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Je vous parle d’un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître (accords)

Une grande partie des accords qui gouvernent le fonctionnement du travail au CEA, structurent notre rémunération,
organisent notre temps de travail et finalement définissent notre convention collective datent du début des années
2000.

Certains plus récents intègrent des évolutions à la marge sans consacrer de véritable changement social.

Pour les primes, c’est le 21 mars 1989 ! avant la chute du mur de Berlin !

Avec environ 1000 recrutements par an et autant de départs, pour une grande partie des salariés du CEA, les accords
sont aujourd’hui plus vieux que leur présence dans l’entreprise, et POURTANT :

 le monde change

 les règles changent, au niveau de l’Union Européenne puis en France :

o les congés, qui sont à présent considérés acquis même si vous êtes arrêté

o l’égalité professionnelle, avec la parentalité, les avancements au retour de la maternité, la prise en


compte de plus en plus fréquente de l’endométriose dans les accords d’entreprises.

o la non discrimination et le principe de “travail égal - salaire égal” qui commence à émerger en France
et donne lieu à des actions en justice. Ce principe consiste à rémunérer les salariés en fonction des
postes et les éventuelles différences de salaire doivent alors être justifiées par des critères objectifs.
Le diplôme ne suffit plus !

o le temps de travail : Travail effectif, heures supplémentaires, temps de repos, déplacements, missions,
etc. La différence est claire et le CEA n’y échappera pas. Nous n’avons pas de forfait jour, les salariés
doivent donc travailler pendant une durée définie par notre convention collective (39h50) et tout ce
qui dépasse doit être considéré comme heure supplémentaire.

o la transparence salariale, à venir avec une obligation d’être transposée dans la loi française en 2026
: tous les éléments de paie seront alors concernés : éléments variables, primes, etc.

C’est toute notre relation au travail qu’il faut revoir, le télétravail n’en est que la face visible…

Certains éléments de notre convention collective sont copiés des règles du public (sanctions, PMS), en contradiction
avec le code du travail et notre statut de salariés de droit privé.

Toutes ces nouvelles règles mettent à mal notre vieille boutique, avec ses heures sup non déclarées, ses PMS “temps
de repos”, ses carrières basées sur le diplôme, et finalement sa trop grande rigidité.

Un exemple : lors des commissions carrières puis des réunions de la commission de suivi égalité professionnelle, la
direction nous explique que la différence de salaire entre les femmes et les hommes est souvent le fait des entreprises
précédentes (quand les salariés ont occupé un emploi précédent) et que le CEA n’y peut rien. N’y peut rien ? Au
contraire, il suffit simplement de sortir des contraintes pour corriger cette différence de traitement. il en va de
l’égalité professionnelle et du principe de travail égal / salaire égal.

La route est encore longue et nous aurons besoin d’un maximum de salariés avec nous pour changer les mentalités
et faire entrer enfin le CEA dans le 21ème siècle, en phase avec ces évolutions sociales.

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