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1 - rappels d'oxydo-réduction.
2 - Distinguer les transformations rapides et les transformations lentes.
3 - Mise en évidence expérimentale des facteurs cinétiques.
4 - Application des facteurs cinétiques.

1 - Rappels d'oxydo-réduction.
Au cours d'une transformation d’oxydoréduction, il y a échange d'un ou plusieurs électrons entre un oxydant et un
réducteur.
⦁ Qu'appelle-t-on oxydant? Qu'appelle-t-on réducteur ?
⦁ Quel est le couple oxydant/réducteur?
⦁ Comment écrire l'équation associée à une transformation d'oxydoréduction?
1.1. Transformation d’oxydoréduction,
Activité expérimentale 1 : Mise en évidence du concept oxydoréduction.
On verse dans un tube à essai, 5mL d'une solution de nitrate d'argent (𝑨𝒈+ −
(𝒂𝒒) +𝑵𝑶𝟑(𝒂𝒒) ), et on y introduit
un fil en cuivre propre. On observe, après quelques instants:
L’apparition de filaments d'éclat métallique autour du fil de cuivre et la solution, dans le tube, prend
progressivement une couleur bleue
 Comment interpréter ces observations?
 Quels sont les couples oxydant/réducteur mis en jeu dans cette réaction?
 En déduire l’équation de la réaction entre les ions argent et le métal cuivre.
Exploitation :
 Les filaments d'éclat métallique qui apparaisse autour du fil de cuivre sont des filaments d’argent.
Donc, il s'est formé le métal argent selon la demi-équation : 𝑨𝒈+ −
(𝒂𝒒) + 𝒆 ⇄ 𝑨𝒈(𝒔)
 L’apparition progressivement une couleur bleue, caractéristique des ions cuivre II 𝑪𝒖𝟐+ .
Donc, il s'est forme des ions 𝑪𝒖𝟐+ selon l'équation : 𝑪𝒖 ⇄ 𝑪𝒖𝟐+
(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆

Au cours de cette transformation :


 Les ions 𝑨𝒈+ (𝒂𝒒) jouent le rôle d’oxydant, car ils captent des électrons. Ils se réduisent en leur
réducteur conjugué 𝑨𝒈(𝒔) . Les deux espèces chimiques constituent le couple oxydant/ réducteur :
𝑨𝒈+(𝒂𝒒) /𝑨𝒈(𝒔)
 Les atomes de cuivre du fil de cuivre jouent le rôle de réducteur, car ils cèdent des électrons. Ils
s’oxydent en leur oxydant conjugué 𝑪𝒖𝟐+ (𝒂𝒒) . Ces deux espèces chimiques constituent le couple
𝟐+
oxydant/réducteur 𝑪𝒖(𝒂𝒒) /𝑪𝒖(𝒔)
 On combine les deux demi-équations d'oxydo-réduction membre à membre de façon à ce que les
électrons transférés n'apparaissent pas dans le bilan car, il n'existe pas d'électrons en solution pour
obtenir
𝟐 × (𝑨𝒈+ −
(𝒂𝒒) + 𝒆 ⇄ 𝑨𝒈(𝒔) )
𝑪𝒖 ⇄ 𝑪𝒖𝟐+ (𝒂𝒒) + 𝟐𝒆

𝟐𝑨𝒈+ 𝟐+
(𝒂𝒒) + 𝑪𝒖(𝒔) ⇄ 𝟐𝑨𝒈(𝒔) + 𝑪𝒖(𝒂𝒒)
1.2. Définitions
• l’oxydant noté (Ox) est une espèce chimique qui capte un ou plusieurs électrons, l'espèce obtenue
s’appelle le réducteur conjugué noté (Red): 𝑶𝒙 + 𝒏𝒆− ⇄ 𝑹𝒆𝒅
• Un réducteur est une espèce chimique qui cède un ou plusieurs électrons, l'espèce obtenue s’appelle
oxydant conjugué : 𝑹𝒆𝒅 ⇄ 𝑶𝒙𝒚 + 𝒏𝒆−

• Un couple oxydant/réducteur noté (Ox/Red ) est constitué par un oxydant et son réducteur conjugués,
Ils sont reliés par une écriture formelle appelée demi-équation d'oxydoréduction:
𝑶𝒙 + 𝒏𝒆− ⇄ 𝑹𝒆𝒅
Le signe ⇄ utilisé, signifie que la transformation se fait dans les deux sens.
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Dans l’équation bilan, la flèche →. Précise le sens d'évolution du systeme chimique
 Dans une réaction d’oxydoréduction, deux couples Ox/Red interviennent. Il y a transfert d'électrons
du réducteur de l'un des couples à l'oxydant de l’autre couple.
 La demi-équation caractéristique du couples 𝑶𝑿𝟏 /𝑹𝒆𝒅𝟏 est:
𝑶𝑿𝟏 + 𝒏𝟏 𝒆− ⇄ 𝑹𝒆𝒅𝟏
 La demi-équation caractéristique du couple 𝑶𝑿𝟐 /𝑹𝒆𝒅𝟐 est:
𝑹𝒆𝒅𝟐 ⇄ 𝑶𝑿𝟐 + 𝒏𝟐 𝒆−
 L'équation de la réactions d'oxydoréduction entre 𝑶𝑿𝟏 et le 𝑹𝒆𝒅𝟐 , en multipliant les deux demi-
équations par n1 et n2 de manière que les électrons n'apparaissent pas dans l'équation bilan.
𝒏𝟐 (𝑶𝑿𝟏 + 𝒏𝟏 𝒆− ⇄ 𝑹𝒆𝒅𝟏 )
𝒏𝟏 (𝑹𝒆𝒅𝟐 ⇄ 𝑶𝑿𝟐 + 𝒏𝟐 𝒆− )
𝒏𝟐 𝑶𝑿𝟏 + 𝒏𝟏 𝑹𝒆𝒅𝟐 → 𝒏𝟐 𝑹𝒆𝒅𝟏 + 𝒏𝟏 𝑶𝑿𝟐
1.3. Etablissement d'une équation d'oxydoréduction
Exemple : Réaction des ions permanganate avec les ions fer II en milieu acide.
On réalise la réaction en milieu acide des ions permanganate MnO-4(aq) avec les ions Fe II, Fe2+(aq). On
constate la disparition de la couleur violette, et la solution prend une couleur rouge brique .
𝟐+ 𝟑+ 𝟐+
les couples Ox/Red mise en jeu sont : 𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) /𝑴𝒏(𝒂𝒒) et 𝑭𝒆(𝒂𝒒) /𝑭𝒆(𝒂𝒒)
Les deux demi-équations d’oxydoréduction correspondante à ces deux couples s'écrivent sous la forme:
𝟐+
• Pour le couple 𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) /𝑴𝒏(𝒂𝒒)
Pour assurer la conservation de l'élément oxygène, on ajoute au deuxième membre de l'équation, des
molécules d'eau qui constituent le solvant.
𝟐+
𝑴𝒏𝑶− −
𝟒(𝒂𝒒) + 𝒏𝒆 ⇄ 𝑴𝒏(𝒂𝒒) + 𝟒𝑯𝟐 𝑶
Pour assurer la conservation de l’hydrogène, on ajoute des ions 𝑯+ (𝒂𝒒) au premier membre de l'équation.
− + − 𝟐+
𝑴𝒏𝑶𝟒(𝒂𝒒) + 𝟖𝑯(𝒂𝒒) + 𝒏𝒆 ⇄ 𝑴𝒏(𝒂𝒒) + 𝟒𝑯𝟐 𝑶
Pour assurer la conservation de la charge électrique, on ajoute le nombre d'électrons.
+ 𝟐+
𝑴𝒏𝑶− −
𝟒(𝒂𝒒) + 𝟖𝑯(𝒂𝒒) + 𝟓𝒆 ⇄ 𝑴𝒏(𝒂𝒒) + 𝟒𝑯𝟐 𝑶
𝟑+ 𝟐+
• Pour le couple 𝑭𝒆(𝒂𝒒) /𝑭𝒆(𝒂𝒒) :
𝟐+ 𝟑+
𝑭𝒆(𝒂𝒒) ⇄ 𝑭𝒆(𝒂𝒒) + 𝒆−
𝟐+
L'équation d'oxydoréduction entre 𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) et 𝑭𝒆(𝒂𝒒) s’écrit sous la forme :
+ 𝟐+ 𝟐+ 𝟑+
𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) + 𝟖𝑯(𝒂𝒒) + 𝟓𝑭𝒆(𝒂𝒒) → 𝑴𝒏(𝒂𝒒) + 𝟓𝑭𝒆(𝒂𝒒) + 𝟒𝑯𝟐 𝑶
2 - Distinguer les transformations rapides et les transformations lentes.
Certains transformations sont rapides et d'autres sont lentes.
• Comment distinguer une transformation rapide d’une transformation lente?
2.1. Transformation rapide.
Activité expérimentale : Mise en évidence d'une transformation rapide
𝟐−
Dans un bécher, on mélange 20 ml d'une solution de thiosulfate de sodium (𝟐𝑵𝒂+
(𝒂𝒒) + 𝑺𝟐 𝑶𝟑(𝒂𝒒) ) et 10mL
d’une solution de diiode 𝑰𝟐 de couleur brune. On constate la décoloration immédiate de solution de
diiode
 Comment expliquer la disparition de la couleur brune du diiode?
 Ecrire l'équation de la réaction qui se produit dans le bécher.
On donne: 𝑰𝟐(𝒂𝒒) /𝑰−
(𝒂𝒒) et 𝑺𝟒 𝑶𝟐− 𝟐−
𝟔(𝒂𝒒) /𝑺𝟐 𝑶𝟑(𝒂𝒒)
Exploitation :
 La décoloration immédiate de solution indique la réaction entre le diiode 𝑰𝟐(𝒂𝒒) et les ions thiosulfate
𝑺𝟐 𝑶𝟐−
𝟑(𝒂𝒒) .
 Pour 𝑰𝟐(𝒂𝒒) /𝑰− (𝒂𝒒) la demi-équation est : 𝑰𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆− ⇄ 𝟐𝑰−
(𝒂𝒒)
Pour 𝑺𝟒 𝑶𝟐− /𝑺 𝑶 𝟐−
𝟔(𝒂𝒒) 𝟐 𝟑(𝒂𝒒) la demi-équation est : 𝟐𝑺 𝑶 𝟐−
𝟐 𝟑(𝒂𝒒) ⇄ 𝑺 𝟐−
𝟒 𝟔(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆
𝑶 −

Donc, l‘équation de la réaction d’oxydoréduction s'écrit :


𝟐𝑺𝟐 𝑶𝟐− 𝟐− −
𝟑(𝒂𝒒) + 𝑰𝟐(𝒂𝒒) ⇄ 𝑺𝟒 𝑶𝟔(𝒂𝒒) + 𝟐𝑰(𝒂𝒒)
Cette réaction est rapide, elle se fait en une durée trop courte pour être suivie à l' œil.
Une transformation rapide se fait en une dure trop courte pour que nous puissions en suivre l’évolution à
l'œil ou avec nos instruments de mesure disponibles au laboratoire.
Autres transformations rapides

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 La précipitation du chlorure d’argent. 𝑨𝒈+ −
(𝒂𝒒) + 𝑪𝒍(𝒂𝒒) ⇄ 𝑨𝒈𝑪𝒍(𝒔)
 La précipitation d'hydroxyde de cuivre 𝑪𝒖𝟐+ −
(𝒂𝒒) + 𝟐𝑶𝑯(𝒂𝒒) ⇄ 𝑪𝒖(𝑶𝑯)𝟐(𝒔)
 les réactions acido-basiques 𝑯𝟑 𝑶+ −
(𝒂𝒒) + 𝑶𝑯(𝒂𝒒) ⇄ 𝑯𝟐 𝑶(𝒍)
 Quelques réactions oxydoréduction, comme la réaction entre les ions permanganate et les ions fer II
en milieu acide, étudier au paragraphe 1.3.
2.2. Transformations lentes.
Activité expérimentale3 : Mise en évidence expérimentale d'une transformation lente suivie à
l’œil.
Oxydation des ions iodure par l’eau oxygénée en milieu acide.
Dans un bécher contenant 50 ml d'une solution d'iodure de potassium (𝑲+ −
(𝒂𝒒) + 𝑰(𝒂𝒒) ) de concentration
molaire 0,20 mol.L-1. On verse 50 mL d'eau oxygénée 𝑯𝟐 𝑶𝟐 de concentration molaire 0,01 mol. L-1 acidifiée
par quelques gouttes d'acide sulfurique. On constate un changement progressive de la couleur de la
solution du jaune au brun.
 Comment interpréter ces observations?
 Ecrire les demi-équations correspondantes aux couples intervenant dans cette réaction et en déduire
l’équation de la réaction d'oxydoréduction qui a lieu dans le bécher.
On donne : 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) /𝑯𝟐 𝑶(𝒍) et 𝑰𝟐(𝒂𝒒) /𝑰−
(𝒂𝒒)
Exploitation:
 Il apparait du diiode 𝑰𝟐(𝒂𝒒) qui colore progressivement en jaune le mélange aux faibles concentrations
et brun aux concentrations plus importantes.
L'évolution progressive de la couleur de la solution, montre que la transformation est lente.
 Les demi-équations sont :
 Pour 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) /𝑯𝟐 𝑶(𝒍) : 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆 ⇄ 𝟐𝑯𝟐 𝑶(𝒍)
 Pour 𝑰𝟐(𝒂𝒒) /𝑰− (𝒂𝒒) : 𝟐𝑰−(𝒂𝒒) ⇄ 𝑰𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝒆

 L'équation de la réaction d'oxydoréduction s'écrit :


𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝟐𝑰(𝒂𝒒) ⇄ 𝟐𝑯𝟐 𝑶(𝒍) + 𝑰𝟐(𝒂𝒒)
Manipulation2 : Dismutation de la transformation des ions thiosulfate 𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐− (𝒂𝒒)
dans un milieu acidifié
On mélange dans un bécher 10 ml d'une solution d'acide chlorhydrique ( 𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝑪𝒍(𝒂𝒒) )de concentration
𝟐−
1,0 mo1.L-1 et 50 mL d'une solution de thiosulfate de sodium ( 𝑵𝒂+ (𝒂𝒒) + 𝑺𝟐 𝑶𝟑 (𝒂𝒒) ) de concentration
1,0.10-1 mol.L-1. On projette transversalement un faisceau de lumière blanche sur le bécher et on observe
son contenu. La couleur du mélange tend vers le bleu, puis elle devient jaune (couleur du soufre) et perd
sa transparence après quelques instants
 Que prouve l’évolution progressive du mélange?
 Etablir l'équation de la réaction d'oxydoréduction qui met en jeu les couples
𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐− /𝑺 et 𝑺𝑶𝟐 𝟐−
(𝒂𝒒) (𝒔)
𝟐−
(𝒂𝒒) /𝑺𝟐 𝑶𝟑 (𝒂𝒒)
Exploitation :
 Il apparait, au cours de cette transformation, des particules solides en suspension dans la solution. Ces
particules diffusent la lumière et surtout les radiations dont les longueurs d'onde correspondent à la
lumière bleue.
Lorsque la quantité de soufre devient importante, le mélange perd sa transparence et prend une
couleur jaune.
Cette transformation est lente, car on peut suivre son évolution pendant une durée déterminée.
 Etablissement de l’équation de la réaction.
• Pour le couple 𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐− /𝑺 :
(𝒂𝒒) (𝒔)
𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐−
(𝒂𝒒)
+ 𝟔𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝟒𝒆 ⇄ 𝟐𝑺(𝒔) + 𝟑𝑯𝟐 𝑶(𝒍)
• Pour le couple 𝑺𝑶𝟐 𝟐− 𝟐−
(𝒂𝒒) /𝑺𝟐 𝑶𝟑 (𝒂𝒒) : 𝟐𝑺𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯+ − 𝟐−
(𝒂𝒒) + 𝟒𝒆 ⇌ 𝑺𝟐 𝑶𝟑(𝒂𝒒) + 𝑯𝟐 𝑶(𝒍)
L’équation de la réaction peut être obtenue en combinant les demi- équations d'oxydoréduction de façon à
ce que les électrons n’apparaissent pas dans l’équation bilan.
𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐−
(𝒂𝒒)
+ 𝟔𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝟒𝒆 ⇄ 𝟐𝑺(𝒔) + 𝟑𝑯𝟐 𝑶(𝒍)
+
𝑺𝟐 𝑶𝟐−
𝟑(𝒂𝒒) + 𝑯𝟐 𝑶(𝒍) ⇌ 𝟐𝑺𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯(𝒂𝒒) + 𝟒𝒆

𝑺𝟐 𝑶𝟑 𝟐−
(𝒂𝒒)
+ 𝟐𝑯+
(𝒂𝒒) → 𝑺(𝒔) + 𝑺𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝑯𝟐 𝑶(𝒍)

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Une transformation est lente, si on peut suivre son évolution à l’œil ou par les instruments de mesure
disponibles au laboratoire.
2.3. Autres exemples de transformations lentes.
• La réaction d’oxydoréduction entre le zinc métal et les ions cuivre II.
⦁ La formation de la rouille.
⦁ La fermentation alcoolique.
⦁ La réaction du zinc avec l' acide chlorhydrique.
⦁ La réaction d'estérification qui sera étudiée ultérieurement.
2.4. Transformations infiniment lentes.
Certaines transformations sont tellement lentes qu'il semble qu'elles ne puissent pas se produire. On dit
qu'elles sont cinétiquement bloquées. Exemple :
 la synthèse de l'eau: 𝟐𝑯𝟐(𝒈) + 𝑶𝟐(𝒈) → 𝟐𝑯𝟐 𝑶(𝒂𝒒)
Si on mélange du dihydrogène et du dioxygène dans un flacon, ils ne réagissent pas, mais si le mélange est
mis au contact d'une flamme, une explosion retentit : une forte réaction se produit rapidement.
 la décomposition de l'eau oxygénée : 𝟐𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) → 𝑶𝟐(𝒈) + 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒)
Cette transformation est très lente mais, étant favorisée par la lumière, l'eau oxygénée est vendue dans
des flacons colorés.
2.5. Quelques techniques physiques pour étudier les transformations lentes.
 Utilisation du manomètre
Dans le cas de transformations ou une espèce chimique gazeuse (et une seule) est produite ou consommée,
on peut déterminer la quantité de matière n de cette espèce en mesurant la pression P à volume V et à
température T données, et observer son évolution au cours du temps et par suite reconnaitre la nature de
la transformation (lente ou rapide).
 Utilisation du conductimètre.
En suivant l'évolution de la conductivité, on peut suivre une transformation en solution lorsque l'une des
espèces mises en jeu est un ion, et par suite reconnaitre la nature de la transformation (lente ou rapide).
 Utilisation du pH-mètre,
La mesure du pH d'une solution acide ou basique à l'aide du pH- mètre permet de calculer sa
concentration en ion oxonium [H3 O+], ce qui permet de reconnaitre la nature de la transformation (lente
ou rapide).
3. Mise en évidence expérimentale des facteurs cinétiques,
Un facteur cinétique est une grandeur qui influe sur la durée d'une transformation
chimique.
Si la vitesse d'une transformation dépend de la nature des espèces chimiques qui réagissent, alors :
 Quels sont les facteurs agissent sur la vitesse de transformation?
 Pourquoi, le chimiste peut-il contrôler la vitesse d'une transformation?
3.1. Influence de la température.
Activité expérimentale 4 : Mise en évidence expérimentale.
 Verser dans deux béchers (1) et (2), 10,0 ml d'une solution d'acide oxalique 𝑯𝟐 𝑪𝟐 𝑶𝟒(𝒂𝒒) de
concentration 0,50 mol.L-1.
 Laisser le bécher (1) à température ordinaire 20°C
 Porter le bécher (2) à 40°C à l'aide d'un bain-marie.
 Ajouter, au même instant, 5,0 ml d'une solution acidifiée de permanganate de potassium
(𝑲+ −
(𝒂𝒒) + 𝑴𝒏𝑶𝟒(𝒂𝒒) ) dans chacun des béchers.
Après cinq minutes, on constate une décoloration rapide dans le bécher (2) qui a été chauffé au bain-
marie.
Comparer la durée de décoloration de chaque mélange et conclure.
Exploitation :
décoloration du mélange dans les deux béchers est dû à la disparition des ions 𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) . Cette disparition
est plus rapide dans le bécher (2). On déduit que le temps de décoloration est d'autant plus faible que la
température est plus élevée.
La vitesse de disparition des ions 𝑴𝒏𝑶− 𝟒(𝒂𝒒) est plus grande quand la température est plus élevée.
La vitesse d'évolution d'un système chimique est d'autant plus grande quand sa température est plus
élevée.
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La température est un facteur cinétique. Elle influe sur la vitesse de transformation.
3.2. Influence de la concentration des réactifs.
Activité expérimentale 5 : Mis en évidence expérimentale.
Les ions iodures 𝑰− (𝒂𝒒) réagissent en milieu acide, lentement avec l’eau oxygénée 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) selon l’équation
𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) + 𝟐𝑯+ −
(𝒂𝒒) + 𝟐𝑰(𝒂𝒒) ⇄ 𝟐𝑯𝟐 𝑶(𝒍) + 𝑰𝟐(𝒂𝒒)
 Quelle est l'influence de la concentration initiale des réactifs sur la vitesse de réaction?
Manipulation :
• Verser dans trois béchers 50 mL d'eau oxygénée 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) (solution incolore) de concentration 0,01
mo1.L-1.
• Verser dans chacun de ces béchers, au même instant, 50 mL d'une solution d'iodure de potassium
(𝑲+ −
(𝒂𝒒) + 𝑰(𝒂𝒒) ) de concentration comme indiquées dans le tableau suivant :
bécher 1 2 3
Concentration de 𝑯𝟐 𝑶𝟐(𝒂𝒒) en (mol.L )
-1 0.01 0.01 0.01
Concentration de 𝑰−
(𝒂𝒒) en (mol.L )
-1 0.20 0.40 0.60
On constate que le mélange dans le troisième bécher devient brun avant le mélange dans le deuxième
bécher, qui à son tour devient brun avant le mélange dans le premier bécher.
 Quel est le réactif dont l’influence de la concentration est étudié dans cette expérience?
 Que peut-on en conclure?
Exploitation :

Les trois mélanges utilisés ont les mêmes concentrations initiales en eau oxygénée [𝑯𝟐 𝑶𝟐 ], en
revanche leurs concentrations initiales en ion iodure 𝑰− (𝒂𝒒) different d'une solution à l'autre. Donc on
étudie l’influence de la concentration initiale du réactif I-
 On déduit qu'une transformation chimique à lieu dans les trois béchers. La couleur brune que
prennent les trois solutions, montre qu'il y a formation de diiode, mais cette transformation ne se fait
pas à la même vitesse, plus la concentration des ions iodure est grande, plus la transformation est
rapide et inversement.
La vitesse d'évolution d'un système chimique est d'autant plus grande que la concentration initiale des
réactifs est plus levée.
Les facteurs cinétiques sont des grandeurs qui agissent sur la vitesse d'une transformation chimique.
La température du mélange réactionnel, et la concentration initiale des réactifs, sont deux facteurs
cinétiques : plus la température du milieu réactionnel est élevée, et plus les concentrations initiales des
réactifs sont grandes, plus la vitesse de la transformation est grande.
Il existe d’autres facteurs cinétiques (l'emploi de catalyseur, choix du solvant, état fractionné du réactif
solide) qu'on étudiera ultérieurement.

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