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SESSION 2020

UE 112 – DROIT DES SOCIÉTÉS ET


DES GROUPEMENTS d’AFFAIRES

Durée de l’épreuve : 3 heures

Le corrigé comporte : 6 pages

Ce sujet se présente sous la forme suivante :

Première partie – Cas pratique 16 points


Seconde partie – Analyse d’une décision de justice 4 points

CORRIGÉ

Première partie – Cas pratique (16 points)

1/ La révocation de Virginie est-elle régulière ? Selon vous, à quelles conditions pourrait-elle


obtenir des dommages et intérêts ? (1,5 point)

Problème de droit : Quelles sont les conditions de révocation d’un administrateur de SA ?

Règles applicables : La révocation des administrateurs est de la compétence des actionnaires réunis en
AGO (quorum de 1/5 des actions ayant droit de vote sur 1re convocation, pas de quorum sur 2e
convocation, majorité simple des voix présentes ou représentées). (0,25)
La révocation peut avoir lieu à tout moment et sans motif, on parle de révocation ad nutum (0,25). Il n’est
pas nécessaire que cette révocation soit inscrite à l’ordre du jour de l’AGO. (0,25)
Néanmoins, si la révocation intervient dans des conditions injurieuses et vexatoires, si les droits de la
défense de l’administrateur n’ont pas été respectés, autrement dit si cet administrateur n’est pas informé
des faits qui lui sont reprochés et qu’il lui soit permis de s’exprimer (0,25), elle sera considérée comme
abusive et entrainera le paiement de dommages et intérêts par la société à l’administrateur révoqué. (0,25)

Application à l’espèce : Virginie est révoquée lors de la dernière AGO en raison d’un nouveau mandat
dont elle est titulaire dans une grande maison d’édition.
La révocation peut intervenir en l’absence de mention à l’ordre du jour de l’assemblée. Il n’y a pas besoin
de faire état d’un juste motif. Rien dans l’énoncé ne permet de conclure que la révocation est intervenue
dans des conditions injurieuses et vexatoires. Donc Virginie ne peut prétendre à aucune indemnité du fait
de sa révocation. (0,25)

1
2/ Appréciez la validité de la proposition de Louis et Stéphane. (2 points)

Problème de droit : Un conseil d’administration de SA peut-il fonctionner avec un nombre


d’administrateurs inférieur au minimum statutaire suite à une démission ? Ou la cooptation
d’administrateurs.

Règles applicables :
Au regard de l’article L225-17 al. 1er du Code de commerce, un Conseil d’administration doit être
composé de trois membres au moins et de dix-huit au plus. Dans ces limites, le nombre d’administrateurs
est fixé librement dans les statuts. (0,25)
En cas de vacance d’un poste d’administrateur, la loi offre la possibilité de remplacer un membre
démissionnaire ou décédé ou empêché par voie de cooptation. La cooptation consiste en la désignation
par le conseil d’administration d’un nouveau membre, à titre provisoire, en attente d’une ratification par
la prochaine AGO (0,25). La loi envisage 3 situations distinctes :
- la cooptation est interdite : Art. L225-24 al. 2 C. com. : si le nombre d’administrateurs devient
inférieur au minimum légal. Le CA doit alors convoquer au plus vite les actionnaires en AGO pour
désigner un administrateur remplaçant. A défaut, tout intéressé peut demander en justice la
désignation d’un mandataire chargé de convoquer cette AGO. Le CA ne peut plus fonctionner tant
qu’il ne comporte pas au moins 3 administrateurs. (0,25)
- la cooptation est obligatoire : Art. L225-24 al. 3 C. com. : si le nombre d’administrateurs devient
inférieur au minimum statutaire tout en restant supérieur ou égal au minimum légal. Le CA a trois
mois à compter de la vacance pour réaliser la cooptation. A défaut de cooptation dans les 3 mois, tout
intéressé peut demander en justice la désignation d’un mandataire chargé de convoquer une AGO
destinée à désigner l’administrateur remplaçant. Si la désignation de l’administrateur coopté n’est pas
confirmée par l’AGO, les délibérations auxquelles il a participé restent néanmoins valables. (0,5)
- la cooptation est facultative : Art. L225-24 al. 1 C. com. : si le nombre d’administrateur baisse tout en
restant supérieur ou égal au minimum statutaire. (0,25)

Application en l’espèce : Suite à la démission de Richard, le nombre d’administrateurs est devenu


inférieur au minimum statutaire (5) tout en restant supérieur au minimum légal (3). La cooptation est donc
obligatoire. Louis et Stéphane ne peuvent pas attendre la prochaine assemblée et fonctionner à quatre
administrateurs. Ils n’ont pas besoin de convoquer une AGO, mais le conseil d’administration doit
procéder à une nomination à titre provisoire en vue de compléter son effectif, dans le délai de trois mois à
compter du jour où se produit la vacance.
Cette cooptation sera ensuite soumise à ratification lors de la prochaine AGO. (0,5)

3/ Quelle analyse faites-vous du contrat de cession proposé par Louis ? (2 points)

Problème de droit : Qualification d’un contrat conclu entre une SA et une SAS dont le président est
dirigeant de la SA ?

Règles applicables : selon l’art. L225-38 C. com. sont qualifiées de conventions règlementées :
- les conventions conclues entre la SA et l’un de ses dirigeants ou actionnaire détenant plus de 10% des
droit de vote ; (0,25)
- les conventions conclues entre la SA et une autre société dont un des dirigeants de la SA est également,
propriétaire, associé indéfiniment responsable ou dirigeant de cette société. (0,25)
Echappent à la procédure énoncée ci-après, les conventions entrant dans le champ d’application des
conventions règlementées, mais qui portent sur des opérations courantes et conclues à des conditions
normales. On parle alors de conventions libres. (0,25)
Les conventions règlementées doivent faire l’objet d’une double autorisation : une autorisation a priori
par le conseil d’administration et une approbation a posteriori par l’AGO. Le dirigeant ou actionnaire
concerné ne participe pas au vote. (0,25)
2
En l’absence d’autorisation du CA, la convention peut être annulée si elle a des conséquences
dommageables pour la société (0,25). En l’absence de ratification par l’AGO, la convention produit ses
effets, mais les conséquences préjudiciables peuvent être mises à la charge du dirigeant ou de
l’actionnaire concerné. (0,25)

Application à l’espèce : la convention de cession envisagée est conclue entre la SA et une SAS dont le
président est également le président du CA de la SA ; il s’agit donc d’une convention règlementée. Cette
convention ne constitue pas une convention libre ; il ne s’agit pas d’une opération courante et les
conditions ne sont pas normales (il est précisé dans le sujet que le prix est « dérisoire »). (0,25)
La convention de cession doit donc faire l’objet d’une autorisation préalable du CA de la SA et devra
ensuite être soumise au vote de l’AGO. Louis, concerné par la convention, ne participera pas au vote.
En l’absence d’autorisation préalable, la convention pourra être annulée. En l’absence de ratification par
l’AGO, les conséquences préjudiciables de la convention pourront être mises à la charge de Louis. (0,25)

4/ Conseillez Stéphane sur la marche à suivre. (2 points)

Problème de droit : Quels sont les recours d’un créancier d’une société mise en redressement judiciaire ?

Règles applicables : Le redressement judiciaire s’adresse aux entreprises en état de cessation des
paiements et a pour but le sauvetage de l’entreprise par l’arrêt d’un plan à l’issue d’une période
d’observation. (0,25)
Aucune créance née antérieurement à l’ouverture de la procédure collective ne peut être payée (art. L622-
7 C. com.). Cette interdiction fondée sur le principe d’égalité des créanciers est lourdement sanctionnée
par la nullité du paiement et des sanctions pénales à l’encontre du débiteur. (0,25)
Le créancier d’une entreprise mise en redressement judiciaire ne peut plus exercer de poursuite
individuelle contre son débiteur (art. L622-21 C. com. : principe de l’arrêt des poursuites et des
procédures d’exécution). De ce principe découlent : l’arrêt du cours des intérêts, l’absence de déchéance
du terme et l’interdiction des inscriptions de garanties. (0,25)
Les créanciers dont la créance est née avant le jugement d’ouverture de la procédure collective doivent,
dans le délai de deux mois à compter de la publication du jugement au Bodacc, déclarer leurs créances
auprès du mandataire judiciaire, à peine de forclusion. La déclaration porte sur le montant de la créance
due au jour du jugement d’ouverture de la procédure, en indiquant les sommes à échoir, la date de leurs
échéances et l’éventuelle garantie dont elle est assortie. La déclaration interrompt au bénéfice du
créancier la prescription, dispense de toute mise en demeure et vaut acte de poursuite. (0,5)
Durant la période d’observation et d’élaboration du plan de redressement, des sacrifices seront demandés
aux créanciers dans le but de permettre le sauvetage de l’entreprise. (0,25)

Application à l’espèce : Ariel Editions ne peut plus poursuivre le recouvrement de sa créance à l’encontre
de la société Les Libraires du Sud. Elle devra cependant déclarer dans les deux mois de la publication au
Bodacc du jugement d’ouverture de la procédure de redressement judiciaire sa créance auprès du
mandataire judiciaire. Il y a de fortes probabilités pour qu’elle ne recouvre pas ou ne recouvre que
partiellement sa créance à l’issue de la procédure. (0,5)

5/ La SNC doit-elle honorer l’engagement de son gérant ? (1,5 point)

Problème de droit : Quelle est l’étendue des pouvoirs d’un gérant de SNC ?

Règles applicables :
Dans les rapports avec les tiers, le Code de commerce prévoit que la SNC n’est engagée que par les actes
du gérant qui entrent dans l’objet social. (0,25)
Un acte hors objet social n’engage donc pas la SNC.

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Les clauses statutaires limitatives de pouvoirs sont inopposables aux tiers (0,25). Le non-respect par le
gérant de ces limitations de pouvoir n’a aucune incidence sur l’engagement de la société à l’égard des
tiers (0,25) mais pourra donner lieu à des sanctions internes (révocation du gérant pour justes motifs, ou
engagement de sa responsabilité civile en cas de préjudice subi par la société ou par un associé) (0,25).

Application à l’espèce :
Le gérant de la SNC Plaisir de Lire, a tous pouvoirs pour engager la société par les actes qui entrent dans
l’objet social. Les clauses statutaires sont inopposables aux tiers.
Le contrat conclu entre la SNC Plaisir de Lire et Ariel Editions entre bien dans l’objet social de la SNC
(0,25), il l’engage donc. La clause limitative de pouvoirs du gérant est inopposable à Ariel Editions. La
SNC doit donc honorer le règlement de la facture de 20.000 euros. (0,25)

6/ Présentez les arguments de nature à convaincre Louis d’avoir recours à une conciliation
judiciaire. (1,5 point)

Problème de droit : Quels sont les intérêts d’avoir recours à une conciliation judiciaire ?

Règles applicables : La procédure de conciliation a pour objectif de permettre un sauvetage de l’entreprise


en difficulté en dehors de toute décision de justice, de manière rapide et le plus souvent confidentielle.
Elle cherche à favoriser la conclusion d’un accord amiable destiné à mettre fin aux difficultés de
l’entreprise entre le débiteur et ses principaux créanciers. (0,25) La conciliation intervient par définition
assez tôt dans l’apparition des difficultés et permet le plus souvent un sauvetage de l’entreprise car la
situation de celle-ci n’est pas trop compromise.
La conciliation concerne les entreprises confrontées à une difficulté avérée mais ne se trouvant pas en état
de cessation des paiements depuis plus de 45 jours. (0,25)
La conciliation a lieu à la demande du débiteur qui dépose une requête devant le tribunal de commerce. Si
la demande est accueillie, un conciliateur est désigné et chargé de trouver un accord amiable entre le
débiteur et ses principaux créanciers. (0,25)
L’avantage de la procédure est sa confidentialité (0,25). Sauf à demander l’homologation de l’accord à
l’issue de la procédure, la conciliation ne fait l’objet d’aucune mesure de publicité. Les tiers restent donc
dans l’ignorance de la situation de l’entreprise. (0,25)

Application à l’espèce : Louis, en tant que président de la SAS Viaville, a tout intérêt à faire appel au
tribunal de commerce pour désigner un conciliateur chargé de négocier un accord avec ses principaux
créanciers. Le caractère confidentiel de la procédure et son succès en pratique laissent présager une issue
favorable. (0,25)

7/ Que risque le gérant de la société en participation au plan pénal ? (2 points)

Problème de droit : Que risque au plan pénal le gérant d’une société en participation qui a détourné les
fonds qui lui ont été remis par les coassociés ?

Règles applicables : Le délit d’abus de confiance peut concerner un gérant de société en participation.
(0,25)
Toute infraction pénale se caractérise par :
- un élément légal : l’article 314-1 du Code pénal établit le délit d’abus de confiance, qu’il définit comme
le fait, pour une personne, de détourner, au préjudice d’autrui, des fonds ou un bien qui lui ont été remis
et qu’elle a acceptés, à charge de les rendre. (0,25)
- un élément matériel : ce délit implique tout d’abord l’existence d’une remise préalable d’un bien, de
fonds ou de valeurs, effectuée dans le cadre d’un contrat ou en vertu d’un titre légal ou judiciaire. Cette
remise doit avoir été faite à titre personnel et exclusif, ainsi qu’à titre précaire. (0,25)

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Il suppose ensuite la réunion de deux conditions : l’existence d’un détournement (0,25), qui doit être
frauduleux et malveillant, et l’existence d’un préjudice. (0,25)
- un élément moral : il faut constater l’existence d’une intention frauduleuse de la part de l’auteur de
l’infraction. Il convient de démontrer qu’il ne s’agit pas d’une simple inexécution du contrat et que
l’auteur du délit a eu la volonté de se comporter comme un propriétaire ou un possesseur de la chose.
(0,25)

Application à l’espèce : Le gérant de la société en participation s’est vu remettre des fonds par ses
coassociés pour poursuivre le but commun à savoir la production d’une mini-série policière pour la
télévision. La remise de ces fonds s’est effectuée dans le cadre d’un contrat de société en participation et
du mandat de gérant qui lui a été confié. Cette remise a été effectuée à titre personnel et exclusif, à titre
précaire et dans un but bien déterminé (0,25).
Il y a détournement des fonds ainsi versés au préjudice des coassociés qui en étaient restés propriétaires.
Le gérant a agi en pleine connaissance de cause et volontairement (il a joué au casino).
Dès lors, le délit d’abus de confiance est caractérisé : il y a bien eu une remise préalable d’un bien à titre
exclusif et précaire, dans le cadre d’un contrat, à une personne qui en a profité pour détourner le bien
intentionnellement. Le gérant a donc commis un abus de confiance. Il risque une peine de 3 ans
d’emprisonnement et/ou 375.000 euros d’amende. (0,25)

8/ Pouvez-vous lui confirmer cette affirmation ? (2 points)

Problème de droit : Quels sont les caractéristiques et les avantages d’une société en commandite par
actions.

Règles applicables : la société en commandite par actions est une société commerciale qui regroupe deux
catégories d’associés : un ou plusieurs commandités, qui ont le statut d’associés de SNC, ont la capacité
commerciale et sont indéfiniment et solidairement responsables des dettes sociales ; au moins trois
commanditaires qui ont le statut d’actionnaires de SA. (0,5)
La SCA permet de séparer le pouvoir, qui est aux mains des commandités, et le capital, qui appartient aux
commanditaires, les commanditaires ne pouvant pas s’immiscer dans la gestion sociale (0,25). Elle
permet donc de faire appel à des capitaux extérieurs (notamment en offrant ses titres financiers au public)
tout en maintenant la direction et la gestion dans un cercle fermé de personnes (0,25). Elle évite donc un
risque de perte de contrôle (arme anti-OPA). (0,25)
Par ailleurs, une très grande liberté est laissée dans la rédaction des statuts pour fixer le régime des
gérants, quant à leur nomination, leur révocation, leur rémunération. Ainsi, par des stipulations statutaires,
le gérant peut être quasiment irrévocable. (0,25)

Application à l’espèce : la SCA est effectivement une structure parfaitement adaptée au projet de
Stéphane. La SA Ariel Edition pourrait être l’unique commandité (société commerciale par la forme, la
SA dispose en effet de la capacité commerciale), avec la certitude de conserver son indépendante et sa
liberté éditoriale ; tout en faisant appel à des capitaux extérieurs, notamment sur les marchés financiers.
(0,5)

9/ Quels sont les risques d’une telle société ? (1.5 point)

Problème de droit : Quels sont les risques d’une société en commandite par actions ?

Règles de droit : la SCA présente les risques suivants :


- La responsabilité indéfinie et solidaire des associés commandités ; (0,25)
- La difficulté de faire fonctionner ensemble deux catégories d’associés : les commandités et les
commanditaires ; (0,25)

5
- Le principe de non-immixtion des commanditaires dans la gestion, sanctionné par une extension aux
commanditaires qui ne respecteraient pas ce principe de la responsabilité indéfinie et solidaire. (0,25)

Application à l’espèce : la liberté éditoriale et l’indépendance voulues par Stéphane auront pour
contrepartie une responsabilité indéfinie et solidaire de la SA aux dettes de la SCA (0,25). Par ailleurs, il
s’agit d’une structure lourde à faire fonctionner, les décisions devant être prises par les deux assemblées,
les commandités, et les commanditaires (0,25). Enfin, la SCA ne pourra pas s’appuyer sur les
compétences éventuelles des commanditaires, ceux-ci devant rester extérieurs à la gestion sociale, sauf à
engager leur responsabilité personnelle de façon indéfinie et solidaire (0,25).

Deuxième partie – Analyse d’une décision de justice (4 points)

Cour de cassation
Chambre commerciale
Audience publique du 18 septembre 2019

1/ Quels sont les faits à l’origine de cette affaire ? (1 point)

Un dirigeant de société, déclaré coupable de complicité d’abus de biens sociaux commis au préjudice
d’une autre société, avait été condamné à verser à la victime des dommages et intérêts. Il engage alors une
action contre la société qu’il dirigeait pour obtenir le remboursement des indemnités en alléguant avoir
agi au nom et pour le compte de cette société.

2/ Quel est le problème de droit soulevé ? (0,5 point)

Le dirigeant reconnu coupable d’une faute pénale et condamné à verser des dommages et intérêts à la
victime peut-il agir en remboursement contre la société qu’il représentait ?

3/ Quels sont les arguments des juges de la Cour de cassation ? (1,5 point)

La faute pénale intentionnelle du dirigeant est par essence détachable de ses fonctions, même si elle a été
commise dans le cadre de celles-ci.
Le dirigeant fautif ne peut donc pas se retourner contre la société pour lui faire supporter les
conséquences de cette faute.
La faute du dirigeant est un acte personnel que ce soit vis-à-vis des tiers ou de la société au nom de
laquelle il a cru devoir agir.

4/ A quelles conditions une personne morale peut-elle voir sa responsabilité pénale engagée ?
Pourquoi en l’espèce la responsabilité pénale de la société n’est-elle pas retenue ? (1 point)

Conditions : il faut qu’une infraction pénale ait été commise par un organe ou un représentant de la
personne morale et pour le compte de cette dernière.
Justification : Le dirigeant social ne s’exonère pas de sa responsabilité pénale personnelle en invoquant la
responsabilité pénale de la personne morale.
Remarque : les faits ont été commis avant que la loi reconnaisse la possibilité d’engager la responsabilité
pénale des personnes morales.

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