1.1 Les besoins en capitaux de l'économie Le fonctionnement de l'économie nécessite des capitaux importants car les entreprises doivent financer leurs investissements, les achats de matières premières ainsi que leurs dépenses d'exploitation, et les ménages doivent financer leurs consommations et leurs logements.. Ainsi les différents agents économiques ont des besoins en capitaux pour financer leurs dépenses. Cependant tous les agents n'ont pas des besoins de capitaux, c'est à dire ce que l'on appelle des besoins de financement. Certains ont en effet une épargne supérieure à leurs investissements et dégagent une capacité de financement. On oppose ainsi les ménages qui ont une capacité de financement (malgré l'endettement de certains) aux entreprises qui ont des besoins de financement. Par ailleurs l'Etat connaît lui aussi depuis quelques années un besoin de financement important pour combler les déficits budgétaires. Si l'on relie d'un côté les besoins de financement des entreprises et des administrations publiques, et de l'autre les capacités de financement des ménages, on constate néanmoins que l'économie nécessite plus de capitaux que l'épargne des ménages n'en fournit. Pour combler l'écart entre besoins et capacités de financement, on fait donc appel à l'épargne étrangère et à la création monétaire, c'est à dire à l'accroissement des moyens de paiement dans l'économie.
2. Système bancaire et création monétaire
1) Le marché interbancaire : Le marché interbancaire est un marché réservé aux banques. Elles s‟échangent entre elles des actifs financiers de court terme, entre un jour et un an. C‟est un marché de gré à gré, cela signifie que les banques traitent et négocient librement entre elles. L‟offre émane des banques qui ont des liquidités disponibles, elles prêtent des liquidités aux autres banques. La demande émane des banques qui ont des besoins de financement, elles empruntent des liquidités aux autres banques. À savoir, Ce marché est le théâtre d‟opérations de prêts non gagés (dits “en blanc”) entre établissements de crédit, ainsi que les échanges entre les banques se font au taux du marché interbancaire : le prix de l‟argent au jour le jour. Quel est le rôle de la BCE sur le marché interbancaire ? Le rôle de la Banque centrale est d‟alimenter le marché interbancaire en liquidités en fonction de ses objectifs, notamment la stabilité des prix. Elle gère la quantité de monnaie en circulation dans l‟économie. Elle intervient directement sur le marché interbancaire à travers les opérations d‟open Market en offrant ou en demandant des liquidités, par ce mode d‟intervention, la BC refinance les banques en leur accordant des crédits à court terme garantis par des titres tels que les bons de trésor. Ce type de crédits est appelé des pensions. Il existe deux catégories : Les pensions à 7 jours et les pensions à 24 heures. Pour les pensions à 7 jours se sont des avances sur appel d‟offre à une semaine, principal moyen de refinancement des banques, pour injecter des liquidités et orienter le taux interbancaire vers le niveau cible. A l‟inverse, les reprises de liquidités à 7 jours, principal instrument de retrait des liquidités excédentaires, lui permet d‟atténuer les pressions à la baisse du taux interbancaire en situation d‟abondance de liquidité. Ensuite La BC a mis en place des facilités permanentes à la disposition des banques, afin de faire face à un besoin ponctuel de liquidité ou de placer un excédent de trésorerie. Il s‟agit des avances à 24 heures et des facilités de dépôt à 24 heures. Si une banque n‟a pas trouvé les liquidités dont elle a besoin auprès des autres banques, elle peut s‟adresser directement à la BC. Dans ce cas, le taux appliqué est le « taux de refinancement » fixé par la BC. 2) Le refinancement de la BC dans l‟économie : Les banques ne peuvent créer autant de monnaie qu‟elles souhaitent car elles doivent être en mesure, à tout instant, de faire face à une demande de la clientèle qui désire retirer ses fonds. Lorsqu‟elles ont besoin de monnaie centrale (billets par exemple) pour satisfaire les besoins de la clientèle, elles ont la possibilité de s‟adresser à la banque centrale (préteur en dernier ressort) afin de mobiliser des créances qu‟elles détiennent. La BC agit alors avec la banque comme cette dernière a pratiqué avec l‟entreprise : elle crée de la monnaie en échange de la créance que lui donne la banque. Cette opération de refinancement a un coût pour les banques, coût représenté par le taux d‟intérêt exigé par la BC, appelé le taux de refinancement. Ce taux qui permet aux banques de se refinancer correspond au taux d‟intérêt plancher auquel les banques peuvent emprunter des fonds auprès de la Banque centrale Si la BC augmente son taux de refinancement, les banques ont plus de difficultés à trouver des liquidités. Elles ont alors tendance à reporter cette hausse sur les taux des crédits qu‟elles accordent aux entreprises et aux particuliers. Le volume de crédits accordés diminue. Cela permet in fine à la BC de réduire la masse monétaire. Si la BC réduit son taux directeur, cela facilite le refinancement des banques.
3. Financement monétaire et non monétaire
Le financement non monétaire : Généralement dans ce type de financement les institutions financières collectent les dépôts des ACF pour accorder les crédits aux ABF sa veut dire la banque utilise l‟épargne placée par les épargnants et il va le redistribuée sur qui ont le besoin sans tiens en compte la création de la monnaie donc c‟est une simple transformation des dépôts en crédit Le financement monétaire : Il est pratiqué uniquement par les banques, si la banque n‟a pas assez de monnaie pour couvrir les besoins de l‟économie, il peut crée de la monnaie pour répondre à ce déficit, dans ce cas l‟argent n‟est pas collecté auprès des ACF, donc c‟est les crédits qui font les dépôts et la raison pour laquelle les banques créent de la monnaie c‟est parce qu‟elles peuvent se refinancer auprès de la banque centrale.