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© Presses de Sciences Po | Téléchargé le 18/11/2022 sur www.cairn.info via ENAM Bénin (IP: 41.216.47.106)
https://www.cairn.info/revue-economique-2013-3-page-469.htm
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Cet article étudie l’influence des régimes de change sur la croissance specta-
culaire du commerce entre la Chine et l’Afrique au sud du Sahara. Un modèle de
gravité augmenté des taux de change réels montre que les exportations de biens
manufacturés de la Chine sont stimulées par la dépréciation réelle du renminbi à
l’égard de nombreuses monnaies africaines, alors que ses importations de produits
primaires y sont insensibles. Ainsi la concurrence chinoise risque d’handicaper le
développement de l’industrie africaine dans les pays qui connaissent une appré-
ciation réelle de leur monnaie vis-à-vis du renminbi, soit du fait du rattachement
de celle-ci à l’euro, soit du fait de l’ampleur de leurs exportations de produits
primaires, elles-mêmes stimulées par la demande chinoise.
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eXcHAnGe RATe ReGimeS AnD cHinA-AFRicA TRADe
This article studies the effect of exchange rate regimes on the dramatic
growth of the trade between China and Sub-Saharan Africa. A real exchange rate
augmented gravity model shows that the exports of China’s manufactured goods
are stimulated by the real depreciation of the renminbi against many African curren-
cies, while its imports of raw materials from Africa are not affected. Thus, the
Chinese competition risks handicapping the development of the industry in the
countries which meet a real appreciation of their currency against the renminbi,
either because they peg it to the euro or because of the scale of their exports of
raw materials, themselves stimulated by the Chinese demand.
INTRODUCTION
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Grauwe [2012]). Aucun écrit, à notre connaissance, ne s’est intéressé aux effets
des taux de change réels sur le commerce entre la chine et l’Afrique, bien que la
politique de change de la chine ait joué un rôle essentiel dans le développement
de son commerce extérieur, toutes destinations confondues (Garcia-Herrero et
Koivu [2009] pour un rappel de littérature). cet article estime l’impact des taux
de change réels de la chine sur le commerce entre la chine et l’Afrique au sud
du Sahara à partir de données de panel relatives à quarante-cinq pays africains
durant la période 2000-2010. il montre que les exportations de la chine vers
l’Afrique, contrairement à ses importations, sont significativement influencées
par les taux de change réels bilatéraux.
La section suivante compare l’évolution du commerce entre la chine et les
pays africains (au sud du Sahara) et celle des taux de change réels bilatéraux. La
diversité d’évolution de ces derniers est expliquée par les différences de régimes
de change et de dotation en richesses naturelles des pays africains. La troisième
section présente les bases théoriques des estimations du commerce entre la
chine et l’Afrique, dont les résultats figurent dans la section 4. La conclusion
tire quelques implications politiques.
entre 2000 et 2010, les exportations de la chine vers l’Afrique au sud du Sahara
ont crû au taux annuel moyen de 31 % contre un taux de croissance de ses expor-
tations vers l’ensemble du monde de 23 %. Les chiffres correspondants pour les
importations sont respectivement 34 % et 21 %. en dépit de cette formidable crois-
sance, l’Afrique demeure un petit partenaire pour la chine (en 2010, 2,8 % de ses
exportations et 4,3 % de ses importations). À l’inverse, depuis 2009, la chine est
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et d’équipements de transport (43 % en 2010), puis de textiles et de vêtements
(17 % en 2010). quant aux importations de la chine, elles sont dominées par les
produits primaires (90 % des importations en 2010 dont 59 % de pétrole et 26 %
de minerais). La structure du commerce entre la chine et l’Afrique reflète ainsi
le modèle traditionnel des avantages comparatifs.
Le graphique 2 retrace la relation statistique simple en logarithmes entre le
commerce réel bilatéral de la chine avec les différents pays africains au sud du
Sahara et les taux de change réels bilatéraux année par année, soit quarante-
cinq pays africains au sud du Sahara au cours de la période 2000-2010 pour les
70 000 20
18
60 000
16
50 000 14
12
(million $)
40 000
10
(%)
30 000 8
20 000 6
4
10 000
2
0 0
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
2005
2006
2007
2008
2009
2010
471
Graphique 2. Relation entre les taux de change réels bilatéraux et le commerce bilatéral
de la Chine avec l’Afrique au sud du Sahara (ass)
25
25
ln(exportations réelles bilatérales)
10 15
10 5
5
3.5 4 4.5 5 5.5 3.5 4 4.5 5 5.5
ln(taux de change réels bilatéraux) ln(taux de change réels bilatéraux)
nB. une hausse signifie une dépréciation du renminbi, ou une appréciation des monnaies africaines.
Source : estimation des auteurs à partir de fmi, Statistiques financières internationales, et nu, Comtrade.
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exportations et trente-neuf pendant la période 2003-2010 pour les importations.
il montre qu’une appréciation réelle des monnaies africaines par rapport au
renminbi s’accompagne d’une augmentation des exportations de la chine vers
l’Afrique, mais ne semble pas exercer d’influence sur ses importations. il paraît
donc que la diversification géographique des exportations de la chine, contrai-
rement à ses importations, puisse s’expliquer en partie par une évolution diffé-
rente des taux de change réels de la chine vis-à-vis des pays africains.
Depuis 1980, la chine a mené une politique active de son taux de change.
cette politique s’est traduite jusqu’en 1993 par une forte dépréciation de son
taux de change effectif réel (calculé vis-à-vis de ses principaux partenaires
commerciaux dans le monde dont aucun pays africain ne fait partie), puis de
1994 à 2010 par une appréciation réelle, en raison de l’appréciation du cours du
renminbi en dollars américains. mais, au cours de la dernière décennie, le taux
de change effectif réel de la chine vis-à-vis de l’Afrique au sud du Sahara dans
son ensemble s’est déprécié de 42 %, alors qu’il s’est apprécié de 9,5 % vis-à-vis
de ses principaux partenaires mondiaux.
L’évolution du taux de change effectif réel de la chine vis-à-vis de l’Afrique
recouvre une forte disparité des variations des taux de change réels bilatéraux.
Le renminbi s’est déprécié sensiblement en termes réels vis-à-vis de la monnaie
de trente-deux pays africains au sud du Sahara, tandis qu’il s’est apprécié vis-à-
vis de celle de sept d’entre eux sur un total de quarante-six pays (dans les deux
cas plus de 1 % annuellement) (graphique 3). Si l’on met à part les pays dont le
laxisme de la politique macroéconomique associé à un régime de change fixe (le
Zimbabwe et l’érythrée1) a entraîné l’appréciation réelle de leur monnaie, l’ap-
préciation du taux de change réel de certains pays africains vis-à-vis de la chine
1. Durant la décennie 2000, le Zimbabwe a connu une hyperinflation ayant conduit en 2009 à
la disparition de sa monnaie et l’érythrée, une inflation à deux chiffres.
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cfA vis-à-vis de l’euro2. De plus, si un changement de parité demeure certes
possible, il est rendu difficile dans les unions monétaires en raison de l’accord
unanime des états qu’il implique. Ainsi la parité des francs cfA et du franc
comorien envers le franc français (auquel s’est substitué l’euro en 1999) n’a pas
été modifiée depuis 1994. De manière un peu analogue, le cap-vert (en 1998) et
récemment Sao-Tomé et Principe ont passé un accord avec le Portugal qui leur
assure un droit (limité) de tirage en euros contre l’engagement d’une politique
de stabilité macroéconomique : le cap-vert a pu maintenir son ancrage à l’euro
grâce à une faible inflation. À l’inverse, Sao-Tomé et Principe a connu, au cours
de la décennie 2000, une inflation à deux chiffres, mais celle-ci a été compensée
par une dépréciation du dobra vis-à-vis de l’euro jusqu’en 2009 où il décide de
rejoindre le groupe des pays dont la monnaie est ancrée à l’euro.
Par ailleurs, plusieurs pays africains exportateurs de pétrole ou de minerais
ont souffert à des degrés divers d’un « syndrome hollandais » qui a conduit à
l’appréciation réelle de leurs monnaies. il s’agit manifestement des principaux
exportateurs de pétrole : l’Angola, le nigéria et le Soudan qui sont tous trois en
régime de change fixe vis-à-vis du dollar3, ainsi que le Gabon, la République
du congo et la Guinée équatoriale qui combinent « syndrome hollandais » et
rattachement à l’euro. La mauritanie riche en minerais de fer et le Botswana en
de nombreux minerais (notamment les diamants), dont le régime des changes
s’apparente au change fixe, ont aussi connu, mais de manière marginale, une
appréciation de leur taux de change réel vis-à-vis de la chine. enfin, la Zambie
est un cas particulier de « syndrome hollandais » en tant qu’important exporta-
teur de cuivre et de cobalt. elle a souffert, dans les années 2000, d’une inflation
2. Par l’intermédiaire de comptes d’opérations ouverts par le Trésor français aux trois banques
centrales de la Zone franc.
3. Le fmi considère que ces trois états ont de facto un régime s’apparentant au change fixe (cf.
imf Annual Report 2012, Appendix II, p. 13-16).
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Graphique 3. Taux de croissance annuel moyen des taux de change réels bilatéraux,
2000-2010
11
9
7
5
(%)
3
1
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–1
–3
–5
–7
R. D. Congo
Seychelles
Gambie
Tanzanie
Malawi
Sierra Leone
Guinée
Burundi
Rwanda
Mozambique
Ouganda
Maurice
Ghana
Madagascar
Afrique du Sud
Libéria
Botswana
Mauritanie
Sénégal
Cap Vert
Sao Tomé et P.
Namibie
Mali
Cameroun
Swaziland
Guinée-Bissau
Lesotho
Togo
Niger
Ethiopie
Burkina Faso
Cote d'Ivoire
Tchad
Benin
Comores
Nigeria
Guinée E.
Zimbabwe
Kenya
Soudan
Zambie
Erythrée
Gabon
Angola
R. Congo
R. Centralafricaine
nB. une valeur positive représente une appréciation des monnaies africaines vis-à-vis du renminbi.
il s’agit de la période 2000-2007 pour le Zimbabwe.
Source : calculs des auteurs à partir de fmi, Statistiques financières internationales.
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où Xis représente l’offre des exportations du pays i, Yi l’offre potentielle qui est
mesurée par le pib, PXi$ le prix d’exportation du pays i en dollars, PDin le prix
intérieur des biens échangeables exprimé en monnaie nationale du pays i, Ei$ le
taux de change nominal du pays i, exprimé en monnaie nationale par unité de
dollar. Les signes attendus sont positifs pour a1 et a2.
De même, la demande d’importations agrégées du pays j dépend de sa demande
potentielle et du rapport des prix entre produits importés et biens locaux échan-
geables, exprimés en une même monnaie :
b
PM$j ) E$j 2
M dj = b0 Y jb1 f
PD nj
p avec j = 1…m (2)
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pays j, PD nj le prix intérieur des biens échangeables en monnaie nationale, E$j le
taux de change du pays importateur j, exprimé comme précédemment. Pour b1
le signe attendu est positif et pour b2 négatif.
conformément aux modèles de gravité du commerce extérieur, nous suppo-
sons qu’il y a n pays exportateurs (i = 1…n) dont chacun a m marchés et m pays
importateurs (j = 1…m) dont chacun a n marchés ; les marchés sont séparés les
uns et les autres par les coûts de transaction mais rapprochés par les mesures
facilitant le commerce.
Afin d’introduire les variables du modèle de gravité, nous supposons que
l’offre d’exportations d’un pays i à un pays importateur j (Xijs ) dépend de sa
capacité de production (Yi), du rapport des prix entre les biens exportés (PXij) et
les biens locaux échangeables (PDi) exprimé en une même monnaie, des coûts
de transaction (xij) et des mesures facilitant le commerce entre les deux pays
(tij), soit : c
PXij$ ) Ei$ 2
Xijs = c0 Yic1 f PD n p xijc3 tijc4 . (3)
i
De même, la demande d’importations d’un pays j pour les biens exportés par
le pays i (nommée Mijd ) dépend du pib du pays importateur j, du rapport entre
le prix d’importation du pays j provenant du pays i (PM$ji ) et le prix des biens
locaux échangeables de l’importateur j (PD nj ) exprimés en une même monnaie,
des coûts de transaction entre les deux pays (xji) et des mesures facilitant le
commerce (tji). La fonction de demande d’importation peut être écrite de la
manière suivante : d
PM$ji ) E$j 2
M dji = d0 Y jd1 f PD n p x dji3 t dji4 . (4)
j
475
d2 c3 - c2 d3 d2 c4 - c2 d4 Ei$ PD nj PD nj
e4 = d2 - c2 ; e =
d2 - c2 ; ER = ) = EN ij PD n .
)
5 ij E$j PDin i
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faite » entre les produits étrangers et nationaux (ou que les pays exportateurs
sont « faiseurs de prix ») de telle sorte que les prix de ces biens ne sont pas iden-
tiques. en ce qui concerne les exportations de produits manufacturés de la chine
vers l’Afrique, cette hypothèse semble acceptable. en revanche, les exportations
africaines étant constituées de pétrole et de minerais, leur prix sont déterminés
sur les marchés internationaux de ces biens et les pays africains sont « preneurs
de prix ». c’est pourquoi il conviendra de distinguer deux équations, celle des
exportations chinoises (ou importations africaines) pour laquelle on s’attend à
un coefficient non nul du taux de change réel selon le modèle précédent et celle
des importations chinoises (ou exportations africaines) où il serait normal que
le taux de change réel n’ait pas d’impact significatif, comme l’avait d’ailleurs
suggéré la relation simple entre ces deux variables (graphique 2).
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panel de quarante-cinq pays africains au sud du Sahara durant la période 2000-
2010. La Somalie et le Zimbabwe sont exclus en raison de l’indisponibilité de
certaines données. en ce qui concerne les importations de la chine en prove-
nance de l’Afrique, l’échantillon est réduit à trente-neuf pays africains et à la
période 2003-2010, puisque la chine ne publie les données sur ses investis-
sements directs à l’étranger qu’à partir de 2003. nous avons exclu le Burkina
Faso, le Swaziland, les comores, le cap-vert, la Guinée-Bissau et Sao Tome et
Principe en raison de l’absence des données sur les investissements directs de
la chine dans les deux premiers pays et sur les importations chinoises en prove-
nance des autres pays pour certaines années. Le choix de ces deux échantillons
nous permet de n’avoir aucune valeur nulle pour les données du commerce.
Le tableau 1 résume les caractéristiques des variables dont la définition et les
sources sont données en annexe.
Trois méthodes économétriques ont été utilisées : le modèle à effets fixes qui
a l’inconvénient de ne pas permettre d’introduire les variables qui ne varient pas
dans le temps, le modèle à effets aléatoires qui ne permet pas de capter les effets
individuels et conduit à une estimation inconsistante et le modèle de Hausman-
Taylor [1981] avec variables instrumentales qui corrige ces défauts et permet de
tenir compte de l’endogénéité de certaines variables. ce dernier modèle consiste
à estimer un modèle à effets aléatoires en utilisant les variables exogènes variant
dans le temps comme instruments pour les variables endogènes variant dans
le temps et en utilisant les variables exogènes invariables dans le temps plus
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les moyennes individuelles des variables exogènes comme instruments pour les
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variables endogènes invariables dans le temps.
Les résultats de cette analyse sont présentés dans le tableau 2. Les commen-
taires s’attachent aux résultats du modèle Hausman-Taylor. en ce qui concerne
les exportations de la chine vers les pays africains, les variables traditionnelles du
modèle de gravité sont statistiquement significatives et conformes aux résultats
attendus. un accroissement de 1 % du pib de la chine conduit à un accroissement
de 1,52 % de ses exportations vers l’Afrique, tandis qu’un accroissement de 1 %
du pib d’un pays africain les accroît de 0,87 % (colonne 3). L’enclavement des
pays africains a un effet négatif. Leur bonne gouvernance a un effet positif. La
coopération économique de la chine en Afrique est favorable aux exportations,
en particulier pour les machines et les équipements de transport (colonne 4),
tandis que les zones économiques spéciales, créées par la chine en Afrique en
vue de transmettre son expérience et d’aider les pays africains à développer leurs
industries, réduisent ses exportations vers l’Afrique, particulièrement pour les
textiles et les habillements (colonne 5).
La dépréciation réelle du renminbi exerce comme attendu un effet positif
sur les exportations chinoises avec un coefficient de 0,56 (colonne 3). L’effet
est plus fort pour les exportations de machines et d’équipements de transport
dont le coefficient estimé pour le taux de change réel est 0,70 (colonne 4) que
pour les exportations de textiles et de vêtements dont le coefficient estimé n’est
plus que 0,39 (colonne 5). il est donc possible qu’à l’heure actuelle la concur-
rence chinoise ait pour effet non seulement de supplanter les pays développés
dans leurs exportations de machines et d’équipements de transport, mais aussi
d’évincer des producteurs africains plus concentrés sur le secteur des textiles et
des vêtements.
non seulement le coefficient du taux de change réel est significatif, mais ce
résultat a une portée économique. Ainsi, entre 2000 et 2010, le taux de crois-
sance annuel des exportations chinoises vers l’Afrique a été augmenté de 2,2 %
(3,9 %*0,56) grâce à la dépréciation réelle moyenne du renminbi de 3,9 %,
478
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Sylviane Guillaumont Jeanneney, Ping Hua
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Revue économique
de 1,5 % (3,9 %*0,39) pour les textiles et les vêtements, et même de 2,7 %
(3,9 %*0,70) pour les machines et les équipements de transport. Pour les pays qui
ont connu une forte appréciation de leur taux de change réel vis-à-vis de la chine,
l’impact est évidemment plus considérable : sur la même période, le taux de
croissance annuel des exportations chinoises vers le Gabon ou vers l’Angola, qui
ont connu la plus forte appréciation, a été accru de 6,3 % (11,3 %*0,56) et même
de 7,9 % (11,3 %*0,70) pour les seuls machines et équipements de transport.
en ce qui concerne les importations de la chine, il apparaît que le pib des
pays africains agit positivement, alors que le pib de la chine n’est pas significa-
tif, sans doute en raison de sa forte corrélation avec les investissements directs
de la chine en Afrique, dont le coefficient est très significatif (colonne 8)7.
contrairement au cas des exportations, la chine importe plus des pays africains
ayant une mauvaise gouvernance, soit que la chine éprouve des difficultés à
avoir accès aux principaux producteurs de pétrole et de minerais qui sont les
partenaires traditionnels des pays développés, soit que les pays africains riches
en ressources naturelles aient plus tendance à une mauvaise gouvernance. enfin,
comme nous l’attendions, le taux de change réel n’a pas d’impact significatif sur
les importations chinoises, contrairement aux exportations.
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CONCLUsION
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RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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ANNEXE
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enclavement africain variable muette égale à 1 pour Burkina cepii
Faso, Botswana, Afrique centrale,
éthiopie, Lesotho, mali, malawi, niger,
Rwanda, Swaziland, Tchad, uganda,
Zambie, Zimbabwe
Gouvernance africaine Stabilité politique mesurée by Kaufmann Banque mondiale
et al. [2010]
zes chinoises en Afrique variable muette, 1 pour les pays africains Bräutigam et Tang
où la chine a créé une zone économique [2011]
spéciale et 0 pour les autres
coopération économique coopération économique de la chine en cnuceD Unctadstat
de la chine en Afrique Afrique, déflatée par la valeur unitaire des China Statistical
importations africaines (base 2000 = 100) Yearbook
iDe chinois en Afrique Stocks des investissements directs étran- cnuceD Unctadstat,
gers (iDe) de la chine en Afrique, déflatés Statistical bulletin of
par la valeur unitaire des importations China’s ofdi
africaines (base 2000 = 100)
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