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UNIVERSITE D’ALGER 1 Enseignant :DrZ.

Berchiche
Faculté de Droit 1ère année Licence zoubidaberchiche9@gmail.com
Benrouag Ferdaous
Grp : 25

Section2 Groupes 25 à 36
Année universitaire 2019-2020

EVALUATION TERMINOLOGIE JURIDIQUE


(Semestre 2)
Traiter au choix une des deux questions :
SUJET 1.
L’article 2 du Code civil dispose que « la loi ne dispose que pour
l’avenir : elle n’a point d’effet rétroactif. La loi ne peut être abrogée
que par une loi postérieure édictant expressément son
abrogation… Toutefois…………..cette dernière ».
a) Faites ressortir les principes qui se dégagent de cet article
b) Existe-t-il des exceptions à ces principes ?
A) Les principes qui se dégagent de cet article :
1) L’abrogation de la loi
En règle générale, lois ou règlements ont une durée indéfinie.
Ils restent en vigueur aussi longtemps qu’ils ne sont pas
abrogés. On distingue l’abrogation expresse et l’abrogation
tacite.
L’abrogation expresse résulte d’un article de la loi ou du
règlement qui indique que tel ou tel autre texte antérieur est
abrogé . La portée de l’abrogation est fixée par le texte même
qui l’édicte formellement. L’abrogation expresse peut être
massive : la loi ancienne entière est abrogée. Elle peut
également concerner telles ou telles dispositions qui cessent
dès lors d'exister. Généralement, c’est l’un des derniers articles
d’une loi nouvelle qui déclare abroger telles dispositions
antérieures qu’il énumère.
Logiquement, cette abrogation ne peut être décidée que par
l’autorité compétente pour régler la matière concernée. La loi
votée par le Parlement ne peut être abrogée que par une autre
loi. C’est une application du principe du parallélisme des
formes.
Mais l’abrogation peut être tacite, c'est-à-dire résulte
implicitement d’un nouveau texte. Il faut, pour cela, que les
nouvelles dispositions soient inconciliables avec les
anciennes. Le caractère inconciliable ou non d’un texte avec un
texte précèdent n’est cependant pas toujours évident. En ce
cas, il peut y avoir matière à discussion et même procès, sur le
fait de l’abrogation tacite tu texte .
Enfin, à coté de ces deux premiers modes d’abrogation, on se
demande si une loi qui n’a jamais été appliquée ou qui n’est
plus appliquée depuis longtemps, est abrogée ? C’est le
problème de l’abrogation des lois par désuétude. Selon
l'opinion dominante, l'inapplication d'une loi n'entraîne pas en
droit son abrogation.
2) Le principe du non rétroactivité des lois :
Le principe du non rétroactivité de la loi signifie qu’une loi
nouvelle ne peut s’appliquer à des faits qui lui sont
antérieurs. Ni sur les effets que celles-ci on produites durant
cette période.
La règle de la non-rétroactivité des lois apparaît comme aussi
rationnelle qu'équitable, que l'on se place au point de vue
des doctrines individualistes ou des doctrines sociales. Mais
le fondement du principe varie selon que l'on s'inspire de
l'une ou de l'autre conception.
Pour les auteurs individualistes, la règle de la non-
rétroactivité des lois est une règle essentielle qui tend à
protéger la liberté de l'homme contre la loi. Il n'y aurait, en
effet, aucune sécurité pour les particuliers si, alors qu'une loi
est exécutoire et qu'ils se sont conformés à ses dispositions,
on pouvait remettre en question les actes passés par eux
conformément aux prescriptions légales. La loi est un ordre
du législateur ; or un ordre ne peut valoir que pour l'avenir.
On ne peut exiger des citoyens l'obéissance à une règle qu'ils
ne pouvaient connaître, puisqu'elle n'existait pas encore.
Les doctrines sociales, si elles mettent en relief le progrès
social que représente toute loi nouvelle, ainsi que la
nécessité de son « effet immédiat », reconnaissent toutefois
comme opportun le maintien de la règle de non
rétroactivités de la loi, et ce dans l'intérêt de la loi elle-même
et de la sécurité du commerce juridique. Si un individu qui a
obéi à l'ordre de la loi pouvait être inquiété sous le prétexte
qu'une loi postérieure a modifié les termes de la
réglementation qui existait jadis, la loi perdrait toute sa
force, puisque personne n'oserait même exécuter les ordres
de la loi, de crainte de voir ultérieurement des actes,
pourtant légitimement faits, critiqués par une loi nouvelle et
inconnue.
Dans les conceptions sociales dominantes à l'heure actuelle,
la règle de non-rétroactivité est conservée mais elle n'est
plus présentée comme un impératif absolu : dans certains
cas, les nécessités du progrès social doivent l'emporter sur
l'intérêt de sécurité des citoyens, de stabilité de la loi.
B) Les exceptions à la règle de la non rétroactivité des lois :
Cependant ce principe connait des exceptions. L’article 2 du
Code pénal l’énonce : « La loi pénale n’est pas rétroactive, sauf
si elle est moins rigoureuse ».Ainsi, lorsque la loi pénale
nouvelle est plus douce et plus favorable aux justiciables, elle
doit s'appliquer le plus largement possible. Lorsque la loi établit
une nouvelle infraction, on ne peut imaginer punir un individu
pour un acte qui était licite au moment où il l'a accompli. Cela
signifie aussi que la loi pénale plus douce puisse s'appliquer aux
infractions commises avant son entrée en vigueur, lorsque le
procès est encore en cours et qu’aucune décision définitive n'a
été rendue.
Les lois pénales rétroactives sont en principe interdites La règle
de la non-rétroactivité des lois pénales a un fondement
constitutionnel et s'impose au juge et au législateur. La
Constitution prévoit que «nul ne peut être tenu pour coupable
si ce n’est en vertu d'une loi dûment promulguée
antérieurement à l’acte incriminé» (art. 58)
La justification de cette exception est simple. Il serait
particulièrement dangereux pour les libertés individuelles de
sanctionner une personne à partir d'une règle qui n'existait pas
au moment des faits reprochés.

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