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1re étape : L’accroche

Il s’agit d’un arrêt rendu par la première chambre civile de la Cour de cassation le 21 novembre
2018, relatif à la protection des majeurs vulnérables.

2e étape : Les faits

Dans cette affaire, un homme présente des difficultés d’autonomie physique.

3e étape : La procédure

Assignation / Requête : Tout d’abord, une requête a été déposée pour placer cet homme sous
curatelle renforcée.

A noter : rien n’est indiqué dans l’arrêt à propos de la saisine de la juridiction (assignation ou
requête). Cependant, puisqu’il s’agit d’une procédure de placement sous curatelle, il est possible
d’en déduire que le juge a été saisi par une requête tendant à ouvrir la curatelle renforcée.

Décision de la juridiction de 1re instance : Ensuite, une juridiction de première instance a placé cet
homme sous curatelle renforcée pour une durée de 60 mois. D’ailleurs, un mandataire judiciaire à la
protection des majeurs a été désigné comme curateur.

Appel : Un appel de cette décision de première instance a été interjeté.

Décision de la cour d’appel : Dans un arrêt du 15 septembre 2016, la cour d’appel de Nîmes confirme
le jugement de première instance en plaçant l’individu sous curatelle renforcée.

Pourvoi en cassation : Un pourvoi en cassation a donc été formé à l’encontre de cet arrêt de la cour
d’appel.

4e étape : Les thèses en présence

Motifs de la cour d’appel : D’après la cour d’appel, il ressort de l’expertise médicale que l’individu ne
présente pas une altération de ses facultés cognitives. Toutefois, l’individu a tout de même des
difficultés d’autonomie physique. C’est la raison pour laquelle la juridiction du second degré décide
de placer M. X sous curatelle renforcée.

Moyens du pourvoi : Les moyens du demandeur au pourvoi ne sont pas reproduits.

5e étape : La question de droit

Ainsi, pour placer une personne sous curatelle renforcée, le juge doit-il démontrer que l’altération
des facultés corporelles de cette personne l’empêche d’exprimer sa volonté ?

6e étape : La solution

Au visa des articles 425 et 440 du Code civil, la Cour de cassation rappelle tout d’abord que, pour
ouvrir une mesure de protection juridique, le juge doit constater soit une altération des facultés
mentales, soit une altération des facultés corporelles qui est de nature à empêcher l’expression de la
volonté de l’individu, Or, dans cette affaire, la Cour de cassation relève que la cour d’appel n’a pas
caractérisé le fait que l’altération des facultés corporelles empêche l’expression de la volonté.

C’est la raison pour laquelle la Cour de cassation casse l’arrêt de la cour d’appel de Nîmes (dispositif).
Elle renvoie l’affaire devant la cour d’appel de Nîmes, mais autrement composée.

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