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Sémiologie neurologique et

de l’appareil locomoteur
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Objectifs de l’appareil locomoteur


• Connaître les caractéristiques des douleurs mécaniques et inflammatoires
• Savoir effectuer l’examen clinique d’une épaule
• Savoir rechercher des synovites des mains et poignets
• Savoir effectuer l’examen clinique d’une hanche
• Savoir effectuer l’examen clinique du genou
• Savoir effectuer l’examen clinique du rachis cervical
• Savoir effectuer l’examen clinique du rachis lombaire
• Connaître les signes cliniques d’une fracture
• Connaître les signes cliniques d’une luxation
• Connaître les signes cliniques d’une entorse
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Examen de l’appareil locomoteur

• Interrogatoire
• Inspection
• Palpation
• Amplitudes articulaires /
Mobilisation passive /
Manœuvre contre résistance
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1. Evaluer une douleur : Interrogatoire


• Siège
• Irradiation
• Intensité
• Type
• Rythme
• Ancienneté
• Evolution
• Facteur déclenchant
• Position antalgique
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1. Douleurs mécaniques et inflammatoires

• Douleur mécanique => pathologie mécanique (arthrose)


• Douleur inflammatoire => pathologie inflammatoire
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1. Douleurs nociceptives et neuropathiques


• Douleur nociceptive : Douleur liée à un excès de messages nociceptifs
générés par les nocicepteurs périphériques ou au sein des tissus lésés
• Souvent associée à une réaction inflammatoire
• Traumatisme chimique, mécanique, électrique, thermique
• Douleur neuropathique : douleur initiée ou causée par une lésion
primitive ou un dysfonctionnement du système nerveux
• Douleurs spontanées continues (brûlure, froid douloureux) ou
paroxystiques (décharges électriques)
• Association à des douleurs provoquées (par le frottement, la pression,
le froid ou le chaud) - l’allodynie au frottement et au froid étant plus
caractéristiques de ces douleurs
• Fourmillements associés
• Territoire déficitaire systématisé
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2. Examen clinique de l’épaule


• Chez un patient torse nu avec une attention particulière sur
les techniques d’habillage et de déshabillage du patient
• Interrogatoire :
• Statut professionnel et activité sportives
• Circonstances de survenue de la douleur et caractéristiques de la
douleur
• Degré de gêne fonctionnelle
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2. Examen clinique de l’épaule


• Chez un patient torse nu avec une attention particulière sur
les techniques d’habillage et de déshabillage du patient.
• Bilatérale et comparative
• Interrogatoire :
• Statut professionnel et activité sportives
• Circonstances de survenue de la douleur
et caractéristiques de la douleur Puis
- INSPECTION
• Degré de gêne fonctionnelle - AMPLITUDES ARTICULAIRES
- MANOEUVRES DYNAMIQUES
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2. Examen clinique de l’épaule : Inspection


• Amyotrophie musculaire
(deltoïde, fosse sus et sous-
épineuse, trapèze), un décollement
de l’omoplate
• Déformation des articulations
acromio-claviculaire, et/ou
sterno-claviculaire
• Luxation antérieure ou postérieure
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2. Examen clinique de l’épaule : Amplitudes articulaires

• Elles s’effectueront d’abord en actif puis


en passif en :
1ère mobilité articulaire
• Antépulsion (normale : 180 degrés) limitée en cas d’atteinte de
• Abduction (normale en globale : 180 degrés) l’articulation gléno-humérale
• Rotation externe => rotation externe

• Rotation interne (se mesure en faisant passer


la main dans le dos du patient, et en mesurant
la distance entre l’épineuse de C7 et le pouce,
ou en notant le niveau de la vertèbre atteinte)
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2. Examen clinique de l’épaule : Manœuvres dynamiques

• Etudes de la coiffe des rotateurs : chaque


muscle de la coiffe des rotateurs devra être
examiné individuellement.
• Tests positifs = diminution de force
retrouvée à l’examen clinique
• 4 Tests :
• Test du long biceps = Palm-Up test
• Test du supra-épineux = Jobe
• Test de l’infra-épineux = Patte
• Test du sub-scapulaire = Gerber
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2. Examen clinique de l’épaule : Manœuvres dynamiques

• Test du long biceps = Palm-Up test . Patient face à l’examinateur, coude à 90° de
flexion contrariée.
• Test du supra-épineux = Jobe se recherche bras dans le plan de l’omoplate (30°
vers l’avant) à 90° d’abduction, pouce vers le bas, en demandant au patient de
résister à une pression descendante de l’examinateur
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2. Examen clinique de l’épaule : Manœuvres dynamiques


• Test de l’infra-épineux = Patte. Le patient a le bras placé à 90° de rotation
externe, le coude fléchi est soutenue par l'examinateur qui lui demande
d'appuyer légèrement vers en bas et d’effectuer une rotation externe contrariée
• Test du sub-scapulaire = Gerber = lift off. Le patient passe la main dans le dos au
niveau de la ceinture, il doit alors fermer le poing, décoller celui-ci de la ceinture
et garder la position
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2. Examen clinique de l’épaule : Manœuvres dynamiques


• Recherche d’un conflit sous-acromial :
Le conflit sous acromial correspond à des
lésions dégénératives de la coiffe des
rotateurs ayant pour origine un conflit répété
des tendons de la coiffe avec le bec antéro-
inférieur de l’acromion et le ligament
acromio-coracoïdien.
• 3 Signes :
• Signe de Neer
• Signe de Yocum
• Signe de Hawkins
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2. Examen clinique de l’épaule : Manœuvres dynamiques


• Signe de Neer : consiste à effectuer une élévation antérieure passive de l’épaule
main en pronation, tout en bloquant la rotation de l’omoplate. Il est positif si la
douleur apparaît entre 60 et 120° d’élévation antérieure
• Signe de Yocum : se recherche la main du patient posée sur l’épaule opposée, bras à
90 ° d’élévation antérieure. On demande au patient de lever le coude au ciel contre
résistance.
• Signe de Hawkins : se recherche bras à 90° d’élévation antérieure, coude fléchit à
90°, en imprimant un mouvement de rotation interne
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2. Examen clinique de l’épaule

• Limitation Passive = pathologie de l’articulation gléno-humérale


• Limitation Active = pathologie de la coiffe
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3. Synovites des mains et poignets


• Une synovite est une inflammation de la membrane
synoviale qui entoure la cavité articulaire, elle s’accompagne
souvent d’un épanchement intra articulaire.
• Elle se diagnostique à l’examen clinique essentiellement au
niveau des petites articulations des membres supérieurs :
• Poignets
• Métacarpo-phalangiennes (MCP)
• Interphalangiennes proximales (IPP) ou distales (IPD)
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3. Synovites des mains et poignets


• Interrogatoire
• Recherche d’arthralgies : douleurs
des poignets, MCP, IPP ou IPD
• Horaire inflammatoire des douleurs
• Examen clinique

INSPECTION

PALPATION
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3. Synovites des mains et poignets

• Examen clinique : Inspection


• Rechercher de manière comparative
• Une rougeur
• Un gonflement/une tuméfaction
• Une déformation
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3. Synovites des mains et poignets

• Examen clinique : Palpation


• Les poignets: Avec les 2 mains,
saisir le poignet du patient et
palper sa face dorsale avec les 2
pouces, en cherchant un
gonflement mou
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3. Synovites des mains et poignets

• Examen clinique : Palpation


• Les MCP: Prendre avec les 2
mains la main du patient. Palper
chaque MCP avec les 2 pouces,
de part et d’autre du tendon
extenseur du doigt en cherchant
un gonflement mou.
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3. Synovites des mains et poignets

• Examen clinique : Palpation


• Les IPP: Palper chaque IPP avec
les 2 pinces pouce-index: une
palpe les faces latérales de l’IPP,
l’autre les faces dorsale et
palmaire, en cherchant un
gonflement mou.
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4. Examen clinique de la hanche : Anatomie

• Surfaces articulaires:

• Acetabulum : hémisphérique, jonction


aile iliaque / ischion / pubis, Tête
fémorale : 2/3 de sphère
• Labrum (anneau fibro-cartilagineux)
et capsule articulaire
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4. Examen clinique de la hanche : Interrogatoire


• Facteur déclenchant ou aggravant des douleurs, facteur
d’amélioration
• Rythme des douleurs (mécanique ou inflammatoire)
• Localisation de la douleur: la douleur de hanche se situe le plus
souvent au pli inguinal, moins souvent la fesse ou au grand
trochanter (douleur plutôt évocatrice de tendinite du moyen
fessier)
• Traitements entrepris et efficacité
• Retentissement fonctionnel (limitation du périmètre de marche,
limitation des gestes de la vie courante)
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4. Examen clinique de la hanche : Inspection


• Aspect des téguments : érythème, tuméfaction, hématome
• Attitude vicieuse :
• Flessum de hanche : impossibilité d’extension complète de la hanche
• Impossibilité de flexion complète de la hanche (position assise
impossible)
• Rotation externe irréductible (signe de fracture du col fémoral)
• Amyotrophie du quadriceps : évaluée par la mesure bilatérale et
comparative du diamètre des quadriceps 15 cm au dessus du bord
supérieur de la patella.
• Etude de la marche : recherche d’une boiterie
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4. Examen clinique de la hanche : Palpation


• Tuméfaction (pli inguinal, grand trochanter, fesse, rachis
lombaire)
• Zones douloureuses à la palpation (pli inguinal, grand
trochanter, fesse, rachis lombaire)
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4. Examen clinique de la hanche : Mobilisation

• Mobilisation passive : L’examen des mobilités


passives se fait selon 3 axes, avec 6 mouvements
possibles:
• Flexion : amplitude normale 130°+/-10° : Décubitus
dorsal, flexion du membre inférieur, une main sous
les fesses pour empêcher la flexion du rachis.
• Extension : amplitude normale 10° à 30° : Décubitus
ventral: soulever le membre inférieur en appuyant
sur les fesses pour maintenir le bassin.
• Abduction: amplitude normale 45° : Décubitus
dorsal, bloquer le bassin avec une main sur l’épine
iliaque antéro-supérieure controlatérale.
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4. Examen clinique de la hanche : Mobilisation


• Adduction: amplitude normale 30°: Décubitus
dorsal, bloquer le bassin avec une main sur
l’épine antéro-supérieure homolatérale.
• Rotation externe: amplitude normale 45°:
Décubitus ventral genou fléchi à 90°, ou
décubitus dorsal hanche et genou fléchis à
90°, Porter le pied en dedans
• Rotation interne: amplitude normale 30°:
Décubitus ventral genou fléchi à 90°, ou
décubitus dorsal hanche et genou fléchis à
90°,Porter le pied en dehors
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4. Examen clinique de la hanche : Mobilisation


• Mobilisation contre résistance
• Rotation interne contrariée
• Salut coxal : Patient en décubitus dorsal, membre inférieur tendu et
décollé du lit selon un angle compris entre 0 et 45°.
• Clinostatisme: le malade, placé en décubitus dorsal, n’arrive pas à
décoller le membre inférieur du plan du lit. Ce signe témoigne d’une
pathologie du cotyle ou du petit trochanter
• Abduction contrariée (douleur trochantérienne évocatrice de
tendinite du moyen fessier)
• Adduction contrariée (douleur inquinale évocatrice de tendinite des
adducteurs)
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4. Examen clinique de la hanche : A retenir


• Les pathologies de hanche provoquent le plus souvent une douleur
inguinale
• Les douleurs de hanche irradient au genou et entrainent une boiterie
d’esquive
• Une limitation d’amplitude articulaire de hanche se recherche en
décubitus
• En décubitus dorsal jambes allongées une douleur au roulement de la
cuisse en rotation externe interne est très évocatrice de pathologie
de l’articulation coxofémorale
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5. Examen clinique du genou : Interrogatoire


• Contexte professionnel et sportif
• La douleur: ancienneté, localisation, horaire, mode évolutif, facteurs aggravants
et calmants.
• Retentissement: périmètre de marche, consommation d’antalgiques
• Episodes de blocages articulaires en extension (en faveur d’une origine
méniscale).
• Signes associés: fièvre, altération de l’état général, antécédent infectieux récent.
• En cas de douleur mécanique:
• En faveur d’un syndrome fémoro-patellaire: douleur antérieure, majorée à la
descente des escaliers, à l’accroupissement ou à la station assise prolongée
(« signe du cinéma »).
• En faveur d’un syndrome fémoro-tibial: douleur localisée (compartiment
fémoro-tibial interne ou externe), majorée à la marche sur terrain irrégulier.
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5. Examen clinique du genou : Inspection


• Signes inflammatoires locaux : rougeur, chaleur, présence d’un
épanchement (perte du relief rotulien et des fossettes
latérales)
• Amyotrophie quadricipitale (quantifiée par la mesure de la
circonférence de cuisse,15 cm au dessus du bord supérieur de
la patella)
• Troubles statiques:
• Genu varum: déviation vers l’intérieur de l’axe du tibia par
rapport à la cuisse
• Genu valgum: déviation vers l’extérieur de l’axe du tibia par
rapport à la cuisse
• Flessum: impossibilité d’extension complète du genou
• Recurvatum: hyperextension du genou
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5. Examen clinique du genou : Palpation


• Palpation des reliefs osseux, des interlignes articulaires et des ménisques:
recherche de points douloureux.
• Choc rotulien : une main empaume le cul-de-sac sous-quadricipital, l’autre main
empaume la partie supérieure de la jambe pour refouler le liquide articulaire
derrière la rotule, l’index de la main imprime une pression sur la face antérieure
de la rotule; lorsqu’il existe un épanchement, la rotule percute la trochlée après
avoir « flotté » sur le liquide.
• Signe du flot (pour les épanchements minimes): la main gauche refoule le liquide
synovial du cul-de-sac sous quadricipital vers les condyles, les doigts de la main
droite posés de part et d’autre de la patella s’écartent
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5. Examen clinique du genou : Mobilisation


• Mobilisation du genou en flexion/extension: recherche d’un
flessum ou d’un recurvatum, mesure de la distance talon-
fesse.
• Signes de laxité antéro-postérieure : recherche d’un tiroir
antérieur à 30° de flexion (signe de Lachman) ou à 90° ou
d’un tiroir postérieur à 90° de flexion à en faveur d’une
atteinte du ligament croisé antérieur ou postérieur.
• Signes de laxité en valgus ou varus
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5. Examen clinique du genou : Mobilisation


• Signes en faveur d’un syndrome fémoro-patellaire:
• Signe du rabot : perception, d’un craquement lors du glissement de la
rotule contre la trochlée.
• Douleur à la palpation des facettes rotuliennes (« toucher rotulien »).
• Manœuvre de Zohlen : douleur à l’ascension contrariée de la rotule.
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5. Examen clinique du genou : Mobilisation


• Recherche de signes méniscaux:
• Cri méniscal: douleur à la palpation des ménisques
• « Grinding-test »: douleur à la compression du tibia contre le fémur
en décubitus ventral, le genou fléchi à 90°, en association à des
mouvements de rotation interne et externe.
• Test de Mac-Murray: ressaut douloureux lors des mouvements de
flexion-extension associée à des mouvements de rotation du genou.
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6. Examen clinique du rachis cervical : Interrogatoire


• Horaire des douleurs : mécanique (par exemple en cas d’arthrose)
ou inflammatoire (par exemple en cas de spondylodiscite ou d’une
spondylarthrite)
• Rechercher une/des irradiation(s) associée(s), systématisée à un ou
plusieurs trajets radiculaires = névralgie cervico-brachiale.
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6. Examen clinique du rachis cervical : Examen clinique


• Inspection du rachis cervical
• Recherche d’une attitude antalgique en latéro-flexion et/ou rotation
• Recherche d’une amyotrophie symétrique ou asymétrique (membres
supérieurs ou ceinture scapulaire)

• Recherche d’une raideur cervicale


• Mobilisation : Limitation des mobilités de flexion/extension,
inclinaisons latérales, rotations droit et gauche
• Palpation : Recherche d’une contracture des muscles trapèzes
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6. Examen clinique du rachis cervical : Examen clinique


• Examen neurologique
• Syndrome lésionnel (compression d’une racine
nerveuse à sa sortie du rachis)
• Recherche d’un déficit sensitif ou moteur sur un
territoire radiculaire. L’analyse de la motricité fait
référence à l’échelle de force musculaire.
• Recherche de l’abolition du réflexe ostéo-tendineux
correspondant à la racine concernée.
• Syndrome sous lésionnel (compression de la moelle
épinière au niveau cervical)
• Recherche d’un syndrome pyramidal et d’un déficit
sensitif des quatre membres
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6. Examen clinique du rachis cervical : Examen clinique

L’examen du rachis cervical va de paire avec celui des racines nerveuses émanant de la
moelle cervicale, et avec la recherche de signes évoquant une compression médullaire
(signe de gravité +++)
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7. Examen clinique du rachis lombaire


• Cinq vertèbres situées sous le
rachis dorsal et au dessus du
sacrum appelées L1 à L5. Elles
forment une courbure appelée
lordose.
• L’examen physique se réalise
chez un patient debout,
dévêtu, l’examinateur étant
principalement derrière le
patient.
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7. Examen clinique du rachis lombaire : Interrogatoire


• Antécédents / Mode de vie

• Présence de signes généraux : fièvre, anorexie, altération de l’état général


• Présence de signes fonctionnels : DOULEUR
• Caractériser son siège, irradiation (territoire radiculaire L3 à S1), intensité
• Faire préciser sa durée d’évolution, son horaire (inflammatoire ou
mécanique)

• Rechercher les facteurs déclenchants (position, toux), aggravants et


antalgiques
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7. Examen clinique du rachis lombaire : Inspection


• Dans le plan frontal : vérifier l’alignement
des épineuses
• Recherche d’une attitude scoliotique
(alignement se corrigeant en antéflexion)
ou d’une scoliose (présence d’une
gibbosité en antéflexion)

• Dans le plan sagittal : rechercher une


accentuation de la courbure (hyperlordose)
ou une absence de courbure
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7. Examen clinique du rachis lombaire : Palpation


• Palpation des épineuses
• Recherche d’un point douloureux exquis, noter le niveau de
celui-ci
• Signe de la sonnette : reproduction d’une douleur radiculaire
par pression para-vertébrale du coté de la radiculalgie
(conflit discoradiculaire)
• Palpation des masses musculaires para-vertébrales :
recherche d’une contracture
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7.Examen clinique du rachis lombaire: Examen dynamique

• Recherche d’une raideur lombaire :


• Mesure de la distance doigts-sol : antéflexion du tronc, jambes tendues,
mesure de la distance entre le bout des doigts et le sol
• Mesure de l’indice de Schöber : faire une marque au niveau de L5 et
marquer un autre repère 10cm au dessus de L5 puis demander au patient
de réaliser une antéflexion, prendre alors la mesure entre les 2 repères
(normale > 10+3 cm)
• Mesurer les inclinaisons latérales : mesure de la distance majeur-sol bras
le long du corps en position neutre puis en inclinaison latérale à gauche
et à droite (patient dos à un mur afin de s’assurer qu’il n’y a pas
d’antéflexion du tronc en même temps)
• Positionner le patient en hyperextension afin de rechercher une douleur
par pathologie des articulaires postérieures.
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7.Examen clinique du rachis lombaire: Examen dynamique


• En cas de radiculalgie
• Déterminer la racine concernée : cruralgie (L3, L4), sciatalgie
(L5,S1)
• Réaliser la manœuvre d’étirement de la racine concernée (si
cruralgie manœuvre de Léri, si sciatique manœuvre de Lasègue):
noter si et à quel angle est déclenchée la radiculalgie (pas la
lombalgie)
• Recherche d’un déficit sensitivo-moteur de la racine concernée
recherche d’une abolition du réflexe ostéotendineux concerné
• Recherche d’un syndrome de la queue de cheval : troubles
sphinctériens
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7.Examen clinique du rachis lombaire: Examen dynamique


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7.Examen clinique du rachis lombaire: Examen dynamique

• Les lombalgies sont un problème très fréquent avec une


grande variété d’étiologies vers lesquelles l’interrogatoire
peut orienter. Les plus fréquentes sont mécaniques (arthrose,
hernie discale).
• L’examen du rachis lombaire s’associe à celui des racines
nerveuses lombaires (territoire de la douleur, d’un déficit
sensitif ou moteur, abolition d’un réflexe ostéo-tendineux).
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8. Signes cliniques d’une fracture : Interrogatoire


• Circonstances étiologiques : accident de la voie publique, accident du travail,
pratique sportive, position/énergie lors du trauma (direct ou indirect)
• Terrain médical général (pathologie favorisante comme l’ostéoporose,
facteurs retardant la consolidation, comme l’âge, la dénutrition, le tabagisme)
• Fonction préalable à la fracture : membre supérieur dominant, activité
professionnelle
• Douleur : constante, en principe intense, voire syncopale ; réveillée par la
mobilisation
• Impotence fonctionnelle : variable (pour le membre inférieur : de la boiterie
à la marche impossible) selon la localisation et le déplacement de la fracture
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8. Signes cliniques d’une fracture : Signes Physiques


• Inspection : déformation (selon la fracture), œdème,
ecchymose
• raccourcissement, adduction et rotation externe :
fracture de l’extrémité proximale du fémur (typique)
• valgus ou varus diaphysaire, rotation externe
(rarement interne) +/- raccourcissement: fracture
diaphysaire d’un os long
• Palpation : douleur exquise au niveau foyer de fracture
• Mobilité anormale et douloureuse (éviter de mobiliser
de manière intempestive)
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8. Signes cliniques d’une fracture : Complications


• Générales : choc hémorragique, embolie graisseuse,
traumatismes thoraciques ou viscéraux
• Cutanées : plaie (fracture ouverte), phlyctènes, nécrose,
infection (rougeur, chaleur)
• Vasculaires (contusion, déchirure, rupture): pouls
périphériques (pédieux, rétromalléolaire interne), non
palpables, ischémie en distalité (extrémité froide), hémorragie
loco-régionale
• Neurologiques (élongation, compression, contusion, section) :
déficit sensitif ou moteur distal par atteinte tronculaire
périphérique (nerf médian et nerf radial au membre
supérieur, nerf fibulaire commun, nerf sciatique au membre
inférieur)
• Syndrome de loge (conflit entre processus fracturaire
inflammatoire/hémorragique expansif et loge(s) de membre
inextensible, entrainant douleurs intenses, troubles sensitivo-
moteurs, et perte des pouls tardivement)
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9. Signes cliniques d’une luxation


• La luxation est la perte de contact entre deux surfaces articulaires.
• Elle peut intéresser toutes les articulations.
• L’examen clinique se réalise chez un patient dévêtu, après avoir
initié un traitement antalgique adapté, et est comparatif par
rapport au coté sain
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9. Signes cliniques d’une luxation : Interrogatoire

• Douleur aiguë de l’articulation concernée


• Traumatisme ou mouvement luxant
• Délai écoulé depuis la luxation
• Antécédent de luxation (articulation instable)
• Antécédents médicaux (recherche de pathologies favorisantes :
hyperlaxité constitutionnelle, Sd de Marfan, entorses anciennes)
et chirurgicaux (notamment au membre concerné)
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9. Signes cliniques d’une luxation : Inspection


• Impotence fonctionnelle (immédiate et permanente)
• Déformation clinique (attitude vicieuse antalgique)
• Raccourcissement ou allongement du membre
• raccourcissement pour les luxations de la hanche
• allongement pour les luxations de l’épaule
• Recherche de complications cutanée, vasculaire, neurologique
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9. Signes cliniques d’une luxation : Palpation


• Palpation d’une perte des rapports articulaires normaux:
• Épaule : tête humérale dans le sillon delto-pectoral, perte de la
rotation externe
• Genou : patella sur le bord externe du genou et dans le plan
sagittal
• Coude : olécrane saillant sous la peau
• Cheville : vide sous malléolaire
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9. Signes cliniques d’une luxation Gléno-humérale

• Perte du galbe de l’épaule


• signe de l’épaulette
• « coup de hache » externe
• Vacuité de la région sous-acromiale
• Comblement du sillon delto-pectoral
• Abduction irréductible
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9. Signes cliniques d’une luxation coxo-fémorale


• Antérieure
• Abduction – rotation externe + raccourcissement
• Postérieure
• Adduction – rotation interne + raccourcissement

Toute luxation entraîne une déformation visible de l’articulation et une impotence fonctionnelle
Sa réduction est une urgence
Toujours réaliser un bilan radiologique pour confirmer la luxation et rechercher une/des
fracture(s) associée(s)
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10. Signes cliniques d’une entorse


• Lésion traumatique d’un ligament :
• Bénigne (élongation),
• Modérée (rupture partielle)
• Grave (rupture complète)
• Une rupture complète entraîne une laxité articulaire.
• L’examen clinique se réalise chez un patient en décubitus le membre touché
étant dénudé.
• Dans un second temps, il faut essayer de faire marcher le patient pour évaluer la
gravité des lésions (pour une entorse du membre inférieur).
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10. Signes cliniques d’une entorse : Interrogatoire


• Mode de vie, profession, activité sportive
• Mécanisme lésionnel (ex: inversion de la cheville) et
date de survenue,
• Episodes similaires dans le passé (première entorse ?),
éventuels traitements déjà effectués dans le passé,
sensation d’instabilité de la cheville, craquement
audible ?
• Localisation de la douleur (externe, interne, antérieure),
intensité de la douleur (EVA), facteur aggravant la
douleur, facteur soulageant la douleur
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10. Signes cliniques d’une entorse : Inspection


• Etat cutané : recherche de dermabrasion, ecchymose, hématome,
œdème, déformation, chaleur
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10. Signes cliniques d’une entorse : Palpation


• Mobilisation de la cheville à la recherche de douleur ou de laxité
• dans le plan frontal (varus, valgus)
• dans le plan sagittal (tiroir antérieur, tiroir postérieur)
• Palpation des deux malléoles et de la base du 5ème métatarsien
à la recherche de douleur
• Palpation des trajets ligamentaires à la recherche de douleur
• Essayer de faire marcher le patient et compter le nombre de pas
réalisés
• Rechercher une hyperlaxité résiduelle à distance (après
disparition de la douleur 3 semaines après).
• Bilan radiologique uniquement en cas de signe de gravité .

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