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Biologie médicale
[90­10­0205]

Bilirubines

Anne Myara : Biologiste
service de biochimie, hôpital Saint­Joseph, 185, rue Raymond­Losserand, 75674 Paris cedex 14 France

Résumé
La bilirubine non conjuguée, issue de la dégradation de l'hème, est une molécule potentiellement toxique (encéphalopathie bilirubinique) en raison de sa
liposolubilité.  Elle  est  biotransformée  dans  l'hépatocyte  en  mono­  et  diglucuronides  polaires  éliminés  dans  la  bile.  L'accumulation  de  bilirubine  dans
l'organisme  se  traduit  par  un  ictère.  Différentes  méthodes  permettent  de  mesurer  la  bilirubinémie  (diazoréaction,  spectrométrie  directe,  oxydation,
chromatographie liquide haute performance) afin d'apprécier l'intensité de l'ictère et d'en préciser l'étiologie par la distinction des formes conjuguées et
non conjuguées. Les ictères à bilirubine conjuguée résultent d'une cholestase à de rares exceptions près. Les ictères à bilirubine non conjuguée, les plus
dangereux chez le nouveau­né, sont dus à une surproduction de bilirubine et/ou à une anomalie de la glucuronoconjugaison. Les ictères mixtes associent
plusieurs de ces mécanismes à des degrés divers.

© 2003  Elsevier SAS. Tous droits réservés.

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INTÉRÊT PHYSIOPATHOLOGIQUE

La  bilirubine  résulte  de  la  dégradation  de  l'hème  contenue  dans  l'hémoglobine  principalement,  et  les  hémoprotéines  telles  que  les  cytochromes,  les
catalases et la myoglobine musculaire. Elle est produite (environ 500 μmoles/j chez l'adulte) par le système réticuloendothélial. En raison de nombreuses
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liaisons hydrogènes internes, masquant les groupements hydrophiles, la molécule native non conjuguée est très peu soluble en milieu aqueux. Elle est
par ailleurs très sensible à l'action de la lumière (isomérisation, oxydation), propriété utilisée lors du traitement de l'ictère à bilirubine non conjuguée par
photothérapie. Transportée par l'albumine jusqu'au foie, où a lieu sa biotransformation chez l'homme, elle est glucuronoconjuguée par la bilirubine UDP
glucuronosyltransférase  (BGT),  enzyme  du  réticulum  endoplasmique.  Cette  enzyme  catalyse  l'estérification  par  l'acide  glucuronique  d'une  ou  deux
chaînes propioniques, formant des dérivés plus polaires, les mono­ et diglucuronides éliminés dans les voies biliaires. La BGT n'est mature qu'à partir de
l'âge  de  3  mois.  Dans  l'intestin,  la  bilirubine  conjuguée  subit  une  série  de  réduction  par  les  bactéries,  en  uro­,  méso­  et  stercobilinogènes  ou  une
déconjugaison puis une réabsorption (cycle entérohépatique négligeable chez l'adulte normal)    [16]. Dans les cholestases, la bilirubine conjuguée reflue
dans le courant sanguin, et peut se lier à l'albumine par des liaisons covalentes, formant la bilirubine delta. Au total, pourront être mesurées dans le sang
les  bilirubines  non  conjuguée  et  conjuguée  (mono­  +  diglucuronides  +  bilirubine  delta).  La  bilirubine  non  conjuguée  est  la  fraction  potentiellement
dangereuse en raison de sa liposolubilité, elle se fixe sur les noyaux gris centraux si sa capacité de transport par l'albumine est dépassée, provoquant
l'ictère nucléaire.

L'augmentation de la concentration de bilirubine circulante se traduit par un ictère clinique dont la gravité dépend de la nature de la fraction de bilirubine
augmentée, de l'importance de cette élévation et de l'âge du patient (maturité de la barrière hématoencéphalique).

La détermination de la bilirubinémie est intégrée au bilan d'exploration hépatobiliaire. Elle permet d'une part d'apprécier l'intensité de l'ictère clinique et
d'autre  part  d'orienter  les  investigations  étiologiques  en  différenciant  les  formes  conjuguées  (appelées  parfois  directes)  et  non  conjuguées  (appelées
indirectes).

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ÉTAPE PRÉANALYTIQUE

Milieu biologique et modalités de recueil
Aucune  précaution  particulière  pour  les  modalités  de  prélèvement,  cependant  pour  une  suspicion  d'anomalie  de  la  glucuronoconjugaison  (maladie  de
Gilbert), un jeûne d'au moins 12 heures accentue l'hyperbilirubinémie et facilite le diagnostic  [4].

La  bilirubinémie  peut  être  dosée  dans  le  sérum  ou  le  plasma.  Éviter  les  sels  de  potassium,  comme  anticoagulants,  qui  sont  des  inhibiteurs  de  la
diazoréaction.

Dans les urines, seule la bilirubine conjuguée hydrosoluble peut être recherchée.

La bilirubine peut être dosée dans le liquide d'ascite, le liquide céphalorachidien, la bile, le liquide amniotique.

Conditions de transport et de conservation
La grande sensibilité de la molécule de bilirubine à la lumière est limitée par sa liaison aux protéines et par la présence des globules rouges. Il faut éviter
la lumière vive. Le sérum ou le plasma doivent être analysés dans un délai de 6 heures, ou conservés à +4 °C pendant 24 heures.

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Pour les autres liquides biologiques pauvres en protéines, il faut impérativement protéger l'échantillon de la lumière (tubes bruns, papier aluminium) dès
le prélèvement.

Les échantillons peuvent être congelés et conservés à ­20 °C pendant au moins 6 mois.

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TECHNIQUES DE DOSAGE ET PERFORMANCE DES TECHNIQUES

Les méthodes de référence décrites  [3, 6] utilisent la diazoréaction.

Méthodes par diazoréaction

Très employées, elles sont basées sur la formation de deux azobilirubines à partir d'une molécule de bilirubine  [8, 17]. Les différentes techniques varient
en fonction :

de l'agent diazotant (le plus courant est l'acide sulfanilique diazoté);
de l'emploi et la nature de l'accélérateur, qui permet de différencier les formes conjuguées (appelées directes car mesurées sans accélérateur)
des non conjuguées appelées aussi indirectes (= bilirubine totale ­ bilirubine directe);
du pH de la diazoréaction;
du pH du milieu de lecture.

L'étalonnage  est  délicat  en  raison  de  la  forte  instabilité  de  la  molécule  de  bilirubine.  Les  techniques  de  validation  doivent  être  étalonnées  avec  des
solutions  préparées  par  solubilisation  de  bilirubine  dont  les  critères  de  pureté  sont  bien  définis  (matériel  de  référence  n°  916  du  National  Bureau  of
Standards), dans une matrice protéique, le plus souvent de l'albumine bovine. Depuis 1992, un dérivé conjugué de synthèse, le ditaurate de bilirubine
permet de calibrer le dosage de la bilirubine directe.

Méthodes par spectrométrie directe

Index ictérique
Spectrométrie directe de la molécule de bilirubine à plusieurs longueurs d'onde, afin d'éliminer l'interférence de l'hémoglobine. Valable uniquement pour
les échantillons contenant de la bilirubine non conjuguée, la méthode est réservée aux applications en néonatologie  [9].

Spectrométrie directe en chimie sèche

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®
Cette technique, appliquée à l'analyseur Vitros  (Ortho Clinical Diagnostic), permet, par réflectométrie à deux longueurs d'onde différentes, la mesure des
bilirubines conjuguées et non conjuguées.

Spectrométrie directe après séparation par chromatographie liquide haute performance

Après méthanolyse alcaline  [13], les bilirubines non conjuguées, mono­ et diglucuronoconjuguées peuvent être séparées et quantifiées. Cette technique
sera utilisée pour le diagnostic de la fréquente maladie de Gilbert, trouble mineur de la glucuronoconjugaison. Une autre technique par perméation sur gel
 [11]
 permet en plus le dosage de la bilirubine delta.

Méthodes par oxydation
La bilirubine peut être oxydée par voie chimique. Une technique récente basée sur une oxydation chimique avec lecture à des longueurs d'onde proches
de  l'infrarouge  permet  de  mesurer  les  bilirubines  totales  et  conjuguées  sans  interférence  spectrale  de  l'hémoglobine.  Une  technique  d'oxydation
enzymatique par la bilirubine oxydase est aussi commercialisée.

Performance des techniques
Domaine de mesure : la linéarité varie en fonction des techniques, réactifs et systèmes utilisés.

La SFBC recommande une technique  [6] dont le seuil de linéarité est 680 μmol/L. Au­delà, les échantillons doivent être dilués dans une solution de NaCl
0,15 mol/L.

Interférences  :  certains  agents  interférents  détruisent  une  partie  du  diazoréactif,  entraînant  une  erreur  par  défaut.  D'autres  surestiment  la  bilirubine
(triglycérides, hémoglobine)    [6].  Les  dérivés  de  photothérapie,  isomères  polaires  de  bilirubine  non  conjuguée    [5],  peuvent  réagir  directement  avec  le
diazoréactif et être dosés comme de la bilirubine conjuguée.

Les techniques faisant appel à une diazoréaction sont suffisantes dans la grande majorité des cas. Cependant, les techniques plus fines et discriminantes
telles la chromatographie, peuvent être utilisées dans certains cas précis comme le diagnostic de maladie de Gilbert  [13].

En néonatologie, la mesure de la bilirubine transcutanée avec les appareils récents à longueurs d'onde multiples, est utilisée en complément des dosages
sanguins  dans  la  surveillance  du  risque  d'ictère  nucléaire    [2].  Enfin,  les  dosages  de  bilirubine  non  conjuguée  non  liée  à  l'albumine  (dosage  direct  ou
mesure  de  la  capacité  de  fixation  des  transporteurs  sériques)  permettent  de  déterminer  le  seuil  critique  afin  d'évaluer  le  risque  d'encéphalopathie
bilirubinique  [14].

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INTERPRÉTATION DES RÉSULTATS

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Valeurs usuelles

Nouveau­né (tableau I)
Certains nouveau­nés (30 à 50 %) développent à 2 ou 3 jours de vie un ictère isolé modéré appelé « ictère simple du nouveau­né à terme » ou « ictère
physiologique ». La bilirubinémie est rarement supérieure à 250 μmol/L. Cet ictère régresse avant 10 jours de vie. L'ictère néonatal est fréquent chez le
prématuré  (persistance  2  à  3  semaines)  et  implique  une  surveillance  particulière  en  raison  des  pathologies  associées  accentuant  le  risque
d'encéphalopathie bilirubinique (hypoxie, acidose, infection, hypoalbuminémie)  [14].

Enfant et adulte (tableau II)
La valeur couramment admise est ≤ 17 μmol/L. Des techniques plus sensibles apportent des précisions utiles pour affiner certains diagnostics.

Variations en fonction du sexe (tableau II)
La bilirubinémie est en moyenne 20 % plus élevée chez l'homme, l'extraction du pigment du sang par l'hépatocyte étant plus efficace chez la femme
(rôle des estrogènes sur les transporteurs du pôle sinusoïdal de l'hépatocyte)  [15].

Variations lors de la grossesse

La bilirubinémie diminue jusqu'à la 24 e semaine, en raison de l'hémodilution  [1].

Variations pathologiques (tableau III)
Déterminer la valeur de la bilirubinémie permet :

de confirmer l'ictère clinique et son intensité;
d'orienter vers l'étiologie de cet ictère, selon que la bilirubine est non conjuguée, partiellement conjuguée ou à prédominance conjuguée.

L'ictère conjonctival est visible dès 25 μmol/L.

Ictères à bilirubine conjuguée prédominante

Cholestases

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Lors  d'un  ictère  à  bilirubine  conjuguée,  une  cholestase  est  retrouvée  dans  la  quasi­totalité  des  cas.  L'augmentation  des  activités  des  phosphatases
alcalines  (PAL)  et  gammaglutamyltransférase  (GGT),  ainsi  que  celle  de  la  concentration  des  acides  biliaires  objectivent  le  diagnostic.  L'étiologie  de  la
cholestase, extrahépatique, intrahépatique mécanique ou métabolique, doit être recherchée. Noter cependant qu'il existe des cholestases anictériques.

La valeur de la bilirubinémie est très variable, dépassant cependant rarement 500 μmol/L, car la bilirubine conjuguée refluant dans le sang est éliminée
par le rein. La bilirubine conjuguée peut représenter plus de 80 % de la bilirubinémie avec présence de bilirubine delta. Cette dernière ne disparaît qu'avec
la  dégradation  de  l'albumine.  L'ictère  clinique  peut  persister  même  si  la  cholestase  a  disparu.  Les  diminutions  de  concentration  sanguine  de  bilirubine
delta au cours de certaines insuffisances hépatocellulaires en pédiatrie, et dans le suivi des greffes de foie sont associées à un pronostic péjoratif  [7].

Anomalies constitutionnelles

Une augmentation isolée de la bilirubine conjuguée, sans augmentation de la PAL, de la GGT et des acides biliaires sanguins peut révéler une anomalie
(rare) de l'excrétion de la bilirubine conjuguée au pôle canaliculaire de l'hépatocyte (maladies de Dubin­Johnson et de Rotor).

Ictères à bilirubine non conjuguée quasi exclusive (fig 1)
Ce sont les ictères potentiellement les plus dangereux en raison de la toxicité neurologique de la bilirubine non conjuguée. Tout ictère apparaissant avant
24 heures de vie est d'emblée considéré comme pathologique, de même que les hyperbilirubinémies non conjuguées prolongées au­delà du 10 e jour de
vie, souvent plus graves.

Surproduction de bilirubine consécutive à l'hémolyse

Devant  une  suspicion  d'ictère  hémolytique,  un  profil  de  l'hémolyse  (CRP  et  haptoglobine)  confirme  le  diagnostic.  Chez  le  nouveau­né,  le  diagnostic
étiologique d'une hémolyse (origine infectieuse, immunologique par incompatibilité fœtomaternelle, ou constitutionnelle) est une véritable urgence. La
bilirubinémie peut être modérée à très élevée, nécessitant des dosages parfois pluriquotidiens. Toute résorption d'hématome s'accompagne aussi d'une
hyperbilirubinémie.  Chez  l'adulte,  la  bilirubinémie  dépasse  rarement  80  μmol/L  au  cours  d'une  hémolyse,  car  le  foie  est  apte  à  conjuguer  plus
efficacement la bilirubine formée.

Anomalies de la glucuronoconjugaison

Les étiologies à rechercher sont différentes selon l'âge du patient à la découverte de l'ictère et les valeurs de bilirubinémie sont variables. Chez l'adulte, la
bilirubinémie  dépasse  rarement  60  μmol/L.  Il  s'agit  le  plus  souvent  d'une  maladie  de  Gilbert,  pathologie  bénigne  se  traduisant  par  un  ictère  fruste
souvent inconstant. Le diagnostic phénotypique positif se fait par chromatographie liquide haute performance, et le diagnostic génotypique est également
possible (anomalie de la partie régulatrice du gène)  [12].

Chez le nouveau­né et le nourrisson, la bilirubinémie peut être très élevée et faire apparaître un risque d'encéphalopathie bilirubinique. La bilirubinémie
peut être évaluée plusieurs fois par jour pour surveiller l'évolution de l'ictère et l'efficacité d'une thérapeutique telle que la photothérapie. Le seuil admis
pour déclencher un traitement préventif est, pour un nouveau­né présentant une albuminémie normale, autour de 340 μmol/L, ce seuil étant abaissé
chez un enfant affaibli ou prématuré. L'étiologie est variable : immaturité du système de conjugaison dans les jours qui suivent la naissance, ictère au lait
de mère disparaissant quelques jours après sevrage, hypothyroïdie, ou déficit constitutionnel, allant de la fréquente maladie de Gilbert à l'exceptionnelle
maladie de Crigler­Najjar (déficit complet de glucuronoconjugaison de la bilirubine insensible au traitement par le phénobarbital dans la forme 1)  [10].

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Ictère mixte
Dans ce cas, l'augmentation concerne à la fois les formes conjuguées et non conjuguées de la bilirubine. Ce tableau d'ictère se rencontre au cours d'une
cirrhose  alcoolique  ou  métabolique,  d'un  choc  septique  ou  d'une  hépatite  virale  ou  toxique.  Il  résulte  de  l'association  à  des  degrés  variables  d'une
cholestase, d'une insuffisance hépatocellulaire et d'une hémolyse.

Références
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[6] Gerhardt  M,  Myara  A,  Lam  C,  Vassault  A,  Trivin  F  Proposition  d'une  technique  de  validation  pour  le  dosage  de  la  bilirubine  totale  et  conjuguée  sérique  et
plasmatique. Inf Sci Biol 1988 ; 14 : 319­327
[7] Guéchot  J,  Gerhardt  M,  Imbert­Bismut  F,  Jezequel­Cuer  M,  Myara  A,  Vassault  A  ,  et  al.  Aspects  récents  de  la  biochimie  hépatique:  de  la  physiologie  à
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[8] Jendrassik L, Grof P Vereinfachte photometrische Methoden zur Bestimmung des Blutbilirubins. Biochem Z 1938 : 81­89
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[10] Labrune P, Myara A, Imbert­Bismut F, Gerhardt M Maladies du foie en pédiatrie. Path Biol 1999 ; 47 : 958­965
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[14] Odièvre M Classification des causes d'ictère néonatal. Hepatogastroenterol 1996 ; 3 : 113­120
[15] Persico  M,  Bellentani  S,  Marchegiano  P,  Orzes  N,  Lunazzi  GC,  Sottocasa  GL  ,  et  al.  Sex  steroids  modulation  of  the  hepatic  uptake  of  organic  anions  in  rat.  J
Hepatol 1988 ; 6 : 343­349 [crossref]
[16] Trivin F Physiologie de la bilirubine.  (Éditions Scientifiques et Médicales Elsevier SAS, Paris) (Ed.) Hépatologie : 1998; 7­014­A­101­8.
[17] Van Den Berg AAH, Muller P Uber eine direkte und eine indirekte Diazoreaktion auf Bilirubin. Biochem Z 1916 ; 77 : 90

© 2003  Elsevier SAS. Tous droits réservés.

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Fig. 1 :

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Fig. 1 :

Principales étiologies des ictères exclusivement à bilirubine non conjuguée.

Tableaux
  Tableau I
Tableau I ­ Évolution de la bilirubinémie chez le nouveau­né.

Nouveau­né à terme  Nouveau­né prématuré 

 [Bilirubine] jusqu'à j3  [Bilirubine] jusqu'à j5­j7
 [Bilirubine] à partir de j3­j5 [Bilirubine] peut rester forte jusqu'à 1 mois
Stabilisation à environ 35  mol/L j5 à j15

  Tableau II
Tableau II

Âge  Homme ( moles /L)  Femme ( moles /L) 

Enfant impubère  6,6  7,3 

13 ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ� 19 ans  11,7  10,4 

20 ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ� 29 ans  12,2  8,7 

30 ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ�ÃÂ�ÂÂ� 59 ans  10,7  7,9 

  Tableau III
Tableau III

Ictères à bilirubine conjuguée  Ictères à bilirubine non conjuguée 

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 Cholestase +++  Surproduction de bilirubine
 Dysfonctionnement au pôle canaliculaire de l'hépatocyte ( maladies de Dubin­Johnson, de Rotor)  Anomalies de la glucuronoconjugaison

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