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FINANCIER
Programme de vérification et de
révision des comptes
Cycle Clients/Ventes
Cycle Ventes / Clients
Plan du cours
A) Les créances
Au moment de l’entrée dans le patrimoine, les créances client sont évaluées à leur valeur
nominale1 de remboursement.
A l’arrêté des comptes, la valeur d’entrée des créances est maintenue en écriture en tant
que valeur brute. Les plus-values constatées entre les valeurs actuelles et les valeurs
d’entrée ne sont pas comptabilisées. Par contre, les moins-values sont constatées sous
forme de provision (principe de prudence2).
B) Les ventes
Les produits sont comptabilisés au fur et à mesure qu'ils sont acquis sans tenir compte
des dates de leur encaissement.
Le chiffre d’affaires est le montant des ventes de biens et de services réalisées par
l'entreprise avec les tiers dans l'exercice de son activité professionnelle courante, nettes
des réductions commerciales ainsi que des taxes récupérables.
1
Valeur nominale: valeur inscrite sur une monnaie, un effet de commerce ou une valeur
mobilière, qui correspond à la valeur théorique d'émission et de remboursement.
2
Principe de prudence : les incertitudes susceptibles d’entraîner un accroissement des charges ou
une diminution des produits de l’exercice doivent être prises en considération dans le calcul
du résultat de cet exercice. En application de ce principe, les produits ne sont pris en compte
que s’ils sont certains et définitivement acquis à l’entreprise, en revanche, les charges sont à
prendre en compte dès lors qu’elles sont probables.
L’application de ce principe aboutit à la détermination d’un résultat dont on a la certitude qu’il
est définitivement réalisé. C’est à travers ce principe que la comptabilisation des plus-values
latentes est interdite.
Toutefois, les créances nées d'opérations dites de "couverture de change" sont
converties en dirhams sur la base du cours de change à terme figurant dans les
contrats.
Les différences entre les valeurs initialement inscrites dans les comptes et celles
résultant de la conversion à la date de l'inventaire sont inscrites en contrepartie des
variations des créances :
- A l’actif du bilan pour les pertes latentes (écart de conversion actif) ;
- Au passif du bilan pour les gains latents (écart de conversion passif).
Cas général
Application du principe de clarté3 : Pas de compensation.
Application du principe de prudence :
- Les gains latents ne sont donc pas inscrits dans les produits ;
- Les pertes latentes, représentant un risque de change à la date de l'inventaire,
entraînent la constitution de provisions pour risques et charges.
Cas exceptionnels
3
Principe de clarté : les
éléments d’actif et de passif doivent être évalués séparément. Aucune
compensation ne peut être opérée entre les postes d’actif et de passif du bilan ou entre les
postes de charges et de produits du compte de résultat.
Les opérations et les informations doivent être inscrites dans les comptes sous la rubrique
adéquate, avec la bonne dénomination et sans compensation entre elles.
Ainsi, les comptes clients débiteurs ne doivent pas être compensés avec les comptes clients
créditeurs, les comptes fournisseurs créditeurs ne doivent pas être compensés avec des
comptes fournisseurs débiteurs, les dotations ne doivent pas être compensées avec les
reprises, les charges financières ne doivent pas être compensées avec les produits
financiers…
La perte latente constatée sur un emprunt en monnaie étrangère peut être considérée
comme couverte par la plus-value latente afférente aux immobilisations acquises au
moyen de cet emprunt et situées dans le pays ayant pour unité monétaire ladite
monnaie. Néanmoins la provision pour risques de change peut être constituée de façon
étalée, en principe linéaire, sur la durée de l’emprunt (ou sur la durée de vie de
l’Immobilisation si elle est plus courte). Cet étalement ne peut être retenue que si la
perte de change semble raisonnablement ne pas devoir être récurrente.
A) Définition
Le contrat à terme est un contrat portant sur la réalisation d'un bien ou d'un service dont
l'exécution s'étale sur plusieurs exercices (dont les dates de démarrage et d’achèvement
des opérations prévus se situent dans deux exercices comptables différents).
Ne sont pas concernés par cette application, les contrats pour lesquels les services
rendus à l’arrêté des comptes peuvent être facturés.
A la fin du contrat
Le compte travaux est soldé par le compte variation de stock et la facturation globale est
constatée en compte vente de biens et services produits.
La prise en compte d'un produit net au cours de l’exécution d'un contrat à terme implique
qu'un bénéfice global puisse être estimé avec une sécurité suffisante en respectant les
conditions spécifiques prescrites par le CGNC.
A l'arrêté des comptes, le produit net est enregistré en produit, par le débit du compte
34272 «Clients -créances sur travaux non facturables». Les travaux en cours,
correspondant à l'exécution partielle du contrat, étant inscrits dans les en-cours.
Fiscalement, l'exercice de rattachement des créances est celui au cours duquel intervient
la livraison des biens.
C) Provisions
Les provisions peuvent être définies comme une constatation comptable d’une
diminution de valeur d’un élément d’actif (Provisions pour dépréciation), ou d’une
augmentation du passif exigible (Provisions pour risques et charges).
Elles doivent être précises quant à leur nature mais incertaines quant à leur
réalisation.
A) L’affacturage
L’affacturage est un procédé, d’origine anglo-saxonne, qui permet à l’entreprise de se
décharger sur une société spécialisée de toutes les formalités et démarches de
recouvrement de ses créances.
La société d’affacturage s’engage à payer, sous déduction de sa propre rémunération, à
l’entreprise qui utilise ses services, les sommes que ses clients lui doivent.
Lors du transfert des créances, les comptes clients concernés par l’opération sont soldés
par le débit d’un compte enregistrant la créance détenue envers la société d’affacturage.
La commission d’affacturage (rémunération des services de la société d’affacturage) est
portée en charge.
B) Vente avec clause de réserve de propriété
La clause de réserve de propriété a pour objet dans un contrat de vente, de suspendre le
transfert de la propriété à l’acheteur jusqu’au moment du paiement de la totalité du prix.
Tant que le prix n’est pas réglé, le bien vendu reste la propriété du vendeur.
Conditions :
La clause de réserve de propriété doit être constatée par écrit ;
Les biens objet de la clause doivent être identifiés précisément.
Selon le Plan Comptable Français, les ventes assorties d’une clause de réserve de
propriété sont enregistrées comme de simples ventes.
Acomptes : des versements faits par l'acheteur avant paiement complet. La vente est
définitive dès le premier acompte, et ni l'acheteur, ni le vendeur ne peuvent se dédire
sans s'exposer à se voir réclamer des dommages intérêts.
Sur le plan comptable et fiscal, les arrhes ne constituent pas des produits d'exploitation
dès lors qu'ils correspondent à de simples avances sur commande en cours. Toutefois, ils
deviennent des produits exceptionnels lorsque l'acheteur se dédit. En ce qui concerne
l'acompte, la vente est réputée fiscalement réalisée dès l'instant où la marchandise est
livrée à l'acheteur.
Par ailleurs, sur le plan de la TVA, la taxe relative aux avances, acomptes et arrhes est
due au moment de leur encaissement.
Obtenir l’assurance que toutes les créances et tous les produits sont enregistrés
(exhaustivité des enregistrements).
S’assurer que le principe d’indépendance des exercices est respecté (Bonne
période).
S’assurer que les créances et produits sont inclus dans les états de synthèses pour
un montant approprié (évaluation).
Les créances et produits sont correctement présentés, imputés et décrits dans les
comptes annuels, y compris dans l’annexe, conformément aux principes comptables
généralement admis, appliqués de façon constante.
Les caractéristiques des clients (des clients PME, des personnes physiques…)
Des erreurs sur les références, les prix, les quantités ou les calculs sont constatées
sur les factures.
Les plafonds des crédits ne sont pas définis, mal définis ou ne sont pas soumis à
autorisation.
Il n’a pas d’analyse fiable des créances dont l’échéance est dépassée.
B) Revue analytique
Procéder à une analyse des ratios significatifs liés aux comptes clients et des
variations par rapport à l’exercice précédent.
Les créances clients en pourcentage du chiffre d'affaires ;
Les RRR en montant et en pourcentage des ventes ;
Les avoirs sur ventes en pourcentage du chiffre d'affaires ;
Le délai d’encaissement des créances clients ;
La dotation aux provisions pour dépréciation des comptes clients en pourcentage du chiffre
d'affaires.
_ Apprécier les ratios obtenus, si possible, par rapport au secteur d’activité.
Comparer les ventes des quelques jours précédant et suivant la date de clôture avec
la moyenne des ventes journalières de l’année.
Revoir le rapport entre certains types de charge et les ventes (commission, transport
sur vente…)
C) Ventes/Clients
Vérifier la valorisation et l’exactitude arithmétique des factures de vente ainsi que l’imputation
comptable.
Vérifier la séquence numérique des factures de ventes et s’assurer qu’il n’existe pas
de saut sur le listing des factures comptabilisées.
Rapprocher les ventes comptabilisées avec l’état extracomptable des ventes édité par
le service commercial.
Sélectionner un échantillon des bons d’expéditions relatifs aux derniers jours avant la
clôture et voir s’ils ont été correctement sortie de stock et facturé. (Même procédure
pour les retours marchandises)
Sélectionner un échantillon des bons d’expéditions relatifs aux premiers jours après la
clôture et voir s’ils n’ont pas fait l’objet ni de sortie de stock et ni facturation
anticipée. (Même procédure pour les retours marchandises)
Vérifier que toutes les réductions commerciales accordées par l’entreprise ont été
correctement rattachées à l’exercice.
Examiner les résultats des contrats à terme et voir s’ils sont correctement évalués.
Vérifier que la distinction est correctement faite entre produits d’exploitation, produits
financiers et produits exceptionnels.
Enquêter sur les avoirs importants ou inhabituels émis après la date de clôture de
l’exercice.
Vérifier la bonne application des prix autorisés sur les factures de vente. Vérifier si
toute modification est dûment autorisée.
Examiner les soldes clients inhabituels, les soldes créditeurs et les comptes qui
pourraient ne pas être des créances d'exploitation, ou dont la classification en
créances clients peut ne pas être correcte (par exemple, créances sur le personnel).
Passer en revue les justifications et analyses de compte client établies par la société
et examiner les dysfonctionnements ressortant.
Vérifier que les créances exprimées en devises ont été correctement comptabilisées.
Si la confirmation directe a eu lieu avant la date d’arrêté des comptes elle doit être
complétée par une revue globale des opérations et un examen des éléments clés
enregistrés entre la date de confirmation et celle de l’arrêté.
Vérifier que les comptes clients créditeurs correspondent bien à des avances ou
acomptes reçus et sont classés au passif du bilan.
S’assurer que les provisions ont été calculées sur la base de montants H.T.
S’assurer que les provisions non déductibles sont réintégrées au niveau du tableau de
passage.
Pour les compensations entre les créances et les dettes vis-à-vis d’un même tiers (à la
fois client et fournisseur) s’assurer de l’existence d’une convention permettant la
compensation (ou pour les étrangers d’une autorisation des échanges s’il y a lieu).
Comparer les règlements postérieurs à la clôture avec les comptes clients à la clôture.
Voir si les effets à l’encaissement ont été encaissés après la date de clôture.