Alcools Zone Guillaume Apollinaire

1913

Introduction
Guillaume Apollinaire publie son recueil Alcools en 1913, il place en tête de ce
dernier, le poème « Zone » qui est pourtant le dernier à avoir été rédigé. Il s’agit d’un texte
novateur d’un point de vue thématique et formel. La ville associée au monde moderne et à
l’industrialisation renouvelle la matière poétique. Il est donc possible de voir à travers le
poème, un manifeste poétique d’un genre nouveau comme l’atteste la progression du
poème qui du vers 1 à 3 évoque la lassitude du poète et son rejet du monde ancien puis qui
évoque du vers 4 à 10, la modernité paradoxale de la ville et qui enfin du vers 11 à 14
illustre la fragmentation du poème.
Il convient donc de se demander quel regard le poète porte-t-il sur le monde qui
l’entoure ?

Analyse du texte
1er mvt : Lassitude du poète et son rejet du monde ancien

- Personnification « Tour Eiffel » en bergère et « Ponts » en

A/ Lassitude du poète troupeau = « bêle »

- Thème de la lassitude = mélancolie de poète = Spleen de

Baudelaire / Allitération en L
-Poète évoque sa déambulation dans la ville de Paris sans
destination

- Rejet monde ancien mais utilisaiton1er vers classique en

B/ Le rejet d’un monde ancien
Alexandrin
- Poète instaure rupture avec passé = « tu en as assez » /
renouvelle registre lyrique et élégiaque/plainte par intro du
thème de la modernité
- Refus de l’inspiration antique : « Tu en as assez …
Antiquité romaine et grecque » = inspiration de la
modernité de la ville avec « ponts et « Tour Eiffel »
2e mvt : Modernité paradoxal de la ville

- Antithèse entre « automobiles et « anciens » =

A/ Paradoxe entre ancien et moderne
Paradoxe en nouveau et ancien monde
- Paradoxe entre « religion neuve » et automobiles
anciennes »
- champ lexical de la modernité = « aviation, hangar,
automobiles » = décalage avec poésie qui est
traditionnelle

- Champ lexicale de la religion avec « christianisme,

B/ Religion intemporelle confesser, Pape Pie x »
- Reference au Pape pie X qui a béni un aviateur =
modernité et intemporalité
- Répétition « religion » = importance malgré sa perte
de foi et modernité qui l’entoure
- Rejet sur « entrer » = athéisme de l’auteur V9.10

3e mvt : Une poésie fragmentée

-Apollinaire renouvelle le matériaux poétique = plus « l’antiquité grecque et

romaine » qui l’intéresse mais la rue / Le prosaïque devient lyrique
- Poésie n’est plus dans les grandes littératures mais dans les « journaux » dans
lesquelles ont lis des « aventures policière, des « portraits de grands hommes »
- Enumération qui se double d’accumulation = « Prospectus, catalogues,
affiches »

Conclusion
Pour conclure, Apollinaire décrit le monde moderne avec un regard qui se veut
novateur. A travers le poème « Zone », il renouvelle les thèmes et la forme poétique pour
proposer une vision dynamique et vivante de la ville. Le rejet du monde ancien, cette
modernité paradoxale de la ville et cette poésie de la fragmentation sont caractéristique
d’une esthétique qu’il théorise dans son essai intitulé : « L’esprit nouveau et les poètes » en
1917.