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DE TRANSMISSION
Les instruments de contrôle indirects sont des techniques qui permettent aux banques
centrales d’influencer indirectement la capacité d’octroi de crédit (et donc de création
monétaire) des banques commerciales en agissant sur leurs besoins de refinancement. Dans
cet ordre d’idées, on distingue trois (03) types d’instruments indirect : l’escompte, les
interventions sur le marché monétaire ou opérations d’open-market et les réserves
obligatoires.
1.1.1. L’escompte
Le réescompte s’appuie sur deux outils que sont le plafond de réescompte et le taux
de l’escompte. Ainsi, afin de limiter le refinancement des banques commerciales et partant,
leurs réserves nécessaires à la création monétaire, les BC peuvent dans certaines circonstances
fixer un plafond de réescompte qui marque la limite maximale du montant de refinancement
qu’elle accorde. Par cet outil, la capacité d’octroi des crédits par les banques commerciales est
limitée suivant un effet quantité. Toutefois, cet effet joue à postériori dans la mesure où les
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Ces instruments quel que soit leur nature, peuvent être combinés en fonction des orientations de politique
économique générale
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La BC agit donc comme « prêteur en dernier ressort » car en achetant les créances que lui présente la banque
commerciale c’est elle qui en fin de compte finance le débiteur de la banque commerciale.
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banques viennent se refinancer par l’escompte après avoir déjà épuiser leur capacité d’octroi
de crédit.
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Ainsi, les opérations d’open market exercent un effet quantité en augmentant ou en
diminuant les liquidités par l’achat ou la vente de titres. Toutefois, dans le cas de l’open
market, cet effet joue à priori, car il influence la liquidité des banques et leur capacité
d’octroi de crédit en amont, contrairement à la technique de l’escompte. Lorsqu’elle vend des
titres, la BC augmente l’offre par rapport à la demande de titres, ce qui tend à réduire leur
prix. Or, il existe une relation inverse entre le prix des titres et les taux d’intérêt, tel qu’une
baisse des prix des titres provoque une augmentation des taux d’intérêt, d’où l’effet prix. Il se
produit l’inverse en cas d’achat des titres.
Les réserves obligatoires sont des avoirs en monnaie banque centrale que les banques
de second rang sont tenues de détenir à la banque centrale sur des comptes non rémunérés. Le
montant des réserves obligatoires est déterminé par le taux des réserves obligatoires, fixé par
la banque centrale. Lorsqu’elles sont apparues en 1913 aux Etats-Unis, l’objectif initial de
leur instauration était essentiellement prudentiel (assurance d’un minimum de garantie aux
déposants). Par la suite, les réserves obligatoires sont devenues un véritable instrument de
politique monétaire (une variation du taux de réserves obligatoires modifie la liquidité
bancaire et par conséquent les conditions du marché monétaire). En augmentant le taux de
réserves obligatoires, la banque centrale réduit la liquidité des banques et donc affecte
négativement leur capacité d’octroi de crédit.
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Il convient de remarquer que l’efficacité des réserves obligatoires dépend du degré de
dépendance des banques commerciales à la banque centrale pour leur refinancement. En effet,
la hausse du taux de réserve obligatoire en vue de restreindre la capacité des banques à
accorder des crédits peut provoquer un recours desdites banques aux marchés pour se
refinancer. Ainsi, les banques pourront obtenir sur les marchés des liquidités nécessaires pour
continuer de distribuer du crédit, ce qui va à l’encontre de l’objectif recherché initialement.
Les instruments de contrôle direct des liquidités sont celles qui contrôle directement
l’action qui est à l’origine de la création monétaire, à savoir le crédit. Ces instruments sont
principalement l’encadrement du crédit et la sélectivité du crédit. L’encadrement de crédit
consiste à imposer aux banques des normes maximales obligatoires de progression des crédits.
Il fait marcher chaque banque au même sens. Il a l’inconvénient essentiel de figer la
concurrence. L’encadrement du crédit vise le contrôle du montant des crédits accordés. La
sélectivité du crédit est destinée à orienter la distribution du crédit dans la direction souhaitée
par les autorités monétaires. La sélectivité constitue une finalité qualitative alors que
l’encadrement constitue une finalité quantitative.
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la politique monétaire à savoir le canal traditionnel du taux d’intérêt, les canaux des prix
des autres actifs, et le canal du crédit
Le canal du taux d’intérêt est l’un des plus anciens mécanismes de transmission de la
politique monétaire à avoir été théorisé par la littérature économique et constitue également le
principal mécanisme de transmission de la politique monétaire dans le modèle keynésien de
base ISLM, qui sert de référence dans l’enseignement de la macro-économie, d’où
l’appellation de « canal traditionnel ».
Bien que, à l’origine, Keynes ait présenté ce canal comme agissant principalement par
l’intermédiaire des décisions des entreprises en matière de dépenses d’investissement, des
études ultérieures ont montré que l’investissement en logement et l’acquisition de biens de
consommation durables des ménages étaient également des décisions d’investissement. Par
conséquent, le schéma présenté ci-dessus s’applique tout aussi bien à certaines dépenses des
consommateurs, I représentant alors les dépenses relatives au logement et à l’achat de biens
de consommation durables.
Une caractéristique importante du canal du taux d’intérêt est l’accent qu’il met sur le taux
d’intérêt réel plutôt que nominal, comme étant celui qui affecte les décisions des
consommateurs et des entreprises. En outre, c’est le taux d’intérêt réel à long terme, et non à
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court terme, qui est souvent considéré comme ayant une incidence majeure sur les dépenses.
Comment se fait-il que des modifications du taux d’intérêt nominal à court terme induites par
une banque centrale entraînent une variation correspondante du taux d’intérêt réel à court et à
long terme ? Cela s’explique par la rigidité des prix, de sorte qu’une politique monétaire
expansionniste qui abaisse le taux d’intérêt nominal à court terme réduit également le taux
d’intérêt réel à court terme3 ;
Taux d’intérêt réel (r) = Taux d’intérêt nominal (i) – taux d’inflation anticipée( Π )
e
Cet enchaînement resterait encore valable dans un monde régi par les anticipations
rationnelles. L’hypothèse des anticipations de la structure par terme des taux, selon laquelle le
taux d’intérêt à long terme représente une moyenne des prévisions relatives aux taux d’intérêt
futurs à court terme, donne à penser que la baisse du taux d’intérêt réel à court terme entraîne
une chute du taux d’intérêt réel à long terme. Ce fléchissement des taux d’intérêt réels aboutit
ensuite à une hausse de l’investissement en capital fixe des entreprises, de l’investissement en
logements, des dépenses de biens de consommation durables et de formation des stocks, le
tout provoquant une augmentation de la production globale.
Le fait que ce soit le taux d’intérêt réel, et non nominal, qui exerce une influence sur les
dépenses constitue un mécanisme important de la façon dont la politique monétaire est
susceptible de stimuler l’économie, même si les taux d’intérêt nominaux atteignent un seuil
zéro lors d’une phase de déflation.
Ainsi, en tenant compte des anticipations rationnelles, et avec des taux d’intérêt nominaux
proche de zero, une croissance de la masse monétaire (M ) est susceptible d’élever le niveau
des prix attendu (Pe ) et donc l’inflation anticipée (e ), entraînant par conséquent une
réduction des taux d’intérêt réels (ir ) même lorsque le taux d’intérêt nominal est fixé à zéro,
et une stimulation des dépenses par le canal du taux d’intérêt ci-dessus, soit :
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En principe, les dépenses d’investissement des entreprises dépendent du taux d’intérêt réel de long terme. Mais
on sait que chez Keynes le taux d’intérêt de court terme et le taux de long terme sont liés par une relation stable.
Selon Keynes, les opérations d’open market « conditionne » le taux de long terme. De ce fait, dans le modèle
keynésien, les taux sont confondus ; il n’y a que le taux réel r
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Par conséquent, ce mécanisme indique que la politique monétaire peut continuer d’être
efficace
Même lorsque les autorités monétaires ont déjà ramené les taux d’intérêt nominaux à zéro. Ce
mécanisme explique également pourquoi une politique monétaire expansionniste eut être
efficace en phase de récession.
En effet, en considérant le franc CFA comme monnaie domestique, une la baisse des taux
d’intérêt réels nationaux réduit l’attrait des dépôts nationaux en F CFA par rapport aux dépôts
libellés en monnaies étrangères, ce qui entraîne une chute de la valeur des dépôts en F CFA
par rapport aux dépôts en devises, c’est-à-dire une dépréciation du F CFA (figurée par E ).
La dépréciation de la monnaie nationale abaisse le prix des biens nationaux par rapport aux
biens étrangers, ce qui se traduit par une augmentation des exportations nettes (NX ) et donc
de la production globale. Par conséquent, le schéma du mécanisme de transmission de la
politique monétaire par le canal du taux de change est le suivant :
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M ir E NX Y
En revanche, lorsque q est faible, les entreprises ne chercheront pas à acquérir de nouveaux
biens d’équipement, car leur valeur boursière est faible par rapport au coût du capital. Si les
entreprises veulent se procurer du capital lorsque q est faible, elles peuvent acheter une autre
entreprise à un prix avantageux et acquérir ainsi du capital existant. Dans ce cas, les dépenses
d’investissement seront faibles.
L’existence d’un lien entre le coefficient q de Tobin et les dépenses d’investissement se situe
au centre du débat. Néanmoins, comment la politique monétaire est-elle susceptible d’affecter
les cours des actions ? Selon la conception monétariste, lorsque l’offre de monnaie augmente,
les agents estiment qu’ils disposent de trop de liquidités par rapport au niveau souhaité et
tentent, dès lors, de réduire leurs encaisses en accroissant leurs dépenses. Le marché boursier
leur offre une possibilité de dépenser ce surplus, ce qui accroît la demande d’actions et fait
ainsi monter les cours. Selon une conception plus keynésienne, qui aboutit à la même
conclusion, la chute des taux d’intérêt découlant d’une politique monétaire expansionniste
réduit l’attrait des obligations par rapport aux actions, ce qui suscite une hausse des cours de
ces dernières. En combinant ces thèses avec le fait que la hausse des cours des actions (Pe )
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entraîne une augmentation du coefficient q (q ) et donc des dépenses d’investissement (I ),
on déduit le mécanisme suivant de transmission de la politique monétaire :