Vous êtes sur la page 1sur 5

DEVOIR 1

Ce devoir est à réaliser sous forme numérique :


connectez-vous à votre site de formation www.cned.fr > espace inscrit
et suivez nos conseils pratiques pour déposer votre devoir et le faire corriger par internet.

 IMPORTANT    Veuillez réaliser ce devoir après avoir étudié la séquence 1.

« La réalisation de vos devoirs est un travail personnel permettant d’évaluer vos acquisitions et de construire
votre projet d’orientation. Sauf consignes contraires, il est obligatoire de les réaliser dans les conditions
de l’examen, c’est-à-dire en temps limité, sans recopier des contenus issus de supports extérieurs au
sujet (internet, cours du CNED, manuels scolaires…). Le cas échéant, si vous avez besoin de vous référer
à un passage issu d’un support extérieur, mettez-le entre guillemets et citez votre source. Tout travail non
personnel sera sanctionné.»

Durée : 2 heures
NB : Chaque exercice est noté sur 10 points. La note total est sur 20

Exercice n°1 : Peut-on sauver le thon rouge ?  (10 points)


Le thon rouge de l’Atlantique est une espèce répartie dans différents océans et mers du globe. Cette
espèce est fortement pêchée, en particulier en Méditerranée où elle vient pour se reproduire.

—Document 1 : Caractéristiques biologiques du thon rouge de l’Atlantique


Mode de vie : déplacements en bancs serrés aisément repérables en surface ; regroupement des adultes
lors de la période de reproduction.
Longévité : 20 à 40 ans.
Reproduction :
– Maturité sexuelle à 4 ans (poids 35 kg)
– Période de reproduction en mai-juin en eau chaude.
– Nombre de descendants dépendant directement du poids de l’animal.
– Reproduction impossible en activité.
Source : Hatier Seconde SVT 2010

CNED  TERMINALE  ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE  1


—Document 2 : la pêche du thon rouge, ses conséquences et sa limitation
Document A : aires de répartition (en vert), d’alimentation (en
rose) et de pêche (en violet) (les voies migratoires sont en noir)
du thon rouge.

Document B : La pêche du thon rouge


- Forte augmentation de la demande de thon rouge,
notamment de la part du Japon, grand consommateur
de sushis (préparation à base de riz et de poisson cru).
Un thon de 214 kg s’est récemment vendu 230 000
euros au Japon.
- Essentiel des captures réalisées par une flotte
industrialisée.
- Surcapacité des flottes de pêche.
- Développement de nombreuses fermes « aquacoles »
dans lesquelles on élève de jeunes thons n’ayant pas la Photo d’un bateau de pêche au filet de senne
maturité sexuelle avant de les vendre. Dr John A Horsfall / iStock / Getty Images Plus

- Utilisation de techniques de pêches illégales : repérage


des bancs par avion, pêche en dehors des périodes autorisées.
-Quantité de thon pêché en 2006 : 50 000 tonnes dont 17 500 pêchées illégalement.
-Estimation du volume de pêche à ne pas dépasser pour assurer le maintien de la population en 2006 :
20 000 tonnes.
Source : Hatier Seconde SVT 2010

Document C : Évolution du stock de thon rouge en Méditerranée

Source : Hatier secondes 2010

2 CNED TERMINALE  ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE


Document D : Les mesures prises pour limiter l’effondrement des stocks
Face à la baisse du nombre d’individus reproducteurs (en âge de se reproduire), un premier quota, fixé à
30 000 tonnes par an, a été mis en place en 1998 afin de permettre à la population de se reconstituer.
En 2006, un comité scientifique (CICTA) émet un rapport alarmiste ; l’effondrement de l’effectif est tel que
l’espèce elle-même pourrait être menacée. Des mesures drastiques sont alors mises en œuvre dès 2007,
tels que des contrôles accrus (surveillance aérienne, mise en place d’observateurs sur les bateaux), et la
mise en place d’une masse limite de 30 kg (les individus plus petits sont relâchés), puis en 2009, le quota
est baissé à 13 500 tonnes par an, et la pêche à la senne autorisée durant un mois par an seulement.

—Document 3 : le suivi aérien des bancs de thon rouge


Afin d’évaluer l’efficacité de ces mesures, des suivis aériens des bancs de thon rouge sont menés
par l’Ifremer depuis 2003 dans le golfe du Lion. Le protocole prévoit 80 heures de suivi aérien par an,
réparties sur les deux périodes principales de présence du thon rouge dans le golfe du Lion, à savoir
avril-mai et septembre-octobre.
Des campagnes de capture-marquage-recapture sont également réalisées depuis les années 1970 afin
de suivre l’évolution des effectifs des individus reproducteurs. Un marquage électronique est réalisé sur
des thons par des scientifiques ; les pêcheurs sont ensuite invités à signaler les individus marqués parmi
ceux qu’ils ont pris dans leurs filets.

Questions
1. a) Décrire l’évolution du stock de thons rouges depuis 1970. (2 points)
b) En déduire à partir de quelle période les demandes de thon rouge ont augmenté entrainant une
surpêche de ce poisson. (2 points)
2. Le quota de 30 000 tonnes de thon pêché par an mis en place en 1998 a-t-il eu l’effet escompté ?
Justifier. (2 points)
3. Les mesures mises en œuvre en 2007 ont-elles été efficaces ? Qu’aurait-il pu se passer pour l’espèce
de thons rouges sans la mise en place de ces mesures ? (2 points)
4. Estimer l’effectif d’une population de thons, sachant que 200 thons ont été initialement marqués et que
15 thons marqués ont été comptabilisés parmi les 300 thons repêchés. Expliquer les calculs. (2 points)

Exercice n°2 : Révolution agricole et biodiversité (10 points)

—Document 1 : la Grande Famine en Irlande au XIXe siècle


Au XIXe, la majorité des paysans irlandais se nourrissait essentiellement de pommes de terre. Entre
1845 et 1852, la Grande Famine a entraîné la mort d’un million de personnes. Une des causes de cette
famine vient de l’apparition d’une maladie, le mildiou, qui a atteint toutes les variétés de pommes de terre
cultivées sur l’île.

—Document 2 : Une maladie dévastatrice : le mildiou


Photo d’une feuille de pomme de terre
montrant les symptômes du mildiou
Grahamphoto23 / iStock / Getty Images Plus

CNED  TERMINALE  ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE  3


Le mildiou de la pomme de terre est causé par un micro-organisme appelé Phytophthora infestans. Il
affecte également les tomates.
Les spores de ce micro-organisme hivernent sur des tubercules infectés, en particulier ceux qui ont été
laissés sur le sol après la récolte de l’année précédente et sont rapidement disséminées par temps chaud
et humide.
Les spores se développent ensuite sur les feuilles, se diffusant dans la culture quand la température
dépasse 10°C et le taux d’humidité 75 % pendant au moins deux jours. La pluie peut entraîner les spores
dans le sol où elles peuvent infecter les jeunes tubercules. Les spores peuvent aussi être transportées
par le vent sur de longues distances.
Les premiers symptômes visibles sont l’apparition de taches noires à l’extrémité des feuilles et sur les
tiges. Une moisissure blanche peut apparaître à la face inférieure des feuilles par temps humide et la
plante entière peut rapidement s’affaisser. Les tubercules infectés développent des taches grises ou
noires qui deviennent brun-rougeâtre sous la peau, et pourrissent rapidement en une bouillie à odeur
fétide sous l’effet d’infection secondaire par des pourritures bactériennes molles. Des tubercules
apparemment sains peuvent pourrir plus tard en cours de stockage.
Cette maladie, non traitée, peut ainsi avoir des effets dévastateurs en détruisant des récoltes entières.

—Document 3 : les traitements mis en place


Pour lutter contre cet agent, les pratiques agricoles modernes
ont eu recours à un produit phytosanitaire particulier : le
métalaxyl. L’usage des produits phytosanitaires s’est généralisé
au cours de la seconde moitié du XXe siècle en Europe pour
augmenter la productivité et éviter de nouvelles famines.

Un cultivateur pulvérise des produits phytosanitaires


dans son champ de pommes de terre
Andrii Yalanskyi / iStock / Getty Images Plus

—Document 4 : Les conséquences d’un usage régulier des produits phytosanitaires
Un agriculteur breton a constaté que ses champs étaient atteints par le mildiou malgré le traitement par
le métalaxyl. Il demande alors un test de croissance de Phytophthora infestans à un laboratoire dont les
résultats figurent sur le document ci-dessous :
Document A : Expérience 1 - Culture sans métalaxyl

Témoin : Souche de
Test : Souche prélevée dans le
Phytophthora infestans du
champ de l’agriculteur breton
laboratoire

Début de l’expérience : dépôt


des souches dans le milieu de
culture

4 CNED TERMINALE  ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE


Résultat au bout de 48h

Document B : Expérience 2 : culture avec métalaxyl

Témoin : Souche de
Test : Souche prélevée dans le
Phytophthora infestans du
champ de l’agriculteur breton
laboratoire

Début de l’expérience : dépôt


des souches dans le milieu de
culture

Résultat au bout de 48h

Questions
1. Expliquer l’origine de la Grande Famine. (2 points)
2. Quelle a été la réaction des agriculteurs pour éviter cet épisode de famine ? (1 point)
3. a) Analyser les résultats des expériences des documents 4a et 4b. (2 points)
b) Comparer les analyses des résultats pour les deux souches utilisées. (2 points)
c) Conclure : expliquer la persistance du mildiou dans le champ de l’agriculteur breton. (2 points)
d) Citer le mécanisme évolutif qui explique que le mildiou revienne actuellement depuis l’utilisation des
produits phytosanitaires. (1 point)

CNED  TERMINALE  ENSEIGNEMENT SCIENTIFIQUE  5

Vous aimerez peut-être aussi