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LES MANDATS

1. Le mandat est un contrat unilatéral par lequel une personne, le mandant, la


mandante, donne à une autre, le ou la mandataire, le pouvoir de la représenter
pour accomplir des actes juridiques. Pour cette raison, on appelle aussi cette
entente de représentation contrat de mandat ou convention de mandat. Il réunit
dans un lien contractuel ces deux personnes : la première donne le mandat, la
deuxième le reçoit. Le mandat confère au mandataire pouvoir et mission
d’agir au nom ou pour le compte du mandant dans certaines affaires.

Dès acceptation du mandat, le mandataire est tenu contractuellement d’agir


pour le mandant, condition essentielle à la formation du mandat. Devenir
mandataire. Constitution de mandataire, se constituer mandataire. Agir
comme mandataire, en qualité de mandataire.

La mission du mandataire, ses pouvoirs et ses devoirs sont portés dans le


mandat.

L’objet du mandat vise l’accomplissement, non de travaux ou de projets


comme dans le cas du contrat de travail ou du contrat de louage de services,
mais d’actes juridiques, exclusion étant faite des actes personnels tels tester
(faire un testament), prêter serment ou affirmer solennellement, attester ou
certifier sur l’honneur, comparaître personnellement en justice, recevoir les
avis et significations qui doivent être remis en mains propres. Donner mandat
de faire un acte. Exécuter un mandat.

Le mandat est établi par écrit ou il est exprimé verbalement. Sa preuve


testimoniale est régie par les règles qui gouvernent les contrats et les
obligations contractuelles. Si le mandataire le révoque ou y renonce ou que le
mandant ou lui meurt ou encore s’ils se trouvent en état d’insolvabilité, on dit
que le mandat finit, qu’il cesse, expire, prend fin, se termine, s’éteint.

Il y a extinction de mandat lorsque a été accomplie la mission que le mandant


a confiée au mandataire. Dès que le pouvoir conféré par le mandat a été
exercé ou exécuté, le mandat s’éteint de lui-même. On peut recourir à deux
catégories de moyens pour y mettre fin : soit ceux qui émanent de la volonté
des parties (il y a alors accord d’extinction du mandat, révocation du mandat,
renonciation au mandat ou répudiation du mandat), soit ceux qui découlent de
l’effet de la loi (cas de l’extinction normale ou ordinaire du mandat, de la
survenance d’événements matériels ou physiques ultérieurs à la création du
mandat). « Le mandat cesse naturellement par la survenance d’une
impossibilité d’exécution, par l’arrivée du terme ou par la réalisation d’une
condition résolutoire, par la consommation de l’affaire. Par ailleurs, le
mandat peut être résolu judiciairement en cas d’inexécution fautive de la part
d’une des parties. » Résolution du mandat, résoudre judiciairement un
mandat.

2. Le mandat légal est conféré par la loi, le mandat judiciaire est décerné ou
lancé par le tribunal et le mandat conventionnel est issu d’une convention
passée par les deux parties.
C’est dans ce dernier type de mandat que l’on assimile au mandat la
procuration. Le mandat est le contrat donnant pouvoir de représentation,
tandis que la procuration est ou bien ce pouvoir de représentation lui-même
que reconnaît ou que confère le mandat, ou bien le document qui le constate.

Les deux termes sont apparentés. Ils ne sont pas synonymes comme le donne à
penser la définition légale du mandat que l’on trouve dans les codes civils.
C’est à juste titre que l’on peut affirmer que la formulation de la définition
n’est pas heureuse puisqu’elle crée une ambiguïté qui conduit auteurs et
lexicographes à parler de synonymie.

De même, quand on dit que mandataire et procureur (ce dernier terme est
vieilli en droit) sont synonymes, l’affirmation doit être nuancée. Les deux
termes ne peuvent s’employer indifféremment dans tous les contextes sous
peine de confusion. Par exemple, on donne une procuration, on la signe, dans
le cas d’une assemblée générale où il y aura lieu de voter sur des résolutions et
à laquelle on ne pourra pas assister en personne. Celui qui est nommé dans la
procuration s’appelle fondé de pouvoir. Autrement dit, la procuration est,
effectivement, non un [mandat] stricto sensu, mais un des effets du mandat.
Elle est générale quand elle s’applique à l’intégralité des affaires du mandant,
elle est spéciale quand elle se limite à une affaire en particulier.

Comme pour le mandat entendu au sens d’écrit juridique constatant


l’existence d’un mandat, la procuration est l’écrit constatant l’attribution du
pouvoir de représentation ou l’offre que fait le mandant au fondé de pouvoir,
sorte de mandataire.

3. Lorsque les pouvoirs du mandataire ne sont pas précisés dans le mandat, on


dit que ce dernier est conçu ou exprimé en termes généraux. Selon un point de
vue contraire, le mandat est exprès lorsque le pouvoir et la nature des actes
que doit accomplir le mandataire sont clairement énoncés.

Le mandat est dit effectif quand le mandataire a effectivement la qualité de


représentant et dispose de pouvoirs suffisants pour réaliser la mission qui lui
est confiée.

Ces sortes de mandats se rangent dans la catégorie des mandats véritables,


que l’on oppose aux mandats apparents, ainsi qualifiés parce que le mandant
a tout lieu de croire, de bonne foi et se fondant sur des motifs raisonnables,
que le mandataire est tenu de le représenter. Dans cette qualification, le
représentant n’a pas fait connaître sa qualité et on ne sait s’il détient les
pouvoirs suffisants pour réaliser sa mission. Les tiers peuvent légitimement
croire qu’il a agi en sa qualité de mandataire pour le compte du mandant.
Dans le contrat de mandat, le mandat est transparent parce que les tiers
connaissent le mandant et le mandataire. La représentation dans cette sorte de
mandat est dite parfaite. Elle est imparfaite, par exemple, dans la commission :
il y a opacité du commettant parce que les tiers ne le connaissent pas.

Dans le mandat clandestin, encore appelé mandat dissimulé ou mandat


occulte, qui est un contrat de prête-nom, le mandataire, tout en agissant pour
le compte du mandant et en son nom, laisse croire qu’il agit pour lui-même et
assume personnellement les charges du mandat. L’entente conclue entre le
mandant occulte et le mandataire (appelé, dans la circonstance, prête-nom)
n’est pas portée à la connaissance des tiers : le prête-nom agit en son propre
nom (d’où son appellation de prête-nom) et sans représentation (d’où le
caractère clandestin, au sens de dissimulé, secret, occulte du mandat).

Dans le mandat ostensible, au contraire, la convention de mandat est révélée


aux tiers. Dans le mandat gratuit, le mandant ne peut obliger le mandataire à
accepter le mandat, c’est-à-dire à le représenter, à agir pour lui, sauf si le
contrat qui les lie est scellé.

4. En droit commercial, le mandat d’intérêt commun, son nom le dit, intéresse


aussi bien le mandant que le mandataire. Le mandat est dit salarié lorsque le
mandataire, personnellement intéressé, reçoit du mandant un salaire pour ses
services de représentation.
5. Dans une autre acception, le mandat est une fonction élective et
représentative, tels les cas des mandats de président, de premier ministre, de
député, de maire, de conseiller municipal et, aux États-Unis, de sénateur, de
juge, de shérif. Mandat parlementaire ou législatif, mandat présidentiel ou
sénatorial, mandat juridictionnel, mandat municipal.

Au Canada, le procureur de la Couronne – que l’on appelle aujourd’hui dans


une langue modernisée le substitut du procureur général ou le procureur du
ministère public – et le procureur général (au fédéral et dans quelques
provinces, c’est le ministre de la Justice chargé d’agir ou d’intervenir en
justice au nom de l’État) portent ce titre puisque, ayant reçu mandat de
représenter l’État, ils ont reçu, du fait de ce pouvoir de représentation, une
procuration.

6. Dans un sens proche, le mandat est la charge ou la fonction attribuée par un


corps, par un groupe, par une société, par un conseil à un comité choisi par lui.
Arrêter un mandat. « Le comité de direction ou le conseil d’administration
peut arrêter le mandat du comité consultatif. »
7. Le mandat peut être aussi la durée des pouvoirs conférés. « Le mandat du
comité est d’une durée de deux ans. »
8. S’agissant plus particulièrement de la profession juridique, le mandat de
représentation, terme non redondant, est, par définition, un contrat qui oblige
l’avocat mandataire à représenter son client mandant dans tout acte que doit
accomplir ce dernier. Mandat de l’avocat.

Lorsqu’il est spécifiquement un mandat de représentation en justice, il


comporte le pouvoir et le devoir d’accomplir pour le compte du client les actes
de la procédure ainsi que mission d’assistance en justice, soit de conseiller la
partie mandante et de présenter sa défense sans l’obliger. « Le mandat de
représentation emporte mission d’assistance, sauf disposition ou convention
contraire. »

La nature et l’étendue de ce mandat varient selon la convention conclue entre


l’avocat et son client. Lorsqu’il porte sur la défense des intérêts de ce client
devant la justice, on l’appelle plus précisément mandat de représentation en
justice. Étant ad litem, il est conféré par le tribunal pour assister un plaideur
dans la défense de ses droits. Au Canada, le mandat ad litem est le mandat de
représentation en justice, aussi peut-il être donné à une personne de sorte à
conférer au mandataire le soin de la représenter en justice et d’accomplir tous
les actes nécessaires pour assurer la défense de ses droits.

Ce mandat ad litem se distingue du mandat ad agendum, qui est, lui aussi, un


mandat de représentation. Il a pour objet l’exercice des actions et la conduite
du procès. Le mandataire reçoit un pouvoir d’initiative et de direction aussi
bien pour la demande que pour la défense d’une action. « Par le mandat ad
agendum, un des sujets de l’action en justice confie à un tiers mission de le
représenter pour demander ou pour défendre; ainsi le mandat donné par des
indivisaires à l’un d’eux. »

Les mandats de ce type sont judiciaires. Quand la représentation en justice est


exclue de la portée du mandat, celui-ci est un mandat juridique, un mandat de
représentation juridique.

9. En common law, la branche du droit qui s’intéresse au mandat conçu comme


un contrat s’appelle le droit des mandats ("law of agency"), et non [du
mandat], parce que, conformément à la conception générale touchant les
différents domaines juridiques, il est plus juste de considérer la diversité et la
pluralité des mandats que de considérer l’existence d’un principe unificateur
dans cette branche du droit qui permettrait de dégager une notion uniforme et
de justifier l’emploi du singulier. Il en est de même, du reste, pour le droit des
contrats, le droit des fiducies, le droit des testaments, le droit des successions,
le droit des sociétés par actions, et ainsi de suite. Théorie des mandats (et non
[doctrine]).

Dans le droit des biens en régime de common law, le baillement-mandat ou


mandat-baillement ("mandate") est un mandat non rémunéré ou gratuit
("gratuitous agency" ou "agency not for reward") qui vise soit le baillement de
biens devant être transportés d’un lieu à un autre, soit l’accomplissement de
certains actes concernant ces biens.

La common law distingue notamment les mandats gratuits, les mandats


(purement) consensuels ("(purely) consensual agency"), les mandats
contractuels ("contractual agency") ou onéreux ("agency for reward"). Contrat
de mandat ("contract of agency" ou "agency contract").

Dans la convention de mandat ("agency agreement"), le mandataire est


autorisé à établir une connexité contractuelle entre son employeur mandant et
un tiers; il peut, suivant les stipulations de la convention, être destinataire
d’une promesse, explicite ou tacite, de ne pas le priver d’une décision portant
qu’il recevra une commission dans le cadre d’opérations futures.

10. La common law établit une nette distinction entre le mandat ("agency") et la
fiducie ("trust"). Contrairement à cette dernière, le mandat trouve sa source
entière dans un contrat conclu entre le mandant ("principal") et le mandataire
("agent"), lequel n’est pas titulaire, comme l’est le fiduciaire ("trustee"), d’un
droit de propriété sur les biens objet du mandat. Quant au fiduciaire, il est le
véritable propriétaire en common law des biens de la fiducie.

Les mandataires ont pour rôle d’administrer les biens des mandants ou de
représenter ces derniers; les fiduciaires jouissent d’une plus grande liberté,
pouvant même, sous certaines conditions, aliéner les biens à leur gré.

11. Dans le droit des sociétés par actions ("business corporation law"), la société
par actions ou société d’affaires ("business corporation" ou "company limited
by shares") est une entreprise dans laquelle une ou plusieurs personnes,
appelées actionnaires, détiennent un intérêt.

Dotée de la personnalité morale, la société est distincte de ses actionnaires,


administrateurs, dirigeants, préposés et employés. Investie du pouvoir de
conférer, même implicitement, à la personne qui détient l’autorité réelle le
pouvoir d’agir en son nom ou pour son compte, elle est donc mandante et elle
investit le mandataire, avant ou après l’opération ou la transaction projetée, de
l’autorité réelle d’agir comme mandataire. Le mandat qu’elle accorde peut
être explicite (émanant de l’acte constitutif de la société, d’un contrat d’emploi
conclu ou d’une résolution adoptée du conseil d’administration) ou implicite
(indiquant au mandataire par son comportement qu’elle détient l’autorité
réelle voulue pour agir en son nom et pour son compte et le représenter).

Le mandat pourra être apparent quand ce type de société laisse croire au tiers,
par ses assertions ou son comportement, que le mandataire agit censément en
son nom et pour son compte et est investi de l’autorité nécessaire pour
conclure une transaction ou pour procéder à quelque opération et que le tiers
agit sur la foi de ces assertions ou de ce comportement. Le mandat ordinaire
ou usuel découle du poste occupé ou des fonctions exercées par le prétendu
mandataire. Mandat par préclusion.

12. En droit pénal, le mandat est un ordre donné par une autorité de justice. En
France, le Code de procédure pénale prévoit que le juge d’instruction est
habilité à décerner et à délivrer (on dit aussi à donner) les mandats de
comparution, d’amener, de dépôt ou d’arrêt (et non d’[arrestation], l’arrêt
renvoyant à la maison d’arrêt comme le dépôt renvoie au lieu de dépôt). Au
Canada, selon les textes, on dit aussi bien mandat d’arrestation que mandat
d’arrêt. Lancer un mandat contre quelqu’un.

Le mandat de comparution met l’inculpé en demeure de se présenter devant le


juge mandant aux lieu, date et heure indiqués sur le mandat. Le juge donne
l’ordre à la force publique d’amener, de traduire immédiatement l’inculpé
devant lui au moyen du mandat d’amener. C’est par le mandat de dépôt qu’il
donne l’ordre au surveillant-chef de la maison d’arrêt de recevoir et de détenir
l’inculpé, ou de le rechercher ou encore de s’assurer de son transfèrement. Par
le mandat d’arrêt, il est ordonné à la force publique de rechercher l’inculpé et
de le conduire à la maison d’arrêt indiquée sur le mandat, où il sera reçu et
détenu. Exécuter, mettre à exécution un mandat. Être muni, sans être muni
d’un mandat. Être porteur d’un mandat. Exhiber un mandat. Se rendre au
mandat.

Le mandat précise l’identité de l’inculpé; il est daté et signé par le juge


mandant, puis est scellé ou muni, revêtu de son sceau. La nature de
l’inculpation et les articles de loi applicables figurent sur les mandats
d’amener, de dépôt et d’arrêt. Diffusion, délivrance, exhibition, exécution,
notification du mandat. « Le mandat d’amener ou d’arrêt est notifié et exécuté
par un officier ou agent de police judiciaire ou par un agent de la force
publique, lequel en fait l’exhibition à l’inculpé et lui en délivre copie. »
« L’original du mandat doit être transmis à l’agent chargé d’en assurer
l’exécution dans les délais les plus rapides. » « Les mandats d’amener et
d’arrêt peuvent, en cas d’urgence, être diffusés par tous moyens. » « Les
mandats sont exécutoires dans toute l’étendue du territoire de la
République. » Inculpé arrêté, saisi en vertu d’un mandat d’amener.
Réquisitions contenues dans un mandat.

Le mandat est donc un ordre, non une [ordonnance], judiciaire dirigé contre
un prévenu ou un inculpé. Cet ordre peut porter sur la personne même de
l’individu ou sur sa comparution en justice. Ordonner par mandat.

Le Code criminel du Canada prévoit qu’un mandat peut être délivré (non
[émis]) pour l’arrestation d’un prévenu (cas du mandat d’arrestation) ou pour
le dépôt ou l’internement ou la détention sous garde du prévenu (cas du
mandat de dépôt).

Le télémandat est décerné par téléphone, par télécopieur ou par tout autre
moyen de communication. Il est ainsi délivré pour accélérer l’obtention du
mandat par un policier incapable de se présenter personnellement et
immédiatement devant le juge mandant. Il n’est autorisé que dans les cas
d’actes criminels. Demande de télémandat. Télémandat d’entrer dans une
demeure. Télémandat de perquisition.

La personne qui fait l’objet d’un mandat, qui est visée par le mandat
d’arrestation tombe sous le coup du mandat d’entrée dans une maison
d’habitation, lequel autorise la force publique à l’arrêter avec ou sans mandat.
Le mandat d’arrestation peut être lancé également contre un témoin qui
s’esquive. Mandat de main-forte. Validité constitutionnelle du mandat de
main-forte.

Dans le mandat de dépôt, le mot dépôt, employé par extension, désigne dans la
terminologie de la pratique la prison, le lieu d’internement destiné à accueillir
les personnes recherchées en vertu de ce mandat. Cet ordre enjoint à un agent
de la paix d’appréhender le prévenu et de le conduire à une prison (= le lieu de
dépôt) pour qu’il y soit interné jusqu’à sa remise entre d’autres mains selon le
cours régulier de la loi.

Il existe plusieurs types de mandats de dépôt : le mandat de dépôt contre un


témoin qui refuse de prêter serment ou de témoigner, le mandat de dépôt sur
déclaration de culpabilité, le mandat de dépôt sur une ordonnance de payer
une somme d’argent, le mandat de dépôt pour omission de fournir un
engagement de ne pas troubler l’ordre public, le mandat de dépôt d’un témoin
pour omission de contracter un engagement, le mandat de dépôt pour outrage
au tribunal, le mandat de dépôt en l’absence du paiement des frais d’appel et
le mandat de dépôt pour déchéance d’un engagement.

Le mandat de conduire un prévenu devant un juge de paix d’une autre


circonscription territoriale est dirigé contre un prévenu qui est inculpé d’avoir
commis une infraction et qui se trouve dans une autre circonscription
territoriale que celle du juge mandant et est délivré aux agents de la paix de
cette circonscription.

Le mandat d’amener un témoin est décerné contre un témoin qui est


probablement en état de rendre un témoignage essentiel pour le poursuivant ou
pour la défense et qui ne comparaîtra pas sans y être contraint, se soustrait à la
signification d’une assignation, ne s’est pas présenté aux jour, heure et lieu
indiqués dans l’assignation ou était tenu, suivant les conditions d’un
engagement, de se présenter et de témoigner et a négligé de le faire.

Le mandat de renvoi d’un prisonnier enjoint aux agents de la paix d’une


circonscription territoriale d’arrêter et de conduire en prison une ou des
personnes dont les noms sont énumérés dans un tableau figurant au mandat,
dont chacune a été renvoyée. Il enjoint aussi au gardien de prison de recevoir
ces personnes sous sa garde dans la prison et de les détenir sûrement jusqu’à
l’expiration du renvoi, puis de les amener devant lui ou devant tout autre juge
de paix afin qu’elles répondent à l’inculpation et qu’elles soient traitées selon
la loi.

Le mandat de perquisition est l’autorisation donnée par ordre d’un juge de


paix à un agent de la paix ou à une personne qu’il désigne d’effectuer une
perquisition dans un lieu en vue d’y trouver des objets ayant servi ou pouvant
servir à la commission d’une infraction ou qui constituent des éléments de
preuve établissant la perpétration d’une infraction. Mandat de fouille, mandat
de saisie. Mandat de saisie-exécution.

Le visa du mandat est une formule signée par le juge de paix; il répond à la
demande qui lui est adressée concernant l’arrestation d’un prévenu visé par un
mandat d’arrestation ou l’exécution du mandat joint au visa. Viser un mandat.
Apposer un visa sur le mandat. Mandat valide. Mandat révocable,
irrévocable. Mandat nul.

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