 15/01/2021, un bâtiment aux conditions suivantes :
Prix d’achat : 5.000.000 Dhs (règlement à crédit sur 5 ans)
Les frais d’actes, de conservations, d’enregistrements et les honoraires du notaire se sont chiffrés à
184.000 Dhs (dont 4000 Dhs de TVA ; tous ces frais ont été réglés par chèque)
Plus tard, l’entreprise a engagé des frais divers d’aménagement pour rendre le local apte aux usages
dont il est destiné pour un coût de 334.800 Dhs HT (TVA 14% ; règlement par chèque)
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de ce bâtiment.

Exemple 4 :
Une entreprise s’est procurée 8% du capital d’une autre société et a reçu la facture suivante :
8.000 actions à 120 Dhs/une ; commission 0,5% du prix de vente ; TVA 10%. Règlement par
virement.
TAF :
Enregistrer le coût d’acquisition de ces titres.

Exemple 5 :
Une entreprise s’est procuré le 20/03/2021, un matériel de production aux conditions suivantes :
Prix d’engin : 15.000.000
Pièces de rechange : 800.000
Fournitures consommable : 12.000
HT : 15.812.000
TVA (20%) : 3.162.400
TTC : 18.974.400 (par virement)

c- Immobilisations produites par l’entreprise

Le coût de production des immobilisations est formé de la somme :


• du coût d'acquisition des matières et fournitures utilisées pour la production de l’élément ;
• des charges directes de production tels les charges de personnel, les services extérieurs, les
amortissements ;
• des charges indirectes de production dans la mesure où elles peuvent être raisonnablement
rattachées à la production de l’immobilisation.
Toutefois, ce coût de production réel et complet ne comprend pas, sauf conditions spécifiques de
l’activité à justifier dans l’ETIC :
• les frais d'administration générale de l’entreprise ;
• les frais de stockage ;
• les frais de recherche et développement ;
• les charges financières.
Néanmoins le coût de production des immobilisations peut comprendre le montant des intérêts relatifs
aux dettes contractées pour le financement de cette production depuis le " préfinancement " spécifique
jusqu'à la date normale d'achèvement de l’immobilisation ou de sa mise en service si elle est
exceptionnellement antérieure à cette date.

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Exemple :
La société TAXIM a construit en 2021 un dépôt. Le coût de la production comprend :
Mat et fourni diverses : 300.000
Main d’œuvre : 100.000
Frais divers (charges d’exploitation) : 60.000
Frais financiers (intérêts intercalaires) : 40.000
HT : 500.000
TAF :
Passer l’écriture de l’entrée du bâtiment en activité.

d- Immobilisations acquises à titre d'apport

La valeur d'entrée est égale au montant stipulé dans l’acte d'apport.

Exemple :
Le 20/04/2021, l’AGE de l’entreprise KLM a validé une augmentation du capital pour permettre
l’entrée d’un nouvel associé. Celui-ci apporte à l’entreprise son fonds de commerce composé des
éléments suivants :
- Droit au bail, clientèle et achalandage : 300 000 Dhs
- 05 micro-ordinateurs et 02 imprimantes : 45 000 Dhs
- Camionnette de livraison : 250 000 Dhs
- Stocks de marchandises : 100 000 Dhs
- Créances clients : 60 000 Dhs (seront reprises pour 50 000 Dhs)
- Dettes fournisseurs : 95 000 Dhs.
L’entreprise a décidé de reprendre ces éléments pour les valeurs indiquées dans l’acte d’apport et
s’engage à prendre en charge les dettes fournisseurs.

TAF :
Enregistrer les opérations d’apport et d’augmentation du capital dans les comptes de l’entreprise.

e- Immobilisations acquises à titre gratuit

La valeur d'entrée est égale à la valeur actuelle, " valeur estimée " à la date de l’entrée en fonction du
marché et de l’utilité économique du bien pour l’entreprise.

Exemple :
Mr FOUGANNI est un jeune agriculteur qui gère une petite exploitation agricole. Pour lui permettre
de développer son activité, son père lui fait donation d’un terrain de 5 hectares.
Un terrain juxtaposé de 3 hectares, appartenant à un voisin, a été vendu le même mois pour 900 000
Dhs. Les frais de notaire sont de 1% et les frais d’enregistrement sont de 2,5%.

TAF :
Enregistrer cette opération dans les comptes de l’exploitation agricole.

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f- Immobilisations acquises au moyen de subventions d'investissement


 Principe :
Il s’agit d’aides financières octroyées aux entreprises par l’Etat ou les Collectivités locales. Ces
subventions ont pour objectif de financer des activités à long terme, ou souvent des investissements
lourds. Elles figurent au passif du bilan de l’entreprise bénéficiaire, parmi les capitaux propres
assimilés : 1311 : subventions d’investissement. Toutefois, cette subvention, pouvant être assimilée
à un produit exceptionnel, doit supporter l’impôt sur les bénéfices. Elle sera donc transférée au CPC
par fractions sur la même durée que celle de l’amortissement de l’immobilisation financée.

Dans le cas où les subventions ont servis au financement d’une immobilisation non amortissable,
elles doivent être rapportées par fractions égales au nombre d’années pendant lesquelles ces
immobilisations sont inaliénables, ou bien, à défaut de clause d’inaliénabilité, sur 10 ans
(subvention/10).

L’enregistrement de ces subventions peut se faire en trois étapes :


 Promesse de subvention : (date de la notification de la subvention par le donateur)

3451 subventions à recevoir x


1311 subventions d’investissement x

 Encaissement de la subvention : (date de réception de l’avis du chèque ou de l’avis de crédit de la banque)

5141 banque x
3451 subventions à recevoir x

 Quote-part imposable au titre de l’exercice : (date d’inventaire)

1319 subventions d’investissement inscrites au CPC y


7577 reprise/subvention d’inv y

𝑫𝑬𝑨 𝒙 𝑺𝒖𝒃𝒗𝒆𝒏𝒕𝒊𝒐𝒏
Avec : y = 𝑽𝑶 (𝑯𝑻)

 Applications :
Exemple 1 :
Le 20/04/2021, l’entreprise ABC, spécialisée dans la gestion de déchets ménagers, a reçu la promesse
de la commune urbaine de lui donner une subvention de 450 000 Dhs pour l’acquisition d’un nouvel
incinérateur dont le prix est estimé à 800.000 Dhs H.T.
Le 30/06/2021, l’entreprise est informée par sa banque du virement de la subvention promise par la
commune. Le même jour, elle passe la commande à son fournisseur.
Le 18/07/2021, l’entreprise ABC reçoit l’incinérateur ainsi que la facture N° 184 correspondante. Elle
convient avec son fournisseur les modalités de règlement suivantes : 50% par chèque, 10% dans 3
mois, le reste dans 2 ans.
Le comptable a décidé d’étaler cette subvention sur la durée d’amortissement du matériel fixée à 10
ans (amortissement linéaire).

TAF :
Passez les écritures comptables nécessaires au cours de l’exercice et à la date d’inventaire.

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Exemple 2 :
Le 02/09/2020, l’exploitation agricole KLM reçoit la notification de l’attribution par le Ministère de
l’Agriculture d’une subvention destinée à financer l’acquisition d’un terrain et de deux
moissonneuses batteuses.
Le 08/10/2020, elle procède à l’investissement prévu.
- Terrain : coût d’acquisition 1 400 000 Dhs subventionné à hauteur de 60%. Aucun délai
d’inaliénabilité n’a été imposé par le ministère ;
- Moissonneuses batteuses : coût d’acquisition 600 000 Dhs HT (TVA 10%). Ce matériel,
subventionné à hauteur de 45%, fera l’objet d’un amortissement dégressif sur 5 ans.
Le contrat établit pour ces acquisitions stipule que le règlement se fera à crédit sur 4 ans. Mais dès
réception de la subvention, son montant sera reversé au fournisseur.
Le 15/12/2020, l’entreprise encaisse les chèques relatifs à ces deux subventions.
Le 20/12/2020, l’entreprise reverse les subventions reçues par virement au fournisseur.

TAF :
Passez les écritures comptables nécessaires :
1- au cours de l’exercice
2- au 31/12/2020.
3- au 31/12/2021.

g- Immobilisations obtenues en " crédit-bail "


 Principe :
Le crédit-bail, ou leasing, est un moyen de financement des immobilisations, biens mobiliers ou
immobiliers. Il donne à l’utilisateur du bien :
- d'une part, un droit de jouissance ;
- d'autre part, la possibilité d'acquérir le bien concerné soit en fin de contrat, soit au terme de
périodes fixées à l’avance moyennant le paiement du prix convenu.

Les sommes versées par l’utilisateur du bien avant qu'il n'en devienne propriétaire sont dénommées
"redevances " ou "loyers". Dans le CPC, les sommes dues par l’utilisateur au titre de la période de
jouissance constituent des charges d'exploitation. Ces sommes doivent être enregistrées au débit du
compte : 6132 "Redevances de crédit-bail".

Pour des raisons de tradition juridique et de textes, la Norme reste fidèle au "périmètre patrimonial"
du bilan, à peu d'exceptions près : les biens inscrits à l’actif sont limités à ceux qui sont la propriété
de l’entreprise, à l’exclusion de biens en location ou en crédit-bail. En effet, le bien acquis en leasing
ne doit pas figurer à l’actif de l’entreprise utilisatrice tant que l’utilisateur n'a pas levé l’option d'achat.
Cependant, cette opération doit figurer dans les ETIC.

Pour l’établissement de la situation patrimoniale, les dettes attachées aux "redevances" ou "loyers"
non acquittés qui concernent la période écoulée doivent figurer dans les comptes de tiers concernés.
Le cas échéant, les "redevances" ou "loyers" qui concernent la période d'utilisation postérieure à la
date de clôture du bilan font l’objet d'un rattachement à la période à laquelle ils se rapportent.
Lorsque l’utilisateur devient propriétaire du bien en levant l’option d'achat dont il est titulaire, il doit
inscrire cette immobilisation à l’actif de son bilan pour un montant établi conformément aux règles
applicables en matière de détermination de la valeur d'entrée.

Les entreprises commerciales qui font appel à des opérations de crédit-bail pour se procurer des biens
d'équipements donnent dans l’ETIC les informations requises dans le tableau B 10. Ces informations
tendent à la reconstitution d'une situation comparable à celle qu'aurait vue l’entreprise si elle avait
acquis en toute propriété les biens pris en crédit-bail, compte tenu de ses modalités particulières de
paiement.
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Comptabilité approfondie FSJES BENHAMIDA/BOITI

 Application :
Le 13/10/2016, l’entreprise SDF signe un contrat de leasing sur 5 ans avec la société MAGHREBAIL
portant sur la location avec option d’achat d’une machine valant 500 000 Dhs HT. Le contrat prévoit
des redevances annuelles de 150 000 Dhs HT payables d’avance.

La durée de vie de la machine est de 10 ans. La valeur résiduelle au bout des 5 ans est fixée à 4% de
la valeur d’origine HT.
Le 02/10/2021, l’entreprise SDF lève son option d’achat et paie le prix de rachat par chèque.

TAF :
Passer au journal les écritures nécessaires :
1- pour l’exercice 2016.
2- pour l’exercice 2021.

h- Ensembles immobiliers

La valeur d'entrée d'un ensemble immobilier, tel un terrain construit ou un immeuble acheté, doit être
ventilés entre ses deux éléments constitutifs :
• La valeur d'entrée du terrain ;
• La valeur d'entrée de la construction.

Exemple :
La société BATILOCA est spécialisée dans l’immobilier de location. Elle a bâti en 2021 un ensemble
immobilier comportant 10 étages de 4 appartements chacun destiné à la location nue longue durée.
Cet ensemble immobilier a été mis en service le 17/10/2021. Le coût de cet ensemble immobilier est
évalué d’après les éléments de la comptabilité analytique à 12 000 000 Dhs (dont 2 000 000 Dhs pour
le terrain). Cet ensemble immobilier sera amorti sur 25 ans en mode linéaire.
Cette société doit par ailleurs comptabiliser des provisions pour grosses réparations qui comprennent :
des travaux d’amélioration, des grosses réparations, des dépenses de gros entretiens, et des dépenses
d’entretien courant.

Au 31/12/2021, les montants estimatifs des provisions à constituer sont les suivants :
- Travaux d’amélioration : 720 000 Dhs
- Travaux de grosses réparations : 540 000 Dhs
- Travaux de gros entretiens : 270 000 Dhs
- Travaux d’entretien courant : 150 000 Dhs.

Les travaux d’amélioration ne sont pas programmés à l’avance ; les travaux de grosses réparations
sont programmés sur 5 ans ; les travaux de gros entretiens sont programmés sur 4 ans ; alors que les
travaux d’entretien courant sont programmés chaque année (avec une provision constituées l’année
précédente).

TAF :
1- Enregistrer l’opération d’acquisition de cet ensemble immobilier
2- Passer les écritures de régularisation à la fin de l’exercice.

Remarque :
Conformément aux méthodes d’évaluation, la valeur actuelle d'une immobilisation incorporelle ou corporelle
est déterminée à partir du marché et de l’utilité du bien pour l’entreprise.
La référence du marché est normalement le prix actuel d'achat de l’immobilisation (à la date de l’inventaire),
majoré des charges accessoires d'achat et d'installation, ou le coût actuel de production pour les
immobilisations produites par l’entreprise pour elle-même et n'ayant pas d'équivalent sur le marché.

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