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MAROC 

: L’INDÉPENDANCE DU POUVOIR
JUDICIAIRE, GARANTIE DE LA JUSTICE ET DE
L’ÉQUITÉ.
La Constitution marocaine du 29 Juillet 2011 a consacré un titre
particulier au principe de l’indépendance du pouvoir judiciaire qui
représente à la fois une garantie des droits et libertés des personnes,
et l’élément essentiel pour la consolidation de la bonne gouvernance,
autre principe édicté par la nouvelle Constitution marocaine.
L’indépendance du pouvoir judiciaire repose sur deux principes
fondamentaux ; l’indépendance individuelle du magistrat et
l’indépendance institutionnelle de la magistrature.

L’indépendance du magistrat.

L’indépendance du magistrat a pour objet de protéger le juge de toute


influence extérieure, elle est garantie par le principe de l’inamovibilité
des magistrats du siège prévue par l’article 108 du titre VII de la
Constitution ; cela signifie qu’ils ne peuvent être déplacés, rétrogradés
ou suspendues de leurs fonctions que selon des procédures
exorbitantes du droit commun disciplinaire.
De même, la Constitution proscrit, dans son article 109, toute
intervention dans les affaires soumises à la justice. Dans sa fonction
judiciaire, le juge ne saurait recevoir d’injonction ou instruction, ni être
soumis à une quelconque pression.
Le juge doit impérativement saisir le Conseil supérieur du pouvoir
judiciaire chaque fois qu’il estime que son indépendance est menacée.
Il faut toutefois distinguer entre les magistrats du siège et les
magistrats du parquet (ou ministère public) quant à la portée de cette
indépendance. En effet, selon l’article 110 de la constitution, les
magistrats du siège ne sont astreints qu’a la seule application du droit.
Tandis que les magistrats du parquet sont tenus à l’application du droit
et doivent en même temps se conformer aux instructions écrites qui
émanent de l’autorité hiérarchique.
Le statut des magistrats est régi par la loi organique 106-13, elle
comprend les dispositions relatives à la composition du corps de la
magistrature, aux droits et devoirs des magistrats, à leurs positions
statuaires ainsi qu’aux garanties qui leur sont accordées.
L’indépendance institutionnelle.

L’indépendance du pouvoir judiciaire ne peut être totale que si les


institutions judiciaires en charge, à la fois le Conseil supérieur du
pouvoir judiciaire et la présidence du ministère public, soit elles-
mêmes indépendante du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif.
De ce fait, il a été porté création d’un Conseil supérieur du pouvoir
judiciaire indépendant qui remplace le Conseil supérieur de la
magistrature, et qui veille à l’application des garanties accordées aux
magistrats, notamment quant à leur indépendance, leur nomination,
leur avancement, leur mise à la retraite et leur discipline. Il dispose
également de l’autonomie administrative et financière.
La loi organique 100-13 relative au Conseil supérieur du pouvoir
judiciaire fixe les règles d’élection et de nomination des membres du
conseil, les modalités de son organisation et de son fonctionnement,
ses compétences ainsi que les critères relatifs à la gestion de la
carrière des magistrats et les règles de la procédure disciplinaire.
Cette loi vient donc affirmer le principe posé par l’article 107 de la
Constitution selon lequel le pouvoir judiciaire est indépendant du
pouvoir législatif et du pouvoir exécutif, et que le Roi est le garant de
cette indépendance.
En second lieu, la présidence du ministère public a été transférée au
procureur général du Roi près la Cour de cassation en vertu de la loi
33-17 relative au transfert des attributions du ministère de la justice au
procureur général du Roi près la Cour de cassation, et ce
conformément à l’article 117 de la loi organique n°106-13 portant statut
des magistrats.
Cette indépendance du parquet général, qui a toujours été sous la
tutelle du ministère de la justice, est une réponse aux larges
revendications sociales, et complète le processus de séparation des
pouvoirs. Cette adoption s’est donc inscrite dans le cadre du projet
global de réforme du système de la justice.
Resume

La Constitution marocaine du 29 Juillet 2011 a consacré un titre particulier au principe de


l`indépendance du pouvoir judiciaire qui représente à la fois une garantie des droits et libertés
des personnes, et l`élément essentiel pour la consolidation de la bonne gouvernance, autre
principe édicté par la nouvelle Constitution marocaine.

L`indépendance du magistrat a pour objet de protéger le juge de toute influence extérieure, elle
est garantie par le principe de l`inamovibilité des magistrats du siège prévue par l`article 108 du
titre VII de la Constitution ; cela signifie qu`ils ne peuvent être déplacés, rétrogradés ou
suspendues de leurs fonctions que selon des procédures exorbitantes du droit commun
disciplinaire. Le statut des magistrats est régi par la loi organique 106-13, elle comprend les
dispositions relatives à la composition du corps de la magistrature, aux droits et devoirs des
magistrats, à leurs positions statuaires ainsi qu`aux garanties qui leur sont accordées.
L`indépendance du pouvoir judiciaire ne peut être totale que si les institutions judiciaires en
charge, à la fois le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et la présidence du ministère public,
soit elles-mêmes indépendante du pouvoir exécutif et du pouvoir législatif. Cette indépendance
du parquet général, qui a toujours été sous la tutelle du ministère de la justice, est une réponse
aux larges revendications sociales, et complète le processus de séparation des pouvoirs.

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