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Chapitre 1 :

Définitions et concepts de base de la


logistique

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Définition de la logistique

Le terme logistique trouve son origine dans le milieu militaire


où il désigne « l’art de combiner tous les moyens de
transport, de ravitaillement et de logement des troupes »

La logistique militaire vise donc à transporter sur un théâtre


d'opération les forces et tout ce qui est nécessaire à leur
mise en œuvre opérationnelle et leur soutien.

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Dans le domaine industriel il est commode de faire la
distinction entre :

Les logistiques de flux, production et distribution qui


sont liées :

- aux techniques de gestion de la production


- aux techniques de marketing et de ventes,

Les logistiques de soutien qui sont liées à des méthodes


de maintenance et de gestion de rechanges

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On peut distinguer plusieurs logistiques différentes par leur
objet et leurs méthodes :

Une logistique d'approvisionnement


Qui permet d'amener dans les usines les produits de base,
composants et sous-ensembles nécessaires à la production

Une logistique d'approvisionnement général


Qui permet d'apporter à des entreprises de service ou des
administrations les produits divers dont elles ont besoin pour
leur activité (fournitures de bureau par exemple) ;

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Une logistique de production
Qui consiste à apporter au pied des lignes de production les
matériaux et composants nécessaires à la production et à
planifier la production ; cette logistique tend à absorber la
gestion de production tout entière

Une logistique de distribution


Celle des distributeurs, qui consiste à apporter au
consommateur final, soit dans les grandes surfaces
commerciales, soit chez lui en VPC (Vente Par
Correspondance) par exemple, les produits dont il a besoin ;

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Une logistique de soutien
Qui consiste à organiser tout ce qui est nécessaire pour
maintenir en opération un système complexe, y compris à
travers des activités de maintenance ;

Une activité dite de service après vente


Ass7ez proche de la logistique de soutien avec cette
différence qu'elle est exercée dans un cadre marchand par
celui qui a vendu un bien ;

Des reverse logistics,


Parfois traduites en français par « logistique à l'envers». «
rétro-logistique » ou encore « logistique de retours »,
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Qui consiste à reprendre des produits dont le client ne veut
pas ou qu’il veut faire réparer, ou encore à traiter les déchets
industriels, emballages, produits inutilisable depuis les
épaves de voitures jusqu’aux imprimantes défectueuses.

La logistique recouvre toujours des fonctions de


Transport,
Stockage
Manutention

Elle étend son domaine


En amont vers l'achat et l'approvisionnement,
En aval vers la gestion commerciale et la distribution.
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L’APICS défini la logistique comme les

« Techniques d’obtention, de production et de distribution


des produits et des composants au bon endroit et dans la
bonne quantité »

APICS : American Production and Inventory Control Society


(Association américaine de management de la supply chain)

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La norme NF X 50-600 donne une définition assez large de la
logistique :

« La planification, l'exécution et la maîtrise des mouvements


et des mises en place des personnes ou des biens, et des
activités de soutien liées à ces mouvements et à ces mises en
place, au sein d'un système organisé pour atteindre des
objectifs spécifiques ».

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Notion de « Supply Chain » et de Supply chain
management

Définition du « Supply Chain » (Chaîne logistique)


On définit assez souvent le « Supply Chain » comme :
« La suite des étapes de production et distribution d’un
produit depuis les fournisseurs des fournisseurs du
producteur jusqu’aux clients de ses clients »
(Définition de la SCC : Supply Chain Council)

C’est une notion relativement récente. C’est une approche


globale ou end-to-end qui lie l’ensemble des acteurs de la
source vers le consommateur final.
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Définition du « Supply Chain Management»
(Management de la Chaîne logistique)

« Le Supply Chain Management (SCM) comprend la prévision et le


management de toutes les activités relevant de la recherche de
fournisseurs, de l’approvisionnement, de la transformation et
toutes les activités du management logistique.
De façon essentielle, il inclut la coordination et la coopération
avec les partenaires de la chaîne qui peuvent être les fournisseurs,
les intermédiaires, les prestataires de services logistiques et les
clients. Par essence, le SCM intègre le management de l’offre et de
la demande dans et entre les entreprises ».
(ASLOG : association française pour la logistique)

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Le management logistique est cette composante du
management de la Supply Chain qui prévoit, met en place les
opérations, moyens et ressources, et maîtrise les flux et les
stocks physiques et d’informations associés, de manière à
satisfaire les exigences du client

(ASLOG)

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Le SCM porte son attention en premier lieu aux interfaces qui se
situent entre:
- Les opérations physiques dans un site de production
- Les fonctions d’une même entreprise qui concourent depuis
le développement des nouveaux produits, leurs mises sur le
marché, leur production et leur distribution à satisfaire les
besoins des consommateurs
- Les différents sites industriels et logistiques d’un même acteur
ou les sites de différents acteurs et ce, au niveau national ou
international

- Les pays exportateurs et importateurs

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Cette focalisation sur les interopérations et les interfaces à
pour vocation :

- A rapprocher la demande, des sources d’approvisionnement


pour une meilleure efficacité des outils de production et une
plus grande satisfaction des consommateurs

- Fluidifier l’écoulement des produits et des informations


associées

- Eliminer les opérations sans valeur ajoutée dispendieuses en


coût opérationnel, en stock intermédiaires et en délai.

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Une supply chain est donc la chaîne de tous les intervenants
de toutes les entreprises qui contribuent à apporter un
produit :

• à des consommateurs ; on parle alors de « Business to


Consumers » (en abrégé B to C ou encore B2C qui se
prononce « bitouci ») ;

• à des entreprises utilisatrices pour produire d’autres biens


ou les consommer et l’on parle alors de Business to
Business (en abrégé B to B ou encore B2B qui se prononce
« bitoubi »).

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Solidarité des entreprises de la Supply Chain

« On dit que la résistance d’une chaîne est celle de son


maillon le plus faible » ;

Pour la supply chain cela peut se vérifier de bien des façons.

Exemples :
- Si un fabricant de carte électronique ne reçoit plus un
composant qu’il fait fabriquer en Asie, ce fabricant ne
peut plus produire et les grossistes et détaillants ne
peuvent plus vendre ;

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- Si le vendeur final n’assure pas la mise en service et
l’après-vente dans des conditions convenables, c’est la
marque tout entière qui subit le préjudice ;

- S’il y a un retard à la fabrication ou en transport entre


deux participants, c’est tout le processus qui prend du
retard.

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Analyse du flux d’information

À côté des flux de produits, on a les flux d’informations


On des informations qui remontent la supply chain en sens
inverse des produits telles que:

- Commandes des distributeurs

- Ordres de fabrication

- Commandes de produits de base et composants

- Prévisions de besoins, etc.


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D’autres informations précèdent ou accompagnent les
marchandises telles que :

- avis d’expédition
- bons de livraisons

Ces flux d’informations alimentent des bases de données qui


sont de véritables stocks d’informations logistiques dans
lequel on peut trouver:
- fichier produit,
- historique des ventes,
- état des stocks,
- etc.
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Compte tenu de l’importance de la maîtrise des flux
d’information, on définit souvent le management de la
supply chain comme :

« Le pilotage de ses flux et la gestion de ses stocks à travers


une gestion informatique de l’ensemble des informations
nées de la chaîne, aux fins d’obtenir un niveau de
performance désiré à coût minimum. »

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Analyse des flux de produits

En réalité, la supply chain n’est pas une chaîne mais un


graphe orienté dont chaque arête représente un flux, c’est-à-
dire un déplacement de produit, et chaque sommet une
étape entre plusieurs flux et, éventuellement, un stockage.

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On parle de « réseaux à valeur ajoutée » par référence à la
valeur qu’apporte au produit le passage par chaque point du
réseau.

A partir de là, certains définissent la supply chain comme

« Un réseau d’entreprises en interaction dont l’objectif est


de livrer un produit ou un service à l’utilisateur final, en
intégrant les flux à partir des matières premières jusqu’à la
livraison du produit fini ».

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Quelques principes de base de la logistique

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Le principe de massification des transports
Le coût de transport dépend :
du moyen de transport utilisé,
de la quantité ou du volume transportés avec ce
moyen de transport
et de la distance parcourue par ce moyen de transport
et son chargement.

Le principe de massification des transports résulte de ce


constat simple que les coûts unitaires de transport - à la
tonne par exemple - ne sont pratiquement jamais
proportionnels aux volumes ou poids transportés mais
diminuent avec eux beaucoup plus que proportionnellement.
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II en est de même réciproquement de l’incidence du
kilométrage parcouru lors d’un voyage, sur le coût au
kilomètre.

Le chargement et le déchargement constituent à cet égard


des coûts fixes qui se repartissent entre les kilomètres
parcourus en outre des coûts de carburant ou d’usure au
kilomètre.

Tout cela conduit à dire qu’il vaut mieux faire rouler des
camions pleins que des camions vides!

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Variation des coûts en fonction du poids

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2 applications du principe :

→ 1ère application : l’utilisation de plates-formes

Afin de remplir les camions sur la plus grande distance


possible, on peut utiliser systématiquement des plates-
formes de regroupement et dégroupement.

→ 2ème application: l’optimum Stock/Quantité de commande

On peut remarquer que les transports ont un coût unitaire


d’autant plus faible que la quantité transportée est grande,
comme on l’a vu, et donc décroissent avec les quantités
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commandées, et que les stocks ont eux aussi un coût qui
dépend de la quantité stockée, et donc croissent avec la
quantité commandée puisque plus on commande et plus on a
de stock.

Avec deux valeurs qui varient en sens inverse, on peut se


demander s’il n’existe pas un optimum pour lequel la somme
des deux coûts sera minimale ? Il existe donc une méthode
classique pour la quantité correspondant au coût minimum.
Il s’agit de la formule de Wilson.

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Le principe d'explosion des coûts avec la descente de
l'arborescence logistique

On peut résumer ce principe par le fait que plus l’on descend


la chaîne logistique vers le consommateur final plus les coûts
logistiques augmentent, exponentiellement

Ce principe a deux conséquences importantes :

→ La logistique du dernier kilomètre


→ La logistique de proximité

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Bullwhip effect

Ce phénomène est souvent appelé « effet de fouet à bœufs »


veut que plus l’on s’éloigne du consommateur final (vers
l’amont) et plus la variabilité des commandes augmente.

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Courbe en forme de fouet représentant la consommation depuis le
consommateur final jusqu’au producteur

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