COMPOSITION DE L ’EAU NATURELLE

Gaz dissous Matières en Suspension (MES) Matières organiques dissoutes

• oxygène O2 • sable, argile • acides humiques
• dioxyde de carbone CO2 • végétaux • acides gras, chlorophylle,
• diazote N2 • algues, bactéries carbohydrates...

exprimés en mg/L exprimées en mg/L exprimées en mg 02/L

Composés minéraux cationiques dissous Composés minéraux anioniques dissous

• calcium, magnesium •chlorures
• sodium, potassium •carbonates
• métaux lourds : fer, zinc, cuivre •sulfates
•nitrates
exprimés en mg/L ou °f ou meq/L •nitrites
•Phosphates

exprimés en mg/L ou °f ou meq/L

 Chimie des Eaux Naturelles

I) MESURES PHYSICO-CHIMIQUES

L’analyse d’une eau naturelle doit donner:

La concentration des éléments caractéristiques et

fondamentaux
1) Saveur,
2) Couleur,
La valeur des grandeurs organoleptiques : 3) Odeur,
4) Turbidité
1) Température,
La valeur des grandeurs physiques : 2) pH,
3) conductivité 2
 1) MESURES CHIMIQUES :
L’unité internationale de concentration le milliéquivalent par litre
(meq/l) ou le degré Français : 1 °f = 1/5 meq/l
Dans l’eau, on peut déterminer :

a) Le Titre Alcalimétrique ou TA :

Le titre alcalimétrique permet de déterminer, en bloc, la

teneur de l’eau en ions hydroxydes et seulement la moitie de celles
en carbonates, déterminée par addition de la quantité d'acide
sulfurique ou chlorhydrique nécessaire au virage de la
phénolphtaléine du rose à l'incolore à un pH de 8,3.

Le TA est défini par l’équation :

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TA = [OH-] + 1/2 [CO32-]
 Phénolphtaléine

pH 0 8,3 14
H2CO3 HCO3- CO32-32-
CO OH- -
OH

Relation des hydroxydes, carbonates et bicarbonates

avec le pH et la couleur des indicateurs

burette contenant la solution titrante

S2 de l’acide chlorhydrique N2

bêcher contenant un volume V1 de la

agitateur magnétique
solution titrée S1 contenant des ions
hydroxydes, carbonates et bicarbonates
+ quelques gouttes de l’indicateur
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coloré
 b) Le Titre Alcalimétrique Complet ou TAC :

Le titre alcalimétrique complet, assure donc la détermination

de la teneur de l’eau en ions hydroxydes, carbonates et
bicarbonates , déterminée par addition de la quantité d'acide
sulfurique ou Chloridrique nécessaire au virage du bleu de
bromophénol du jaune à l'orangé à un pH de 4,4.

Le TAC est donc défini par l’équation :

TAC = [OH-] + [CO32-] + [HCO3-]

5
 Bleu de bromophénol

pH 0 4,4 14
H2CO3 HCO3- CO32- OH-

Relation des hydroxydes, carbonates et bicarbonates

avec le pH et la couleur des indicateurs

burette contenant la solution titrante

S2 de l’acide chlorhydrique N2

bêcher contenant un volume V1 de la

solution titrée S1 contenant des ions

agitateur magnétique hydroxydes, carbonates et bicarbonates

+ quelques gouttes de l’indicateur
coloré 6
 Le TA et le TAC permettent de connaître les concentrations
en bicarbonates, carbonates et éventuellement en hydroxydes
contenues dans l'eau.

Le TA et le TAC s'expriment généralement en degré français (°f).

- 1°f = 3,4 mg/l OH- (hydroxyde)

- 1°f = 6,0 mg/l CO32- (carbonate)
- 1°f = 12,2 mg/l HCO3- (bicarbonate)

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 c) Le Titre Hydrométrique TH ou dureté totale
La dureté d'une eau correspond à la présence de sels de
calcium et de sels de magnésium.

TH = [Ca2+]+[Mg2+]
On l'exprime en général en milligrammes de carbonate de
calcium par litre ou en (°f). Dans les eaux naturelles, le calcium
contribue au TH dans la proportion de 70 à 90%.
- 1°f = 4 mg/l de Calcium
- 1°f = 2,4 mg/l de Magnésium
- 1°f = 10 mg/l de Carbonate de calcium ou plus
communément la tarte.
Pour fixer les idées on considère que :
- de 0 à 5°f une eau très douce
- de 5 à 15°f une eau douce
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- de 15 à 25°f une eau moyennement dure
- de 25 à 35°f une eau très dure
 burette contenant la solution titrante
S2 de l’EDTA N2

bêcher contenant un volume V1 de la

solution titrée S1 contenant des ions
agitateur magnétique calcium (Ca2+) et magnésium (Mg2+) +
quelques gouttes de l’indicateur coloré

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 e) L’oxygène dissous ou O.D.:
C’est la quantité d'oxygène disponible dans l'eau et
nécessaire à la vie aquatique et à l'oxydation des matières
organiques.

On trouve dans l'eau de l’O2 dissous provenant :

- de la diffusion de l'oxygène en surface,

- de l'aération (mouvement de l'eau)

- et de la photosynthèse (Conversion de l’énergie lumineuse

en énergie chimique suivant la réaction:
6 CO2 + 12 H2O + lumière ----------> C6H12O6 + 6 O2 + 6 H2O).

N.B.: 3/4 de l'oxygène disponible sur terre est produit par le

phytoplancton des océans. cette production dépend de la lumière
disponible, de la température, de la présence de matières10
organiques dégradables.
 2) Mesures physiques :
a) Contrôles organoleptiques :
- Aspect extérieur : eau claire ou trouble,
coloration,
substances non dissoutes,
émissions de gaz,
odeurs….

b) Transparence et turbidité :
La turbidité est due à des substances minérales ou/et
organiques en suspension ou en solution colloïdale.
En plus des particules de boue, on y trouve des hydroxydes
de fer et de Manganèse, ainsi que des colloïdes organiques, des
bactéries et du plancton.
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La turbidité doit être déterminer au plus tard dans les 24
heures, l’appareil utilisé est un turbidimètre.
 Turbidimètre

La turbidité est mesurée par un test optique qui détermine la

capacité de réflexion de la lumière .
NTU (Nephelometric Turbidity Unit) Unité standard de mesure de
la turbidité. 1 NTU = 1 FNU (Formazin Nephelometric Unit)

NTU < 5 : eau claire

5 < NTU < 30 : eau légèrement trouble
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NTU > 50 : eau trouble
 c) Température (Thermomètre du terrain):

La température fait partie des facteurs importants de la vie

d’un cours d’eau. Une élévation de la température s’accompagne
généralement d’une modification de la densité, d’une réduction de la
viscosité et de la solubilité des gaz (oxygène). La directive de la
CEE fixe de la température maximale à 25°C pour les eaux
superficielles destinées à la production d’eau potable.

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 d) pH :

Le pH des eaux naturelles est lié à la nature des terrains

traversés. Il varie habituellement entre 7,2 et 7,6.

pH-mètre

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 e) Salinité :

La salinité est un paramètre d’évaluation de la potabilité des

eaux naturelles.

Les paramètres de salinité sont :

la conductivité électrique (σ = 1/ρ) et

la teneur en chlorures (NaCl, KCl, CaCl2……).

La norme CEE est de 200 mg/l.

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Mesure de la salinité ou chlores
1- Méthode physique :
Conductimètre

2- Dosage :
burette contenant la solution
titrante S2 de nitrate d'argent de
concentration C2

bêcher contenant un volume V1 de

agitateur magnétique solution titrée S1 contenant des ions
chlorure + indicateur coloré 16
 Analyseur multi-paramètres
1) pH 0,00 à 14,00
2) redox +/-1999 mV
3) conductivité 0,0 à 9,99 S/cm
4) solides totaux dissous 0,0 à 100 mg/l
5) salinité 0,0 à 4,0%
6) oxygène dissous 0,00 à 19,99 mg/l
7) densité eau de mer 0,0 à 50
8) turbidité 0 à 800 NTU
9) profondeur 0,00 à 100 m
10) température 0,0 à 55°C
11) nitrate 0,62 à 62 mg/l
12) calcium 0,40 à 40 mg/l
13) chlorure 0,40 à 35 mg/l
14) fluorure 0,02 à 19 mg/l
15) potassium 0,04 à 39 mg/l
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16) ammonium 0,10 à 1,00 mg/l
 f) Conductivité électrique (Conductimètre):

La conductivité électrique des eaux dépend de la présence

d’ions sa détermination est importante, car elle permet de faire des
déduction quant aux teneurs ou aux concentrations en substances
dissociées dissoutes.

g) Matières en suspension (MES) et matières

décantables:
Ces matières proviennent essentiellement de l’érosion des
sols dans les bassins versant des cours d’eau et leur importance est
liée aux conditions climatiques et hydrologiques.
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II) Paramètres globaux de pollution des eaux naturelles
1) La demande biochimique en oxygène (DBO5) :

La demande biochimique en oxygène DBO5 est la quantité d’O2

qui, à une T° de 20°C, est consommé en 5 j lors de l’oxydation
bactérienne de la matière organique.

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 2) La demande chimique en oxygène (DCO) :

La demande chimique en oxygène DCO est la quantité

d’O2 consommé pour l’oxydation chimique des substances
organiques y inorganiques contenues dans l’eau analysée.

A cet effet, on utilise un oxydant puissant :

 Le bichromate de potassium (K2Cr2O7)

ou
 Le permanganate de potassium (KMnO4)

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 3) Le carbone organique totale COT:

Le COT est une valeur précise définie analytiquement.

Elle est déterminée par oxydation thermique des

substances organiques, c’est-à-dire, par combustion à des T° assez
élevées, et par la mesure de la quantité de CO2 formé.

Thermiquement, la fraction du C organique peut osciller

entre environ 8% (pour CCl4) et 94% (pour le naphtalène C10H8).

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III.- Autres critères de pollution des eaux :

1) Le phosphore total (PT) :

La présence des produits phosphatés, (CaPO4-, CaHPO4,

CaH2PO4+, Ca3(PO4)2….) en concentration élevée dans les eaux
naturelles a deux origines principales :

Le rejet des eaux usées domestiques et industrielles.

Les engrais minéraux P, N, K (phosphates) employés à forte dose

en agriculture.

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 2) L’azote totale Kjeldhal (NTK) :

La présence des composés azotés (NH4+, NO2-, NO3-….), en

quantités assez élevées, dans les eaux naturelles a presque les
mêmes origines que dans le cas des produits phosphorés.

On note en plus des origines liées à la nature des terrains

traversés et la décomposition de la matière organique polluante.

Lorsque les produits phosphorés et azotés se trouvent

en quantité dans les eaux naturelles, ils jouent un rôle
important dans le développement des algues et leur
multiplication dans les réservoirs, les grosses
canalisations et les lacs.

C’est le phénomène bien connu sous le nom

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d’Eutrophisation.
 3) Les métaux lourds :

Ces métaux même en très faibles doses dans l’eau provoquent

des intoxications diverses (cancer, mutation génétique….) pour les
êtres vivants (hommes, animaux, poissons surtout….).

Parmis les plus fréquents de ces métaux on note le Chrome (Cr),

le plomb (Pb), le mercure (Hg), l’arsenic (As), le cadmium (cd) ……..

Les sources de pollution par ces métaux sont surtout

industrielles.

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