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1er infographie (IPSOS) Les chiffres clés en faveur de la « digitalisation » des E françaises
(2019) :
77% des entreprises interrogées reconnaissent que le numérique participe à leur croissance.
38% d’entre-elles enregistrent une augmentation de leur chiffre d’affaire.
Lien entre cette tendance (digitalisation) et quels sont les enjeux de cet investissement et
quel est sa part de création de valeur.
2ème infographie (BPI France) : En 2016, 3/5 des E françaises sont passées au Big Data
(=données massives collectées aux niveaux du comportement des internautes et des
préférences de consommation)
Quelques informations étonnantes :
Ces E reposent sur des plateformes numériques qui leur permettent de jouer un rôle
d’intermédiation entre différents acteurs du marché. Leur création de valeur résulte du
contenu produit par les utilisateurs de ces plateformes. Dans ces modèles économiques, les
données sont au cœur du processus de création de valeur. Ce sont des firmes qui participent
à une économie de l’immatériel qui ne nécessite pas de produire des biens physiques
comme dans un marché économique traditionnel. Input => information : devient une source
de processus concurrentiel.
Paradoxe :
« IS should exist only to support decisions »
(Gorry & Scott Morton, 1971, « A Framework for Management Information Systems », Sloan
Management Review)
=> Idée selon laquelle les SI doivent rester une aide et ne pas remplacer la décision humaine.
Ambitieux : dès les années 70 déjà peur du remplacement.
Albert Simon : a vision très large de la décision, a essayé de comprendre comment els
technologies numériques pouvaient être complémentaires avec les humains. Simon
reconnait la situation des administrations : ordinateur ont un faible impact sur les décisions.
Depuis 1997, tendance renversée : 1) progrès des interfaces web 2) temps réel (vitesse de
transmission des données) 3) les fonctions d’autoapprentissage
=> Système d’aide à la décision plus pertinent
En 1997, HA Simon reconnaît que les ordinateurs « ... ont eu un faible impact sur la prise de
décision au travers de la recherche opérationnelle et des sciences de gestion, et au travers
des systèmes experts développés en intelligence artificielle ».
Fait apparaitre les premiers outils d’aide à la décision. On la définit comme une approche
quantitaitve qui permet de fournir des outils pour rationnaliser, simuler et optimiser le
fonctionnement d’un système. Les méthodes se sont des maths et des stat. Cela a été initié dans le
domiane militaire. Idée = rationaliser les ressources. A l’époque on parle de « science de la
décision ». Années 70 => des groupes de recherches opérationnelles dans des grandes E de transport
en FR. Années 80 => naissance des systèmes experts.
Ce sont des systèmes d’info qui permettent de raisonner sur des tâches qui st soumises à une
expertise humaine considérable.
Exemples : diffusés dans des industries intensives en connaissance comme le secteur médical. =>
aide au diagnostic pour les médecins. Affine le jugement sur des bases objectives. + Industrie
sidérurgique + centrales nucléaires (panne etc) + sur les marchés financiers (systèmes experts
d’analyse financière)
Années 2000 => les systèmes d’aide à la décision sont illustrés par la diffiusion d’algorithmes et de
Big Data.
Def algorithme = un système d’info qui permet de décrire les étapes d’une procédure pour réaliser
une action. Le plus connu = l’algorithme de google qui permet d’ordonner des info sur les requêtes
des internautes.
L’approche par les heuristiques et les biais cognitifs (Daniel Kahneman et Amor
Tversky, 1979)
La continuité de Simon => Kahneman = élève de Simon. Dans ces deux courants théoriques =
fondateurs de l’éco comportementale et expérimentale => Ils parlent du même postulat.
Leur approche (Kahneman et Tversky) fait l’hypothèse selon laquelle les acteurs éco font
appel à des biais cognitifs qui résultent de la mise en place d’heuristique dans des situations
où les calculs d’optimisation ne sont pas possibles. C’est une règle empirique de traitement,
fondée sur l’expérience, qui ne permet pas d’atteindre un choix optimal, mais des règles
approximatives fondées sur un jugement court.
Pour eux, les algorithmes considérés comme des supports aux décisions d’E dans la mesure
où ils peuvent formuler des heuristiques. Cette notion de règle empirique de calcul utilisée
chez les informaticiens.
Pour autant, ils ne peuvent pas se substituer aux décisions humaines => pas de
remplacement. Sauf dans 2 cas spécifiques, liés à la validité de l’env : quand la validité de
l’env est très faible cad que décideur a du mal à détecter des régularités, situation trop
complexe pour prendre décision, algorithme va faciliter la prise décision. Ou lorsque validité
de l’env est très forte et que l’acteur fait face à une surcharge informationnel qui peut faire
l’objet de biais d’attention => la machine peut remplacer la décision humaine puisque info
sont tellement nombreuses que l’humain va faire des erreurs liées à sa capacité d’attention.
Ils décident de suivre des pop professionnelles => des brigades de sapeurs-pompiers, des
agents de centrale nucléaire, des agents d’exploitation d’autoroute, des officiers de la
marine.
Les professionnels-experts en situation
- Brigade de sapeurs-pompiers intervient dans une maison dont la cuisine est en feu. Cette
équipe est composée d’un expert (commandant) et de novices.
- Le commandant en chef se met à crier « partons d’ici ! » sans même savoir pourquoi / sans
même donner explication fondée (sort du processus habituel)
- Une fois son équipe de pompiers sortie de la maison, le sol s’effondre.
=> Expérience du brigadier se traduit par ses capacités sensorielles (l’ouïe et des sensations
de chaleur)
Les résultats de ces enquêtes de terrain ont conduit les auteurs à formuler leur modèle de la
première reconnaissance. => En situation naturelle les experts ne formule qu’une seule
option de choix grâce à leur connaissance tacite fondée sur l’expérience et que ce choix
s’avère être la stratégie la plus efficace => remet en question théorie fondée sur calcul
probabiliste liée au choix rationnel. Le cœur de cette théorie est le concept d’expertise /
d’intuition. Il n’y a pas de magie dans l’intuition = ça correspond à la reconnaissance de
régularités stockées dans la mémoire des agents.
Quels effets sur l’usage des systèmes d’aide à la décision ? L’expertise est difficilement
transposable dans un algorithme. Comment traduire de l’expertise humaine dans un
système d’aide à la décision ? Le recours à des algorithmes parait limité => ils peuvent
difficilement reproduire l’expertise humaine et la connaissance tacite (très spécifique à un
domaine d’expertise) + Le rôle essentiel de l’expert dans la conception de l’outil
Conclusion :
- L’approche H&B (heuristiques et biais cognitifs) préconise plutôt le recours à des
algorithmes (pour éviter les biais cognitifs irréductibles de la décision humaine) ;
- L’approche NDM (naturaliste) tend à lui préférer les systèmes experts ou les solutions
inspirées de l’analyse cognitive des taches (qui intègrent davantage l’expérience de terrain
et la connaissance tacite des experts).
Aucun de ces deux courants théoriques ne préconise une substitution du jugement humain
par ce type d’outils.
2 exemples actuels :
1) Big Data, Intelligence Artificielle et aide à la décision – un rôle prédictif de nombreuses
catastrophes ?
Pour bcp d’évènements difficilement prévisibles (inondation / épidémie), les enjeux
stratégiques et politiques sont substantiels et les acteurs formulent de plus en plus le besoin
de prévenir les évènements et dans une moindre mesure prévoir les évènements futurs. Une
manière d’aller vers la prédiction consiste à mettre en place des systèmes complexes
intégrant différant composants comme des capteurs / satellites / moteurs de recherche...
Pour améliorer la détection et suivre l’évolution de ces évènements inattendus.
Les décisions de santé publique
Les systèmes d’aide à la décision permettent depuis la dernière décennie d’analyser de
grandes bases de données ADN pour aider au diagnostic de pathologies tel que le cancer.
Ex :
Microsoft avec le dvt de l’ordi Watson qui assiste les médecins dans leur décision
(diagnostic) et les aide à formuler des recommandations. Ces systèmes d’aide à la
décision reposent sur le deep-learning (apprentissage profond) qui rend les systèmes
de plus en plus intelligents. Grâce aux techniques du deep-learning ces nouveaux
systèmes d’aide à la décision permettent de scanner des milliers d’IRM et de détecter
plus facilement des tumeurs cancéreuses.
Patient Rescue (Google) : permet d’analyser des données de patient pour créer des
systèmes d’alerte (maladie du foie) qui permet d’accompagner les patients dans leur
parcours.
Google Flu Trends : un logiciel introduit par Google en 2009 qui avait pour ambition
de prédire la diffusion de la grippe hivernale. Ne se sont pas fiés à des données
statistiques car décalage temporel trop long donc ont conçu un algorithme qui
permettait d’extraire et d’interpréter les requêtes issus des données Google du type
automédication.
Haiti 2010 : HealthMap
2) RV, RA et aide à la décision – un cas dans l’industrie du réseau de transport de gaz
La différence entre la réalité virtuelle et la réalité augmentée = les 2 peuvent être considérés
comme des outils d’aide à la décision.
La réalité virtuelle a pour objectif de projeter un décideur dans un env immersif et
imaginaire, fondé sur une simulation de la réalité.
Ex : Utile dans secteur des RH et notamment de la formation, pour former les agents avant
de les exposer aux risques réels. (Voir diapo)
La réalité augmentée inclut un élément de réalité bcp plus important et propose de
superposer des images / informations sur la réalité visible par le décideur (ex : filtre insta).
De plus en plus utilisée par des E, soit pour des décisions de consommation.
Ex : intérêt est de permettre une aide à la décision à distance = toutes formes de
télédiagnostics (lors de chantiers => télédiagnostic avec lunettes connectées et casque de
soudure).
Séance 3 : Les SI comme support aux activités de l’E (CRM, SIRH…)
1) Les SI comme support fonctionnel de la gestion de l’information (Systèmes intégrés
métiers)
- SIRH (système d’info de gestion des Ressources Humaines – HRMS) = c’est un système
automatisé qui permet de mieux maitriser les informations transmises entre l’employeur et
les employés. Les différents modules des SIRH concernent les différentes activités des
services de ressources humaines. Les SIRH peuvent automaties des tâches relativement
simples comme la gestion de la paie. Mais aussi des tâches moins simples = gestion des
compétences avec émergence de plateformes de formation. Des tâches complexes comme
le recrutement = pré sélection des dossiers sur la base de mots clés dans les CV. Exemple :
Cornerstone OnDemand – BNP Paribas => ce SIRH comprend un modèle de formation et de
gestion des carrières et de performance (aide à la décision gestion des talents).
- SIF (systèmes d’info comptables et financiers – FRMS) = tâches qui peuvent être
automatisées = enregistrement des transactions financières, rapports financiers, contrôle
budgétaire et de mesure de la valeur créée, tableaux de bord et indicateurs de performance.
Ex : SIFAC imposés dans toutes les universités en 2010. => contrôle budgétaire nécessaire car
indépendante financièrement à partir de 2010
- MPR (Manufacturing Resource Planning - outil de gestion et de planification de la
production industrielle) = u Planification des ordres de fabrication/approvisionnement
Big Data
L’internet des objets
Le cloud : aujourd’hui les ERP ne sont plus proposés en interne mais en externe sur
des grosses plateformes de stockage.
La Blockchain
Les ERP prennent une forme inédite avec la diffusion des technologies émergentes.
Exemple d’un ERP :
Quelle E ? LIdl
Description SI ?
Quelles fins stratégiques ? Migrer le système d’inventaire interne de Lidl => gestion des
stocks / de la chaîne logistique
Résultats ? Décidé d'abandonner son projet SAP au budget de 500 millions d'euros.
Burberry est une marque qui a été fondée en 1856 en Angleterre par Thomas Burberry. En
un peu plus de 150 ans, son existence a été ponctuée de hauts et de bas, elle a su traverser
de nombreux épisodes historiques et créer une identité unique au point d'en être une
référence internationale. Sur l'ensemble de l'exercice 2020-2021, le chiffre d'affaires a
toutefois reculé de 11% à 2,3 milliards de livres.
La réussite actuelle de Burberry remonte à 2006. Un nouveau PDG, Angela Ahrendts, fut
nommée et sa première action a été de supprimer le motif à carreaux représentatif de la
marque et tout de même présente sur près de 90% de leurs créations. L’objectif était
d’éliminer toute association entre la marque et le hooliganisme et de propulser Burberry en
tant que première entreprise de luxe entièrement numérique au monde ; le message est
fort et surprenant de la part d’une maison jusqu’alors ancrée dans l’histoire et la tradition.
Trois ans plus tard, la campagne « Art of the Trench » se lançait au niveau international,
positionnant la marque non seulement comme l’initiatrice d’un processus de transformation
numérique, mais aussi comme un référent de l’avènement du marketing de contenu dans le
secteur de la mode et de la distribution.
En 2013, résolu à promouvoir sa nouvelle ligne de produits de beauté, Burberry paria sur
une campagne simple mais en même temps innovante. Ayant conclu un partenariat avec
Google pour utiliser la technologie Google de capture d’image, Burberry avait donné la
possibilité à ses clients d’enregistrer leurs baisers sur leur smartphone ou via une Webcam,
puis de les envoyer à la personne de leur choix partout dans le monde. L’idée était à la fois
originale et différente. Burberry avait également utilisé Google Street View et Google Places
pour que chacun puisse visualiser ses baisers et en effectuer le suivi. Le plus important est
que grâce à cette campagne de marketing de contenu, la marque britannique a réussi à
prendre place dans le cercle des leaders des produits de beauté avec lesquelles elle était à
l’époque en concurrence.
Burberry produit les morceaux de ces artistes qui incarnent « l’essence » traditionnelle
britannique de la marque, en se focalisant toujours sur l’histoire des auteurs-compositeurs
et sur leur musique. Dans les vidéos, les musiciens portent des vêtements de la marque.
Burberry propose ainsi à ses clients du contenu intéressant qui, de plus, vient renforcer les
valeurs et l’image de la marque. Suite à cette stratégie de marketing de contenu, Burberry
est devenu en 2015 la première marque à posséder sa propre chaîne Apple Music, et sans
nul doute la première entreprise de son secteur à utiliser la musique comme élément de son
identité numérique.
Depuis 2016, Burberry propose une expérience personnalisée à ses utilisatrices sur Pinterest,
et devient ainsi la première marque de luxe à faire ce choix. A leur arrivée sur la page
d’accueil Catlashes de Burberry, les visiteuses se voient poser trois questions sur leurs
habitudes de maquillage. Leurs réponses, associées aux initiales de leur « nom d’utilisatrice»,
permettent de générer automatiquement un tableau Pinterest personnalisé. Ce partenariat
entre Burberry et le réseau social Pinterest a été intégré à une campagne destinée au
lancement de la nouvelle ligne de mascara de Burberry. L’objectif était non seulement de
proposer une expérience personnalisée aux clientes, mais aussi de les inciter à acheter, car
chacune des images de ces tableaux sur mesure était associée à un lien direct à la boutique
en ligne de Sephora, où l’internaute pouvait acheter les produits suggérés. Dans ce cas
précis, la stratégie de marketing de contenu était entièrement orientée produit et le
partenariat avec Pinterest a permis à Burberry de se rapprocher de clientes fidélisées depuis
peu, comme c’est le cas des acheteuses de produits de beauté.
Avec plus de 60% de son budget marketing consacré au digital media, l’enseigne distance
nettement celui des autres marques concurrentes. Cet investissement et ce choix de
stratégie se trouvent très fructueux puisqu’ils permettent à l’entreprise de se trouver sur le
podium des marques de luxe les plus suivies sur les grands réseaux sociaux Facebook et
Twitter, mais également dans le top 10 Instagram.
L’engagement précoce de Burberry au marketing digital et sa prise de risques continue l’ont
sans aucun doute positionné comme la marque de luxe la plus prééminente en terme de
social media. Les chiffres parlent d’eux-mêmes – depuis que la CEO Angela Ahrendts a quitté
ses fonctions à la mi-2014, la valeur des actions a triplé depuis 2006 (jusqu’à £7 milliards).
Ses efforts continus et son adoption précoce ont permis à Burberry de se placer aujourd’hui
en tant que marque phare du luxe sur les réseaux sociaux.
Séance 6 - L’alignement stratégique
Transformation entre deux périodes et deux systèmes
- De 1990 à 2000 : vision traditionnelle
- De 2000 à aujourd’hui : vision intégrée
Depuis la création des premiers ordinateurs et de l’internet depuis les années 2000 les
bénéfices attendus en investissement en SI était loin d’être évident. L’investissement en
informatique est vu comme une contrainte.
L’informatique était un centre de coûts. Il n’y avait pas de stratégie derrière les
investissements en SI, plutôt des biens privatifs qui étaient donnés à différents services (pas
de décloisonnement entre les différents services). Les outils sont apparus dans les années
1990. Ce qui touche aux informations était pour les informaticiens et c’est tout. Aujourd’hui
vision plus intégrée en le considérant comme une source de création de valeur. Le SI est une
fonction de transformation stratégique (levier pour améliorer le positionnement
concurrentiel d’une firme sur un marché) et est devenu un bien collectif (transversal à
l’entreprise). On s’éloigne du cloisonnement de la première période. Comment comprendre
le passage d’un système à un autre pour que les SI deviennent une ressource stratégique ?
Une des réponses à cette question est le travail de certains auteurs, notamment les auteurs
travaillant sur la notion d’alignement stratégique. L’alignement stratégique est un des piliers
de la gouvernance des SI et consiste à mettre en cohérence deux formes de stratégie : (1) la
stratégie informationnelle des firmes (ex : comment collecter et interpréter des données
clients ou de consommation) + (2) la stratégie globale de l’organisation (c.f séance 5) :
comment articuler les deux aspects ?
2 niveaux de stratégie : (1) dimension de la stratégie du groupe détermine la structure
organisationnelle de l’entreprise, quels vont être les rôles, comment les services vont
s’articuler entre eux ? + (2) stratégie concurrentielle : mise en œuvre dans chacun des
domaines d’activité et s’évaluer au niveau du positionnement sur le marché / position de la
firme sur le marché (position dominante ou pas).
Il y a des auteurs qui ont proposé un modèle : modèle traditionnel de l’alignement
stratégique
Ce qui intéresse les auteurs est un double mécanisme, à la fois (1) (flèche du bas) comment
l’évolution stratégique de l’organisation va entraîner l’émergence ou la transformation de
SI d’entreprises (ex : stratégie d’internationalisation, ce qu’on doit changer pour structurer
l’information client ou logistique) + (2) manière dont l’évolution technologique va entraîner
un changement (flèche du haut) dans la stratégie de la firme. On est sur deux causalités
différentes. Les auteurs proposent de clarifier cette double relation entre les concepts. Les
acteurs étudiés dans le modèle : acteurs qui constituent la direction générale (en charge de
la stratégie générale de l’organisation), acteurs direction de métier ou direction
fonctionnelle (directeur marketing, service comptable) pas le top management mais middle
management, direction des SI (DSI) qui formule la stratégie SI. Difficulté de mise en place du
dialogue entre ces trois types d’acteurs.
MODE 1
MODE 1 : Dans chaque mode, le SI a un rôle en particulier : exécution opérationnelle de
la stratégie. Les principaux acteurs DG et direction métier formulent en premier lieu la
stratégie globale de l’organisation (diversification, différenciation, niche). En second lieu,
elle provoque des changements au niveau des processus de l’organisation et de sa
structure organisationnelle. Enfin, le SI apparaîtra comme un outil qui va exécuter cette
stratégie.
Exemple : organisations matures depuis un certain temps sur le marché qui ne vont pas
faire intervenir la DSI dans des choix de structures ou d’organisation. On peut ici faire
référence à un SI : SIFAC. SIFAC est un SI utilisé dans les universités. La stratégie des
universités est modifiée suite à une loi (loi des universités, certain moment les universités
sont autonomes dans leur budget et gèrent leurs fonds propres, indépendance
financière). Suite à cette loi, universités sont mises en concurrence. La loi sur la
responsabilité des universités redéfini les stratégies d’établissement pour piloter leurs
performances (comment on l’évalue ? en fonction du nombre de prix nobels ?) Chaque
établissement redéfinit sa stratégie pour satisfaire les contraintes de suivi budgétaire. Il
faut apporter une traçabilité du suivi comptable et financier et redéfinir les processus de
l’université en tant qu’organisation (L’EUR ELMI a des fonds propres : financements
externes : ces fonds peuvent être des donations d’entreprises peuvent financer des tests,
des taxes d’apprentissage).
Les fonds propres créent de nouveaux besoins en termes de service : quelqu’un traite
que des recettes. Ces nouvelles règles de gestion et contraintes organisationnelles
justifient la mise en place d’un SI SIFAC qui permet le suivi financier et comptable et de
garantir la transparence dans la traçabilité des ressources. Les DSI sont très peu imposés.
Les SI opérationnalisent les stratégies.
MODE 2 : alignement stratégique initié par la stratégie générale de l’organisation qui est
défini par la direction générale et les directions métiers (comme dans le premier mode,
même point de départ). On part de la stratégie générale. À la différence du premier
mode, cette stratégie va définir la stratégie des SI. La DSI a vraiment un rôle dans la
stratégie plus globale : ce rôle est la matérialisation par la DSI de l’innovation pensée par
la stratégie globale pour dicter l’infrastructure SI (ils sont très opérationnels : quel SI
adopter ? Comment l’intégrer à ce qui existe déjà ?). Ici, le SI ne bouge pas, pas des
modes de changement de la structure ou des formes de management. Exemple : groupe
PERNOT-RICARD qui est le numéro un mondial sur le marché des spiritueux (alcool). La
caractéristique de ce groupe est son internationalité (filiale dans 70 pays). Son enjeu
stratégique est de conserver sa concurrence durablement, donc de créer des barrières à
l’entrée très hautes pour empêcher de nouveaux entrants. Pour coordonner les entités du
groupe, il implante en 2003 un ERP pour favoriser la coordination des activités entre les
différentes entités à l’échelle internationale. Ce projet dure 3 ans car au bout de deux
ans, en 2005, la direction générale s’aperçoit des limites de l’ERP notamment dans ses
fonctions de pilotage (reporting). C’est de produire des indicateurs de performance qui
aident les managers à prendre des décisions stratégiques (ex : quel produit fonctionne
bien, indicateurs clés pour dire si nos plans de développement sont des objectifs
satisfaits). L’ERP n’était pas assez dans le pilotage. La DG décide de s’intéresser à la
possibilité de mise en place d’un système d’aide à la décision qui permet de fournir des
indicateurs de performance plus adaptés, en cohérence avec les différents pays du
groupe PERNOT-RICARD. C’est ce que l’on appelle des outils d’informatique décisionnel
alimentés par les big data et qui sont là pour objectiver les grandes décisions
stratégiques. La Dgénérale vient dire à la DSI que ça ne va pas (fin 2005) à propos de
l’intérêt d’adopter une solution de ce type ; pose la question des spécificités locales. En
2006, suite à cette réflexion, le groupe s’oriente vers une aide à la décision informatique
d’ORACLE => 2 raisons : (1) possibilité de produire des rapports d’activités (tableaux de
bord) pour aider la direction + (2) support multilingue (cohérence avec la dynamique
internationale du groupe).
MODE 3 : se distingue des deux premiers car dans ce mode la DSI est initiatrice de la
stratégie globale, càd qu’une firme a accepté une initiative d’innovation pour permettre
à l’entreprise d’avoir un avantage concurrentiel durable. Dans des entreprises avec une
intensité technologique élevée (entreprises de la tech, chimie). La DSI a un rôle de
différenciation dans le maintien ou le développement d’un avantage concurrentiel de
l’entreprise. Ne touche pas forcément toute l’infrastructure organisationnelle.
Exemple : idée selon laquelle on investit dans SI pour barrière à l’entrée : SI qui vont
assurer la gestion des projets d’innovations avec des cycles courts. Il y a aussi des start-
up comme Waze qui ne propose pas des services innovants en soi. Le facteur différentiel
est la forme algorithmique (algorithme intelligent, en temps réel). Source d’avantage
concurrentiel : concurrence google map qui n’a pas pu mettre des barrières élevées pour
maintenir son avantage concurrentiel.
Mode 4 : le SI permet d’améliorer la qualité des services. On part de la DSI, la DSI
organise ici les nouvelles infrastructures SI pour améliorer la qualité de service proposée
par l’entreprise. Idée selon laquelle la DSI améliore la satisfaction des consommateurs
avec l’optimisation des processus organisationnels.
Exemple : introduction d’un nouvel outil de supply chain (SCM), idée de la DSI qui met en
place de nouveaux outils SCM, restructuration d’un service ou d’une fonction logistique
avec une amélioration du contentement des consommateurs (réduction des délais de
livraison), ne change rien aux services de l’entreprise mais aux modalités.
Il y a aussi les firmes plus innovantes comme MICHELIN et notamment la conception par
les DSI de pneus connectés (infos sur l’usure des pneus), pensée par la DSI pour collecter
des données en temps réel et accompagner les conducteurs, qui nécessitent des
changements dans l’infrastructure informationnelle (car stock des données issues des
capteurs, modalité de stockage et de partage des données) et SI qui permet d’interpréter
ces données (en rupture avec la culture de Michelin). L’initiative vient de la DSI, elle
modifie l’infrastructure organisationnelle en créant de nouveaux rôles et de nouveaux
services (data scientist : interprète les données, data analyst : travaille sur les catégories
de données qualitativement).
Pour conclure, on n’est pas sur une problématique organisationnelle statique mais on est
sur un processus d’adaptation continu puisqu’on peut passer d’un mode d’alignement à
un autre (mode 1 puis mode 2) voire même selon les activités, on peut avoir deux modes
en parallèle.
> Acteurs opérationnels
Le concept d'alignement stratégique selon Henderson et Venkatraman
L'alignement stratégique n'est pas un simple événement organisationnel mais un
processus d'adaptation et de changement continu.
10/11/22
Section 2- Quand la stratégie SI et la stratégie digitale deviennent indissociables.
Aujourd’hui on est un monde qu’on qualifie souvent de « transformations digitales » =>
Technologies émergentes = permet de transmettre des infos en temps réel.
On est plus tellement sur une problématique d’alignement entre les objectifs informatiques
d’un côté et les objectifs stratégiques de l’autre. Aujourd’hui, un nouveau concept s’est
introduit dans les firmes = la stratégie digitale => le numérique devient une fonction
transversale à toutes les fonctions (métiers) des organisations.
Quel mode d’alignement entre les fonctions numériques et les fonctions métiers pose cette
nouvelle stratégie digitale ?
Aujourd’hui, les 4 modes d’alignement stratégique deviennent simultanés et indissociables
- On assiste progressivement à une distinction de plus en plus floue entre objectifs
stratégiques (business) et objectifs informationnels (IT)
- ... la stratégie digitale étant une fusion des deux objectifs!
Définition de « Stratégie digitale :
Définition restrictive car on réduit la stratégie à une dimension marketing :
Tendance croissante du dvt de ce métier mais avec quand même des missions / fiches de
postes qui peuvent être très différentes.
Une vraie tendance au sein des entreprises...
« Des années 2000 à 2016, la plupart des grandes entreprises françaises ont découvert le
numérique. Désormais, elles passent à l’exécution à grande échelle. Elles ont pris conscience
que la transformation numérique de l’économie allait les changer aussi. Les premiers "chief
digital officers" (CDO) qu’elles avaient nommé ne sont pas pour rien dans cet éveil. Cela ne
veut pas dire que tout le monde a compris le sujet mais plus personne l’ignore » Patrick
Hoffstetter. L’ex-chief digital officer (CDO) de Renault
« Aujourd’hui, 40 % des entreprises du CAC 40 ont recruté un CDO pour développer et
conduire leur stratégie digitale. Cette tendance se diffuse rapidement auprès des PME »
Mattéo Guerra, Directeur Associé chez Page Executive.
Question => nouvelle forme d’alignement entre trois degrés de stratégie digitale :
Compagnies aériennes sont les premières à passer aux applications web : les
informations diffusées sur ces sites web étaient les horaires et les tarifs. Aucune
différenciation entre les agences de voyage => pas d’intérêt de passer par Air France
ou via une agence de voyage.
La stratégie des compagnies a été de vendre des billets sur le web (moins cher) pour
utiliser un canal de distribution moins cher que les systèmes de réservations utilisés
par les agences de voyage.
Avantages économiques et concurrentiels importants = relation individuelle avec les
clients => ajustement offre en fonction des besoins des consommateurs
=> Exemple d’une amélioration de l’expérience client grâce à une digitalisation
Phase d’adoption : acteurs concernés = équipes de direction. Cette phase reflète une
réflexion stratégique sur la nécessité et l’opportunité d’adopter ou pas un nouveau
SI. Une analyse des besoins et des compétences de la firme est réalisée pour évaluer
l’opportunité stratégique du projet. Cet audit peut être fait en interne mais
possibilité d’externaliser ce dernier. Si la firme décide d’adopter un nouveau SI elle
passe à la phase suivante.
Phase d’implantation : comprend 2 étapes. Une étape plutôt technique qui consiste à
installer les logiciels, migrer les données… Une seconde étape qui consiste à la
formation des utilisateurs. Cette dernière peut être construite par métiers ou par
niveaux. Très souvent les employés pensent que le projet se termine à l’issu de ces
deux étapes. Sauf que formation théorique ne permet pas de faire rentrer le SI dans
leur schéma d’usage.
Phase d’acceptabilité : permet de s’approprier le SI et de le faire rentrer dans
l’identité professionnelle de l’employer. Cette phase peut se heurter à des
résistances aux changements. Phase centrale car souvent la clé du succès.
VOIR SLIDES citation, diapo 25.
La majorité des études stat montrent la part très faible (1%) jouée par les problèmes
techniques dans les échecs de SI.
Pourquoi parle-t-on d’acceptabilité ?
Voir diapo 27
Le facteur « employé »
Les nouvelles technologies de l’info ne seraient pas mises en œuvre avec succès si le facteur
« employé » était négligé.
Copier jusqu’à diapo 32.
Section 2 : Qu’est-ce que l’acceptabilité ? Le modèle TAM et ses développements ?