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Plan

FSAC- 1‐‐ Introduction générale


Licence Professionnelle 2‐‐ Caractérisation analytique de l’eau
3‐‐ Principes de base
Gestion de l’Assainissement en Milieu Urbain 4‐‐ Préparation des échantillons
GAMU 5‐‐ Techniques d’identification des contaminants
6‐‐ Méthodes chimiques
7‐‐ Méthodes Biochimiques
8‐‐ Méthodes d’analyse électrochimique
9‐‐ Méthodes d’analyse thermique
10‐‐ Méthode de spectrométrie atomique
11‐‐ Méthodes d’analyse de spectroscopie moléculaire
CHAFI M. 12‐‐ Méthodes de séparation
13‐‐ Automatisation des procédés d’analyse
14‐‐ Méthodes et domaines d’application particuliers

Les techniques d’analyse de l’eau : * les éléments (polluants) au fond de l'eau, ou dilué dans l'eau sont souvent
invisibles, et
1‐‐ Introduction générale * certains toxiques infiltrés dans le sol ne produisent souvent leur effet
qu'après un long délai
La pollution de l'eau peut se présenter sous différentes formes : * Et de nombreux polluants agissent en synergies complexes.
* chimique, mais aussi
* bactériologique et
* thermique, Au Maroc, Le Conseil Supérieur de l’eau et du Climat (CSEC),
et les eaux ou masses d'eau concernées peuvent être : en Europe, la directive « 2000/60/CE du 23 octobre 2000 1 » esquissent le
* douces, cadre pour le domaine de l’eau.
* saumâtres ou salées,
* souterraines ou superficielles. - orientations relatives au bon état des écosystèmes aquatiques.
- protection de l'environnement aquatique par des mesures
Il peut même s'agir de la pluie ou des rosées, de neige ou des glaces spécifiques : réduire progressivement les rejets, émissions
polaires.
- publication d’une liste d'activités dangereuses par secteurs d’Activité
Elle peut aussi concerner des interfaces, dont les estuaires, les zones Industrielle des substances dangereuses potentiellement présentes dans les
humides et en particulier leurs sédiments qui peuvent absorber puis relarguer rejets aqueux des établissements exerçant cette A.I.
certains polluants. - ainsi qu'une liste des installations classées concernées par des
surveillances ciblées de substances.
FACTEURS DE POLLUTION DE L'EAU EN VILLE
Les principaux types de polluants
la ville est un milieu modifié par l'homme en comparaison avec son état
Les matières organiques fermentescibles (MOF)
naturel : la plupart des surfaces sont quasi-imperméables à cause des
constituent, de loin, la première cause de pollution des ressources en eaux.
revêtements sur la chaussée,
Ces matières organiques (déjections animales et humaines, graisses, etc.)
alors que sur un bassin versant rural, le sol a une certaine perméabilité.
sont notamment issues des :
• effluents domestiques, mais également Cette constatation laisse entrevoir 2 situations différentes :
• rejets industriels (industries agro-alimentaires, en particulier). en fonction du temps pour l'apport de pollution au cours d'eau; elle a aussi
pour conséquence directe la
Cette pollution entraîne l'appauvrissement en oxygène des milieux =*= nécessité de mesures de prévention pour les eaux pluviales
aquatiques, avec des effets bien compréhensibles sur la survie de la faune. =*= pollution des milieux aquatiques en zone urbaine par ruissellement.
Les éléments minéraux nutritifs (nitrates et phosphates), provenant pour La circulation de la pollution en ville jusqu'à l'exutoire peut se
l'essentiel de l'agriculture et des effluents domestiques tracassent les décomposer en 3 étapes:
responsables de la gestion de l'eau. - la traversée de l'atmosphère où les gouttes de pluie se chargent
Ils posent en effet des problèmes : en substances polluantes, où le vent joue un rôle de transport;
* dégradation de l'environnement (envahissement par les végétaux (eutrophisation...),
* complications engendrées lors de la production de l'eau potable.
- le ruissellement sur le bassin versant (BV), transport des polluants
présents sur le sol par la pluie puis collecte de ce flot dans le réseau
d'assainissement;
l'activité urbaine est une source de pollution permanente pour les cours d'eau.
- l'écoulement en réseau d'assainissement dont les effluents et la
Les paramètres qui permettent de caractériser et de quantifier cette pollution :
surverse finissent leur parcours dans le cours d'eau.

l'activité urbaine est une source de pollution permanente pour les cours d'eau.
Les paramètres qui permettent de caractériser et de quantifier cette pollution : virus et rejets provenant de l'intestin des déjections animales
bactéries animaux et de l'homme évacués
FACTEURS DE POLLUTION DE L'EAU EN VILLE pathogènes par le sol ou déversés dans les
cours d'eau: pollution
Voici à présent un recensement non exhaustif des origines et des causes de
pollutions qui se retrouvent dans les cours d'eau par l'intermédiaire des villes. microbiologique
agricole engrais chimiques (nitrates et végétation urbaine:
Type de Origines Exemples phosphates) - production de matières
pollution herbicides, insecticides et autres carbonées + ou - biodégradab.
chronique, accidentelle ou diffuse produits phytosanitaires (feuilles mortes, fleurs, grains,
* insuffisance des STEP * apports d'eaux usées pollens, brindilles,..;)
* absence de réseaux industrielles reçus par le réseau - origine indirecte d'apports
d'assainissement unitaire par ruissellement en N, P et produits organo-
Chimique * lessivage des sols, chaussées * circulation automobile chlorés (herbicides, pesticides)
* rejets d'effluents par l'industrie * industrie: micropolluants
* érosion des sols et les chantiers: organiques métaux circulation auto: essence (Pb),
source importante de matières en * action du vent, action plomb (Pb), cadmium (Cd), zinc pneus (Zn, Cd, Cu), pièces
suspension (MES) mécanique des roues de (Zn), cuivre (Cu),... métalliques (Ti, Cr, Al)
véhicules: MES (minérales et industrie: dépendant du type
inertes, agents actifs: goudron) d'activité
par déchets solides décharges sauvages (batteries, huiles de La pollution des eaux par les composés organiques de synthèse
négligence vidange) (produits phytosanitaires) s'est accrue dernièrement, notamment sous l'effet
nettoyage places de marché du développement de l'activité agricole.
La présence de taux trop élevés de pesticides dans certaines ressources
accidentelle * déversement de polluants lors d'accidents complique, (cas des nitrates), les processus de production de l'eau potable.
de la circulation
* dispersion dans la nature de gaz ou de Par ailleurs, ces substances peuvent s'accumuler au fil de la chaîne
liquides toxiques par les usines alimentaire.
* panne dans le fonctionnement des STEP
mauvais entreposage de produits Les hydrocarbures peuvent contaminer les ressources en eau
selon différentes modalités : rejets industriels, rejets des garages et
chimiques solubles
stations-services, ruissellement des chaussées, effluents domestiques...
* Incendie

Les métaux lourds (Hg, Cu, Cd, etc.) constituent un problème


préoccupant lorsqu'ils sont impliqués dans la pollution des ressources en eau.
* Toxicité fort dommageable pour le milieu aquatique, et
* accumulation au fil de la chaîne alimentaire ayant des effets + ou - graves
sur la santé humaine.

a-- PARAMÈTRES ORGANOLEPTIQUES


2-- Caractérisation analytique de l’eau
Paramètres organoleptiques (couleur, turbidité, odeur, saveur) : qualifient les
La problématique considérée est prépondérante dans la lutte contre la substances qui peuvent impressionner les organes sensoriels.
pollution et pour la sauvegarde de l'environnement. Pour une eau de boisson, ce sont la limpidité, l'absence de couleur et d'odeur,
l'absence de saveur désagréable et enfin la fraîcheur.

Pour raisonner en termes de qualité de l'eau et du milieu récepteur *-* La couleur de l’eau est évaluée grâce à l’échelle Pt/Co (échelle platino-
(rivière, mer, océan, … ) on définit des paramètres principaux à étudier cobalt), pour l’eau potable et grâce à l’échelle Pt pour les eaux brutes.
pour caractériser la pollution des cours d'eau. On procède par comparaison de l’échantillon d’eau avec une série de
Ces paramètres ont une relation directe avec les différentes utilisations de solutions contenant du platine et du cobalt à des doses prédéfinies.
l'eau de la rivière: eaux de baignade, alimentation en eau potable, eaux
propices à la vie des poissons.
La couleur de l'eau est due à la présence de matières organiques et minérales;
et les différents composés absorbent différentes fréquences de la lumière. La
couleur est mesurée selon une échelle au platino-cobalt, en comparant la
couleur de l'eau de l'échantillon avec celle d'une série de solutions chimiques
normalisées.
La couleur apparente et la vraie couleur des eaux peu turbides sont
pratiquement identiques. Les eaux dont la turdidité est supérieure à 3 JTU
(Jackson Turbidity Unit) (NTU, ou FTU) ont généralement une teinte jaune,
rouge ou brune.
les substances organiques et minérales issues de l'industrie et de l'agriculture
peuvent aussi contribuer à la couleur de l'eau : sidérurgie, raffineries, usines
Les eaux dont la couleur est inférieure à 10 unités platino-cobalt (Pt-Co)
chimiques, industrie papetière et autres activités peuvent altérer
passent inaperçues. Les eaux dont la couleur est de l'ordre de 100
profondément la couleur des eaux.
ressemblent à du thé noir et peuvent être rencontrées dans des eaux de
drainage de tourbières. Les eaux des étangs et des marais peuvent
présenter des couleurs allant de 200 à 300 unités Pt-Co.
la couleur de l’eau peut affecter la photosynthèse des plantes aquatiques.
La couleur de l'eau peut provenir de substances minérales comme Fe ou
Mn et/ou de substances organiques comprenant généralement des
algues, des protozoaires et des produits naturels (décomposition de la Les usages domestiques, industriels ou récréatifs de l'eau peuvent être
végétation : substances humiques, tanins, lignine). affectés par sa couleur. En raison de considérations esthétiques et pour éviter
la souillure des vêtements, de la nourriture et des équipements, la norme
imposée pour l'eau potable est de 15 unités Pt-Co. Pour les eaux avec
Le lessivage des sols peut aussi amener des acides organiques moins lesquelles le public est en contact direct (baignade) la limite a été fixée à 100,
courants. Ainsi les substances humiques, les tanins et la lignine qui sont bien que l'objectif soit le même que pour l'eau potable.
des matières organiques complexes résistant à l'action microbienne, Toute couleur perceptible des eaux brutes est préjudiciable d'un point de vue
abondent dans l'environnement et confèrent très souvent aux naturelle esthétique. Bien que les eaux colorées aient quelques propriétés adsorbantes
des eaux leur couleur. et coagulantes qui peuvent prévenir la corrosion des chaudières industrielles,
elles sont généralement indésirables pour de nombreuses industries comme
la papeterie et le textile, les industries pharmaceutique, photographiques et
alimentaires comme pour la production de vapeur.

Odeur
perception par le sens de l'odorat d'une molécule chimique ou d'un composé La pollution olfactive concerne toutes les nuisances qui affectent, touchent le
volatil (odorant) ou de parfum, ou de fragrance (cas des fleurs). domaine de l'odorat.
Le caractère agréable, neutre ou désagréable associé à une odeur par L’origine des odeurs est généralement due à une multitude de molécules
chaque individu est pour partie d'origine innée, et pour partie acquis, mais il différentes, en concentrations très faibles, mélangées à l'air que nous respirons.
dépend aussi de la concentration du produit dans l'air et du fait qu'il soit ou La plupart des composés odorants sont détectés à des niveaux très faibles par
non associé à sa source naturelle. rapport aux niveaux toxiques.
A l'inverse, des gaz très toxiques comme le monoxyde de carbone n'ont aucune
Les molécules odorantes sont caractérisées par leur composition
odeur. !?!
chimique (nature).
* La/les fonctions substituantes : alcool, acide, aldéhyde, cétone,
Mesure : Les odeurs peuvent être mesurées par un olfactomètre qui permet
composé aromatique, etc...
d'exprimer la concentration de l'odeur en Unité d'Odeurs Européenne par mètre
* La longueur : nombre de carbones de la chaine principale.
cube d'air (oue/m3).
* L'organisation spatiale : isomère, énantiomère.

Les signaux odorants peuvent être répartis dans différentes classes. Chez Sources : Parmi les principales activités génératrices d'odeurs :
les espèces aquatiques, les composés générateurs d'odeurs sont en Raffineries , Industrie chimique , pharmacies, insecticides, Traitement des eaux
majorité des acides aminés ou des sels biliaires. usées, Industrie papetière, ordures ménagères, déchets de poissons, déjections
d’animaux, Élevage intensif, Épandage en surface (lisiers, boues, produits de
La méthodologie mise en œuvre est l'olfactométrie de terrain qui traitement, etc.), Sidérurgie, Industrie agroalimentaire : levures, sucre, Fromagerie
détermine le seuil olfactif. En effet les normes actuelles (en France :
AFNOR NF x 43 101,…) préconisent, comme grandeur caractéristique de
l'odeur, le facteur de dilution au seuil de perception olfactive.
Qs est le débit d'air de dilution qui rend la concentration des gaz odorants
Convention : le seuil de perception = facteur de dilution f, tel que la dans l'effluent ainsi dilué égale à la concentration de seuil. Ce débit
probabilité de détection soit 0,5. d'odeur (Qs) introduit donc une notion dynamique de flux, indispensable si
C'est à dire que, pour cette dilution 50 % des réponses des individus l'on envisage de limiter les émissions d'odeurs dans l'environnement.
composant le groupe d'experts traduisent la perception de l'odeur et 50 % L'appareil utilisé en laboratoire pour la détermination des seuils olfactifs est
la non-perception. l'olfactomètre, par contre sur le terrain, pour les expertises et études
Toute autre dilution est exprimée par rapport à cette dilution de seuil d'incidences, l'aspect spatial des résultats d'odeurs est une caractéristique
olfactif qui sert d'unité de mesure de la dilution. fondamentale dépendant du seuil olfactif et de la dispersion assurée par
les conditions météorologiques instantanées.
Le seuil olfactif correspond donc arbitrairement à une unité d'odeur (u.o.),
ce qui a l'avantage, pour la mesure environnementale, de permettre de
* méthode sensorielle de traçage des zones d'odeurs (promenade) :
travailler sur les odeurs complexes liées aux interactions entre composés
2 observateurs (nez humain) à diff. périodes parcourent la région
odorants qui ne pourraient être exprimées sous forme de concentrations
d’émission à 90° du vent à diff. Directions , On note l'endroit où on ne
chimiques.
perçoit plus l'odeur de la source, cet endroit est repéré sur la carte et les
distances sont moyennées entre les différentes personnes du panel.
Sur base de la dilution au seuil de perception (fs), considérée comme
Les points obtenus sont reliés et la courbe (isoteneur) enveloppe obtenue
grandeur fondamentale, on peut définir la notion de débit d'odeur de la
définit la zone limite de perception d'odeur.
source. Ce débit d'odeur, Qs, est défini comme le produit de l'air rejeté,
Q, exprimé en m³ normaux par heure, par la dilution au seuil de Sur base des résultats des aires de dispersion d'odeurs, le taux moyen
perception (fs). Il est donc exprimé soit en m³/h, soit en u.o./h. d'émission d'odeur est évalué. La référence est la distance maximale de
perception où l'on considère un coefficient de dilution d'odeur égal à 1.

Saveur :
Quelques olfactomètres
L'odeur et la saveur sont souvent liées à la présence de matières
organiques volatiles.
Saveur : exprimée en seuil. Le seuil est le coefficient de dilution de l'eau
étudiée avec une eau exempte de toute saveur (eau de référence ayant
servi aux essais), au-delà duquel l'échantillon testé ne présente plus
aucune saveur désagréable. Norme AFNOR n° NF T 90-035.
Récapitulatif sur les caractères organoleptiques :
Pollutions mécanique, minérale et organique :
l'électronégativité d'un élément caractérise sa capacité à attirer les e− lors de la
MES : Matières en Suspension : indicateur global de la teneur en matières formation d'une liaison chimique avec un autre élément. ∆E.N. entre ces deux
solides insolubles d'une eau (exprimé en (mg/L). Ces matières en éléments détermine la nature de la liaison chimique :
suspension sont responsables d'une diminution de la pénétration lumineuse covalente pour ∆E.N.<1,7; ionique si ∆E.N. > 1.7 . L’E.N. ≠ l’affinité électronique.
et ont un effet limitant sur la photosynthèse.
Le concept d’E.N. est dû à Berzelius (1835), amélioré après par Pauling :
En traitement de l'eau, MES comprend toutes les formes de sable, de boue,
l’E.N. repose plutôt sur l’existence des liaisons ioniques et covalentes.
d'argile, de roche sous forme de débris, de matières organiques.
Échelles d‘E.N. : (Pauling, Mulliken, Parr, Allred et Rochow)
* MES : taille est comprise entre 1 micromètre et 1 centimètre Définition de Pauling : la différence d‘E.N. entre les éléments A et B a pour
* colloïdes : taille comprise entre 10 nm et 1 µm expression : ∆E.N.(AB) = 0,102 * ((EAB − (EAA + EBB)1 / 2)1 / 2
* matières dissoutes (taille inférieure à 10 nm). où EAB,EAA et EBB sont les énergies de liaison des molécules diatomiques A-
B, A-A et B-B.
Les particules fines en suspension dans une eau sont soit : L’origine a été fixée arbitrairement en donnant la valeur de 4 à l’E.N. du fluor
** d’origine naturelle, en liaison avec les précipitations, soit (élément le plus électronégatif de la classification).
** produites par les rejets urbains et industriels.
Définition de Mulliken : l‘E.N. = 0.317*(Ae+Ei)/2
Leur effet néfaste est mécanique, par :
** formation de sédiments et d’un écran empêchant la bonne pénétration de la Définition d'Allred et Rochow : l‘E.N. = Zeff.(e/rcov)2
lumière d’une part (réduction de la photosynthèse), ainsi que par où Zeff est la charge effective du noyau, e la charge élémentaire
** colmatage des branchies des poissons d’autre part, Leur effet est par et rcov le rayon covalent de l'élément
ailleurs chimique par :
** constitution d’une réserve de pollution potentielle dans les sédiments.

Définition de Parr: l‘E.N. est l'opposée de la dérivée de l'énergie de

l'atome par rapport au nombre d'électrons E.N. = − DCO : Demande Chimique en Oxygène : quantité d'oxygène consommée
par toutes les matières oxydables présentes dans l'eau (exprimée en
Les E.N. des atomes impliqués dans une liaison tendent à être égales mg/L)). La DCO permet d'évaluer la charge polluante des eaux usées. La
(principe d'égalisation des E.N. de Sanderson, 1951). L'égalisation des DCO est 1 des mesures principales des effluents pour les normes de rejet.
E.N. est réalisée par le transfert de densité électronique vers l'atome le
plus électronégatif. le COT (carbone organique total) fiabilise la mesure de la DCO et peut être
par ailleurs mesuré en ligne.
Pour réduire une DCO, on peut utiliser les systèmes suivants :
L‘E.N. permet d'estimer le caractère ionique d'une liaison à - oxydation chimique (UV, ozone, javel, peroxyde)
- biodégradation (jusqu'au seuil de DCO « dure » (DBO5/DCO < 0.2))
l'aide de la relation de Pauling : IAB = 100 . [ 1 - exp(-(∆E.N./2)2) ] - nanofiltration
ou de celle de Haney et Smith : IAB = 16 . ∆E.N. + 3,5 . (∆E.N.)2
On emploie, avec l’échantillon à évaluer, le K2Cr2O7 (oxydant fort) en
réaction sous chauffage à reflux en milieu fort acidifié (oxydation très
sévère), d'où la majeure partie des substances oxydables dissoutes dans
Q: Que peut-on en déduire quant à la solubilité de l’iode (I2) dans les l'eau sont consommées par la réaction.
solvants eau et CCl4? La DCO mesure la totalité des substances oxydables, ce qui inclut celles
qui sont biodégradables.

« Qui se ressemblent s’assemblent »


DBO5 : quantité de matières biodégradables en 5 jours par oxydation
biochimique (à l’aide de bactéries aérobies qui tirent leur énergie de (*L'eau pure ne consomme effectivement pas d'oxygène)
réactions d'oxydo-réduction) contenue dans l'eau à analyser est définie par Eau ultrapure (Milli-Q) pour la dilution.
le paramètre DBO5 (demande biochimique en oxygène) à une température
constante de 20 °C (exprimée en mg/L). eau de dilution : 10 l d’eau du robinet aéré pendant 24 h (saturée en O2),
laissée au repos ( pendant 12 h).
Le rapport DBO5/DCO permet de caractériser le type de rejet dont il s'agit :
Choix du facteur de dilution F qui dépend de la charge de l’eau à analyser.
- eau résiduaire urbaine (ERU), DCO/DBO5 est de 1,5 jusqu'à 2,6
Par exemple, on choisit un F de l’ordre de
- papeteries (cellulose), rejets toxiques (métaux, solvants) : DBO5/DCO < 0,4
10 pour une eau de surface (DBO5-moy = 1 à 30 mg/l) ou de
- rejets de STEP urbaine : DBO5/DCO > 0,6
50 à 100 pour une eau usée (DBO5-moy = 300 mg/l pour un effluent domestique).

Concrètement, au début de mesure l’eau de dilution est saturée en O2 (8 mg/l),


20 °C => température favorable à l’activité des µ-organismes consommateurs d’O2
pour une eau usée de (DBO de l’ordre de 300 mg/l), on choisira un F de :
obscurité => éviter toute photosynthèse parasite
300 / (8-8/2) = 75. Soit 2 ml d’eau usée à diluer dans 148 ml d’eau de dilution,
Deux échantillons (m^ volume):
le facteur de dilution obtenu : F = 150/2 = 75 convenable.
le 1er : mesure de [O2]t=0, le 2nd : mesure de [O2]t=5j.
La DBO5 est la différence entre ces 2 concentrations.
O2 ne doit pas être un facteur limitant de l ’activité microbienne : méthode des on convient généralement des limites suivantes :
dilutions : le taux d’O2 consommé ne doit pas être > 50% du taux initial. DCO/DBO5 < 2 – effluent facilement biodégradable;
2 < DCO/DBO5 < 3 – effluent biodégradable avec des souches sélectionnées;
DCO/DBO5 > 3 – effluent non biodégradable.

milieu de culture : support qui permet la culture (multiplication) de cellules,


Matières organiques (MO) : donnée par la relation empirique : de bactéries, de levures, de moisissures afin de permettre leur étude.
MO = (2 . DBO5 + DCO) / 3
Un milieu minimum = milieu défini = stricte nécessaire à la croissance
bactérienne : éléments chimiques source de : C et d’énergie, K et P
L'oxydabilité : mesure similaire à la DCO, mais pour les faibles [MO] (K2HPO4), N et S (NH4)2SO4, Mg (MgCl2), Ca (CaCl2), Fe (citrate de fer),
(ou DCO < 40 mg/l d'O2). L'oxydant requis est le KMnO4. oligo-élements (sels de Cu, Zn, Co, Ni, B, Ti), eau (distillée), pH tampon
(KH2PO4). En l'absence de l'un de ces composants, les bactéries ne se
développent pas : ne peuvent en synthétiser.

DCO-mètre DBO-mètre
L'oxygène gazeux dissous O2 étant indispensable à une vie aquatique
animale, une DCO trop importante dans une eau de rivière serait nuisible à
cette vie animale, conduisant à l'hypoxie, puis à l'anoxie (cas des zones
Tenpérature °C 0 5 10 15 20 25 30 35
mortes constituées sur de vastes surfaces).
Solubilité O2 mg/l 14,56 12,73 11,25 10,06 9,09 8,28 8,26 6,91
Les apports d'oxygène gazeux dans les eaux se font par :
- dissolution de l'oxygène de l'air dans la phase liquide par diffusion
- aération (mouvement de l'eau) Bien que l’O2 dissous contribue à un meilleur goût de l'eau consommée, on doit
- photosynthèse des algues vivant dans l'eau qui dépend de la le garder faible pour éviter la corrosion des canalisations.
lumière disponible, de la t°, des matières organiques dégradables, ...).
L'eau absorbe autant d'oxygène que nécessaire pour que : PO2/liq et PO2/air
solubilité d’O2 : relativement faible dans l'eau et dépend de la t° : soient en équilibre.
(5mg/l à 0°C et 7mg/l à 35°C). La solubilité d’O2/l’eau =f(P(altitude), t°(saisons), minéralisation)
L'idéal est d'atteindre la saturation (la norme est [O2d] > 50% de la saturation). [O2]sat diminue lorsque t° et l'altitude augmentent.

Une concentration de 3 à 6 mg/l est la limite inférieure en dessous de laquelle [O2]diss est un paramètre essentiel dans le maintien de la vie, et donc dans
la vie de la flore et de la faune est mise en péril. les phénomènes de dégradation de la matière organique et de la
photosynthèse considéré essentiellement pour les eaux de surface.
Comme pour les autres gaz, la solubilité dO2 diminue lorsque t° croît.
Il y a donc moins d‘O2 potentiellement disponible en eau chaude, alors que les Au niveau de la mer à 20°C, [O2] en équilibre avec Patm est de 8,8 mg/l d'O2 à
besoins en O2 des animaux qui ne contrôlent pas leur température a tendance saturation.
à environ doubler chaque fois que t° augmente de 10 °C . torrent = eau très aérée (sursaturée)
eau chargée en mat-org dégradables par des µ-organismes : sous-saturée.

Turbidité
teneur d'un liquide en matières qui le troublent (particules colloïdales qui
absorbent, diffusent et/ou réfléchissent la lumière).
La photosynthèse des algues nécessite de la lumière et toutes les autres conditions
nécessaires à la vie d'un végétal.
Les fortes pluies, sur sols dévégétalisés sont le premier facteur
d'augmentation de la turbidité
Eutrophisation = prolifération d'algues en surface : la lumière ne parvient plus aux
La limpidité des eaux est un facteur écologique important.
couches de l'eau situées sous la surface, bloquant ainsi la photosynthèse des
couches inférieures. De plus, les matières végétales occupant la surface sont
Dans une eau claire ; 40 % des UV conservent un pouvoir désinfectant à
souvent mortes et en décomposition, générant leur propre Demande en Oxygène. 1 m de profondeur. La turbidité réduit fortement ce pouvoir.
Elle est favorisée par les (NO3-) et les (PO43-), mais aussi par une t° élevée (été).
Les cours d'eau de montagne et des zones boisées ou enherbée sont
eutrophisation ……………………….. souvent transparents, malgré le courant. Une couleur thé peut provenir
Température DCO augmente des acides humiques du sol
faible solubilisation du gaz dans l'eau
La turbidité croissante des rivières est essentiellement liée aux pratiques
agricoles

Les apports en mer de plusieurs fleuves sont visibles depuis le satellite.


Elle est mesurée par néphélométrie et exprimée
en UTN (Unité de Turbidité Néphélométrique) et
étalonnée à l'aide de témoins solides.

En océanographie : disque de Secchi horizontal


de dimension normalisée descendu dans l'eau à
l'aide d'une ligne graduée ;
turbidité = "profondeur de Secchi" = Profondeur- turbidimètre de laboratoire
moy (disparition et réaparition du disque) Source IR, 0.01à1100NTU, tR(6-16s),
Sol.Stds (0.02-10-100-1000 NTU)

La néphélométrie = photométrie des milieux troubles (mesure à 90°/incidence de


la lumière diffusée ) à λ entre [250-350] nm. Elle permet de doser des
"particules".

Ex: mesurer les concentrations de protéines sériques par immuno précipitation Les eaux marines sont cristallines dans les zones oligotrophes(pauvres
en éléments nutritifs), et naturellement turbides dans les zones
En "traitement des eaux« , la "turbidité d'une eau à traiter est exprimée en NTU eutrophes (et donc riches en plancton) ou dans les zones à fort courant
classes de turbidité usuelles (NTU, nephelometric turbidity unit)* et marées. Dans les détroits où l'eau est agitée, les particules en
NTU < 5 --> Eau claire suspension elles-mêmes servent de support à une vie aérobie.
5 < NTU < 30 --> Eau légèrement trouble
NTU > 50 --> Eau trouble (cas des eaux de surface en Afrique)

La turbidité résulte du bilan naturel et anthropique ; Dans le domaine de l’eau, il est normalisé (NF EN ISO 7027) deux unités de
- des apports fluviatiles, - des apports atmosphériques, - des échanges mesure de la turbidité utilisant la formazine comme étalon :
eaux-sédiments, liés aux mouvements de masses d'eau (courant, FNU (Formazine Néphélométric Unit), ou NFU mesure la turbidité sous un
tempêtes..) angle de 90 ° à une longueur d’onde de 860 nm ;
FAU (Formazine Attenuation Unit) mesure la lumière transmise (180 °).
• destruction les herbiers,
• pêche au chalut ,
• vidange en mer des boues de dragage des ports, L’unité de turbidité prescrite par l’Environmental Protection Agency (EPA –
• exploitation de carrières sous-marines.. USA) est le NTU (Nephelometric Turbidity Unit).

En mer, le chalutage et certaines pratique de pêche industrielle des Correspondance entre les unités : 1 NFU = 1 FAU.
coquillages contribuent de manière croissante à entretenir une turbidité de Pour des turbidité inférieures à 10 à 20 NFU : 1 NFU = 1 NTU. Au-delà 1 NFU
l'eau, source de dégradation de l'environnement marin, notamment par la = 0,6 NTU.
remise en suspension de sédiments pollués.
En première approximation on peut corréler la turbidité à la concentration en
matières en suspension (MES) :
Turbidités inférieures à 10 – 20 NFU : MES = 2 NFU
Turbidités supérieures à 20 NFU : MES = 3,3 NFU
indice de colmatage :permet d'apprécier la filtrabilité (facilité à être filtré) : TITRE ALCALIMÉTRIQUE (TA) permet de connaître les concentrations en
bicarbonates, carbonates et éventuellement en hydroxydes (bases fortes)
mesure des temps de filtration T1, T2, T3 et T4 de quatre fractions contenues dans l'eau. L'alcalinité se mesure à l'aide d'une solution étalon
successives de 100, 200, 300 et 400 ml de l'échantillon, effectuée sous une d'acide fort en présence d' un indicateur coloré de pH « la Phénolphtaléine »
pression de 2 bars relatif sur une membrane d’un diamètre de 25 mm et qui vire du rouge à l'incolore à un pH de 8,2.
d’une porosité de 0,65 µm (seuil de rétention absolu de 0,65 µm ) Le TA dose la totalité des hydroxydes et la moitié des carbonates qui sont
alors entièrement transformés en bicarbonate à un pH de 8,2.
Calcul de l'Indice de colmatage ou IC = (T4 - 2T2) x 1,66
TITRE ALCALIMÉTRIQUE COMPLET (TAC) : correspond à la teneur de l'eau
Les temps de passage en s
en carbonates et hydrogénocarbonates (CO32- et HCO3-). Il est équivalent à
l’indice de colmatage se calcule en centième de minutes. Les temps
l'alcalinité. Le TAC s'exprime en degrés français (°F) :
étant relevés en secondes, on multiplie systématiquement par 1,66.
1° F = 3,4 mg/ l OH- (hydroxyde)
1° F = 6,0 mg/ l CO32- (carbonate)
Les tests utilisés pour apprécier la filtrabilité d’un échantillon doivent
1° F = 12,2 mg/ l HCO3- (bicarbonate)
être considérés comme indicatifs.
bonne filtrabilité si IC<20
Le niveau guide dans les eaux destinées
à la consommation humaine est de 50°F

3‐‐ Principes de base Classification des méthodes d’analyse :

Les techniques d’analyse de l’eau peuvent être divisées en méthodes


Les bases d’un principe de mesure analytique sont les propriétés naturelles, chimiques classiques en solution et en méthodes instrumentales (modernes).
comme par exemple l’absorption de la lumière à une longueur d’onde donnée
par des groupements chimiques déterminés. Techniques d’analyse
Le procédé analytique en lui-même est constitué d’une succession d’étapes
D’où on obtient des informations sur l’objet de recherche et ses propriétés
dans l’optique du problème posé. Méthodes chimiques en solution méthodes instrumentales

Principe, méthode et procédé d’analyse

gravimétrie volumétrie méthodes méthodes méthodes


Protocol prise d’échantillon préparation mesure exploitation informations optiques de séparation électrochimiques
expérimental de l’échantillon analytiques

Principe
précipitation titration émission chromatographie conductimétrie
d’analyse
pesée absorption potentiométrie
méthode électrolyse
d’analyse

Procédé
d’analyse
Les études de qualité des eaux naturelles comportent trois étapes :
L 'échantillonnage est la sélection d'une partie dans un tout : l'échantillonnage, l'analyse, l'interprétation.
notion importante en métrologie : lorsqu'on ne peut pas saisir un événement
dans son ensemble, il faut effectuer des mesures en nombre fini, afin de L'échantillonnage est primordial car il conditionne la pertinence de l'analyse. Il
représenter l'événement. doit être de qualité mais également représentatif de ce que l'on veut analyser.

•En analyse chimique, s’impose la question de l’homogénéité. Les méthodes •Les échantillons d'eau doivent être prélevés dans des récipients propres,
d'analyse investiguent une quantité finie de produit (en général, de l’ordre du rincés plusieurs fois avec l'eau à analyser, puis fermés hermétiquement sans
µg à quelques 100 g). Lorsque la quantité est importante (fût, cuve, soute, tas de laisser de bulles d'air dans le flacon.
gravier …), la composition peut varier d'un endroit à l'autre ( hétérogénéité, * La nature du matériau de flaconnage (récipient de prélèvement): pas de
stratification, décantation…). Lorsqu'il n'est pas possible d'homogénéiser, il réaction avec l'eau à analyser => Passage en solution ou fixation de certains
faut donc effectuer des prélèvements en plusieurs endroits, selon un protocole ions de l'eau … Le matériau idéal n'existe pas et l'emploi d’un produit dépend
précis. de la nature des éléments à doser :
•En archéologie, l’échantillonnage consiste à prélever une partie seulement le quartz : bonne conservation des échantillons mais s'avère très fragile ;
du matériel archéologique d'un site pendant une prospection. le verre et le Pyrex : dosage des ions majeurs. Cependant ils peuvent faire
•En géochimie, on effectue un échantillonnage à plusieurs endroits pour passer des oligo-éléments dans l’eau (silice du verre et bore du Pyrex) ;
prendre en compte l'hétérogénéité du terrain et savoir la portion du terrain
que représente le fragment prélevé. le polyéthylène : recommandé pour tout échantillonnage (éléments radioactifs)
La technique de sondage consiste à établir des mesures statistiques sur un Relativement poreux vis-à-vis des gaz, on lui préfère cependant le verre pour
seul échantillon de la population (matrice) étudiée et à en étendre la conservation des eaux très chargées en gaz.
l'interprétation à la population elle‐même à condition de valider cette les sachets de prélèvement en polyvinyle : ne servent qu'une seule fois, mais
extension par les statistiques et les probabilités. libérent du chlore s’ils restent exposés longtemps à la lumière.

Modifications possibles de l'échantillon : prélever un échantillon d'eau et le


séparer de son milieu naturel entraîne des modifications + ou - importantes.
Certains paramètres peuvent être considérés comme stables à l'échelle du nécessité car les techniques de dosage mettent en œuvre des prises d’essai
temps de travail, mais d'autres varient très rapidement : la t°, la conductivité, le de masse infime en comparaison de celle du lot qu’elles sont supposées
pH et les gaz dissous, enfin les nitrates et les sulfates. représenter. Les analystes ont souvent tendance à considérer que leur rôle
se borne à analyser le contenu du flacon ou du sachet qui leur a été remis,
Une variation de t° entraîne une modification des constantes d'équilibres KC
ignorant presque toujours l’historique, parfois inquiétant, de ce dernier. C’est
des éléments en suspension. Pour établir de nouveaux équilibres à la nouvelle
oublier qu’un résultat d’analyse ne vaut que ce que valent d’une part
t° ambiante, diverses réactions chimiques se produisent (la précipitation de
l’échantillon remis au laboratoire, d’autre part la prise d’essai prélevée sur ce
sels, mise en solution de gaz…). Toutefois, une t° basse (environ 4°C) bloque
dernier.
l'évolution des réactions.

La mise en contact avec l'air et la décompression sont également responsable Les erreurs d’échantillonnage et d’analyse étant additives, il est
de changements au sein de la solution. profondément choquant pour l’esprit de voir exprimer des résultats d’analyse
avec trois ou quatre chiffres significatifs quand on ignore tout des conditions
Chaque espèce ionique contribue à la conductivité σ totale d'une solution. dans lesquelles a été prélevé l’échantillon.
Aussi, toute modification des KC, donc des teneurs relatives des éléments Exemple: les erreurs systématiques d’échantillonnage rencontrées peuvent
dissous, entraîne un changement de σ. présenter des biais, compris entre 100 et 1000 %. Il faut être un spécialiste
Le CO2 en solution tend d'autant plus à s'échapper que la température de
expérimenté pour détecter l’origine d’un biais inférieur à 5 %.
l'eau est plus élevée. Un départ de CO2 peut provoquer la précipitation de Exemple : Lors d’un procès mettant en cause la cession de parts d’une mine
carbonate, qui à son tour modifie le pH. Les nitrates et les sulfates peuvent
d’or. L’une des parties soutient que l’échantillonnage a été biaisé par non-
être réduits par l'activité bactérienne.
respect de la théorie et que la teneur en or a, de ce fait, été sous-estimée de
moitié.
nées (calcul des probabilités, physique, chimie, mécanique, etc.) c’est la
chimie analytique qui devrait prendre en charge l’échantillonnage, depuis son Dans une première analyse nous devons distinguer :
enseignement théorique et pratique jusqu’à sa mise en œuvre dans les —l’hétérogénéité de constitution : c’est une propriété intrinsèque de l’ensemble des
usines, les ateliers pilotes et les laboratoires. L’expérience montre qu’il n’est éléments constitutifs du lot considéré (fragments quand il s’agit d’un solide morcelé,
pas souhaitable que l’échantillonnage soit, dans une usine, confié au ions et molécules quand il s’agit d’un liquide, etc.) qui ne sont jamais tous
département Production. rigoureusement identiques entre eux ; ni l’homogénéisation ni la ségrégation ne
l’affectent ; l’homogénéité rigoureuse de constitution (hétérogénéité nulle résultant de
l’identité parfaite des éléments constitutifs) est un cas limite sans existence réelle ;
Toute matière est par essence hétérogène. C’est cette hétérogénéité qui engendre des —l’hétérogénéité de distribution : c’est une propriété de la distribution (spatiale ou
erreurs d’échantillonnage qu’il faut détecter et maîtriser, c’est-à-dire de les annuler temporelle, nous y reviendrons) des éléments constitutifs du lot. Des forces
chaque fois que c’est possible, de les minimiser et de les estimer dans le cas extérieures peuvent :
contraire. • soit l’accroître (ségrégation spontanée due à la pesanteur, classement provoqué
des éléments constitutifs),
C’est l’hétérogénéité de toute matière qui génère toutes les erreurs • soit la réduire (homogénéisation qui permet d’atteindre
d’échantillonnage et interdit d’assimiler celui-ci à une simple technique de hétérogénéité minimale, faible mais non strictement nulle).
manutention. Une théorie de l’échantillonnage passe donc par une étude théorique
du concept d’hétérogénéité, étude qui recense les diverses formes que celle-ci peut
revêtir et les quantifie.

Méthodes chimiques :

La conductivité électrique d'une eau Tout ion : sphère de rayon r

Elle correspond à la conductance d'une colonne d'eau comprise entre f1 = -k . η . v


deux électrodes métalliques de 1 cm² de surface et séparées l'une de
l'autre de 1 cm. L'unité de conductivité est le micro-siemens par f2 = q . E
centimètre (µS/cm).
µion = q/k.η
La conductivité traduit la minéralisation totale de l'eau. Sa valeur varie en
fonction de la température. Elle est donnée à 20°C.
Ordre de grandeur de mobilités de certains ions
Sa mesure permet de déceler immédiatement une variation de la
composition de l'eau, par exemple :

- Baisse de conductivité de l'eau d'un réseau de chauffage due à


l'entartrage.

- Réglage de la purge d'une chaudière ou d'un circuit de refroidissement


pour limiter la concentration des sels dissous.
Chaque ion présent dans la solution contribue à la conductivité totale -Contrôle de la production d'une chaîne de déminéralisation.
de celle-ci :
La conductivité est généralement mesurée en micro-Siemens par cm (µS/cm),
approximativement la valeur en µS/cm correspond à la salinité en mg/l.

c est en mol.m-3 On utilise également la résistivité, inverse de la conductivité, mesurée en


La conductivité totale de la solution est alors la somme des ohms.cm :
contributions de chaque type d’ions :
Résistivité (ohms.cm) = 106 / conductivité (en µS/cm)

Dans chaque expression, la concentration de la solution apparaît, il


est donc intéressant d’introduire des grandeurs ne dépendant pas Niveau guide de la conductivité à 20°C d’une eau destinée à la
des concentrations, c’est-à-dire d’introduire des consommation humaine : 400 µS/cm
grandeurs molaires.
Pour une solution contenant un électrolyte de concentration c et de 5.5 : eau ultrapure
conductivité σ, on définit 50 à 400 : qualité excellente
la conductivité molaire de cet électrolyte par : 400 à 750 : bonne qualité
750 à 1500 : qualité médiocre mais eau utilisable
> 1500 : minéralisation excessive
5 S/m : eau de mer

La conductivité est directement proportionnelle à la quantité de solides Variations de qualité de l'eau brute : Contrairement à d'autres matières
dissous totaux dans l'eau. Ainsi, plus la concentration en solides premières, l'eau brute voit sa qualité varier significativement d'une région
dissous sera importante, plus la conductivité sera élevée. Généralement, géographique à l'autre et de saison en saison.
le rapport entre conductivité et concentration ionique s'exprime par
Par exemple:
approximation de la façon suivante: 1 µS/cm = 1 ppm (partie par
l'eau provenant d'une source de surface contient habituellement un
million)
- faible contenu en SDT, eau relativement douce, mais présente une :
- concentration élevée en contamination organique (colloïdale).
où 1 ppm = 1 mg/l correspond à la concentration en solides dissous. A l'opposé, l'eau provenant d'une source souterraine présente en général :
- un TDS élevé et une
Certains conductimètres convertissent directement la conductivité en - grande dureté, mais un
ppm et fournissent ainsi une lecture directe de la concentration en (SDT - faible contenu organique.
ou TDS).
La qualité des eaux de surface varient avec les saisons.
Aux mois d'automne et d'hiver, les feuilles mortes et les plantes en
décomposition libèrent de grandes quantités de matières organiques qui
se retrouvent dans les cours d'eau, lacs et retenues.
En conséquence, ces eaux de surface présentent un degré de
contamination organique qui atteint :
- un pic en janvier et février, et tombe à
- un minimum en juillet et en août.
La pH-mètrie
Une eau saumâtre : teneur en sels sensiblement inférieure à celle de l'eau d'un lac ou d'un étang dépend de son age et des déchets déversés. Lors
de mer. [sels dissous totaux] entre 1 et 10 g/l (en moyenne, de 35 g/l pour de sa formation, un lac a un pH basique (ou alcalin) et progressivement il
l'eau de mer. s'acidifie (fermentation de matériaux organiques, dissolution de dioxyde
de carbone avec formation d'ions bicarbonates,...).
Elle se rencontre L'eau de mer est moins sensible aux variations de pH grâce à l'effet
- lorsque de l'eau de mer est mélangée à de l'eau douce (embouchure tampon des sels dissous. Le pH en surface est proche de 8,1 et descend
d'un fleuve). à 7,7 en eau profonde. Les algues et les coquillages sont généralement
- Les lagunes possèdent généralement des eaux saumâtres mais c'est plus sensibles aux variations de pH.
aussi le cas de certaines
- mers comme la mer Baltique ou bien Niveau guide concernant les eaux destinées à la consommation
- l'océan Arctique lors de la fonte de la banquise. humaine: 6,5 à 9.
- certains lacs à eaux douces salinisées par des infiltrations de sel.
Valeur maximale admissible des eaux destinées à la consommation
humaine : 9,5

Valeur inférieure à 6 : risque de corrosion des tuyauteries métalliques.


Les risques de corrosion augmentent avec la diminution du pH.

CHLORE (Cl) Potentiométrie


Moyens : - mesure d’activité de ion libre
L'eau du robinet contient en principe entre 0,05 et 0,15 mg/l de chlore. - information sur réactivité chimique
Une eau de piscine en contient 1mg/l. - sensors
- utilisation universelle de pH mètre
La limite au-delà de laquelle l'OMS estime qu'il y a un risque pour la Objectifs : - comprendre le principe
santé est de 5mg/l. - présenter les types d’électrodes à membrane
- présenter les aspects pratiques de fonctionnement
Aux États-Unis l'eau contient normalement 1 à 2 mg/l de chlore pour une Definitions
limite fixée à 4 mg/l.
-potentiométrie : méthode analytique basée sur des mesures de potentiel
-potentiomètre : voltmètre spécial à haute impédance (Z > 1013Ω), utilisé pour
mesurer du potentiel
-electrode indicatrice : demi-cellule dont le potentiel varie de manière connue
en fonction d’activité d’analyte
-electrode de référence : demi-cellule dont le potentiel est connue et reste
constante et indépendant de la solution

Principe : mesurer le potentiel d'une électrode indicatrice sensible à un composé


ou ion de la solution étudiée, par rapport à une électrode de référence
Electrodede référence idéale
Potentiel de jonction : potentiel établit à
l'interface entre deux solutions contenant Son potentiel doit être:
différents électrolytes ou différentes – constant (± 0,1 mV) et invariant dans le temps
concentrations d'un même électrolyte – connu avec exactitude et précision
Exemple : HCl(1M) |HCl(0,01M) – absolument indépendant de la composition de la solution à analyser
– fixé par un couple redox réversible et obéissant à l‘équation de Nernst
– faiblement dépendant de la température

Electrode de référence au calomel : exemple 1 :


IHg | Hg2Cl2(saturé),KCl(xM)||x =[KCl] M0,1 M,
1M ou saturé (≈ 4,6 M) Demi-
réaction:Hg2Cl2(s) + 2e-↔ 2Hg + 2Cl-E=+0.244
V(vs EHS) à 25 Co

Remarque : la distribution inégale des Inconvénient: important coefficient thermique.


cations et des anions dans la jonction
H+ migrant plus vite que Cl- : des couches
L'électrode de référence au calomel
électriquement chargées s'établissent dans
la jonction et créent le potentiel Ej
Electrode de référence argent : exemple 2
Ag|AgCl(saturé), KCl(saturé) || Demi-réaction: AgCl(s) + e- ↔Ag(s) + Cl-
E=+0.199 V (vs EHS) à 25oC

Electrodes à membrane– l’électrode de


Définition et Types d’électrodes indicatrices verre indicatrice de pH
Une demi-cellule dont le potentiel varie en manière connue en fonction
d’activité d’analyte
Composition et structure des membranes de verre Relation entre l'activité de l'espèce X et sa concentration molaire: ax=γx[X] ou
{X}= γx[X] où γx= coefficient d'activité(sans dimension) qui tient compte de la
– Diversité de composition non-idéalité de la solution. Par définition, sa valeur est 1 dans une solution
– Corning 015 22% Na2O, 6% CaO, 72% SiO2 idéale et diffère de 1 dans tous les autres cas.

Le coefficient d'activité varie avec la force ionique, I, des solutions où Ci=


concentration molaire de l'ion i et zi= charge de l'ion i = (½).ΣCizi2
Un verre au silicate -caractéristique
– Réseau tridimensionnel infini de SiO44-
– Cations monovalents dans les interstices : Na+
– Hygroscopique (les deux faces de la
membrane –hydratées)
– Assurent l’échange ionique entre Na+ de
verre et H+ de la solution
– Conduction électrique

La voltammétrie : méthode d’électroanalyse basée sur la mesure du flux Polarographie


de courant résultant de la réduction ou de l’oxydation des composés tests
présents en solution en imposant une variation contrôlée de la différence La polarographie est une forme particulière de la voltampérométrie qui
de potentiel (ddp) entre deux électrodes spécifiques. utilise comme électrode de travail une électrode à gouttes tombantes de
mercure.
Elle permet d’identifier et de mesurer quantitativement un grand nombre de
composés (cations, certains anions, composés organiques), dont certains Méthode d'analyse des oxydations et des réductions en solution, elle
simultanément, et également d’étudier les réactions chimiques incluant ces appartient donc au domaine de l’électrochimie, la science qui décrit les
composés. réactions chimiques dans lesquelles se produisent des transferts d'électrons.
Les techniques polarographiques ne sont donc utilisables que lorsque la
Il convient d'éviter la confusion entre la "voltammétrie" -avec deux m- qui solution à étudier contient une ou plusieurs espèces oxydables ou
donne accès à la cinétique électrochimique à partir du tracé des courbes réductibles au niveau d'une électrode de mercure à gouttes tombantes, les
intensité-potentiel (avec un potentiostat) et la "voltamétrie" -avec un seul concentrations des espèces à analyser étant assez faibles. Cette technique
m- qui consiste à mesurer une quantité d'électricité (en Coulomb) grâce à est puissante, et permet de rivaliser avec le four atomique (Absorption
l'utilisation d'un voltamètre (synonyme de coulomètre). Atomique).

Il existe 3 mode d'analyse :


le mode chute libre de la goutte : polarographie classique
le mode chute forcée : la période à laquelle la goutte tombe est imposée, un
marteau électronique est utilisé pour forcer la goutte de mercure à tomber
le mode goutte pendante : la goutte formée à l'extrémité du capillaire est
maintenue pendant l'analyse
Notion de courant
C'est l'une des seules technique permettant de mesurer :
• I = déplacement d’électron dans tout le circuit extérieur
•des métaux lourds à l'état de trace (on peut déterminer des concentrations
• I = mouvement d’anions et cations dans la jonction et
de l'ordre du ng/L) dans un environnement marin.
l’électrolyte des 2 compartiments
Cette technique étant très sensible et facilement utilisable dans un • A la surface même des électrodes s’opèrent des processus de
environnement salin, elle est recommandéedans les études de spéciations transferts électroniques (réduction-oxydation)
chimiques, ainsi que d'étude de la matière organique naturelle (MON). • Courant Faradique
La méthode de Karl Fischer utilise la polarographie pour l'analyse en Le courant Faradique est le courant qui circule à travers l’interface
routine de traces d'eau dans les denrées alimentaires. électrode‐solution lors d’un processus d’oxydoréduction.
Le courant d’électrolyse est une mesure directe de la vitesse à laquelle
procède la réaction d’électrode.

Loi de Faraday : puisque I = dQ/dt et Q = ne- . F . nmol

I = ne- .F.A.dN/dt A = Aire de l’électrode


N = nombre de moles par unité de surface (= nmol/A)
dN/dt = FLUX de matière

•Courant faradique types de voltammétrie


On cherche ici à obtenir le courant limite de diffusion de l’espèce * voltammetrie à balayage linéaire
électroréductible sur la couche difusionnelle de l’électrode. (régime non * Voltammétrie Escalier
stationnaire). Cependant, la goutte (sphère) grandit et change les * voltampérométrie à signaux carrés :
conditions puisque le ‘plan de l’électrode’ s’avance. * Voltammétrie cyclique – (coef de diffusion et Ered de demi-cellule).
L’équation d’ILKOVIC apportera ensuite la valeur du courant de diffusion : * Voltammétrie à redissolution anodique - analyse des traces de cations
Id = 706.n.m2/3.t1/6.C . D métalliques. L'analyte est déposé (par électrolyse) sur l'électrode de travail
puis oxydée au cours de l'étape de décapage où le courant est mesuré
Rq : la dépendance en t1/6 provient de la combinaison des deux * voltammetrie à élimination cathodique - analyse des traces d'anions.
dépendances en temps (équation de Fick – Variation de A avec t) Un potentiel positive est appliquée, des précipités insolubles des anions
sont formés.
* voltammetrie à élimination par adsorption : analyse des traces.
La voltammétrie à balayage linéaire : mesure du courant à une électrode de * Voltammétrie courant alternatif
travail alors que le potentiel entre l'électrode de travail et une électrode de
référence est balayée linéairement dans le temps. L’ Oxydation ou la * Polarographie - sous-classe de voltampérométrie où l'électrode de
réduction des espèces est représentée comme un pic ou un creux dans le travail est une électrode à gouttes de mercure (DME), utile pour sa
graphe signal du courant en fonction du potentiel lorsque l'espèce gamme large et la surface cathodique renouvelables.
commence à être oxydée ou réduite. * voltammétrie à électrode tournante - technique hydrodynamique utile
pour étudier la cinétique et le mécanisme de réaction électrochimique.
* Voltammétrie à impulsions normales
* Voltammétrie à impulsion différentielle
* Chronoampérométrie
Types of voltammetry
Linear sweep voltammetry ……..: Voltammétrie à balayage linéaire
Staircase voltammetry ………….: Voltammétrie à escalier
Squarewave voltammetry …….. : Voltammétrie à signaux carrés
Cyclic voltammetry ……………...: Voltammétrie Cyclique Polarographe classique
Anodic stripping voltammetry ….: Voltammétrie à élimination Anodique Stand Polarographique
Cathodic stripping voltammetry ..: Voltammétrie à élimination Cathodique
Adsorptive stripping voltammetry.: Voltammétrie à élimination Adsorptive
Alternating current voltammetry...: Voltammétrie à courant Alternatif Cellule à 3 Edes
Polarography……………………...: Polarographie
Rotated electrode voltammetry….: Voltammétrie à electrode Rotative
Normal pulse voltammetry……….: Voltammétrie impulsionnelle normale
Differential pulse voltammetry…..: Voltammétrie impulsionnelle Différentielle
Chronoamperometry……………..: Chronoampérométrie

Méthodes biochimiques: Non potabilité de l'eau Paramètres microbiologiques


Introduction
L'eau est vecteur de nombreux parasites, bactéries ou virus. Des précautions
sont à prendre avant de consommer de l'eau dans la nature. Une eau en Parmi les agents pathogènes fréquents dans les eaux de surface polluées :
apparence limpide et pure peut cacher des µ-organismes ou des polluants. *-* des protozoaires (p. ex. Giardia, Cryptosporidium),
Voici quelques-unes des contaminations possibles et leurs conséquences : *-* des bactéries (p. ex. Salmonella, Shigella, Campylobacter, Yersinia,
Legionella) et
*-* bactéries : diverses maladies comme le choléra, la fièvre typhoïde ou *-* des virus entériques (ex. virus de Norwalk, rotavirus, virus de l'hépatite A et E).
encore la dysenterie. Seuls les virus entériques et les bactéries sont présents dans les eaux
*-* virus : (hépatite infectieuse, ...). souterraines contaminées.
*-* kystes (Giardia...)
*-* parasites : fièvres, diarrhée avec complications si l'infection n'est pas La maladie la plus courante attribuable aux agents pathogènes transmis par
traitée rapidement. l'eau est l‘infection gastrointestinale ou diarrhée, à taux de mortalité faibles
(3-5 %) dans des sous-populations réceptives, comprenant les nourrissons
*-* vers parasites ou larves nageant à la surface des eaux infestées : et les personnes âgées.
bilharziose avec pour symptômes douleurs abdominales, éruptions D'autres agents pathogènes transmis par l'eau, comme le VHA, peuvent
cutanées, anémie, fatigue chronique. Ils peuvent aussi s'introduire par voie causer des infections plus graves, notamment l'ictère, des lésions
cutanée lors de baignades. hépatiques, et parfois même la mort (mortalité de 0,6 %).
*-* pollutions chimiques (métaux lourds, insecticides, polychloro-biphényle,
hydrocarbures) : effets divers, intoxications, neuro-toxicité, cancérogénicité
*-* algues ou autres particules en suspension : intoxication.
Virus : giardia Virus : malaria
Quatre facteurs principaux influent sur le risque de contracter une maladie
d'origine hydrique :
a*- concentration de l'agent pathogène dans l'eau potable;

la dose infectieuse humaine de l'agent pathogène. Une dose infectieuse peut


ne correspondre qu'à une seule particule virale ou un seul kyste de Giardia,
tandis que des doses beaucoup plus élevées d'agents pathogènes bactériens
sont habituellement nécessaires pour produire une infection;

b*- virulence de l'agent pathogène et


C. Parvum et G. lamblia Clostridium perfringens
c*- état immunitaire de l'hôte.
Afin de protéger la santé des personnes les plus sensibles (et donc de
toutes les personnes), on suppose, aux fins de l'évaluation du risque,
qu'infection est synonyme de maladie, même si l'infection ne conduit pas
obligatoirement à la maladie;

d*- volume d'eau ingéré; on suppose que l'apport quotidien moyen est de
1,5 L.
zéro risque des maladies attribuables aux agents pathogènes : but recherché
pour la protection de la santé publique mais rarement accessible du point de
vue technique et économique.
Pour ces raisons, on surveille habituellement la présence de substituts ou
On établit plutôt des risques microbiens « acceptables », que l'on utilise en d'indicateurs ayant les caractéristiques suivantes :
évaluation du risque. Il n'est présent que lorsque l'agent pathogène est présent, et est plus
Par exemple, le risque défini par le U.S. Surface Water Treatment Rule nombreux que ce dernier;
(SWTR) est de une infection (dont on suppose qu'elle provoquera un cas de
maladie) par 10 000 personnes par année (soit un risque de 10-4) comme Il est lié exclusivement aux matières fécales et, de ce fait, est absent des
objectif en matière de santé pour l'exposition à Giardia dans l'eau potable eaux non polluées;
traitée.
Pour appliquer les objectifs de protection de la santé à la gestion de l'eau, il Il est incapable de croître dans l'environnement;
est nécessaire de déterminer si des agents pathogènes sont présents dans
l'approvisionnement en eau. Il résiste au stress tout comme l'agent pathogène (p. ex. caractéristiques de
survie, résistance à la désinfection);
Toutefois, surveiller la présence des organismes pathogènes dans l'eau n'est
pas une solution pratique et ce, pour plusieurs raisons : Il est dénombré facilement et avec précision.
*- absence de méthode de détection directe pour certains de ces organismes,
*- méthodes de détection directe existantes souvent difficiles, coûteuses et
prennent beaucoup de temps, et nécessitent un personnel qualifié.
Toutefois, l'absence d'un agent pathogène ne signifie nullement l'absence des
autres agents pathogènes.

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