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TRAVAIL ET TECHNIQUE

Sujet1 : Le travail est-il liberticide ?

Pour subvenir à ses besoins élémentaires, l’homme exerce plusieurs activités


dont le travail. Ce dernier contraint le travailleur à supporter des souffrances pour
faire face aux vicissitudes de la vie. C’est pout cette raison que le travail est
considéré dans les traditions anciennes comme servitude. Mais si le travail est un
obstacle à la liberté, ne peut-il pas être libérateur ?
Dans le cadre de notre travail, nous allons d’abord montrer que le travail est servitude
et ensuite nous prouverons en quoi il peut être un facteur de libération.

Le mot ‘’ travail ’’dérive étymologiquement du latin ‘’ tripalium ‘’ qui signifie


torture, souffrance et servitude. Ainsi, dans la tradition grecque, le travail est
considéré comme une activité exclusivement réservée aux esclaves qui doivent
péniblement (durement) travailler pour se nourrir, se vêtir et se chauffer alors que les
nobles se contentaient de la réflexion. C’est pourquoi Platon affirme que si les
esclaves travaillent, c’est parce qu’ils sont attachés au monde sensible alors que
les maîtres (nobles, sages) sont plus portés vers le monde intelligible.

En plus, dans la civilisation Judéo-chrétienne, le travail est considéré comme


une sanction infligée à Adam et Eve après avoir mangé le fruit de l’arbre défendu
(interdit). Dés lors, l’homme est contraint de travailler douloureusement pour
subvenir à ses besoins élémentaires. Cela signifie que depuis le jour qu’il a commis
le pêché originel, l’homme ne peut vivre sans travailler. Il dépend donc de son travail.
Par conséquent, nous pouvons affirmer que le travail est synonyme de servitude.
Car le travailleur devient esclave de son travail.
Enfin, la modernisation du travail caractérisée par le remplacement de l’outil
par la machine a crée une nouvelle forme de l’asservissement de l’homme. En effet,
le travail industriel adapte l’homme à la machine au lieu d’adapter la machine à
l’homme. Cela veut dire que l’ouvrier est obligé de suivre le rythme de la machine et à
exécuter toujours les mêmes tâches parce que le travail se fait à la chaîne. Cela
prouve sans aucun doute que le travail industriel rend l’homme esclave de la machine.
C’est dans ce sens qu’Aristote affirme: « Les maîtres pourraient se passer
d’esclaves si les navettes tissaient d’elles-mêmes ».

Cependant, le travail est non seulement servitude (liberticide) mais aussi


facteur de libération. En effet, le travail permet au travailleur de se libérer de
l’exploitation de l’homme par l’homme. Car le travail est une activité régénératrice de
revenus qui permet au travailleur de satisfaire ses besoins et par conséquent de
devenir indépendant des autres. C’est à juste titre que Hegel a montré dans la
Dialectique du maître et de l’esclave comment l’esclave se libère de la domination
de son maître par le travail. Pour Hegel, le maître est oisif et ne sait pas transformer
la nature. C’est son esclave qui travaille pour lui et qui fait tout pour lui. Le maître

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dépend alors du travail de son esclave; il devient l’esclave de son esclave. Mais
l’esclave grâce à son travail redevient un homme libre. Le travail est donc facteur de
libération.

En plus, le travail libère aussi l’homme de la nature. Car avant, l’homme était
totalement esclave de la nature. Il se contentait de ce que lui donne la nature. Mais
grâce à son travail, l’homme est entrain de plus en plus de se libérer de la nature. Son
travail lui permet d’agir sur la nature pour la transformer afin qu’elle lui donne ce dont
il a besoin. C’est pourquoi René Descartes affirme que par le travail, l’homme peut
devenir « comme maître et possesseur de la nature ». Cela signifie que le travail
permet à l’homme de se libérer de la nature.

Enfin, même dans la tradition Judéo-chrétienne, le travail n’est pas seulement


synonyme de servitude, de la malédiction, il est aussi un moyen de se racheter. Car
pour le Christianisme, le pêché originel a été pardonné à l’homme depuis le jour où
Jésus-Christ est mort sur la croix. D’autre part, le travail permet au travailleur de
développer son intelligence puisque l’action du réel sur l’intelligence fait naître des
nouvelles idées. C’est pourquoi Karl Marx pense que le travail distingue l’homme de
l’animal.

Au terme de notre travail, nous remarquons que même si le travail est


liberticide, il est aussi libérateur. Mais nous pensons qu’il est plus libérateur que
liberticide parce que c’est grâce au travail que l’homme parvient à subvenir à ses
besoins quotidiens. Néanmoins, de nos jours, le travail s’est modernisé grâce à la
technique. De ce fait, quels sont les avantages et les inconvénients du machinisme ?

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Sujet2 : Le machinisme est-il un obstacle au progrès de l’Humanité ?

Depuis longtemps, l’homme travaillait avec des moyens archaïques. Depuis le


e
19 Siècle, il inventa la machine qui est responsable de la suppression de beaucoup
d’emplois. C’est pour cette raison que le machinisme est considéré par certains
comme un danger pour la vie de l’homme. Néanmoins, s’il est incontestable que le
machinisme est néfaste, ne peut-il pas être bénéfique ?
Dans le cadre de notre travail, nous montrerons d’abord que le machinisme a des
inconvénients et ensuite des avantages.

D’abord, il faut préciser que le machinisme provoque le chômage et la misère


car le travail que l’homme effectuait avant, c’est la machine qui le fait aujourd’hui. Ce
qui provoque la suppression de beaucoup d’emplois. Privé d’emploi, l’individu est
stigmatisé comme inutile à lui-même et à la société. Par conséquent, cela entraine
l’émergence de la délinquance.
En plus, l’ouvrier qui a réussi à conserver son travail, finit par devenir esclave
de la machine puisqu’il est contraint d’exécuter toujours les mêmes tâches. Ce qui le
rend bête et abruti. Cela signifie que le machinisme adapte l’homme à la machine au

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lieu d’adapter la machine à l’homme. Dans le travail industriel, l’ouvrier est donc le
maillon d’une chaîne de production qu’il ne maîtrise pas.
Enfin, le machinisme est dangereux pour la vie humaine car il provoque la
pollution de l’environnement. Par exemple, la destruction progressive de la couche
d’ozone est due au rejet de gaz à effet de serre par les machines; de même que les
maladies cardio-vasculaires, respiratoires, cancéreuses sont provoquées dans les
pays industrialisés par la pollution de l’air. Il ne faut sans doute pas oublier qu’avec
la prolifération des armes nucléaires, atomiques et biologiques, la vie humaine est
constamment menacée. Car il suffisait du moindre accident pour que des milliers
de vies humaines disparaissent.

Cependant, même si le machinisme est néfaste, il peut aussi être bénéfique.


En effet, le machinisme a permis d’accroître non seulement la production mais aussi,
la productivité. Par exemple, la production du papier a été multipliée par trente (30)
au cours de cinquante (50) dernières années. Et, en 1800, on mettait une heure (1h)
pour moissonner un are de blé mais à partir de 1920, on met seulement trente
secondes (30s) pour moissonner un are de blé grâce à la moissonneuse batteuse.
Ce qui a permis de réduire considérablement le temps de travail journalier.
En plus, le machinisme a fait disparaître les grandes famines dans les pays
industrialisés car presque tout se fait avec la machine: la cueillette, la pêche, la
chasse, la culture…. C’est pourquoi la dernière famine en France date de 1709. Il faut
aussi souligner que le machinisme a permis d’éviter certaines catastrophes
naturelles; et celles qui se sont déjà produites sont convenablement gérées grâce à
des machines. Cela prouve sans doute que la machine joue un rôle important dans la
vie de l’homme.

Enfin, l’utilisation de la machine dans le domaine médical et chirurgical a


permis de sauver beaucoup de vies humaines provoquant ainsi la baisse du taux de
mortalité et l’augmentation de l’espérance de vie. Par exemple, en 1700, l’espérance
de vie en France était de vingt cinq ans (25ans). Elle atteint aujourd’hui quatre vingt
ans (80ans) grâce à la machine.

Au regard de ce qui précède, on constate que le machinisme est à la fois


dangereux et bénéfique. Mais nous pensons qu’il a plus d’avantages que
d’inconvénients parce qu’il a amélioré les conditions de vie de l’homme. Mais si la
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technique est nécessaire, ne dépend-t-elle pas du progrès scientifique ?

Préparé et présenté par Tchaloumbo Tchanga Chaïbou Secrétaire Général CSP/Amadou Dan Bassa1
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