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Institut Supérieur Industriel de Bruxelles

Synthèse Gestion Ba3

26 septembre 2023

Auteurs
Benjamin Degroot

Professeur
Frédéric Bernard

Rue Royale 150, 1000 Bruxelles (Belgique)


TABLE DES MATIÈRES

Table des matières


1 Partie 1 : Approches de la pensée économique 1
1.1 La conception libérale de l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Les classiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Les néoclassiques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
1.2 L’analyse Marxiste . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.3 Le Keynésianisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.4 Le néolibéralisme . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5

2 Partie 2 : Le rôle de l’état dans l’économie Belge 7


2.1 La place du secteur public dans l’économie . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2 Le budget de l’Etat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.1 Les recettes fiscales ou impôts . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 7
2.2.2 Les recettes non fiscales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.3 4 modes de taxation en Belgique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.4 Les dépenses de l’état . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 8
2.2.5 La dette de l’Etat . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9

3 Partie 3 : L’entreprise dans son environnement social et juridique 9


3.1 Esprit d’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.2 Environnement juridique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
3.3 Création d’entreprise . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10
3.4 Indépendant et société . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10

4 Definition 11

i
1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

1 Partie 1 : Approches de la pensée économique

1.1 La conception libérale de l’économie


Régulation par le marché est le meilleur moyen de gérer l’économie. L’égoïsme est utile à la
société, la responsabilité individuelle n’est pas opposée au bonheur collectif.

1.1.1 Les classiques

Adam Smith
La théorie de la valeur travail : la richesse, constituée de tout ce qui est nécessaire et com-
mode à la vie ets obtenue par le travail. L’accroissement de cette richesse est dû à l’accroissement
des pouvoirs productifs du travail via les progrès de la division du travail.
La division du travail s’accompagne de trois effets favorables :
1. accroissement des performances du à la spécialisation,
2. économie de temps étant donné qu’il reste sur la même tâche,
3. l’utilisation plus fréquente de machine.
La division du travail augmente donc la productivité dans l’usine. - taylorisme
La théorie de l’équilibre - main invisible : le mobile égoiste qui améne chaque individu à
améliorer sa situation économique engendre, au plan national, des effets bénéfiques en réalisant
l’intérêt général → mécanisme autorégulateur du marché qui permet, grâce à la concurrence,
une utilisation optimale des ressources productives. Ne pas faire intervenir l’état pour ne pas
perturber cet ordre naturel (laisser faire, laisser aller).
Ricardo
La théorie de la répartition
Ricardo définit trois types de revenus :

1. la rente qui rémunère les propriétaires fonciers ;


2. le profit qui récompense l’entrepreneur ;
3. le salaire qui serait censé se fixer au niveau du minimum de subsistance,

L’analyse de Ricardo repose sur le concept de productivité marginale décroissante de


la terre. Au fur et à mesure de la croissance des besoins à satisfaire (maltus), les hommes
se trouvent dans l’obligation de cultiver des terres de moins en moins fertile. La rente de ces
terrains vaut donc augmenter et avec eux le prix du blé ce qui entraîne une pression à la baisse
des profits.
l’Etat en imposant des barrières à la libre circulation des marchandises, à la concurrence,
provoque une hausse du prix du blé.Ricardo propose donc une suppression des corn laws qui
protégeais les propriétaires fonciers de la concurrence extérieure. " protectionnisme "
Pour le commerce extérieur, Ricardo formule la loi des avantages comparatifs relatifs :
Tout pays a intérêt à se spécialiser dans la production où son avantage relatif par rapport
aux autres pays est le plus grand. Dans un contexte de libre-échange, chaque pays, s’il se
spécialise dans la production pour laquelle il dispose de la productivité la plus forte ou la moins
faible, comparativement à ses partenaires, accroîtra sa richesse nationale. (échnage des biens
non produits).

1
1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

Rôles de l’états : Intervention de l’Etat inutile, voire dangereuse → La loi des débouchés assure
l’équilibre spontanément. Les décisions individuelles sont plus rationnelles que les décisions
collectives.
L’Etat remplit des missions régaliennes : défense, justice, police, représentation internationale.
Il met en œuvre des infrastructures et des biens publics pour lesquels le marché est défaillan
JB Say transition classique → néoclassique
La valeur utilité : Say conteste les vues de Adam Smith que le travail soit l’unique source
de valeur. Les trois facteurs de productions sont : la terre, le capital et le travail. Ils sont donc
tous les trois créateurs de valeurs. La production est en fait l’opération consistant à augmenter
l’utilité d’un bien et donc sa valeur.
La loi des débouchés : C’est la production qui ouvre des débouchés aux produits. Soutenir
l’économie c’est donc soutenir l’offre c’est-à-dire la capacité des entreprises à produire et à
vendre. Offre créesa propre demande.
La Neutralité de la monnaie : L’argent n’est que la voiture de la valeur des produits. Au
delà des apparences (l’usage de la monnaie), le fonctionnement de l’économie n’est qu’une série
de trocs et d’échanges de biens contre d’autres biens. (dichotomie entre secteur monétaire et
secteur réel)
Classiques : Augmenter la quantité de monnaie en circulation contribue à l‘inflation - chomage
= choix volontaire - non interventionniste (rencontre naturelle O/D).

1.1.2 Les néoclassiques

Léon Walras et Alfred Marshall


Valeur utilité : Formulée par Say → la valeur d’un bien est donnée par l’utilité que l’on en a.
Les prix des biens sont supposés proportionnels à leur utilité marginale.
Théorie de l’échange menant à l’équilibre général : Pour qu’il y ait équilibre (de marché),
il faut que l’offre effective soit égale à la demande effective, ce qui est obtenu par les variations
successives de prix.
Le raisonnement marginaliste :
L’utilité marginale est le supplément d’utilité que procure une unité supplémentaire de bien
consommé.
Le coût marginal est le supplément de coût occasionné par une unité supplémentaire d’un
bien acheté.
En principe, il y a décroissance de l’utilité procurée par un bien : plus on en consomme et moins
il nous satisfait.
Définitions des conditions de l’équilibre : la concurrence pure et parfaite
Pour qu’un marché fonctionne de manière optimale, il faut que soient garanties cinq conditions
de concurrence pure et parfaite :

1. Atomicité : il existe un grand nombre d’acheteurs et de vendeurs, aucun ne pouvant in-


fluencer le marché.
2. Homogénéité : le produit est considéré comme identique par tous les acheteurs. Le seul
critère de choix est donc le prix.

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1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

3. Libre entrée et libre sortie : tout producteur et tout acheteur sont libres d’entrer sur un
marché et d’en sortir.
4. Mobilité des facteurs de production : ceux-ci peuvent se déplacer librement d’un marché
à un autre.
5. Transparence : l’information est parfaite, c’est à dire connue de tous et sans coût.

Une grande partie de l’analyse économique des marchés consiste à examiner la distance de la
réalité à ce modèle, et à en tirer des conséquences en termes de bien-être collectif. Le fait que
dans la réalité concrètes des marchés ces 5 conditions de l’équilibre et de la concurrence pure et
parfaite se soient que très rarement réunies est une des critiques les plus importantes que l’on
peut adresser à la pensée libérale.
Même si l’agent économique « Etat » dans sa vision régalienne pourra, dans une inspiration
libérale, essayer de défendre ces 5 conditions de la concurrence pure et parfaite. L’agent écono-
mique « Entreprise » développera de multiples stratégies afin de contourner ces conditions.
Donc rôle de l’état : Garantir l’égalité qui mène à l’optimum des agents économiques : concur-
rence libre et parfaite.

Figure 1.1 – Le tableau de Stackelberg

Comparaison classiques-néoclassiques :

1. Points communs
(a) rationalité des individus,
(b) l’efficience du marché,
(c) laisser faire, laisser aller et la main invisible.
2. Divergences
(a) la conception de la valeur,
(b) temporalité (Classiques= long terme ; néoclassiques = court terme).

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1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

1.2 L’analyse Marxiste


Karl Marx et Friedrich Engels
Le Matérialisme historique est une conception matérialiste de l’histoire. Cette doctrine
permet une analyse de l’histoire, des luttes sociales et des évolutions économiques et politiques
fondées sur leurs causes matérielles, en particulier l’histoire des classes sociales, de leurs rap-
ports, et de leur évolution. L’homme est conditionné/déterminé par son environnement éco-
nomique, la production matérielle règle la vie sociale, politique, intellectuelle.
Max Weber et Pierre Bourdieu critique : il néglige tous les facteurs qui ne relèvent pas
directement de la possession de capital économique.
Le concept de l’aliénation dans la théorie marxiste :
Le concept d’aliénation concerne l’appropriation des instruments de travail aux dépends des
travailleurs. Les ptogrès dans le domaine technique ont fait qu’un groupe a disposé seul, à
un certain moment des moyens de production. De ce fait, le travail est devenu une simple
marchandise, c’est-à-dire une tâche que le propriétaire des moyens de production achète au
travailleur. Celui-ci vend sur le marché sa force de travail ; le produit ne lui appartient plus ; il
prend une existence indépendante de lui.
- Valeur d’un bien → quantité de travail nécessaire à sa production (in-)directe
- Prix de vente > valeur-travail → plus-value volée par le capitaliste → aliénation des travailleurs
(prolétariat).
La théorie marxiste des classes sociales
Conception réaliste des classes sociales : les classes ne sont pas des constructions sociologiques
mais des réalités sociales. Ce qui leur donne réalité : la « conscience de classe » et la lutte de
classes . Les classes sociales ont toujours existé dans l’histoire de l’humanité mais ce qui carac-
térise le capitalisme c’est la permanence du conflit de classes avec 2 spécificités du capitalisme :
la bipolarisation des classes et le caractère révolutionnaire des deux classes en lutte
Apport du Marxisme :
1. Une théorie de la valeur et de la plus-value → appropriation des plus values par le capital
2. Marx a donné une place centrale à l’économie de la compréhension des sociétés (matérialisme
historique)
3. Marx a amené une critique radicale du système capitaliste

1.3 Le Keynésianisme
Crise des années 1930 : Retournement de tous les indicateurs d’activité d’une ampleur et d’une
durée sans précédent. le PIB américain chute de 30 % de 1929 à 1933 et en 1936, 10 % de la
population est au chômage. Krach de Wall street.
Keynes en déduit le caractère structurel de la crise. Il se démarque de l’analyse libérale pour
qui le chômage est volontaire et lié à des taux de salaire trop faible.
Les principes de Keynes :

1. Opposition à la notion de marché : l’économie est décrite comme un circuit. L’économie n’est
pas qu’un marché où se rencontreraient l’offre et la demande c’est un circuit où se mettent
en œuvre des mécanismes tel que l’effet multiplicateur.

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1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

2. Le multiplicateur keynésien : exprime la relation entre une variation de la dépense (publiques)


et la variation du revenu qu’elle génère. L’augmentation de la demande se traduit par une
hausse de la production qui se traduira elle-même par une hausse de la demande. La demande
entraînera la production qui suscitera de nouveaux salaires pour produire ces biens, et donc
par répercussion une nouvelle demande.
3. Opposition à la loi de Say : pour Keynes c’est la demande effective qui détermine la produc-
tion et l’emploi.
4. L’égalité investissement-épargne : l’épargne n’est pas un choix délibéré visant une rémuné-
ration. Keynes fait donc de la dépense et non de l’épargne la source de l’enrichissement.

La thésaurisation est un terme technique économique décrivant la volonté de garder son argent
en dehors du circuit économique.
Keynes et l’emploi
Pour les classiques, le chômage ne peut être que volontaire ; il provient d’un déséquilibre sur le
seul marché du travail.
Pour Keynes, le chômage est toujours involontaire ; il résulte d’une insuffisance de la demande
effective et trouve donc son origine dans l’ensemble de l’économie, la flexibilité du salaire ne
ferait alors qu’aggraver le chômage.
La légitimité de l’intervention de l’Etat (état-providence)
En plus de ses missions régaliennes, réguler l’économie, conduire la politique économique du
pays.
La conduite de politiques économiques où l’Etat donne des impulsions positives à l’économie :

1. Politiques budgétaires : lancer des grands travaux : augmenter les carnets de commande
des entreprises, augmenter la redistribution, les allocations sociales afin de permettre de
soutenir la demande et la consommation.
2. Politiques monétaires : augmenter la masse monétaire, l’argent disponible afin de relancer
l’économie
Le Keynésianisme s’oppose donc au classiques vu que pour lui l’économie est un circuit,
l’offre ne détermine pas la demande et le chômage est du à un désiquilibre. L’intervention
de l’ètat est souhaitable.

Illustration du keynésianisme
Au niveau intérieur : la politique de relance de la consommation et de l’investissement : critique
de l’épargne ; fiscalité correctrice ; baisse du taux d’intérêt ; investissements publics. Au niveau
externe : un nouveau SMI ; institution monétaire internationale et monnaie internationale
Soutien apporté par les pouvoirs publics en Belgique et en France dans le contexte de la crise
Covid et des inondations sont des politiques d’inspiration keynésienne. Il faut soutenir la de-
mande « quoiqu’il en coûte ! ».

1.4 Le néolibéralisme
Friedrich Hayek
Les keynésiens partageaient cette foi en la capacité des politiques économiques d’atténuer les
cycles de croissance rapide et de récession propres au capitalisme. Cela devait être possible en

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1 PARTIE 1 : APPROCHES DE LA PENSÉE ÉCONOMIQUE

manipulant le niveau de la demande dans l’économie nationale au moyen, par exemple, à la fois
des politiques monétaires et budgétaires.
Hayek montrait comment le recours systématique à des politiques keynésiennes ferait en sorte
de produire sur le long terme à la fois de l’inflation, une stagnation économique et du chômage.
Cette situation a été rencontrée dans le milieu des années 1970, les économistes inventèrent
alors un nouveau mot, la stagflation, pour décrire une condition que les keynésiens avaient
toujours rejetée comme impossible.
L’économique hayékienne
Seul l’ordre spontané (le fonctionnement des marchés) permet la meilleure affectation des res-
sources. La socialisation de l’économie et l’intervention massive de l’Etat sur le marché dé-
bouchent sur la suppression des libertés individuelles. Le libéralisme n’est pas en effet, dans son
esprit, d’abord un choix politique, mais une nécessité fondée sur la nature du fonctionnement
social et de l’esprit humain.
Opposition aux théories keynésiennes
Il décode que la crise économique est provoquée par la politique monétaire expansionniste des
banques centrales qui fausse le système de prix relatifs dans la structure de production ; l’excès
de crédit développe exagérément les étages de cette structure les plus éloignés de la consom-
mation finale, où les hausses de prix révèleront ensuite que les investissements n’étaient pas
rentables. Il dénoncera les politiques budgétaires keynésiennes de relance économique identi-
fiant qu’elles produisent sur le long terme à la fois : l’inflation, la stagnation économique et le
chômage.
Vision sociale
Contre la justice sociale : Pour Hayek, la volonté de justice sociale ne peut se traduire que
par une législation discriminatoire qui perturbera donc l’ordre spontané.
Contre les syndicats : Toute tentative pour modifier l’ordre spontané, spécialement le marché
par des interventions gouvernementales dans l’économie, ne peut que mener qu’à des distorsions,
à l’inefficacité et, surtout, à la gestion au profit des groupes les plus forts et les mieux organisés,
au premier rang desquels les syndicats. Hayek ne propose pas pour autant leur suppression, mais
la suppression du monopole de représentation qui leur est accordé par l’état.
En faveur d’une forme de revenu inconditionnel : Il reconnaît à l’État un rôle et une
responsabilité à l’égard des plus démunis, des victimes du sort qui n’ont pas le moyen d’être
secourus autrement : malades et handicapés, personnes âgées, veuves et orphelins. Il propose
l’instauration d’un niveau minimum de revenu au-dessous duquel personne ne devrait tomber.

Figure 1.2 – analyse libérale/analyse keynésienne

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2 PARTIE 2 : LE RÔLE DE L’ÉTAT DANS L’ÉCONOMIE BELGE

2 Partie 2 : Le rôle de l’état dans l’économie Belge

2.1 La place du secteur public dans l’économie


L’Etat intervient dans la sphère économique en fixant un certain nombre de règles permettant
de réguler la vie économique.( salaire min, indexation salariales, législation sociale = heures de
travails, ages d’acces, pension etc).
Grâce aux administrations et aux services publics, l’Etat (mais aussi les Régions, les Com-
munautés, les provinces et les communes) contrôle les activités qu’il juge importantes pour la
collectivité.
Les administrations et les services publics sont financés par des prélèvements obligatoires (taxes,
impôts et cotisations sociales).
Les syndicats et les mutuelles sont des administrations privées qui sont financées par des coti-
sations volontaires ou des dons. Elles ne sont pas gérées par l’Etat mais agissent parfois pour
son compte (paiement des allocations de chômage par les syndicats, remboursements des soins
de santé par les mutuelles).
Le service public obéit à trois grands principes :

1. La continuité : les services doivent être rendus en permanence ; le droit de grève est ainsi
théoriquement dénié aux fonctionnaires mais admis dans la pratique sous couvert, dans
certains secteurs, d’un service minimum (informations à la RTBF par exemple).
2. La primauté : l’intérêt général doit toujours primer sur les intérêts particuliers.
3. L’universalité : tous les usagers doivent être servis de la même manière, tant au niveau du
service proposé qu’à celui des prix demandés.

2.2 Le budget de l’Etat


La mise sur pied du budget de l’Etat est un acte politique, le budget est un acte posé par le
gouvernement.

2.2.1 Les recettes fiscales ou impôts

Les impôts directs sont des prélèvements opérés sur les revenus des particuliers et des sociétés
proportionnellement à ceux-ci. Les impôts directs sont perçus sans contrepartie, c’est-à-dire
indépendamment des prestations reçues de l’Etat par les contribuables. Ainsi, chacun doit
payer l’impôt destiné à financer notamment des dépenses d’enseignement ou de santé même
s’il n’a pas d’enfants et s’il n’est pas malade. Par sa proportionnalité aux revenus et par le fait
qu’il est dû sans contrepartie, l’impôt direct est un mécanisme de solidarité.
Les impôts indirects ou taxes sont des prélèvements opérés à l’occasion d’un acte posé par
le contribuable (on parle également de taxe à la consommation).
La T.V.A. est un pourcentage que les consommateurs paient sur le prix lorsqu’ils achètent
un bien ou un service ; ce pourcentage est ristourné à l’Etat.
Les droits de douane sont perçus lors de l’importation d’un bien ou d’un service en prove-
nance d’un pays extérieur à l’Union européenne ; ils sont toutefois ristournés intégralement à
l’Union européenne.

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2 PARTIE 2 : LE RÔLE DE L’ÉTAT DANS L’ÉCONOMIE BELGE

Les accises frappent la consommation de bières, alcools, essence et tabac.


Les droits d’enregistrement sont perçus sur certains actes soumis à l’enregistrement tels les
actes notariés (achat d’un immeuble, enregistrement d’un testament...).
Les impôts sont des prélèvements obligatoires, le contribuable ne peut s’y soustraire.

2.2.2 Les recettes non fiscales

Elles ne sont pas constituées de prélèvements obligatoires. Elles proviennent principalement de


la part de l’Etat dans les bénéfices annuels de la B.N.B., ainsi que dans d’autres sociétés dont
il est actionnaire. Les recettes non fiscales proviennent également des revenus des propriétés
foncières (loyers) dont l’Etat est propriétaire et de la vente de biens et services comme ses
publications

2.2.3 4 modes de taxation en Belgique


1. L’impôt des personnes physiques
L’IPP concerne les employés, les fonctionnaires, les allocataires sociaux et les indépendants.
Pour déterminer l’impôt il faut déterminer le montant du revenu imposable (assiette). Ilexiste
plusieurs catégories de revenus imposables : les revenus immobiliers (loyers), les revenus
mobiliers (intérêts), les revenus professionnels, revenus divers.
Le précompte professionnel est retenu sur le salaire brut du travail. Il est retenu par
l’employeur.
Le précompte immobilier basé sur le revenu cadastral indexé, c’est une compétence des
Régions pour le taux de base et les exonérations.
Le précompte mobilier est l’impôt retenu lors du paiement de revenus mobiliers (actions
=> dividende / obligations => intérêt). Taux (sauf exception) : 25 % avec une exonération
jusque 1900 € en 2014.
2. L’impôt des sociétés (ISOC)
Les sociétés, établissements ou organismes résidents qui :
exploitation ou à des opérations à caractère lucratif, ont leurs siège social (domaine fiscal)
en Belgique, sont régulièrement constitués en vertu du droit belge ou étranger, possèdent
une personnalité juridique.
L’impôt des sociétés (ISOC) est soumis à un autre mode de calcul que celui des personnes
physiques (société = personne morale). Il est possible, sous certaines conditions, de bénéficier
d’un taux d’imposition réduit.
3. L’impôt des personnes morales (qui ne sont pas des sociétés au sens de la Loi)
4. L’impôt des non-résidents

2.2.4 Les dépenses de l’état

Les dépenses pour les Régions et des Communautés


Les dépenses pour le remboursement des intérêts de la dette publique
Les dépenses pour la sécurité sociale
Les dépenses pour la vie économique
Les dépenses pour le fonctionnement de l’Union européenne

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3 PARTIE 3 : L’ENTREPRISE DANS SON ENVIRONNEMENT SOCIAL ET
JURIDIQUE

2.2.5 La dette de l’Etat

Le solde primaire : On entend par solde primaire, le déficit des pouvoirs publics hors intérêts
de la dette.
Le solde de financement = solde primaire + charge de la dette
Méthodes visant à maîtriser la dette publique
Réduire le déficit des pouvoirs publics => Politiques d’austérités
Emprunter mieux à un meilleur taux d’intéret et diminuer l’endettement en devises étrangères
de manière à ce que ses emprunts soient moins dépendants des variations des taux de change.

3 Partie 3 : L’entreprise dans son environnement social et


juridique

3.1 Esprit d’entreprise


Projet entrepreneurial → produire de la nouveaute, innover, mener des actions en vue d’un
bien, d’un service, d’un événement à créer qui a une valeur dans l’environnement parce qu’il
répond à un besoin
Création d’entreprise : Synthèse REALISTE d’un projet entrepreneurial en 2 volets :
- Aspects qualitatifs (description du projet et de ses principales composantes)
- Aspects quantitatifs (financier) du projet étalés sur une période de 3 à 5 ans
Destiné à démontrer à des partenaires potentiels (investisseurs, prêteurs, etc).

3.2 Environnement juridique


Consommateur : toute personne physique qui agi à des fins qui n’entrent pas dans le cadre
de son activité commerciale, industrielle, artisanale ou libérale.
Entreprise : Toute personne physique ou morale poursuivant de manière durable un but éco-
nomique, y compris des associations.
Vente : Contrat par lequel le vendeur transfère la propriété d’un bien en le livrant au bénéfice
d’un acheteur en contrepartie d’un paiement.
Obligation du vendeur :
- Délivrer le bien/service vendu.
- GaranLe contre les vices cachés.
- GaranLe conte l’éviction : trouble de possession par son fait ou celui d’un tiers.
- Respect des conditions de vente librement négociées avec l’acheteur.
Obligation de l’acheteur :
- Prendre livraison du bien/service au lieu et moment convenus.
- Payer le prix convenu selon les modalités convenues : principe général (règle) : aux lieu et

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3 PARTIE 3 : L’ENTREPRISE DANS SON ENVIRONNEMENT SOCIAL ET
JURIDIQUE

moment de la livraison/prise de possession = « au grand comptant ». « Au comptant » = qq


jours après la réception de « la chose ».
- Respect de toutes les conditons librement négociées avec le vendeur.
Facture : document par lequel le vendeur réclame le paiement de l’acheteur. Preuve écrite de la
transaction commerciale : bien livré/ service presté dans le cadre d’une activité professionnelle.
Emission : en 2 exemplaires < 5ème jour ouvrable du mois suivant celui de l’exécution du
contrat (livraison).
Mentions obligatoires : • coordonnées des acheteurs et vendeurs • description des biens/services
livrés • calcul (détaillé) du montant à payer • conditions générales de vente
slide 20 précision constituant d’un facture
Obligation légale :
- Transcription au journal comptable des sorties de TOUTES les factures envoyées aux client.
- Conservation pour une durée de 10 ans du double de chaque facture émise et envoyée dans
une annexe au facturier sortant et de toutes les factures reçues sous la forme originale.

3.3 Création d’entreprise


• Indépendant : dont sa société est l’activité principale
• Faux-indépendant : travailleurs ayant le statut d’indépendant alors qu’ils sont en réalité sous
l’autorité d’un employeur. Cela offre un statut favorable pour l’employeur (mais défavorable
pour le travail) mais est cependant totalement interdit.
• Indépendant complémentaire : dont leur société n’est pas leur activité principale, ils peuvent
très bien être fonctionnaires, pensionnés ou autres.
• Aidant-indépendant Personne assistant/remplaçant un travailleur indépendant dans le cadre
de son exercice.
• Étudiant entrepreneur S’adresse aux étudiants entre 18 et 25 ans souhaitant réaliser leur
activité en parallèle de leurs études.

3.4 Indépendant et société


Capital : ensemble des sommes mises de façon permanente à la disposition de l’entreprise par
ses propriétaires ou associés sous forme d’apports en espèces ou en nature, lors de la créatin de
l’entreprise ou lors des taugmentations ultérieures de capital.
Capital souscrit : promesse d’apport qui a été irrévocablement faite par les associés. C’est
l’appellation légale du capital social dans le bilan et le plan comptable des sociétés.
Le capital libéré : signifie que les associés ont effectivement versé cebe somme sur le compte
bancaire de la sociéte, éventuellement en plusieurs fois : libération partielle.
Apports en nature : au moment de la constitution de la société, les fondateurs doivent lui
donner les moyens de pouvoir fonctionner, qu’ils DOIVENT apporter : somme d’argent (les
souscriptions du capital, un bien détermine = apport en nature)
Apports en industrie : engagement à consacrer son activite et ses connaissances aux affaires

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4 DEFINITION

de la sociéte, d’exécuter telle ou telle tâche (manuelle ou intellectuelle), un travail détermine


ou des prestations de services dans le futur, ou encore de faire apport de son nom.

4 Definition
PIB (nominal et par habitant) : Valeur totale de la production de richesse comptabilisée dans
les comptes nationaux durant une période donnée (01/01 - 31/12) à l’intérieur d’un pays.
Taylorisme : Analyse détaillée et rigoureuse « scientifique » des modes et techniques de pro-
duction suvis de l’établissement de la meilleure façon de produire avec une fixation de conditions
de rémunération plus objectives et motivantes.
Missions régaliennes : Définir le droit et rendre la justice, détenir la souveraineté monétaire en
émettant de la monnaie, notamment par le biais d’une banque centrale, détenir la souveraineté
budgétaire en votant le budget de l’État, en levant l’impôt et en assurant la gestion des finances
publiques.
L’État-providence est une forme de politique adoptée par certains États qui se dotent de
larges compétences réglementaires, économiques et sociales en vue d’assurer une panoplie plus
ou moins étendue de dépenses sociales au bénéfice de leurs citoyens

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