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Evaluation des titres cotés en bourse


l’efficience des marchés financiers
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2

+
L’efficience des marchés financiers

Fondement de la théorie
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3

+
Les définitions de l’efficience

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4

+
Comportement Rationnel

Prof Hassan BASSIDI Sunday 15 March 15


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+ Efficience Organisationnelle
Les définitions de l’efficience

Prof Hassan BASSIDI Sunday 15 March 15


6

+
Efficience informationnelle

Informations instantanément
reflétées dans le cours

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+
Efficience informationnelle

Conséquences des événements


passés

Anticipations des événements futurs

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Prof Hassan BASSIDI Sunday 15 March 15


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+
Efficience informationnelle

Prof Hassan BASSIDI Sunday 15 March 15


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+
Efficience informationnelle
■ Illustration:
■ Supposons qu’en raison d’indiscrétions,
une information non anticipée, portant sur
le lancement d’un nouveau produit,
parvienne à certains intervenants sur le
marché financier.

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+
Efficience informationnelle
■ Illustration :
■ Cette information entraine la révision des
flux de trésorerie anticipés et
éventuellement, si le risque moyen de
l’entreprise est modifié, celle de la prime
de risque requise.

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+
Efficience informationnelle
■ Illustration :
■ Si la VA de l’entreprise est revue à la
hausse, le nouveau projet est censé créer
de la valeur. Sur la base de cette
information ignorée du marché, les agents
informés prennent la décision d’acheter
des actions de la société.

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+
Efficience informationnelle

■ Les achats ont deux effets :


■ Premièrement , ils conduisent à diffuser
indirectement et plus ou moins totalement,
l’information aux autres opérateurs.
■ Deuxièmement, accroissant la demande, ils
font augmenter le cours de l’action. Il se
poursuivent jusqu’à ce que les cours
d’équilibre observés sur le marché soient
égaux aux VA, en faisant abstraction des coûts
de transaction.
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+
Efficience informationnelle

Ajustements Immédiats

Cours reflètent instantanément toute


l’information

Aucune Surévaluation ou Sous-


évaluation
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+Figure : l’ajustement du cours d’un titre à


l’arrivée d’une nouvelle information

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+
Concurrence entre les agents
économiques

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+ Diffusion des informations par les


médias financiers

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+
Efficience informationnelle

Investisseurs

Informations privilégiées

Réalisent des gains anormaux


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+
Efficience informationnelle

Ensemble d’information

Agents économiques

Décisions de transaction
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+
Efficience informationnelle

Coût d’obtention de
l’information et des
transactions

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+
Efficience informationnelle

Efficience des marchés

Décision de financement

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+
Efficience informationnelle

Augmentation de capital

Un Nouveau projet

Prix de vente = VA du projet


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+
Efficience informationnelle

Aucune valeur ajoutée

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+
Comportement Rationnel

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+Comportement rationnel des


acteurs sur le marché

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+Comportement rationnel des


acteurs sur le marché

« Anticipations rationnelles »

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+Comportement rationnel des


acteurs sur le marché

La rationalité des acteurs et


l’efficience des marchés
financiers considérée de cette
manière ont fait l’objet d’une
sérieuse remise en cause par
certains auteurs.

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+Comportement rationnel des


acteurs sur le marché
Citons Tobin
« … le cours de l’action, aujourd’hui, est égal à la valeur
actualisée de ses flux anticipés de revenus futur. Mais
l’observation, même superficielle, des fluctuations du cours
des actions montre qu’ils varient de façon beaucoup plus
marquée, à la hausse comme à la baisse, que ne le
justifieraient les modifications d’anticipations formées
rationnellement sur leurs déterminants fondamentaux. À
l’évidence, la spéculation sur le marché amplifie
considérablement la variabilité des dividendes et des
bénéfices ».

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+Comportement rationnel des


acteurs sur le marché
Keynes
« concours organisés par la presse dans lesquels les
concurrents doivent choisir parmi des centaines de
photographies les six plus jolies filles, le prix allant à celui dont
le choix correspond le plus près aux choix de l’ensemble des
autres concurrents, et non pas à ses propres préférences.
Chacun est ainsi amené à essayer de deviner les goûts des
autres joueurs, et réciproquement […] on atteint ainsi une sorte
de troisième degré dans lequel nous consacrons nos
intelligences à prévoir ce que l’opinion moyenne pense que
sera la moyenne des opinions. Et certains de pratiquer très
probablement le quatrième, le cinquième ou le sixième degré
».
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+
Efficience fonctionnelle
■ La troisième dimension de l’efficacité des marchés
financiers concerne les fonctions proprement
économiques de l’industrie financière.

■ Le marché financier prend une place de plus en plus


grande dans les systèmes financiers. Son utilité provient
du fait qu’il permet la mise en commun des risques et
leur transfert vers ceux qui sont les plus capables ou les
plus disposés à les supporter.

■ Il permet de mobiliser l’épargne vers les emplois les


plus productifs, tout en lui permettant de rester liquide.

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+
Efficience fonctionnelle

■ Cet ensemble de fonctions entraîne des transactions


volumineuses tant au niveau du marché primaire des
émissions qu’à celui du marché secondaire.

■ L’industrie financière qui assure ces fonctions le fait-


elle de manière efficace et performante?

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+ La théorie du marché
informationnellement efficient

Meilleure allocation des ressources


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+ La théorie du marché
informationnellement efficient

Entreprises

Décisions d’investissement

Prix reflète l’information disponible


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+
L’analyse fondamentale
■ Une philosophie couramment adoptée par les praticiens
consiste à rechercher pour chaque titre la « valeur
intrinsèque » vers laquelle convergerait son cours. Celle-ci
serait déterminée par les quantités et les caractéristiques
physiques et financières de l’entreprise (et non par le
marché).

■ Pour Fama (1965) « en fait, l’analyste financier aura de


meilleurs résultats que le détenteur type d’actions dans la
mesure où il peut identifier plus rapidement qu’autrui les
situations d’écarts sensibles entre cours et valeur
intrinsèque (ou s’il peut mieux prédire des événements
important et en évaluer les effets sur les valeurs).»

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+
L’analyse fondamentale
■ Toutefois, s’il y a un grand nombre d’analystes
compétents, ils aideront à réduire les écarts entre les
valeurs intrinsèques des actions et leurs cours et à
ramener ceux-ci à s’ajuster automatiquement à tout
changement dans la valeur intrinsèque.

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+
L’analyse technique
■ Montier (1969) « […] construite sur des lemmes plutôt que sur des
théorèmes, développée à partir d’initiatives et de recherches
d’origine multiples qui n’ont jamais été regroupées sous une seule
école, l’analyse technique se prête mal à une description de sa
méthode. »

■ En fait, l’analyse technique – d’où sa dénomination – porte


exclusivement sur l’étude des données internes du marché.

■ Son fondement est que tous les facteurs économiques, financiers,


politiques et psychologiques qui influent sur la détermination des
cours sont contenus dans les mouvements de l’offre et de la
demande sur le marché et que l’observation du volume de
transaction et des variations de cours suffit à prévoir l’évolution des
cours.

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+
L’analyse technique
■ L’hypothèse fondamentale, et qui est sous-jacente à toutes les
théories dites techniques ou graphiques, est que le passé
tend à se répéter et qu’une manière de prévoir les cours est
de se familiariser avec ces types de comportements passés,
dans le but de pouvoir identifier dans l’avenir des
comportements similaires.

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+
La validation empirique
■ L’efficience ne peut être testée empiriquement que par rapport à
une catégorie d’informations à la fois. À la suite de Fama, il est
courant de répartir l’information en trois catégories, lesquelles se
prêtent à trois formes de tests correspondent à trois niveaux ou
degrés d’efficience informationnelle.
■ La première catégorie se restreint à l’historique des cours
boursiers et se prête à des tests d’efficience de forme faible;
■ La seconde catégorie d’informations, qui se prête aux test dits de
forme semi-forte, englobe toutes les données publiques qui sont
susceptibles d’influencer les cours des titres
■ Enfin, la troisième catégorie d’informations inclut toute
l’information privilégiée accessible aux seuls initiés. Cette
catégorie se prête aux tests dits de forme forte.

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+
Les différents formes
d’efficience
■ La définition de l’efficience renvoie à la notion
d’ensemble d’information auquel les
intervenants sur les marchés financiers ont
accès pour prendre leurs décisions. Selon la
nature de cet ensemble, on distingue
traditionnellement trois formes d’efficience:
■ L’efficience faible;
■ L’efficience semi-forte;
■ L’efficience forte.

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+
L’efficience faible
■ Si l’ensemble d’informations utilisé par les investisseurs
ne comprend que les cours observés des titres, on parle
d’efficience faible.

■ Dans ce cas, les cours actuels reflètent parfaitement


l’information contenue dans les cours passés du titre.

■ L’inefficience au sens faible suppose qu’un intervenant est


à même de réaliser des profits par la seule observation
des cours passés, après déduction des coûts d’obtention
de ces cours, des éventuels traitement statistiques
effectués et des coûts de transaction.

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+
L’efficience faible
■ Une telle éventualité est peu vraisemblable, pour les raisons
suivantes :
■ L’information sur les cours passés est publique et peu coûteuse à
acquérir;
■ La plupart des méthodes statistiques ou des méthodes d’analyse
technique qui ont pour objet de tenter de prédire les cours futurs
à partir des cours passés, sont dans le domaine public et peuvent
être facilement mise en œuvre. Or, si tous les intervenants
disposent de la même information, l’obtention d’un profit anormal
est impossible.
■ Comme les cours reflètent nécessairement des informations
autres que les cours passés disponibles publiquement, une
prévision qui ne repose que sur ces seuls cours ne peut être
vouée à l’échec.

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+
La forme faible de
l’efficience
■ Pour la tester, il suffit de montrer qu’un
investisseur ne peut anticiper avec profit les
prix boursiers futurs en utilisant la séquence
des prix passés. Cette situation existe si le
niveau d’auto-corrélation dans ladite séquence
est négligeable. Le modèle dit « de marche au
hasard ou random walk» des cours est
compatible avec une telle situation.

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+
La forme faible de
l’efficience
■ Formellement, l’hypothèse de marche au hasard peut être
représentée de la manière suivante:
■ Rit =µi + eit
■ Où Rit, représente le taux de rentabilité escompté sur le titre i
pendant la période t,
■ µi un terme constant, et eit une variable aléatoire de moyenne
nulle, de variance finie et dont le coefficient d’autocorrélation
est nul. De ce fait :
■ E(Rit |µi) = µi
■ C’est-à-dire que la meilleure prévision du taux de rentabilité du
titre i pour une période future est son taux de rentabilité passé
moyen sur une période de même durée.

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+
La forme faible de
l’efficience
■ Afin de tester l’hypothèse de marche au hasard des
cours boursiers, deux types de tests ont été effectués:
■ Les premiers testent directement l’indépendance
des variations successives de cours boursiers;
■ Les seconds vérifient dans quelle mesure les
méthodes d’analyse technique fondées sur
l’évolution des cours passés permettent aux
investisseurs d’obtenir des résultats de gestion
supérieurs à ceux qui résulteraient d’une stratégie
naïve d’investissement.

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+
Les test directs de l’hypothèse
d’indépendance
■ L’hypothèse d’une évolution aléatoire ou « marche
a hasard » des cours boursiers est née de
l’observation empirique, par Kendall (1953), selon
laquelle les variations successives de l’indice des
actions cotées à Londres « 1928-1938 » étaient
totalement indépendant. Ce résultat fut confirmé
par d’innombrables test sur la marché américain,
notamment les test d’autocorrélation statistique de
Cootner (1964), Fama (1965) et de Moore (1964).

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ S’il n’est pas possible de prévoir le cours d’une
action par ses cours passés, peut être est-il possible
de le faire via l’information publique la concernant
(résultats, dividendes, distribution d’action
gratuites…).

■ Il s’agit ici de bien faire la différence entre des


renseignements publics, publié dans les journaux
spécialisés, et certaines informations privilégiées ou
« tuyau », dont bénéficient les initiés de l’entreprise.

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ Un marché sera efficient au sens « semi-forte » si
les cours reflètent immédiatement toute
l’information à caractère publique. Lorsqu’une
information est rendue publique, l’offre, sinon la
demande, pour se titre seront modifiées et il en
résultera un nouveau cours.

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ Une étude de Ball et Brown (1968) a analysé les effets de
l’annonce des résultats annuels de deux cent soixante et
une société américaines pour une période de vingt ans. Un
modèle économétrique a été construit pour chaque
entreprise afin de prévoir les résultats futurs. Sur la base de
ces prévisions, les résultats réels ont été classés en deux
catégories selon qu’ils étaient supérieurs ou inférieurs aux
résultats prévus.
■ L’effet de l’annonce des résultats sur les fluctuations de prix
a été étudié en ajustant par les mouvements généraux du
marché. Les rentabilités résiduelles moyennes, ou résidus,
ont été étudiés dans douze mois qui précèdent et les six
mois qui suivent chaque annonce annuelle.

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ Il apparaît qu’en moyenne le marché a correctement
anticipé la variation des résultats avant qu’ils ne soient
rendus publics. Les sociétés qui eurent des résultats
décevants ont vu leurs cours baisser anormalement
dans les mois qui précèdent l’annonce publique et
inversement pour les sociétés qui publièrent des
résultats inespérés. L’ajustement du cours boursier est
pratiquement inexistant après l’annonce publique des
résultats. La moyenne des résidus devient à peu près
nulle pour chacun des deux sous-échantillons).

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ La distribution d’actions gratuites est considéré
dans l’imaginaire boursier comme une bonne
nouvelle. Les actionnaires ont l’impression de
recevoir un cadeau, des actions gratuites, ce qui
amènerait globalement le marché à réévaluer le
cours des titres qui procèdent à de telles
opérations.

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+
La forme semi-forte de
l’efficience
■ Pourtant, à la réflexion, la seule distribution d’actions gratuites est
une opération parfaitement neutre.
■ Prenons le cas d’un actionnaire qui a dix actions d’une société
qui procède à une distribution d’actions gratuites à concurrence
d’une pour deux.
■ Après cette opération, il est en possession de quinze actions.
Peut-être croit-il s’être enrichi mais les quinze actions qu’il a lui
donnent droit exactement au même montant de bénéfices
qu’avant l’opération. Il a davantage d’actions mais chacune
d’entre elles donne droit à un moindre bénéfice par action.
■ En net, l’opération est blanche et l’annonce ou la réalisation par
une société d’une distribution d’actions gratuites ne devrait
avoir aucune incidence sur les cours.
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+L’efficience informationnelle des


marchés: quelques anomalies

■ La section précédente a montré que les marchés


financiers anticipaient rationnellement les
événements susceptibles d’affecter les cours
boursiers et qu’ils ne se laissaient pas abuser par des
opérations de maquillage sans aucun effet réel sur les
bénéfices des sociétés.

■ Les marchés sont donc informationnellement


efficients. Cependant un certain nombre d’études
apportent une lézarde dans ce bel édifice. Diverses
anomalies de rentabilité demeurent inexpilquées.

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+L’efficience informationnelle des


marchés: quelques anomalies

■ Les anomalies constatées ont trait aux :


■ Rapport cours-bénéfices (PER) et à la Taille des
firmes;
■ À l’évolution des cours boursiers en fin d’année et
durant le week-end;
■ Aux volumes de transactions relatifs en période de
fermeture et de non fermeture des marchés
financiers;
■ Et à l’impact des divisions d’actions sur la volatilité
des cours.

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+
L’effet PER, l’effet Taille et l’effet Fin
d’année

■ Plusieurs études indiquent que les actions des


firmes de petite taille (mesurées par la
capitalisation boursière) rapportaient
anormalement plus que celles des firmes de
grande taille : c’est l’effet taille.

■ Cet effet taille supplante l’effet PER remarqué par


Basu (1977) selon lequel les titres ayant des PER
élevés avaient des performances nettement
inférieures à celles des titres aux PER faibles.

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+
L’effet PER, l’effet Taille et
l’effet Fin d’année
■ En effet, l’effet PER masquait un effet taille. Comme le
rappelle Reinganum (1981) « après avoir tenu compte
dans le calcul des rentabilités d’un effet PER, un fort
effet taille subsiste. Toutefois, après avoir tenu compte
d’un effet taille, il ne subsiste plus aucun effet PER
dans les taux de rentabilité différentiels observés sur
les titres ».

■ A cet effet « taille » qui lui-même avait mis au second


plan un possible effet PER s’est ajouté un troisième
effet qui le supplante : l’effet fin d’année

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+
L’effet PER, l’effet Taille et
l’effet Fin d’année
■ Keim (1983) avait observé que l’effet taille se
concentre en janvier.

■ Effectivement, la rentabilité excédentaire annualisée


des petites firmes sur les grandes firmes serait en
moyennes de 5,86% en janvier alors qu’elle n’est
que de 5,79% pour l’ensemble de l’année.

■ Les résultats sont encore plus troublants lorsque l’on


regarde ce qui se passe à l’intérieur du mois de
janvier.

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+
L’effet PER, l’effet Taille et
l’effet Fin d’année

■ L’observation des taux de rentabilité journaliers


montre que l’effet taille est positif et significatif le
dernier jour de décembre et les quatre premiers
jours du mois de janvier puisque sont importance
décline le reste du mois.

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+ L’effet week-end, l’effet vacances,


l’effet changement de mois
■ Le taux de rentabilité boursier d’un jour particulier étant mesuré
entre le cours de clôture de ce jour et le cours de clôture du jour
précédent (plus le montant du dividende détaché s’il y a lieu), à
quoi peut-on s’attendre en comparant les rentabilités boursières
du lundi à ceux des autres jours?
■ Deux hypothèses s’affrontent mais aucune ne correspond à la
réalité empirique.
■ Selon la première, les rentabilités boursière devraient être en
moyenne proportionnelles aux durées de détention; de ce fait,
le rendement du lundi devrait être trois fois supérieur aux
rendements des autres jours de la semaine.
■ Selon la seconde, les rentabilité boursière sont proportionnelles
à la durée de négociation des valeurs. Selon cette hypothèse, le
rendement boursier du lundi devrait être égal à ceux des autres
jours.

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+ L’effet week-end, l’effet vacances,


l’effet changement de mois

■ Hamon et Jacquillat trouve que durant la période 1977-


1987, les rentabilités boursières du lundi sont négatives,
alors qu’elles sont positives pour tous les autres jours de
la semaine. Cet effet, ne s’explique pas par un effet «
fermeture de marché » puisqu’une étude similaire de
French (1980) fait ressortir que les rentabilités
boursières sont plus élevées que la moyenne les lundi,
mercredi, jeudi et vendredi qui suivent un jour férié. Les
rentabilités boursières sont en revanche négative les
mardis pour lesquels le marché était fermé le lundi
précédent, ce qui constitue un preuve supplémentaire
de cet effet week-end.
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+ L’effet week-end, l’effet vacances,


l’effet changement de mois

■ Deux résultats supplémentaires sur cet effet méritent


d’être souligné : l’effet week-end accentue l’effet taille;
ce sont les plus petites firmes qui ont les rentabilités
boursières les plus élevées. Le lundi, comme d’ailleurs
les autres jours.

■ Ariel (1985) a décelé un « effet jour fériés » en mesurant


les rendements boursiers journaliers pour les 160 jours
ayant précédé les jours fériés entre 1963 et 1982. le
rendement boursier d’un portefeuille à pondération
égale a été neuf fois supérieur en moyenne ces jour-là
par rapport aux autres jours.

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+ L’effet week-end, l’effet vacances,


l’effet changement de mois

■ L’effet « changement de mois » est encore plus


étonnant. Entre 1966 et 1981, le rendement boursier
des actions américaines mesuré à partir de leur cours
de clôture du mois précédent a été en moyenne de
0,473% pour les quatre premier jours du mois alors
que le rendement moyen par période de quatre jours
n’était que de 0,0612%.

■ Aussi le rendement boursier des quatre premiers


jours est supérieur à celui du mois, ce qui implique
que les valeurs du Dow-Jones ont des rendements
boursiers négatifs à l’exception des quatre premier
jours de chaque mois.
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63

■ Que penser de ces anomalies?

■ Comment les expliquer?

■ Il est difficile de leur trouver une seule explication.

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+
La volatilité des titres

■ Les krach boursier

■ La volatilité excessive des actions

■ Les bulles spéculatives.

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+
Finance comportementale
Prof : Hassan BASSIDI
+Qu’est-ce que la finance
comportementale ?

■ La finance comportementale ne suppose pas des agents


rationnels ou des marchés sans friction.
■ Elle suggère que l’environnement institutionnel est d’une
importance vitale. Au début on parle d’une rationalité
limitée.
■ Paul Slovic (1972) écrit que « une bonne compréhension des
limites humaines profitera aux décideurs que s’ils ignorent
l’infaillibilité de son intelligence ».
■ Cette intuition économique et financière est fragile et peut
entrer en conflit avec nos aspirations pour l’humanité, mais il
semble plus plausible que le point de vue opposé que les
investisseurs et les conseillers (comme les banquiers et les
managers des entreprises) savent très bien ce qu’il faut
faire.
Slovic, P. (1972): “Psychological Study of Human Judgment:
Implications for Investment Decision Making”, Journal of
Finance, Vol. 27, No 4, p: 780.
+Qu’est-ce que la finance
comportementale ?

■ La finance comportementale s’intéresse à l’étude des


répercussions de la psychologie sur les décisions financières des
investisseurs, des marchés et des organisations.

■ La principale question est : qu’est-ce que les gens font et comment


le font-ils ?

■ comment les gens pensent-ils ? comment décident-ils ?


+Qu’est-ce que la finance
comportementale ?
■ Les idées centrales de la finance
comportementale sont centrées autour d’un
ensemble de biais :
■ les erreurs de prévisions telles que l’excès de
confiance dans le jugement (overconfidence)
■ Les erreurs spécifiques dépendent du contexte
■ La recherche examine les mécanismes
psychologiques qui éclairent la façon dont l’esprit
humain fonctionne
■ Il explique également pourquoi le jugement
financier est faillible.
+Qu’est-ce que la finance
comportementale ?

■ La deuxième catégorie de résultats porte sur la dynamique


spéculative des cours boursiers des actifs dans les marchés
financiers mondiaux
■ les erreurs systématiques des bruiteurs qui
créent des opportunités de profit pour les
experts, ne peuvent être exploitées vu
qu’elle est risquée.
+Qu’est-ce que la finance
comportementale ?
■ La troisième catégorie de résultats s’intéressent à la façon dont les
processus de décision forme les résultats.
■ Le taux des donateurs d’organes au
Royaume-Unis est d’environ 15% alors qu’en
Belgique il est plus de 95%. Qu’est-ce qui
explique cette différence ? Dans le cas d’un
accident mortel au Royaume-Unis la loi
interdit, sauf autorisation, la donation des
organes. En Belgique, c’est le contraire, la
loi exige la donation des organes, sauf une
interdiction de la part de la personne
concernée.
+La défaillance de la théorie de
l’EMH

■ La volatilité des cours boursiers n’est pas liée aux informations


nouvelles (price volatility)
■ Cutler et al. (1991) montrent que, durant les
périodes où il n’y a aucune publication
d’information, les cours boursiers des
actions connaîtraient une des plus grandes
variations dans une seule journée. Un
exemple frappant est celui de la baisse de
22,6% dans le Dow Jones Industrial Average
le 22 octobre 1987.
+La défaillance de la théorie de
l’EMH
■ La volatilité excessive (Excess volatility) :
Keynes (1936) observe comment « au jour le
jour les fluctuations dans les profits des
investissements existants… ont tendance à
avoir une influence tout à fait excessive et
même absurde sur le marché »
■ Dynamique des bénéfices (Earnings
momentum) : les cours boursiers des actions
« sous-réagissent » aux annonces de résultats
annuelles et trimestrielles provoquant une
dérive post-annonce des rendements,
essentiellement pour les entreprises ayant de
faibles participations institutionnelles (Bartov
et al., 2000).
+La défaillance de la théorie de
l’EMH
■ Dynamique des cours boursiers (Price momentum) : pour des
périodes de détention allant jusqu’à un an, Jegadeesh et Titman
(1993, 2001) et autres montrent l’évolution des cours boursiers des
actions individuelles. C’est-à-dire, les actions gagnantes dans le
passé restent gagnantes et les actions perdantes dans le passées
restent perdantes.
+

La psychologie et les croyances des


investisseurs
+L’excès de confiance
(overconfidence)
■ L’excès de confiance implique que les individus
surestiment leurs aptitudes ou connaissances.
■ Il a de nombreuses conséquences. Par exemple, l’excès
de confiance peut conduire les investisseurs à sous-
estimer le risque ou à surestimer leur capacité à battre
le marché.
■ L’excès de confiance peut également causer des
volumes excessifs des transactions.
■ Daniel et al. (1998, 2001) Suggèrent que les
investisseurs souffrent d’une combinaison entre les
biais de l’excès de confiance et de « self-attribution »,
c’est-à-dire, les individus attribuent la réussite à leurs
propres compétences, alors que l’échec est toujours
interprété comme une malchance.
+L’excès de confiance
(overconfidence)

■ l’étude du calibrage des probabilités subjectives. Ce dernier traduit


de quelle manière la confiance dans un événement correspond à sa
probabilité d’occurrence effective. Plus simplement, un individu est
parfaitement « calibré » si son niveau de confiance dans une série
d’événements correspond à leur probabilité moyenne de réalisation
+L’optimisme et le rêve irréaliste
(optimism and wishful thinking)
■ La plupart des individus exhibent des vues roses
irréalistes de leurs capacités et leurs
perspectives (Weinstein, 1980).
■ Généralement, plus de 90% des individus
interrogés pensent qu’ils sont supérieurs à la
moyenne dans des domaines tels que la conduite
des compétences, la capacité à s’entendre avec
les gens et le sens de l’humour.
■ Ils présentent également une erreur de
planification systématique : ils prédisent que les
tâches (comme la rédaction d’une étude) seront
achevées beaucoup plus tôt qu’ils ne le sont
réellement (Buehler, Griffin et Ross, 1994).
+L’effet de représentativités
(representativeness)

■ La représentativité se réfère à des jugements fondés sur des


stéréotypes.

■ Le principe de la représentativité a été proposé par les


psychologues Daniel Kahneman et Amos Tversky (1972),
+L’effet de représentativités
(representativeness)

■ Linda est âgée de 31 ans, célibataire, franche


et très brillante. Elle est diplômée de
philosophie. En tant qu’étudiante, elle était
très préoccupée par les questions de
discrimination et de justice sociale et a
également participé à des manifestations
antinucléaires.
■ Lorsqu’on a demandé à des sujets quel profil
le plus probable qui correspond à Linda ?
■ Déclaration A : Linda est employée de banque
■ Déclaration B : Linda est employée de banque et
féministe
+L’effet de représentativités
(representativeness)

■ Les sujets généralement accordent une plus grande probabilité au


profil B. Ce type de réponse est intriguant. La représentativité
fournit une explication simple. La description de Linda ressemble à
une description d’une femme, donc elle est représentative d’une
féministe
+L’effet de représentativités
(representativeness)
■ L’heuristique de représentativité conduit également à un autre
biais, la négligence de la taille de l’échantillon.

■ Prenons l’exemple de lancement d’une pièce de monnaie 6 fois


donnons un résultat de 3 fois pile et 3 fois face est représentative
comme le lancement d’une pièce équilibrée 1000 fois pour un
résultat de 500 fois pile et 500 fois face.
+L’effet de représentativités
(representativeness)
■ L’heuristique de représentativité implique que les
individus vont chercher de savoir si les deux
lancements sont équitablement informatifs sur
l’équilibre de la pièce de monnaie, malgré que le
deuxième lancement soit plus informatif.
■ La négligence de la taille de l’échantillon signifie
dans le cas où les individus n’ont aucune
information sur le processus générateur des
données, ils auront tendance à en déduire trop
rapidement sur la base d’un nombre faible de
données.
■ Par exemple, les individus peuvent croire qu’un
analyste financier qui a fait quatre bons choix
d’action a du talent parce que quatre succès ne sont
pas représentatifs d’un mauvais ou un analyste
médiocre.
+L’effet de représentativités
(representativeness)

■ Dans les situations où les individus ne


connaissent pas le processus de génération
de données à l’avance, la loi des petits
nombres conduit à « gambler’s fallacy » une
interprétation erronée de la chance.
■ Si une pièce de monnaie équilibrée génère
cinq piles, les individus vont croire que dans
les tirages suivants doit y avoir plus de faces
pour équilibrer le grand nombre de piles.
+L’effet de représentativités
(representativeness)

■ Un exemple financier illustre l’heuristique de


représentativité est l’effet des actions gagnants-
perdants développé par Werner De Bondt et Richard
Thaler (1985, 1987).
■ De Bondt et Thaler trouvent que les actions
perdantes pendant les trois dernières années
réalisent des performances importantes par rapport
aux actions gagnantes durant les trois années
suivantes.
■ De Bondt (1992) montre que les résultats
prévisionnels sur le long-termes des analystes
financiers sont biaisés avec les succès récents. Plus
précisément, les analystes financiers, sur-réagissent
dans le sens où ils sont beaucoup plus optimiste pour
les actions récemment gagnantes qu’ils ne le sont
pour les actions perdantes.
+Le biais de conservatisme

■ Bien que la représentativité mène à une sous-estimation


de taux de base, il y a des situations où en insiste sur le
taux de base malgré des preuves pratiques.
■ Dans une expérience dirigée par Edwards (1968), il y a
deux urnes, l’une contenant 3 boules bleues et 7 boules
rouges et une urne contenant 7 boules bleues et 3
boules rouges.
■ Un tirage au sort avec remplacement de 12 boules à
partir de l’une des urnes donne 8 boules rouges et 4
boules bleues. Quelle est la probabilité que le tirage au
sort a été réalisé à partir de la première urne ?
■ Bien que la réponse exacte soit 0,97, la plupart des
individus estiment un taux de 0,7 en surpondérant le
taux de base de 0,5.
+Le biais de confirmation

■ Il y a beaucoup d’évidence qui montre que


les individus une fois forment une opinion, ils
s’accrochent à leur opinion trop longtemps
(Lord, Ross et Lepper, 1979).
■ Premièrement, les individus sont réticents à
rechercher des preuves qui contredisent
leurs croyances.
■ Deuxièmement, même s’ils trouvent une telle
preuve, ils la traitent avec scepticisme
excessif.
+Heuristique d’ancrage

■ Dans une expérience, les sujets ont été invités


à estimer le pourcentage des pays de l’ONU
d’origine africain. Plus précisément, avant de
donner un pourcentage, on leur a demandé si
leur estimation est supérieure ou inférieure à
un certain nombre généré de façon aléatoire
entre 0 et 100.
■ Leurs estimations ultérieures ont été
significativement affectées par le nombre
initial aléatoire. Ceux qui ont été invités à
comparer leur estimation à 10, estimé par la
suite à 25%, tandis que ceux qui ont comparé
leur estimation à 60 sont que de 45%.
+Heuristique de disponibilité

■ Pour juger de la probabilité événement, la


probabilité d’être victime d’une agression à
Chigago, par exemple, les gens cherchent
souvent leurs souvenirs d’une information
pertinente.
■ Bien que ce soit une procédure tout à fait
raisonnable, il peut produire des estimations
biaisées parce que tous les souvenirs sont
également récupérables ou « disponible », dans la
langue de Kahneman et Tversky (1974). Des
événements plus récents et plus marquants, le vol
avec agression d’un ami proche, par exemple, va
peser lourdement et fausser l’estimation.
+Heuristique de disponibilité

■ Shefrin et Statman (1985) dans un article célèbre s’intéresse a


confirmé ce biais par « la disposition des investisseurs à vendre
rapidement les actions gagnantes et à conserver trop longtemps les
actions perdantes »

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