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Mécanisme Réactionnel, Bioréaction et Bioréacteur

Catalyse Enzymatique

I- Intermédiaires Actifs et lois cinétique non élémentaires

Dans la plupart des cas, la loi de vitesse pourrait avoir des termes de concentration dans le
numérateur et le dénominateur tel que la formation de HBr à partir de l'hydrogène et du brome.
3/2
𝑘1 𝐶𝐻2 𝐶𝐵𝑟2
H2 + Br2 ➔ 2HBr 𝑟𝐻𝐵𝑟 = 𝐶
𝐻𝐵𝑟 + 𝑘2 𝐶𝐵𝑟2

Une loi de cette forme implique généralement un certain nombre de réactions élémentaires et
l’existence d’un seul intermédiaire actif au moins.

Un intermédiaire actif réagit aussi rapidement qu'il est formée. Par conséquent, il est présent
en très faibles concentrations. Les intermédiaires actifs (par exemple, A *) peuvent être formés par
collision ou par interaction avec d'autres molécules.

A+M➔A*+M

I.1-L’hypothèse de l’état Pseudo stable (Pseudo-Steady-State Hypothesis) (PSSH)

Puisqu'un intermédiaire réactif (par exemple, A *) réagit presque aussi vite qu'il est formé, sa vitesse
de formation est égal à zéro :
rA*=0
Cette condition est aussi appelée L’Hypothèse de l’Etat Pseudo Etable. Si l’intermédiaire actif
apparaît dans n réactions :
𝑛

𝑟𝐴∗ = ∑ 𝑟𝑖𝐴∗ = 0
𝑖=1
Exemple 1: Décomposition en phase gazeuse de l’azomethane AZO, pour donner de l'éthane et de
l'azote :
(CH3)2N2➔ C2H6+N2

Pour étudier cette cinétique, on propose une molécule jouant le rôle d’un intermédiaire réactif : une
molécule AZO qui s’excite par collision avec une autre molécule pour former AZO* ou [(CH3)2N2]*
Voici le mécanisme qui en suit :

Réaction 1 : (CH3)2N2 + (CH3)2N2➔ (CH3)2N2+ [(CH3)2N2]* (const. K1Azo*)

Réaction 2 : [(CH3)2N2]*+ (CH3)2N2➔ (CH3)2N2+(CH3)2N2 (const. K2Azo*)

Réaction 3 : [(CH3)2N2]* ➔ C2H6 + N2 (const. K3Azo*)

Étant donné que chacune des étapes de réaction est élémentaire, les lois de vitesse correspondante
pour l'intermédiaire actif AZO * dans les réactions (1), (2), et (3) sont :
1
(1) r1AZO* =k1AZO* C2AZO

(2) r2AZO* = - k2AZO* CAZO* CAZO

(3) r3AZO* = - k3AZO* CAZO*

La vitesse de la réaction formant le produit est la suivante : rC2H6=k3CAZO*


Mais nous avons
rAZO* = r1AZO* + r2AZO*+ r3AZO* = 0

= k1AZO* C2AZO+ - k2AZO* CAZO* CAZO - k3AZO* CAZO*=0


2
𝑘1 𝐶𝐴𝑧𝑜
𝐶𝐴𝑧𝑜∗ =
𝑘2 𝐶𝐴𝑧𝑜 +𝑘3
Donc :
2
𝑘 𝑘 𝐶𝐴𝑧𝑜
Et finalement : 𝑟𝐶2𝐻6 = 𝑘 1𝐶 3
2 𝐴𝑧𝑜 +𝑘3

Donc en général pour une réaction : A➔P


à très faible concentration en AZO nous avons : k2CAZO<<k3 donc rC2H6=k1C2AZO
𝑘1𝑘3
et à très forte concentration en AZO nous avons : k2CAZO>>k3 donc rC2H6= 𝑘2 CAZO=k CAZO

I.3-Equation de Stern-volmer

Quand une onde ultrasonore de haute intensité est appliquée dans l’eau, la lumière cligne.
Dans la phase de compression ces ondes d’ultrasons forment des bulles de gaz à l’échelle micron (0,1
mm). Pendant la phase de compression le contenu des bulles (par exemple, H2O, CS2, 02, N2 dissous
dans l'eau) est comprimé adiabatique. Cette compression donne lieu à des températures élevées et à
des énergies cinétiques des molécules de gaz qui, à travers les collisions moléculaires génèrent des
intermédiaires actifs et provoquent des réactions chimiques dans la bulle.

M+ H2O➔ H2O*+M
L'intensité de la lumière, I, émise est proportionnelle à la vitesse de désactivation et d’activée des
molécules d’eau qui a été formé dans les micro-bulles.
H2O*➔ H2O + hv
I est proportionnelle à -rH2O*=kCH2O*
Une augmentation de l’intensité lumineuse est observée l’orque le CS2 ou le CCl4 est ajouté à l’eau
CS2*➔ CS2 + hv

I est proportionnelle à –rCS2*=kCCS2*


De même que le CCl4

2
Cependant, lorsqu’un alcool aliphatique X est ajouté, l'intensité de la lumière diminue en fonction de
la concentration de l’alcool. Les résultats sont représentés par l’équation linéaire de Stern-Volmer.
𝐼0
= 𝐴 + 𝐵𝐶𝑥 = 𝐴 + 𝐵(𝑋)
𝐼

Avec : CX = (X)
Où I0 et I sont les luminances de l’eau et de la solution d’alcool respectivement.

La réaction correspondante à ce processus est la suivante:

X+Intermédiaire actif ➔ Produit désactivé

Puisque CS2 ou CCl4 augmente la luminosité, on peut dire que l’intermédiaire actif est produit
comme suit :

M+CS2➔ CS2* + M

Où M est un troisième composé (H2O, N2 etc)

En fin la désactivation est l’inverse de la réaction d’activation

M+ CS2*➔ CS2+ M
Le mécanisme global est le suivant :

Activation M+CS2➔ CS2* + M (avec une constante cinétique k1)


Désactivation M+ CS2*➔ CS2+ M (avec une constante cinétique k2)
Désactivation X+ CS2*➔ CS2+ X (avec une constante cinétique k3)
Luminescence CS2*➔ CS2 + hv (avec une constante cinétique k4)
Avec

I=k4(CS2*)

En appliquant l’hypothèse d’état Pseudo stable :

rCS2*=0= k1 (CS2) (M)-k2 (CS2*) (M)-k3 (X) (CS2*) –k4 (CS2*)

En déterminant CS2* de cette équation et en le remplaçant dans l’équation de l’intensité nous avons :

𝑘4 𝑘1 (𝐶𝑆2 )(𝑀)
𝐼=
𝑘2 (𝑀) + 𝑘3 (𝑋) + 𝑘4

En absence d’alcool :
3
𝑘4 𝑘1 (𝐶𝑆2 )(𝑀)
𝐼0 =
𝑘2 (𝑀) + 𝑘4
Pour une concentration fixe en CS2 et en M, nous avons

𝑰𝟎 𝒌𝟑
=𝟏+𝒌 (𝑴)+𝒌
(𝑿)=1+k’(X) (Equation de Stern-volmer)
𝑰 𝟐 𝟒

II-Réactions Enzymatiques : aspect Fondamental

Une enzyme est une molécule avec une grande masse moléculaire (protéine) qui réagie avec
un substrat (molécule réactive) pour la transformer chimiquement à une vitesse élevé, souvent 1013 à
1017 fois supérieur à la vitesse en absence d’enzyme. Sans les enzymes, les réactions biologiques
essentielles n’auront pas lieu à une vitesse capable de maintenir la vie. Les enzymes sont souvent
présents en faibles quantités et ne sont pas consommé durant la réaction, ils n’affect pas l’équilibre et
fournissent un chemin réactionnel alternatif nécessitant une faible énergie d’activation.

Fig. 1 : Coordonnées réactionnel dune réaction enzymatique

La figure 1 montre le chemin réactionnel d’un substrat (S) pour donner un produit (P) en absence et
présence d’enzyme.
Une propriété très importante des enzymes c’est qu’ils sont spécifiques, c'est-à-dire une enzyme ne
peut catalyser qu’un seul type de réactions. Par exemple la Protease hydrolyse seulement des liaisons
spécifiques entre les aminoacides dans les protéines, une amylase agis sur les liaisons entre le
glucose dans l’amidon et la lipase attaque le gras et le dégrade en acide gras et en glycérol. Les
enzymes sont produits uniquement par les organismes vivants, et les enzymes commerciales sont
produites par les bactéries

II.1 Complexe Enzyme-Substrat (E-S)

Le paramètre clé qui distingue les réactions enzymatique des autres réactions catalytique est la
formation d’un complexe (E-S). Il existe deux types d’interactions Enzyme-Substrat : le model
« lock and key » et le model « induced fit » ce dernier est caractérisé par une déformation de la
liaison du substrat.
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Fig. 2 : Les model d’interactions Enzyme-Substrat

II.2 Mécanisme des réactions enzymatiques

Prenons l’exemple d’une réaction enzymatique proposée par Levine et LaCourse comme une
partie d’un système de rien artificiel. La réaction permet d’éliminer l’urée (NH2CONH2) du sang en
le transformant en NH3 et CO2 en présence de l’uréase comme catalyseur enzymatique

1. Formation du complexe (E-S)

(NH2CONH2)+Urease K1
[(NH2CONH2)-Urease]*

2. Décomposition possible du complexe


[(NH2CONH2)-Urease]* K2
(NH2CONH2)+Urease

3. Le complexe peut réagir avec l’eau (W) pour donner le produit (P) qui est NH3+ CO2 et
retrouvé l’enzyme Urease (E)

[(NH2CONH2)-Urease]*+H2O K3
2NH3+CO2+Urease

Symboliquement la réaction s’écrie :

Et le mécanisme complet s’écrie :

Avec P= NH3+ CO2

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Les cinétiques de réaction sont les suivants :

La cinétique de formation du produit est :

Pour la réaction globale :

On sait que

La réaction globale de formation du complexe est :

Donc :

En utilisant L’hypothèse d’état Pseudo stable, nous avons rES=0 et donc :

On remplace (E-S) dans rp :

On ne peut pas utiliser cette loi cinétique car on ne connaît pas la concentration de l’enzyme libre (E)
Par contre on peut mesurer la concentration totale d’enzyme Et.

On remplace (E-S) :

Et on sort E :

On remplace (E) dans –rs=rp :

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II.3 Equation de Michaelis-Menten

Etant donné que la réaction entre l’urée et l’uréase se déroule dans un excès d’eau, on peu considéré
la concentration de l’eau constante
On pose kcat=k3(W) et KM=(kcat+k2)/k1

On devisant l’équation précédente de la vitesse on obtient:

KM est appelé constante de Michaelis

Si on pose Vmax= kcat (Et)

Vmax représente la vitesse maximale pour un enzyme donné, l’équation de Michaelis-Menten


devienne:

Forme graphique de l’equation de Michaelis-Menten

Pour –rs=Vmax/2

On a :

7

La constante de Michaelis représente la concentration pour laquelle la vitesse est égale à moitié de la
vitesse Maximale.
Remarque : deux enzymes peuvent avoir le même kcat mais vitesse de réaction différente car ils
auront forcément des KM différent. La méthode de comparer l’effet catalytique des enzymes est de
comparer le rapport kcat/ KM .

II.3 Effet de la température

L’effet de la température sur les réactions enzymatiques est très complexe. Si la structure de
l’enzyme reste inchangée lorsque la température augmente, la vitesse de la réaction suit la loi
d’Arrhenius. Cependant, en général les enzymes se déroulent par l’élévation de la température et se
dénature, ce qui provoque une perte de l’activité catalytique. Par conséquence, la vitesse d’une
réaction enzymatique augmente jusqu’à un maximum par l’élévation de la température puis diminue
l’orque la température augmente d’avantage. La partie de chute de la vitesse est appelée « la
désactivation par effet de la température » ou « la dénaturation thermique » (Exemple dans la figure
suivante)

Effondrement catalytique de la réaction de H2O2 pat l’élévation de la température

II.4 Inhibition des réactions Enzymatiques

En plus de la température et de pH de la solution, un autre facteur qui influence énormément


les vitesses des réactions catalysées par des enzymes est la présence d'un inhibiteur. Les inhibiteurs
sont des espèces qui interagissent avec des enzymes et les rendent inefficace. Les conséquences les
plus dramatiques de l’inhibition de l'enzyme se trouvent dans les organismes vivants, où l'inhibition
d’un enzyme impliqué dans un métabolisme primaire le rend complètement inopérant ou encore plus
graves la mort de l’organisme. Cependant, il existe également des inhibiteurs bénéfiques, tels que
ceux utilisés dans le traitement de la leucémie et d'autres maladies néoplasiques. L'aspirine inhibe
l’enzyme qui catalyse la synthèse de la prostaglandine, qui est impliqué dans les processus

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produisant la douleur. Les trois types les plus courants de l'inhibition réversible qui se produit dans
les réactions enzymatique sont : L'inhibition compétitive, non compétitive et mixte.

II.4.1. Inhibition compétitive

Une autre substance, I, en compétition avec le substrat pour les molécules d'enzyme et forme un
complexe inhibiteur-enzyme comme représenté sur la figure suivante :

En plus des trois étapes de réaction dans le mécanisme de Michaelis-Menten, il y a deux étapes
supplémentaires où l’inhibiteur fusionne réversiblement avec l'enzyme, comme le montre les étapes
4 et 5.

La loi cinétique de formation du produit P est la même qu’en absence d'inhibiteur

En appliquant l’hypothèse d’état Pseudo stable (Pseudo-Steady-State Hypothesis) (PSSH). La vitesse


de la réaction de formation du complexe enzyme-substrat :

De même la vitesse de la réaction de formation du complexe inhibiteur-substrat :

La concentration totale de l’enzyme est :

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En combinant les équations présidente et en se débarrassant des concentrations (E-S) et (E-I), on
obtient l’expression finale de la cinétique :

Vmax et KM sont les mêmes que ceux obtenus en absence d’inhibiteur avec :

Et la constante d’inhibition KI en (mol/L)

Avec la forme linéaire suivante :

A partir du tracé linéaire, on remarque que lorsque la concentration de l'inhibiteur (/) augmente, la
pente augmente, tandis que l’ordonnée à l’origine reste fixe.

II.4.2. Inhibition non compétitive

L'inhibiteur n'a aucune affinité pour l'enzyme elle-même et n’entre pas en compétition avec le
substrat. Cependant, il s’accroche au complexe enzyme-substrat et forme un complexe inhibiteur-
enzyme-substrat, (I-E-S) qui est inactif. Cette réaction d’inhibition non compétitive est réversible.

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Comme dans le cas de l’inhibition compétitive, deux étapes de réaction supplémentaires sont
ajoutées à la cinétique de Michaelis-Menten (étapes 4 et 5) :

A partir de la réaction de formation du produit P et en appliquant l’hypothèse d’état Pseudo stable


(Pseudo-Steady-State Hypothesis) (PSSH) au réactif intermédiaire (E-S-I) on arrive à la loi cinétique
de l’inhibition non compétitive :

Avec la forme linéaire :

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A partir du tracé linéaire, on remarque que lorsque la concentration de l'inhibiteur (/) augmente, la
pente reste fixe, tandis que l’ordonnée à l’origine augmente.

II.4.3. Inhibition mixte

Dans ce cas le substrat et l’inhibiteur réagissent avec différents types de sites sur l'enzyme. A chaque
fois où l'inhibiteur est lié à l'enzyme ce dernier est inactivé et ne peut pas former de produit. Par
conséquent, le complexe de désactivation (I- E- S) peut être formé par deux trajets de réaction
réversible :

• Après qu’une molécule de substrat se fixe à la molécule d'enzyme au site du substrat, la


molécule d'inhibiteur se fixe à l'enzyme au site de l'inhibiteur.
• Après qu’une molécule d'inhibiteur se fixe à l'enzyme au site de l'inhibiteur, la molécule de
substrat se fixe à la molécule d'enzyme au site du substrat
Le chemin réactionnel, est représenté sur la figure suivante :

En inhibition mixte, l'enzyme peut être immobilisé dans sa forme inactive, soit avant ou après la
formation du complexe enzyme-substrat, comme indiqué dans les étapes 2, 3 et 4.

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Encore une fois en commençant par la loi de vitesse de formation du produit etpuis en appliquant la
PSSH aux complexes (I-E) et (I-E-S), nous arrivons à la loi de vitesse suivante :

Avec la forme linéaire :

Dans le cas de l’inhibition mixte, on remarque que la pente, et l’ordonnée à l’origine augmente avec
l’augmentation de la concentration de l'inhibiteur (/).
En pratique, l'inhibition compétitive et l'inhibition mixte sont généralement observée des enzymes
ayant avec au moins deux substrats S1 et S2.
II.4.4. Inhibition du substrat

Dans plusieurs cas, le substrat lui-même peut agir comme un inhibiteur. Dans le cas de l'inhibition
non compétitive, la molécule inactive (S · E · S) est formée par la réaction :

Pour l’expression de vitesse, il suffit le remplacement (I) par (S) dans l'équation de la cinétique de
l'inhibition non compétitive :

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A faible concentration de substrat :

Et :

Dans ce cas la cinétique augmente linéairement en fonction de (S)


A fort concentration de substrat :

Et :

Dans ce cas la cinétique diminue en fonction de (S)


Par conséquent, la vitesse de réaction passe par un maximum en fonction de la concentration du
substrat, comme le montre la figure suivante :

Ce maximum est facile à trouver en mettant la dérivé de –rs égale à Zéro.

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Bioréacteur

III. Bioréacteur et biosynthèse

Un bioréacteur est un réacteur qui maintient la vie des cellules et les tissus cellulaires. La quasi-

totalité des réactions cellulaires nécessaires pour maintenir la vie font appel aux enzymes. Ces

dernier catalysent les divers aspects des métabolismes cellulaires telles que la transformation de

l'énergie chimique, la construction, la décomposition, et la digestion des composants des cellulaires.

Étant donné que les réactions enzymatiques sont impliquées dans la croissance des micro-organismes

(biomasse), nous allons maintenant étudier la croissance microbienne et le bioréacteur. Le nombre de

produits chimiques (les produits agricoles, et les produits alimentaires) produits par biosynthèse a

augmenté de façon spectaculaire. Plus récemment, la synthèse de la biomasse (à savoir, cellules /

organismes) est devenu une importante source d'énergie alternative. En 2009, Exxon Mobil a investi

plus 600 millions de dollars pour développer la croissance des algues et la récolte dans les étangs de

déchets. Selon les estimations, un acre (52 ares) d'algues peut fournir 7400 litres d'essence par an.

III. 1 Division et croissance cellulaire

En général, la croissance d'un organisme en aérobie suit l'équation :

L’équation est souvent résumée comme suit :

Substrat +Cellules➔plus de cellules+ Produit

Les étapes de la croissance cellulaire dans un réacteur discontinu sont représentées schématiquement

dans la figure suivante :

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• Phase I, est appelée la phase d’acclimatation. La concentration des cellules augmente

légèrement. Dans la phase d’acclimatation, les cellules s’adaptent à leur nouvel

environnement.

• La phase II est appelée phase de croissance exponentielle, Dans cette phase, les cellules se

divisent au taux maximum parce que tous les mécanismes enzymatiques sont maintenant en

place et les cellules sont capables d'utiliser les nutriments de manière efficace.

• La phase III est la phase stationnaire, où le manque d'un ou plusieurs nutriments limite da

croissance cellulaire. Au cours de la phase stationnaire, le taux de croissance cellulaire nette

est égale à zéro suite à l'épuisement des substances nutritives et des métabolites essentiels.

• La phase finale, phase IV, est la phase de décès des cellules, où on observe une diminution

rapide de la concentration cellulaire. Cette baisse est due aux sous-produits toxiques, aux

environnements difficiles, et / ou l'épuisement des éléments nutritifs.

III. 1.1 Loi cinétique (Equation de Monod)

L'expression la plus couramment utilisée est l'équation de Monode pour la croissance exponentielle,

Pour la réaction : Substrat +Cellules➔plus de cellules+ Produit

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rg =  C c

rg : vitesse de croissance des cellules (g/L s)

Cc : Concentration des cellules (g/L) ou en gramme de cellules sec (g sec) par litre (g sec/L)

 Taux de croissance spécifique (s-1)

𝐶𝑠
μ =μmax S
-1
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Où :

max  Taux de croissance spécifique maximal (s-1)

Ks : constante de Monod (g/L)

Cs : Concentration de substrat (nutriment) (g/L)

Finalement :

μmax 𝐶𝑠 𝐶𝑐
rg =
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Pour un certain nombre de bactéries, la constante Ks est très faible, la loi de vitesse se réduit à :

rg = max Cc

Dans de nombreux systèmes, le produit inhibe le taux de croissance. Il existe un certain nombre

d’équations pour tenir compte de l'inhibition; la loi de vitesse prend la forme empirique :

μmax 𝐶𝑠 𝐶𝑐
rg =Kobs
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Où :

𝑛
𝐶𝑝
Kobs=(1 − )
𝐶𝑝∗

Où :

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CP = concentration du produit (g/L)

CP* = Concentration du produit à laquelle tout le métabolisme cesse (g/L)

n = constante empirique

En plus de l'équation de Monod, deux autres équations sont aussi couramment utilisé pour décrire la

vitesse de croissance cellulaire; ils sont :

L'équation de Tessier :

𝐶
rg =μmax[1 − 𝑒𝑥𝑝 (− 𝑠)] 𝐶𝑐
𝑘

Et l'équation de Moser :

μmax 𝐶𝑐
rg =
(1+𝑘𝐶𝑠−𝜆 )

( et k des constantes empirique)

La vitesse de décès des cellulaires est le résultat d’un environnement difficile, des forces de

cisaillement du mélange, l’appauvrissement local d'éléments nutritifs, et la présence de substances

toxiques. En général l’expression de vitesse prend la forme :

rd=(kd+ktCt)Cc

Où :

Ct est la concentration d'une substance toxique.

Les constantes de vitesse kd et kt se réfèrent au décès naturel et au décès en raison d'une substance

toxique.

III. 1.2 Effet de la température.

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Comme dans le cas des enzymes, il existe un optimum dans le taux de croissance en fonction de la

température, en raison de la compétition accrue entre l’élévation de la vitesse par la température et la

dénaturation des enzymes par l’augmentant de la température. La loi empirique qui décrit cette

fonctionnalité est de la forme :

Où : I 'est la fraction du taux de croissance maximum, Tm est la température à laquelle la croissance

est maximale se produit, et (Tm) est le taux de croissance à cette température.

III. 1.3 Stœchiométrie

La stœchiométrie de la croissance cellulaire est très complexe et varie avec le système de micro-

organisme les éléments nutritifs et les conditions expérimentales telles que le pH, la température, et

le potentiel d'oxydo-réduction. Cette complexité est d'autant plus vraie lorsque plusieurs éléments

nutritifs contribuent à la croissance cellulaire, comme c’est la plus part des cas. Nous nous limitons

au cas où il ya un seul nutriment dans le milieu. En général, nous avons :

Substrat +Cellules➔plus de cellules+ Produit

On définie le coefficient de rendement pour les cellules (C) et le substrat (S) :

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚é𝑒𝑠 𝛥𝐶


YC/S =
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é
= - 𝛥𝐶𝑐
𝑠

Avec :

1
𝑌𝑠/𝑐 =
𝑌𝑐/𝑆

-Cs : le substrat qui doit être consommée pour augmenter la concentration cellulaire d'un Cc

Lorsque le produit se forme uniquement durant la phase de la croissance exponentielle :

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μmax 𝐶𝑠 𝐶𝑐
rp=𝑌𝑝/𝑐 𝑟𝑔 = 𝑌𝑝/𝑐  Cc=𝑌𝑝/𝑐
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Le produit (𝑞𝑝 = 𝑌𝑝/𝑐 𝜇 ) est appelé « vitesse spécifique de formation du produit)

Où :

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑚é𝑒𝑠 𝛥𝐶𝑝


Yp/c = =
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚é𝑒𝑠 𝛥𝐶𝑐

Lorsque le produit est formée au cours de la phase stationnaire où aucune croissance cellulaire ne se

produit, on peut relier la vitesse de formation à la consommation du substrat par :

𝑟𝑝 = 𝑌𝑝/𝑠 (−𝑟𝑠 )

Le substrat dans ce cas est un nutriment secondaire.

Le coefficient de rendement stœchiométrique qui relie la quantité de produit formé à la masse de

substrat consommé :

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑚é 𝛥𝐶𝑝


YC/S =
𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é
= - 𝛥𝐶
𝑠

En plus de substrat consommer pour produire de nouvelles cellules, une partie du substrat doit être

utilisé uniquement pour maintenir les activités quotidiennes des cellules. Le terme correspondant à

cet entretien :


𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑙 𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑡𝑖𝑒𝑛 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠
m=
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒×𝑡𝑒𝑚𝑝𝑠

La vitesse de consommation du substrat pour l’entretien de cellules:

rsm=mCc

20
Lorsque l'entretien des cellules peut être négligé, nous pouvons relier la concentration de nouvelles

cellules formées à la quantité de substrat consommé par l'équation :

CC=YC/S(CS0-CS)

Dans certain cas il est possible de distinguer la quantité de substrat (S) consommée en présence des

cellules pour former de nouvelles cellules (C) de la quantité de substrat consommé pour former le

produit (P) de la manière suivante :

S+cells ➔ Yʹs/c C+ Yʹs/p P

Où :

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑑𝑒 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠


Yʹs/c =
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒𝑠 𝑛𝑜𝑢𝑣𝑒𝑙𝑙𝑒 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑓𝑜𝑟𝑚é𝑒𝑠

𝑀𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑚é 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡


Yʹs/p = 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑢 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 𝑓𝑜𝑟𝑚é

Finalement on peut ecrire :

𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑡𝑒𝑠𝑠𝑒 𝑑𝑒


𝑑𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑐𝑜𝑛𝑠𝑜𝑚𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 = 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 + 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 + 𝑑𝑒 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡
𝑑𝑒 𝑝𝑎𝑟 𝑙𝑒𝑠 𝑝𝑜𝑢𝑟 𝑓𝑜𝑟𝑚𝑒𝑟 𝑝𝑜𝑢𝑟
[ 𝑠𝑢𝑏𝑠𝑡𝑟𝑎𝑡 ] [ 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 ] [ 𝑙𝑒 𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑖𝑡 ] [ 𝑙′𝑒𝑛𝑡𝑟𝑒𝑡𝑖𝑒𝑛 ]

−𝑟𝑠 = 𝑌′𝑠/𝑐 rg + 𝑌′𝑠/𝑝 rp + 𝑚cc


Dans certain cas, il n’est pas possible de distinguer la quantité de substrat consommée pour la

croissance cellulaire de celle consommer pour produire le produit. Dans ce cas, la totalité du substrat

consommé (pour la croissance et pour la formation du produit) est regroupé dans un seul coefficient

de rendement stœchiométrique, Ys/c :

−𝑟𝑠 = 𝑌𝑠/𝑐 rg + 𝑚cc

La vitesse de formation de produit :

−𝑟𝑝 = 𝑌𝑝/𝑐 rg
21
III. 1.4 La phase stationnaire (phase III)

Puisqu'il n'y a pas de croissance au cours de la phase stationnaire, il est clair que l'équation

précédente de (-rs) ne peut pas être utilisé pour tenir compte de la consommation de substrat. Dans

cette phase, les éléments nutritifs nécessaires à la croissance sont pratiquement épuisés. Une

substance nutritive différente, appelée l'élément nutritif secondaire, est utilisé pour l'entretien des

cellules et produire le produit désiré. En règle générale, l’expression de vitesse est semblable à

l'équation de Monod :

kp 𝐶𝑠𝑛 𝐶𝑐
rp =
𝐾𝑠𝑛 +𝐶𝑠𝑛

KP : constante de vitesse spécifique par rapport au produit, (dm3/g s)

Csn : concentration de l'élément nutritif secondaire, (g / dm3)

Cc : Concentration cellulaire, g sec/ dm3

Ksn : constante de Monod pour le nutriment secondaire, (g/dm3)

rP = Yp/sn × (- rsn,) ; (g/dm3 s)

Où:

−𝑟𝑠𝑛 = 𝑌𝑠𝑛/𝑝 rp + 𝑚cc

k p 𝐶𝑠𝑛 𝐶𝑐
−𝑟𝑠𝑛 = 𝑌𝑠𝑛/𝑝 + 𝑚cc
𝐾𝑠𝑛 + 𝐶𝑠𝑛

Dans un réacteur fermé, la concentration du produit Cp produite dans la phase stationnaire peut être

calculée en fonction de la concentration du nutriment secondaire Csn:

𝐶𝑝 = 𝑌𝑝/𝑠𝑛 (Csn0 − Csn )

Le taux spécifique de formation du produit est souvent donné par l’équation de Luedeking-Piret, qui

dispose de deux paramètres  (croissance) et  (non-croissance) :


22
𝑞𝑝 = 𝛼𝜇𝑔 +𝛽

Où :

𝑟𝑝 = 𝑞𝑝 𝐶𝑐

L’utilisation du terme  est basé sur la supposition que l’élément nutritif secondaire est en excès

III. 2. Bilan matière

III. 2.1 RAC à volume constant :

Bilan matière massique sur les microorganismes :

𝐹𝑙𝑢𝑥 𝐹𝑙𝑢𝑥 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑛𝑒𝑡


𝑎𝑐𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒
𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑑𝑒𝑠 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠 𝑐𝑟𝑜𝑖𝑠𝑠𝑎𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑒𝑠
𝑑𝑒𝑠 = - +
𝐸𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠
𝑐𝑒𝑙𝑙𝑢𝑙𝑒𝑠
𝑔/𝑠 𝑔/𝑠 𝑒𝑛 𝑣𝑖𝑒
𝑔/𝑠 [ ] [ ] [ 𝑔/𝑠 ]
[ ]

𝑑𝐶𝑐
V = Q0Cc0 - Q0Cc + (rg-rd)V
𝑑𝑡

En générale le flux massique des cellules à l’entrée Cc0=0


Bilan matière massique sur le substrat :

𝐹𝑙𝑢𝑥 𝐹𝑙𝑢𝑥 𝑓𝑙𝑢𝑥 𝑛𝑒𝑡


𝑎𝑐𝑐𝑢𝑚𝑢𝑙𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑚𝑎𝑠𝑠𝑖𝑞𝑢𝑒 𝑑𝑒
𝑝𝑟𝑜𝑑𝑢𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛
𝑑𝑒 = 𝑑𝑒 substrat - 𝑑𝑒 substrat +
𝐸𝑛𝑡𝑟𝑎𝑛𝑡 𝑠𝑜𝑟𝑡𝑎𝑛𝑡 𝑑𝑒 substrat
substrat
𝑔/𝑠 𝑔/𝑠 𝑔/𝑠
𝑔/𝑠 [ ] [ ] [ ]
[ ]
23
𝑑𝐶𝑠
V = Q0Cs0 - Q0Cs + (rs)V
𝑑𝑡

On définie :

𝑄0
𝐷=
𝑉

Les équations de bilan deviennent :

𝑑𝐶𝑐
Cell: = 0 − 𝐷𝐶𝑐 + (𝑟𝑔 − 𝑟𝑑 )
𝑑𝑡

𝑑𝐶𝑠
Substrat : = 𝐷𝐶𝑠0 − 𝐷𝐶𝑠 + 𝑟𝑠
𝑑𝑡

Pour la phase de croissance :

μmax 𝐶𝑠 𝐶𝑐
rg = μCc =
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Pour la phase stationnaire :

Cell: 𝐷𝐶𝑐 = (𝑟𝑔 − 𝑟𝑑 )

Substrat : 𝐷(𝐶𝑠0 − 𝐶𝑠 ) = −𝑟𝑠

Sachant que

rg = μCc

Et en négligeant rd (rd≈0) ➔ DCc=rg

➔ D=μ

Sachant que :

𝐶𝑠
μ =μmax
𝐾𝑠 +𝐶𝑠

Donc :

𝐷𝐾𝑠
Cs =
μmax −𝐷

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En supposant qu'un seul élément nutritif est utilisé, que la croissance des cellules est le seul

processus qui utilise le substrat, et que l'entretien des cellules peut être négligée :

−𝑟𝑠 = 𝑌𝑠/𝑐 rg

𝐶𝑐 = 𝑌𝑐/𝑆 (Cs0 − Cs )

En remplaçant Cs par son expression

𝐷𝐾𝑠
𝐶𝑐 = 𝑌𝑐/𝑆 [Cs0 − ]
μmax − 𝐷

*Wash-out (purge)

Sachant que

𝑑𝐶𝑐
Cell: = 0 − 𝐷𝐶𝑐 + (𝑟𝑔 − 𝑟𝑑 )
𝑑𝑡

Pour le cas où : rg = μCc

Et en négligeant rd (rd≈0) ➔ DCc=rg

𝑑𝐶𝑐
= (μ − 𝐷)𝐶𝑐
𝑑𝑡
On remarque que si D> , donc dC/dt sera négative, et la concentration cellulaire continuera à

diminuer jusqu'à ce que nous atteignons un point où toutes les cellules seront lavées:

Cc=0

A partir de l’équation donnant Cc donnée plus haut, on obtient la dilution maximale pour que toutes

les cellules soient lavées.

μmax 𝐶𝑠0
Dmax =
𝐾𝑠 +𝐶𝑠0

Remarque :
25
L’équation de Cc peut s’écrire également de la façon suivante :

𝐷𝐾𝑠
𝐷𝐶𝑐 = 𝐷𝑌𝑐/𝑆 [Cs0 − ]
μmax − 𝐷

On peut obtenir la dilution maximal qui correspond à une production maximal par :

𝑑(𝐷𝐶𝑐 )
= 0
𝑑𝐷
Et donc :

Ks
𝐷𝑚𝑎𝑥𝑝𝑟𝑜𝑑 = μmax [1 − √ ]
Ks + Cs0

III. 2.2 Réacteur fermé:

Bilan matière massique sur les microorganismes :

Q0 = 0 et Cc0=0
𝑑𝐶𝑐
= rg-rd
𝑑𝑡

Bilan matière massique sur le substrat :

La vitesse de disparition du substrat, - rs, elle résulte du substrat utilisés pour la croissance cellulaire

et le substrat utilisé pour l'entretien des cellules

𝑑𝐶𝑠
𝑉 = 𝑟𝑠 𝑉 = 𝑌𝑠/𝑐 (−𝑟𝑔 )𝑉 − 𝑚𝐶𝑐 𝑉
𝑑𝑡
Pour la phase de croissance

26
𝑑𝐶𝑠
= 𝑌𝑠/𝑐 (−𝑟𝑠 ) − 𝑚𝐶𝑐
𝑑𝑡

Pour les cellules en phase stationnaire, où il n'y a pas de croissance dans la concentration des

cellules, l’entretient des cellules et la formation du produit sont les seules réactions qui consommer le

substrat secondaire.

𝑑𝐶𝑠𝑛
𝑉 = 𝑌𝑠𝑛/𝑝 (−𝑟𝑝 )𝑉 − 𝑚𝐶𝑐 𝑉
𝑑𝑡

Bilan matière massique sur le produit:

La vitesse de formation du produit, rp, peut être liée à la vitesse de consommation du substrat,

-rs, grâce au bilan suivant lorsque m = 0:

𝑑𝐶𝑝
𝑉 = (𝑟𝑝 )𝑉 = 𝑌𝑝/𝑠 (−𝑟𝑠 )𝑉
𝑑𝑡

Pendant la phase de croissance, nous pourrions relier le taux de formation du produit,-rP, au taux de

croissance cellulaire, rg, (rP = Yp/c rg)

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