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INTRODUCTION A LA SCIENCE POLITIQUE

INTRODUCTION GENERALE

Ce cours vise à transmettre aux étudiants tous les outils théoriques


et méthodologiques permettant d’identifier un problème politique en
vue de la formulation de recommandations. En amont de cet objectif
spécifique se trouve bien entendu la volonté de présenter la science
politique entend que discipline académique. La science politique
appartient au grand ensemble des sciences sociales telles que la
sociologie, l’histoire, l’anthropologie, la philosophie, le droit…etc.
Elles ont pour objectif d’étude les comportements des individus,
des institutions qui interviennent dans la régulation des affaires
politiques, que nous soyons au sein d’Etat-nation ou sur la scène
internationale. Présenter les sciences politique nous amènera tour
à tour à évoquer les subdivisions classiques, à en donner les
déclinaisons thématiques transversales ainsi qu’à en présenter les
différentes approches épistémologiques et méthodologiques.

I-Subdivision classique de la science politique

En tant que discipline académique, les sciences politiques connaissent


la subdivision suivante :

-Philosophie politique (théorie politique ou pensée politiques)

-Politique comparée (systèmes politiques)

-Relations internationales
1-Philosophie politique

*Evolution chronologique de la pensée politique.

-Antiquité grecque

-Antiquité romaine

--Moyen-age

-Epoque moderne

-Epoque postmoderne.

1.1-Les idéologies politiques

1.1.1-La philosophie politique

Elle est la subdivision des sciences politiques qui vise à retracer


l’évolution de la pensée politique depuis l’aube des temps. Dans une
perspective beaucoup plus récente, elle cherche à présenter diverses
perspectives idéologiques ayant marqué aussi bien l’activité politique
que la recherche en science politique.

1.1.2-Evolution de la pensée politique de l’antiquité

Evoquer la philosophie politique de l’antiquité revient à présenter les


spécificités propres à la pensée politique de l’antiquité grecque et de
l’antiquité romaine.

La pensée politique de l’antiquité grecque a été marquée par la


contribution de plusieurs penseurs dont les plus célèbres sont : le
poète Homère (8èime siècle avant J.C), les historiens Hérodote
(484-425 avant J.C), Thucydide (460-400 avant J.C) et les
philosophes Socrate (470-399 avant J.C), Platon 428-349 avt J.C) et
Aristote (384-322 avt J.C). Par souci de concision, nous allons nous
appesantir sur 3 penseurs que sont : Thucydide, Platon et Aristote,
et ce, du fait de la forte influence qu’ils ont exercé sur l’évolution de
la pensée politique.

*Thucydide

Il fut l’un des historiens ayant marqué l’histoire de la pensée


politique. Son mérite, il le doit à sa relation de la guerre du
Péloponnèse (431-404 avt J.C). C’était une guerre qui opposait
Spartes à Athènes et qui se solda par la victoire de Sparte sur
Athènes. Dans son ouvrage : Histoire de la guerre du Péloponnèse,
Thucydide se livra à une description sans fioriture de la réalité de
cette guerre. Pour lui, l’historiographie (l’écriture de l’histoire) ne
devrait souffrir d’aucune fantaisie, d’aucune distorsion, autrement
dit, l’historien ou encore l’homme de science est astreint à une
obligation d’exactitude et de vérité. Thucydide s’est donc attelé à
décrire les affres de cette guerre sans émotion. Ce qui comptait à
ses yeux, c’était la restitution objective de la guerre ; la guerre
étant entendue comme un moyen légitime de faire la politique. Le
mérite scientifique de Thucydide se situe à un double niveau. Au
niveau méthodologique, il venait ainsi de jeter les bases de
l’empirisme, du positivisme qui commande que l’on ne dise que ce que
l’on observe par les sens, ce que l’on peut vérifier. Au niveau idéel, il
s’érigeait de facto en précurseur du réalisme politique ou encore de
la realpolitik, c'est-à-dire une vision qui consacre l’usage de la force,
de la violence en politique (power politic). L’héritage paradigmatique
de Thucydide sera perpétué par Machiavel, Thomas Hobbes, Hegel,
Nietzsche au temps moderne.

*Platon

Elève de Socrate, il était soucieux de voir émerger la police idéale


(Etat-cité). La condition selon lui à un tel projet est que le philosophe
ne se confine plus dans la vita contemplativa mais qu’il descende dans
la vita activa, c'est-à-dire dans l’arène politique. La mission à lui
confier étant celle de contribuer à la moralisation de la res-politica
(la chose politique). Cette contribution, Platon l’a consigné dans son
ouvrage Politeia. Pour Platon, la quête de l’excellence y compris dans
la gestion des affaires publiques devrait la norme. Ce positionnement
qu’il confère aux philosophes, aux sages, ainsi que les obligations qui
en découlent ont pu faire dire à certains que Platon procédait à une
sorte d’hiérarchisation, de l’élitisme politique. Platon voulait rompre
avec la prépondérance des poètes qui jusque là étaient considérés
comme des éducateurs par excellence. Ceux-ci devront être
remplacés sans aucune forme de procès par les philosophes, par les
sages. Au cœur de la pensée politique de Platon se trouvent des
notions telles que : Justice, équité et responsabilité individuelle. A
coté de cela, Platon mettait un point d’honneur à l’observance, au
respect des lois, des institutions ainsi que des règles de procédures
régissant toute interaction sociétale. L’idéale politique de Platon se
résume donc à la consécration de l’observance de la vertu, de la quête
de l’excellence (y compris dans le domaine de la gouvernance). Toute
chose qui contribuerait à l’émergence d’une vie communautaire
moralement acceptable. C’est cela tout le sens de l’idéalisme
platonicien.

*Aristote

Disciple de Platon, il va se démarquer de son maitre par le rejet de


toute forme d’expertocratie ou de l’élitisme politique. Il s’agit içi
d’une remise en question des bases même de la philosophie politique
de Platon. Tandis que Platon prenait une posture beaucoup plus
idéaliste, Aristote s’est quant à lui résolu à cerner la réalité telle que
vécue dans la polis. Ce réalisme méthodologique ou encore empirique a
conduit Aristote à percevoir l’homme comme un animal politique
(Zoom politikon). C'est-à-dire un être ayant vocation à vivre en
communauté, en société. Tout comme Platon, Aristote rêvait de
concilier politique et éthique, c'est-à-dire la mise en pratique de la
vertu en vue de la réalisation du bonheur ;le bonheur étant chez lui le
telos c'est-à-dire l’ultime objectif de toute entreprise individuelle et
collective. Tous les membres de la polis étant égaux à ses yeux. La
pratique de la politique se résume à la délibération, c'est-à-dire un
dialogue, un échange auquel tous les êtres libres prendraient part.
Toute cette vision est consignée dans son ouvrage : Ethique à
Nicomaque.

1.2-Antiquité Romaine

Ce qui constitue la marque distinctive de l’antiquité politique romaine,


c’est bien entendu la forte influence des penseurs politiques de la
Grèce antique. Içi aussi, la corrélation dialectique qui existe entre
volonté de moraliser d’une part et nécessité de brimer d’autre part
est de mise. S’il y a bien quelque chose qui constitue l’antiquité
romaine , c’est bien l’impérialisme qui a consacré l’émergence de
l’imperium romanum. Pour la postérité, la notion de la guerre juste
s’est revelée déterminante, car pour asseoir son hégémonie, l’empire
romain faisait de l’usage de la force la mesure de toute chose. La
tradition de la guerre juste jetait ainsi ses bases (Justum bellum).

Rome se voyait investie d’une mission civilisatrice et jugeait par


conséquent nécessaire de conquérir et de romaniser le reste du
monde. A coté de cette orientation belliciste, des voix se faisaient
entendre pour dénoncer le manque d’équité, de justice et ainsi que de
toutes formes de discrimination. Plus précisément, cette note
moralisatrice provenait des stoïciens, des cosmopolites et autres
chrétiens. Cette double orientation de la philosophie politique
romaine se percoit aisément chez Cicéron (106-43 avt J.C) et chez
Marc Aurèle (121-180 après J.C).

Cicéron l’humaniste était soucieux de voir une gestion qui plaçait


l’homme au centre de toute chose. Quant à Marc Aurèle qui fut
empereur et philosophe, il fut confronté à une sorte de déchirement
qui le poussait d’une part à mettre les préceptes des cosmopolites en
pratique et d’autre part à raffermir sa souveraineté à l’usage de la
force, de la brutalité. Toute chose à qui il trouvait une légitimation
philosophique.

1.3-Philosophie politique du moyen-age

La marque distinctive du moyen-âge, c’est bien évidemment la


confusion de l’église et du politique. D’aucuns sont même allés jusqu’à
y voir une sorte d’absorption du pouvoir politique par l’église. Car en
effet, toute légitimité découlait du degré d’allégeance du souverain
au Pape. L’église ayant pu asseoir sa prépondérance va inspirer une
sorte de monarchie universelle ayant pour toile de fond la volonté de
diffuser la foi à l’échelle globale. Ce n’était rien d’autre qu’une sorte
d’impérialisme culturelle qui avait jeté ses bases dans l’empire
romain. Plusieurs penseurs ont marqué la philosophie politique
médiévale. A titre illustratif, on pourrait évoquer l’humaniste Jean de
Salisbury (1115/20-1180), l’éthicien Thomas d’Aquin (1224-
1274),Dante (1265-1321), défenseur de la monarchie universelle.
Outre cette effervescence de la philosophie politique gréco-
romaine, le monde musulman a enregistré au regard de la pensée
politique de grands penseurs. Entre autres penseurs, nous pouvons
citer : Al Farabis, Mawadi (974-1058) ou encore Ibn Khaldun. Tous
ont thématisé la gestion du pouvoir politique conformément aux
principes islamiques.

1.4-La philosophie politique moderne (Modernisme)


Ce qui consacre le passage du moyen-âge au modernisme, n’est rien
d’autre que l’émergence d’une nouvelle forme d’organisation du
pouvoir à savoir l’Etat-nation.

L’Etat-nation a émergé consécutivement au traité de Westphalie en


1648 mettant ainsi fin à la guerre des confessions. Outre cette
évolution formelle (c'est-à-dire l’organisation administratif et
territoriale), l’époque moderne se démarque du moyen-âge de par les
nombreuses évolutions qualitatives qu’elle aura enregistré ; et ce en
terme de consécration des libertés individuelles. Cette évolution est
elle-même la résultante de nombreuses révolutions qui ont eu lieu d
par le monde. On peut citer pêle-mêle : la révolution américaine, la
révolution anglaise et la révolution française (1783). Une autre
différence entre l’époque moderne et le moyen-âge touche à la notion
de sécularisation ou encore de la laïcité, notion qui commande une
stricte séparation du politique et du religieux. De plus, l’époque
moderne s’est caractérisé par les efforts de théorisation du droit
internationale notamment avec Francisco de Victoria, Hugo Grotius,
Emmanuel Kant, en vue de la régulation des interactions du commerce
entre Etats-nations. On peut citer plusieurs auteurs tels que :
Machiavel, Thomas Hobbes, Montesquieu, Hegel, Rousseau, Alexis de
Tocqueville, Adam Smith, David Ricardo, John Locke et Karl Marx.

1.5-La philosophie politique postmoderne.

La philosophie politique postmoderne se caractérise par la remise en


question de plusieurs certitudes propres à la philosophie politique
moderne. Il s’agit par exemple de la relativisation de notions telles
que : Territoire, souveraineté et valeurs.

Pour certains postmodernistes, l’Etat-nation et toutes ses valeurs qui


l’ont consacré ne sont plus la norme absolue. Ils vont meme jusqu'à
recommander que la souveraineté d’un Etat soit foulé au pied au nom
des normes humaines. Les notions telles que la responsabilité de
protéger rendent éloquemment compte d’une telle évolution
paradigmatique. Dans sa variante constructiviste ou cosmopolite, la
pensée politique postmoderne souscrit à un certain éclectisme
culturel, c'est-à-dire une opportunité offerte à toutes les
sensibilités réligieuse, politique, culturelle ou encore artistique de
s’exprimer. De ce point de vue, les postmodernistes sont contre tout
impérialisme culturel. Dans sa variante féministe, la philosophie
politique postmoderne remet en question l’hégémonie marxiste qui
consacre la domination de la femme par l’homme. Le postmodernisme
est, de ce point de vue, une invite à la reconnaissance pleine et
entière de la femme comme étant l’égale de l’homme. Cette évolution
paradigmatique s’est matérialisée par la promotion du genre (gender
policy). Certains vont même plus loin en recommandant un genre de
discrimination positive de la femme.

Au niveau méthodologique, le postmodernisme recommande que la


science, la recherche scientifique transcende l’empirisme, le
positivisme qui jusque là fait office de main-stream, c'est-à-dire
courant de pensée dominant. Transcender l’empirisme, c’est s’inscrire
dans une perspective méthodologique post-positiviste. Le post-
positivisme recommande aux chercheurs de ne point se contenter de
décrire, d’expliquer les phénomènes sociétaux en faisant table-rase
de la morale et de l’éthique. Les post-positivistes sont soucieux de
comprendre les phénomènes sociétaux ainsi que les valeurs qui auront
présidé à leur émergence. Comme penseurs, l’on peut citer : Jacques
Déridas, Michel Foucault, Richard Roty, Jean-François, Jürgen
Habermas.

1.2-Les idéologies politiques.

-Qu’est-ce qu’une idéologie ?


Une idéologie est une vision du monde, une conception, une doctrine
ou encore un paradigme aspirant à un certain idéal de vie. Une
idéologie peut aussi être perçue comme étant un ensemble cohérent
d’idées, de croyances, de perception sensées guider, sous-tendre
l’action. On peut avoir des idéologies politiques, religieuses,
culturelles..Etc.

Une idéologie politique a, par conséquent, vocation à inscrire l’action


politique dans un schéma de pensée, de circonscrire l’action politique
dans une vision. C’est l’idéologie politique qui constitue en réalité
l’ancrage paradigmatique, doctrinale de toute pratique politique,
c'est-à-dire de la carrière d’un homme politique, des activités d’un
parti politique ou encore des organisations de la société civile. Il
existe plusieurs idéologies politiques, pour faire plus simple, celles-ci
sont classées en idéologie de droite, du centre et de gauche.
Conformément à cette idée, les idéologies politiques sont classées
sur un continuum c'est-à-dire un axe idéologique allant de la gauche
vers la droite.

Gauche Centre Droi


te

Communisme
Populisme de gauche écologie (les verts)
Conservatisme

Socialisme
Republicanisme
Sociale démocratie
Populisme de droite
Nationalisme

1.2-Systèmes politiques ou politique comparée

La politique comparée est la subdivision des sciences politiques qui a


pour vocation la comparaison des systèmes politiques, les idéologies,
les institutions, les valeurs propres à divers sphères géographies. Elle
est aussi appelé systèmes politiques (Politic systems)

La Notion de système politique

Un système politique peut se définir comme étant un ensemble


d’institutions en interactions en vue de la réalisation de l’idéal
politique ou sociétal que le système se sera fixé. Conformément à
l’approche systémique de David Easton, le système politique à
vocation à collecter les aspirations du peuple ou de ses citoyens
(Inputs) en vue de leur transformation en programme concret ayant
un impact sur la vie des citoyens : (Outputs). Les institutions
politiques se chargeant bien entendu de la transformation des
aspirations des citoyens est perçue comme une boite noire appelée
Black box. Au sein de cette boite noire s’opère diverses interactions
en vue de la prise de la meilleure décision soit pour le peuple soit
pour les décideurs ou encore en fonction de la conjoncture qui
prévaut. Une chose est sure, les citoyens auront l’opportunité de
réagir à la réponse qui aura été donnée à leurs aspirations par les
décideurs politiques. Cette réaction est appelée le feedback. La
réaction peut etre positive si elle a répondu positivement à leurs
attentes ou négative si elle n’a pas répondu à leurs aspirations ou
besoins. Un feedback positif concourt à renforcer la légitimité du
système politique ou des décideurs politiques alors que le feedback
négatif lui délégitime les décideurs politiques.

Input=(Black box)=output=feedback (David Easton)

La notion de comparaison

La comparaison est une méthode de travail qui astreint le politologue


à mettre en parallèle deux situations géographiquement,
chronologiquement ou qualitativement distinctes en vue de faire
ressortir les similitudes et les différences. La comparaison est loin
d’être une simple juxtaposition de cas ou d’objet d’étude. Comparer,
c’est procéder à des classifications, c’est élaborer des typologies et
autres catégories sur la base des critères pertinents qui auront été
dégagés par le chercheur lui-même.

Comparer des systèmes politiques, ainsi que l’exige la politique


comparée, ce n’est rien d’autre que chercher à mettre en parallèle
des individus, des comportements, des institutions ou encore des
valeurs s’inscrivant dans des contextes géographique et
chronologique ou culturel distinct. Le politologue comparatiste ne se
limitera pas au simple constat des similitudes et des différences.
Bien au contraire, il devra chercher à cerner les raisons qui
expliquent les différents décalages observés. La plupart du temps,
ces raisons sont inhérentes à l’histoire, à la culture ou meme à
l’identité propre aux cas observés

1.2.3-Le système politique allemand

L’Allemagne est un pays de l’Europe occidentale ayant un régime


politique parlementaire. Les principes de base du système politique
allemand sont : le fédéralisme, la séparation des pouvoirs et la
démocratie. Conformément au principe de la séparation des pouvoirs,
nous avons : l’exécutif, le législatif et le judiciaire. L’exécutif
allemand offre une apparence de bicéphalisme composé d’un
président de la république et d’un chancelier. Du fait du caractère
parlementaire du régime politique allemand, c’est le chancelier qui
détient le pouvoir le pouvoir exécutif véritable, le président de la
république ne jouissant lui que d’un pouvoir honorifique (Inauguration
de bâtiments, réception d’hôte…etc)

4-Subdivisions relevant de l’interdisciplinarité

Outre la subdivision classique dont elle a fait l’objet, la science


politique connait une subdivision qui, elle, relève de
l’interdisciplinarité. Celle-ci n’est en fait rien d’autres que la
résultante d’un croissement de ou plusieurs disciplines ; l’une étant
forcement la science politique. A titre illustratif on pourrait citer : la
géopolitique, l’économie politique, sociologie politique, anthropologie
politique, psychologie politique, communication politique ou encore le
marketing politique.

4 .1-Géopolitique

Elle ne doit pas être confondue avec la géographie politique ni de


géostratégie. Selon Alexandre Defay « la géopolitique a pour objet
l’étude des interactions entre l’espace géographique et les rivalités
qui en découlent… » La géopolitique est la partie de la science
politique qui cherche à comprendre ou à expliquer l’interaction qui
existe entre la politique et la géographique. Autrement dit, les
géopoliticiens cherchent à analyser l’impact que la géographie a sur la
politique dans une région donnée. En retour, ils chercheront aussi à
voir dans quelle mesure les décisions politiques, les initiatives des
élites politiques font bouger les lignes géographiques (frontières
entre Etats, entre régions) Dans la première dynamique, il s’agit de
voir comment les spécificités géographiques (frontières entre les
Etats dynamiques de peuplement, disponibilité des ressources
naturelles, le commerce entre les peuples…) influencent l’orientation
du jeu politique. Exemple la géopolitique du Moyen-Orient,
géopolitique de la région des grands Lacs, géopolitique de la
Méditerranée, géopolitique de l’Ukraine. Ici, on cherche à savoir les
spécificités géographiques qui sont confligènes ou à contrario
facteur de paix dans une sphère géographique donnée. Dans la
seconde dynamique, les géopoliticiens sont soucieux d’analyser les
incidences des décisions politiques sur les frontières entre les Etats
ou encore sur le peuplement dans une sphère géographique donnée. A
titre illustratif, on pourrait citer la géopolitique Hitlérienne fondée
sur l’extension de l’espace vital (Lebensrawm idéologie : idéologie de
l’espace vital) Conformément à cette même idéologie, le régime nazi
s’est lancé dans une dynamique d’annexion territoriale vers l’Europe
de l’Est (Pologne, Hongrie, Autriche)  ou encore vers l’Europe
occidentale(France) Comme on pu le voir, les seules initiatives de
Hitler ont suffi à changer la cartographie de l’Europe. En tant que
discipline académique, la géopolitique doit son émergence au
politologue suédois Rudolph Kjellen qui, lui-même fut influencé par les
travaux du géographe allemand Friedrich Ratzel. C’est sur les travaux
de ce dernier qu’Hitler a fondé toute sa géopolitique.

4.2. Economie politique

En tant que subdivision relevant de l’interdisciplinarité, l’économie


politique met à contribution deux sphères que sont l’économie et la
politique. Les spécialistes d’économie politique sont
fondamentalement soucieux d’étudier les simplifications économiques
de décisions politiques, elle-même relevant d’idéologies politiques.
Dans une autre perspective, ils chercheront à analyser les incidences
politiques de mesures économiques. Ce qui est important pour
l’économie politique, c’est l’effort qui consiste à passer en revue les
idéologies politiques pour en dégager les implications économiques.
Ainsi, les conservateurs accorderont une place de choix à un certain
mercantilisme économique, l’ultime objectif étant de protéger les
intérêts économiques des Etats-Nations. Au niveau de l’économie
domestique, ils se caractériseront par la volonté de perpétuer les
avantages économiques de l’aristocratie et s’inscriront dans la
dynamique de construction de grands ouvrages par exemple.

Au niveau international, les conservateurs opteront pour un


protectionnisme économique. L’idée sous-jacente étant de protéger
l’industrie locale contre toute forme d’invasion de produits étrangers
qui viendraient ainsi déséquilibrer la balance commerciale. Dans le
même temps, ils prendront une posture expansionniste en matière
d’exportation et chercheront des ressources naturelles à l’extérieur
avec pour objectif de satisfaire aux besoins de l’industrie nationale.

Idéologies Théories et Implications au Implication au


postures niveau niveau global
économiques économique

Conservatism -Mercantilisme Investissement Protectionnism


e de masse e
-
(grands
Interventionnism Balances soient
travaux)
e excédentaires
-Promotion du
Promotion des
plein-emploi
exportations

Quête de
ressources
naturelles

Libéralisme -Libéralisme -Ouverture du -Suppression


économique marché locale des entraves au
(capitalisme) commerce
-Promotion de
international
-Laisser-faire l’initiative
(mondialisation
privée.
économique)
Promotion du
Promotion des
bien-être par le
investissements
travail
directs
étrangers
(IDE)/
multinationales.

Promotion de
l’intégration
économique

Sociale -Economie sociale -Justice Promotion du


démocratie du marché distributive libéralisme à
l’échelle globale
-Keynésianisme -Promotion de
l’initiative Protection des
-Welfarisme
privée droits des
travailleurs à
-Ouverture du
l’échelle globale
marché local
Promotion de
-Forte
l’intégration
implication de
économique
l’Etat
Ecologisme Libéralisme -Protection des Promotion de
soucieux du ressources l’économie
développement naturelles verte à l’échelle
durable globale
-Protection des
-écologisme énergies Promotion du
économique renouvelables commerce
équitable
-Promotion du
développement
humain

Communisme Economie Etat : Lutte contre le


planifiée investiture capitalisme
exclusif global
-Collectivisme
-Prohibition Promotion d’une
totale de solidarité
l’initiative globale
privée anticapitalisme

Le populisme Libéralisme -Préférences Protectionnism


économique nationales au e économique
niveau des
- Remise en
emplois et des
Interventionnism question de
investissement
e l’intégration
s
économique
-Nationalisme
-Lutte contre
économique Promotion de la
l’immigration et
souveraineté
la
économique
délocalisation
4.3- Anthropologie politique

L’anthropologie politique est une discipline relevant de


l’interdisciplinarité et qui a pour souci majeur d’étudier les
différentes formes d’organisations politiques dans diverses sociétés.
Du point de vue méthodologique, les spécialistes d’anthropologie
politique se soucient à priori de porter des jugements de valeurs
dépréciatifs sur l’organisation politique d’une société donnée. Bien au
contraire, ceux-ci seront soucieux d’analyser les spécificités, les
originalités, les particularités de toutes formes d’organisation de
sorte à conférer un sens, à comprendre le système politique de cette
société.

Ici, ils chercheront à comprendre les mécanismes d’accession au


pouvoir politique et de gestion des affaires politiques ainsi que
passerelles de transmission politique. C’est ce qui a fondé des
spécialistes tels que Claude Levis Strauss à observer l’organisation
politique des indiens d’Amérique. De même, un spécialiste
d’anthropologie politique peut se proposer d’étudier l’organisation
politique des Adjoukrous de Cote d’Ivoire. Ce faisant, il sera guidé
par le souci de comprendre le rôle politique de la chefferie, la portée
politique de la fête de génération ainsi que les différents mécanismes
de transition politique au sein de cette société. Il peut lui être
loisible de mener une étude comparative entre cette organisation
sociétale traditionnelle et l’organisation du pouvoir politique de l’Etat
moderne. L’ultime objectif est de faire ressortir les similitudes ou
les différences.

4-4- Sociologie politique


La sociologie politique tout comme l’anthropologie politique est une
subdivision relevant de l’interdisciplinarité. A la différence de celle-
ci, la sociologie politique s’inscrit dans une perspective beaucoup plus
actuelle, pour ne pas dire moins primitive. Le spécialiste de sociologie
politique s’évertuera à étudier  à l’intérieur d’un système politique
donné les idéologies politiques, les institutions politiques, les partis
politiques, les organisations de la société civile ou encore tous les
acteurs intervenants dans le jeu politique de ce système. Ce qui
compte ici c’est aussi l’histoire politique et la culture politique de ce
pays de ce pays et ses incidences sur la vie politique actuelle et
future de ce système. Il sera en outre soucieux de cerner le degré
d’évolution des mentalités en matière politique (culture politique).
Cette politique n’est elle-même rien d’autre que la résultante du
processus de socialisation de socialisation i-e l’ensemble des
différentes influences exercées par la cellule familiale, le cercle
d’amis, l’école, la religion ou l’histoire sur les citoyens.

4.5- La psychologie politique

La psychologie politique en tant que subdivision relevant de


l’interdisciplinarité cherchera à étudier les implications politiques de
facteurs psychologiques ou socio-psychologiques. Ici, il s’agira de voir
dans quelle mesure les expériences biographiques (bonheur ou
traumatisme) formatent psychologiquement un individu pour in fine
influer sur son comportement en tant que homme politique. Ce sont
tous ces facteurs qui font que certains hommes politiques, toutes
choses étant égale par ailleurs (en latin citiris paribus) seront soit
enclin à être des leaders, soit des suiveurs, soit des conservateurs,
soit des libéraux, soit des socio-démocrates. C’est donc la
psychologie de l’individu qui conditionne non seulement son
orientation idéologique mais aussi et surtout son profil en tant
qu’homme politique. Ainsi, un spécialiste de psychologie politique sera
par exemple tenté de comprendre, de cerner la psychologie d’Adolf
Hitler pour mieux comprendre ses initiatives politiques. Au-delà de
cette perspective individualiste, il existe la notion de la psychologie
de groupes qui elle est le fondement même de la communication et du
marketing politique. C’est la psychologie du groupe qui permet en
politique de moduler le discours et l’offre du programme politique en
fonction des préférences des destinataires ou des citoyens.

III- DECLINAISONS THEMATIQUES TRANSVERSALES

Outre la subdivision classique et celle relevant de


l’interdisciplinarité, la science politique a au fil du temps et ce en
fonction de la pertinence scientifique et sociétale d’une
problématique donnée connu plusieurs thématiques transversales. On
dit de ses déclinaisons qu’elles sont transversales dans la mesure où
elles touchent à toutes les subdivisions classiques de la science
politique. A titre illustratif, si nous prenons la problématique
environnementale, elle touche dans un premier temps à la science
politique parce que relevant de l’écologisme comme idéologie
politique. Ensuite, elle touche au système politique parce que
plusieurs systèmes politiques ont vu émerger des partis politiques et
autres organisations de la société civile dont le programme se résume
à la promotion de l’environnement. Enfin, les différents sommets au
niveau global en vue de la mise à disposition d’un arsenal juridique
contraignant est le signe éloquent que la problématique
environnementale constitue l’un des enjeux majeurs des relations
internationales à l’ère de la mondialisation.

Dans le cadre de ce cours, nous allons passer en revue des


thématiques telles que la démocratie et les droits de l’Homme,
développement, résolution des conflits, gouvernance ou encore celle
de l’environnement.

3.1- Démocratie et droit de l’homme

La démocratie est conformément à la formule de Gettysbarg


accouchée par l’ex-président américain Abraham Lincoln en 1863 en
pleine guerre civile américaine « le gouvernement du peuple par le
peuple et pour le peuple » Ce qui ressort ici, c’est l’expression même
du principe de la souveraineté du peuple. Quatre principes essentiels
sont consubstantiels à la démocratie à savoir la représentation, la
participation, la déclinaison et la coopération. Une démocratie est
dite représentative dans la mesure ou le peuple souverain se fait
représenter par des élus ayant vocation à parler et à agir en son nom.
La démocratie est dite participative lorsqu’elle permet la
participation effective de toutes les couches de la population. Ici le
jeu démocratique se veut un jeu inclusif. Dans sa variante
délibérative, la démocratie n’est rien d’autre qu’une opportunité du
débat politique constructif. Il s’agit pour les pouvoirs publics
d’œuvrer à ce que toutes les sensibilités culturelles, religieuses et
autres obédience idéologiques puissent prendre part au débat public
sans entrave. Il s’agit par exemple du libre accès de toutes les
obédiences aux médias d’Etat. La démocratie est enfin dite
coopérative lorsqu’elle donne lieu à une coopération civilisée et
forcement constructive entre les pouvoirs publics, les partis de
l’opposition, les organisations de la société civile et tous les acteurs
privés au sein d’un système politique donné. Ces différents principes
qualifiés aussi de condition de validité de la démocratie sont
éloquemment restituées par la formule anglo-saxonne suivante : « 
majority rule, minority right » Autrement dit, s’il est indéniable que
la démocratie est le règne de la majorité, force est cependant de
reconnaitre qu’elle devra pour sa pleine et entière validité garantir
les libertés fondamentales des minorités et ce quelle que soit leur
obédience idéologique.

Dans son évolution, le concept de démocratie a connu diverses


fortunes en tant que forme d’exercice du pouvoir politique. On note
des insuffisances tant au niveau local qu’au niveau global. Dans bon
nombre de pays, l’expérience démocratique donne souvent des fois
lieu à la marginalisation de la femme, l’instrumentalisation des
masses, à une distribution asymétrique des ressources publiques ou
encore au bâillonnement des médias.

Au niveau global, se pose la problématique de la représentativité des


organisations internationales du fait de la prépondérance des
grandes puissances. Exemple : cas du conseil de sécurité des Nations
Unies. C’est un tel constat qui a fondé des acteurs majeurs des
relations internationales (Boutros Ghali, Kofi Annan, Dominique
Strauss-Kahn ou encore bon nombre des pays du Sud à en appeler à
une réforme des systèmes des Nations Unies.

3.1-Droits de l’Homme

Part droit de l’Homme, il faut entendre un ensemble de libertés


fondamentales imprescriptibles reconnu à chaque individu
indépendamment de son origine, de la couleur de sa peau, de la
religion, ou encore de l’orientation sexuelle. Dans le contexte actuel
de la mondialisation, l’on constate la violation de ces droits dans bons
nombres de pays. Face à une telle situation, plusieurs initiatives sont
prises au niveau global, régional, local en vue de la protection des
droits de l’Homme. Les textes de références de cette matière d’un
point de vue chronologique sont entre autre : la déclaration
d’indépendance aux Etats-Unis en 1776, la déclaration du droit de
l’Homme et du citoyen en France en 1789, la déclaration universelle
des droits de l’Homme de l’ONU en 1948. A coté de ces textes, nous
avons quelques pactes et conventions : la convention européenne des
droits de l’Homme en 1950, les deux pactes internationaux de 1966
relatifs aux droits civiques, politiques, économiques et sociaux ; la
convention interaméricaine des droits de l’homme de 1969, la charte
africaine des droits d e l’homme et des peuples de 1981 ou encore
plus récemment en 1998, le statut de Rome instituant la Cour Pénale
Internationale.

3.2- La problématique du développement

La problématique du développement a été inscrite à l’agenda


international consécutivement à la vague de décolonisation après la
2ième guerre mondiale. La plupart des Etats ayant fraichement accédé
à la souveraineté nationale et internationale se sont trouvés
confrontés aux problèmes du sous-développement. les déterminants
d’un tel phénomène sont de nature aussi bien endogène qu’exogène i-e
que ce sont des facteurs qui d’une part sont spécifiques à chaque
pays sous-développé et d’autre part inhérent à la nature asymétrique
des Relations Internationales. Cette configuration va se répercuter
dans la controverse inter-paradigmatique sur le développement. La
1ère confrontation va opposer la théorie de la modernisation à la
théorie de la dépendance.
Pour les théoriciens de la dépendance, on ne peut se développer qu’en
se modernisant, i-e en opérant une sorte de transformation culturelle
et organisationnelle à même d’impulser la croissance et une
amélioration des conditions de vie. L’un des ardents défenseurs de
cette perspective Walt Rostow.

A l’opposé, les théoriciens de la dépendance estiment que le sous-


développement est avant et après tout imputable aux inégalités entre
le Nord et le Sud. Ils en ont donc appelé à l’émergence d’un nouvel
ordre économique mondial depuis les années 70. Entre autres
théoriciens de la dépendance, nous pouvons citer : Raul Prebisch,
Fernando Cardoso, Samim Amim, Immanuel Wallenstein. Dans le
contexte actuel de la mondialisation, cette controverse inter-
paradigmatique a donné lieu à la consécration du concept du
développement humain (prise en compte du genre, promotion du droit
des travailleurs et de celui du développement durable : perspective
écologique) C’est ce débat qui va se cristalliser au niveau de
l’économie internationale pour mettre au prise des défenseurs de
l’ultralibéralisme et ceux de l’alter mondialisme.

* Politique de développement

Stratégies de développement

Stratégie basée sur la croissance

Stratégie basée sur le développement humain

Stratégie basée sur la soutenabilité (développement durable)

Financement du développement

Financement endogène

Financement au niveau bilatéral


Financement au niveau multilatéral

Quelques outils de développement

DSRP : document stratégique de réduction de la pauvreté

RSE : responsabilité sociale d’entreprise

OMD : objectif du millénaire de développement

Défis du développement à l’ère de la mondialisation actuelle

Ethique de la gouvernance (bonne gouvernance)

Gouvernance de la sécurité

Gouvernance mondiale

IV-APPROCHES EPISTEMOLOGIQUES ET METHODOLOGIQUES

La science politique s’appuie sur des approches épistémologiques qui à


leur tour ont des implications méthodologiques. Ce sont :

L’approche normative et ontologique

L’approche empirique et analytique

L’approche critique et dialectique

L’approche éclecticisme et épistémologique

1-L’approche normative et ontologique

Pour les normativistes, la science politique ne saurait se pratiquer au


mépris de l’éthique et de la morale. Ainsi que l’a formulé François
Rabelais «  science sans conscience n’est que ruine de l’âme » De
façon beaucoup plus concrète, les normativistes procèdent à
l’évolution d’un phénomène de société à l’aune (rapport) d’une
référence normative, d’un paradigme éthique. L’ultime objectif d’une
telle entreprise est de procéder à la formation de prescriptions
censées aider à rendre cette situation moralement acceptable. Ceci a
pu faire dire que les normativistes cherchent à refaire le monde. La
plus grande liée à l’approche normative est qu’il est difficile de
trouver des paradigmes éthiques universellement partagés.
Autrement dit, le Swahili Kenyan ne partage pas toujours les mêmes
valeurs morales que le Bavarois. C’est cette difficulté que
chercheront à surmonter les défenseurs de l’approche empirique.

2-L’approche empirique et analytique

L’approche empirique est une posture épistémologique qui exige du


chercheur qu’il fasse fi de l’étique et de la morale dans le processus
de la recherche scientifique. Pour eux, la prise en compte des
éthiques, religieux à l’inconvénient de faire couvrir à la science un
risque de subjectivité. Or ce qui fonde la recherche scientifique à
leurs yeux, c’est l’objectivité. Ceci à conduit le sociologue allemand
Max Webber à prononcer la neutrale axiologique. Il n’en va pas ainsi
des adeptes de l’approche critique, qui eux ont pour l’ultime projet la
mise en question de toutes les femmes d’injustice, d’inégalité.

3-L’approche critique et dialectique

L’approche critique dite aussi dialectique s’inscrit dans la tradition


marxiste. Pour les criticistes, la science a pour ultime vocation
d’aider à l’émergence d’un ordre sociétal juste et équitable ainsi qu’à
l’émancipation de l’homme. On dit que l’approche critique est aussi
une approche normative, sauf qu’ici il ne s’agit pas de n’importe
quelles normes mais des valeurs propres au marxisme telles que
l’égalité des chances, la justice sociétale, l’émancipation de l’Homme.

4-Eclectisme épistémologique

L’éclectisme épistémologique est la posture épistémologique qui


cherche à concilier les différentes obédiences épistémologiques.
Cependant, elle légitime toutes les approches. Les éclecticistes ont
pour projet de laisser libre cours à toutes les sensibilités
épistémologiques. Ils souscrivent aux travaux de deux éminents
épistémologues américains que sont : Thomas Kuhn et Mickael Polanyi.
Cette idée est éloquemment restituée par Alexander Wendt pour qui
le plus important n’est point de se quereller au sujet des méthodes,
des approches par lesquelles nous parvenons à savoir comment le
monde fonctionne mais simplement de parvenir comment le monde, et
ce, peu importe la méthode ou les méthodes utilisées. Les
éclecticistes s’érigent donc en dénonciateurs de toutes sortes
sectarismes épistémologiques.

CONCLUSION GENERALE

Ce cours introductif à la science politique a été le lieu de présenter


les subdivisions classiques en vigueur dans cette discipline des
sciences sociales. Il a en outre permis de passer en revue quelques
subdivisions de la science politique relevant quant à elle de
l’interdisciplinarité pour ensuite lever un coin de voile sur quelques
déclinaisons thématiques transversales de la science politique .

Il a enfin été question de présenter les approches épistémologiques


qui jusque là ont sous-tendu aussi bien la recherche que
l’enseignement dans la discipline des sciences sociales qu’est la
science politique.

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