Mvt 1 :Description de l’état émotionnel de la maréchale:
discours direct elle se contre les principes masculins
1 Soyez soumises à vos maris ! Encore s’il s’était contenté de dire : Soyez douces, com-
plaisantes, attentives, économes, je dirais : Voilà un homme qui sait vivre ; et pourquoi
soumises, s’il vous plaît ? Quand j’épousai M. de Grancey, nous nous promîmes d’être
fidèles : je n’ai pas trop gardé ma parole, ni lui la sienne ; mais ni lui ni moi ne pro-
5 mîmes d’obéir. Sommes-nous donc des esclaves ? N’est-ce pas assez qu’un homme,
après m’avoir épousée, ait le droit de me donner une maladie de neuf mois, qui quel-
quefois est mortelle ? N’est-ce pas assez que je mette au jour avec de très-grandes dou-
leurs un enfant qui pourra me plaider quand il sera majeur ? Ne suffit-il pas que je sois
sujette tous les mois à des incommodités très-désagréables pour une femme de qualité,
10 et que, pour comble, la suppression d’une de ces douze maladies par an soit capable de
me donner la mort sans qu’on vienne me dire encore : Obéissez ?
Certainement la nature ne l’a pas dit ; elle nous a fait des organes différents de ceux
des hommes ; mais en nous rendant nécessaires les uns aux autres, elle n’a pas prétendu
que l’union formât un esclavage. Je me souviens bien que Molière a dit : Du côté de la
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barbe est la toute-puissance.
Mais voilà une plaisante raison pour que j’aie un maître ! Quoi ! Parce qu’un homme a
le menton couvert d’un vilain poil rude, qu’il est obligé de tondre de fort près, et que
mon menton est né rasé, il faudra que je lui obéisse très-humblement ? Je sais bien
qu’en général les hommes ont les muscles plus forts que les nôtres, et qu’ils peuvent
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donner un coup de poing mieux appliqué : j’ai peur que ce ne soit là l’origine de leur
supériorité.
Ils prétendent avoir aussi la tête mieux organisée, et, en conséquence, ils se vantent
d’être plus capables de gouverner ; mais je leur montrerai des reines qui valent bien des
rois. On me parlait ces jours passés d’une princesse allemande qui se lève à cinq heures
25 du matin pour travailler à rendre ses sujets heureux, qui dirige toutes les affaires,
répond à toutes les lettres, encourage tous les arts, et qui répand autant de bienfaits
qu’elle a de lumières. Son courage égale ses connaissances ; aussi n’a-t-elle pas été
élevée dans un couvent par des imbéciles qui nous apprennent ce qu’il faut ignorer, et
qui nous laissent ignorer ce qu’il faut apprendre. Pour moi, si j’avais un État à
gouverner, je me sens capable d’oser suivre ce modèle.
impersonnelle: elle impose son opinion grâce à la
Critique impersonnelle
tournure impersonnelle
Adj énumération: Elle se moque ainsi de Saint Paul avec
des termes qui connotent tous le mépris
Champ lexical du couple et de la tromperie+Question
rhétorique:C’est une femme libre, elle refuse toute
dépendance et servitude.
Anaphore+Questions rhétorique: Elle rappelle les
inconvénients d’être une femme
Champ lexicaux de la souffrance :Elle pousse l’abbé a
compatir, utilise des euphémismes pour éviter de trop le
choquer
Argt d’autorité de la nature: la différence entre les deux sexe
ne repose pas sur une hiérarchie, ils se complétent.
Référence littéraire
Mvt2: Phrases exclamatives: cela traduit sa révolte
Description péjorative du physique masc: Elle les ridiculise
avec un registre satirique
générale: Elle s’oppose directement à eux
Vrb present vérité générale
Leur prétention est exagérée. La derniére phrase admet la
force physique des H peu recevable. Ironie exprimée
Mvt3: Enumération des actions de la princesse: La
maréchale fait donc le tableau idyllique d’une reine idéale
polémique: essaie de provoquer, faire réagir.
Registre polémique
Antithése:Elle condamne l’instruction qui est donnée aux
femmes et appelle à un nouveau type d’éducation.
Pronom «moi»:La maréchale s’affirme en capacité à
gouverner
Introduction: Voltaire, philosophe des Lumières, s’est trouvé
sur tous les fronts de la contestation (intolérance, torture, guerre,
esclavage). Dans l’extrait de « Femmes, soyez soumises à vos
PLAN
maris » que nous allons étudier, il aborde la question de l’inégalité
des femmes vis à vis des hommes et de la dépendance des 1. Une femme libre avec une forte personnalité qui adopte un
femmes à l’égard de leurs maris. L’extrait proposé rapporte le langage vif et libéré . l.1 à l.24
dialogue entre un abbé et une femme de l’aristocratie, la
Maréchale de Grancey, en colère contre une phrase qu’elle a lue
dans les Epîtres de Saint- Paul : « Femmes, soyez soumises à vos
maris ». Elle expose sa propre vision de la femme et blâme les 2. La violente critique à l’égard des hommes. l.25 à l.31
hommes. Nous nous demanderons comment la maréchale
parvient à défendre la cause féminine. Dans un premier temps,
nous verrons qu’elle adopte un language vif et libéré en tant que
femme de caractère ; puis nous analyserons la violente critique
masculine qu’elle propose, puis nous verrons qu’elle propose un 3. Un modèle politique féminin parfait et une critique de
modèle politique féminin parfait et une critique de l’enseignement l’enseignement masculin. l.31 à l.38
dans les couvents et les écoles

Conclusion: Ce texte est un faux dialogue (puisque

seule la maréchale parle vraiment : l’histoire de la
maréchale et sa personnalité servent à réfléchir sur les
fondements de l’inégalité entre les femmes et les hommes
et les réflexions de la maréchale remettent en cause cette
inégalité. Olympe de Gouges, dans un essai, à son tour,
défendra les droits des femmes.