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Introduction :
Pour être activée, il est nécessaire qu un antigène soit reconnu par un anticorps
spécifique pour former un complexe immun puis qu il vienne se lier à la collectine
C1q ; la portion Fc d une immunoglobuline non liée à un antigène est incapable de
réagir avec C1q.
De plus, pour que C1q s active et se lie au précomplexe, il doit être lié à plus d un
site d activation porté par les immunoglobulines, c'est-à-dire au moins deux IgG,
IgD, IgA ou IgE tandis qu une seule IgM, de par ses trois sites de liaisons,
suffit. Les IgM sont donc beaucoup plus efficaces pour activer le complément.
Mais la liaison de C1q avec deux immunoglobulines autre que les IgM n est
possible que si ces dernières appartiennent au même complexe immun, c'est-à-
dire si elles sont toutes les deux liées au même antigène ; un avantage
supplémentaire dans le rôle indispensable des IgM.
Dès lors que C1q se fixe sur C1r, il activera l activité enzymatique de ce dernier
qui utilisera comme substrat C1s pour changer la conformation du néocomplexe
C1 qui deviendra le complexe C1 ou
C1qr2s2.
Le MAC est important contre un nombre limité de bactérie mais est tout de
même très utile ; par contre l opsonisation par C3b est cruciale pour un grand
nombre d agents infectieux. La voie classique qui vient d être décrite est
toujours activée par C1q, néanmoins, ce dernier peut être activé par autre chose
que des complexes immuns.
En effet, dans certains cas, C1q peut se lier directement à certaines cellules,
notamment des bactéries ou des cellules apoptotiques, en agissant comme un PRR
qui reconnaitre des PAMP de ces cellules et s y liera. Les personnes qui ont une
impossibilité de synthétiser C1q ont 1000 fois plus de risques de développer un
lupus car ils n éliminent pas les cellules apoptotiques ce qui peut finir par
déclencher des maladies auto immunes.
La CRP est membrane d une famille de protéines très anciennes ; elle se lie à la
phosphocholine et aux résidus phosphocholine des polysaccharides bactériens
mais également aux cellules apototiques. Ce n est qu une fois liée à son ligand
qu elle est capable d activer C1q.
Les lectines ont été initialement isolées chez les végétaux mais on retrouve des
molécules voisines présentes chez les bactéries et les animaux appelées lectin
like.
La voie alterne n est pas liée à la fixation d une collectine sur un complexe immun
ou sur un pathogène et est donc indépendante de l immunité adaptative ; elle est
donc considérée comme un constituant de l immunité naturelle. Elle aboutit
cependant à la formation de C5b et à l activation du MAC.
La voie alterne n est en réalité pas basée sur les réactions enzymatiques de
début de chaîne : en effet, toute réaction enzymatique peut se produire en
l absence de l enzyme mais de manière beaucoup
plus lente ; dans la voie classique, le « n ud » de la
cascade réactionnelle était la conversation de C3
en C3a et C3b par la C3 convertase, une enzyme de
la voie classique, dont l activité avant dégradation
est prolongée par la fixation de la properdine.
Le C3b est donc fixé sur la bactérie, passe alors un facteur du complément B qui
ira se fixer à C3b pour former un nouveau complexe membranaire ; le
Pour revenir à l arsenal enzymatique utilisé par nos cellules pour éviter d être
attaquée par le C3b de la voie alterne, il s agit des facteurs CR1 et DAFF, qui
empêchent l interaction entre le C3b et le facteur B et qui séparent également le
C3b des complexes C3bBb déjà formés. On retrouve aussi le facteur H, qui se lie
au C3b pour bloquer la formation de la C3 convertase et dont l activité dépend du
contenu cellulaire en acide sialique, si la cellule contient de l acide scialique,
comme nos cellules, le facteur H la défendra, sinon, non. Et le facteur I, une
protéase plasmatique qui clive le C3b en iC3b, du C3b inactivé, et qui a comme
cofacteur le CR1, le DAF et surtout le facteur H.
La voie des lectines est sensiblement identique à la voie classique sauf que la
protéase activatrice est le MASP.
Le MAC :
La régulation du complément :
Le MAC et, d une manière générale, le complément sont donc très destructeurs,
et une activation intempestive de ce dernier peut tuer un individu ou altérer
gravement ses organes ; pour éviter cela, il existe de nombreux systèmes de
contrôle.
Un autre système de régulation est la famille des protéines RCA, toutes codées
par le même chromosome, et qui régulent l activité de la C3 convertase de la voie
classique ou alternent, en inhibant la formation du complexe C3 ou en favorisant
sa dissociation, comme le font le C4BP, CRI, le facteur H et le DAF.
Il existe également une protéine S, qui est de la vitronectine, et qui est une
protéine soluble se liant au complexe C5b67 et l empêche de s insérer dans la
membrane cellulaire ; elle empêche ainsi la lyse du spectateur innocent.
Le complément agit en lysant les bactéries Gram négative, les virus enveloppés
comme celui de l herpès et les rétrovirus ; en revanche, cette lyse est peu
efficace sur les bactéries Gram positive et les cellules nucléées, notamment
tumorales. Lorsqu il s agit d antigène qui n ont jamais été vu dans notre corps, la
voie classique est incapable d activer le complément car elle doit les « voir »
avant et la voie entrant en action est alors la voie alterne, qui fait partie de
l immunité naturelle.
C3a, C4a et C5a sont des anaphylatoxines ; c'est-à-dire des facteurs solubles qui
initient la réponse inflammatoire. Cette réponse inflammatoire est une réaction
défensive immédiate des tissus à l infection ou à l agression par des agents
chimiques ou physique et le tissu affecté est caractérisé par la perception d une
douleur, la tuméfaction, la chaleur, la rougeur et la perte de fonction.