Vous êtes sur la page 1sur 1

Intro/ccl “Le Crapaud”

Intro:
Le genre poétique, qui fait un usage particulier de la langue, est
traditionnellement associé au lyrisme. Tristan Corbière, mort jeune
en poète incompris, publie Les Amours jaunes en 1873.
Certainement inspiré des Amours de Ronsard, il s’émancipe par
ailleurs des règles classiques; dans son poème “Le Crapaud”, il
propose un sonnet inversé en octosyllabes. Et c’est avec beaucoup de
dérision qu’il se met en scène avec sa compagne débusquant un
crapaud. Comment Corbière représente-t-il dans le crapaud une
image du poète incompris ? Tout d’abord, nous verrons le cadre
fantastique de la scène construit autour d’un chant mystérieux (vers
1 à 6), nous mettrons ensuite en lumière la dualité du crapaud, à la
fois beauté et laideur (vers7 à 14).

Conclusion :
En conclusion, le 1er mouvement s’appuie sur la musicalité, la
déstructuration des vers et joue avec le registre lyrique, tout en
créant une atmosphère mystérieuse. Dans le 2ème mouvement, le
chant énigmatique est découvert et le poète s’identifie clairement au
crapaud, animal maudit ; en effet tous deux sont à la fois voyants et
mis à l’écart. Le dialogue accentue encore cette dualité : l’être aimé
méprise l’animal alors que le poète le défend. La solitude du crapaud
évoquée ici rappelle le poète baudelairien, inadapté à la société.
Corbière et Baudelaire illustrent bien dans « Le Crapaud » et
« L’Albatros » l’image du poète incompris.

Vous aimerez peut-être aussi