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Revue de Pneumologie clinique (2014) 70, 343—352

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MISE AU POINT

Syndrome cave supérieur d’origine maligne


Superior vena cava syndrome with malignant causes

S. Bellefqih ∗, J. Khalil , I. Mezouri , M. Afif ,


S. Elmajjaoui , T. Kebdani , N. Benjaafar

Service de radiothérapie, institut national d’oncologie, université Mohammed-V Souissi,


avenue Allal-El Fassi, 10100 Rabat, Maroc

Disponible sur Internet le 20 novembre 2014

MOTS CLÉS Résumé Le syndrome cave supérieur est l’expression clinique de la compression de la veine
Syndrome cave cave supérieure par un processus gênant le retour du sang veineux vers le cœur. Les étio-
supérieur ; logies sont nombreuses, actuellement dominées par les causes tumorales. Le diagnostic est
Radiothérapie ; clinique. La sévérité du tableau clinique dépend essentiellement de la rapidité d’installation
Chimiothérapie ; du syndrome cave, pouvant être à l’origine d’un œdème laryngé ou cérébral mettant en jeu le
Traitement pronostic vital. En dehors de ces deux situations qui nécessitent une prise en charge immédiate,
endovasculaire ; une biopsie est nécessaire avant l’instauration de tout traitement. Celui-ci doit être multidis-
Tumoral ciplinaire, intégrant radiothérapie, chimiothérapie et traitement endovasculaire, et dépendra
essentiellement de la sévérité des symptômes, du type et du stade tumoral, mais également
de l’état général du patient.
© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

KEYWORDS Summary Superior vena cava syndrome comprises various symptoms and signs resulting from
Superior vena cava the obstruction of the superior vena cava and resulting in reduced blood flow. Superior vena
syndrome; cava may occur secondary to a variety of conditions, but malignant etiologies are the most com-
Radiotherapy; mon. Usually, the diagnosis is based on a quite clear clinical presentation. Patient with acute
Chemotherapy; presentation can develop life-threatening complications such as cerebral or laryngeal edema.
Venous stenting; In the absence of these two conditions, a histologic diagnosis should be obtained before the ini-
Malignant tiation of any therapy. Management of superior vena cava syndrome requires a multidisciplinary
team. Therapeutic approaches include radiotherapy, chemotherapy and endovascular

∗ Auteur correspondant.
Adresse e-mail : sara.bellefqih@gmail.com (S. Bellefqih).

http://dx.doi.org/10.1016/j.pneumo.2014.08.001
0761-8417/© 2014 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
344 S. Bellefqih et al.

approach, and the choice of therapy will depend on the severity of the symptoms, the type and
the stage of the tumor, but also the patient’s general condition.
© 2014 Elsevier Masson SAS. All rights reserved.

Introduction collatérales ayant eu, dans ce dernier cas, le temps de se


développer. Les SCS d’étiologie maligne sont le plus souvent
Décrit pour la première fois en 1757, le syndrome cave supé- de progression rapide, il s’écoule en moyenne 3,2 semaines
rieur (SCS) regroupe l’ensemble des signes et symptômes entre le début du SCS et son diagnostic. D’autres facteurs
secondaires à l’obstruction de la veine cave supérieure par conditionnent la sévérité et la tolérance d’un syndrome cave
un processus extrinsèque ou une thrombose [1]. Il survient supérieur, notamment le niveau de l’obstruction par rapport
chez 3 à 4 % des patients atteints de cancer et dans 90 % des à l’abouchement de la veine azygos, la symptomatologie cli-
cas il est secondaire aux carcinomes bronchopulmonaires et nique étant d’autant plus marquée si l’obstruction est située
aux lymphomes [2,3]. Bien qu’à l’origine d’une symptoma- sous son abouchement [10]. Les autres facteurs impliqués
tologie pouvant être particulièrement impressionnante, le dans la tolérance du SCS sont le degré d’obstruction de la
SCS met rarement en jeu le pronostic vital des patients, veine cave supérieure et la présence d’un thrombus associé
et il est désormais admis qu’une biopsie est nécessaire [6].
avant l’instauration d’un traitement [4—6]. Initialement,
la radiothérapie et la chimiothérapie étaient les modali-
tés thérapeutiques de choix. Actuellement, le traitement Étiologies
endovasculaire occupe une place de plus en plus importante En 1757, William Hunter décrivait le premier cas de SCS
dans sa prise en charge. Cette dernière est non codifiée et secondaire à un anévrisme syphilitique de l’aorte thora-
s’appuie essentiellement sur les recommandations du NCCN cique [1]. Les étiologies infectieuses représentaient alors
(National Comprehensive Cancer Network) et de l’American la principale cause du SCS et ceci jusqu’à l’avènement des
College of Chest Physicians mais qui sont cependant spéci- antibiotiques. En 1980, les étiologies tumorales étaient en
fiques des tumeurs bronchopulmonaires [7,8]. cause dans 90 % des cas [3,12]. Actuellement, celles-ci sont
Cette revue se propose d’étudier les différents aspects toujours la principale cause du SCS, mais dans 10 à 30 % des
cliniques, paracliniques et les différentes modalités théra- cas, il est secondaire aux thromboses caves sur dispositifs
peutiques du syndrome cave supérieur d’origine maligne à veineux implantables (voie centrale, sonde de pacema-
partir des données de la littérature. ker, dérivation ventriculoatriale ou péritonéojugulaire. . .)
[3,13].
Les étiologies malignes sont dominées par les tumeurs
Rappel anatomo-physio-pathologique pulmonaires et les lymphomes malins non hodgkinien (LMNH)
[3]. Le carcinome bronchique est impliqué dans 80 à 85 %
Le syndrome cave supérieur (SCS) est l’expression clinique
des cas [3,15]. Un patient présentant une tumeur du lobe
de l’obstruction de la veine cave supérieure (VCS) par
supérieur droit aura quatre fois plus de risque de développer
une compression extrinsèque, le plus souvent, un proces-
un SCS [14]. Dix pour cent des patients ayant un carcinome
sus envahissant la veine ou une thrombose entraînant une
bronchique à petites cellules (CBPC) développeront un SCS,
élévation de la pression veineuse dans les territoires encé-
contre seulement 2 % en cas de carcinome bronchique non à
phalique, brachial et thoracique.
petites cellules (CBNPC) [16,17].
Constituant de la loge de Barety, la VCS est la structure
Les lymphomes représentent la seconde étiologie
de cet espace restreint qui offre le moins de résistance à
maligne des SCS, soit environ 12 % des cas [3]. Il s’agit prin-
une compression du fait de sa paroi fine et de la pression
cipalement des lymphomes malins non hodgkiniens (LMNH)
faible (< 5 mmHg) qui règne en son sein. En pathologie tumo-
de haut grade, diffus à grandes cellules ou de type lym-
rale, le SCS est le plus souvent secondaire à une compression
phoblastique [18]. Le lymphome hodgkinien, malgré un
extrinsèque par une masse du médiastin moyen et/ou anté-
envahissement médiastinal fréquent, est rarement en cause
rieur, notamment une tumeur du lobe supérieur droit ou des
[19].
adénopathies paratrachéales ou précarénaires.
Les autres causes tumorales sont plus rares et sont
Suite à cette compression, une circulation collatérale
majoritairement représentées par les tumeurs solides de
se développe pour dériver le flux sanguin vers le système
voisinage (carcinome thyroïdien, thymome, tumeurs germi-
azygos ou la veine cave inférieure puis le cœur. Les prin-
nales) et les métastases de tumeurs solides, principalement
cipales voies de suppléance sont représentées par la veine
les tumeurs du sein [6,15]. Le léïomyosarcome primitif de la
azygos, la veine mammaire interne, les veines thoraciques
VCS est extrêmement rare. Enfin, des cas de médiastinites
latérales, les plexus rachidiens, ainsi que les veines thoraco-
néoplasiques et post-radiques ont été rapportés [6,15,20].
épigastriques, phréniques et médiastinales [9,10] (Fig. 1).
Cette circulation veineuse va se développer progressive-
ment permettant dans la majorité une diminution de la Diagnostic du syndrome cave supérieur
pression veineuse sanguine et donc d’aboutir à un état
d’équilibre [9—11]. Un SCS aigu sera donc beaucoup plus Le syndrome cave supérieur regroupe l’ensemble des signes
mal toléré qu’un syndrome cave d’évolution chronique, les et symptômes secondaires à l’obstruction du drainage de
Syndrome cave supérieur d’origine maligne 345

Figure 1. Vue latérale droite du médiastin.

la VCS et à l’élévation de la pression veineuse des terri- l’œdème laryngé ou cérébral). Kishi et al. ont proposé dès
toires situés en amont. Ces signes peuvent être regroupés 1983 un score de gravité clinique permettant notamment
en trois catégories : hémodynamiques, neurologiques et res- de poser l’indication d’un traitement endovasculaire en cas
piratoires (Tableau 1) [21]. de score supérieur à quatre [22]. L’équipe de Yale a éga-
Le tableau clinique peut être discret ou au contraire lement proposé un score, calqué cette fois sur les Critères
mettre en jeu le pronostic vital (cas notamment de Communs de Terminologie des Évènements Indésirables

Tableau 1 Principaux signes et symptômes cliniques en cas de syndrome cave supérieur [6,21].
Signes ou symptômes Fréquence (%) Intervalle (%)
Hémodynamiques
Œdème facial 82 60—100
Œdème des membres supérieur 46 14—75
Turgescence des veines jugulaires 63 27—86
Circulation veineuse collatérale 53 38—67
Pléthore facial 20 13—23
Signes oculaires 2 0—3
Respiratoires
Dyspnée 54 23—74
Toux 54 38—70
Dysphonie 17 15—20
Stridor 4 0—5
Neurologiques
Syncope 10 8—13
Céphalées 9 6—11
Vertiges 6 2—10
Confusion 4 0—5
Obnubilation 2 0—3
346 S. Bellefqih et al.

Tableau 2 Score de gravité de l’équipe de Yale [21].


Grade Sévérité Incidence (%) Définition
0 Asymptomatique 10 Syndrome cave supérieur radiologique en absence de
signes/symptômes cliniques
1 Léger 25 Œdème de la tête et du cou, cyanose, pléthore
2 Modéré 50 Œdème de la tête et du cou avec déficit fonctionnel
(dysphagie légère, toux, déficit léger à modéré des
mouvements de la tête, de la mâchoire ou des
paupières, troubles visuels secondaire à l’œdème
oculaire)
3 Sévère 10 Œdème cérébral léger à modéré (céphalées,
étourdissements)
Œdème laryngé léger à modéré
Troubles hémodynamiques mineurs (syncope suite à
des facteurs précipitants)
4 Mettant en jeu le pronostic vital 5 Œdème cérébral significatif (confusion, obnubilation)
Œdème laryngé significatif (stridor)
Troubles hémodynamiques importants (syncope sans
facteurs précipitants, hypotension, insuffisance
rénale)
5 Fatal <1 Décès

(Common Terminology Criteria for Adverse Events) du associée d’un thrombus endoluminal), analyse la circulation
National Cancer Institute et comprenant donc cinq grades collatérale, fournit des éléments d’orientation étiologique,
de gravité croissante (Tableau 2) [21]. et enfin, permet la planification du traitement endovascu-
Le diagnostic du SCS est clinique, l’imagerie quant à elle laire (Fig. 2) [15]. La classification de Stanford en quatre
permet de préciser les caractéristiques de la sténose, de stades, établie en 1986 puis modifiée et adaptée au scanner
fournir des éléments d’orientation étiologique et donc de par Qanadli, permet aussi bien de quantifier la sévérité de
guider le traitement. la sténose que d’établir un pronostic (Tableau 3) [10,24].
La radiographie thoracique révèle une anomalie dans 84 % L’imagerie par résonance magnétique a un rôle limité
des cas. Les signes les plus souvent rencontrés sont un élar- du fait de la mauvaise tolérance du décubitus et de la fré-
gissement du médiastin (64 %) et un épanchement pleural quente présence d’une dyspnée. Elle est actuellement non
(26 %) [23]. indiquée sauf en cas de contre-indication au phlébo-scanner
Le phlébo-scanner avec opacification veineuse uni- [15]. L’écho-Dopppler ne permet pas une étude optimale
brachiale est l’examen clé en cas de SCS. Il objective de la VCS du fait aussi bien de l’interface osseuse chon-
les caractéristiques de la sténose cave supérieure (siège, drosternale que gazeuse. Il est indiqué en cas de suspicion
longueur, degré, rapports avec l’atrium droit, présence de thrombus [15]. Enfin, la phlébographie cave supérieure,

Figure 2. Syndrome cave supérieur chez un patient de 60 ans présentant une récidive ganglionnaire (latéro-trachéale droite) d’un
carcinome bronchique à petites cellules. Scanner thoracique : coupe axiale (a) et reconstruction multiplanaire coronale (b) objectivant
l’adénopathie latéro-trachéale droite, la veine cave supérieure étant le siège d’un thrombus intraluminal. À noter la présence d’une
circulation veineuse collatérale.
Syndrome cave supérieur d’origine maligne 347

progressivement avéré que le SCS n’engageait le pronostic


Tableau 3 Classification de Stanford modifiée par
vital que de manière exceptionnelle [4,5]. La prise en
Qanadli.
charge du SCS tumoral doit être multidisciplinaire, et
Stade I Sténose inférieure à 90 % de la dépendra de la sévérité des symptômes, du type tumoral
veine cave supérieure et du pronostic du patient.
Stade II Sténose de 90 à 99 % de la veine
cave supérieure
Mesures symptomatiques
Stade III Occlusion de la veine cave
supérieure Elles doivent être systématiques. Elles permettent une amé-
Stade IV Occlusion de la veine cave lioration de la symptomatologie et la réalisation d’un bilan
supérieure et d’un ou plusieurs de dans de bonnes conditions chez des patients à l’état pré-
ses affluents caire.
Ces mesures comprennent un repos en position assise
ou demi-assise, une oxygénothérapie et une restriction des
qui a longtemps été considérée comme l’examen de réfé- fluides.
rence pour l’évaluation du SCS, est actuellement supplantée
par le phlébo-scanner. Elle reste utile au cours des procé-
dures endovasculaires, pour la mise en place d’une prothèse Traitements médicamenteux : corticoïdes,
endovasculaire (PEV) ou en cas de thrombolyse in situ [15]. diurétiques et traitement anticoagulant

Intérêt de la biopsie Les corticoïdes et les diurétiques sont couramment


employés même si leur efficacité n’a pas, à ce jour, été
Le syndrome cave supérieur peut survenir en cas de cancer démontrée [5,16]. Une corticothérapie doit être propo-
connu et suivi, ou être, dans près de 60 % des cas, révélateur sée en cas de radiothérapie à dose élevée afin de réduire
d’une néoplasie sous-jacente [5]. l’œdème radio-induit pouvant majorer la symptomatologie.
Si initialement le SCS était considéré comme une urgence Par ailleurs, en cas de lymphome ou de thymome, elle peut
imposant une radiothérapie immédiate, il est désormais également contribuer à une amélioration de la symptoma-
admis qu’une biopsie est nécessaire avant tout traitement. tologie grâce à son effet antitumoral.
En effet, initier un traitement, par radiothérapie, chimio- Les événements thromboemboliques étant fréquents en
thérapie ou même corticothérapie, est à l’origine d’une cas de SCS, pouvant atteindre les 38 %, l’anticoagulation
altération histologique, et ceci dans près de 40 % en cas pourrait permettre de diminuer, d’une part, leur incidence,
de prélèvement dans une zone irradiée, retardant ainsi ou et d’autre part, l’héparine, principalement de bas poids
empêchant le diagnostic étiologique [25]. Par ailleurs, en moléculaire, pourrait agir via ses propriétés antitumorales
l’absence de signes d’œdème laryngé ou cérébral, plusieurs [30,31]. En effet, il a été démontré in vitro que celle-ci
séries ont démontré que le délai nécessaire à la réalisation permet une inhibition de l’angiogenèse et interfère avec
du bilan étiologique ne compromettait pas le pronostic des le processus métastatique, bénéfice qui a également été
patients [5]. Ainsi, dans une série de 1986 patients ayant un retrouvé dans plusieurs études, dont certaines randomi-
SCS, un seul décès lui était imputable [4]. Dans une autre sées [31—33]. Cependant, il n’existe actuellement pas de
série, autopsique, évaluant l’effet de la radiothérapie, et données ayant montré l’intérêt d’une anticoagulation pro-
malgré un taux de réponse clinique de 85 %, l’autopsie ne phylactique en présence d’un SCS. En l’absence de thrombus
retrouvait une réponse complète que dans 14 % des cas, et visualisé à l’imagerie, son utilisation est controversée du
une réponse partielle dans 10 % des cas. Ces résultats sug- fait du risque hémorragique majeur, néanmoins elle reste
gèrent que le développement de la collatéralité jouerait un souvent prescrite afin d’éviter une thrombose associée de
rôle plus important que la radiothérapie dans l’amélioration la VCS et afin de maintenir la liberté du réseau collatéral
de la symptomatologie [4]. [20,21,34,35].
La biopsie doit être réalisée par la technique la moins
invasive possible, il peut s’agir de la biopsie d’une adé- Radiothérapie
nopathie périphérique, d’une thoracocentèse (sensibilité
diagnostique de 70 %), d’une ponction transbronchique La majorité des tumeurs à l’origine du SCS étant radio-
(sensibilité diagnostique de 75 %), d’une médiastinoscopie sensibles, la radiothérapie a pendant longtemps était
(90—100 %) ou d’une bronchoscopie (50—70 %) [4,5,26—28]. considérée comme le gold standard dans le traitement du
Le taux de complications secondaires à ces procédures en SCS. Elle permet l’obtention d’une réponse clinique chez
cas de SCS est faible, compris entre 0,5 % et 3 % [4,6]. L’écho- 78 % des patients ayant un CBPC et 63 % des patients suivis
endoscopie a récemment été évaluée dans cette indication pour CBNPC, et ceci rapidement, dès la première semaine
et possède une sensibilité diagnostique de 94 % pour un taux de traitement (3 à 15 jours) [16]. Cependant, l’évaluation de
de complications nul [29]. la réponse à la radiothérapie dans les différentes séries est
clinique, l’évaluation plus objective de cette réponse, par
phlébographie ou en post-mortem, retrouve des réponses de
Prise en charge thérapeutique seulement 34 et 54 % [4].
Le choix de la dose et du volume à irradier dépendra du
Initialement considéré comme une urgence vitale but du traitement (curatif ou palliatif) et du type histolo-
imposant une radiothérapie quasi immédiate, il s’est gique.
348 S. Bellefqih et al.

Chez les patients pour qui une stratégie curative est envi- SCS lors de l’hyperhydratation associée. Par ailleurs, elle
sagée, des doses de 36 à 70 Gy sont recommandées (en doit être administrée préférentiellement par un cathéter
fonction du type histologique) avec le plus souvent un frac- placé dans la veine cave inférieure via la veine fémo-
tionnement classique (1,8 à 2 Gy par fraction) afin de limiter rale.
la toxicité tardive. Certains protocoles comportant des De ce fait, les thérapies ciblées, notamment celles admi-
doses élevées, de 3 à 4 Gy, les 2 à 4 premières séances suivies nistrées par voie orale, pourraient trouver des indications
d’un fractionnement plus classique sont parfois retrouvés, chez les patients ne pouvant tolérer une chimiothérapie. Le
les données des séries rétrospectives suggérant un soulage- cas d’un patient présentant un SCS secondaire à un méla-
ment plus rapide des symptômes [17,36,37]. Cependant et nome métastatique, et traité par vémurafenib, un inhibiteur
plus récemment, une série rétrospective ne retrouvait pas de la protéine kinase BRAF, a ainsi été récemment rap-
de différence entre les différents protocoles de radiothéra- porté. Les résultats sont des plus encourageants avec une
pie [38]. disparition complète de la symptomatologie clinique en 48
En situation palliative, le choix de la dose et du fraction- à 72 h, et une réponse durable, maintenue à plus de 6 mois
nement dépendra essentiellement du pronostic et de l’état [44].
général du patient. Une radiothérapie hypofractionnée est
alors indiquée, et les différents schémas retrouvés dans la
littérature semblent être équivalents en termes de béné- Traitement endovasculaire
fice clinique [16,39]. Pour les patients en bon état général,
des doses de 30 Gy en 10 fractions quotidiennes seront pri- Décrite pour la première fois en 1986, la mise en place par
vilégiées, un bénéfice en survie ayant été suggéré. Chez voie percutanée d’une prothèse endovasculaire en position
les patients altérés, des schémas plus courts seront préfé- cave supérieure permet de rétablir la continuité de la veine
rés, le but du traitement étant avant tout une amélioration cave supérieure et de lever l’obstacle au retour veineux
des symptômes avec une préservation de la qualité de vie brachiocéphalique [45].
[39]. Chez le sujet âgé (de plus de 70 ans) une radiothérapie Il s’agit d’un geste rapide, peu invasif, réalisé sous anes-
comportant deux séances de 6 Gy à une semaine d’intervalle thésie locale le plus souvent, fréquemment précédé d’une
donne un taux de réponse de 87 % avec une toxicité tolérable angioplastie mais qui est non systématique. Par ailleurs, en
[40]. présence d’un thrombus, une thrombolyse in situ peut être
Des doses plus élevées par fraction exposent à une toxi- associée à la pose de la prothèse endovasculaire. Dans ce
cité supérieure et des cas de myélite radique ont été dernier cas, du fait du risque hémorragique, une IRM céré-
rapportés [39], cependant et grâce à la généralisation brale doit précéder le geste afin d’éliminer la présence de
de la radiothérapie conformationnelle, ce type de toxi- métastases cérébrales.
cité est devenu exceptionnel. Par ailleurs, les avancées L’intérêt de l’anticoagulation après la pose de la PEV
récentes en radiothérapie, notamment la radiothérapie par est également non consensuel. En général, une héparino-
modulation d’intensité ou volumétrique, l’asservissement thérapie est de mise au moment de la pose de la PEV et
respiratoire, la stéréotaxie ou encore le guidage par l’image poursuivie pendant 48 à 72 heures. Pour les patients ayant
permettent une protection optimale des organes à risque eu une thrombolyse, elle sera poursuivie au long cours.
et une meilleure couverture du volume cible. Plusieurs Pour les autres elle est le plus souvent relayée par un
études ont mis en évidence les avantages dosimétriques traitement par antiagrégant plaquettaire. La durée de ce
de cette radiothérapie de haute technicité par rapport à traitement est également non codifiée et varie selon les
la radiothérapie conformationnelle dans l’irradiation tho- équipes [6,15,16,20,46].
racique [41,42]. À ce jour un seul cas a été rapporté Le taux de réponse après mise en place d’une PEV est
dans la littérature évaluant l’intérêt de la radiothéra- de 90 à 100 %, et elle présente l’avantage d’un soulagement
pie stéréotaxique en cas de SCS chez un patient suivi rapide des symptômes : les céphalées disparaissent dans les
pour un CBNPC. Une amélioration de la symptomatolo- minutes qui suivent sa pose, la cyanose en quelques heures,
gie était obtenue dès la deuxième séance et la réponse et l’œdème en 24 à 72 heures [16,46].
clinique était complète à la fin de la radiothérapie Sa morbidité est par ailleurs faible, les séries les
[43]. plus récentes retrouvent un taux de complications de
l’ordre de 4 à 10 % et comprennent la migration du stent
Chimiothérapie vers l’oreillette droite, les infections, la tamponnade,
l’œdème aigu pulmonaire ou encore l’embolie pulmonaire
La chimiothérapie constitue le traitement de choix en cas [46].
de SCS secondaire aux CBPC, aux LMNH ou aux tumeurs De ce fait, si cette technique était réservée initialement
germinales. Elle est à l’origine d’une réponse clinique de aux récidives des SCS, elle a vu peu à peu ses indica-
80 % en cas de LMNH ou de CBPC, mais de seulement tions s’étendre, et est désormais proposée en cas de SCS
40 % en cas de CBNPC. Le délai de réponse clinique est mal toléré, notamment en l’absence de diagnostic histo-
identique à celui de la radiothérapie et varie de 7 à logique. En effet, elle permet une amélioration rapide et
15 jours [16]. Elle est parfois associée à la radiothérapie, durable des symptômes, autorisant dans un second temps
notamment en cas de CBPC localisé ou de LMNH de type des investigations complémentaires ou un traitement local
« Bulky ». ou systémique. Elle peut être également proposée en cas
Elle nécessite cependant une perméabilité suffisante d’antécédent de radiothérapie ou de contre-indications à
de la VCS afin de prévenir les risques de thrombose la chimiothérapie, et enfin en cas de tumeurs chimio- ou
sur cathéter veineux central et de décompensation du radiorésistantes.
Syndrome cave supérieur d’origine maligne 349

Radiothérapie, chimiothérapie ou traitement long terme. Il est intéressant de noter qu’aucune récidive
endovasculaire ? n’a été rapportée [50].

La radiothérapie, la chimiothérapie et le traitement Traitement chirurgical


endovasculaires sont donc les trois principales modalités
thérapeutiques en cas de SCS, chacune présentant des avan- En situation palliative, la chirurgie permet de lever
tages et des inconvénients. l’obstruction grâce à la réalisation d’un pontage entre la
Trois essais randomisés anciens ont essayé de déter- veine jugulaire interne et l’auricule droite, le plus fré-
miner l’intérêt de l’association d’une radiothérapie et quemment, ou entre la veine jugulaire interne (ou axillaire)
d’une chimiothérapie [37,47,48]. Dans deux de ces essais, et la veine fémorale réalisant une vascularisation extra-
l’adjonction d’une chimiothérapie à la radiothérapie anatomique en PTFE (prothèse en polytétrafluoroéthylène).
n’apportait pas de bénéfice et était à l’origine d’une toxi- Elle est actuellement largement supplantée par le traite-
cité ayant nécessité l’interruption prématurée de l’essai de ment endovasculaire et peut être réservée aux échecs de
Pereira [37,47]. Le troisième essai a tenté de déterminer celui-ci.
l’intérêt d’une radiothérapie de consolidation après chi- La chirurgie d’exérèse des tumeurs médiastinales avec
miothérapie, mais là encore aucun bénéfice n’a pu lui être plastie cave pourrait trouver quelques rares indications en
trouvé [48]. cas de carcinome thymique ou thyroïdien et sera intégrée
Les résultats de ces trois essais doivent être interprétés dans le cadre d’un traitement multimodal si un traitement
avec prudence. Il s’agit d’essais de faibles effectifs (incluant curatif est envisagé [6].
chacun moins de 40 patients), avec des protocoles de chi-
miothérapie et des techniques de radiothérapies qui sont
actuellement considérés comme sub-optimaux. Survie et facteurs pronostiques
De la même manière, il n’existe aucune comparaison
directe entre un traitement endovasculaire et une radiothé- En cas de SCS d’origine tumorale la survie médiane est
rapie ou une chimiothérapie. L’équipe du Princess Margaret de 6 à 9 mois mais dépend essentiellement du type tumo-
Hospital a tenté de mener un essai randomisé compa- ral, du stade, de l’âge du patient et de son état général
rant une radiothérapie médiastinale à une radiothérapie [5,11,12,17]. Ainsi, le taux de survie à 5 ans est de 2 à 5 % en
associée à un traitement endovasculaire. Cet essai a été cas de carcinome bronchopulmonaire, contre 41 % en cas de
clos prématurément par défaut d’inclusion, aucun patient lymphome [17]. Parmi les autres facteurs pronostiques évo-
n’ayant été inclus après une année, confirmant la dif- qués, une réponse clinique survenant dans les 30 premiers
ficulté de mener des essais randomisés en cas de SCS jours serait associée à un meilleur pronostic, la survie à un
[49]. an étant de 27 % contre 7 % dans le cas contraire [5]. Un
Seule la revue de Rowell, incluant uniquement les car- SCS présent au diagnostic serait également de pronostic plus
cinomes bronchopulmonaires, a comparé les différentes défavorable [51].
modalités thérapeutiques. Les taux de réponse à la À la question : le SCS est-il lui-même un facteur de mau-
chimiothérapie et à la radiothérapie étaient similaires, res- vais pronostique, la réponse est délicate. Rappelons tout
pectivement de 76,9 % et 77,6 % en cas de CPC, et de 59 % d’abord que le SCS ne cause que rarement le décès qui
et de 63 % en cas de CBNPC. Par ailleurs, l’association de est le plus souvent secondaire à la progression tumorale.
la chimiothérapie à la radiothérapie n’apportait pas de Par ailleurs, si celui-ci survient, il est souvent difficile de
bénéfice supplémentaire avec une réponse de 83 % en cas faire la part entre décès secondaire à l’œdème laryngé
de CBPC et de seulement 31 % en cas de CBNPC [16]. Le proprement dit ou à la compression trachéale et qui est
traitement endovasculaire quant à lui permettait une amé- très fréquemment associée. De la même manière, dans les
lioration des symptômes chez 94 % des patients tous types rares cas rapportés de décès suite à un œdème cérébral, la
histologiques confondus. Concernant le taux de récidive, le présence de métastases associées est en général peu docu-
traitement endovasculaire se démarquait encore une fois : mentée. Il est à noter que l’incidence de celles-ci peut être
10,7 % contre 17 et 19 % en cas de radiothérapie et/ou de particulièrement élevée en cas de SCS [52—54]. En cas de
chimiothérapie [16]. Dans cette revue de la littérature, le CBNPC, le SCS serait associé à un mauvais pronostic avec
traitement endovasculaire paraissait supérieur à la radio- une survie médiane de 6 mois versus 9 mois [48], alors qu’en
thérapie et à la chimiothérapie, cependant ces résultats cas de CBPC, sa présence paraît être dans plusieurs séries
sont à nuancer : seuls 159 patients ont été inclus dans le associée à un meilleur pronostic : 16,1 mois versus 13,7 mois
groupe traitement endovasculaire contre 777 pour le groupe [41,55]. La symptomatologie bruyante associée à celui-ci
radiothérapie/chimiothérapie. permettrait un diagnostic plus précoce et donc une survie
De ce fait, il serait intéressant de combiner un traitement supérieure.
endovasculaire avec un traitement local ou systémique afin
d’obtenir un soulagement précoce des symptômes tout en
permettant un contrôle de la maladie. Ainsi, une série chi- Synthèse des recommandations
noise de 34 patients ayant un CBNPC de stade IIIb a évalué
l’association d’un traitement endovasculaire à une curiethé- Il n’existe que peu de recommandations guidant la prise
rapie par implants permanents d’iode 125. L’amélioration de en charge du SCS, celles du NCCN et de l’American Col-
la symptomatologie était de plus de 90 % après 24 heures, et lege of Chest Physicians sont spécifiques aux SCS secondaires
de 97 % à 3 mois. La réponse objective (complète ou par- aux carcinomes bronchopulmonaires [7,8]. L’équipe de
tielle) était de 74 % après 12 mois sans toxicité à court ou à l’université de Yale a proposé un algorithme décisionnel afin
350 S. Bellefqih et al.

Figure 3. Proposition d’algorithme décisionnel devant un syndrome cave supérieur.

de faciliter la prise en charge du SCS d’origine tumorale, et Déclaration d’intérêts


ceci indépendamment de son étiologie [21]. De ces diffé-
rentes recommandations certains points ressortent (Fig. 3) : Les auteurs déclarent ne pas avoir de conflits d’intérêts en
• la place des diurétiques, des anticoagulants et des relation avec cet article.
corticoïdes demeure incertaine. Pour ces derniers, ils
pourraient avoir une place en cas de radiothérapie ou de
SCS secondaire à un LMNH ; Références
• en cas de signes d’œdème cérébral ou laryngé, la mise
en place d’une PEV permet un soulagement rapide des [1] Hunter W. History of aneurysm of the aorta with some remarks
symptômes tout en permettant de faire une biopsie dans on aneurysm in general. Med Obser Inq 1757;1:323—57.
un second temps. Dans tous les autres cas de figure, [2] Hemann R. Superior vena cava syndrome. Clin Excell Nurse
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traitement ; [3] Rice TW, Rodriguez RM, Light RW. The superior vena cava syn-
• bien qu’il n’existe pas d’essai comparant le traitement drome: clinical characteristics and evolving etiology. Medicine
endovasculaire au traitement de référence du SCS, à (Baltimore) 2006;85:37.
[4] Ahmann FR. A reassessment of the clinical implications of the
savoir la radiothérapie et/ou la chimiothérapie, celui-
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ci occupe une place de plus en plus importante dans la [5] Schraufnagel DE, Hill R, Leech JA, Pare JA. Superior vena
prise en charge du syndrome cave supérieur. Les données caval obstruction. Is it a medical emergency? Am J Med
accumulées des différentes séries publiées suggèrent que 1981;70:1169—74.
celui-ci aurait un rôle complémentaire avec les autres [6] Wilson LD, Detterbeck FC, Yahalom J. Clinical practice. Super-
modalités thérapeutiques. Son rôle étant exclusivement ior vena cava syndrome with malignant causes. N Engl J Med
symptomatique, son association à la radiothérapie et/ou 2007;356:1862—9.
la chimiothérapie permettrait un contrôle de la maladie, [7] National Comprehensive Cancer Network (NCCN) guidelines.
et donc une réponse durable ; Available at: www.nccn.org. (Accessed on September 12,
• la chimiothérapie est recommandée en cas de LMNH, 2013).
[8] Simoff MJ, Lally B, Slade MG, Goldberg WG, Lee P, Michaud GC,
de CBPC ou de tumeur germinale, alors qu’en cas de
et al. Symptom management in patients with lung cancer: diag-
CBNPC, la radiothérapie est préférée. En cas de SCS nosis and management of lung cancer, 3rd ed: American College
récidivant, un traitement endovasculaire est là encore of Chest Physicians evidence-based clinical practice guidelines.
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Syndrome cave supérieur d’origine maligne 351

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