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1- La situation entrepreneuriale au Maroc 

:
Le Maroc est un pays en développement qui a connu une croissance
économique soutenue au cours des dernières années, avec une moyenne de
4% de croissance annuelle depuis 2010. Cette croissance a été portée par
plusieurs secteurs, notamment l'agriculture, l'industrie, les services et le
tourisme.
En termes d'entrepreneuriat, le Maroc a pris plusieurs mesures pour
encourager la création et le développement des entreprises, notamment en
mettant en place des structures d'accompagnement et de financement, telles
que des incubateurs, des fonds d'investissement et des programmes de
formation et de sensibilisation.
Le gouvernement marocain a également mis en place des politiques pour
encourager l'innovation et la création de startups, notamment à travers la
création de clusters technologiques et la mise en place de zones franches pour
les entreprises innovantes.
En dépit de ces initiatives, le taux de création d'entreprises au Maroc reste
relativement faible par rapport à d'autres pays de la région, et les petites et
moyennes entreprises (PME) continuent de rencontrer des difficultés pour
accéder au financement et aux marchés.
Cependant, le secteur de l'entrepreneuriat connaît une dynamique croissante
ces dernières années, avec l'émergence de plusieurs startups dans des
domaines variés tels que les technologies de l'information, l'agroalimentaire,
l'énergie renouvelable et le tourisme.

2- Les Motivations à l’entrepreneuriat :


De l’analyse des motivations à la base de l’entrée en entrepreneuriat, il en
ressort l’existence d’une variété de stimuli exprimé par les jeunes.
Ainsi, du côté de l’entretien conduit auprès de responsable du « Réseau
entreprendre », c’est la recherche de « l’indépendance », de « la stabilité » et
de la « création de valeur ajoutée » qui motivent le plus les jeunes à
entreprendre. Le responsable dans l’agence ANAPEC, quant à lui, avance que ce
sont principalement les subventions qui attirent les porteurs de projets ; vient,
ensuite, le besoin de sortir du chômage. En revanche, c’est la recherche d’une
opportunité qui, d’après le responsable du CRI, motive le plus les jeunes à aller
vers l’entrepreneuriat. En effet, les résultats sur les motivations des jeunes à
entreprendre font ressortir une pluralité des facteurs à l’origine de l’intention
entrepreneuriale. Les principales tendances sont décrites comme suit :
- « Avoir son propre emploi » constitue un motif pour entreprendre pour
56,8% des jeunes de l’étude
- Le besoin en autonomie de prise de décisions est une motivation à
l’entrepreneuriat pour la moitié (51,2%) des jeunes interrogés.
- La volonté d’augmenter les revenus constitue la raison principale
d’entreprendre pour 40,4% des jeunes enquêtés.
- Le besoin de flexibilité professionnelle est déclaré comme principal motif
à entreprendre pour environ 29% des jeunes.
- La mise en valeur d’une opportunité d’affaires ou d’une idée d’un
produit ou d’un service nouveau est la raison d’entreprendre pour 27,6%
des jeunes interrogés.
- L'insatisfaction professionnelle ou personnelle pousse 16,4% des jeunes
à entreprendre.
- Sur l’ensemble des jeunes, 16,1% trouvent leur motivation à
entreprendre dans le besoin de sortir du chômage.
- D’une manière générale, 9,1% des jeunes sont poussés vers
l’entrepreneuriat suite au sentiment d’insécurité dans leur emploi actuel.
- Le devoir de perpétrer une affaire familiale attire seulement environ
7,7% des jeunes à l’entrepreneuriat.
3- Les freins à l’entrepreneuriat
En se penchant sur les raisons pouvant expliquer la faiblesse de la proportion
des jeunes entrepreneurs, plusieurs facteurs peuvent être identifiés. A partir de
l’enquête par questionnaire, c’est le manque de capital de départ qui
représente l’obstacle majeur dans le processus d’entrepreneuriat pour les
jeunes. Il est cité par 75,31% des jeunes non-entrepreneurs. Ce résultat
confirme les conclusions établies lors du Forum Economique Mondial. Ce
dernier, dans son rapport « The Africa Competitiveness (2017) », pointe le
manque d’accès au financement comme un des principaux obstacles à la
création d’entreprise au Maroc (Robichaud et al., 2010). A ce frein, s’ajoutent
d’autres handicaps avec une importance moyenne puisqu’ils ne sont cités que
par une partie des jeunes variant entre 30% et 40%.
On peut même ajouter quelque obstacle à savoir :
- Le manque de financement : il peut être difficile pour les entrepreneurs
de trouver des sources de financement pour leur entreprise. Les
investisseurs peuvent être réticents à investir dans une nouvelle
entreprise sans historique de réussite.
- La peur de l'échec : de nombreux entrepreneurs ont peur de l'échec et
craignent de perdre leur investissement personnel ou de ne pas réussir à
gérer une entreprise.
- La réglementation et la bureaucratie : la mise en place d'une entreprise
peut être entravée par les formalités administratives, les licences et les
autorisations nécessaires pour opérer.
- Le manque de compétences : certains entrepreneurs peuvent manquer
de compétences clés pour gérer une entreprise, comme la comptabilité,
le marketing ou la gestion des ressources humaines.
- La concurrence : il peut être difficile de trouver un créneau sur un
marché concurrentiel et de se démarquer des autres entreprises
existantes.
- Les obstacles culturels : dans certaines cultures, l'entrepreneuriat n'est
pas encouragé et peut être considéré comme risqué ou peu respectable.
- Le manque de soutien familial ou social : certains entrepreneurs
peuvent avoir du mal à trouver le soutien nécessaire de leur famille ou
de leur entourage pour lancer une entreprise.

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