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Physique- Chimie
Chapitre IV
EFFETS ELECTRONIQUES
Enseignant : Dr. Rochdi BAATI
AU : 2020-2021
Table des Matières
1. Définition ................................................................................................................... 5
1. Acidité ..................................................................................................................... 11
2. Basicité .................................................................................................................... 14
Lorsque les deux éléments qui constituent la liaison portent chacun une charge
partielle de signes opposés (inférieure en valeur absolue à celle d’un électron), la
liaison est dite polarisée et possède un moment dipolaire. La polarisation
permanente d’une liaison (au repos, sans effet extérieur) résulte de la dissymétrie
électronique des atomes qui la constituent et de son environnement moléculaire
Dans cet exemple la liaison C-F est toujours polarisée, le fluor porte une charge
partielle négative et le carbone une charge positive, de même valeur absolue.
L’effet inductif est le déplacement des électrons σ au sein d’une liaison covalente
Une molécule en chimie organique est constituée d’atomes liés entre eux par une
ou plusieurs liaisons covalentes c’est-à-dire par un ou plusieurs doublets d’électrons.
Les groupes à effet inducteur électrodonneur +I, sont en nombre moins important
que ceux à effet inducteur électroattracteur - I. Ce sont des groupes alkyles. Leur
propriété provient de la faible électronégativité des atomes d’hydrogène (indice
d’électronégativité : 2,1) par rapport à celle du carbone (indice d’électronégativité
:2,5) qui rapproche les doublets de liaison C-H du carbone. Plus un groupe alkyle
aura de liaisons C-H sur un nombre restreint d’atomes de carbones, plus ce groupe
aura un effet inducteur électrodonneur important. Ainsi, le groupe tertiobutyle (t-Bu)
exerce l’effet le plus fort par rapport aux groupes isopropyle (i-Pr) et méthyle (Me).
1. Définition
Les effets mésomères sont dus aux possibilités de délocalisation des électrons π des
liaisons multiples (double et triple liaisons) et les électrons n portés par les
hétéroatomes (N, O, S, Cl, …)
Par contre, cette formule développée unique est insuffisante pour décrire les
propriétés de certaines molécules dont les doubles liaisons sont conjuguées,
(alternativement une double liaison et une simple liaison) telles que le 1,3-butadiène,
ou le benzène ou d’autres molécules dans lesquelles une double liaison est
conjuguée, soit avec un hétéroélément (N, S, O,…) possèdant un doublet libre non
liant, (ex : amine vinylique, éther vinylique), soit un atome de carbone chargé
négativement (ex : carbanion allylique), ou positivement (ex : carbocation allylique),
soit un atome disposant d’un électron célibataire (ex : radical allylique).
Les formes limites ne sont qu’une écriture, par nature, statique, pour représenter un
système dynamique. Ces structures limites n’ont ni réalité physique, ni existence
indépendante, et, par conséquent, elles ne peuvent pas être considérées comme
des composés différents, en équilibre chimique.
résonance. Ce phénomène est symbolisé par la double flèche ↔ qui sépare les
Exemple 3 : le penta-1,3-diène
Cas du phénol
Dans cet exemple, le groupement –OH a un effet mésomère donneur (+M), tandis
que le phényle a un effet attracteur (-M).
Exemple1 :
Exemple 2 : nitrobenzène
d) Conjugaison entre un doublet d'électrons libres (non liant) et une case vide:
Exemple
• Tous les atomes participant à des formes mésomères doivent être coplanaires
• Seuls les électrons sont délocalisés et pas les atomes
• La règle de l’octet est respectée pour les atomes appartenant aux deux
premières lignes du tableau périodique
Exemple :
Remarque
Les groupes -O-R, -S-R , et -N(R)(R’) peuvent aussi faire partie d’une fonction où ils
ont un effet +M. C’est le cas des esters RCOOR’, des thioesters RCOSR’, des amides
RCON(R’)(R”), etc.. Mais ces fonctions prises dans leur intégralité ont toutes un
caractère mésomère électroattracteur (– M ) en raison de la présence d’un groupe
C=O, C=S ou C=N
Lorsque les atomes O, S ou N sont liés à un carbone par une double liaison, le groupe
correspondant, carbonylé, thiocarbonylé ou imino exerce un effet mésomère
électroattracteur –M.
Ces groupes peuvent faire partie de nombreuses fonctions qui, toutes, ont un
caractère –M : c’est le cas des fonctions aldéhyde, cétone, thioaldéhyde,
thiocétone, imines, acides, esters, carboxylates, amides, thioesters, thioamides,
imidates, thioimidates, amidines On peut ajouter à cette série, le groupe nitrile dans
lequel l’azote est triplement lié au carbone.
Certaines molécules qui présentent une mésomérie, possèdent une très grande
stabilité et sont dites aromatiques si les conditions suivantes (règles empiriques de
Hückel) sont respectées :
– la molécule est cyclique, polyènique conjuguée (un doublet non liant d’un
hétéroatome, une charge négative ou positive peuvent entrer dans cette
conjugaison),
– la molécule doit être plane, (afin qu’il y ait un bon recouvrement latéral des
orbitales p
Autres exemples
1. Acidité
Un acide selon Bronsted est une espèce chimique capable de céder son proton.
La présence d'un groupement donneur (Effet +I) aura tendance à diminuer l'acidité
du composé par augmentation de la densité électronique sur l'oxygène du
groupement O-H. La polarisation de la liaison O-H diminuera, la rupture de cette
liaison sera moins favorisée, et l'acidité sera diminuera.
La valeur du pKa définit la force de l’acide: plus le pKa est faible, plus l’acide est
fort, ce qui correspond à une polarisation élevée de la liaison OH avec libération
facilitée en milieu aqueux d’un ionhydroxonium, H3O+, à côté de l’anion
carboxylate, RCOO-, pour un acide organique, RCOOH.
L’effet (-I) induit une augmentation de l’acidité. L’effet (-I) augmente avec
l’électronégativité de l’atome ou avec sa charge.
Certains groupements peuvent avoir une très grande influence sur le pKa des
composés organiques. Dans le cas du phénol, on remarque que :
• Plus, la liaison O-H est riche en électrons et plus il sera difficile de la rompre,
donc plus le pKa sera élevé.
• En revanche, plus cette liaison sera pauvre en électrons et plus il sera facile
de la rompre, donc le pKa sera bas.
Par exemple, l’ammoniac NH3, qui possède une paire non liante sur l’azote, est une
bonne base de Lewis.
Au contraire, le borane BH3 possède une lacune électronique sur le bore et est un
acide de Lewis.
• De la disponibilité du doublet
• Du solvant utilisé
Le caractère basique est d’autant plus marqué que le doublet d’électrons porté par
l’hétéroatome (dans ce cas l’azote N) sera plus disponible.
Les amines aromatiques sont fortement stabilisées par effet mésomère comme le
montre l’exemple suivant :
Dans ce cas L’aniline est moins basique que la méthanamine CH3NH2 car dans
l’aniline, le doublet de l’azote est engagé dans la conjugaison ; alors que dans la
méthanamine, ce doublet est libre et l’effet (+I) du CH3 renforce la disponibilité du
doublet.
Une base est d’autant plus qu’elle aboutit à un acide conjugué stable
La solvatation défavorise les bases de plus en plus substituées, c’est-à-dire plus elles
sont solvatées plus elles sont faibles. Le solvant stabilise l’acide conjugué qu’il porte
de protons.
Exemple :