Vous êtes sur la page 1sur 2

À propos de…

LA SOCIÉTÉ DU MÉPRIS. VERS UNE NOUVELLE THÉORIE CRITIQUE

Xavier de la Vega
in Véronique Bedin, Philosophies et pensées de notre temps

Editions Sciences Humaines | « Petite bibliothèque »

2011 | pages 110 à 110


Document téléchargé depuis www.cairn.info - CERIST - - 193.194.76.5 - 14/10/2019 17:33 - © Editions Sciences Humaines

Document téléchargé depuis www.cairn.info - CERIST - - 193.194.76.5 - 14/10/2019 17:33 - © Editions Sciences Humaines
ISBN 9782361060152
Article disponible en ligne à l'adresse :
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------
https://www.cairn.infophilosophies-et-pensees-de-notre-temps---page-110.htm
--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------

Distribution électronique Cairn.info pour Editions Sciences Humaines.


© Editions Sciences Humaines. Tous droits réservés pour tous pays.

La reproduction ou représentation de cet article, notamment par photocopie, n'est autorisée que dans les
limites des conditions générales d'utilisation du site ou, le cas échéant, des conditions générales de la
licence souscrite par votre établissement. Toute autre reproduction ou représentation, en tout ou partie,
sous quelque forme et de quelque manière que ce soit, est interdite sauf accord préalable et écrit de
l'éditeur, en dehors des cas prévus par la législation en vigueur en France. Il est précisé que son stockage
dans une base de données est également interdit.

Powered by TCPDF (www.tcpdf.org)


à propos de...
La société du mépris. Vers une nouvelle théorie critique
à travers cet ouvrage1, Axel Honneth s’est assigné une mission :
reviviier la tradition de la «  philosophie sociale  », cette pensée qui
va de Jean-Jacques Rousseau à Jürgen Habermas, en passant par Karl
Document téléchargé depuis www.cairn.info - CERIST - - 193.194.76.5 - 14/10/2019 17:33 - © Editions Sciences Humaines

Document téléchargé depuis www.cairn.info - CERIST - - 193.194.76.5 - 14/10/2019 17:33 - © Editions Sciences Humaines
Marx et les théoriciens de l’école de Francfort. Chacun à leur manière,
ces auteurs ont procédé à une critique de la société et des logiques en-
travant la réalisation de soi des individus. La dépendance vis-à-vis du
jugement d’autrui (Rousseau), l’aliénation du travail (Marx), le nihi-
lisme (Friedrich Nietzsche), la « contamination » de la communication
humaine par les logiques bureaucratiques (Habermas) : à chacun son
interprétation des « pathologies sociales » qui détournent la société des
potentialités émancipatrices qu’elle recèle.
Pour A. Honneth, la méthode est pertinente, mais doit être adap-
tée à une critique du capitalisme contemporain et de ses pathologies
spéciiques. La moindre n’est pas d’avoir retourné «  les idéaux en
contraintes  », les «  revendications en exigences  ». En écho au Nou-
vel Esprit du capitalisme, de Luc Boltanski et Ève Chiapello, A. Hon-
neth retrace le curieux destin du projet d’émancipation moderne.
Les aspirations à l’autonomie, à l’authenticité, à la réalisation de soi,
qui avaient trouvé à s’exprimer dans la période sociale-démocrate de
l’après-guerre, sont devenues les facteurs de production du capitalisme
néolibéral. Ainsi, la reconnaissance (l’évaluation positive du salarié
comme « entrepreneur de lui-même », par exemple) peut devenir une
idéologie trompeuse, dès lors qu’elle ne pourvoit pas « aux conditions
matérielles de réalisation efective des qualités nouvelles des personnes
concernées ». Poussant les salariés à se montrer lexibles jusqu’à endos-
ser tous les revers de fortune, une telle reconnaissance revêt alors les
traits du mépris…

Xavier de la Vega

1- A. honneth, La Société du mépris. Vers une nouvelle théorie critique, La Découverte,


2006

Vous aimerez peut-être aussi