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République Démocratique du Congo

MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE


Archidiocèse de Kinshasa
UNIVERSITE OMNIA OMNIBUS
FACULTE DE GESTION, MANAGEMENT ET DEVELOPPEMENT

B.P. 1800 KINSHASA VII


AV. SAÏO N° 2317, KASA-VUBU

FACTEURS ASSOCIES A LA VENTE DES


MEDICAMENTS DE LA RUE AU MARCHE
CENTRAL DE KINSHASA

Cynthia MONKA KANGIL


Mémoire de fin d’études présenté et défendu en
vue de l’obtention de grade de Licencié en
Sciences de Santé.

Option : Santé Publique


Directeur: Professeur Gisèle MAKENGO KAFUTI
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Juillet 2023
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i

EPIGRAPHE

La vente illicite des médicaments constitue une véritable menace pour les
populations de toutes les couches sociales.

ANGBO-EFFI Kachi odile, 2011


ii

DEDICACE

A mon très cher et tendre époux DANNY MUKUNA MUSANJI, à


mes parents BERNARD KANGIL et MARIE MPERI IZUMI qui peuvent être
fier et trouver ici le résultat des longues années de sacrifices et de privations
pour nous avoir aidé à avancer dans la vie.

Merci pour les valeurs nobles, l’éducation et le soutien permanent


venant de vous.
iii

REMERCIEMENTS

La réalisation de ce travail de recherche a été possible grâce à la


précieuse contribution de nombreuses personnes que nous aimerions remercier
du fond de notre cœur et dont la liste ne saurait être exhaustive.

Nous remercions les autorités académiques et administratives de


l’université Omnia Omnibus pour les efforts consentis afin de maintenir
l’enseignement et l’encadrement estudiantine.

Au corps professoral en général et en particulier ceux du


département de sante pour avoir contribué d’une manière ou d’une autre à notre
formation.

Nos remerciements s’adressent également à la personne qui a assuré


la direction de ce travail en dépit de ses multiples occupations nous citons le
professeur docteur MAKENGO MAKETI GISELE.

A nos frères , amis et collègues : Benel KANGIL , Evariste YAMY,


Paul KANYINDA, Michou MBAYA, Plamedi Mosese pour nous avoir accordé
leur temps et leur attention.

Enfin, à tous ceux qui de près ou de loin qui ont apporté une
contribution à la finalisation de ce mémoire nous tenons à vous dire merci.

MONKA KANGIL
iv

LISTE DES TABLEAUX

Tableau n° 1: Fréquence de motifs des déplacements vers le Centre des affaires


Tableau n° 2 : connaissance de vendeur sur le médicament de la rue
Tableau n° 3 : Aspect socio-économique de la vente de médicament
Tableau n°4 : Aspect sanitaire de la vente
Tableau n°5 : Facteurs socioculturels influençant la vente de médicament de la
rue
Tableau n°6 : Facteurs socioéconomiques influençant la vente de médicament de
la rue
Tableau n°7 : Facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la rue
Tableau n° 8 : Analyse des alternatives
Tableau n° 9: Stratégies du projet
Tableau n°10 : Besoins en ressources humaines
Tableau n° 11 : Besoins en salaire
Tableau n° 12: Besoins en matériels de formation
Tableau n° 13 : Besoins en frais généraux
Tableau n° 14 : Besoins en équipements
Tableau n° 15 : Besoins en déplacement
Tableau n° 16 : Besoins en évaluation et audit
Tableau n° 17 : Budget récapitulatif
Tableau n° 18 : Plan de trésorerie
Tableau n° 19 : Gestion des risques
Tableau n° 20 : Cadre logique
v

LISTE DES GRAPHIQUES


Graphique no1 : tranche d’âge
Graphique no2 : sexe de l’enquêtés
Graphique no3 : niveau d’instruction
Graphique no 4: Occupation professionnelle antérieure
Graphique no 5: statut dans le ménage
Graphique no 6 : Ancienneté dans la vente
Graphique no 7 : types des médicaments vendus
Graphique no 8 : contexte de production de médicament vendu
Graphique no 9 : mode de vente
Graphique no 10 : service d’approvisionnement de médicaments
vi

LISTE DES FIGURES

Figure N° 1 : Schéma général d’une chaîne d’approvisionnement


pharmaceutique standard (d’après KRISSI, 2010).
Figure N°2 : Circuit de distribution des médicaments et différentes portes
d’entrée de la contrefaçon
Figure n°3 : Affiches de la campagne de sensibilisation des patients « Ne
consommez pas les médicaments de la rue » (CIOPF, Ne consommez pas les
médicaments de la rue) (96)
Figure n°4 : Affiche contre les faux médicaments au Liban (CIOPF) (98)
Figure n°5 : Affiche sur le Sesame code® (Sesame pharma, Affiches pharmacie)
(103)
Figure 6 : schéma conceptuel de l’étude
Figure n° 7: Image marché centrale de Kinshasa (source : NSIMBA, 2010)
Figure n°8 : cartographie du marché central (NSIMBA ,2010),
Figure n° 9: Confusion entre usagers de la route sur l'avenue du marché.
Importance de la piétonisation sur l'avenue du commerce. (NSIMBA 2010),
Figure n° 10 : Organigramme du projet
Figure n° 11 : Plan de suivi et évaluation
1

INTRODUCTION GENERALE

0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude

Le commerce illicite des médicaments dans le secteur informel


appelés médicaments de la rue, est devenu un problème de santé publique dans
le monde et plus particulièrement en Afrique subsaharienne et plein d’enjeu
socio-économique (Abdoulaye I. et al 2006).

Il est apparu après les indépendances des pays africains autour des
années 1960 pour couvrir une demande insatisfaite et était alimenté
essentiellement par des dons de médicaments, des restes de médicaments des
malades dans les structures sanitaires ou des détournements de stocks. Cette
offre de médicaments est devenue de nos jours une menace pour la santé des
populations, leur sécurité et l’économie de nos pays (Abdoulaye I. et al 2006).

On attend par médicament de la rue la vente des médicaments sur


les étagères dans les marchés ou la vente ambulatoire. C’est le fait que des
personnes qui n’ont pas qualité ni compétence pour le faire, s’adonnent à la
dispensation des médicaments dans les rues et marchés au mépris des règles de
l’art, et en violation de la législation. Ces médicaments sont mal conservés
puisque séjournant au soleil, sous la pluie, la poussière, la chaleur et diverses
intempéries (Camara B, 2008, P13).

Depuis de nombreuses décennies, les comprimés d’Aspirine, le


Baume du Tigre ou similaires voisinaient avec les cigarettes, les bonbons ou la
kola sur les plateaux des petits vendeurs placés aux coins des rues ou aux
carrefours des routes. C’est surtout à partir des années 1980 que les vendeurs se
sont spécialisés en élargissant progressivement la gamme des médicaments
proposés, et se sont multipliés. Des “grossistes” sont venus structurer ce marché,
de grands commerçants (plus ou moins “protégés”) se chargeant de
l’approvisionner et de recruter leurs petits revendeurs (Chillio L 1999).

On les appelle « pharmacies par terre », « pharmacies à la sauvette


», « pharmacies trottoirs », « pharmacies ambulantes ». D’ailleurs, peu importe
le nom, car la réalité est la même : la vente illicite des médicaments, qui s’est
énormément développée dans nombre de pays d’Afrique. Elles explosent dans
les marchés, au bord des rues (Voix d'Afrique N°82, 2022).
2

Elles présentent des molécules de toute espèce qui séduisent, qui


trouvent acheteurs parce qu’elles sont vendues à bon prix, c’est-à-dire à un prix
accessible au pauvre citoyen. Les médicaments sont d’origines douteuses, pour
la plupart dangereux car contrefaits ou périmés. Ils représentent près de 30% des
médicaments vendus en Afrique (Voix d'Afrique N°82, 2022).

Ces problèmes surgissent dans la majorité des pays africains dont la


république démocratique du Congo (RDC) où la réglementation sur la vente et
l’utilisation des produits pharmaceutiques est peu observée (F. Mbutiwi Ikwa
Ndol, et al 22013). Cette situation n’a pas laissé indifférente notre curiosité
étant qu’agent de santé publique ; nous y avons trouvé une source de motivation
pour qu’à travers la réalisation de ce travail un plaidoyer soit fait et que des
actions ciblées soient menées en faveur de l’éradication de ce phénomène.

Nous estimons que les informations issues de ce travail, sont


indispensables du point de vue de la santé publique et permettront de cibler les
actions appropriées d’information et d’éducation de la population, et les mesures
utiles pour l’encadrement et l’assainissement du secteur pharmaceutique dans
l’intérêt communautaire. A ces propos, nous comptons :

- Forger un lobbying pour venir en aide aux institutions en charge de la


surveillance de la circulation des médicaments;
- Proposer un protocole pour encadrer la vente des médicaments de la rue ;
- Informer la population sur le risque de l’utilisation des médicaments de la
rue

0.2. Etat de la question

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a fait de l'accès aux


médicaments essentiels, un des cinq indicateurs pour mesurer l’évolution dans la
réalisation progressive du droit à la santé (OMS, 2011).

Cependant, les efforts réalisés pour améliorer l´accessibilité,


garantir la qualité et promouvoir l’usage rationnel des médicaments, sont
confrontés à la persistance de nombreux problèmes (Laing R, et al. 2001). En
effet, plusieurs ont dénoncé la tenue des marchés parallèles de vente des
médicaments. Il s’agit notamment de :
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Dans le monde, d’après une enquête réalisée par Cracking


Counterfeit Europe dans 14 pays européens pour le compte de Pfizer, le marché
des médicaments contrefaits explose. Selon cette étude, en France, 14 % de
personnes reconnaissent acheter en dehors des circuits autorisés des
médicaments délivrés uniquement sur ordonnance.

Le nombre de médicaments contrefaits saisis aux frontières de


l'Europe a été multiplié par six en deux ans, passant de plus d'un demi- million
en 2005 à plus de 4 millions en 2007. 32% des Français interrogés achètent en
ligne pour gagner du temps, 32% pour faire des économies et 27% pour obtenir
un médicament de prescription sans ordonnance.

Cependant, près de 35% des Français interrogés ne connaissent pas


les risques liés à la consommation des médicaments contrefaits. Ils ne savent pas
que ces contrefaçons peuvent contenir, de l'acide borique ou du plomb, nocifs
pour la santé. Ils ignorent aussi que le principe actif peut être en quantité trop
faible ou trop élevée, voire absent. Enfin, ils ne sont pas conscients du fait que
ces faux médicaments peuvent entraîner des échecs thérapeutiques et, dans le
pire des cas, conduire à la mort.

M. Chauvé, C. R. en 2008 qui a rapporté que la contrefaçon de


médicaments est un fléau mondial, qui touche aujourd'hui tout particulièrement
l'Afrique, alors que les contrefaçons de médicaments représentent environ 1%
du marché dans les pays développés, ce taux s'élève jusque-là 30% sur les
marchés africains.

Plusieurs facteurs peuvent expliquer l'importance de ce phénomène


en Afrique, qu'il s'agisse des faiblesses de la législation et des contrôles, des
problèmes d'accès au médicament ou de l'attitude des gouvernements.

L'émergence de cette activité est l'une des conséquences de la crise


économique des années 1980. Ainsi, Hamel (2006) pense que cette vente
constitue un véritable phénomène de société dans certains pays à revenu
intermédiaire et faible. Pour lui le recours à ce marché est intégré aux moeurs
dans la mesure où les vendeurs sont connus de la population et les zones
concernées sont autant rurales qu'urbaines. Pour les plus démunis, l'achat facilité
(crédits, vente à l'unité) de médicaments livrés à domicile est une aubaine.
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Le marché informel distribue les médicaments jusque dans les


zones rurales isolées, autant par le biais des marchés hebdomadaires que par les
petits vendeurs ambulants qui parcourent parfois plusieurs villages par journée.
L'avantage économique de ce recours est considérable puisqu'il épargne des
coûts d'opportunité et de déplacement parfois très élevés ; surtout lorsque
plusieurs dizaines de kilomètres séparent les malades du centre de santé le plus
proche.

Le travail de Hamel nous permet donc de constater, de voir


comment les médicaments contrefaits dans lesquels se trouvent également les
médicaments dopants sont vendus

Pour Didier Fassin (1985), d'une part, les pouvoirs publics sont
incapables d'assurer un accès économique aux médicaments pour les pauvres des
villes : d'où la multiplication des points de vente illicites où les médicaments
sont revendus à moindre prix.

D'autre part, les réseaux d'approvisionnement et la formation des


dealers sont contrôlés par la puissante confrérie mouride dont les liens politiques
étroits avec les autorités de l'État entravent l'intervention officielle. Il en résulte
une politique qui, malgré les dénonciations officielles, alterne tolérance passive
et répression occasionnelle.

Au Burkinafaso Banza Baya et al en 2010 qui ont montré


l’influence de l’éducation comme principal facteur d’utilisation des
médicaments de la rue. Son influence est non seulement visible au niveau de
chaque individu, mais également au niveau du voisinage.

Quant à Augustin Pale et Joël Ladner (2006), les problèmes que


posent les produits pharmaceutiques au Burkina Faso, sont notamment l’intérêt
accordé par les populations aux médicaments vendus dans la rue et le
détournement de l’utilisation courante d’un certain nombre de médicaments
agréés. Le médicament notamment celui vendu dans la rue génère des discours,
des images et des relations sociales entraînant dans une large mesure sa
consommation, voire sa surconsommation.

Les passerelles entre le marché licite et illicite des médicaments de


la rue entraînent des questionnements sur les notions de « bon » et de « mauvais
» et tout un ensemble de différenciations considérées comme des labels, qui
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déterminent le comportement et l’attitude des populations vis-à-vis du


médicament de la rue.

Au Niger, HAMANI ABDOU Idrissa en 2005, a relevé que la vente


dans la rue des médicaments, hors du circuit des officines, est une pratique
parfaitement banale à Niamey, alors qu’elle est totalement illicite. Cette vente
est majoritairement effectuée par des jeunes ruraux, sans compétence
particulière et sans bagage scolaire, arrivés à Niamey à la recherche d’un gagne-
pain.

Parallèlement, YACOUBA A.M (2021) avait constaté que 92,54%


de la population enquêtée consommait les médicaments de la rue. Parmi ces
consommateurs avec une majorité (60,75 %) avaient recours à cette pratique
pour gagner du temps, pour l’accessibilité géographique et la possibilité d’achat
au détail.

En côte d’ivoire, Koffi Bouadi et oko-N'guessan ont mise évidence


l’organisation du circuit de la vente informel de médicaments de la rue à
Abidjan. Il ressort de leurs investigations que la vente des médicaments à Roxy
mobilise à 95% des femmes majoritairement de nationalité ivoirienne et pour la
plupart analphabètes. Les vendeurs de médicaments de la rue adoptent des
stratégies de fixation de prix afin de vendre, pour être rentable et assurer la
pérennité de l’activité.

Par ailleurs K. O. ANGBO-EFFI et al (2011), ont identifié les


Facteurs déterminant la consommation des médicaments de la rue en milieu
urbain. Ces derniers étaient associés aux acheteurs en majorité jeunes à
prédominance de sexe masculin. Les acheteurs étaient pour la plupart issus du
secteur informel et ont une situation financière défavorable. Les médicaments
achetés dans la rue étaient d’une grande variété avec une prédominance
d’antalgiques (75 %), d’antipaludiques (72 %) et d’antibiotiques (48 %).

Quant à Adaman Sinan et al (2017), les conséquences


socioéconomiques et sanitaires de la vente illicite des médicaments connus sous
plusieurs appellations dans nos villes et villages (médicaments de rues ou
pharmacie trottoir) constituent une véritable menace pour les populations de
toutes les couches sociales.
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Carine Baxerres et Jean-Yves Le Hesran 2006 ont réalisé une


enquête ethnographique (observations directes et participantes, entretiens semi-
directifs et informels) auprès des vendeurs de médicaments d’une zone rurale
sénégalaise, il se dégage de cette enquête que Le marché parallèle du
médicament présente également des avantages culturels et sociaux pour les
populations. Les médicaments sont vendus sur les lieux de vie quotidiens
(boutique, marché, concession) ; ils peuvent être achetés au moment des courses
journalières.

Au Madagascar dans une démarche visant à promouvoir les


activités du programme quinquennal du PSNLCMIM (Plan Stratégique National
pour la Lutte contre la Contrefaçon et le Marché Illicite des Médicaments),
Maëva Andrianandrasana en 2017, conclu son étude en faisant observer que
Pour le reste de la population, la question est plus complexe.

Malgré tous les dangers que comporte le marché illicite, force est de
constater qu’il répond tout de même à un besoin des populations démunies. Si
certains achètent volontairement leurs médicaments via ce circuit, d’autres n’ont
pas le luxe de choisir. Pour eux, c’est un risque à prendre.

MOHAMED TOIHIR (2011) rapporte également que les


conséquences de l'anarchie des ventes de médicaments sur le marché illicite sont
à la fois d'ordre sanitaire et économique. En termes de développement humain,
l'apparition du marché parallèle est synonyme de régression puisque les coûts de
traitement et les pertes de revenus liés à l'hospitalisation des ménages qui ont
recours à ce marché sont inestimables.

Au Cameroun, Essomba N.et al (2014), ont constaté que 53,6% des


populations s’approvisionnaient dans le « gazon » et les guérisseurs 3,3%. Les
populations adaptaient aussi la fréquentation du lieu d’approvisionnement, en
fonction de leurs moyens financiers.

L’étude d’Abdoulaye Ouattara en 2009 rapporte que d’une manière


générale, les consommateurs ne sont pas satisfaits des médicaments de la rue et
qu’ils perçoivent dans leur grande majorité les risques encourus dans l’achat de
ces médicaments. Cependant les avantages liés au prix, à la disponibilité et à la
praticité de ces médicaments semblent être des déterminants importants de cet
achat.
7

Pouillot et al., (2007) ont menés une étude pour la santé publique
sur le circuit informel dans les médicaments à Yaoundé (Cameroun) et à Niamey
(Niger). L’analyse des données issues de l'échantillon des vendeurs illicites dans
ces villes montre qu'il pourrait avoir un impact en termes de santé publique sur
les consommateurs, du fait que le taux de non-conformité s'élève globalement à
environ 50% des médicaments analysés dans les deux villes.

Au Mali Ibrahima Malick (2019) a fait remarquer que les patients


acheteurs des médicaments de la rue, la majorité d’entre eux étaient conscients
de la mauvaise qualité de ces médicaments.

Il se trouve que ceux ou celles n’ayant pas de moyens pour la


consultation se justifient dans l’obligation de faire recours à l’achat volontaire
des médicaments pour soulager leurs maux sans tenir compte des dangers liés à
cette pratique. Dans la majorité des cas, les patients qui possédaient les moyens
de faire une consultation justifiaient leur pratique par le manque de temps, la
connaissance du médicament.

L’étude d’Aliou MAIGA (2012) avait constaté que 3,6% des


médicaments ne précises pas le nom du principe actif, 24,4% de l’échantillon ne
donnaient pas le nom de laboratoire fabricant, les médicaments de marques
constituaient le gros contingent avec 81,2% de l’échantillon du marché illicite.
La majorité des médicaments du marché illicite ne respecte pas les textes
régissant l’importation et la vente des produits pharmaceutiques.

En ce qui concerne les vendeurs de ces médicaments, la majeure


partie des personnes interrogées ne sont pas scolarisées et affirmaient n’avoir
reçu aucune formation sur les médicaments et sur la clinique des pathologies.

Quant à Mahamadou Dabou (2010), la problématique de la vente


illicite des médicaments était caractérisée par le fait que le marché des
médicaments de la rue à Kalaban-coro a une gamme varié de produit
pratiquement de toute classe pharmaceutique.

Les vendeurs n’ont aucune connaissances scientifiques ou même


une bonne information sur les produits qu’ils vendent nous avons trouvé que
toutes les informations qu’ils donnaient étaient fausses ainsi ils mettent en
danger la vie de l’ensemble des consommateurs de ces produits.
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Au Benin, selon ZANNOU1 en 2022 les dangers pour la santé de ce


qu’on appelle « les médicaments de la rue », sont considérables : la
consommation anarchique et désordonnée de médicaments a des répercussions
dramatiques sur la santé des individus, elle encourage le développement de
résistances aux anti-infectieux, d’intoxications diverses, d’échecs thérapeutiques
et de comportements toxicomaniaques. La concurrence acharnée imposée par le
commerce illégal déstabilise les politiques nationales de santé en affaiblissant
les structures de santé déjà existantes.

Pour Carmel Arthur KOROGONE en 20115 avait constaté que la


vente des médicaments de rue dans la commune de Kandi est non négligeable.
La crise économique des années 80 et le faible pouvoir d’achat ont réduit le taux
d’accès des populations du Bénin en générale et en particulier celle de Kandi
aux soins de santé et aux médicaments de qualité. Face à la demande
grandissante de sa population en besoin médicamenteux, les vendeuses qui,
conscientes de l’inégalité de cette pratique y persistent car elles y trouvent leur
compte.

En république populaire du Congo, Darius Eryx Mbou Essie et al en


2020 ont fait le rapprochement entre les avortements clandestins compliqués et
médicaments de la rue à Brazzaville. Il ressort de cette analyse que lutter contre
les « médicaments de la rue » ainsi que sécuriser l´avortement volontaire sont
nécessaires pour limiter les avortements clandestins compliqués. Etant donné
que Les « médicaments de la rue » étaient retrouvés dans 74,5%, où le coût
moyen de l´avortement était 3500 CFA (7$US) et 29500CFA (59$US) chez les
professionnels de santé.

En RDC, lors de l'enquête orientée vers les structures licites et


illicites Pierrot Mwamba Tshilumba et al en 2000 ont observé que l'inspection
de l'étiquetage de 60 échantillons d'anti-infectieux obtenus dans différents sites,
31,7% ont été suspecté de contrefaçon. Cette contrefaçon est largement dominée
par le marché illicite étant donné que 78,9% des médicaments suspectés de
contrefaçon proviennent du secteur informel alors que 47,4% des antiinfectieux
suspectés de contrefaçon sont originaires d'Inde, suivi de la Chine (26,3%).

Par ailleurs, selon un rapport du ministère de la Santé on observe un


accroissement des importations des médicaments génériques et l’existence d’un
marché parallèle d’importation des médicaments en RDC, favorisant
9

l’inondation du marché kinois avec des médicaments vendus dans certains


endroits publics comme les rues, les marchés publics ou par des commerçants
ambulants.

Les différentes études consultées mentionnent clairement que la


majorité de la population consommatrice des médicaments de la rue n’est pas
consciente des risques liés à cette pratique, en plus de la passivité des autorités
sanitaires. Au regard de ce qui précède, le présent travail analyse des facteurs
associes à la vente des médicaments de la rue au marché central de Kinshasa
afin de proposer des solutions fructueuses et durables.

0.3. Problématique

Aujourd’hui, le développement durable intègre la santé des hommes


et le maintien d’un système environnemental stable pour pérenniser la race
humaine (F. Madodé, 2016, p.8). Pour S. Dayinon (2008, p.13), Le
développement d’un pays ne dépend pas seulement des ressources naturelles,
économiques et technologiques, mais également et surtout d’un capital humain
en bonne santé et équilibré. C’est la prise en charge des conditions de vie de
l’homme et de son environnement au sein des dites potentialités qui fonde les
bases de l’approche développement humain durable.

Selon LEEM. 2015, l’un des maillons essentiels de la santé était le


médicament. Toutefois, le médicament n’est pas un produit banal, c’est à la fois
une substance possédant des propriétés curatives et préventives à l’égard de la
maladie, un potentiel poison quand les règles de stockage et de conservation le
concernant ne sont pas respectées (Pouillot R et al. 2008).

C’est le cas des médicaments vendus dans le marché illicite ou


parallèle et communément appelés en Afrique, les médicaments de la rue
(MDR) (Hamani AI. 2005). La qualité de ces « médicaments » est douteuse et
de surcroît ils sont vendus par des non professionnels dont certains sont
analphabètes (Legris C. 2005). Les MDR présentent donc un risque évident pour
la santé (Kodjo E. 2007) et favorisent l’apparition et la persistance de quelques
habitudes telles que l’automédication (N’Guessan BHM. 2002).

La vente illicite des produits pharmaceutiques est un phénomène


qui est en pleine extension un peu partout en Afrique notamment dans sa partie
occidentale. La RDC ne fait pas exception à cette réalité. Il ne fait aucun doute
10

que les médicaments de la rue constituent aujourd’hui, non seulement un


problème de santé publique mais aussi un phénomène social assez rependus, et
qui prend des proportions toujours plus inquiétantes (A. Kinifo, 2000, p.10).

Pour protéger la santé publique, dans les systèmes de santé


accomplis; toute la chaîne du médicament, depuis la fabrication jusqu’à la
destruction des produits non utilisables en passant par la production, le contrôle,
la dispensation, le stockage et le transport, est encadrée par des mesures
législatives et réglementaires. Un contrôle de l’application de ces mesures est
nécessaire sur l’étendue de la chaine (BENGELOUN L N. 2005).

En Afrique, l'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime


jusqu' à 25%, la présence des médicaments contrefaits ou non conformes
(OMS.1999).

L’absence de telles dispositions peut être dommageable à la santé, à


la sécurité et à la protection des populations à cause notamment d’une possible
circulation de produits de qualité non assurée, potentiellement dangereux ou tout
simplement à la création d’un environnement propice à l’installation d’un
marché de médicaments contrefaits. Ce phénomène est surtout rencontré dans
les pays où les conditions socioéconomiques sont dégradées, notamment en
Afrique (OMS. 2000. 45p).

Pour ces raisons, les médicaments du marché illicite ou


‘‘médicaments de la rue’’ posent un véritable problème de santé publique à
cause de leurs conditions de conservation et de leur qualité. Les médicaments
contrefaits parviennent à échapper aux mesures de contrôle, particulièrement en
raison de la mondialisation et des échanges transfrontaliers. Le nombre de plus
en plus croissant des producteurs et exportateurs des médicaments nécessite un
renforcement des mesures de contrôle (OMS. 2000. 45p).

La vente illicite des médicaments comme étant une activité


clandestine de commerce de produits pharmaceutiques. Elle est dangereuse pour
les populations à cause de la mauvaise conservation, la dispensation anarchique
de ces produits et selon pharmaciens sans frontières 80% (Pharmaciens sans
frontières 2022) des vendeurs de rue des médicaments ne savent ni lire ni écrire
et de 25 à 80% de ces produits sont issues des laboratoires clandestins
spécialisés en faux et en contrefaçons se développent alors un peu partout dans
11

le monde ainsi que des réseaux organisés et souvent protégés par des
personnages influents (Mahamadou Dabou. 2010).

L’impact de la vente illicite des médicaments sur le système de


santé de la se situe dans la facilité d’acquisition et de consommation de ces
médicaments, puisque ces médicaments peuvent être acquis sans avis médical, et
donc sans contraintes majeures pour le malade dans le cadre de son traitement;
ce qui laisserait croire que la fréquentation des centres de santé n’est pas
nécessaire, ce qui est naturellement et foncièrement erroné (Mahamadou Dabou.
2010).

En effet, Tous les pays membres de l’Organisation Mondiale de la


Santé ont inscrit dans leur législation que nul n’a le droit de fabriquer ou de
vendre des médicaments s’il n’est pas agréer ou détenteur d’une autorisation
délivrée par l’autorité compétente.

Et pourtant, dans tous ces pays où presque, le marché illicite des


médicaments a connu un développement considérable ces dix dernières années.
Selon les statistiques de l’OMS et celles de l’ONG Américaine<<Food and Drug
Administration>> (OMS. 1995).

Loin d’être un phénomène marginal et en dépit des textes, des lois


et des campagnes de sensibilisation, le commerce illicite des médicaments
s’organise autour des filières de productions et de distributions remarquablement
structurées et capables d’écouler des quantités considérables de médicaments sur
le marché (OMS. 1995).

Le commerce illicite des médicaments et leur contrefaçon se


développent de façon inquiétante malgré les mesures éducatives et/ou
dissuasives. La RDC comme les autres pays d’Afrique au sud du Sahara est
touché par ce fléau. Des études ont démontré que la qualité intrinsèque de ces
produits est médiocre, car ils ont été exposés à une grande chaleur et/ou à une
trop grande humidité ou à la poussière (REMED. 1999)

Le constat est d’autant plus amer lorsque le nombre de victimes se


chiffre en centaine de milliers par an. Près de 400 000 morts depuis 2001 en
Chine, trente morts au Cambodge en 1999, 2 500 morts au Niger en 1995... Ce
sont les rares chiffres connus, la partie visible de l’iceberg constitué par les
victimes des médicaments vendus de façon illicite » (REMED. 1999).
12

En outre, les technologies modernes permettent de produire


aisément des copies d’emballage quasiment identiques aux articles authentiques.
Ce phénomène, de plus en plus fréquent, prend une ampleur inquiétante et
devient ainsi un important problème de santé publique à cause entre autres de
l’accroissement de la pharmaco résistance qu’il crée et aussi du non
fréquentation des structures sanitaires par les malades (HAMANI A I. 2005).

Le commerce illicite des médicaments est donc un problème de


santé publique majeur par ce qu’il offre aux populations des médicaments sur ou
sous dosés, périmés, mal conservés, exposés à la chaleur et autres intempéries
qui détruisent leurs propriétés et les rendent toxiques et dangereux pour la santé.

De nombreux cas d’intoxications mortelles liées à la consommation


de ces médicaments, sont régulièrement enregistrés par des services de santé
(HAMANI A I. 2005).

Depuis 2002, chaque année pendant la dernière semaine du mois de


mai, se tient une campagne sous-régionale de lutte contre les circuits illicites des
médicaments en Afrique francophone, campagne coordonnée par l’association
Réseau Médicaments et Développement (ReMeD) et financée par différents
bailleurs (ReMeD 2007).

Le commerce illicite des médicaments dans le secteur informel


appelés médicaments de la rue, est devenu un problème de santé publique dans
le monde et plus particulièrement en Afrique subsaharienne et plein d’enjeu
socio-économique (Madi SIMPORE. 2012)

Il est apparu après les indépendances des pays africains autour des
années 1960 pour couvrir une demande insatisfaite et était alimenté
essentiellement par des dons de médicaments, des restes de médicaments des
malades dans les structures sanitaires ou des détournements de stocks. Cette
offre de médicaments est devenue de nos jours une menace pour la santé des
populations, leur sécurité et l’économie de nos pays (Madi SIMPORE. 2012)

De nombreuses études ont été mené sur l’automédication et les


médicaments de la rue à travers plusieurs pays tel que : Aux Etats Unis,
l’automédication est très prévalent : 52,6 % des adultes et 41,6 % des enfants en
sont concernés (MAJORS AND Coll. 1998).
13

Selon une étude réalisée par Taylor Nelson Sofres (TNS) en 2011
pour les entreprises du médicament (Leem) intitulée « observation sociale du
médicament », seuls 31% des français interrogés ont un réflexe immédiat de
consulter lorsqu’ils sont malades.

Cet observatoire indique aussi que 75% des français achetaient des
médicaments sans ordonnance (28% parmi eux ont déclaré le faire souvent ou
très souvent). C’est particulièrement le cas des femmes (34%), surtout quand
elles ont moins de 50 ans (46% chez les moins de 35 ans et 42 % chez celles
âgées de 35 à 49 ans) (Pignorel C. 2013).

Le marché parallèle de la vente de médicaments s’est développé


durant les dernières décennies dans les pays en voie de développement
(Maritoux J 1999).

Dans les pays pauvres en général et en Afrique en particulier, les


difficultés d’accès aux médicaments (Reinhardt E. 2006. p56) ont orienté les
populations démunies vers la consommation des MDR en raison de leur faible
coût (Sow PS et al. 2002).

Aux urgences de l’hôpital de Niamey et de l’hôpital universitaire


Lamordé, 146 malades intoxiqués par les médicaments de la rue ont été recensé
avec 11 décès (Hamani AI. 2005)

Au Mali, certaines études ont été menées sur l’automédication et les


médicaments de la rue. Lors d’une étude menée dans les Officines de Sikasso,
63% des clients n’avaient pas d’ordonnance ; 97,5% savaient que le médicament
a des effets secondaires et 93,33% des clients ont affirmé que le médicament
devient toxique quand il est pris de façon irrationnelle.

A Bamako, une étude a montré que 50% des clients connaissaient


déjà les posologies des médicaments de la rue selon les vendeurs (. Konaté L.
2004).

À Abidjan (capitale économique de la Côte d’Ivoire), précisément à


Adjamé (commune de la ville d’Abidjan), il existe un marché illicite de vente de
MDR appelé « pharmacie ROXY ». Ce marché réunit près de 30 % des
vendeurs de médicaments de la rue en Côte d’Ivoire et représente le plus grand
marché du pays (Kouakou KE. 2007).
14

Au senegal, Moussa Bathily Diallo en 2003, avait rapporté que le


Sénégalais ne lésine pas sur les moyens quand il s'agit de se soigner. Mais la
faiblesse de ses moyens fait qu'il a souvent recours aux médicaments vendus
dans la rue. Avec tous les dangers que cela comporte.

Situé sur l'avenue Blaise Diagne à côté du service d'hygiène de


Dakar, " Keur Serigne Bi " constitue le plus grand point de vente parallèle de
médicaments à Dakar.

Une fois à l'intérieur, on est surpris par tout le monde qui afflue sur
les lieux. La cour est remplie d'acheteurs de médicaments qui sont exposés,
parfois à même le sol. Aucune mesure de précaution n'est observée pour leur
conservation dans les normes (Moussa Bathily Diallo en 2003).

Une fois sur les lieux, le visiteur est pris en charge par un rabatteur
qui lui demande les médicaments recherchés. Quelques minutes plus tard, il
revient avec les médicaments demandés. La vente des médicaments dans la rue,
comme à " Keur Serigne bi ", pose plusieurs problèmes. D'abord en termes de
qualité, ils ne sont pas toujours consommables (Moussa Bathily Diallo en 2003).

Tiendrebeogo A F. (1997), dans sa thèse de doctorat, estimait en


1997 le taux de consommation des MDR à Ouagadougou supérieur à 20% et que
les MDR occupaient plus de 10 % du marché pharmaceutique de la ville. Selon
lui, la grande majorité des populations pauvres et une partie de celle des
populations analphabètes riches ou à revenu intermédiaire sont de grands
consommateurs. Mais qu’on trouve même des personnes aisées et des
intellectuels parmi les consommateurs.

En République Démocratique du Congo, particulièrement dans la


ville de Lubumbashi, les statistiques précises sur la prévalence des médicaments
contrefaits ne sont pas disponibles. Aucune étude de grande ampleur et de
méthodologie rigoureuse n'a été réalisée jusqu'ici.

Pourtant, l'abondance des produits pharmaceutiques vendus dans les


marchés de rue et le nombre croissant des échecs thérapeutiques supposeraient
la circulation, toute aussi importante, des médicaments contrefaits
(Wembonyama S. 2007)
15

A Kinshasa, comme partout ailleurs en République Démocratique


du Congo (RDC), la réglementation sur la vente et l’utilisation des produits
pharmaceutiques est peu observée (R.D.C. politique pharmaceutique nationale.
Juillet 2002.)

Par ailleurs, on observe un accroissement des importations des


médicaments génériques et l’existence d’un marché parallèle d’importation des
médicaments en RDC, favorisant l’inondation du marché kinois avec des
médicaments vendus à un prix abordable par rapport aux spécialités. Les
officines pharmaceutiques pullulent dans les rues de la ville.

On assiste à la vente des médicaments dans certains endroits publics


comme les rues, les marchés publics ou par des commerçants ambulants
(MSP/R.D.C. Cartographie des systèmes d’approvisionnement et de distribution
des médicaments et autres produits de santé. Janvier 2010).

On note à Kinshasa, selon un rapport du ministère de la Santé, la


dispensation des médicaments par un personnel non qualifié et non initié. Des
médicaments comme les antibiotiques, les stupéfiants et les psychotropes qui
devraient être délivrés sur prescription médicale, le sont librement dans les
établissements pharmaceutiques. Ces défaillances d’application de la
réglementation du secteur pharmaceutique congolais facilitent l’acquisition aisée
des médicaments par la population de Kinshasa (MSP/R.D.C. Rapport narratif :
profil pharmaceutique. 2011).

Le consommateur est donc la première victime de ce commerce qui


conduit à la banalisation du médicament et au développement de
l’automédication. Il met en danger les malades parce qu’il est à la base de
nombreux échecs thérapeutiques.

A cela, il convient d’ajouter que ce problème constitue une menace


réelle pour le système pharmaceutique national, la profession de pharmacien et
une entrave sérieuse à la mise en œuvre des politiques nationales de santé. Il y a
donc nécessité et urgence de renforcer la lutte contre ce fléau, mais aussi et
surtout d’informer et de sensibiliser l’opinion publique sur cette activité qu’un
juriste a qualifié de << vente de produits inconnus par un inconnus pour un but
inconnu : en un mot un marché d’ignorants>> (KOBLA PROSPER VA.
1994.).Tous les médicaments disponibles dans les pharmacies sont vendus dans
la rue, sous toutes les présentations possibles.
16

Les médicaments les plus proposés sont les antibiotiques, les anti-
inflammatoires, l'aspirine, etc. Il arrive même qu'on puisse trouver des
médicaments qui ne sont pas encore disponibles dans les officines. Cette
"exclusivité" dans l'offre suscite bien des interrogations concernant la
provenance des médicaments.

"Les médicaments proviennent d'importation frauduleuse, du


détournement de dons ou des structures sanitaires, des échantillons médicaux
des délégués, de vols effectués au niveau des pharmacies et hôpitaux. En effet,
c'est à partir de ces lieux que la répartition s'effectue vers les autres lieux de
vente, particulièrement les marchés hebdomadaires qui font le bonheur de ces
pharmaciens particuliers.

L'Etat est responsable de cette situation. Malgré tous les dangers


que cela représente pour les populations, l'Etat laisse faire. La responsabilité de
l'Etat est directement mise en cause.

Les médicaments de la rue constituent un danger permanent pour


les populations. Or, rien n'est fait par les pouvoirs publics pour endiguer ce fléau
dont les répercussions ne peuvent être que dramatiques pour les citoyens,
d'autant plus que ceux qui fréquentent ces lieux sont à majorité des analphabètes
et donc souvent inconscients du danger qui les guette.

La lutte contre le commerce illicite des médicaments exige donc un


véritable engagement politique des Etats. C’est pourquoi l’OMS est fortement
engagée à trouver des solutions mondiales à ce problème qu’elle qualifie
<<d’épidémie silencieuse de faux médicaments>> (OMS. 1973).

Au vu de ce qui précède, notre interrogation est la suivante :

0.4. Question de recherche

Quels sont les facteurs associés à la vente des médicaments de la rue ?

0.5. Hypothèse de l’étude

Eu égard à la question de recherche, nous proposons l’hypothèse


suivante : les facteurs socioculturels, économiques et sanitaires seraient associés
à la vente des médicaments de la rue au marché central de Kinshasa
17

0.6. Objectifs de l’étude


0.6.1. Objectif général

D’une manière générale cette étude souhaite contribuer à


l’amélioration de l’accès de la population à des médicaments de qualité à travers
la lutte contre la vente des médicaments de la rue.

0.6.2. Objectifs spécifiques

Dans ce travail nous nous sommes fixés les objectifs spécifiques suivants :

- Présenter une revue de la littérature sur les médicaments de la rue ;


- Décrire les caractéristiques sociodémographiques des vendeurs des
médicaments de la rue ;
- Identifier les facteurs associés à la vente des médicaments de la rue au
marché central de Kinshasa;
- Proposer un projet visant à améliorer la lutte contre la vente des
médicaments de la rue.

0.7. Méthodes et techniques utilisées

La réalisation de cette étude a fait intervenir la méthode d’enquête


par questionnaire appuyée par la technique documentaire et celle de
l’observation participative.

0.8. Délimitation du travail

Toute démarche scientifique procède généralement par un


découpage territorial dans le temps et dans l’espace.

Dans l’espace, notre recherche sur les facteurs associés à la vente


des médicaments de la rue va se dérouler dans la commune de Kinshasa et du
point de vue temporel, elle va couvrir de la période allant de debut mai à fin juin
2023.
18

0.9. Plan sommaire

Hormis l’introduction et la conclusion, ce travail comporte quatre


chapitres qui s’articulent de la manière suivante :

- Le premier chapitre, s’occupe de la revue de la littérature ;


- Le deuxième chapitre, décrit le cadre méthodologique de l’étude ;
- Le troisième chapitre, présente et interprète les résultats obtenus dans
l’étude ;
- Le quatrième chapitre, développe notre dossier projet.
19

CHAPITRE PREMIER: REVUE DE LA LITTERATURE

Le chercheur est appelé à circonscrire les terminologies employées


dans son étude afin d’éviter toute interprétation parallèle à l’objectif de son
étude. Mais aussi, il se doit de vérifier à travers la revue de la littérature, les
approches théoriques qu’il va utiliser en faisant une recension des écrits
antérieurs en rapport avec son domaine d’étude, ce qui lui permettra de définir le
cadre théorique de son étude.

Les lignes qui suivent présentent la terminologie et les approches


théoriques sur la vente des médicaments de la rue.

I.1. Définition des Concepts

- Facteur associé

Selon le dictionnaire Le Petit Robert. (2000), un facteur est tout


élément qui participe à la réalisation de quelque chose. L’adjectif associé dérive
du mot « association » qui implique une liaison, un lien, synonyme du terme
corrélation.

En définitif, le facteur associé qui est un terme difficile à trouver une


définition satisfaisante, nous le définissons comme étant tout élément en cause
permettant la compréhension d’un phénomène ou d’un fait.

- Facteurs socioéconomiques

Ils concernent l’habitat, l’urbanisation et l’aménagement, les modes de


vie, la situation de l’emploi, les modes de consommation ; les loisirs, etc.

- Facteurs socioculturels

Dans ce travail, il s’agit des caractéristiques de la population en


rapport avec la scolarisation, la mentalité des populations devant les problèmes
sanitaires, les coutumes, croyances et traditions en matière de santé

- Facteur sanitaires

Selon la conférence d’Alma Ata et Charte d’Ottawa (1986), Ils


concernent à la fois ce qui se rapporte au système de santé lui-même,
20

l’organisation du système de soins, les dispositions légales en matières


d’approvisionnement et circulation des médicaments, l’accès aux soins et les
mesures coercitives contre la vente illicite des médicaments.

- Médicament de la rue

Le marché illicite des médicaments est défini juridiquement comme


qu’on l’appelle médicament de la rue ou « marché informel des médicaments »
ou « marché parallèle »ou enfin « pharmacie par terre », la manipulation d’une
manière générale par des personnes non qualifiées, a des endroits non indiqués
(conditions de stockage ,de distribution de conservation etc.(et même si ces
personnes sont munies de diplômes requis ,elles sont mues par d’autres intérêts
au mépris de la déontologie et de l’éthique (Diarra FB. 2007).

Tout au long de cette étude nous emploierons indifféremment les


termes « médicament de la rue », « médicament illicite » ou « médicament de
vente parallèle » pour désigner tout médicament vendu en dehors du circuit
formel de distribution, quelle que soit son origine (« faux » ou « vrai »
médicament).

- Faux médicaments

Selon l’OMS et cité par Carmen A.D. (2009), Le terme de « faux


médicaments» désigne des médicaments comme des vaccins, falsifiés ou mal
conçus, ne contenant pas de principe actif, des principes actifs corrects mais
avec un mauvais dosage et ceux ayant un faux conditionnement (délibérément
ou frauduleusement mal étiquetés).

- Médicament

On appelle médicament toute substance ou composition présentée


comme possédant des propriétés préventives ou curatives devant les maladies
humaines ou animales ainsi que tout produit pouvant être administré à l’homme
ou à l’animal en vue d’établir un diagnostic médical ou de restaurer, corriger ou
modifier leurs fonctions organiques (SACKO Hawa. 2012).

- Médicaments Génériques

La directive Européenne 2004/27 définit un médicament générique


d’une spécialité de référence comme un médicament possédant :
21

- La même composition qualitative et quantitative en principes actifs,


- La même forme pharmaceutique,
- et dont la bioéquivalence avec la spécialité de référence a été démontrée
par des études appropriées de biodisponibilité

- Médicaments Essentiels

Le principe du médicament essentiel a été défini par l’OMS dans


les années soixante-dix pour répondre aux incertitudes d’approvisionnements
des pays en développements : « Les médicaments essentiels sont ceux qui
satisfont aux besoins de la majorité de la population en matières de soins de
santé, en quantité suffisante et sous la forme pharmaceutique appropriée »

- Médicaments Spécialités

Une spécialité est un produit pharmaceutique présenté dans un


emballage uniforme et caractéristique, conditionné pour utilisation et portant une
dénomination spéciale (nom de fantaisie, dénomination commune assortie d’une
marque ou du nom du fabricant, dénomination scientifique usuelle assortie
d’une marque ou du nom de fabricant).

- Médicaments traditionnels améliorés

Ce sont des médicaments qui proviennent de la pharmacopée


traditionnelle locale, dont les limites de toxicité sont déterminées et l’activité
pharmacologique confirmée par la recherche scientifique. Leur dosage est
quantifié et leur qualité contrôlée lors de leur mise sur le marché.

- La date de péremption

Elle représente la date limite d’utilisation du produit. Le respect de


cette date est très important. Lorsqu’elle est dépassée, il peut arriver que le
médicament change d’aspect sous des climats tropicaux et se dégrade en produit
toxique

- Dénominations Communes Internationales

Les dénominations communes internationales (DCI) identifient les


substances pharmaceutiques ou les principes actifs. Chaque DCI est une
appellation unique reconnue au niveau mondial et qui relève du domaine public.
22

Le système des DCI tel qu’il existe aujourd’hui a été créé en 1950
suite à la résolution WHA3.11 de l’OMS, et à commencer à fonctionner en
1953, lorsque la première liste des dénominations communes internationales
pour les substances pharmaceutiques a été publiée.

La liste des DCI compte désormais près de 7000 noms choisis


depuis cette date, et quelques 120 à 150 nouvelles DCI viennent la compléter
chaque année

- Marché parallèle

Selon le dictionnaire Robert ; le marché est une convention portant


sur la fourniture de marchandises, de valeurs ou de services [30].

De façon générale, on appelle marché parallèle de médicaments, un


marché dans lequel la vente et la distribution de médicaments sont hors du
circuit officiel (autorisé par la loi).

Le marché parallèle véhicule des médicaments contrefaits, mal


faits, des faux médicaments, des médicaments non-inscrits sur la liste nationale
des médicaments et aussi des médicaments du circuit officiel. Au travers de ce
marché, il y a toujours une volonté de se faire de l’argent [50]

1.2. GENERALITE SUR LE MEDICAMENT DE LA RUE


1.2.1. Circuit légal de médicament
1.2.1.1. Cas particulier du circuit du médicament (Corine Fortier T.2014).

La complexité des circuits d’approvisionnement de l’industrie du


médicament dans son ensemble (aussi appelées chaînes d’approvisionnement
pharmaceutiques) permet de mieux comprendre les problèmes liés au trafic du
médicament.

On entend par chaîne pharmaceutique les différentes étapes


nécessaires pour la fabrication, la réglementation, la gestion et la consommation
des produits pharmaceutiques (OMS, 2009a).
23

Au niveau de l’industrie du médicament, cela inclut :

 La recherche et développement de médicaments et la création de


traitements thérapeutiques de plus en plus efficaces. - La qualité de leurs
produits qui respectent des critères de sécurité très rigoureux (Bonnes
Pratiques de fabrication/ Good Manufacturing Practice, International
Conférence on Harmonisation, par exemple) et tente d’assurer une qualité
irréprochable de leurs marchandises. Normalement, chaque médicament
produit par un fabricant doit respecter les standards de qualité et les
spécifications associées. Ces étapes nécessitent au moins 10 ans de
recherche et coûtent de plus en plus cher.

On estime le coût de développement moyen d’un seul produit


pharmaceutique à 1 milliard d’euros. (LEEM, 2012 a)

 Puis ces standards et spécifications sont soumis, analysés et évalués par


l’autorité nationale de réglementation avant que le produit ne soit autorisé
pour la commercialisation. En pratique, le numéro d’AMM, autorisation
de mise sur le marché, est indiqué sur chaque boîte de médicament. Il
figure sous forme d’un code barre avec 13 chiffres sous la mention «
médicament autorisé n° ». - Les médicaments sont ensuite distribués au
sein des populations.

Suite à la commercialisation de leurs produits, les entreprises


pharmaceutiques doivent également suivre les effets indésirables éventuellement
rencontrés lors de leur utilisation : c’est la pharmacovigilance.

Et de nos jours, en plus de ces étapes obligatoires, la chaîne


d’approvisionnement pharmaceutique s’est énormément complexifiée : l’arrivée
de nouveaux produits sur le marché, la mondialisation du marché du
médicament, ainsi que les changements démographiques augmentent
considérablement les volumes de médicaments en circulation.

Les chaînes pharmaceutiques sont dites étendues (c’est à-dire des


chaînes reliant l’entreprise à ses fournisseurs et aux fournisseurs de ses
fournisseurs, ainsi qu’à ses clients et aux clients de ses clients) et impliquent de
nombreux partenaires : les médicaments sont fabriqués à partir d’ingrédients
appelés principes actifs (API) et d’excipients.
24

Les produits finis et emballés sont ensuite distribués aux grossistes


primaires qui les stockent, les réemballent parfois et les réexpédient aux
grossistes secondaires ou aux distributeurs. Les produits sont ensuite acheminés
vers les points de dispensation (ou détaillants) : pharmacies ou hôpitaux

Enfin, certaines associations, certaines entités gouvernementales et


certains fournisseurs de technologies influencent la chaîne d’approvisionnement
pharmaceutique (voir à droite de la Figure2).

 Au niveau international, l’OMS est l’autorité directrice au sein des Nations


Unis chargée du domaine de la santé au niveau international. C’est
l’institution qui fixe des normes et encourage leur application, qui
développe des programmes de recherche en santé, et définit des politiques
efficaces tout en apportant un soutien technique aux pays.

 Sur le plan national, un nombre important d’associations influence la


chaîne d’approvisionnement pharmaceutique d’un pays, comme la FDA
(Food and Drug Administration) aux États-Unis ou l’ANSM en France. Ces
entités gouvernementales informent, contrôlent et régulent les systèmes de
santé, incluant les produits pharmaceutiques, au sein de leur territoire.
(KRISSI,2010)
25
26

Figure N° 1 : Schéma général d’une chaîne d’approvisionnement


pharmaceutique standard (d’après KRISSI, 2010).

Source : Corine Fortier T. Trafic de faux médicaments : un crime


pharmaceutique ?

1.2.1.2. Détournement du monopole pharmaceutique

Le monopole pharmaceutique est une réservation de toutes les


manipulations touchant l’ensemble des médicaments et produits aux
pharmaciens.

La fabrication, la distribution ainsi que la dispensation du


médicament étant des actes dangereux, le monopole pharmaceutique impose aux
pharmaciens d’engager leur responsabilité civile et pénale, tout au long de la
chaîne pharmaceutique, de manière à sécuriser au maximum l’utilisation des
médicaments (figure 2).

Le monopole pharmaceutique se justifie par la nature même du


médicament : il ne peut en aucun cas être considéré comme un bien ou un
produit ordinaire. En effet les consommateurs peuvent difficilement juger par
eux-mêmes un médicament quant au niveau de sa qualité ou de son bénéfice. Le
médicament est à la fois un produit commercial, un produit essentiel mais
potentiellement dangereux.

La réglementation stricte du circuit du médicament donne des


garanties de sécurité aux usagers et par conséquent, l’achat d’un « remède » en
dehors de ce circuit expose l’utilisateur à des dangers potentiels.

Lorsque le monopole pharmaceutique est détourné, la qualité du


médicament n’est donc plus garantie ; permettant une diminution importante du
prix de revient et une augmentation considérable des profits. Les peines
encourues étant mineures, la criminalité ne cesse d’augmenter dans ce domaine.
La corruption intervient à toutes les étapes de la chaîne, depuis la recherche et le
développement jusqu’à la distribution et la promotion. (OMS, 2009 a)

Les chaînes pharmaceutiques devenant de plus en plus étendues et


impliquant de plus en plus de partenaires commerciaux, les occasions de
s’écarter de l’éthique se multiplient d’autant et les risques de contrefaçon sont
27

importants. Les différentes portes d’entrée de faux médicaments dans le circuit


de distribution du médicament sont présentées dans la Figure 2. (Corine Fortier
T.2014)

Il existe différents types de détournement : il faut distinguer les cas


où le patient est conscient des risques encourus (achat en masse et/ou dans un
circuit illégal en vue de tentative de suicide, de dopage,), des cas où le patient
achète « de bonne foi » des médicaments (revente de comprimés volés ou
restants d’une ordonnance, industrie parallèle du trafic de drogue,). A noter qu’à
l’heure actuelle, il est très difficile et très coûteux de surveiller toutes les portes
d’entrée(Corine Fortier T.2014).

Ce travail ne traitera que des cas où le patient et le fabricant officiel


du produit pharmaceutique sont inconscients des risques encourus.
28

Figure N°2 : Circuit de distribution des médicaments et différentes portes


d’entrée de la contrefaçon

Source : Corine Fortier T. Trafic de faux médicaments : un crime


pharmaceutique

La plupart du temps, s’agissant des médicaments de la rue ; ce


n’est pas le faux médicament qui tue : c’est l’absence de principe actif, une
posologie non respectée, des produits en mauvais état de conservation ou
périmés et plus globalement l’état sanitaire et social du pays qui entraine une
réponse mal adaptée à la pathologie.

1.2.2. Le phénomène de la contrefaçon (Corine Fortier T.2014).


1.2.2.1 Définition de la contrefaçon

Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, la contrefaçon de


médicaments possède sa propre définition donnée par l’OMS en 1992. (OMS,
2000)

« Un médicament contrefait est un médicament qui est délibérément


et frauduleusement muni d’une étiquette n’indiquant pas son identité et/ou sa
source véritable. Il peut s’agir d’une spécialité ou d’un produit générique, et
parmi les produits contrefaits, il en est qui contiennent les bons ingrédients ou de
mauvais ingrédients ou bien encore pas de principe actif et il en est d’autre où le
principe actif est en quantité insuffisante ou dont le conditionnement a été
falsifié ».

La contrefaçon est d’une manière générale définie comme « la


reproduction frauduleuse du produit d’autrui (littéraire, artistique, commerciale
ou industrielle), sans son consentement ». (Larousse, 2010). D’une manière
générale, la contrefaçon est une violation d’un droit de propriété intellectuelle,
au travers de laquelle il y a toujours intention délibérée de tromper le
consommateur.

Les médicaments, au même titre que tout autre produit de


consommation, peut être contrefaits. Mais définir la contrefaçon du médicament
s’avère plus difficile car cela dépasse le problème de la propriété intellectuelle
des laboratoires. Un brevet ne donne à un inventeur que le droit d’empêcher les
29

tiers d’utiliser l’invention brevetée. Il ne donne aucune indication sur les


conditions de sécurité du produit pour le consommateur. Or, les produits
pharmaceutiques brevetés doivent encore faire l’objet d’essais rigoureux et être
approuvés avant de pouvoir être mis sur le marché.

Le médicament est donc un produit à part, puisqu’il est à la fois un


produit de consommation et un produit de santé essentiel. Dans ce contexte, il
faut tenir compte de trois caractéristiques essentielles du médicament : sa
qualité, sa nécessité et son coût.

D’une part, le développement d’un médicament et la sécurité mise


en place dans le circuit légal du médicament implique un coût important
totalement absent du prix de revient d’un médicament contrefait. Les sommes en
jeu dans le domaine de la santé sont considérables tant au niveau du marché des
médicaments que de la santé publique. Il ne faut pas oublier que le médicament
est un bien industriel : c’est le fruit d’une recherche autofinancée, longue et
coûteuse. Aussi, le médicament doit être rentable pour financer le
développement de nouvelles molécules.

D’autre part, le médicament est considéré comme un produit


essentiel de santé et par conséquent il doit être accessible au plus grand nombre.
Les intérêts financiers ne sont donc pas les seuls enjeux. Ainsi, la contrefaçon du
médicament ne peut pas se limiter uniquement aux dimensions qualitatives ou
quantitatives du « faux médicament » ; il faut également y inclure la notion de
sécurité pour le patient.

Dans le cas du médicament, ce sont bel et bien les différences entre


le médicament original et le produit contrefaisant qui sont à l’origine des risques
pour la santé.

Cette particularité de la contrefaçon du médicament ne doit pas être


négligée au détriment des droits de propriété intellectuelle et c’est pour cela que
plusieurs définitions de la contrefaçon du médicament ont été proposées.

Selon l’OMS, les médicaments de contrefaçons sont donc des


médicaments délibérément et frauduleusement étiquetés pour tromper sur leur
identité et/ou sur leur origine. Il n’existe aucune garantie sur la qualité du
produit fini. Cela englobe également les différents conditionnements (numéro de
30

lot,) ainsi que les informations destinées aux patients (date d’expiration, notice
d’utilisation).

1.2.2.2. Les facteurs favorisant la contrefaçon (Abdou Idrissa H, 2004)

Un certain nombre de facteurs contribuent à la prolifération des


médicaments contrefaits et il convient de les repérer avec précision pour
permettre aux gouvernements de déceler les problèmes de la contrefaçon et de
mettre en place des programmes efficaces pour faire disparaître des circuits
nationaux de distribution des médicaments contrefaits. Nous allons en étudier
quelques-uns.

1.2.2.2.1 Absence de législation

Les pays ont besoin d’une législation adaptée pour les aider à
combattre la contrefaçon. Lorsque le contrôle de la fabrication et de la
distribution des médicaments n’est pas suffisamment couvert par la législation,
les activités de contrefaçon peuvent échapper aux poursuites.

1.2.2.2.2 Absence ou faiblesse des autorités nationales de réglementation


pharmaceutiques

La compétence de l’ARP (autorités de réglementation


pharmaceutique) nationale joue un rôle crucial pour évaluer la qualité des
médicaments produits localement ou importés et inspecter correctement les
locaux de production. L’insuffisance, la faiblesse ou l’inefficacité des contrôles
réglementaires favorisent l’importation, la fabrication et la distribution de
médicament sans surveillance, ce qui favorise la prolifération des contrefaçons
dans les circuits nationaux de distribution.

Elle peut également stimuler l’apparition des marchés illicites qui, à


leur tour, accentuent la promotion et la commercialisation des médicaments
contrefaits. Il arrive aussi que l’insuffisance des ressources humaines et
financières consacrées aux activités de contrôle de mettre les ARP nationales
dans l’impossibilité d’enquêter sur l’existence de médicaments contrefaits dans
les circuits nationaux de distribution.
31

1.2.2.2.3 Manque de rigueur dans l’application de la législation existante

Le manque de rigueur dans l’application de la loi favorise la


perpétration de délits comme la contrefaçon, la crainte de se faire arrêter et
poursuivre étant alors faible. De plus, le mépris des droits des marques
commerciales favorise la contrefaçon des médicaments à grande échelle.

1.2.2.2.4. Faiblesse des sanctions pénales, corruption et conflits d’intérêts

L’absence, ou la clémence, des sanctions pénales punissant les


violations de la législation pharmaceutique peuvent inciter à la contrefaçon. La
corruption et les conflits d’intérêts peuvent nuire à l’efficacité des ARP et du
personnel chargé de faire respecter la loi. Les personnes responsables de
contrefaçon ont alors la possibilité d’échapper aux arrestations, aux poursuites et
aux condamnations.

1.2.2.2.5. Transactions impliquant de nombreux intermédiaires

Plus le nombre des intermédiaires et des transactions est élevé, plus


les contrefacteurs ont des occasions d’intervenir, notamment si les contrôles sont
laxistes.

1.2.2.2.6. Offre inférieure à la demande et prix élevés

Les crédits affectés à la santé dans les pays en voie de


développement (principalement en Afrique) ont été constamment diminués en
raison du poids de la dette. Le faible taux de croissance économique dans ces
pays ne permet pas d’augmenter la part de la santé dans le budget de l’état
malgré les aides internationales encourageant les pays à mettre l’accent sur la
santé et la sécurité sanitaire.

De plus, ces crédits sont parfois gaspillés, en tout cas souvent mal
repartis. Ainsi, dans certains pays environ 80% des dépenses de santé sont
affectées aux infrastructures, équipement et surtout salaire du personnel, laissant
peu de ressources aux actions concrètes de prévention et de soins. Les
spécialités pharmaceutiques sont chères, pas du tout adaptées aux besoins
locaux.
32

Leur approvisionnement est mal étudié et un mauvais stockage


occasionne des pertes et de vols parfois importants. L’insuffisance de l’offre par
rapport à la demande favorise les contrefaçons car la fabrication et la
distribution de produits contrefaits peuvent alors générer de gros bénéfices.

Dans certains cas, la forte demande provient du mauvais usage du


médicament par les consommateurs. Par exemple, l’emploi abusif des crèmes à
base de stéroïdes pour blanchir la peau ou des stéroïdes dans les milieux de
consommation de produits cosmétiques a provoqué l’apparition d’un grand
marché international de médicaments contrefaits à base de corticostéroïdes, qui
sont souvent distribués par l’intermédiaires de circuits non autorisés et de
marchés illégaux.

Le coût élevé des médicaments ou l’existence de différentiels de


prix importants favorise la fourniture de médicaments contrefaits meilleur
marché.

1.2.2.2.7 Perfectionnement de la fabrication clandestine des médicaments

L’apparition de matériel perfectionné pour fabriquer et conditionner


les médicaments a rendu la détection des médicaments contrefaits plus difficile
du fait que les contrefacteurs peuvent désormais imiter les produits authentiques
presque à la perfection.

1.2.2.2.8 Coopération insuffisante entre les parties intéressées

Lorsque la coopération intersectorielle est inefficace entre les ARP


nationales, la police, les services de douanes et le système judiciaire pour
combattre les médicaments contrefaits, les contrefacteurs échappent à
l’arrestation et aux sanctions pénales. Il convient de décrire clairement les tâches
et responsabilités de chaque secteur. Le peu d’empressement de l’industrie
pharmaceutique, des grossistes et des détaillants à signaler auprès des ARP la
contrefaçon de médicaments peut empêcher les autorités nationales de prendre
avec succès les mesures qui s’imposent.
33

1.2.2.2.9 Absence de réglementation dans les pays exportateurs et dans les


zones de libre échange

Les produits pharmaceutiques destinés à l’exportation n’obéissent


pas à la même réglementation que ceux fabriqués pour le marché national dans
les pays exportateurs. De plus, ils sont parfois exportés par l’intermédiaire de
zones de libre-échange où le contrôle de qualité des médicaments est laxiste et
où des conditionnements ou des changements d’étiquetage ont lieu. Ceci facilite
le commerce des contrefaçons.

1.2.3. Sources d’approvisionnement de la contrefaçon

Comme l’a défini l’OMS, les produits médicaux sont les


médicaments (y compris les vaccins, les ingrédients pharmaceutiques, les
dispositifs médicaux et les outils diagnostiques (délibérément et
frauduleusement étiquetés pour tromper sur leur identité et ou sur leur origine.

Comme on peut le constater, une telle définition ajoute une


complexité a l’ampleur du problème. Ce qui rend quasiment impossible une
estimation précise de la proportion des produits médicaux contrefaits sur les
marchés nationaux ni leur provenance réelle. Ils sont en fait le fruit d’une
activité criminelle internationale organisée et en constante évolution, ce qui
complique leur détection a l’oeil nu, même pour un spécialiste.

Ainsi donc, les sources d’approvisionnement de la contrefaçon et du


marché illicite sont multiformes et variées. Elles peuvent être cependant classées
soit selon la source interne ou externe soit selon le public ou privé ou non
sanitaire (SAOUADOGO Hamado.2002).

1.2.3.1 Sources d’approvisionnement de la contrefaçon


1.2.3.1.1 Origine interne

Ce sont des médicaments issus du circuit officiel de distribution


aussi bien des génériques que des spécialités pharmaceutiques. Ils sont en
majorité fournis par le secteur pharmaceutique officiel qui serait la source
d’environ 48% des médicaments disponibles sur le marché parallèle dans
certains pays.
34

En effet, certains grossistes du pays ont mis en place un réel


système de distribution à destination de ces marchés, ce qui explique que l’on
puisse y retrouver les mêmes produits que ceux vendus en pharmacie, mais à des
prix inférieurs.

Ce nouveau commerce est favorisé par le fait que les vendeurs de


rue payent les marchandises au comptant, tandis que les pharmaciens sont
approvisionnés à crédit. La livraison des médicaments se fait à la faveur de la
nuit ou tôt le matin, de façon à passer inaperçue.

Dans d’autres cas, les médicaments sont dérobés par les


travailleurs des structures légales pour être revendus dans la rue. Souvent ce sont
des échantillons gratuits originellement destinés aux médecins qui sont
détournés par des représentants médicaux peu scrupuleux. C’est ainsi qu’il est
en effet assez commun de retrouver la mention « échantillon gratuit, ne peut être
vendu » sur les médicaments de la rue.

De plus les médicaments non utilisés collectés par les ONG ou


d’autres associations sont aussi retrouvés sur le marché illicite. Ceux-ci étant
souvent peu adaptés aux besoins locaux, ils sont revendus pour financer les frais
de fonctionnement de ces organismes.

Ainsi certains dons de médicaments provenant des pays développés,


généralement acheminés par les Organisations Non Gouvernementales, sont
susceptibles d’envahir les rues de certains pays. Le manque d’application des «
principes directeurs applicables aux dons de médicaments » publié par l’OMS
auquel s’ajoute une insuffisance des contrôles effectués par les organismes
donateurs favorise l’écoulement des stocks de produits donnés.

Enfin, certains médicaments fabriqués en Europe sont présents sur


le marché parallèle, alors qu’il existe une production locale sous licence. La
Couverture Maladie Universelle (CMU) française permettrait à certains
étrangers et résidents de recevoir, partiellement ou totalement gratuitement, des
médicaments qu’ils exporteraient et vendraient via les filières illégales des pays
en voie de développement (Mlle OUEDRAOGO Samiratou.2008).
35

1.2.3.1.2 Origine externe

Cette catégorie, la plus importante, est constituée par les


médicaments trouvés uniquement sur le marché illicite. Elle est représentée
essentiellement par des médicaments passés en contre bande par des trafiquants
et qui, le plus souvent ne possèdent pas d’autorisation de mise sur le marché
AMM dans les pays où ils sont commercialisés. Ces médicaments sont
considérés par l’OMS comme des médicaments de qualité inférieure.

Les médicaments de qualité inférieure sont des produits dont la


composition et les principes de fabrication ne répondent pas aux normes
scientifiques et qui sont par conséquent inefficaces et souvent dangereux pour le
patient. La qualité inférieure peut être le résultat d’une négligence, d’une erreur
humaine, de ressources humaines et financières insuffisantes ou d’une
contrefaçon. Le gros de la provenance de ces produits est attribué à quelques
pays africains anglophones (le Nigeria, le Ghana, la Gambie) et au Continent
asiatique (Inde, Chine).

Le Nigeria est reconnu comme une plaque tournante du trafic de


médicament dans la zone Afrique, développant des liens commerciaux avec des
fabricants indiens ou chinois. Ces importations illicites sont favorisées par la
perméabilité des frontières où les agents de contrôle, la police et les douaniers
sont souvent corrompus (Mlle OUEDRAOGO Samiratou.2008).

1.2.4. La classification usuelle des médicaments

On distingue :

 Préparation magistrale

Est un médicament préparé selon une prescription médicale


destinée à un malade déterminé, en raison de l'absence de spécialité
pharmaceutique disponible, soit extemporanément en pharmacie.

 Préparation hospitalière

Il s’agit de tout médicament, à l'exception des produits de thérapies


géniques ou cellulaires, préparé par une pharmacie à usage intérieur d'un
établissement de santé, ou par l'établissement pharmaceutique de cet
36

établissement de santé, selon les indications de la pharmacopée et en conformité


avec les bonnes pratiques mentionnées à l'article L. 5121-5, en raison de
l'absence de spécialité pharmaceutique disponible ou adaptée. Les préparations
hospitalières sont dispensées sur prescription médicale à un ou plusieurs patients
par une pharmacie à usage intérieur dudit établissement.

Elles font l'objet d'une déclaration auprès de l'Agence Nationale de


Sécurité du Médicament et des Produits de Santé, dans des conditions définies
par arrêté du ministre chargé de la santé.

 Préparation officinale

Tout médicament préparé en pharmacie, inscrit à la pharmacopée


ou au formulaire national et destiné à être dispensé directement aux patients
approvisionnés par cette pharmacie (Code de santé publique en France :2018).

1.2.5. Composition d’un médicament

Le médicament est essentiellement constitué d’un ou de plusieurs


principes actifs et d’excipients :

 Principe actif : est une substance qui possède une activité


pharmacologique au niveau de l’organisme ; établie à l’origine des
indications thérapeutiques. Son dosage est déterminé en fonction
de l’âge du patient (enfant, adulte) la plupart du temps, il est
présent en très faible proportion dans le médicament par rapport
aux excipients.

 Excipient : est une substance inerte en terme thérapeutique, il


permet la préparation du médicament. Il a pour fonction
d’améliorer l’aspect ou le gout, d’assurer la conservation, de
faciliter la mise en forme et l’administration du médicament.

L’excipient sert aussi à acheminer la substance active vers son site


d’action et à contrôler son absorption par l’organisme. Il devrait être bien toléré
(M’RABET 2010).
37

1.2.6. La date de péremption

Elle représente la date limite d’utilisation du produit. Le respect de


cette date est très important. Lorsqu’elle est dépassée, il peut arriver que le
médicament change d’aspect sous des climats tropicaux et se dégrade en produit
toxique (Traoré MD 2010).

1.2.7. Les normes de conservations des médicaments

Les médicaments doivent être conservés dans de très bonnes


conditions pour qu’ils ne perdent pas leur efficacité.

Pour une bonne conservation des médicaments, il est recommandé :

 Que la pharmacie soit un lieu sec, bien aéré, à l’abri du soleil et


climatisée ;
 Que les médicaments restent dans leur emballage d’origine
hermétiquement fermé, et les boites ne doivent être ouvert qu’au
moment de leur utilisation ;
 Que les médicaments et les matériels de pansement soient protégés
contre la poussière ;
 De montrer beaucoup de vigilance avec les prédateurs, rongeurs,
insectes ;
 Une température comprise entre +2 et +8 °c pour les produits à
conserver au réfrigérateur (Annie H et Al. 2017).

1.2.7. Risques liés à l’utilisation du médicament

Il s’agit de :

- Tout risque pour la santé du patient ou la santé publique lié à la qualité ;


la sécurité ou à l’efficacité du médicament ;
- Tout risque d’effets indésirables sur l’environnement (Journal Officiel de
l’Union Européen 2004).

1.2.8. Marché parallèle des médicaments

Il peut être défini comme un marché illicite où sont vendus et


distribués les médicaments non autorisés par la loi (Samaké M 2010).
38

Lors de la période coloniale, les pharmaciens étant rares, les


sociétés commerciales importaient et vendaient les médicaments, en dépit d’une
réglementation inapplicable. Apres obtention de l’indépendance, les Etats afin
de répondre aux besoins des populations dans les zones rurales sans
pharmaciens, ont appliqué ce même système. Les lieux de stockage et de vente
des médicaments ont pris le nom de dépôts de médicaments ; cette vente était
limitée en principe à une liste officielle de produits, mais elle ne fut mieux
contrôlée quand période coloniale (Maritoux J ; 2016).

Le Niger en 1964 a autorisé la vente de quelques médicaments de


premiers soins aux agents de santé villageois (secouristes bénévoles proposés
par les villageois) formés pendant quelques semaines. Ces bénévoles se sont très
vite désistés ; certains d’entre eux ont continué ce commerce pour leur propre
compte, contribuant ainsi à la propagation du marché parallèle (Chillio L.1999).

C’est à partir de 1980 que les vendeurs se sont multipliés et se sont


spécialisés en élargissant progressivement la gamme des médicaments proposés.
Les vendeurs en gros sont venus structurer le marché parallèle du médicament,
les grands commerçants (plus ou moins protégés) se chargeaient de
l’approvisionnement et de recruter leurs petits revendeurs (Maritoux J ; 2016).

Les médicaments du marché parallèle ont diverses provenances. Il


est approvisionné en partie de médicaments provenant du marché
pharmaceutique national dans une proportion estimée à 48% en Côte d’Ivoire,
40% au Niger, 57% au Bénin. A cela s’ajoute les médicaments détournés des
établissements publics et privés et ceux qui proviennent de collectes notamment
en France (6% du total au Bénin), les échantillons médicaux.

Selon l’observation géopolitique des drogues, le Nigeria est la


plaque tournante du commerce illicite, il est souvent cité comme fournisseur de
ce marché (25% au Benin) avec des médicaments fabriqués localement ou
provenant d’autre continent (Chine, Inde, etc.) ainsi que le Ghana et d’autres
pays plus ou moins voisins (Maritoux J ; 2016).

Ce marché véhicule des médicaments contrefaits, mal faits, faux,


non-inscrits sur la liste nationale des médicaments et aussi des médicaments du
circuit officiel. Au travers ce marché, il y’a toujours une volonté de se faire de
l’argent (Samaké M 2010).
39

Lors d’une enquête menée sur les marchés de Niamey (Niger) en


1993, 37 médicaments appartenant à 12 groupes thérapeutiques différents et
normalement soumis pour la plupart à une prescription médicale, ont été
répertorié. (Niandou A.1993).

En 1999, au Burkina Faso, une enquête a recensé 125 produits


différents chez 56 vendeurs, sans précision du nombre de groupes
thérapeutiques (Maritoux J ; 2016).

Les formes pharmaceutiques les plus fréquentes sur ce marché sont


généralement celles administrées par voie orale et cutanée. Cependant toutes les
formes pharmaceutiques sont disponibles sur le marché parallèle des
médicaments (comprimé, gélule, capsule, crème, pommade, injectable, etc.)

Le marché parallèle constitue un réel danger de santé publique, les


vendeurs et vendeuses de ce marché qui sont les conseillés des malades sont le
plus souvent inconscients des dangers de leurs marchandises ; et sont
analphabètes dans des proportions variables selon les estimations, de 23% au
Benin jusqu’à 64% au Mali. Même lorsqu’ils sont lettrés, c’est très difficile pour
eux d’avoir les informations nécessaires sur leurs marchandises en raison de
l’absence de notice ou de la méconnaissance de la langue à laquelle sont écrites
les notices (Maritoux J ; 2016).

1.2.9. Les limites du marché parallèle des médicaments

Elles sont entre autres :

 Il véhicule des produits illicites ;


 Le personnel de ce marché est non qualifié et souvent même très
dangereux ;
 Les produits du marché parallèle sont souvent périmés, sous dosés, mal
faits, sans principes actifs ou bien des faux médicaments.

Le marché parallèle est un marché contraire à la loi, qui se substitue


à la pharmacie et freine les politiques nationales pharmaceutiques et sanitaires.
(Samaké M :2010).
40

1.2.10. Les conséquences liées à la consommation des médicaments de la rue

La source de ces médicaments étant inconnue, leur composition


étant douteuse, le risque de faux diagnostique non négligeable, les posologies et
la durée du traitement non conforme, enfin leur norme de conservation n’étant
pas respectée ; l’usage de ces médicaments peut bien et belle avoir des
conséquences sur la santé des consommateurs.

Elles débutent très souvent par des petites douleurs après la prise
d’un médicament et se terminent le plus souvent par une évacuation dans un
centre de santé voir finir par la mort. Les chiffres répertoriant les conséquences
sont rares mais existants.

Le constat est d’autant plus amer lorsque le nombre de victimes se


chiffre en centaine de milliers par an. Selon un message de Mr Ebrahim Malick
Samba, Directeur régional de l’OMS pour l’Afrique, sur la vente illicite des
médicaments ; il y’a eu près de 400 000 morts depuis 2001 en Chine, trente
morts au Cambodge en 1999, 2 500 morts au Niger en 1995 (Traoré MD :2010).

A cella peut s’ajouter des témoignages des patients qui étaient


venus pour une consultation avec comme motif douleur abdominale intense
après la prise de médicament de la rue lors de notre étude.

1.2.11. Exemples de lutte contre la contrefaçon des médicaments

Nous allons tout d’abord nous intéresser aux mesures prises dans
quelques pays en développement. Pour rappel, dans ces pays, pour lutter contre
les faux médicaments, il faut sensibiliser les populations aux risques du marché
illicite des médicaments, promouvoir l’accès à des médicaments génériques dans
tous les secteurs pharmaceutiques, favoriser la collaboration entre les acteurs de
la lutte contre la contrefaçon et développer des infrastructures de contrôle.

En 2007, le conseil national de l’ordre des pharmaciens de la RDC


coopéré avec l’agence « 247 communication » pour élaborer une campagne de
sensibilisation efficace de la population vis-à-vis des médicaments de la rue. Les
objectifs de cette campagne étaient :

- De réduire le taux de fréquentation des lieux de vente non officiels ;


41

- De promouvoir l’hygiène médicale dans l’univers familial et dans le cadre


professionnel ;
- Contribuer au développement d‘une meilleure santé des populations. Pour
élaborer cette campagne, ils se sont appuyés sur trois axes de
communication :

1. L’analphabétisme des vendeurs ;

2. Les dangers de la mauvaise conservation et les risques liés à


l’absorption de ces médicaments ;

3. L’accessibilité aux bons médicaments pour tous dans les officines.

Nous allons vous présenter quelques affiches crées pour cette


campagne qui ont été placées dans des officines. (96)
42

Figure n°3 : Affiches de la campagne de sensibilisation des patients « Ne


consommez pas les médicaments de la rue » (CIOPF, Ne consommez pas les
médicaments de la rue) (96)

Outre les affiches, un film documentaire sur l’univers des


médicaments de la rue a été créé. Il veut attirer l’attention de la population sur
les dangers de ces médicaments de la rue. Des mini spots télé ont également été
filmés mettant en scène des stars et des leaders d’opinion. Ces mini spots télé
parodient l’idée selon laquelle les médicaments vendus en officine sont plus
chers que les médicaments de la rue ; ils insistent sur les risques liés à l’usage de
médicaments de la rue et sur la mauvaise conservation des médicaments de la
rue.
43

Figure n°4 : Affiche contre les faux médicaments au Liban (CIOPF) (98)

De nombreuses entreprises pharmaceutiques se sont également


engagées dans la lutte contre les médicaments contrefaits. Bien qu’elles
défendent leurs produits du point de vue de la propriété intellectuelle, c’est
également important pour elles de sensibiliser les patients vis-à-vis des faux
médicaments et assurer la meilleure qualité possible de leurs produits
44

Avec l’envoi des vignettes, on retrouvera également des affiches à


accrocher dans les officines afin de sensibiliser les patients au Sesame code®.

Figure n°5 : Affiche sur le Sesame code® (Sesame pharma, Affiches


pharmacie) (103)

Le Sesame code est une alternative aux autres systèmes


perfectionnés et mieux adapté aux pays en développement tel que l’Afrique.
Cependant, pour une action encore plus efficace, il faudrait que l’ensemble des
laboratoires qui alimentent le circuit pharmaceutique africain utilisent le Sesame
code.
45

Figure 6 : schéma conceptuel de l’étude Age


Sexe
Caractéristiques Niveau d’instruction
sociodémographiques des Occupation professionnel
enquêtés Ancienneté dans la vente
Statut dans le ménage
Type des médicaments vendus ou acheter dans la rue

Préférence en matière de soins


Motif de la vente ou de l’achat de médicament
FACTEURS ASSOCIES A LA Facteurs socioculturels de la Lieu de vente ou d’achat de médicament de la rue
CONSOMMATION DE consommation Connaissances sur la maladie
MEDICAMENTS DE LA RUE Perceptions du risque lié aux médicaments de la rue
Formation sur les médicaments

. Niveau de revenu mensuel


Source de financement
Facteurs socioéconomiques de la
Type de gain obtenu de la vente ou achat
consommation
Accessibilité de financière aux médicaments
Stratégies de vente ou d’achat
Source d’approvisionnement en médicament de la ru

Possession d’un document pour la vente ou achat


Authenticité du document d’achat ou de vente
Facteurs sanitaires de la
Existence d’une interpellation ou risques
consommation
Suite post interpellation ou risque
Existence d’une coopérative de vendeurs
Lieu de stockage de produits
Gestion de la péremption de médicaments
46

Explication du schéma conceptuel

Le schéma conceptuel présenté ci-haut regroupe les variables


explicatives de la consommation de médicaments de la rue, ces variables sont en
rapport avec les caractéristiques socio-démographiques de vendeurs, ainsi que
les facteurs socioculturels, économiques et sanitaires.

Conclusion partielle

Le commerce illicite des médicaments dans le secteur informel


appelés médicaments de la rue, est devenu un problème de santé publique dans
le monde et plus particulièrement en Afrique subsaharienne et plein d’enjeu
socio-économique.

Ces problèmes surgissent dans la majorité des pays africains dont la


république démocratique du Congo (RDC) où la réglementation sur la vente et
l’utilisation des produits pharmaceutiques est peu observée. Cette situation n’a
pas laissé indifférente notre curiosité étant qu’agent de santé publique ; nous y
avons trouvé une source de motivation pour qu’à travers la réalisation de ce
travail un plaidoyer soit fait et que des actions ciblées soient menées en faveur
de l’éradication de ce phénomène.

Les différentes études consultées mentionnent clairement que la


majorité de la population consommatrice des médicaments de la rue n’est pas
consciente des risques liés à cette pratique, en plus de la passivité des autorités
sanitaires. Au regard de ce qui précède, le présent travail analyse des facteurs
associes à la vente des médicaments de la rue au marché central de kinshasa afin
de proposer des solutions fructueuses et durables.
47

CHAPITRE DEUXIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE

Ce chapitre décrit d’une part le milieu d’étude dans ces aspects :


historique, géographique, démographique et socioéconomique, et d’autre part, il
sera question de présenter la méthodologie, les matériels et le processus de
collecte des données, ainsi que les techniques utilisées.

2.1. Présentation du grand marché central de Kinshasa

Notre étude se focalise sur le grand marché central de Kinshasa (Zando).

2.1.1. Historique

Le marché central de Kinshasa, communément appelé »Zando» fut


créé dans les années trente par le colonisateur belge. A sa création, il se situait
aux croisements des avenues Tombalbaye et Mpolo Maurice, en face de
l'immeuble abritant l'hôtel de ville de Kinshasa précisément le magasin African
luxe actuel.

Le feu président Mobutu, en 1968, posa la 1ère pierre pour la


construction du marché en matériaux durables à la place où il se trouve
actuellement par les entreprises Collestins et Safricas. Au cours des travaux de
construction du nouveau marché central de Kinshasa, ses installations
commerciales et ses activités ont été déplacées du centre-ville vers le pont Kasa-
Vubu.

En 1970, les infrastructures composées de dix pavillons construits à


ciel fermé, quatre pavillons paillotes, deux blocs sanitaires et deux bâtiments
administratifs furent inaugurées et occupées en tenant compte de sa capacité
réelle d'accueil de 3500 vendeurs conformément aux prescrits de l'Ordonnance
loi n°001 du 1er Mai 1970. Mais avec le temps et suite à la tournure des
événements avec l'exode rural, le chômage, etc. le cap de 20.000 vendeurs a été
depuis, atteint et pose dans ce grand marché de sérieux problèmes d'occupation,
de consommation, de fonctionnement et de gestion spatiale.
48

Figure n° 7: Image marché centrale de Kinshasa (source : NSIMBA, 2010)


2.1.2. Situation géographique

Figure n°8 : cartographie du marché central (NSIMBA ,2010),

Selon NSIMBA (2010), le marché central de Kinshasa occupe une


superficie de 90.000m2 ou 9ha. En plein centre-ville et partage ses limites avec
des communes ci-après :

- Au nord par l'avenue du commerce avec la Gombe ;


- Au sud par l'avenue Lowa avec la commune de Kinshasa ;
- A l'Est par l'avenue Luambo-Makiadi avec la commune de Barumbu ;
- A l'Ouest par l'avenue Kasa-vubu avec la commune de Kinshasa.
49

2.1.3. Organisation et fonctionnement

Conformément à l'arrêté n° SC/0027/BGV/CO/Ju/NB/2006 du 28


juin 2006 portant organisation et fonctionnement du marché central qui confie la
gestion à l'entreprise Safricom S.P.R.L. suivant les termes de la convention, la
structure ancienne reste en place mais les animateurs sont proposés et gérés par
l'entreprise Safricom en tenant compte des besoins adéquats en personnels pour
la maximisation des recettes.

Selon l'arrêté ci-haut cité, le marché central comprend trois grands organes à
savoir :

1) Comité de gestion

Le comité de gestion comprend : - un administrateur gérant ;

- Un administrateur-adjoint chargé de l'administration et finances ;


- Un administrateur-adjoint chargé des questions techniques.

C'est l'organe qui assure la gestion quotidienne du marché. Ces


animateurs sont nommés et les cas échéants relevés de leurs fonctions par le
gouverneur de la ville sur proposition de la société Safricom.

2) Cellule financière

Est composé de :

- Un inspecteur comptable nommé par le gouvernement


- Un mandateur de budget - Un ordonnateur délégué

Les deux dernières catégories sont commissionnées par le directeur urbain.

3) Cellules techniques et services spécialisés

Ils sont les prolongements des services publics de l'Etat au sein du


marché. Ils exécutent sous la supervision du comité de gestion, leurs missions
traditionnelles présentées par la loi et règlements ou toute autre mission confiées
par l'autorité urbaine ou par l'administrateur gérant.
50

Elles opèrent au marché avec un personnel dont l'effectif est strictement limité
aux besoins. Il s'agit des cellules techniques et des services spécialisés ci-après :

- L’économie nationale : ministère de l'Economie Nationale;


- L’IPMEA : Ministère de l'industrie, petites et moyennes entreprises et
artisanat ;
- Les finances : Ministère du budget ;
- L’agriculture et service vétérinaire : Ministère Agriculture et Elevage ;
- L’environnement : Ministère de l'environnement et conservation de la
nature ;
- L’hygiène et santé : Ministère de la Santé Publique
- Police nationale : Ministère Intérieur
- L'A.N.R : Agence Nationale de Renseignements, Président de la
République.

2.1.4. Fonctionnement
2.1.4.1. Catégorisation selon l'intensité des ventes

Selon l'intensité des ventes, trois catégories des marchés s'organisent au courant
d'une journée :

- Le marché matinal: qui va de 06h00' à environ 8h00, il concerne


notamment la vente en demi-gros de chikwange, du poisson salé local...
ces ventes sont appelées « ventes des manoeuvres ». Sur les tables du
marché et dans les restaurants autour, il ya la vente du café chaud et du
pain.
- Le marché proprement dit : commence officiellement à 8h30' et se clôture
à 16h30'.
- Le marché de secours (Wenze ya Bitula). il s'organise après les fermetures
officielles du marché. Les ventes se font autour des étals et concernent en
premier lieu les produits périssables. L'organisation que visent les
commerçants est la récupération de leur fonds de roulement. Raison pour
laquelle les prix y sont généralement bas.
51

2.1.4.2. Description du marché

Le marché central comprend dans sa configuration les infrastructures suivantes :

- Les pavillons ;
- Les magasins ;
- Les allées ;
- Réseaux d'assainissement ;
- Les voiries ;
- Les réseaux d'adduction d'eau et d'électricité ;
- Les verdures

A. Les pavillons

Le marché central compte au total 25 pavillons répartis en catégories :

- Pavillons à ciel couvert


- Pavillons à ciel ouvert
- Pavillons à paillotte
- Pavillon à latrine

A.1. Pavillons à ciel couvert

C'est l'ensemble des pavillons dominateurs du marché central de


Kinshasa.De par sa taille, son aspect architectural avec une couverture en dalle
de béton armé qui protège les usagers contre les intempéries et de par sa
superficie qui est évaluée à 20.830 m2 soit 2ha 8a 30ca.

A.2. Pavillons à ciel ouvert

Sont constitués de tous les espaces où se tiennent des activités


commerciales en dehors des pavillons à ciel couvert. Ils ont une superficie de
21.196 m2 soit 2ha 11ca. Ils se retrouvent éparpillés à travers l'ensemble de
l'espace libre du marché central de Kinshasa. Le marché central compte 10
pavillons à ciel ouvert dont leur identification se fait par une appellation
populaire telle que :

- Pavillon milangi ;
- Pavillon bolingi ;
- Pavillon contour ;
52

- Pavillon pourtour ;
- Pavillon koweït
- Pavillon Rwakadingi ;
- Pavillon bitula ;
- Pavillon liyoto ;
- Pavillon essence.

Ils constituent des lieux d'exécution d'activités importantes. Les


différents articles qu'ils disposent, sont exposés sur les tables, sur les étals et à
même le sol. Leurs fréquentations sont d'une importance grandissante suite aux
produits qu'ils livrent à la consommation du public.

A.3. Pavillons à paillote

Comme son nom l'indique, le pavillon à paillote, au regard de


l'histoire était réservé au repos des usagers, clients, vendeurs et les chauffeurs
attendant leurs patrons venus faire leurs achats.

Actuellement les pavillons à paillote sont occupés par des vendeurs


qui y exercent plusieurs activités faute d'endroits propice à l'exercice d'activités
économiques.

Ils se situent aux alentours des pavillons à ciel couvert et forment


une sorte de ceinture. Ils sont couverts en dalle de bêton armé qui protège
notamment les usagers contre les intempéries. Ils ont une superficie de
5900m2 soit 59 ares. Les pavillons à paillote, dans le marché central, sont au
nombre de quatre, identifiables par numéro police.

A.4. Pavillon à latrine

Autrement appelé « bloc sanitaire » il sert de latrines publiques au


marché central et il a une superficie de 2.100m 2. Ces latrines sont totalement
séparées; 10 pour les hommes et 13 pour les femmes.

L'état d'insalubrité généralisée et croissante de ces latrines est à


l'origine de la prolifération des vecteurs pathogènes de tous genres et est lié à la
fois au nombre de latrines inférieur au nombre d'usagers selon les normes
sanitaires et au manque de leur entretien : ce qui ne répond pas aux normes
d'hygiène.
53

B. Les magasins

On trouve au marché central des divers magasins comportant de


nombreux rayons spécialisés. Ils occupent 3997m2. Ce dernier compte au total
550 magasins de catégorisations distinctes :

- Magasin de vente de produits divers ;


- Magasin de vente d'habillements ;
- Magasin de vente des produits cosmétiques ;
- Magasin de vente des produits en matières plastiques ;
- Magasin de vente des produits alimentaires ;
- Magasin de vente des tissus ;
- Magasin de vente des appareils électroménagers ; - Magasin de vente des
objets de quincaillerie.

C. Les Etals

Les étals du marché central sont en bêton armé pour ceux qui se
trouvent dans des pavillons à ciel couvert et à paillote. Ceux qui sont localisés
dans les pavillons à ciel ouvert sont généralement en bois. Ils sont comptés au
nombre de #177; 20.000.

D. Les allées

Ce sont des voies intermédiaires permettant aux usagers d'accéder


aux différents endroits du marché qu'ils soient à l'intérieur ou à l'extérieur des
divers pavillons. Elles sont généralement une emprise entre 4 et 7 m dans les
pavillons à ciel couvert et à paillote, et une emprise de 1 m dans le pavillon à
ciel ouvert.

E. Les réseaux d'assainissement

Ils sont de deux types : les réseaux à ciel ouvert et les réseaux à ciel fermé.

- Les réseaux à ciel ouvert sont localisés le long des grandes avenues dont
Rwakadingi, Luambo Makiadi et Kasa-Vubu.
- Les réseaux à ciel fermé (égouts) se trouvent beaucoup plus dans le sous-
pavement de l'enceinte du marché. Ils ont pour utilité : la récolte des eaux
usées et pluviales provenant des toits des pavillons et permettant leur
évacuation.
54

F. Les voiries

Le marché central de Kinshasa dispose de deux types de voiries : voirie


secondaire et voirie tertiaire.

- Voirie secondaire : est la voirie qui permet la circulation des véhicules


ressortant des voies primaires comme Kasa-Vubu et Luambo Makiadi.
C’est par elle que passe la livraison des marchandises. Sa configuration de
ceinture fait placer le marché au centre. Elles comportent des parkings et
elles ont une emprise de 30 m. Cette emprise est aujourd'hui menacée par
le commerce flottant et les parkings quasi inexistants.
- Voirie tertiaire : est la voirie qui permet la desserte des usagers vers les
points de vente.

G. Les réseaux d'adduction d'eau et d'électricité

Ils sont visibles dans les pavillons 6 et 7. Il s'avère que l'adduction


d'eau est insuffisante et ne permet pas de satisfaire toute la population
marchande.

La desserte en électricité est bien présente dans tout le marché et


tous les pavillons en dépit de l'état déplorable des câbles électriques.

H. La verdure

Elle connait une forte dégradation et celle qui reste est en particulier
une végétation d'arbustes car les espaces réservés aux verdures sont occupés
abusivement par les vendeurs et par des installations non programmées telles : la
police, les bars, les restaurant, les kiosques, les étals, etc....

2.1.5. Influence du marché central de Kinshasa sur l'agglomération Kinoise

Selon l'administrateur gérant du marché central de Kinshasa, le


marché central a une influence locale, nationale et internationale.

Sur le plan local, le marché central de Kinshasa est le premier point


du centre des affaires attirant chaque jour ouvrable presque la moitié des
populations et des véhicules venant des différentes communes périphériques de
la ville de Kinshasa. Le marché central attire un nombre impressionnant à cause
de la disponibilité des marchandises en gros, et surtout à cause du prix
55

abordable. Ces deux qualités favorisent un environnement commercial de


qualité. Ces informations corroborent avec les données des enquêtes réalisées à
la périphérie du centre des affaires.

Tableau n° 1: Fréquence de motifs des déplacements vers le Centre des


affaires
Motif de déplacement Fréquences %
Travail 264 28
Marché (achats) 400 42,5
Etude 171 18,2
Autres 106 11,3

Total 941 100

Source : Etude d'amélioration de la mobilité à Kinshasa, rapport CTB (aout


2011)

Le tableau ci-dessus nous démontre que le marché (achats) est le


motif des déplacements de presque la moitié des personnes concernées par
l'enquête, soit 42,5%. Ce facteur explique le poids que présentent le commerce
sédentaire et le marché central dans l'organisation et le fonctionnement du centre
des affaires.

Sur le plan national, les vendeurs et acheteurs du marché central ne


sont toujours pas tous originaires de la ville de Kinshasa, ils viennent parfois des
villes, cités, ou des provinces voisines notamment des villes et provinces du
Bas-Congo, Bandundu, Equateur et Province orientale bien que l'influence de ce
marché couvre l'espace national.

Enfin, le marché central de Kinshasa attire aussi des investisseurs


étrangers. C'est le cas par exemple des Indo-pakistanais, des sénégalais, des
maliens, des Nigérians et autres qui sont dans la vente des produits cosmétiques,
produits pharmaceutiques, l'équipement de la personne et de la maison.

Son influence couvre même l'espace régional et se justifie par le fait


qu'au départ du marché central de Kinshasa, certains produits achetés traversent
les frontières du pays pour le Congo-Brazza et l'Angola.
56

Le marché central devient par conséquent, un point structurant de la


commune de la Gombe avec comme conséquences néfastes l'encombrement,
l'insalubrité, l'insécurité, voir la défiguration de l'hyper centre.

En effet, il fut au départ conçu pour abriter 5.000 vendeurs mais


aujourd'hui il y a près de 50.000 vendeurs. D'où, il est utile de penser comment
réduire cette centralité.

Figure n° 9: Confusion entre usagers de la route sur l'avenue du marché.


Importance de la piétonisation sur l'avenue du commerce. (NSIMBA 2010),

Cette situation draine des foules dans cette partie de notre zone
d'étude et explique la forte piétonisation des avenues du commerce, marais, du
marché et de l'école. L’un des quartiers de la commune de Kinshasa, comprend
les avenues ci-après :

Kabambare, luvungi, Kindu, kibati, kongolo, kapanga, kabinda, tshela, maluku,


ngungu, songololo, bolobo, lokolela, dilolo, dima.

2.2. Population d’étude

La population d’étude est constituée des vendeurs de médicaments


de la rue au marché central de Kinshasa.
57

2.3. Taille de l’échantillon et Echantillonnage


2.3.1. Taille de l’échantillon

La taille de l’échantillon était obtenue par convenance en optant pour un total de


50 vendeurs de médicaments de la rue dans le marché central de Kinshasa.

2.3.2. Echantillonnage

L’échantillonnage était non probabiliste de type Boule de neige. Il a


permis de couvrir tout l’espace géographique de notre site d’enquête.

2.4. Critères d’inclusion et d’exclusion

Pour être inclus dans notre étude, il a fallu répondre aux conditions
suivantes :

- Être vendeur de médicaments de la rue au marché central de Kinshasa ;


- Être présent le jour de l’enquête ;
- Accepter de répondre à nos questions ;
- Avoir un âge supérieur ou égale à 18ans

Sont exclus de l’étude, toute personne ne répondant pas aux critères ci-
hauts

2.5. Méthodes d’analyse de données


2.5.1. Outils d’analyse

L’ensemble de données collectées ont été saisie, traitées et


regroupées à partir des logiciels Epidata et SPSS 21, ensuite, ces données ont été
analysées aux niveaux descriptif et inférentiel.

 Niveau descriptif :

Les résultats sont présentés sous-forme des graphiques montrant


les effectifs et pourcentages observés.

 Niveau inférentiel :

Le test d’indépendance de Khi-2 était utilisé pour identifier les


faceurs associés à la consommation de médicaments de la rue.
58

2.5.2. Critères d’acceptabilité :

- Valeur de p : le degré de significativité du test de khi-2 pour une valeur


inférieure à 0,05, sera considéré comme une liaison significative entre la
consommation de médicaments de la rue et les différents facteurs.

- Test de Khi-deux, pour une valeur de khi-2 calculé supérieur au khi-2


tabulaire, est un autre critère pour identifier les facteurs de consommation
de médicaments de la rue.

2.6. Etude de variable de l’étude


2.6.1. Variable dépendante

La variable dépendante est la vente des médicaments de la rue. Elle


s’exprime d’après la variable de l’ancienneté au service de vente des
médicaments de la rue qui a deux modalités dont une ancienneté inférieure à 5
ans et celle supérieur à 5 ans.

2.6.2. Variables indépendantes :

Elles sont regroupées en trois catégories suivantes :

En rapport avec les caractéristiques sociodémographiques des vendeurs et


acheteurs de médicaments de la rue :

- Tranche d’âge
- Niveau d’étude
- Type des médicaments vendus ou acheter dans la rue
- Statut de l’enquêté dans le ménage
- Ancienneté dans la vente de médicaments dans la rue

En rapport avec les facteurs économiques :

- Niveau de revenu mensuel


59

- Source de financement
- Motif de la vente ou de l’achat de médicaments de la rue
- Type de gain obtenu de la vente ou achat de médicaments de la rue
- Accessibilité de financière aux médicaments de la rue
- Stratégies de vente ou d’achat de médicaments de la rue
- Source d’approvisionnement de médicaments de la rue
- Lieu de vente ou d’achat de médicaments de la rue

En rapport avec les facteurs sanitaires :

- Possession d’un document pour la vente ou achat


- Authenticité du document d’achat ou de vente
- Existence d’une interpellation ou risques
- Suite post interpellation ou risque
- Existence d’une coopérative de vendeurs
- Lieu de stockage de produits
- Gestion de la péremption de médicaments

En rapport avec les facteurs socio-cultirels

- Préférence en matière de soins


- Motif de la vente ou de l’achat de médicament
- Lieu de vente ou d’achat de médicament de la rue
- Connaissances sur la maladie
- Perceptions du risque lié aux médicaments de la rue
- Formation sur les médicaments

2.7. Instruments de collecte

Nos données ont été collectées à l’aide d’un questionnaire


d’enquête qui était composé de trois rubriques dont la première concerne les
caractéristiques sociodémographiques et la deuxième et la troisième se
60

rapportent respectivement aux facteurs associés à la consommation de


médicaments de la rue.

2.8. Déroulement de l’enquête


2.8.1. Phase préliminaire

Cette phase a permis l’obtention de document académique et les


autorisations des autorités compétentes pour effectuer l’enquête

2.8.2. Déroulement proprement dit de l’enquête

La technique choisit est l'échantillonnage par boule de neige. En


effet, conscients des difficultés à trouver les sujets de l'enquête parce qu'ils
constituent une population minoritaire et une catégorie sociale bien précise à
savoir les drogués, cette méthode s'est avérée utile.

Le principe des contacts personnels a permis de retracer les sujets


recherchés. Ici, il s'est agi de constituer un réseau permettant de trouver les
répondants au fur et à mesure de la progression de l'enquête. Les sites d'enquête
étant bien défini au préalable, et en fonction de la concentration du nombre de
vendeurs de médicaments de la rue ont été observé.

2.9. Considérations d’ordre éthique

Pour des raisons d’éthique et de déontologie, nous avons respecté :

- La confidentialité dans la collecte de données.


- Le respect de la dignité de personnes.
- L’anonymat dans les réponses.

2.10. Difficultés rencontres

Cependant, cette technique d'échantillonnage contient plusieurs


contraintes. La principale contrainte liée à cette méthode est la difficulté d'avoir
un entretien avec l'enquêté qui pense être en danger s'il répond au questionnaire
qui lui est exposé. Toutefois une autre contrainte liée à l'utilisation de cette
technique est la difficulté d'entrer en contact direct avec le sujet pour une prise
61

de photo. Pour se faire, une collaboration avec le voisinage de l'enquêté était


nécessaire.
62

CHAPITRE TROISIÈME : PRESENTATION ET INTERPRETATION


DES RESULTATS

Ce chapitre est consacré à la présentation des résultats obtenus


après une étude prospective menée au marché central de Kinshasa auprès des
vendeurs des médicaments de la rue.

3.1. Résultats des analyses descriptives


3.1.1 Caractéristiques sociodémographiques
Graphique no1 : tranche d’âge
30 28.0

24.0
25
20.0
20
14 14.0
15 12
10 10.0
10 7
5
4.0
5 2

0
24-29 ans 30-34ans 35-39 ans 40-44 ans 45-49 ans 50 ans de
plus

Frequency Percent

Commentaire : ce graphique nous montre que 14 enquêtés soit 28% ont l’âge
qui varie entre 30 à 34 ans ; 12 enquêtés soit 24% entre 24 à 29 ans ; 10
enquêtés soit 20 % entre 40 à 44 ans ; 7 enquêtés entre 35 à 39 ans 5equetés soit
10% entre 50 ans plus 2 enquêtés soit 4% entre 45 à 49 ans.
63

Graphique no2 : sexe de l’enquêtés

Frequency
33%

Frequency
Valid Percent Valid Percent
67%

Commentaire : ce graphique nous ressort que 67% des enquêtés sont des
hommes et 33% des enquêtés sont des femmes.

Graphique no3 : niveau d’instruction

26.0
universitaire
13

54.0
diplomé d'etat
27

12.0
primaire
6

8.0
aucun
4

0 10 20 30 40 50 60

Percent Frequency

Commentaire : ce graphique indique que 27enquêtés soit 54% sont de diplômés


d’état ; 13 enquêtés soit 26% sont des universitaires ; 6 enquêtés soit 12% sont
de niveau primaire et 4 enquêtés soit 8% sans niveau.
64

Graphique no 4: Occupation professionnelle antérieure

8.0
cabinet telephonique 4

14.0
vente d'autres objets 7

26.0
activité lucrative 13

16.0
fonctionnaire de l'etat 8

36.0
aucun 18

0 5 10 15 20 25 30 35 40

Valid Percent Frequency

Commentaire : il ressort de ce graphique que 36% sont sans profession ; 26%


font l’activités lucrative ;16% sont de fonctionnaire de l’état ;14% sont de
vendeurs et 8% font le cabine téléphonique.

Graphique no 5: statut dans le ménage


42.0
45
40
35
30 21
25 16.0 18.0
20 14.0
15 8 9 10.0
5 7
10
5
0
ag
e
qu
e
ag
e is e i ll
e
en
i
en gl am
og l' e f
e
m i ol e
m e le
fd tb fd urd be
l
e an e e la
ch en
f ch so
du ou de
e
se re br
pou fre em
e m

Frequency Percent

Commentaire : les résultats de ce graphique renseignent que 21 enquêtés soit


42% sont de chef de ménage ;9 enquêtés soit 18% sont épouse chef de ménage ;
8 enquêtés soit 16 sont des enfants biologique ;7 enquêtés soit 14% sont de
membre de la belle famille et 5 enquêtés soit 10% sont de frère ou sœur de
l’église
65

3.1.2. Profil de la vente des médicaments de la rue


Graphique no 6 : Ancienneté dans la vente

Frequency
33%

Valid Percent
67%

Frequency Valid Percent

Commentaire : les informations de ce graphique montrent que 67% des


enquêtés ont fait plus de 5 ans et 33% des enquêtés ont fait moins de 5 ans.

Graphique no 7 : types des médicaments vendus

100%
90%
80%
70% 43 86
60%
50%
40%
30%
20% 7 14
10%
0%
Frequency Percent

cosmetiques toutes sortes

Commentaire : ce graphique montre que 43% des enquêtés utilisent toutes


sortes de médicaments vendus et 7 % des enquêtés utilisent les cosmétiques.
66

Graphique no 8 : contexte de production de médicament vendu

18
selon la rareté du produit
9

30
sur le besoin du client
15

24
sur ma proposition
12

28
sous ordonnance medicale
14

0 5 10 15 20 25 30

Valid Percent Frequency

Commentaire : il ressort de ce graphique que 15 enquêtés soit 30% ont


répondus par sur le besoin du client ;14 enquêtés soit 28% ont répondus par sous
ordonnance médicale ; 12enquetés soit 24% ont répondus par sur ma proposition
et 9 enquêtés soit 18% ont répondus par selon la rareté du produit.

Graphique no 9 : mode de vente


35 70
30
30 60 60

25 50

20 40

15 13 30
26
10 20
7
14
5 10

0 0
ambulatoire table appel d'offre

Frequency Valid Percent

Commentaire : ce graphique nous informe que 30 enquêtés soit 60% ont utilisé
le mode de table ; 13 enquêtés soit 26% ont utilisé le mode d’appel d’offre et 7
enquêtés soit 14% ont utilisé le mode ambulatoire.
67

Graphique no 10 : service d’approvisionnement de médicaments

28
vente promotionnel dans les depots 14

medicament moderne ounon utilisés par le 16


malade 8

12
les agents qui travaillent dans les depots 6

18
medicaments venu de brazzaville 9

26
les depots pharmaceutiques de la ville 13

0 5 10 15 20 25 30

Percent Frequency

Commentaire : il ressort de ce graphique que 14 enquêtés soit 28% ont


approvisionné le médicament dans la vente promotionnel dans les dépôts ;8
enquêtés soit 16% ont approvisionné dans le médicament moderne ou non
utilisés par les malades ; 6 enquêtés soit 12% ont approvisionné le médicament
dans les agents qui travaillent dans les dépôts ; 9 enquêtés soit 18% ont
approvisionné dans les médicaments venu de Brazzaville et 13 enquêtés soit
26% ont approvisionné dans les dépôts pharmaceutique d la ville.
68

3.1.3. Aspects cognitives de la vente des médicaments de la rue


Tableau n° 2 : connaissance de vendeur sur le médicament de la rue
VARIABLE MODALITE FA FO %
formation sur les oui 50 7 14
médicaments non 50 43 86
mode de prévention des je ne sais pas 50 10 20
effets secondaire de le client connait lui-même 50 12 24
médicaments demande à d'autres amis 50 16 32
par expérience 50 12 24
moyen de proposition de selon la plainte du client 50 20 40
médicament aux clients selon le médicament 50 14 28
rechercher
par expérience 50 2 4
selon la tendance du marché 50 14 28
non perception du risque oui 50 2 4
dans la vente de non 50 48 96
médicament
motif de non perception expérience 50 15 30
de risque de médicament maitrise sur les médicaments 50 8 16
vérification sur la date 50 10 20
d'expiration
travail en collaboration avec 50 16 32
des connaisseurs de
médicaments

Les résultats de ce tableau montrent que 86% de vendeur n’ont pas


été formé sur les médicaments s vendus alors que 14% de vendeur ont été formé
sur les médicaments ; 32% de vendeurs demandent à d’autres amis sur le mode
de prévention des effets secondaires et 20% de vendeurs ne savent pas ; 40% de
vendeur propose le médicament aux clients selon la plainte et 4 % par
expérience ; 96% des vendeurs n’ont pas peur de risque de médicaments par
contre 4% ont peur de risque de médicament vendu ;32% de vendeur n’ont pas
peur parce qu’ils travaillent en collaboration avec le connaisseur de
médicaments et 16% n’ont pas peur de risque parce qu’ils ont une maitrise sur
les médicaments .
69

Tableau n° 3 : Aspect socio-économique de la vente de médicament


VARIABLE MODALITE FA FO %
impact économique de la vente ressoude tous mes 50 19 38
de médicament de la rue besoins
ressoude seul mes 50 11 22
besoins personnels et
non du ménage
permet de m'occuper de 50 15 30
la famille
permet de payer 50 1 2
seulement le loyer
permet de payer la 50 4 8
scolarité
prédisposition à abandonner la oui 50 18 36
vente des médicaments de la rue non 50 32 64
source de financement de moi-même 50 25 50
ménage moi et ma femme 50 10 20
moi et mes parents 50 11 22
moi et mes amis 50 4 8
statut du vendeur oui 50 40 80
non 50 10 20

Il ressort de ce tableau que l’impact économique de la vente de


médicament est supérieur à 38% par les vendeurs qui ressoudent eux-mêmes
leur besoins par contre est inférieur à 2% par ceux qui paient seulement le
loyer ; 64% ne sont prédisposé à abandonner la vente par contre 36% sont
prédisposé abandonner la vente ; 50% de vendeur ont comme source de
financement eux-mêmes et 8% ont comme source de financement eux et leurs
amis ; 80% sont de propriétaires de produit vendu et 20% ne sont pas de
propriétaire de produit vendu.
70

Tableau n°4 : Aspect sanitaire de la vente


VARIABLE MODALITE FA FO %
disposition de document légal oui 50 2 4
de vente de produit non 50 48 96
suite poste interpellation ravissent les 50 7 14
produits
payer une amande 50 17 34
blâme 50 11 22
rien 50 8 16
lié de stockage de produit dans un dépôt 50 19 38
fermé dans le mal
dans un dépôt 50 23 46
fermé dans un sac
le ramène à la 50 8 16
maison
réaction devant un produit l'écarter du marché 50 16 32
périmé diminuer le prix 50 24 48
ne rien faire 50 10 20

Les renseignements de ce tableau indiquent que 96% de vendeur ne


disposent pas le document legal de vente de produit et 4% disposent le
document de vente de produit ;34% ont été interpellé et ont payé une amande et
14% ont été interpellé et ont leur a ravi le produit ; 46% conservent dans un
dépôt fermé dans un sac et 16% les ramènes à la maison ; 48 % de vendeur
diminuent le prix si le produit est périmé par contre 20% de vendeurs ne font
rien.
71

3.2. Résultats des analyses inférentielles


Tableau n°5 : Facteurs socioculturels influençant la vente de médicament
de la rue
Ancienneté dans la vente
Variables Modalités moins Plus X DDL P-
de 5 de Value
ans 5ans
Mode de vente ambulatoir 7 0 2
e
table 25 5 2
appel 0 13 1
l'offre
total 32 18 34,916 0
Contexte de la vente sous ordonnance 14 3
de médicament de la médical
rue
sur ma proposition 12 3
sur le besoin du 6 1
client
selon la rareté du 0 0
produit
Total 32 34,375
formation sur les oui 7 0 1
médicaments de la
rue
non 25 18 1
total 32 18 4,578 1 0,04

Ce tableau montre plusieurs liens significatifs des facteurs


socioculturels de la vente de médicament de la rue étant donné que le x 2 calculé
(x2= 34,916, 34,375, 4,578) sont supérieurs au x2 de la table. Par conséquent,
nous pouvons conclure que les facteurs socioculturels influençant la vente des
médicaments de la rue sont :

- Mode de vente de médicament de la rue (P : 0,000)


- Contexte de vente de médicament de la rue (P : 0,000)
- Formation sur les médicaments de la rue (P : 0,004)
72

Tableau n°6 : Facteurs socioéconomiques influençant la vente de


médicament de la rue
Ancienneté dans la vente
Variables Modalités moins Plus X DDL P-
de 5 de Value
ans 5ans
organisation de vendeurs oui 19 16 1
de médicaments de la rue
non 13 2 1
total 32 18 4,778 1 0,05
négociation de prix de 1-5% 13 2 2
médicament
10-20% 0 1 2
ça dépend dès la 19 15 1 0,042
qualité des
produits
total 32 18 6,095

Ce tableau montre plusieurs liens significatifs des facteurs


socioéconomiques de la vente des médicaments de la rue étant donné que le x 2
calculé (x2=4,779, 6,095) sont supérieurs au x2 de la table. Par conséquent, nous
pouvons conclure que les facteurs socioéconomiques influençant la vente des
médicaments de la rue sont :

- Organisation de vendeur des médicaments de la rue (P : 0,05)


- Négociation de prix de médicament de la rue (P : 0,042)
73

Tableau n°7 : Facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la


rue
Ancienneté dans la vente
Variables Modalités moin Plus X DD P-
s de 5 de L Valu
ans 5ans e
type de cosmétiques 7 0 1
médicaments vendu
dans la rue
toutes sortes 25 18 1
total 32 18 4,578 1 0,04
interpellation par le oui 25 18 1
service d'ordre
non 7 0 1
total 32 18 4,578 1 0,04
Lieu les dépôts 13 0 4
d'approvisionneme pharmaceutiques de la
nt de médicament ville
de la rue
médicament venu de 9 0 4
Brazzaville
les agents qui 6 0 1
travaillent dans les
dépôts
médicament moderne 4 4
ou non utilisés par le
malade
vente promotionnel 0 14
dans les dépôts
Total 41,31 0
9

Ce tableau montre plusieurs liens significatifs des facteurs


sanitaires de la vente de médicament de la rue, étant donné que le x 2 calculé (x²=
4,578 ; 4,578 ; 41,319) sont supérieurs au x² de la table. Ar conséquent, nous
pouvons conclure que les facteurs sanitaires influençant la vente de médicament
de la rue sont :

- Types de médicament vendu dans la rue (P : 0,04)


- Interpellation par le service d’ordre (P : 0,04)
- Lieu d’approvisionnement de médicament de la rue (P : 0,000)
74

3.3 DISCUSSION
3.3.1 Caractéristiques sociodémographiques

- Tranche d’âge

Nos résultats vont dans la même direction que celui de Mm


YACOUBA ALLAHI MOUNTRATOU 2021 où la majorité des enquêtés avait
un âge compris entre 30-34 ans.

- Sexe de l’enquêté

Ce résultat est semblable à celui de Mm YACOUBA ALLAHI


MOUNTRATOU 2021. Où la majorité des enquêtés étaient de sexe masculin
avec un sex radio de 1,57%en faveur des hommes.

- Niveau d’instruction

Ce résultat est différent de celui de Bassiahi pour qui la majorité


des individus sans instruction étaient 58%.

- Occupation professionnelle

Nos résultats montrent que 36% sont sans profession ; 26% font
l’activités lucrative ;16% sont de fonctionnaire de l’état ;14% sont de
vendeurs et 8% font la cabine téléphonique.

- Statut dans le ménage

Nos résultats renseignent que 21 enquêtés soit 42% sont de chef de


ménage ;9 enquêtés soit 18% sont épouse chef de ménage ; 8 enquêtés soit 16
sont des enfants biologiques ;7 enquêtés soit 14% sont de membre de la belle
famille et 5 enquêtés soit 10% sont de frère ou sœur de l’église

- Ancienneté dans la vente

Les informations de ce résultat montrent que 67% des enquêtés ont


fait plus de 5 ans et 33% des enquêtés ont fait plus de 5 ans.
75

- Type des médicaments vendus

Nos résultats montrent que 43% des enquêtés utilisent les


cosmétiques et 7 % des enquêtés utilisent toutes sortes de médicaments vendus.

- Contexte de production de médicament vendu

Nos résultats montrent que 15 enquêtés soit 30% ont répondus par
sur le besoin du client ; 14 enquêtés soit 28% ont répondus par sous ordonnance
médicale ; 12 enquetés soit 24%

- Mode de vente

Ces résultats sont différents à celui de Mm YACOUBA ALLAHI


MOUNTRATOU 2021 pour lui 38,58% des enquêtés achèteraient leur
médicament chez les marchands ambulant.

- Service d’approvisionnement de médicaments

Ce résultat est différent à celui de Mm HAVIATOU TIMBO 2013


où 49,4% de vendeur approvisionnent au grand marché.

3.3.2 Facteurs socioculturels de la vente

- Formation sur le médicament

Ce résultat est semblable à celui de Mm HAVIATOU TIMBO 2013


où la majorité de vendeur de médicament de la rue soit 71,3% n’ont pas suivi de
formation sur le médicament de la rue.

- Mode de prévention des effets secondaires

Les résultats de ce tableau montrent que 32% de vendeurs


demandent à d’autres amis sur le mode de prévention des effets secondaires et
20% de vendeurs ne savent pas.

- Moyen de proposition de médicament aux clients


76

Les résultats de ce tableau montrent que 40% de vendeur propose le


médicament aux clients selon la plainte et 4 % par expérience.

- Non perception du risque dans la vente de médicament

Ce résultat est contraire à celui de Mm HAVIATOU YIMBO 2013


où 39,1% de vendeur pensent que ces médicaments de la rue peuvent causer de
risque.

Motif de non perception de risque de médicament

Conclusion partielle

Le présent chapitre que nous sommes au point de conclure avait


pour objectif de présenté les résultats des facteurs associés à la vente des
médicaments de la rue au marché central de Kinshasa.

Nos critères d’analyses étaient les suivants :

Valeur de P : le degré de signicativité du test de khi-2 pour une


valeur inférieure à 0,05, sera considéré comme une liaison significative entre la
consommation des médicaments de la rue et les différents facteurs.

Test de khi-deux, pour une valeur de x² calculé supérieur au x²


tabulaire, est un autre critère pour identifier les facteurs de consommation de
médicament de la rue.

Apres analyse de donnée nous sommes parvenus aux résultats suivants :

Les facteurs socioculturels influençant la vente des médicaments de la rue sont :

- Mode de vente de médicament de la rue (P : 0,000)


- Contexte de vente de médicament de la rue (P : 0,000)
- Formation sur les médicaments de la rue (P : 0,004)

Les facteurs socioéconomiques influençant la vente des médicaments de la rue


sont :

- Organisation de vendeur des médicaments de la rue (P : 0,05)


- Pourcentage de négociation de prix de médicament de la rue (P : 0,042)
77

Les facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la rue sont :

- Types de médicament vendu dans la rue (P : 0,04)


- Interpellation par le service d’ordre (P : 0,04)
- Lieu d’approvisionnement de médicament de la rue (P : 0,000)

Les facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la rue sont :

- Types de médicament vendu dans la rue (P : 0,04)


- Interpellation par le service d’ordre (P : 0,04)
- Lieu d’approvisionnement de médicament de la rue (P : 0,000)
78

CHAPITRE IV. DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT

4.1. RESUME DU PROJET

Les commerces ambulatoires faire partie aussi des ressources


économiques des gens. Dans la ville de Kinshasa ces catégories des personnes
sont surnommées « coopérant » et ils sont dans tous les domaines d’activités,
particulièrement dans la vente des médicaments devant les dépôts
pharmaceutiques. Il est important de donner la chance à ces gens-là pour une
profession en pharmacie.

4.2. DESCRIPTION CONTEXTUELLE

a) Situation géographique

Selon NSIMBA (2010), le marché central de Kinshasa occupe une


superficie de 90.000m2 ou 9ha. En plein centre-ville et partage ses limites avec
des communes ci-après :

- Au nord par l'avenue du commerce avec la Gombe ;


- Au sud par l'avenue Lowa avec la commune de Kinshasa ;
- A l'Est par l'avenue Luambo-Makiadi avec la commune de Barumbu ;
- A l'Ouest par l'avenue Kasa-vubu avec la commune de Kinshasa.

b) Problèmes

- Manque des formations en pharmacie ;


- Vente ambulatoire.

c) Problème prioritaire

- Manque des formations en pharmacie ;

d) Variables

- Présence de bailleurs de fonds ;


- Présence des structures sanitaires ;
- Présence des centres de formations ;
- Mauvaise politique en matière de la santé.
79

e) Contraintes

- Insécurité dans la zone de la mise en œuvre du projet ;


- Instabilité politique et conflit ethnique ;
- Pratique déficiente sur la sécurité sanitaire ;
- Inflation monétaire.

f) Alternatives

- Former les vendeurs du grand marché en pharmacie ;


- Appuyer les activités des vendeurs du grand-marché ;
- Sensibiliser les vendeurs du grand-marché.

g) Analyse des alternatives


Tableau n° 8 : Analyse des alternatives
Critères Alt 1 Alt 2 Alt 3 Observation
Validité X --- --- Après une analyse des alternatives, Former
les vendeurs du grand marché en
pharmacie est retenue comme meilleur des
Faisabilité X --- X alternatives car elle est valide, faisable et
Pertinence X X X pertinente
Total 3/3 1/3 2/3
Décision

Source : nous-mêmes

h) Titre de projet

Projet de formation des vendeurs du grand-marché en pharmacie

4.3. Justification du projet

Le présent projet consiste à former les vendeurs communément


appeler coopérant du grand marché de Kinshasa en pharmacie pour leur
permettre de faire des choses de façon professionnelle. Ce projet permettant aux
personnes formées à travailler comme les délégués médicaux ou les assistants
dans les dépôts pharmaceutiques.
80

4.4. Hiérarchie des objectifs du projet


4.4.1. Objectif général

- Contribuer à la lutte contre la pauvreté de la population de la ville province


de Kinshasa.

4.4.2. Objectif spécifique

- Former 100 vendeurs ambulants des médicaments du grand-marché en


pharmacie endéans 3 mois.

4.4.3. Résultats attendus

- D’ici 3 mois 100 vendeurs ambulants du grand-marché ont renforcés


leurs capacités ;
- Dans 3 mois 100 vendeurs ambulants sont sur le marché d’emploi ;
- Au bout de 3 mois les vendeurs formés ont accrue leurs revenus.

4.4.4. Activités

- Organiser les rencontres avec les parties prenantes ;


- Chercher le fonds ;
- Recruter les personnels ;
- Identifier les vendeurs ;
- Acheter les matériels de la formation ;
- Former les vendeurs ;
- Suivre et contrôler ;
- Evaluer.

4.5. Indicateurs de suivi

- Nombre de vendeurs ayant renforcés leurs capacités ;


- Nombre de vendeurs qui sont sur le marché d’emploi ;
- Revenu des vendeurs par mois.
81

4.6. Stratégies du projet


Tableau n° 9: Stratégies du projet
Titre du projet : Projet de formation des vendeurs du grand-marché en pharmacie
Objectif global : Contribuer à la lutte contre la pauvreté de la population de la ville province de Kinshasa
Objectif spécifique : Former 100 vendeurs ambulants des médicaments du grand-marché en pharmacie endéans 3 mois.
Résultats Activités Indicateurs Moyen de Cout estimatif Responsables
vérification
- R1.A.1.Identifier les - Nombre de - Rapport du
vendeurs ; vendeurs projet ;
R1. D’ici 3 mois - R1.A2. Sélectionner les sélectionnés ; - Rapport de Confère le
100 vendeurs vendeurs ; - Nombre de suivi ;
budget du
ambulants du - R1.A3. Elaborer le vendeurs formés ; - Rapport Formateur et
modules de formation ; - Nombre de d’activités ; projet
grand-marché ont gestionnaire
- R1. A.4. Planifier le vendeurs ayant - Photos ;
renforcés leurs calendrier de travail ; renforcés leurs - Liste de
capacités. - R1.A5. Former les capacités ; présence.
vendeurs ;
- R1.A6. Suivre et contrôler - Revenus mensuel
les activités du projet des vendeurs

- R2.A.1. Organiser les - Nombre de - Rapport du Voir le budget


R.2. Dans 3 mois rencontres avec les vendeurs projet ; du projet Superviseur et
100 vendeurs vendeurs ; accompagnés ; - Rapport des formateurs
ambulants sont - R2.A2. Cibler les - activités ;
vendeurs ; - Nombre de - PV réunion ;
82

- R2.A3. Former les vendeurs ciblés ; - Rapport de


sur le marché vendeurs ; - suivi ;
d’emploi - R2.A4. Accompagner les - Niveau des - Photos et
vendeurs ; connaissances des vidéos des
- R2.A.5. Evaluer les vendeurs activités.
connaissances des vendeurs -
;
- R2.A.6. Suivre et contrôler
les activités du projet.

- R.3.A.1 Organiser les - Nombre de - Rapport du Confère le


R.3. Au bout de 3 rencontres avec les vendeurs projet ; budget Gestionnaire et
mois les vendeurs entreprises travaillant dans les - Rapport de superviseur
formés ont accrue pharmaceutiques ; dépôts ; suivi
- R.3.A.2. Discuter avec eux - Revenu de - Rapport
leurs revenus
pour les jeunes formés ; vendeurs formés d’évaluation ;
- R.3. A.3. Préparer les par mois ; - Photos et
calendriers du travail ; - Nombre de vidéos
- R3.A4. Lancer les formés vendeurs sur le -
sur les marchés d’emploi ; marché.
- R3.A6. Suivre et contrôler
les activités du projet
83

4.7. ORGANIGRAMME DU PROJET

Conseil d’administration

Gestionnaire du projet

Comptable/Caissier Superviseurs Formateur

Vendeurs

Figure n° 10 : Organigramme du projet

4.8. Diagramme de GANTT

N Activités Responsables Janvier Février Mars


°
01 Organiser les Gestionnaire
rencontres avec les
parties prenantes
02 Chercher le fonds Equipe du
projet
03 Recruter les Equipe du
personnels projet
04 Identifier les vendeurs Caissier

05 Acheter les Formateurs


matériels de la
formation
06 Former les vendeurs Infirmiers

07 Suivre et contrôler Superviseurs

08 Evaluer. Evaluateur
84

Source : nous-mêmes

4.9. Budget du projet en $


4.9.1. Analyse des besoins
Tableau n°10 : Besoins en ressources humaines
N° Activités Unité Nombre Normes Total jour
comptable du travail
01 Organiser les Semaine 1 1s = 12 JT 12
rencontres avec les
parties prenantes
02 Chercher le fonds Semaine 1 1s = 12 JT 12
03 Recruter les Semaine 2 1s = 12 JT 24
personnels
04 Identifier les Semaine 2 1s = 12 JT 24
vendeurs
05 Acheter les Semaine 1 1s = 12 JT 12
matériels de la
formation
06 Former les vendeurs Semaine 4 1s = 12 JT 48
07 Suivre et contrôler Semaine 12 1S = 12JT 144
08 Evaluer. Semaine 1 1S=12JT 12
Total 288

Source ; nous-mêmes

Conformément aux normes du BIT (Bureau International du


Travail), un individu doit travailler 220 jours par an.

Notre projet est de 6 mois donc 220/12 =18,3x3=55jours. D’où,


nous devons procéder de la manière suivante pour avoir le nombre de jours de
travail pour un individu. Pour trouver le nombre de personnes devront travailler
dans ce projet nous faisons 288/55=5,2= 6 personnes engagées à temps plein. Le
projet fera recours à d’autres personnes pour réaliser les objectifs.
85

4.9.2. Budget proprement dit


Tableau n° 11 : Besoins en salaire
Durée Coût unitaire
Libellé Unité Coût total en $
en mois en $
1 Chargé de projet mois 3 1 500,0 4 500,0
1 Comptable mois 3 900,0 2 700,0
1 Superviseur mois 3 700,0 2 100,0
1 Chargé de la
mois 3 400,0 1 200,0
communication
3 Formateurs mois 1 900,0 900,0
Total 11 400,0

Source : nous-mêmes

Tableau n° 12: Besoins en matériels de formation


Unité Coût unitaire
Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Papier duplicateur Rame 3 30 90
Rallonge Pièce 2 10 20
Rafraichissement Forfait 1 2000 2000
Location salle Mois 1 1500 1500
Agrafeuse Pièce 5 10 50
Bloc note A5 Pièce 25 6 150
Agrafe Carton 8 6 48
Papier bristol Pièce 30 2 60
Feutre pièce 10 3 30
Total 3948
86

Tableau n° 13 : Besoins en frais généraux


Unité Coût unitaire
Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Fourniture de
Mois 3 350 1050
bureau
Communication Mois 3 250 750
Internet Mois 3 300 900
Location bureau Mois 3 800 2400
Eau et électricité Mois 3 100 300
Autres services Mois 3 600 1800
Total 7200
Source :nous-mêmes
Tableau n° 14 : Besoins en équipements
Unité Coût unitaire
Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Ordinateur Kit 4 800 3200
Projecteur Kit 1 120 120
Photocopieuse
Pièce 2 800 1600
imprimante
Table bureau Pièce 5 300 1500
Chaises bureau Pièce 4 200 800
Groupe électrogène Pièce 1 2000 2000
Téléphone Pièce 5 150 750
Total 9970

Source : nous-mêmes
87

Tableau n° 15 : Besoins en déplacement


Unité Coût unitaire
Libellé Nombre Coût total en $
comptable en $
Déplacement
forfait 1 1600 1600
vendeurs
Déplacement
forfait 1 1800 1800
équipe du projet
Carburant et
Forfait 1 3000 3000
lubrifiant
Total 6400

Source : nous-mêmes

Tableau n° 16 : Besoins en évaluation et audit


Nombre de
Libellé Coût unitaire en $ Coût total en $
jours
Evaluateur 5 300 1500
Auditeur 5 250 1250
Total 2750

Source : nous-mêmes
88

4.9.3. Budget récapitulatif


Tableau n° 17 : Budget récapitulatif
1. RECETTES en $ 2. DEPENSES en $
2.1. Dépenses
1.1. Apport local 4291,804 d'investissement
1.2. Apport
extérieur Equipements 9 970,00
Banque mondiale 38 626,24 Formation 3 948,00
S/total1 13 918,00
2.2. Dépenses de
fonctionnement
Salaire 11 400,00
Frais généraux 7 200,00
Déplacement 6 400,00
Evaluation 2 750,00
S/total2 27 750,00
S/total3 41 668,00
Frais bancaire 3% 1 250,04
Total général 42 918,04 Total général 42 918,04
89

4.10. Plan de trésorerie


Tableau n° 18 : Plan de trésorerie
2 ème 3 ème
Libelles Budget en $ 1 er mois
mois mois
Plan d’encaissement - -
solde reporté 24891,22 11500,01
Apport local 4291,804 4291,804
Apport extérieur 38 626,24 38626,24
Total recettes 42918,04 38626,2 29183,03 11500
Plan de décaissement - -
Salaire 11 400,00 3800 3800 3800
Frais généraux 7 200,00 2400 2400 2400
Formation 3 948,00 3 948,00
Déplacement 6 400,00 2133,333 2133,333 2133,333
Equipement 9 970,00 4985 4985
Evaluation 2 750,00 2 750,00
Frais bancaire 1 250,04 416,68 416,68 416,68
Total dépenses 42918,04 13735 17683,01 11500
Solde à reporter 0 24891,2 11500,01 0

Source : nous-mêmes

4.11. Viabilité du projet

a) Appropriation du projet

Préoccupés par leurs conditions sanitaires de vie, les bénéficiaires


s’approprient le projet et s’y impliquent activement en vue de bénéficier de plein
droit de fruits substantiels de leurs efforts.

b) Validité

Ce projet est à la rencontre des désirs et besoins des bénéficiaires


directs exprimés lors de nos descentes sur le terrain.
90

c) Caution politique

Ce projet attire grandement l’attention des autorités politico-


administratives du fait qu’il s’insère dans la politique gouvernementale du projet
santé universelle.

d) Technologie adaptée

Durant l’exécution de notre projet, les matériels sont habituellement


utilisés par les concernés et se trouvent en quantité abondante dans les
établissements de la place.

e) Respect de l’environnement

Les actions et outils du projet ne produisent aucun effet néfaste sur


l’environnement.

f) Implication de la femme et de l’enfant

Ce projet associe considérablement les femmes au regard de la


place qu’elles occupent au sein de la société. Les enfants sont concernés dans ce
projet.

4.12. Plan de suivi et évaluation


Début projet suivi fin projet

Aout 2023 novembre 2023


Evaluation finale avril 20233

Figure n° 11 : Plan de suivi et évaluation


91

4.13. Gestion des risques


Tableau n° 19 : Gestion des risques
No Risques Impact négatif Niveau de Mesure Responsables Durée Observation
possible risque d’atténuation
1 Insécurité dans la Arrêt immédiate Faible Collaborer avec les Chef du projet 1 mois
zone d’intervention des activités du autorités locales
du projet projet pour assurer la
sécurité

2 Mauvaise Perte des matériels Faible Juste les agents de


manipulation des projet ont droit de
matériels de projet toucher aux Gestionnaire 2 mois ------------
matériels

3 Mauvaise gestion Détournement de Elevé Une gestion Comptable 1 mois


de fonds alloué au fonds transparente de
projet fonds ----------

4 Refus des vendeurs Arrêt projet Moyen Impliquer les Gestionnaire


bénéficiaires avant
la réalisation 1 mois ------------
92

4.14. Cadre logique


Tableau n° 20 : Cadre logique
Logique d’intervention Indicateurs objectivement Sources de vérification Hypothèses
vérifiables
Objectif général  Nombre de vendeurs
- Contribuer à la lutte contre la formés sélectionnés ;  Rapport du ministère
pauvreté de la population de la  provincial de la santé ;
ville province de Kinshasa.  Nombre de vendeurs  Rapport de la banque
ayant renforcés leur mondiale
capacité
Objectif spécifique

- Former 100 vendeurs ambulants  Nombre de vendeurs  Rapport du projet ; Implication et


des médicaments du grand- sélectionnés ;  Rapport de suivi et contribution des autorités
marché en pharmacie endéans 3  Nombre de vendeurs d’évaluation ; politico-administrative
mois. formés ;  Rapport des activités ;
 Nombre de vendeurs
ayant renforcés leurs
capacités ;
 Revenus mensuel des
vendeurs
Résultats attendus
 D’ici 3 mois 100 vendeurs  Nombre de vendeurs  Rapport des activités ;
ambulants du grand-marché ont accompagnés ;  Rapport de suivi et Les autorités des
renforcés leurs capacités ; d’évaluation ; associations des
 Dans 3 mois 100 vendeurs  Nombre de vendeurs  Témoignages des pharmaciens contribuent
93

ambulants sont sur le marché ciblés ; bénéficiaires ; et s’impliquent dans le


d’emploi ;  Photos et vidéos des projet
 Au bout de 3 mois les vendeurs  Niveau des activités.
formés ont accrue leurs revenus. connaissances des
vendeurs
Activités Moyens Coûts ($)
 Organiser les rencontres avec les  Besoin en salaire ;
parties prenantes ;  Besoin en frais  Total: 42.918,04 Implication massive des
 Chercher le fonds ; généraux ; bénéficiaires pendant la
 Recruter les personnels ;  Besoin formation ; mise en œuvre du projet
 Identifier les vendeurs ;  Besoin en équipement ;
 Acheter les matériels de la  Déplacement ;
formation ;  Besoin en évaluation ;
 Former les vendeurs ;  Frais bancaire.
 Suivre et contrôler ;
 Evaluer.
Versement de l’argent au
moment voulu.
94

CONCLUSION GENERALE

Nous sommes arrivés à la fin de notre étude dont le but été


d’identifier les facteurs associés à la vente des médicaments de la rue.

En effet, La vente illicite des produits pharmaceutiques est un


phénomène qui est en pleine extension un peu partout en Afrique notamment
dans sa partie occidentale. La RDC ne fait pas exception à cette réalité. Il ne fait
aucun doute que les médicaments de la rue constituent aujourd’hui, non
seulement un problème de santé publique mais aussi un phénomène social assez
rependus, et qui prend des proportions toujours plus inquiétantes.

Pour réaliser ce travail, nous avons utilisé la méthode d’enquête


prospective dans le but de sonder un échantillon de 50 vendeurs des
médicaments de la rue au marché central de Kinshasa.

Après analyse des données nous avons obtenus les résultats


suivants :

Les facteurs socioculturels influençant la vente des médicaments de


la rue sont :

- Mode de vente de médicament de la rue (P : 0,000)


- Contexte de vente de médicament de la rue (P : 0,000)
- Formation sur les médicaments de la rue (P : 0,004)

Les facteurs socioéconomiques influençant la vente des médicaments de la rue


sont :

- Organisation de vendeur des médicaments de la rue (P : 0,05)


- Pourcentage de négociation de prix de médicament de la rue (P : 0,042)

Les facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la rue sont :

- Types de médicament vendu dans la rue (P : 0,04)


- Interpellation par le service d’ordre (P : 0,04)
- Lieu d’approvisionnement de médicament de la rue (P : 0,000)

Les facteurs sanitaires influençant la vente de médicament de la rue sont :

- Types de médicament vendu dans la rue (P : 0,04)


95

- Interpellation par le service d’ordre (P : 0,04)


- Lieu d’approvisionnement de médicament de la rue (P : 0,000)

Ces résultats confirment notre hypothèse et permet de recommandé ce qui


suit :

- Démobiliser et organiser les vendeurs des médicaments de la rue à travers


une structure de professionnalisation pour les opportunités d’emploi dans
le secteur pharmaceutique.
- Renforcer les sensibilisations sur les bienfaits de la consommation des
médicaments officiels et sur les méfaits des médicaments de la vente
illicite.
- Renforcer les contrôles douaniers aux frontières
- Assainir le milieu pharmaceutique par l’application effective des
sanctions prévues par la loi à l’encontre des faussaires
- Lutter contre la corruption
- Mettre en œuvre la politique de couverture universelle par des mesures
incitatives
- Assurer la disponibilité et l’accessibilité aux médicaments essentiels à
moindre coût dans les services de santé publique
- Moderniser ce secteur en rendant accessible les médicaments
pharmaceutiques par le biais des micro-pharmacies ou dépôts de
pharmacies ou encore pharmacies de proximité.
96

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Pharmaciens sans frontières Médicament contrefaçon et vente illicite


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104
105

TABLE DES MATIERES


EPIGRAPHE--------------------------------------------------------------------------------i
DEDICACE--------------------------------------------------------------------------------ii
REMERCIEMENTS---------------------------------------------------------------------iii
LISTE DES TABLEAUX---------------------------------------------------------------iv
LISTE DES GRAPHIQUES-------------------------------------------------------------v
LISTE DES FIGURES-------------------------------------------------------------------vi
INTRODUCTION GENERALE--------------------------------------------------------1
0.1. Présentation, motivation et intérêts de l’étude-----------------------------------1
0.2. Etat de la question--------------------------------------------------------------------2
0.3. Problématique-------------------------------------------------------------------------9
0.4. Question de recherche--------------------------------------------------------------16
0.5. Hypothèse de l’étude---------------------------------------------------------------16
0.6. Objectifs de l’étude-----------------------------------------------------------------17
0.6.1. Objectif général-------------------------------------------------------------------17
0.6.2. Objectifs spécifiques-------------------------------------------------------------17
0.7. Méthodes et techniques utilisées--------------------------------------------------17
0.8. Délimitation du travail-------------------------------------------------------------17
0.9. Plan sommaire-----------------------------------------------------------------------18
CHAPITRE PREMIER: REVUE DE LA LITTERATURE-----------------------19
I.1. Définition des Concepts------------------------------------------------------------19
1.2. GENERALITE SUR LE MEDICAMENT DE LA RUE---------------------22
1.2.1. Circuit légal de médicament----------------------------------------------------22
1.2.1.1. Cas particulier du circuit du médicament (Corine Fortier T.2014).-----22
1.2.1.2. Détournement du monopole pharmaceutique------------------------------26
1.2.2. Le phénomène de la contrefaçon (Corine Fortier T.2014).-----------------28
1.2.2.1 Définition de la contrefaçon---------------------------------------------------28
1.2.2.2. Les facteurs favorisant la contrefaçon (Abdou Idrissa H, 2004)---------30
1.2.2.2.1 Absence de législation-------------------------------------------------------30
1.2.2.2.2 Absence ou faiblesse des autorités nationales de réglementation
pharmaceutiques--------------------------------------------------------------------------30
1.2.2.2.3 Manque de rigueur dans l’application de la législation existante------30
1.2.2.2.4. Faiblesse des sanctions pénales, corruption et conflits d’intérêts-----31
1.2.2.2.5. Transactions impliquant de nombreux intermédiaires------------------31
1.2.2.2.6. Offre inférieure à la demande et prix élevés-----------------------------31
1.2.2.2.7 Perfectionnement de la fabrication clandestine des médicaments-----32
1.2.2.2.8 Coopération insuffisante entre les parties intéressées--------------------32
106

1.2.2.2.9 Absence de réglementation dans les pays exportateurs et dans les zones
de libre échange--------------------------------------------------------------------------32
1.2.3. Sources d’approvisionnement de la contrefaçon-----------------------------33
1.2.3.1 Sources d’approvisionnement de la contrefaçon----------------------------33
1.2.3.1.1 Origine interne----------------------------------------------------------------33
1.2.3.1.2 Origine externe----------------------------------------------------------------34
1.2.4. La classification usuelle des médicaments------------------------------------35
1.2.5. Composition d’un médicament-------------------------------------------------36
1.2.6. La date de péremption-----------------------------------------------------------36
1.2.7. Les normes de conservations des médicaments------------------------------36
1.2.7. Risques liés à l’utilisation du médicament------------------------------------37
1.2.8. Marché parallèle des médicaments---------------------------------------------37
1.2.9. Les limites du marché parallèle des médicaments---------------------------39
1.2.10. Les conséquences liées à la consommation des médicaments de la rue- 39
1.2.11. Exemples de lutte contre la contrefaçon des médicaments----------------40
Explication du schéma conceptuel-----------------------------------------------------45
Conclusion partielle----------------------------------------------------------------------45
CHAPITRE DEUXIEME: APPROCHE METHODOLOGIQUE----------------46
2.1. Présentation du grand marché central de Kinshasa----------------------------46
2.1.1. Historique--------------------------------------------------------------------------46
2.1.2. Situation géographique----------------------------------------------------------47
2.1.3. Organisation et fonctionnement------------------------------------------------48
2.1.4. Fonctionnement-------------------------------------------------------------------49
2.1.4.1. Catégorisation selon l'intensité des ventes----------------------------------49
2.1.4.2. Description du marché---------------------------------------------------------50
2.1.5. Influence du marché central de Kinshasa sur l'agglomération Kinoise- - -53
2.2. Population d’étude------------------------------------------------------------------56
2.3. Taille de l’échantillon et Echantillonnage---------------------------------------56
2.3.1. Taille de l’échantillon------------------------------------------------------------56
2.3.2. Echantillonnage-------------------------------------------------------------------56
2.4. Critères d’inclusion et d’exclusion-----------------------------------------------56
2.5. Méthodes d’analyse de données--------------------------------------------------56
2.5.1. Outils d’analyse-------------------------------------------------------------------56
2.5.2. Critères d’acceptabilité :---------------------------------------------------------57
2.6. Etude de variable de l’étude-------------------------------------------------------57
2.6.1. Variable dépendante--------------------------------------------------------------57
2.6.2. Variables indépendantes :-------------------------------------------------------57
107

2.7. Instruments de collecte-------------------------------------------------------------59


2.8. Déroulement de l’enquête---------------------------------------------------------59
2.8.1. Phase préliminaire----------------------------------------------------------------59
2.8.2. Déroulement proprement dit de l’enquête-------------------------------------59
2.9. Considérations d’ordre éthique---------------------------------------------------59
2.10. Difficultés rencontres-------------------------------------------------------------60
CHAPITRE TROISIÈME : PRESENTATION ET INTERPRETATION DES
RESULTATS-----------------------------------------------------------------------------61
3.1. Résultats des analyses descriptives-----------------------------------------------61
3.1.1 Caractéristiques sociodémographiques-----------------------------------------61
3.1.2. Profil de la vente des médicaments de la rue---------------------------------64
3.1.3. Aspects cognitives de la vente des médicaments de la rue-----------------67
3.2. Résultats des analyses inférentielles---------------------------------------------70
3.3 DISCUSSION------------------------------------------------------------------------73
3.3.1 Caractéristiques sociodémographiques-----------------------------------------73
Conclusion partielle----------------------------------------------------------------------75
CHAPITRE IV. DOSSIER PROJET DE DEVELOPPEMENT-------------------77
4.1. RESUME DU PROJET------------------------------------------------------------77
a) Situation géographique---------------------------------------------------------------77
b) Problèmes------------------------------------------------------------------------------77
c) Problème prioritaire-------------------------------------------------------------------77
d) Variables-------------------------------------------------------------------------------77
e) Contraintes-----------------------------------------------------------------------------78
f) Alternatives----------------------------------------------------------------------------78
g) Analyse des alternatives-------------------------------------------------------------78
h) Titre de projet-------------------------------------------------------------------------78
4.3. Justification du projet--------------------------------------------------------------78
4.4. Hiérarchie des objectifs du projet-------------------------------------------------79
4.4.1. Objectif général-------------------------------------------------------------------79
4.4.2. Objectif spécifique---------------------------------------------------------------79
4.4.3. Résultats attendus-----------------------------------------------------------------79
4.4.4. Activités----------------------------------------------------------------------------79
4.5. Indicateurs de suivi-----------------------------------------------------------------79
4.6. Stratégies du projet-----------------------------------------------------------------80
4.7. ORGANIGRAMME DU PROJET-----------------------------------------------82
4.9. Budget du projet en $---------------------------------------------------------------83
4.9.1. Analyse des besoins--------------------------------------------------------------83
108

4.9.2. Budget proprement dit-----------------------------------------------------------84


4.9.3. Budget récapitulatif--------------------------------------------------------------87
4.10. Plan de trésorerie------------------------------------------------------------------88
4.11. Viabilité du projet-----------------------------------------------------------------88
4.12. Plan de suivi et évaluation-------------------------------------------------------89
4.13. Gestion des risques----------------------------------------------------------------90
4.14. Cadre logique----------------------------------------------------------------------91
CONCLUSION GENERALE----------------------------------------------------------93
BIBLIOGRAPHIE-----------------------------------------------------------------------95
Webographie----------------------------------------------------------------------------101
TABLE DES MATIERES------------------------------------------------------------103

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