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Management L2 GIS
Management L2 GIS
Organiser, c’est créer des relations efficaces entre personnes de telle sorte
qu’elles travaillent ensemble avec efficience et tirer une satisfaction personnelle
dans l’exécution de diverses tâches qu’elles accomplissent dans un
environnement donné, et dans le but d’atteindre une certaine fin et un certain
objectif.
Comme le suggère cette définition dans l’art de la gestion, la
fonction d’organisation a pour objectif de réunir de façon ordonnée les
ressources humaines et matérielles et les disposer dans une configuration bien
coordonnée en vue de la réalisation d’objectifs planifiés.
Le mot organisation vient du mot organisme qui est une entité dont
les parties sont si bien intégrées que leurs relations réciproques sont gouvernées
par leurs relations avec l’ensemble. Quand un groupe de deux personnes ou plus
travaillent ensemble à la réalisation d’un objectif commun, leurs relations et
leurs interactions soulèvent des problèmes tels que : qui prendra les décisions et
sur quelles questions, qui fera quel travail, quelle action devra être entreprise
dans le cadre ce certaines conditions ?
2
A la base du concept d’organisation, vient donc l’idée que les personnes doivent
travailler ensemble efficacement, chacun faisant ce qu’il peut faire le mieux, et
que les personnes doivent atteindre les meilleurs résultats possibles.
II.2. Importance de l’Organisation
L’organisation favorise la collaboration et la négociation entre les
individus d’un groupe et améliore ainsi l’efficacité des communications entre
eux.
La fonction d’organisation délimite clairement l’autorité et les responsabilités au
sein d’une organisation. Par exemple, le fait d’embaucher quelqu’un et de la
placer dans un poste qui ne lui convient pas peut entraîner des difficultés au plan
de la motivation.
II.3. Les éléments formels de l’organisation
1. La Division du travail
1
P. 225 processus de Management
2
P. 225 Processus du management
3
« Les efforts accomplis pour souder les domaines de spécialisation des cadres en
un tout, cohérent et synchronisé dans l’organisation d’ensemble, se heurtent
souvent à la résistance des cadres qui y voient des empiétements illégitimes de
leurs sphères d’attribution. Ainsi, la spécialisation conduit à une division de
l’organisation en segments fonctionnels jalousement gardés ».
Toutefois au fil des ans les avantages de la division du travail ont pris le pas sur
ses recoupements. Elle a segmenté l’efficience, contribué à l’adoption des
techniques de production de masse, conduit à un haut niveau de production des
biens et services. Mais il faut reconnaître qu’elle a aussi créé des problèmes
humains, ainsi pour compenser les efforts négatifs potentiels de la spécialisation
du travail, les firmes utilisent souvent les techniques de la participation à la prise
de décision, de l’enrichissement des tâches et des conseils de direction à des
niveaux intermédiaires.
2. La mise en œuvre de la spécialisation dans la gestion
b. Responsabilité et Autorité
e. Personnel de la Direction
1. Après avoir examiné les compétences requises au sein de l’organisation,
engager du personnel ou nommer des employés pour les postes autres que
ceux de direction dans le cadre de l’organigramme de base approuvé.
2. Approuver les augmentations de salaire du personnel subalterne tel que
déterminé par le statut de l’organisation
3. La structure
être substitué à celle de prédication de l’évangile par exemple, mais pour que
l’organisation survive, il est essentiel que ces trois fonctions soient exercées
simultanément.
Ces trois activités sont fondamentales parce que le but de la plupart des
organisations est de produire un produit ou un service qui sera utilisé par
d’autres. Comme il est produit en vue d’une utilisation par d’autres personnes, il
faut le distribuer ou la vendre en le facturant ; c’est-à-dire qu’il faut trouver des
personnes qui souhaitent obtenir le produit ou le service et qui sont prêtes à
l’acquérir à des conditions acceptables aussi bien pour l’organisation qui le
produit que pour l’acheteur consommateur. Pour produire et distribuer le produit
ou le service, il faut aussi réunir et disposer en permanence des capitaux
suffisants. Il faut donc que certains membres de l’organisation exercent des
activités financières.
L’étendue de ces trois unités fondamentales de l’organisation et la
complexité de l’organisation donne naissance à d’autres unités qui dépendent
essentiellement de la nature et du volume du travail à accomplir, du degré de
spécialisation, des individus et des emplacements adaptés pour faire le travail.
5. La structure de coordination
Comme on l’a souligné dans les pages qui précèdent sur la division
du travail, il faut que tous les cadres, à tous les niveaux, ressentent l’organisation
comme un tout cohérent, et non comme un comme la juxtaposition d’unités
fonctionnelles indépendantes et séparées les unes des autres. L’organisation est
un système d’éléments intégrés. Lorsqu’on insiste indûment sur l’une des
fonctions au détriment de l’ensemble de l’organisation, on crée des ilots
indépendants dans l’organisation, qui donnent naissance à l’inefficacité et à des
sérieux problèmes de comportement.
Somm
et
8
Niveau Intermédiaire
Bas
Des dirigeants avertis doivent admettre que des solutions de continuité peuvent
exister (et existent réellement) et mettre au point des programmes pour intégrer
des fonctions de soutien de telle sorte que les objectifs de l’ensemble de
l’organisation soient atteints. On peut mettre en place des comités interdirections
composés d’employés de la direction des finances, de la comptabilité, de la
vente, de la facturation, de la production, etc. et des programmes de formation
de cadres pour tous les cadres qui enseignent les principes da management de
base du point de vue de l’ensemble de l’organisation ainsi qu’une rotation des
emplois grâce à laquelle les employés passeront par différentes postes et des
groupes de travail composés de personnes destinées à travailler sur des projets
particuliers pendant un temps donné. Ces méthodes peuvent aider à obtenir
l’intégration souhaitée.
6. Les modes de découpage
a) L’objet majeur rassemble ceux qui partagent un but commun. Ex. Tous ceux
qui s’occupent de la formation des Administrateurs – Gestionnaires des
Institutions de Santé ;
9
Découper les départements suivant ces quatre façons présente des problèmes
évidents. Par exemple est ce qu’une activité de Gestion des institutions de santé
devrait se trouver dans un département de Techniques médicales ou dans celui
du management. Prenons le cas de la section de Gestions des Institutions de
Santé : est-ce que cette section devrait être placée à l’Institut Supérieur des
Techniques Médicales (ISTM) ou dans une faculté de management ? Organiser
les départements selon l’une ou l’autre de ces quatre ne les homogénéise pas
nécessairement. La question n’est pas de savoir quel critère il faut suivre pour
faire le regroupement3 « mais plutôt dans quelle priorité sont les nombreux
critères qui doivent être suivi : c’est-à-dire lorsqu’on place la Section de gestion
des Institutions de Santé à l’ISTM, c’est parce que la priorité est celle de
considérer que la formations des Administrateurs des Institutions de la Santé est
mieux assurée et se développe mieux dans un milieu où se fait la pratique
médicale et se fait la dispensation des soins de santé plutôt que dans le milieu où
se fait la formation commerciale et managériale d’une façon générale. Donc la
priorité ici a été mise sur l’objet majeur (la poursuite du bien être du malade qui
est l’objectif poursuivi par tous les professionnels de santé comme les
3
(James D. Thompson, 1967,57)
10
nom et est plus disponible pour donner des conseils qu’un professeur qui a la
charge de 100 étudiants et plus.
En outre, le nombre des subordonnés immédiats influe fortement sur le nombre
des relations entre supérieur et subordonnés. Alors que le nombre de
subordonnés croit selon une progression arithmétique, le nombre des relations
potentielles croit selon la progression géométrique.
L’effet du nombre des subordonnés sur le nombre des relations au sein de
l’organisation
1 2 1 2 3 6 1 2 5 6 9 10
S 3 3 7
S S S S S
4 4 8
11
2 6 12
12
S= Nbre des subordonnés 2
Soumission
Distribution
6 Adjuration 3 3
stockage tandis que la division 2 n’en a pas ; la division 4 a en même temps une
de stockage et une unité de recherche. Ce qui est inclus et à quel niveau dépend :
en partie de chefs de division eux-mêmes et de l’efficacité avec laquelle on
pense que ces activités peuvent être réalisée au niveau de la division concernée.
Entrent aussi en considération le jeu des préférences des hauts dirigeants et la
satisfaction que tirent les dirigeants de leur travail personnel dans les
circonstances et conditions respectives dans lesquelles ils opèrent.
On peut aussi penser à la centralisation et à la décentralisation
comme deux situations théoriques extrêmes, dont aucune n’existe à l’état pur
dans la réalité. Mais la tendance à la centralisation ou à la décentralisation révèle
la pratique du fonctionnement organisationnel et aide à formuler la structure de
l’organisation.
Nous avons supposé que la centralisation ou la décentralisation
dépendent respectivement de la concentration ou de la dispersion du pouvoir à
prendre les décisions. C’est là l’optique du Management. Mais les mots
centralisation et décentralisation servent également à exprimer la concentration
ou la dispersion des employés et des installations. En ce sens, il se peut que la
centralisation des achats signifie que les employés et des achats sont regroupés
et que leurs bureaux, leurs chaises et leurs classeurs sont réunis en une unité au
sein de l’organisation.
Par contre, la décentralisation peut traduire la dispersion des
employés et des installations et une décentralisation dans la prise des décisions,
ou inversement une décentralisation des employés et des installations avec une
centralisation dans la prise des décisions. Généralement quand les employés et
les installations sont centralisés, la prise des décisions l’est probablement aussi.
Mais quand les employés et les employés et les installations sont décentralisés,
la prise des décisions peut être aussi bien centralisée que décentralisée.
c) L’évaluation de la centralisation et de la décentralisation
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attentes et les anticipations que les individus ont concernant les événements
futurs. En d’autres mots, les individus réfléchissent sur les événements qui leur
sont arrivés, et ont des attentes concernant ce qui leur était posée, ils
indiqueraient probablement ce qu’ils ont l’intention de faire concernant certains
buts (Campbell et Pritchard, 1976). Ainsi la façon dont les gens pensent affecte
la motivation.
Les formulations qui considèrent le comportement comme ayant
une finalité, un but dirigé et qui sont basées sur des intentions conscientes ou
inconscientes sont appelées « Théories cognitives de la motivation ».
Les théories de la motivation basée sur la cognition assument
généralement que les individus s’engagent dans une certaine forme de
comportement conscient ayant trait à la performance des tâches. Ainsi donc les
théories de la motivation essaient de formuler des modèles des processus de la
pensée que les gens élaborent quand ils décident d’accomplir et de performer un
travail dans un milieu de travail (Steer et Porter 1991).
Les facteurs motivationnels cognitifs jouent un rôle d’explication de choix
d’action et de son degré de succès (Locke et Lathman, 1990).
Les différentes composantes de la motivation aussi bien que les diverses
positions philosophiques concernant la nature des êtres humains font qu’il est
virtuellement impossible d’obtenir un consensus sur une seule définition de la
motivation (Pinder 1984). En fait le mot « motivation » est utilisé de manières
diverses. Au niveau plus général, la motivation réfère à un processus gouvernant
les choix individuels parmi différentes formes d’activités volontaires (Vroom,
1964).
tous les éléments du comportement au travail. Le résultat est une série des
modèles mettant chacun l’emphase sur différentes structures et concepts.
a) Les théories de besoins et de la valeur :
Les besoins de Maslow sont reliés dans une séquence hiérarchique d’urgence
pour la survie de l’individu. Plus un besoin est urgent, plus il précède d’autres
besoins, et demande d’être satisfait dans la conscience humaine ; Cette
observation conduit à un postulat fondamental de la théorie de Maslow ; les
besoins des niveaux élevés se manifestent dès que ceux des niveaux inférieurs
sont satisfaits. Ainsi Maslow signale que l’homme vit seulement du pain
lorsqu’il n’y a que le pain. Mais lorsqu’il y a beaucoup des pains, d’autres
besoins plus élevés émergent, et à leur tour deviennent dominants jusqu’à ce
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qu’ils soient satisfaits, et disparaissent pour faire place à d’autres besoins d’un
niveau beaucoup plus élevé.
III.2.2. Théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow
Niveau 5
ACTUALISATION DE SOI
- Accomplissement potentiel maximum
- Développement de soi
- Créativité et expression de soi
Niveau 4
ESTIME
- Respect de soi-même accomplissement
- Compétence confiance
- Reconnaissance, Dignité, Application
Niveau 3
APPARTENANCE
- Amour
- Activité sociale
- Association de socialisation avec les autres
- Appartenance aux groupes
- Donner et recevoir l’amitié et l’affection
Niveau 2
SAUVEGARDE ET SECURITE
- Protection contre les dangers et les menaces
- Protection contre la peur, l’anxiété et le chaos
- Besoin pour la structure, l’ordre, la loi, limites et stabilité
Niveau 1
FAIM, SEXE, ODEUR, SOMMEIL, SOIF, GOUT, TOUCHER
En résumé la théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow est basée sur trois
postulats fondamentaux suivants :
1. Les besoins individuels sont universels et arrangés en ordre hiérarchique
22
Les besoins humains peuvent par exemple être exploités utilement comme point
de départ lorsqu’on conceptualise la motivation comme une séquence des
processus cognitifs (Locke 1991, b).
II.3. Théorie de Valeur de l’accomplissement de McLelland
23
Contrairement aux besoins, les valeurs sont ceux que les gens
considèrent ou croient être bénéfiques à leur bien-être.
Les valeurs expriment les besoins humains et guident leurs actions. A titre
d’exemple, les valeurs les plus importantes comprennent la sagesse, le respect
de soi, le plaisir, l’égalité et les modes de conduite ou valeurs instrumentales qui
incluent une action ou un comportement compétent, logique et responsable.
(Rokeah 1973, Weber 1993).
Les besoins ont comme sources les valeurs (Hodg Kinson 1991).
Bien que les gens arrivent à ne pas être au courant de leurs valeurs, celles qu’ils
ont acquises ou apprises demeurent dans leur conscience. Ainsi, le concept de
valeurs est la représentation cognitive des besoins et sous-entend qu’elles
peuvent devenir la cause de leur motivation pour agir.
Les valeurs peuvent ainsi être considérées comme étant un lien entre les besoins
et le comportement.
Elles établissent le pont entre ce qui est requis : le besoins, et ce que
la personne fait : le comportement (Locke 1991 b). Elles assistent l’individu à
organiser son comportement dans la mesure où il est motivé par les idées
auxquelles il accorde la valeur.
La théorie de valeur de l’accomplissement de McLelland est à juste titre
classifiée comme découlant d’une approche de la motivation basée sur la valeur.
Plus spécifiquement, elle identifie un ensemble des valeurs qui sont associées
avec un entrepreneurship efficient dans les milieux des affaires. McLelland croit
que c’est l’idée de la satisfaction par l’accomplissement, et non pas par l’argent
à gagner qui motive un entrepreneur efficient à agir.
et les formateurs qui ont cette valeur comme préoccupation unique atteignent
une grande réussite.
McLelland conclu dès lors à partir de ses recherches que
l’accomplissement à l’instar des structures cognitives est appris dès le jeune âge,
et a largement influencé les pratiques d’éducation des enfants et le
comportement éducatif des parents.
II.4. Théorie de choix cognitif
Les théories de choix cognitif ont joui d’une très grande popularité
durant les trois dernières décennies (Kanfer, 1990).
Les modèles décisionnels du choix cognitif font partie d’une famille des théories
d’attente et Valeur (A&V) qui puisent leurs racines dans les théories cognitives
des années 1900. A titre d’exemple, il y a le travail d’Edward C. Tolman (1932)
et Kurt Lewin (1938).
Dans ces modèles, l’Attente reflète la croyance de l’individu selon
laquelle il peut accomplir la tâche, et les valeurs reflètent l’intérêt de l’individu
et son engagement à accomplir la tâche.
Ces modèles présument que la plupart des gens adoptent un
comportement dans la mesure où ils se croient capables d’accomplir une tâche
qu’ils valorisent.
Toutes les formulations A x V soutiennent que les gens adoptent un
comportement hédoniste4 dans une certaine mesure lorsqu’ils font un lien entre
la tâche à accomplir et l’effort à fournir. De façon plus explicite, les gens ont
tendance à rechercher le plaisir et à éviter la peine (Steer, Porter 1991). Les deux
exemples les mieux connus de théories d’attente et Valeur sont la théorie
d’attente de Vroom (1964) et la théorie d’attribution de Weiner (1986).
III.4.1. La théorie d’Attente de Vroom
La Théorie d’attente s’appuie sur deux prémisses fondamentales :
4
Hédoniste : adepte de l’hédonisme
Hédonisme : Doctrine qui fait de la recherche du plaisir le fondement de la morale ; doctrine qui fait de la
recherche de maximum de satisfactions le moteur de l’activité économique.
25
l’effort et la performance dans les milieux variés bien que les relations entre la
force de la motivation, l’effort et la performance constatées par les évaluations
indépendantes n’ont pas été aussi fortes que de la manière dont elles ont été
anticipées à l’origine.
Un soutien plus fort pour la théorie d’attente a été constaté
beaucoup plus pour les prédictions du choix du travail que pour l’effort à la
tâche ou la performance au travail (Kanfer 1990).
III.4.3. Critique du modèle
La critique du modèle est basée sur l’argument que la théorie
d’attente exagère la linéarité : par exemple, si une composante Attente –
Instrumentalité – Valence, augmente alors la force de la motivation augmente
aussi. Le rôle de la rationalité est aussi exagéré puisque les gens n’ont ni la
capacité de traitement de toute l’information qu’ils reçoivent, ni celle de
sélectionner toujours la meilleure alternative comme solution au moment où ils
décident d’agir.
En somme la théorie d’attente a généré un grand nombre des
recherches dans les milieux des affaires et de l’éducation et les résultats sont
généralement concluants.
Pinder (1984) conclu qu’il ya une base d’optimisme pour que cette théorie
constitue un modèle valide pour expliquer la cause du comportement au travail.
Les conclusions qui découlent de cette théorie sont les suivantes :
1) La théorie d’attente est une théorie prédicatrice valide de la satisfaction au
travail
2) La théorie d’attente prédit aussi bien la performance que la satisfaction
3) La théorie d’attente démontre que les gens travaillent beaucoup quand ils
pensent que ce travail va probablement conduire au résultat qu’ils
désirent.
III.5.1. Critique
La critique qui a été faite au sujet de la théorie de l’attribution est
que, cette dernière est basée tout simplement sur une psychologie naïve.
Cependant malgré cette critique, les théoriciens de l’attribution croient au
contraire qu’il est plutôt important de systématiser ce que nous savons relever du
bon sens, et la placer dans un cadre conceptuel qui compte pour une large part
du phénomène social.
Les recherches effectuées sur la théorie de l’attribution démontrent
un soutien consistant pour les mécanismes d’attribution et les effets de l’attente
sur la performance future (Mine 1980, Weiner 1986, Kanfer 1990)
III.5.2. Composantes de la théorie d’attribution
Les composantes principales de la théorie d’attribution peuvent se
résumer de la manière suivante :
1) La cause : Quelles sont les causes des résultats ?
2) Le locus : La cause est-elle interne (habileté, effort) ou externes
(difficulté de la tâche, chance) ?
3) La stabilité : les causes sont-elles fixes ou changeantes ?
4) La contrôlabilité : Peut-on contrôler les causes ?
III.6.1. L’auto-efficacité
L’auto-efficacité constitue un jugement qu’une personne fait
concernant sa capacité à organiser et à exécuter un processus d’action qui est
requis pour atteindre un certain niveau de performance. (Bandura, 1986, 1991).
En d’autres mots, c’est un jugement global de sa capacité perçue pour performer
une tâche. Par exemple, la croyance d’un professeur de mathématiques dans sa
capacité à enseigner efficacement les mathématiques aux étudiants. Il y a lieu de
noter que contrairement à l’attribution causale où l’accent est mis sur le passé,
les perceptions de l’auto efficacité représentent les attentes futures de sa capacité
à atteindre certains niveaux de performance.
L’auto-efficacité contribue à la motivation par la détermination des
buts que les gens établissent pour eux-mêmes, par la quantité d’efforts qu’ils
déploient et par la longueur de temps de persévérance face aux difficultés et leur
résilience à l’échec (Wood et Bandura 1969, Bandura 1993). Plus forte est la
croyance de gens ont en leur capacité, plus grande et plus persistants sont leurs
efforts.
III.6.2. Recherches et Evaluation de la théorie d’auto-efficacité
La théorie de l’auto-efficacité est associé aux travaux ayant trait à la
performance comme la productivité, l’habitude à exécuter des tâches difficiles,
le choix de carrière, l’apprentissage et l’adaptabilité aux nouvelles technologies.
(Gist et Mitchel, 1992).
Pour récapituler, disons que l’auto-efficacité est un important facteur de
motivation qui influence un certain nombre de conséquences du comportement
et des résultats de la performance.
L’auto-efficacité est apprise à travers une variété d’expérience.
Ainsi l’auto-efficacité est dynamique, elle change avec le temps au fur et à
mesure qu’une nouvelle information est apprise ou qu’une nouvelle expérience
est acquise. Les problèmes qui demeurent non résolus concernant la théorie
d’auto-efficacité incluent le niveau auquel on peut accroître l’auto-efficacité et
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Les valeurs constituent ainsi la base du choix parmi les alternatives du processus
d’action. En utilisant le code des valeurs personnelles ou des standards
(normes), l’individu juge quels comportements sont bons ou mauvais, justes ou
faux, pour ou contre ses propres intérêts. L’évaluation est faite par l’estimation
de la relation qu’il établit entre les perceptions des avantages disponibles dans
l’environnement et les évaluations des attentes personnelles, et de l’auto-
efficacité. Ce faisant, il choisit les alternatives et sur leur base, il anticipe des
nouvelles conditions de travail ainsi que les résultats des projets, leur
performance et la satisfaction qu’ils procureront.
A partir de ces déterminants personnels et autres, l’individu formule les buts ou
établit des intentions et se prête à agir.
III.7.2. Performance et satisfaction au travail
Les deux conséquences principales des actions d’établissements de
but sont la performance et la satisfaction.
Le niveau de performance est le degré d’atteinte des buts. Une performance qui
baisse par rapport à l’atteinte des buts est réputée insuffisante.
Similairement, la satisfaction au travail est une conséquence affective ou
émotionnelle d’avoir complété effectivement une tâche significative ou de s’être
engagé personnellement à réaliser un but.
Ainsi, la performance et la satisfaction forment la base du feed back pour les
individus concernant leurs buts et les processus de leur établissement (Ford,
1992)
III.7.3. Le Feed back
Le Feed back procure aux individus la connaissance des résultats
concernant le niveau de performance et de la satisfaction au travail. Cette
connaissance permet d’évaluer les résultats selon deux manières suivantes :
- D’abord il y a l’évaluation cognitive de la performance qui peut être faite.
C’est à travers ce processus qu’une personne utilise la connaissance des
résultats obtenus pour avoir une compréhension conceptuelle du niveau de
performance atteinte et comment elle pourrait être améliorée. Cette
33
D’après cette généralisation, les buts sont établis selon trois manières suivantes :
- Les individus peuvent établir leur propres buts ;
- Les buts peuvent être établis conjointement de façon participative ;
- Les buts peuvent être assignés par les autres.
BESOINS
VALEURS
ATTENTE BUTS
ATTRIBUTIONS
EFFICACITE
PERFORMANCE
DE SOI
CONSEQUENCES/
RESULTATS
SATISFACTION
Toutes ces théories insistent sur le même ensemble des relations. Maslow
s’oriente vers les besoins humains d’une personne psychologique pendant
qu’Herzberg se concentre sur la personne psychologique en termes de processus
par lequel le travail affecte les besoins fondamentaux.
Par ailleurs Herzberg (1982) essaie de minimiser les similarités que son modèle
a avec la théorie de la hiérarchie des besoins de Maslow (1966, 1982).
III.8.1. La théorie de Motivation de Herzberg
Cette théorie est généralement appelée Théorie de deux facteurs.
Cette théorie est largement acceptée par les Administrateurs et les concepteurs
des politiques.
Herzberg et ses collègues trouvent que les événements positifs sont dominés par
les références à l’accomplissement, à la reconnaissance pour l’accomplissement,
au travail lui-même (défi), à la responsabilité et à l’avancement (promotion).
Les événements négatifs sont dominés par les références aux relations
interpersonnelles avec les supérieurs et les collègues, à la supervision technique
du travail, au salaire et à la vie personnelle.
A partir de ces résultats, ils ont postulé que la présence de certains
facteurs agit pour accroître la satisfaction individuelle au travail mais que
l’absence de ces facteurs ne produit pas nécessairement de l’insatisfaction.
Théoriquement les individus commencent par adopter une attitude de neutralité,
c’est-à-dire qui n’est ni positive ni négative envers le travail. Ainsi, la théorie de
motivation d’Herzberg ne postule qu’un ensemble des facteurs appelés
« facteurs motivateurs » produit la satisfaction tandis qu’un autre ensemble des
facteurs dits « facteurs d’hygiène » produit l’insatisfaction ;
La satisfaction et l’insatisfaction ne sont pas opposées, elles consistent plutôt des
dimensions séparées et distinctes de l’attitude d’une personne envers le travail.
La gratification de certains facteurs appelés « motivateurs »
(accomplissement, reconnaissance, travail proprement dit, responsabilité,
avancement) accroissent la satisfaction au-delà du point de neutralité ; mais
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