Vous êtes sur la page 1sur 14

FICHE DE PREPARATION

GENETIQUE TSE :
Cours de Biologie TSE :
1ERE PARTIE : BIOLOGIE CELLULAIRE ET MOLECULAIRE
Thème : CHAPITRE I : INFORMATION GENETIQUE ET SYNTHESE DES PROTEINES :
Titre : INFORMATION GENETIQUE
Durée : 2 heures
Objectif Général : A la fin de ce cours, l’élève doit être capable de définir l’information Génétique.
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- le chromosome ; - la localisation, la nature et le support de l’information génétique.
Pré-requis : Qu’appelle t-on génétique ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Résumé :
Les êtres vivants et leurs parents, de même que les descendants des proches parents, des unicellulaires aux
pluricellulaires, animaux comme végétaux ont entre eux, des ressemblances spécifiques et des différences.
Tous présentent les caractéristiques de l’espèce à laquelle ils appartiennent. Mais à l’exception des vrais
jumeaux et des clones, aucun individu n’est identique à un autre. C’est une ressemblance dans la
dissemblance. Cette constatation témoigne de l’existence chez chaque être vivant, d’un programme biologique
ou information génétique appelée caractère, transmis de génération en génération, mais qui peut parfois sauter
d’une ou de plusieurs générations.
Ces caractères sont contrôlés par un code chimique (ADN) contenu dans les gènes qui composent les
chromosomes.
I- STRUCTURE ET FONCTIONS DES DISPOSITIONS HEREDITAIRES
Ressembler à ses parents ou à ses grands parents s’explique par la transmission de génération en génération
des caractères héréditaires. L’information pour ces caractères est présente dans la cellule œuf qui donnera
naissance aux cellules d’un nouvel individu.
Où l’information héréditaire est-elle localisée dans la cellule, quel est son support, quelle est sa nature ?
A- Support de l’information génétique
1- Qu’est-ce que l’information génétique ?
Un individu provient d’une cellule-œuf, contenant, pour chaque caractère héréditaire un déterminant
transmissible appelé "gène". L’ensemble des gènes constitue l’information génétique ou génome de
l’individu.
2- Où est localisée l’information génétique ?
.Certaines expériences ont prouvé que le noyau détient toute l'information génétique de la cellule et
commande à distance l'activité du cytoplasme.
3- Support et nature de l'information génétique de la cellule.
a)- Les expériences de Griffith : en 1928, Griffith réalise ses expériences sur les pneumocoques, bactéries qui
existent sous 2 formes :
# La forme virulente : possède une capsule lisse désignée par la lettre S = Smoth) ;
# La forme non virulente : dépourvue de capsule, a un aspect rugueux R = Rough).
b)- Explication des expériences
# L'injection du pneumocoque S vivant à une souris, entraîne la mort de la souris avec présence dans son sang
des pneumocoques S vivants ;
# Avec le pneumocoque R vivant ou le pneumocoque S tué la souris survit, pas de pneumocoque dans son
sang ;
# L'association de pneumocoque S tué + pneumocoque R vivant, conduit au 1er résultat ;
# Le pneumocoque R vivant + pneumocoque S tué (ADN dénaturé) reste sans effet ;

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 1
FICHE DE PREPARATION
# Le pneumocoque R + ADN extrait du pneumocoque S aboutit au 1er résultat
- Interprétation : le caractère virulent a bien été transmis de la souche "S" à la souche "R" qui le transmet à sa
descendance. Donc les bactéries sans capsule ont subi une transformation de leur information génétique sous
l'action d'une substance dite "Principe transformant", provenant des bactéries "S"tuées.
- Les dernières recherches précisent que le principe transformant de la cellule bactérienne est l'ADN.
Schéma des expériences de Griffith (pages 14-15 TD Bordas)
Conclusion générale : La totalité de l'information génétique d'une cellule eucaryote est localisée dans son
noyau, précisément sur les chromosomes dont l'ADN (constituant essentiel ou substance universelle) est le
support exclusif. En conséquence, l'information génétique est de nature moléculaire.

Cours de Biologie/TSE :
Titre : Les acides nucléiques
Sous-titre : ADN
Durée : 2 heures
Objectif Général : A la fin de ce cours, l’élève doit connaitre les types d’acides nucléiques.
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit connaitre :
- la définition et la structure des acides nucléiques (ADN et ARN), - leur comparaison.
Pré-requis : Qu’est-ce que l’information génétique ? Où est elle localisée dans la cellule ? Quel est son
support ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches, les livres de SVT
Méthode : interactive
Résumé :
- Quelle est la structure de l'ADN ?
Comme la protéine, l'ADN est un constituant fondamental de la matière vivante. Ce sont les 2 plus grosses
molécules (macromolécules) du monde vivant, ayant la même structure chez tous (molécules universelles).
L'ADN est un poly nucléotide (une suite de nucléotides).
Chaque nucléotide est formé par :
- un acide phosphorique : H3 PO4
- un sucre (le désoxyribose) : C5H10O4.
- et l'une des 4 bases organiques azotées : puriques (AG), pyrimidiques (TC).
Le rapport A + G/ T+ C est toujours égal à 1, c'est- à- dire A + G = T + C : donc il y a autant d'Adénine (A)
que de Thymine (T), de Guanine (G) que de Cytosine (C). Ces bases sont 2 à 2 complémentaires, unies par
des liaisons faibles d'hydrogène pour former une structure bicatenaire : toujours A et T par 2 liaisons, G et C
par 3 ; d'où les 4 barreaux de l'ADN : A = T ou T = A ; G = C ou C = G qui forment les 2 chaînes (brins) de
la molécule enroulée en double hélice (un duplex), poly condensée (un polycondensat).
Dans la nature, l’échelle s’enroule selon le modèle de J. Watson et Crick

Schéma de la structure ADN (Voir page 17 Bordas TD)

En plus de l’ADN, il existe un second acide nucléique : ARN et on distingue 3 types selon leur fonction.
- L’ARN messager (ARNm) apporte aux ribosomes des instructions codées provenant de l’ADN ;
- L’ARN de transfert (ARNt) fixe les acides aminés et les transporte aux ribosomes ;
- L’ARN ribosomal (ARNr) qui constitue, avec les protéines, les sous unités des ribosomes participant à la
traduction.

Cours de Biologie/TSE : En un seul cours


Titre : Les propriétés de l’ADN
Sous-titre : A- la duplication de l’ADN ou rôle autocatalytique
B- Expression de l’information génétique ou synthèse des protéines :
Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane
Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 2
FICHE DE PREPARATION
Durée : 2 heures
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit être capable :
- les propriétés de l’ADN, - la définition et le mécanisme de la duplication, - le cycle cellulaire
Pré-requis : Quels sont les types d’acides nucléiques ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches, les livres de SVT
Méthode : interactive
Résumé :
- Quelles sont les fonctions de l’ADN ?
L'ADN possède 2 propriétés ou fonctions :
- Le pouvoir de réplication ou rôle auto catalytique.
- L'expression de l'information génétique ou synthèse des protéines ou rôle hétéro catalytique.
a- Comment se fait la duplication ou réplication de l’ADN ?
Schéma de la duplication de l’ADN (Voir page 27 Bordas TD)

-L’ouverture (dégrafage) des 2 brins d’ADN par rupture des liaisons faibles d’hydrogène au niveau des points
appelés yeux ou fourches de réplication = réplicons par l’ADNase et l’hélicase ;
-Face à chacun des 2 brins, un nouveau brin se forme, suite à l’incorporation, par l’ADN polymérase, des
nucléotides libres dans le noyau, suivant la complémentarité des bases : A se lie à T, G à C et inversement.
-Chaque nouveau brin est la copie fidèle du brin qui ne lui a pas servi de complément, de telle sorte que les 2
molécules filles d’ADN sont rigoureusement identiques entre elles et avec la molécule mère ;
D’autres facteurs y interviennent tels que : des ions Mg++, de l’ATP…
Conclusion : Ces résultats démontrent que la réplication de l’ADN se fait par le mode semi conservatif.
La duplication, aspect quantitatif est une réplication, aspect qualitatif. Elle fait intervenir certains facteurs :
enzymes (une ADNase, des hélicases = enzymes de déroulement), ions, ATP..., s'effectue pendant l'interphase
au cours cette phase il y a une évolution du taux d’ADN.
- L'interphase se déroule en 3 phases : les phases G1 et G2 (phases de maturation), séparées par la phase de
synthèse (S). La phase S correspond à la synthèse de l'ADN ; sa quantité double par la duplication de chaque
chromosome en 2 chromatides sœurs aussi longues, reliées par leur centromère
Schéma du chromosome (Voir page 25 Bordas TD)

Schéma cycle cellulaire (Voir page 26 Bordas TD)

Cours de Biologie/TSE :
Titre : Les propriétés de l’ADN
Sous-titre : B- Expression de l’information génétique ou synthèse des protéines :
Durée : 2 heures
Objectifs spécifiques : Faire savoir aux élèves:
- la définition, structure et les types de protéines, - les étapes de la synthèse des protéines, le code génétique et
caractéristiques, le codon, anticodon, codon stop,
Pré-requis : Qu’est-ce que l’ADN ? Quelles sont ses propriétés ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches, les livres de SVT
Méthode : interactive
Résumé :
La synthèse des protéines s'effectue dans les ribosomes pendant l’interphase, sous l'action de l’ADN et en 2
étapes : la transcription et la traduction.
Schéma voir Page 39 (Bordas terminale D)

a-1- Transcription ou synthèse de L'ARN à partir de L'ADN


L'information génétique = ADN (plan de fabrication des protéines) se trouve dans le noyau, alors que les
ribosomes (ateliers de fabrication des protéines) sont dans le cytoplasme. La nécessité de transfert de
Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane
Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 3
FICHE DE PREPARATION
l'information du noyau au cytoplasme s'impose. Pour cela, l’ARN polymérase provoque le dégrafage de
l'ADN au niveau du promoteur, associe .en face du brin informatif, les bases complémentaires (exceptée T qui
est remplacée par U), forme ainsi l'ARNm qui sort du noyau : c'est la transcription.
Notion de code génétique: Relation entre ADN (nucléotides) protéines (acides aminés) et caractères (gènes).

Tableau du code génétique (Voir page 41 Bordas TD)

- ADN et protéines: l'ARNm, transcrit de l'ADN, détient l'information génétique, rédigée à l'aide des 4 bases
(A.U.C.G) ; la protéine, déterminant des caractères est un message écrit à l'aide des 20 acides aminés.
Une séquence de bases détermine alors une séquence d’a.a. et le langage nucléotique est traduit en langage
protéique.
Si chaque base (monoplet) code un a.a, il n'aura que 4 1 = 4 a.a (insuffisant). Avec deux bases (un doublet),
il en aura 42 = 16 a.a (aussi insuffisant). En revanche, l'association de trois bases (triplet) forme 4 3 = 64
triplets > 20 ; cela suffit largement.
Le tableau de correspondance que les cellules utilisent pour traduire le langage à 4 bases en langage à 20 a.a,
ou des nucléotides en protéines est le code génétique
.L'universalité, le non chevauchement, la ponctuation, la redondance et l’unicité sont les caractéristiques du
code génétique.
- Protéines et caractères : De la protéine dépend le caractère, signe apparent qui distingue chaque individu et
qui est l'expression d'un ou des gènes.
Le gène représente le plus petit segment d'ADN responsable du déterminisme d'un caractère par
l'intermédiaire d'une protéine.
La relation gène-caractère est complexe. Si plusieurs gènes gouvernent un caractère c'est la poly génie, un
gène pour un caractère, c'est la monotropie, pour plusieurs caractères (albinisme par exemple), c'est la
pléiotropie.
b-2- La traduction ou conversion des nucléotides en acides aminés.
La traduction nécessite des acteurs et comprend trois étapes :
# Les acteurs de la traduction
- L'ARNm : par ses codons, porte le message pour la synthèse des protéines.
- Les ribosomes sont chargés de décoder le message de l'ARNm dans le cytoplasme. Un seul serait incapable
de le faire.
- L'ARNt, caractérisé par son anticodon, complémentaire du codon de l'ARNm, reconnaît un codon déterminé
de ce dernier et fixe l'a.a correspondant, puis l’incorpore.
- L'ARNr participe à la synthèse au niveau des ribosomes.
# Les étapes de la traduction.
a) - L'initiation : dans le cytoplasme, la présence de l'ARNm provoque la mise en contact des 2 sous- unités du
ribosome autour de lui. L'initiation est la fixation du 1er acide aminé.
b)- L'élongation : est la phase de la chaîne polypeptidique
c- La terminaison : Quand le ribosome arrive à un codon stop, la traduction s'arrête; c'est la fin du processus.
L'ARNm se disloque en libérant ses nucléotides qui seront réutilisés à d'autre fin.

Cours de Biologie/TSE :
Thème : Chapitre 2 : TRANSMISSION DE L’INFORMATION GENETIQUE : Les Divisions
cellulaires
Titre : Les Divisions cellulaires
S/titre : La mitose et la méiose
Durée : 2 heures
Objectif Général : Faire savoir aux élèves : les types de divisions cellulaires
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 4
FICHE DE PREPARATION
- la définition, caractéristiques et l’importance de la mitose et de la méiose
Pré-requis : Qu’est-ce que l’information génétique ? Quel est son support ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Résumé :
L'ensemble des cellules du corps d'un individu se forme, les unes des autres, par divisions cellulaires. Elles ont
le même nombre de chromosomes (8 chez la drosophile, 46 chez l'homme).
Chaque individu se développe à partir d'une cellule-œuf formée par l’union de 2 cellules parentales.
Cependant, le nombre de chromosomes ne double pas de génération en génération.
Comment se réalise ce partage équitable des chromosomes entre 2 cellules issues d'une division ?
A- La mitose et méiose
Chez les organismes, la transmission de l'information génétique se fait aux cellules par la mitose ; aux
descendants par la méiose suivie de la fécondation.
1- Quelles sont les caractéristiques de la mitose et de la méiose ?
Les 4 phases de la mitose ordinaire et celles de la 1 ère division méiotique sont caractérisées par des
phénomènes comme l’indique le tableau ci-dessous :
Mitose ordinaire Méiose
Types de Une mitose équationnelle Une mitose réductionnelle (1ère division)
mitose Une mitose équationnelle (2ème division)
Prophase Formation des asters par dédoublement du centrosome, des chromosomes, condensation
de la chromatide, enveloppe nucléaire disparaît, fuseau se forme
Fissure des chromosomes en 2 Appariement des chromosomes homologues,
chromatides, pas de crossing-over crossing-over
Métaphase Condensation maximale des chromosomes, leur regroupement en plaque équatoriale
Anaphase Clivage des centromères, séparation Pas de division du centromère, séparation et
migration aux pôles opposés des migration aux pôles opposés des chromosomes
chromatides non fissurés d chaque homologues fissurés, réduits (n !) brassage
chromosomes non réduits (2 n !) interchromosomique
Télophase Décondensation des chromosomes en Pas de formation de réseau de chromatines, le
réseau de chromatines, le fuseau fuseau se maintient, le cytoplasme se cloisonne
s’efface, le cytoplasme se divise enfin (n !)
(2n !)
Résultat 2 cellules somatiques diploïdes 2 cellules haploïdes, puis 4 gamètes (n ! ; ½ Q
(2n ! ; 1Q ADN ADN)
Fonction Multiplication, croissance et Formation des gamètes
développement, remplacement des
cellules vieilles, cicatrisation
NB : La 2ème division méiotique est comparable à une division ordinaire
2- La méiose. La méiose débute par la multiplication des cellules mères, les gonies (à 2n; 2Q ADN), nées des
lignées germinales. Par accroissement, ces gonies se transforment en auxocytes (gamétocytes. Ceux-ci
subissent la maturation qui correspond aux étapes chromosomiques de la méiose où il y a brassages
chromosomiques.
3- Quel est le rôle de la méiose et de la fécondation ?
Le nombre de chromosomes est constant pour chaque espèce (8 chez la drosophile et 46 chez l’homme). La
méiose permet leur réduction en moitié suite à leur brassage aléatoire dans les gamètes, assurant ainsi leur
brassage génétique.
La fécondation rétablit la diploïdie grâce à la rencontre aléatoire des gamètes. Elle amplifie le brassage
génétique.

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 5
FICHE DE PREPARATION
La conséquence est que les combinaisons génétiques possibles sont tellement nombreuses à chaque
fécondation, de sorte que chaque être vivant issu d'une reproduction sexuée est original : C'est la diversité
dans l'unité.
La méiose et la fécondation sont 2 mécanismes opposés et compensatoires qui permettent le maintien du
caryotype (forme et nombre de chromosomes caractéristiques de l'espèce) et le brassage de l'information
génétique.

Cours de Biologie/TSE :
Titre : Les Lois de Mendel et La théorie chromosomique de l’hérédité
Durée : 2 heures
Objectif Général : Faire savoir aux élèves : les lois de Mendel et leurs exceptions.
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- les expériences de Mendel et de Morgan ; - définition de quelques termes génétiques ; le monohybridisme.
Pré-requis : Qu’est-ce que le caryotype ? Que contient le noyau d’une cellule?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Plan de leçon ou Trace écrite :
La théorie chromosomique de l’hérédité
Les lois de la transmission héréditaire des caractères ont été découvertes par Grégor Mendel (1822-1884) à
travers des expériences d'hybridation des pois. Mais elles n'ont suscité de l'intérêt qu'à leur redécouverte 35
ans après, en 1900 par d'autres chercheurs (De vries, Correns, Tschermak) ; depuis, elles restent valables.
Les bases scientifiques de ces lois ont été déterminées par Thomas Morgan en 1933, à travers des études de
l’hérédité chez la drosophile (mouche de vinaigre), énoncées dans sa théorie chromosomique de l'hérédité
selon laquelle : " les chromosomes sont les supports des gènes qui sont disposés sur eux de façon linéaire,
chacun à un emplacement précis dénommé locus. Le gène, unité de l'hérédité existe sous deux aspects appelés
allèles ; l'un d'origine paternelle, l'autre d'origine maternelle. Les deux allèles d'un gène occupent le même
locus sur 2 chromosomes homologues. Deux allèles de gènes différents, situés sur le même chromosome sont
liés : c'est le linkage. La liaison peut être rompue par le crossing-over ou enjambement.
L'ensemble des allèles d'un individu constitue son génotype alors que son phénotype en est la traduction
apparente, dépendant du génotype et de l'action du milieu.
NB: Les 2 allèles d'un gène peuvent être identiques: leur manifestation donne un seul aspect du caractère ; on
dit que le sujet est homozygote (race pure pour ce caractère). Son phénotype correspond à son génotype.
Par contre, ils peuvent être différents, mais gouvernent le même caractère sous 2 aspects différents : le sujet
est hétérozygote. Son phénotype présente toujours un seul aspect qui est :
- soit l'intermédiaire (juxtaposition) des 2 aspects du caractère dû à la manifestation simultanée des 2 allèles
dits codominants (symbolisés chacun d’eux par une lettre majuscule);
- soit l'un des 2 aspects du caractère, correspondant à la manifestation d'un seul allèle, dit dominant (noté par
une lettre majuscule) qui impose son expression au détriment de l'autre allèle, qualifié de récessif, (symbolisé
par une lettre minuscule).
5- Transmission d'un couple d'allèles ou d'un seul caractère : le monohybridisme
Dans les croisements Mendel désignait par P les Parents ; G les Gamètes ; F les hybrides (F 1 = 1ère filiale ou
génération, F2 = 2ème filiale) ; les allèles par l'initiale des caractères qu'ils déterminent (exemple L = Lisse).
1er cas : un des parents a le caractère dominant.
Activité 1:
Le croisement de 2 pois, l'un à graines lisses, l’autre à graines ridées donne uniquement des pois à graines
lisses. Croisés entre eux, ceux-ci produisent une descendance renfermant 3/4 de pois à graines lisses et 1/4 de
pois à graines ridées
- Quels renseignements tirez-vous de ces croisements ?
Réalisez-les et interpréter leurs résultats.

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 6
FICHE DE PREPARATION
Réponses attendues (R A) :
Dans ces croisements, il ressort que :
- les pois concernés diffèrent par un seul caractère : c'est un cas de monohybridisme ;
- la descendance du croisement initial est uniforme, les parents sont alors des lignées pures ;
- cette descendance ne renferme que des pois à graines lisses, donc le lisse domine le ridé, ils seront désignés
respectivement par L et r, d'où le génotype des parents : L//L (lisse), r//r (ridé).Réalisons ces croisements.
Croisement à réaliser
éme
2 cas : Les 2 parents ont tous le caractère dominant ou récessif (allèles interdominants ou codominants)
Activité 2 :
La descendance de 2 variétés de belle de nuit, l'une à fleurs rouges, l'autre à fleurs blanches comporte
uniquement des individus à fleurs roses.
Ces derniers, croisés entre eux, donnent une descendance dont 1/4 à fleurs rouges, 1/4 à fleurs blanches et 1/2
à fleurs roses.
Dégager les informations scientifiques révélées par ces croisements .Traduisez -les et interpréter leurs
résultats.
RA:
- Il s'agit d'un cas de monohybridisme.
- L’uniformité de la F1 indique que les parents sont des lignées pures.
- La couleur rose de leurs fleurs suggère une interdominance des caractères parentaux, symbolisés par R
(rouge), B (blanc), d’où les génotypes Rouge : R//R et Blanc : B//B.
Croisement à réaliser
# Interprétation des résultats des 2 premiers croisements :
Dans l'un ou l'autre croisement, chacun des 2 parents a produit un seul type de gamète soit L, soit r (1 er cas) ;
soit R, soit B (2ème cas) dont l'union forme des individus F1 de génotype hétérozygote : L//r et R//B
respectivement F1 du 1er et du 2ème cas : il y a eu un brassage des allèles, conséquence de la méiose et de la
fécondation.
Dans chaque cas, au génotype (ensemble des gènes d'un individu) correspond le phénotype (aspect
caractéristique observable de l'individu), réalisé dans 100%. Donc les hybrides F1 sont dans ces cas,
identiques entre eux. La différence est que ceux du 1 er cas ont le phénotype d'un parent (dominance) alors que
ceux du 2ème cas ont un phénotype intermédiaire (codominance).
Relations statistiques des ces résultats
Phénotype = génotype = 100% : C'est l'uniformité de F1.
# Interprétation des résultats des 2 deuxièmes croisements :
# 1ercas : La présence en F2 d'un ridé pur r/r indique que chaque hybride F1 portait l'allèle r masqué par L. A
la gamétogenèse, le couple L//r se sépare (disjonction) de sorte qu'un gamète ne contient que l'un de ces
facteurs. Chaque hybride F1 produit alors 2 sortes de gamètes (L et r) dont l'union forme une descendance F 2
hétérogène qui confirme l'hétérozygotie de la F1 : méiose et fécondation conduisent au brassage des allèles.
2ème cas : Même interprétation que précédemment ; il suffit de remplacer L et r par R et B pour confirmer.
Relations statistiques des résultats des 2èmes croisements.

Biologie cellulaire Nombre


et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Nature Rapport
Sacko (APES), N’Fansoumane
er
cas Phénotype
Kéita(L.AST),1Mamadouba 2
Sylla (L. Senghor), 3 lisses,
Niang Dolo1ridé ¾ ¼Ahmed Tidiane
Simmy (L. Senghor),
Diakité (Jean Mermoz) Génotype 3 1L//L,
7 2L//r, 1r//r ¼½¼
2ecas Phénotype 3 1rouge,2 roses,1blanc ¼½¼
Génotype 3 1R//R, 2 R//B, 1B//B ¼½¼
FICHE DE PREPARATION

A retenir
Dans le monohybridisme, si le gène est autosomique, le brassage interchromosomique donne les proportions
phénotypiques suivantes :
# Avec dominance simple :
A la 1 ère génération F1 : 100% d'hybrides de même phénotype que le parent dominant.
A la 2ème génération F2 :
- 3 /4 ou 75% d'individus de même phénotype que le parent initial dominant ;
- 1/4 ou 25% d'individus de même phénotype que le parent initial récessif ;
# Dans l’interdominance :
A la 1ère génération F1 100% de phénotype intermédiaire.
A la 2ème génération F2 :
- 1/4 ou 25% de phénotype appartenant à l'un des parents du croisement initial ;
- 1/2 ou 50% de phénotype intermédiaire, semblable à la F1
- 1/4 ou 25% de phénotype appartenant à l'autre parent initial.
# Avec le gène létal
Les rapports en F2 ne sont conformes ni à ceux de la dominance simple, ni à ceux de la non dominance. La
disparition de 1/4 d'individus homozygotes pour le gène létal transforme le rapport normal 3/4 ; 1/4 en 2/3 ;
1/3.
NB : Le gène létal ne tue que les sujets homozygotes pour ce caractère.
6- Transmission de 2 couples d’allèles : Le dihybridisme.
Activité 4:
Soient 2 lignées pures de pois : l'une à graines jaunes et lisses, l'autre à graines vertes et ridées. Leur
croisement donne en F1 des pois tous à graines jaunes et lisses.
Croisés entre eux, les pois de la F 1 engendrent une descendance renfermant des pois à graines jaunes lisses,
jaunes ridés, verts lisses et verts ridés dans les proportions respectives 9-3-3-1.
Que peut-on dire de ces croisements ?
Réalisez-les et interpréter leurs résultats.
Tirez la conclusion générale sur l’ensemble des croisements ainsi étudiés.
RA:
- Les 2 pois en présence diffèrent par 2 caractères, la couleur et l'aspect des graines : il s'agit d'un
dihybridisme ;
- La F1 étant uniforme (jaune lisse), les parents sont des lignées pures ; avec dominance du jaune ( J ) et du
lisse ( L) sur le vert (v) et le ridé ( r), correspondant aux génotypes JJ LL et vv rr
Vérifions ces affirmations par les croisements ci après :
Croisements à réaliser

Interprétations des résultats :

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 8
FICHE DE PREPARATION

# 1er croisement : chaque parent pur a produit par méiose un seul type de gamètes ; soit J//L, soit v//r dont
l'union (fécondation) forme la F1 de génotype J//v L//r (hétérozygote) qui correspond au phénotype jaune lisse
réalisé dans 100% : uniformité de la F1 confirmée.
Répartition statistique de F1 : Phénotype 100% jaune lisse (JL) ; Génotype 100% Jv Lr :
Génotype = Phénotype = 100%
# 2èmecroisement : La présence d'un vert ridé pur récessif et de nouvelles combinaisons indiquent que lors de
la formation des gamètes des hybrides F1, les différents couples d'allèles se sont disjoints de façon
indépendante : un allèle d'un couple s'est associé avec l'un ou l'autre allèle de l'autre couple.
Ainsi, 4 types de gamètes sont produits en équiprobabilité par chaque hybride : 4 x 4 = 16 combinaisons, d'où
le polymorphisme de F2 sur l’échiquier de croisement: le brassage des allèles à la méiose est amplifié à la
fécondation.
Relations statistiques : elles sont en 1/16éme

Nbre Nature Rapport


Phénotype 4 Jaune-lisse, jaune-ridé 9-3-3-1
Vert-lisse, vert–ridé
Génotype 9 J//JL//L ,J//JL//v, J//Jr//r, 1,2,1,
J//vL//L, J//vL//r, J//vr//r, 2,4,2,
v//vL//L, v//vL//r, v//vr//r. 1,2,1.
A retenir
Dans le dihybridisme, les 2 couples de caractères sont transmis séparément, car les gènes correspondants sont
portés par des chromosomes homologues différents.
Si les gènes sont autosomiques, avec les parents homozygotes, le brassage interchromosomique conduit aux
proportions phénotypiques suivantes :
- A la F1 : 100% d'individus hybrides de même phénotype qui peut être celui de l'un des parents si celui-ci
possède des allèles dominants.
- A la F2, grâce à une ségrégation indépendante des couples d'allèles, il se produit une superposition de 2
monohybridismes : (3/4+1/4).(3/4+1/4), soit :
9/16 ou 56,25% de phénotype appartenant au parent pur dominant du croisement initial.
3/16 ou 18,75% de phénotype nouveau correspondant à une nouvelle combinaison.
3/16 ou 18,75% d'un autre phénotype nouveau correspondant à une autre nouvelle combinaison.
1/16 ou 6,25% de phénotype appartenant au parent récessif du croisement initial.
NB : En cas de dominance ou non d'un couple d'allèles ou des 2, ces proportions se modifient mais
s'expriment toujours en 1/16.
Conclusion : De ces résultats, Mendel formule 3 lois :
* 1ère loi : Uniformité des hybrides de la 1ère génération F1 : " Le croisement de 2 lignées pures différents par
un ou plusieurs caractères donne, à la 1 ère génération des hybrides F1, tous semblables. Soit ils ressemblent à
l'un des parents (dominance), soit ils réalisent un type intermédiaire (codominance) ".
* 2ème loi : Disjonction ou ségrégation des caractères de F2 : " Lors de la formation des gamètes des hybrides
F1, les allèles d'un couple se disjoignent de sorte qu'un gamète ne contient que l'un ou l'autre allèle ; d'où
l'hétérogénéité de F2 ".
* 3ème loi : Disjonction indépendante des caractères : (valable en di et polyhybridisme) : " La disjonction des
allèles des différents couples est indépendante : un allèle d'un couple se combine avec l'un ou l'autre allèle
d'un ou des autres couples : d'où le polymorphisme de F2 ".

7- Les Exceptions aux lois de Mendel


Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane
Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 9
FICHE DE PREPARATION

a)-Exception à la 1ère loi de Mendel : L’hérédité liée au sexe : Une hérédité est liée au sexe lorsque le gène
responsable du caractère est situé sur l'un des chromosomes sexuels (X ou Y). L'hérédité liée au sexe est
reconnue par les faits suivants :
- La F1 est hétérogène, ne confirme pas la 1ère loi de Mendel ;
- Le croisement réciproque donne des résultats différents ;
- Dans la descendance, le phénotype varie généralement en fonction du sexe des individus ;
- Les descendants mâles auront le phénotype de leur père ou de leur mère selon que le gène responsable du
caractère étudié soit porté par le chromosome Y ou X.
b)-Exception à la 3ème loi de Mendel : Le Linkage. : En cas de linkage (liaison 2 à 2 des allèles de 2 gènes sur
le même chromosome), la 3ème loi de Mendel n'est pas vérifiée. Les gènes liés se transmettent en bloc. On
reconnaît le linkage par le fait qu'un dihybride donne :
- 2 types de gamètes au lieu de 4, avec les proportions : 3/4 ; 1/4 en F2 et 1/2 ; 1/2 en test-cross, dans le cas de
la liaison absolue
- 4 types de gamètes en proportions inégales donnant 4 phénotypes en proportions variables mais associées 2 à
2, dans le cas de la liaison partielle due au crossing-over.
Le taux de recombinaison permet de déterminer en centimorgan (Cmg) la distance entre les gènes.

Cours de Biologie/TSE :
Thème : L’hérédité Humaine
Titre : Hérédité du sexe et des groupes sanguins
Durée : 2 heures
Objectif Général : Faire savoir aux élèves : la définition de l’hérédité humaine.
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- la définition du caryotype humain, la formule chromosomique, les types de chromosomes ; définition, types
et importance des groupes sanguins
Pré-requis : Que dit la théorie chromosomique de l’hérédité?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Plan de leçon ou Trace écrite :
La génétique humaine obéit aux lois de Mendel. Les difficultés de son application font qu'elle a aujourd'hui
un objet purement pathologique, étude des maladies héréditaires et des anomalies chromosomiques.
1- Comment s'hérite le sexe ?
III1 - LE CARYOTYPE ET HEREDITE DU SEXE CHEZ L’HOMME :
Le caryotype est l’ensemble des chromosomes caractéristiques de l'espèce, rangés par paires.
Chez l'homme, il est constitué d'un ensemble de 23 paires
= 46 chromosomes (2n = 46!) qui sont les mêmes dans chaque cellule somatique. Parmi ces 23 paires, il y a
22 paires d'autosomes et une paire d'hétérosomes ; d'où la formule chromosomique suivante :
44 autosomes + X//X chez la femme.
44 autosomes + X//Y chez l'homme
b)- La détermination chromosomique du sexe chez l'espèce humaine.
Les gamètes résultent de la méiose : ils sont haploïdes (n=23 !).
L'homme est hétérogamétique (présence de 2 chromosomes sexuels différents X et Y). Il produit à la méiose,
2 sortes de spermatozoïdes équiprobables : 22 autosomes + X ou 22 autosomes + Y.
Par contre, la femme qui est homogamétique (présence de 2 chromosomes sexuels identiques X//X) produit
une seule sorte d'ovule : 22 autosomes + X. Pendant la fécondation, l'union se fait au hasard avec une
équiprobabilité ; et le spermatozoïde déterminera le sexe de l'enfant.
Remarque : Des travaux récents démontrent que c'est seulement un tout petit gène (appelé gène T.D.F : Testi
Determining Factor) situé sur le chromosome Y qui est responsable de la détermination du sexe. Sa présence
sur le chromosome détermine la fabrication d'un garçon.
Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane
Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 10
FICHE DE PREPARATION

III2 HEREDITE DES GROUPES SANGAINS ET DU FACTEUR RHESUS


Le système A.B.O obéit aux lois mendéliennes de l'hérédité. Il est déterminé par 3 allèles (A, B, O) qui
occupent le même locus sur la paire de chromosomes no 9. A et B sont interdominants, O est récessif.
Pendant la fécondation, ces allèles (antigènes) s’associent 2 à 2 de sorte qu’ils peuvent être présents isolement
ou simultanément ou absents à la surface des hématies ; ce qui correspond à 4 groupes comme l’indique le
tableau ci-dessous.
Tableau des 4 groupes sanguins

Groupes Agglutinogènes de Agglutinines du sérum Génotypes possibles


sanguins hématies (antigènes) (anticorps)
A A Anti B ou α AA ou AO
B B Anti A ou β BB ou BO
AB A et B Néant AB
O Néant Anti A et Anti B OO
b)- Le facteur rhésus:
Le facteur rhésus est une substance chimique contenue dans le sang de près de 85% d'individus qui sont pour
cela dits rhésus positif (Rh+) et absente chez certains individus de rhésus négatif (Rh-).
Génétiquement, le facteur rhésus est programmé par un gène autosomique situé sur la paire de chromosomes
no1 L’examen des descendants de différents couples démontre que ce gène est composé d’un allèle dominant
Rh+ et d’un allèle récessif Rh-.
Tableau du facteur Rhésus

Groupes sanguins Génotypes possibles


Rhésus positif Rh+/ Rh+ ou Rh+/Rh-
Rhésus négatif Rh-/ Rh-

Cours de Biologie/TSE :
Titre : Les maladies Héréditaires :
S/titre : Les maladies héréditaires autosomiques
Durée : 2 heures
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- la définition, les types de maladies héréditaires autosomiques et leurs symptômes
Pré-requis : Qu’est-ce qu’un chromosome autosome?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Plan de leçon ou Trace écrite :
III3 -1 Maladies héréditaires autosomiques
a) - La Drépanocytose.
# Comment se manifeste la drépanocytose ? La drépanocytose se manifeste par une dyspnée lorsque diminue
la concentration d'O2 du milieu intérieur (à la suite d'effort physique par exemple ou d'une raréfaction d'O 2 en
altitude). On observe alors que les hématies se déforment .Leur cytoplasme très visqueux et les cellules
rigidifiées risquent d'obstruer la circulation, et d’entraîner la mort.
# Quelle est l'origine de la Drépanocytose ? Elle est due à un gène muté, responsable de la synthèse
d'hémoglobine anormale (HbS) entraînant chez les sujets atteints la formation d'hématies en forme de
faucille ; d'où l'appellation anémie à hématie falciforme ou Scklémie (de l'anglais Sckle = faucille).

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 11
FICHE DE PREPARATION

L'hémoglobine anormale S diffère de l'hémoglobine normale A par le fait que l'acide glutamique en 6 ème
position dans la chaîne A est muté et remplacé par la valine dans la chaîne S. Le pouvoir de fixation de
l'hémoglobine S est inférieur à celui de A dont les hématies sont moins déformables.
Génétiquement, les allèles A et S sont interdominants : les individus homozygotes, A//A sont sains, S//S
extrêmement anémiques ne survivent pas au delà de 10 ans. Les hétérozygotes A//S présentent un symptôme
atténué, ils transmettent la maladie, bénéficient d'une résistance au paludisme : en fait, les hématies
falciformes éclatent par hémolyse et le sporozoaire du paludisme qui est un hématozoaire ne peut plus se
développer.

Tableau sur la drépanocytose

Phénotypes Normal Drépanocytaire


Génotypes Homozygotes AA SS
Hétérozygotes Néant AS

b) - L'Albinisme.
# Qu'est-ce qui caractérise l'albinisme ? L'albinisme se caractérise par la non pigmentation de la peau (qui
reste plus au moins rose), des cheveux, des cils et des sourcils. L'iris est clair, parfois rose, la pupille rouge.
L'albinos est sensible à la lumière, il a un défaut de vision.
# Quelle est l'origine de l'albinisme ? C'est un trouble de métabolisme des acides animés, dû à la déficience de
la tyrosinase ou phényle oxydase, impliquée dans la transformation de la tyrosine en mélanine sous l'action
des mélanocytes.
Génétiquement, c'est un gène autosomique récessif (a) qui est impliqué dans la synthèse de la tyrosine.
Les génotypes : a//a correspond à l'albinos ; A//a albinos non typique capable de transmettre la maladie ; A//A
individu normal.
# Comment se transmet l'albinisme ?
La transmission de l'albinisme exige que chacun des parents soit porteur du gène (a). Dans ce cas :
- un couple de phénotype (A) aura 25% d’enfants albinos ;
- un couple de phénotype (a) aura 100% d’enfants albinos ;
-un couple de phénotypes (A) et (a) aura 50% d’enfants albinos.

Cours de Biologie/TSE :
Titre : Les maladies Héréditaires :
S/titre : Les maladies héréditaires gonosomiques :
Durée : 2 heures
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- la définition, les types de maladies héréditaires gonosomiques et leurs symptômes
Pré-requis : Qu’est-ce qu’une maladie autosomique ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Plan de leçon ou Trace écrite :
a) - L’Hémophilie :
# Comment se manifeste l'hémophilie ?
L’hémophilie se caractérise par la coagulation lente du sang. A la moindre blessure, le sujet fait l’hémorragie.
Par surcroît, il souffre de douleurs multiples et sa longévité n'est pas toujours assurée.
# Quelle est l'origine de la maladie ? L'hémophilie est due à la déficience d'un facteur
antihémophilique nécessaire à la constitution de la globine antihémophilique, enzyme de la coagulation.
Génétiquement, cette déficience est due à un gène récessif (h) porté par le chromosome X. Son allèle
dominant est (H).

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 12
FICHE DE PREPARATION
# Comment se transmet l'hémophilie ?
* Une femme hétérozygote XH//Xh est saine mais peut transmettre la maladie à certains de ses garçons : elle
est dite Conductrice ou vectrice.
* Les filles homozygotes Xh//Xh meurent avant la naissance, car le gène (h) à l'état homozygote est létal.
* Seuls les garçons sont malades Xh//Y. Leurs filles héritent toujours Xh d'eux.
Examinons la descendance de ces couples.
Homme hémophile *Femme normale
Homme sain* Femme porteuse
Homme hémophile* Femme porteuse.

Phénotypes Sains Porteuse saine Hémophile


Filles X XH
H
X Xh
H h h
X X non viables
Génotypes
Garçons XH Y XhY

b) - Le Daltonisme :
C'est une anomalie de vision caractérisée par la confusion entre les couleurs (surtout le rouge et le vert).
Génétiquement, elle est déterminée par un gène (d) lié au chromosome sexuel X. l'allèle dominant est (D).
Les sujets malades ont pour génotypes X d//Xd (fille) ; Xd//Y (garçon). Ceux qui sont sains : X D//XD ou XD//Xd
(fille) ; XD//Y (garçon).
L'examen des descendants des couples prouve que son mode de transmission est analogue à celui de
l'hémophilie, à la différence que les filles homozygotes Xd//Xd sont viables.

Phénotypes Sains Porteuse saine Daltoniens


Filles XD XD XDXd XdXd
Génotypes
Garçons XD Y XdY

Cours de Biologie/TSE :
Thème : L’hérédité Humaine.
Titre : Mutations et somations :
A- Mutations ; B- Somations
Durée : 2 heures
Objectifs spécifiques : A l’issu de ce cours, l’élève doit savoir :
- définition, types et importances des mutations ; -définition de la somation ; différence mutation- somation
Pré-requis : Qu’appelle t-on chromosome? Quels sont ses types Qu’est-ce qu’un chromosome sexuel ?
Matériels/supports didactiques : Programme, répartition, schémas ou planches ….
Méthode : interactive
Plan de leçon ou Trace écrite :
1- Les Somations ou variations somatiques : (du grec soma = corps).
Ce sont des modifications des cellules somatiques sous l'influence des conditions du milieu (nourriture,
climat...) et qui s'observent chez les descendants soumis aux mêmes conditions.
Elles n'atteignent jamais les cellules germinales (sexuelles), donc ne sont pas héréditaires.
Ex. Une luminosité intense augmente la pigmentation de la peau.
2- Les Mutations : La mutation (du grec Mutare = changer) est une variation brusque et héréditaire, affectant
le matériel génétique des individus dits mutants. Ses différents types sont :

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 13
FICHE DE PREPARATION
* Mutations géniques : Elles affectent la structure du matériel génétique au sein d'un gène. Un seul triplet est
souvent affecté (mutation localisée ou ponctuelle).Ex. la drépanocytose. (Voir tableau p67 Bordas TD)
* Anomalies chromosomiques : Elles affectent un segment de chromosome qui disparaît (perte = délétion),
subi une rotation de 180° en restant sur le même chromosome (inversion) se soude à un autre chromosome
(translocation).
*Mutation du génome ou aberrations chromosomiques : C'est la variation du génome qui comportera un
chromosome surnuméraire ou déficient à la suite à la non disjonction. De telles anomalies deviennent visibles
sur le caryotype ; ce sont :
+ Le aberrations autosomiques : La Trisomie 21 ou mongolisme.
La Trisomie 21 est due à la non disjonction de la paire de chromosomes 21d'un des parents lors de la méiose.
Les sujets atteints de trisomie 21 présentent une taille courte, aspect trapu, paume ayant un pli transversal,
visage aplati par l'atrophie de la racine du nez, les yeux obliques vers le bas. L'âge mental ne dépasse pas 6 à 7
ans. (Voir fig.P 402 Bordas TD)
+ Les aberrations gonosomiques :
- La Trisomie X : Correspond au caryotype 47 (= 44 autosomes + XXX). Ces sujets tous féminins sont
stériles, ont une débilité mentale.
- La Monosomie X ou Syndrome de Turner : Il correspond au caryotype 45 (= 44 autosomes + XO), avec
déficience d'un X. Seules les filles sont frappées : elles restent petites de taille, stériles. Les caractères sexuels
secondaires se développent peu ou pas.
- Le Syndrome de Klinefelter : Le caryotype est 47 (= 44 autosomes + XXY) avec un X surnuméraire. Seuls
les garçons sont affectés : ils présentent à la fois les caractères sexuels masculins (taille grande, épaule
large, ...) et de type féminin.
- La Monosomie Y : Avec un caryotype 45 (= 44 autosomes + Y) correspond aux sujets non viables.
c)- Quelle est l'importance des mutations ? Les mutations sont à l'origine de :
# L'apparition de nouveaux phénotypes ;
# L'augmentation de la diversité génétique au sein des espèces et du polymorphisme des populations
# L'évolution génétique des populations.

Biologie cellulaire et moléculaire : Edition 2019 : Moussa Sacko (APES), N’Fansoumane


Kéita(L.AST), Mamadouba Sylla (L. Senghor), Niang Dolo Simmy (L. Senghor), Ahmed Tidiane
Diakité (Jean Mermoz) 14

Vous aimerez peut-être aussi