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FRANCAIS

FRANCAIS

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UNITÉ D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE: Littérature et paralittérature

THEME ABORDE : COMMUNICATION

COMPETENCE : Identifier les caractéristiques d’un texte argumentatif

ATTITUDES :

 Adopter une attitude responsable vis-à-vis du mariage précoce


 Partager ses connaissances et expériences
VALEURS :

 respect de soi et des autres ;


 sens de responsabilité

OUTILS/
SUPPORTS
CONNAISSANCES ACTIVITES POSSIBLES /STRATEGIES
PEDAGOGIQU
ES

1- Exploitation du texte

Système énonciatif Faire lire le texte silencieusement (5mn)

Les éléments Questions/ Reponses : (30mn)


caractéristiques du
texte argumentatif Demander aux élèves de : -Un texte
 Relever les indices d’énonciation : argumentatif
personnes/ temps/ lieu (support 1)
ETUDE LEXICALE : -Le schéma de
 Présenter le schéma de communication
- le champ lexical du au tableau communication
thème (cf. en bas du
 Déterminer les articulateurs utilisés dans
le texte tableau)

ETUDE  Identifier le type du texte


MORPHOSYNTAXIQU
E :
- Les adverbes Faire comprendre le texte (45mn)

- Les expressions de Questions/ Réponses


circonstance (cause, Demander aux élèves de :
opposition, …)
- Identifier et relever le champ lexical
- dominant
- Répondre aux questions de
compréhension détaillée
- Faire une synthèse du contenu
oralement

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2- Expression écrite

Demander aux apprenants de rédiger


un paragraphe argumentatif (20mn)

Support 1
Mariage précoce
Je trouve digne d’éloges le fait que certaines jeunes filles, sans rien réclamer pour
elles-mêmes, désirent que leur expérience douloureuse puisse servir à d’autres en les sauvant
du désarroi et de l’abandon.
On ne dira jamais assez aux jeunes gens qu’ils n’ont pas le droit de faire des
promesses qu’ils ne tiendront pas, et surtout d’agir comme s’ils étaient décidés de les tenir. Je
sais bien qu’en promettant de mariage, plusieurs sont sincères, ils ne savent pas encore que
l’âge et l’expérience intervenant, ils changeront peut-être d’idées et de goûts. Un moment peut
venir où ils s’apercevront que la jeune fille qui avait un moment retenu leur attention ne
correspond plus à l’image de la femme avec laquelle ils désirent passer le reste de leur
existence. De tels changements de sentiments sont compréhensibles et normaux chez les
jeunes gens qui grandissent, se développent et s’instruisent. C’est justement la raison pour
laquelle ils ne doivent pas prendre d’engagement ni surtout se conduire comme s’ils les
avaient pris irrévocablement. Car une telle conduite comporte des conséquences toujours
sérieuses, parfois très graves, d’autant plus que la jeune fille, mûrie plus tôt, s’engage dans
cette voie d’une manière généralement définitive.
Je ne parle pas, évidemment, des jeunes gens qui font des promesses sachant qu’ils ne
les tiendront pas mais qui s’en servent simplement pour obtenir ce qu’ils veulent, quittes à
repousser ensuite tout espèce d’obligation matérielle ou morale. Ceux-là, sont assimilables à
de vulgaires malfaiteurs.
Mais la question présente un autre aspect. Si l’homme est responsable, la jeune fille
l’est aussi puisqu’il y a eu consentement de sa part. Il est donc juste que les charges et les
peines soient partagées.
Maurice Tièche, «  Le bonheur chez soi »

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UNITÉ D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE: LA POESIE

THEME : Abus sexuel

COMPETENCE : - Identifier les différentes formes d’abus sexuel

- Plaider la cause des victimes d’abus sexuel


ATTITUDES :

 Respecter les autres


 Oser dénoncer les abus sexuels
VALEURS :

 Altruisme et humanité

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OUTILS/
ACTIVITES SUPPORTS
CONNAISSANCES
POSSIBLES /STRATEGIES PEDAGOGIQUE
S

ABUS SEXUEL: 1- Exploitation du texte


-Manifestation des abus - Faire lire silencieusement le
sexuels poème
- Conséquences des abus -
sexuels
Questions/ Réponses : (30mn)
Support 2 :
- Lutte contre les abus sexuels
Demander aux élèves de : Poème « A toi,
ETUDE LEXICALE: pédophile »
 Relever les indices
-- le vocabulaire de l’opinion et d’énonciation : personnes/
du jugement temps/ lieu
Les textes du
 Identifier le genre (poésie), la code pénal
forme (quatrain), … régissant l’abus
ETUDE MOPHOSYNTAXIQUE: sexuel
Faire comprendre le message du
- Caractéristiques d’un texte poème (45mn) Les
poétique (versification, rime, Questions/ Réponses caractéristiqu
allitération, …)
… es de la poésie
- Le système énonciatif 2- Déclamation du poème
(tutoiement, interpellation,
subjectivité…) 3- Création

- les niveaux de langue

- la forme emphatique

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Support 2

J'ai inventé un poème pour dénoncer les abus sexuels

A toi, violeur

Pour toi, c'est le plaisir d'un instant


Pour ta victime, c'est le cauchemar d'une vie
Tu l'as détruite par ton geste violent
De ce qu'elle ressent tu en ris
 
Ta victime peut être masculine ou féminine,
Vieille, adulte, ado, enfant ou bébé,
Inconnue, proche de toi ou simple copine
Ton crime lui est à jamais gravé
 
Ses parties les plus intimes tu t'empresses de les toucher,
Pour toi, elle n'est qu'un sextoy en plastique
Tu nies que son âme est vivante et à respecter
Pour elle, tu es le pire des sadiques
 
Que tu sois un homme ou une femme,
À un enfant tu lui fais croire que c'est la normalité,
À un proche tu lui fais croire qu'il l'a cherché et tu le blâmes
À un bébé tu profites de sa faiblesse car il ne peut pas parler
 
Les rapports sexuels lui feront peur
Ou au contraire elle ira coucher avec n'importe qui
Car elle aura perdu sa notion de pudeur
Les conséquences selon la personne varient

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18 oct. 2015

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Définition d’un abus sexuel :

- Relations sexuelles forcées (même par un partenaire fixe ou un conjoint), comprenant :

o La force physique (retenir une personne, la menacer avec une arme, etc.)
o La coercition (intimidation psychologique, chantage ou menaces émotionnelles)
o Exemple : «Je vais rompre avec toi (te quitter) si tu refuses des relations sexuelles
avec moi» ou «vous échouerez (redoublerez) cette classe si vous n’avez
pas de relations sexuelles avec moi»
- Avances sexuelles non désirées, telles que le harcèlement comportant un attouchement

Exemples : attouchement et tout autre contact indésirable, agression verbale à


caractère sexuel envers une personne dans la rue, exhibition sexuelle indésirable envers
une personne

- Abus sexuel de personnes mentalement ou physiquement handicapées - Tous actes à


caractère sexuel avec des enfants moins de 18 ans Les coutumes traditionnelles qui
enfreignent les droits et les souhaits des victimes, telles que les mariages forcés

- Les actes sexuels qui ont lieu lorsqu’une personne n’est pas dans sa pleine
capacité (souvent en raison de consommation de drogue ou d’alcool)

- La question d’inceste

Les lois à Madagascar :

Art. 330 (Loi n°98-024 du 25.01.99 )

Toute personne qui aura commis un outrage public à la pudeur sera punie d’un
emprisonnement de trois mois à deux ans, et d’une amende de 20 000 Ariary à 200 000
Ariary.

La peine sera d’un emprisonnement de un an à trois ans et d’une amende de 1 000 000
Ariary à 4 000 000 Ariary lorsque le délit aura été commis en présence de mineur.[11]

Art. 331 du Code Pénal

- (Loi n°98-024 du 25.01.99) : L’attentat à la pudeur consommé ou tenté sans violence sur la
personne d’un enfant de l’un ou l’autre sexe âgé de moins de quatorze ans, sera puni de
cinq à dix ans d’emprisonnement et d’une amende de 2 000 000 Ariary à 10 000 000 Ariary

- (Ord. n°62- 013 du 10.08.62) : Sera puni de la peine portée à l’alinéa premier,
l’attentat à la pudeur commis par tout ascendant sur la personne d’un mineur de
vingt-et-un ans, même âgé de plus de 14 ans, mais non émancipé par le mariage.

- (Loi n°98-024 du 25.01.99) : Sans préjudice des peines plus graves prévues par les
alinéas qui précèdent ou par les articles 332 et 333 du présent Code, sera puni d’un
emprisonnement de deux ans à cinq ans et d’une amende de 2 000 000 Ariary à 20 000 000
Ariary quiconque aura commis un acte impudique ou contre nature avec un individu de son
sexe mineur de moins de vingt-et-un ans.

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Art. 332 du Code Pénal (Loi n° 2000-021 du 30.11. 00)

Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la
personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol. Le viol est puni
des travaux forcés à temps s’il a été commis sur la personne d’un enfant au-dessous
de l’âge de quinze ans accomplis ou sur une femme en état de grossesse apparente
ou connue de l’auteur. Dans les autres cas, le viol ou la tentative de viol sera puni de
cinq à dix ans d’emprisonnement. Quiconque aura commis un attentat à la pudeur,
consommé ou tenté avec violence contre un enfant au-dessous de l’âge de quinze ans ou
contre une femme en état de grossesse apparente ou connue de l’auteur sera puni des
travaux forcés à temps. Dans les autres cas, la peine sera de deux à cinq ans
d’emprisonnement

LES CARACTERISTIQUES DE LA POESIE

Au sens premier, la poésie s'oppose à la prose. Cette dernière se définit comme un


sermo soluta, c'est-à-dire un « discours délié » dont le seul but est d'aller de l'avant. La
poésie, au contraire, est définie comme un « discours mesuré », c'est-à-dire astreint à
une mesure que l'on appelle un mètre. La poésie ainsi définie coule la langue dans des
moules aussi divers qu'il y a de mètres. Classiquement, la langue poétique se présente
sous la forme de vers qui peuvent être regroupés en strophes. Cela suffit-il à la définir ?
Quelle est la conception moderne de la poésie ?

1. Quelles sont les particularités du genre poétique ?


Le mot poésie vient du verbe grec poiein, qui signifie « produire », « créer ». Le poète se
donne un pouvoir d'invention, de création verbale : en exploitant toutes les ressources
de la langue, il invente un nouveau langage où les mots ont plus de sens et de densité
que dans leur usage habituel. « Les mots que j'emploie, / Ce sont les mots de tous les
jours et ce ne sont point les mêmes », écrit Paul Claudel dans La Muse qui est la grâce.

La poésie accorde une telle place au langage qu'elle peut se passer de narration, d'idée,
de message à transmettre ; c'est la beauté et le pouvoir de suggestion des mots qui
importent plus que leur sens premier. Au xixe siècle, la théorie de « l'art pour l'art »,
que développe notamment Théophile Gautier, radicalise même cette conception : « il n'y
a vraiment de beau que ce qui ne peut servir à rien ; tout ce qui est utile est
laid  »(préface de Mademoiselle de Maupin). Victor Hugo combattra cette position en
proposant une poésie de plus en plus engagée (son recueil satirique Les Châtiments
s'oppose violemment à la politique du Second Empire).

Parce que le poète est comme un orfèvre qui travaille le langage, la poésie est le genre
qui se donne les plus fortes contraintes formelles : le vers, la rime, la strophe et les
différentes formes poétiques codifiées ( sonnet, ballade, etc.) la distinguent bien souvent
des autres genres. La versification est un ensemble de contraintes que se donne le
poète afin d'obtenir certains effets liés au sens du poème : rythme sautillant ou grave,

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sonorités inquiétantes ou comiques, harmonie ou discontinuité, etc. La poésie est une
forme-sens : le sens du poème naît de la forme autant que la forme sert le sens

UNITÉ D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE: EXPOSE

THEME : IST/ VIH

COMPETENCE :

 Se documenter
 Repérer les éléments importants
 Les organiser
ATTITUDES :

 Etre convaincant et sérieux


 Respecter la situation de communication
 S’intégrer et participer aux travaux de groupe
 Etre vigilant de manière permanente
VALEURS :

 respect de soi et des autres,


 Honnêteté
 Compréhension des pairs

OUTILS/
ACTIVITES SUPPORTS
CONNAISSANCES
POSSIBLES /STRATEGIES PEDAGOGIQUE
S

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IST/ VIH : -Répartir les élèves en Support 3
-Les causes
groupes Documents sur
-Distribuer les tâches les IST/SIDA
-Les conséquences
(rapporteur, chef, time Médias
-Les préventions keeper…)
Internet
-Préciser les sujets
d’expose une semaine à
l’avance
ETUDE LEXICALE :
-Les causes (1er groupe)
-Le vocabulaire de l’opinion et du
jugement -Les conséquences (2éme
groupe)
-Le champ lexical du thème de
l’exposé -Les préventions (3éme
groupe)
-Se documenter et
préparer le travail
ETUDE MORPHOSYNTAXIQUE :
Séance de présentation
-Les articulateurs logiques et de la recherche de
chronologiques chaque groupe suivie de
-Les caractéristiques de réponses aux questions
l’argumentation éventuelles de
l’assistance (30mn/
L’expression de la cause et de la groupe)
conséquence
Question/ Réponse
Demander aux élèves de :

- Faire la synthèse à
partir des notes
prises sur les sujets

- Compléter les notes

- -Les transcrire dans


le cahier

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ILLUSTRATION : Support 3 (Pour lecture)

Thème : IST – SIDA

Support 3

Lucie avait 20 ans, étudiait la sociologie, flirtait, sortait, lorsqu’elle a appris, sidérée, qu’elle
était séropositive. Parce qu’elle ne s’est pas protégée toutes les fois, avec des garçons qu’elle
pensait "bien". Oui, le sida sévit toujours.

"C'était à la veille des vacances, le 28 juin 2012. Je terminais ma deuxième année de


sociologie à l'université de Nancy. Une année de flirts, de flou existentiel et de sorties. Je
buvais beaucoup, je m'amusais intensément et j'allais en cours sporadiquement. Le plus clair
de mon temps, je le passais au cinéma. J’attendais d’intégrer un IUT de journalisme à Cannes,
à l’automne suivant.

J’étais un peu perdue, mais j’étais bien, libre, j’avais 20 ans.

Ce jour-là, je devais me faire opérer pour un problème bénin. J’avais rendez-vous chez le
gynécologue. Je venais de m’asseoir en face de lui lorsqu’il m’a annoncé que les prises de
sang demandées par l’anesthésiste étaient positives au VIH. Sous le choc, une larme a coulé.
Je me rappelle m’être d’abord dit : "Ma vie va changer." Puis demandé : "Pourquoi moi ?"
Les médecins ont calculé que j’avais dû être contaminée six mois auparavant. Je n’ai pu
m’empêcher de penser que c’était effroyablement injuste. J’avais tant d’amis qui jouissaient
sans entraves, sans faire attention, jamais. Ils étaient séro négatifs et faisaient bien pire que
moi, qui n’avais eu "que" quatre relations sexuelles non protégées dans l’année, avec des
garçons bien. Mais c’était idiot : le virus se moque de savoir à qui il s’attaque. J’étais
responsable.

Sujet de débat : « Quelle attitude adopteriez-vous à la place de Lucie ? »

Réponse possible : « Utiliser l’expression de la condition »

- Si j’étais Lucie, ……………………………………………………………………..


- Si j’étais Lucie, ……………………………………………………………………..
- Si j’étais Lucie, ……………………………………………………………………..
- …

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UNITÉ D’ENSEIGNEMENT APPRENTISSAGE: LE THEATRE

THEME : L’AMOUR – LE CONSENTEMENT

COMPETENCES : juger par rapport à des normes sociales, discerner

ATTITUDES :

Faire preuve de discernement

Adopter un esprit critique

VALEURS :

Code d’honneur et de conduite

Sens de responsabilité

OUTILS/
ACTIVITES § STRATEGIES
CONNAISSANCES SUPPORTS
PROPOSEES
PEDAGOGIQUES

Les caractéristiques du texte -Support 4


théâtral (Acte, scène, aparté, -Etude d’un extrait de pièce
-Documents de
réplique, didascalie,. . . ) théâtrale : compréhension, analyse
base sur le théâtre

-Représentation théâtrale :
AMOUR ET Prononciation et intonation
CONSENTEMENT : (prosodie), expression scénique et
- ETUDE LEXICALE : faciale, geste et mimique, jeu de
rôle, …
-Le vocabulaire de l’opinion et
du jugement -Création de pièce théâtrale
-Le champ lexical du thème du
sujet

ETUDE
MORPHOSYNTAXIQUE :
-Discours et récit
-Les caractéristiques de
l’argumentation
- La subordonnée relative
- Les types et formes de phrase

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Support 4

ACTE II

HENRIETTE
Pour me tirer d’un doute où me jette ma sœur,
Entre elle et moi, Clitandre, expliquez votre cœur,
Découvrez-en le fond, et nous daignez apprendre
Qui de nous à vos vœux est en droit de prétendre.

ARMANDE
Non, non, je ne veux point à votre passion
Imposer la rigueur d’une explication ;
Je ménage les gens, et sais comme embarrasse
Le contraignant effort de ces aveux en face.

CLITANDRE
Non, Madame, mon cœur qui dissimule peu,
Ne sent nulle contrainte à faire un libre aveu ;
Dans aucun embarras un tel pas ne me jette,
Et j’avouerai tout haut d’une âme franche et nette,
Que les tendres liens où je suis arrêté,
Mon amour et mes vœux, sont tout de ce côté [7] .
[…]
HENRIETTE
Je rends grâce aux bontés que vous me faites voir,
De m’enseigner si bien les choses du devoir ;
Mon cœur sur vos leçons veut régler sa conduite,
Et pour vous faire voir, ma sœur, que j’en profite,
Clitandre, prenez soin d’appuyer votre amour
De l’agrément de ceux dont j’ai reçu le jour,
Faites-vous sur mes vœux un pouvoir légitime,
Et me donnez moyen de vous aimer sans crime.

CLITANDRE
J’y vais de tous mes soins travailler hautement,
Et j’attendais de vous ce doux consentement.

ARMANDE
Vous triomphez, ma sœur, et faites une mine

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À vous imaginer que cela me chagrine.
[…]

HENRIETTE
Le plus sûr est de gagner ma mère :
Mon père est d’une humeur à consentir à tout,
Mais il met peu de poids aux choses qu’il résout [9]  ;
205 Il a reçu du Ciel certaine bonté d’âme,
Qui le soumet d’abord à ce que veut sa femme ;
C’est elle qui gouverne, et d’un ton absolu
Elle dicte pour loi ce qu’elle a résolu.

Extrait de « Les Femmes Savantes » , Molière

LES CARACTERISTIQUES D’UNE PIECE THEATRALE

Une pièce de théâtre est destinée à être jouée par des acteurs sur scène, dans
un temps limité. De ces contraintes se dégage une écriture proprement
théâtrale. À quelles règles un texte de théâtre obéit-il ? Peut-on distinguer
différents genres théâtraux ?
1. Quelles sont les particularités du texte théâtral ?

La singularité du texte théâtral tient tout d'abord au fait que l'auteur s'y exprime
uniquement à travers les paroles de ses personnages et ne peut intervenir
directement dans le dialogue. Il ne dispose pas de la souveraine liberté du
romancier qui peut détailler les pensées des personnages, commenter l'action,
etc.
De plus, le dramaturge doit tenir compte non seulement des caractéristiques
formelles imposées par le genre, mais aussi de la vocation du texte à être
joué. Bien qu'il existe de rares textes qui ne sont pas prévus pour la scène, la
plupart en effet sont écrits avant tout en vue de leur représentation.
Une pièce de théâtre développe trois types d'énoncés, qui se distinguent
visuellement les uns des autres par des variations typographiques :

 les paroles prononcées par les personnages (les répliques) qui sont
transcrites sans enrichissement typographique particulier ;
 les noms des personnages qui prennent la parole ou sont présents sur
scène, sont transcrits le plus souvent en capitales d'imprimerie ;

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 les didascalies, c'est-à-dire les informations relatives au lieu de l'action, aux
gestes ou déplacements des personnages, aux intonations, aux bruits, aux
costumes, etc., sont en italique.

Enfin, le texte théâtral est singulier en ce qu'il repose sur une situation de
communication originale.

 Il est d'abord le lieu de deux énonciations, celle des personnages qui


échangent entre eux et celle de l'auteur qui, à travers les didascalies,
détermine les répliques des personnages, découpe la pièce et oriente la
mise en scène.
 On y distingue ensuite trois types de récepteurs : les personnages qui
s'adressent les uns aux autres ; le metteur en scène et les comédiens, qui
interprètent les didascalies de l'auteur ; enfin, le spectateur qui est le
destinataire essentiel des informations échangées sur la scène.

Cette situation particulière porte le nom de double énonciation : le personnage


et l'auteur sont énonciateurs en même temps ; de même, lorsqu'un personnage
s'adresse à un autre (ou à lui-même, dans un monologue), ses paroles sont aussi
destinées au public.

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