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Chapitre 2 : Activités de service,

Logistique et Supply Chain


(extraits)
1. Histoire
Source : https://www.mecalux.fr/articles-de-logistique/qu-est-ce-que-omnicanalitee
2. Définitions
2.1. Logistique
LOGISTIQUE

« Planification, exécution et maîtrise des mouvements et des mises


en place des personnes ou des biens et des activités de soutien
liées à ces mouvements et à ces mises en place, au sein d’un
système organisé pour atteindre des objectifs spécifiques »
Norme NF EN 14943 (NF X 50-601): Services de transport-
logistique- glossaire de termes
2.1.1. Les piliers de la logistique
• La fiabilité: c’est le fait de livrer le bon produit au bon endroit au bon moment au bon
client du premier coup dans le respect des spécifications et en toute transparence d’un
flux d’information régulier et sûr.

• L’écologistique: elle réduit les surcoûts et les pollutions liés à la non qualité

• L’efficience: manager le mieux possible le rapport efficacité/coût, optimiser les différentes


activités de la chaine logistique contribuent à diminuer les coûts et les gaspillages

• La réactivité: une chaine logistique plus agile, composée de professionnels et d’outils


flexibles, permet d’adapter rapidement les flux (réduction des attentes, des
indisponibilités de produits, de services), ce qui conduit à une réduction des coûts et de
l’impact environnemental (réduction des surstocks, des produits devenus obsolètes, des
corrections tardives coûteuses) (source: Aslog 2018)
2.1.2. Quatre grands types de logistique
 la logistique amont ou d’approvisionnement qui vise à assurer la circulation
des produits entrants et sortants des sites de production ;
 la logistique interne, qui correspond aux flux de fabrication à l’intérieur du
lieu de production ou d’assemblage et se situe généralement en amont ;
 la logistique aval qui répond à l’approvisionnement des réseaux de
distribution ;
 la logistique inverse ou retour qui correspond aux flux de produits ou
d’éléments non utilisables tels quels vers des sites de stockage, de
retraitement ou de recyclage.
a) La logistique amont ou d’approvisionnement: du
producteur à l’entrepôt
• L’approvisionnement en marchandises ou matières premières auprès d’un
fournisseur, d’un fabricant ou d’une unité de production interne est réalisé par
une commande qui finalise un achat ou la livraison des produits semi-finis.

• L’établissement du bon de commande nécessite d’engager des procédures


administratives et/ou douanières.

• Il est possible d’assurer le flux, le stockage et le transport des marchandises:


- avec ses moyens propres (compte propre),
- de faire appel à des sous-traitants
- de laisser le fournisseur s’occuper de l’acheminement
b) La logistique interne
• Les marchandises ou produits semi-finis peuvent être retraités dans des
centres de transformation avant d’être stockés ou directement distribués.

• Suite à cette commande, les marchandises sont acheminées dans un


entrepôt pour être stockées, ou sur une plate-forme logistique pour être
transférées en flux tendu après certaines opérations de préparation de
commandes.

• Ces opérations (gestion de l’entreposage, post-manufacturing, préparation


de commandes…) peuvent être réalisées en interne par le chargeur/
distributeur ou confiées à un prestataire logistique spécialisé.
• Suite aux opérations de prédistribution, le transport avec des
marchandises peut se décomposer en plusieurs étapes:

- la traction = le transport d’un lieu de stockage ou de transit jusqu’à


un lieu de répartition (synonyme d’éclatement ou de mises en
tournées);
- le passage à quai ou « cross-docking » qui permet un changement de
mode ou de véhicule avant distribution sans opération de stockage;
-le transport du dernier kilomètre au client final
d) La logistique inverse ou retour
Les flux retours: du consommateur aux lieux de stockage, de
tri de réparation ou de production
• Les produits en fin de cycle de vie, non conformes aux besoins
(invendus), ou défectueux sont acheminés vers des lieux de stockage
pour être triés puis redistribués après traitement, réparation ou
reconditionnement.

• Les produits ou matières comme les rebuts, rejets de production et


les emballages font l’objet d’un circuit de retour vers des lieux de
recyclage, de destruction, de valorisation énergétique, voire, quand
c’est approprié de stockage ultime
2.2. La notion de Supply Chain Management
• ! Notion confuse même chez les professionnels

• Pour les chargeurs, le Supply Chain management consiste à rassembler les


fonctions traditionnelles (achat, production, marketing, et logistique) sous la
direction d’un « chef d’orchestre » en charge du pilotage des opérations
=> Cela a des conséquences sur les exigences vis-à-vis des prestataires de services
logistiques.

• Le supply chain management est affaire de transversalité au sein des entreprises


=> la démarche concerne aussi les prestataires de services logistiques et vise à
décloisonner leurs traditionnelles business units centrées souvent sur les métiers
du transport
Supply Chain Management

Le SCM est défini soit comme une activité, soit comme un


processus, ou encore comme un système incluant plusieurs
processus.

Le Supply Chain Management définit l'ensemble des


ressources, moyens, méthodes, outils et techniques destiné à
piloter le plus efficacement possible la chaîne globale
d'approvisionnement depuis le premier fournisseur jusqu’au
client final.
3. Les acteurs de la
logistique
Différents prestataires interviennent dans la
chaîne logistique
• - Le chargeur (shipper) : Personne physique ou morale confiant une
marchandise à acheminer à un transporteur pour compte d’autrui. Il s'agit du
propriétaire de la marchandise transportée.
• - les commissionnaires de transport : organisateurs de transports sous leur
propre nom
• - les transporteurs: entreprises commerciales de transport de marchandises
• - les transitaires : entreprises mandatées assurant la continuité du transport
• - les prestataires logistique pour compte d’autrui :
les cabinets de consultants distinguent les prestataires « 3PL » (third party
logistics providers ») qui réalisent certaines prestations comme le transport ou
l’entreposage des 4PL (« fourth party logistics providers ») qui coordonnent
l’ensemble de l’activité logistique en la confiant à des sous-traitants).
Du « 1PL » au « 4PL »
• Les « 1PL » ou « First Party Logistics »: Premier niveau de la sous-traitance
logistique, les prestataires « 1PL » proposent des solutions d’externalisation
du transport pour leurs clients.

• Les « 2PL » ou « Second Party Logistics »: Ce sont des prestataires logistiques


offrant des solutions d’externalisation du transport et de l’entreposage.

• Les « 3PL » ou « Third Party Logistics » (« Troisième partie Logistique »):


Prestataire spécialiste de la chaîne logistique à qui un client ira confier la
réalisation d’une partie plus ou moins grosse de ses activités logistiques ainsi
que des services connexes qui y sont liés afin d’en améliorer les performances.
Avantages et risques du 3PL
Avantages Risques

• Permet à l’entreprise cliente de se • Risque de ne plus maîtriser cette


consacrer uniquement à son activité fonction
de base et de ne pas "s'éparpiller" (en particulier lorsque celle-ci est répartie
dans un domaine qu'elle ne maîtrise entre plusieurs intermédiaires : un sous-
pas ou pour lequel elle ne dispose traitant pour la partie gestion de l’entrepôt,
pas des compétences nécessaires. un sous-traitant pour la partie distribution,
etc.).
•Permet de profiter de l’expertise
du sous-traitant pour ce type Ex: VPC e-commerce (logistique comme
d’opérations et de la "mutualisation facteur de différenciation)
des flux de ses clients".
Les « 4PL » ou « Fourth Party Logistics »
• C’est un prestataire qui aura pour mission la coordination des différents
acteurs intervenants tout au long de la chaîne logistique d’une entreprise.

• Aussi connu sous le terme « intégrateur », l’apparition de cet acteur a été


largement favorisée par l’essor des NTIC ainsi que d’internet.

• Un 4PL « développe et met en œuvre une solution intégrale pour


l’ensemble, ou une certaine partie du processus logistique, qu’il organise,
gère, visualise, optimise en permanence et adapte ensuite si les conditions
du marché et/ou les souhaits des clients changent. Il assume, en outre, la
responsabilité de la sélection et de l’encadrement des prestataires de
services logistiques qui exécutent les missions afin de toujours garantir le
meilleur rapport qualité/prix »
De Bary et al, Vuibert
5PL
• Le rôle du 5 PL est d'offrir toujours plus de systèmes automatisés et
intelligents capables d'améliorer la performance de la Supply Chain
Transport.

• Fifth Party Logistics (5PL) désigne le degré d'externalisation mais aussi


les entreprises qui réalisent ces prestations.
• Au-delà de cette typologie, il faut surtout retenir que
- la diversité des prestations offertes n’a cessé de croître avec les années
- la montée en compétences, l’expertise, des entreprises du secteur n’a
cessé de croître avec les années

• Conséquence de cette évolution: Evolution des relations entre les


prestataires et leurs clients:
- Les attentes des clients exprimées dans les cahiers des charges ont évolué
- Les relations qui s’établissent dans la réalisation des activités changent
- Les modes de contractualisation se complexifie
4. Les prestataires de
services logistiques
Source: X. Urbain
Aujourd'hui SC =
• flux physiques + flux d’information avec des logiques de bout en bout
• un élément de la stratégie des entreprises
=> Elle implique une refonte des organisations des prestataires de services
logistiques avec un décloisonnement des traditionnels découpages par activité.

Vers une vision plus intégratrice:


- Proposition d’offres globales liées aux métiers des clients avec des
« supply » dédiées (pour l’automobile, l’aéronautique, le luxe, ou les produits
de grande consommation) en intégrant la diversité des canaux de distribution
possible.

- Emergence de business Units spécifiques qui se substituent ou pas dans le


cas d’organisations matricielles, aux approches métiers traditionnelles.
D’une logique de substituabilité à des
partenariats stratégiques
• Année 90 Externalisation croissante des activités fondée sur des relations
de méfiance avant d’évoluer vers des approches plus partenariales.

• Au début: ,Besoin d’une garantie sur une qualité de service au moins égale
à ce que le client réalisait en interne et à un coût souvent inférieur.

• Ensuite, Elargissement vers des partenaires stratégiques (contrats


globaux):Les prestataires ont un rôle central dans la mise en œuvre des
stratégiques métiers des entreprises concernées.
= gestion du portefeuille de fournisseurs
Traduction en terme de logistique contractuelle
• Type de contractualisation
Au début: achat de prestations dans une perspective « court termiste »
L’entreprise qui décide d’externaliser (grande entreprise ou PME) commence
souvent par souhaiter contrôler les prestations fournies par les
transporteurs ou les logisticiens.
=>Manque de confiance, incertitude sur la qualité des prestations
=> Appels d’offre fondés sur des cahiers des charges extrêmement précis et
contraignants.
=> Appellation de « donneurs d’ordre » de ces entreprises clientes.
La durée de contractualisation

• Au début: Les contrats ont une durée de trois ans.

Les démarrages de dossiers étaient stratégiques pour les prestataires afin de


ne pas perdre d’argent vues les pénalités pratiquées
(théâtralisation des négociations lors des phases finales des appels d’offres)

Mobilisation de ressources notamment humaine (task forces dédiées) pour


s’adapter au dossier

Les prestataires doivent être flexibles et agiles tout en développant des


démarches d’excellence opérationnelle pour améliorer leurs marges dans des
dossiers d’une durée de vie courte a priori.
Quels facteurs clés de succès pour quelle
création de valeur aujourd’hui?
Principaux Facteurs clés de succès dans un contexte mondialisé

4 compétences organisationnelles:
- La compréhension du monde et des Business models des chargeurs
- Actifs immobilisés (création de valeur, rentabilité des capitaux investis
des clients)
- Les ressources humaines (« no people no growth »)
- Les systèmes d’information
De nouveaux facteurs-clés de succès?

• Les actifs immobilisés: Vision non asset ou asset light


La structuration actuelle de réseaux de transport internationaux à l’initiative
de certains pays (Chine, Inde, Europe etc) comme la montée des
réglementations environnementales peut amener à une réflexion sur ce sujet.
Les prestataires doivent s’engager de façon délibérée ou pas (pression de leurs
clients mais aussi des consommateurs) dans des stratégies métiers plus
écologiques
=> Investissement dans des actifs spécifiques (bâtiments HQE, camions
électriques ou au gaz, Camions autonomes, AGV (Véhicules autoguidés) ou
drones de livraison, robots au sein des entrepôts
=> Nouvelles organisations déployés pour le compte des clients notamment
dans le secteur e-commerce et de la logistique urbaine.
Les systèmes d’information: Intelligence artificielle, technologies comme la
blockchain ( « business intelligence »)
= potentiel pour changer profondément les SC et créer de a valeur
différemment
(amélioration de la prévisibilité des marchés (big data), automatisation des
commandes consommateurs (lissage des activités avec les smart contracts en
lien avec les objets connectés), amélioration de la traçabilité et la
désintermédiation financière via les block-chains).

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