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SAÉ 4.

1
X. Jourdain

Choix et justification de
solutions constructives en
infrastructure

Compte rendu

Pauline
Nhommasith
TP 5
Introduction

Dans ce projet, nous avions pour mission de nous mettre à la place d’un responsable de
travaux mandaté pour réaliser l’infrastructure du chantier CALYPSO. Nous devons excaver du niveau
0,00 (début de fouille), jusqu’à 3,64m de profondeur.

Pour ce faire, nous étudierons comment réaliser la fouille en toute sécurité en effectuant des
simulations. Ces simulations nous permettrons d’étudier le risque de rupture ainsi que le glissement
de terrain. Ce glissement de terrain est la conséquence de phénomènes naturels ou humain et ne
représente pas le même risque selon où nous nous situons. Pour le chantier CALYPSO, qui se situe à
La Rochelle, nous nous localisons dans une zone à faible risque. Pour les modéliser, il existe des
logiciels de simulation tel que Talren, que nous utiliserons dans ce projet. Ce logiciel nous permettra
de vérifier la stabilité du talus que nous souhaitons créer. Pour savoir si le talus est faisable ou non,
nous nous référencerons à un coefficient de sécurité F qui ne devra pas être inférieur à la valeur de 1,
au risque d’avoir une instabilité et donc un risque d’écroulement.

Nous procéderons par différentes phases en commençant par l’étude de la fouille en pleine
masse de la couche de remblais, puis du talus avec remblais. Cette étude nous permettra de
déterminer l’angle de frottements pour lequel nous obtenons un coefficient de sécurité supérieur à 1.
Nous étudierons par la suite la fouille en pleine masse toute hauteur qui nous assurera de nous trouver
du côté de la sécurité. Enfin, nous viendrons appliquer une charge qui simulera le poids d’une grue
mobile à installer au bord du talus. Nous verrons par la suite, qu’un renforcement du sol sera
nécessaire pour éviter un glissement de sol dû à cet ajout de charge.
Données pour l’étude de la fouille en pleine masse

Le bureau d’étude de sols nous a fournit les résultats de l’étude de sol nous concernant.

Formation Épaisseur Pression Module Coefficient Poids Cohésion Angle de


dans le limite pressiométrique rhéologique volumique [kPa] frottement
sondage [MPA] [MPa] [Kn/m3] [°]
PM9 [m]
Remblais 0.8 - - 1 20 0 25
Argilolimoneux 0.4 - - 0.66 18 5 25
Calcaire 0.4 - - 0.5 20 20 30
fracturé
Calcaire +/- >5.2 >2.3 >44 0.5 20 20 30
altéré

Nous porterons notre étude sur une longueur de 50m. Concernant les informations de la grue
mobile, elle prendra une surface au sol de 6mx6m et pèsera 40 tonnes.

Étude de la fouille en pleine masse de la couche de remblais

Nous commençons par rentrer les données géométriques ainsi que les caractéristiques du sol
dans le logiciel, pour réaliser notre première simulation en retirant sur 20m la couche de remblais.
Nous pouvons voir sur l’image ci-dessus que le
coefficient de sécurité F est beaucoup trop inférieur à 1
et que nous avons un risque de glissement de sol
(indiqué en rouge sur l’image) et une impossiblité de
réaliser le talus. Pour pallier ce problème, nous
ajouterons une pente de talus.

Étude de la fouille en pleine masse avec talus de remblais

Nous faisons un premier essai avec une pente de 3H/2V. Sachant que la verticale est la
profondeur de remblais, nous pouvons facilement déterminer les valeurs de H et V pour ensuite en
déduire notre valeur de pente en degré.

2V = 0.8m

V= 0.4m

3H= (3/2)*V= 1.2m

Angle de la pente = Arctan(2V/3H) = 34°

Nous obtenons après ajout de notre pente à 34° le coefficient suivant :


Nous observons que certes, le coefficient à augmenter, mais qu’il n’est pas suffisant. L’instabilité
du talus avec une pente de 3H/2V nécessitera un changement de pente. Nous allons donc modifier
notre angle en essayant cette fois-ci de prendre une pente de 2H/1V.

1V= 0.8m

2H= 2*0.8=1.6m

Angle = arctan (0.8/1.6) = 27°

Voici les résultats obtenus pour une pente de 27° :


Le coefficient de sécurité reste toujours inférieur à 1, nous allons devoir modifier encore une
fois l’angle du talus. Nous prendrons pour ce troisième avancer de 1.8m pour descendre de 0.8m.
Arctant(0.8/1.8)= 23.96°

Cet angle représente l’angle de frottement.

Voici les résultats obtenus en prenant une pente de 24° :


Nous obtenons cette fois-ci un coefficient de sécurité égal à 1.0567, nous pouvons en déduire
que le talus est donc stable.

Coordonnée du point apportant

Même si nous obtenons un coefficient nous montrant que nous nous plaçons du côté de la
sécurité, nous allons vérifier que les points qui se trouvent autour ont eux aussi un coefficient de
sécurité supérieur à 1. Pour cela, nous allons réaliser une simulation en prenant une surface de rupture
dite « circulaire manuelle » et non pas « circulaire automatique » comme prise précédemment. Pour
cela, nous rentrerons manuellement les données suivantes : les coordonnées du point du coin
inférieur gauche de la zone de recherche de notre point favorable, les incréments en X et Y ainsi que
le nombre de centres en X et Y.
Situation avec surface de rupture circulaire manuelle
Nous avons pris comme point au coin inférieur gauche, le point représenté en noir sur l’image ci-
dessus.

Nous obtenons avec cette saisie manuelle une surface de points se trouvant dans une zone
proche de notre point initial (image de droite). Les points se situant dans cette zone ont tous un
coefficient de sécurité supérieur à 1.

Notre angle de frottement à 24° nous permet donc de réaliser le talus.

Étude de la fouille en pleine masse toute hauteur


Nous avons ensuite simuler un terrassement jusqu’à la dernière couche de sol, à 3.64m de
profondeur pour voir si notre talus sera toujours stable.
Nous constatons que nous avons pas de risque de glissement de sol, nous allons à présent
ajouter une contrainte au sol, qui est la grue mobile.

Étude de la fouille en pleine masse avec surcharge

Nous allons appliquer la charge de la grue mobile faisant 6mx6m, se situant au bord du talus.
Celle-ci est chargée à 40 tonnes. Pour savoir sa charge en MPa, nous devons calculer son poids en
méganewton que l’on divisera par la surface de grue, 36m².

Nous savons que 40 tonnes représentent 392,27 KN.

0.39227/36 = 0.010896 MPa = 10,9 kPa.

Nous faisons une nouvelle simulation en ajoutant une surcharge.


Après avoir appliqué la charge de la grue, nous constatons que le coefficient de sécurité est
de 0.87. Cette intervention ne sera donc pas possible car la grue risque de s’écrouler. Pour pouvoir la
réaliser, il va falloir augmenter ce coefficient de sécurité en renforçant le sol.

Travailler en sécurité

Il existe différents moyens de renforcer le sol afin que le talus ne s’écroule pas. Dans notre
cas, nous ferons le choix de renforcer à l’aide de clous. Pour ce faire, nous introduirons des clous à
chaque début de couche sans compter le remblai. Concernant la couche de calcaire plus ou moins
altérée qui est assez profonde (2,04m), nous la ferons en deux parties ; en introduisant un clou à la
moitié de sa profondeur, puis jusqu’à la fin de la couche

Après simulation, le coefficient de sécurité est supérieur à 2, pour l’optimiser nous supprimons
des clous en passant de 5 à 2 clous seulement.
Nous obtenons un coefficient de 1,09, assurant ainsi un travail et une utilisation de la grue
mobile en toute sécurité.

Nous aurons donc un talus avec une pente de 24° accompagné d’un renforcement de clous à
1.6m et 2.62m de profondeur.

Conclusion

Pour conclure, ce projet nous a permis d’apprendre à utiliser le logiciel Talren afin d’étudier les
possibilités de glissement de terrain et d’apporter des solutions pour pallier l’instabilité d’un projet de
talus. Malgré un coefficient de sécurité atteint, il est important d’analyser la surface proche du centre
du cercle de rupture pour s’assurer que les coefficients aux alentours ne soient pas inférieurs à 1.

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