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1 Modéliser un processus.......................................................................................... 2
1.1 Le diagramme de flux ..................................................................................................... 2
1.2 La cartographie des opérations ...................................................................................... 3
1.3 Analyse de données du flux ............................................................................................ 3
2 Les indicateurs ....................................................................................................... 4
2.1 Indicateurs TOC .............................................................................................................. 4
2.2 Indicateurs de la maintenance ....................................................................................... 4
2.3 Autres indicateurs clef .................................................................................................... 5
3 Ce que l'on va mesurer pour chaque procédé ......................................................... 6
3.1 Takt et temps de cycle réel............................................................................................. 6
3.2 Le goulot ......................................................................................................................... 7
4 Démarche d'application ......................................................................................... 7
FIPméca FG7 – Gestion des flux
1 MODELISER UN PROCESSUS
✓ Opération : étape majeure du processus, étape où une valeur ajoutée est apportée, où le
produit est modifié. Des six catégories, c’est la seule qui apporte une valeur ajoutée.
✓ Inspection : vérification de la qualité du travail réalisé lors d’une opération. Etape où la
valeur ajoutée peut être mesuré d'une manière ou d'une autre
✓ Mouvement : mouvement d’une pièce, d’un opérateur, d’un matériel ou d’une information
d'un endroit à un autre
✓ Stockage : stock est prévu à cet endroit
✓ Délai : c'est une séquence d'attente, qui, contrairement à un stock, n'est pas forcément
souhaitée (une pièce d'un lot qui attend son tour, par exemple)
✓ Décision : une étape où une décision est prise
Les diagrammes de flux sont souvent représentés en flux croisés, mettant en valeur les
intervenants :
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FIPméca FG7 – Gestion des flux
La cartographie des opérations sera plus détaillée que le diagramme de flux : elle doit
permettre d'identifier tous les éléments, étapes, et possibilités dans l'écoulement d'un flux. Elle
comprendra aussi des données sommaires, comme le temps passé à chaque étape et des
informations complémentaires.
L'analyse des données du flux complète la cartographie des opérations avec des données
sélectionnées, comme les temps de cycles, le temps d'attente exact, le nombre de pièces en
stock...
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2 LES INDICATEURS
La théorie des contraintes fournit trois indicateurs financiers concernant un système, quel
qu'il soit :
Dans de nombreux cas, le salaire des opérateurs est considéré comme une dépense de
fonctionnement. Si, en théorie, cette idée n'est pas fausse, il faut conserver à l'esprit que la
législation et les aspects sociaux peuvent rendre difficile « l’ajustement » de la masse salariale,
sans compter que réduction d'effectif signifie aussi souvent perte de savoir faire.
1. Augmenter le flux financier : cette approche est à privilégier, une entreprise ayant souvent
besoin de se développer pour éviter de stagner. On cherchera donc à augmenter le flux
financier en conservant l'inventaire et les dépenses opérationnelles
2. Réduire l'inventaire : l'inventaire est de l'argent immobilisé. Réduire cet inventaire permet
souvent d'améliorer le système, de récupérer de l’argent immobilisé, et de réduire les
dépenses opérationnelles en éliminant les équipements couteux en maintenance.
3. Réduire les dépenses opérationnelles : c'est très souvent l'approche adoptée en premier,
mais hélas rarement celle qui marche le mieux. Une entreprise contrainte de réduire ses
coûts est en général déjà dans une position délicate et est obligée de le faire suite à une
stagnation de ses ventes.
Les principaux indicateurs utilisés sont le TRS (Taux de Rendement Synthétique) et le TRG
(Taux de Rendement Global), et l'ensemble des indicateurs est résumé dans le schéma ci
dessous.
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✓ MTBF : Moyenne des Temps de Bon Fonctionnement (Mean Time Beatween Failure), ou
temps moyen entre deux pannes (somme des temps de bon fonctionnement / nombre de
pannes)
✓ MTTR : Moyenne des Temps Totaux de Réparation (Mean Time To Repair), ou temps moyen
d'un panne (sommes des temps d'arrêt liés aux pannes / nombre de pannes)
✓ Le Temps de Cycle Machine (Tcym) : il représente le temps moyen entre deux pièces à la
sortie d’un système de production. C’est un temps que l’on va mesurer directement sur le
terrain, et il ne couvre pas les arrêts de type pannes et changements d’outils. Si l’on se
réfère au tableau des indicateurs plus haut, il peut être défini comme suit :
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✓ Le Temps de Cycle Effectif (Tcye) : Temps de cycle machine, mais prenant aussi en compte
les changements d’outils.
✓ Le Takt : il représente le rythme de la demande du client. Si le client (ou l’ensemble des
clients) demande 60 pièces à l'heure, le Takt sera de 1 mn, et si un procédé à un temps de
cycle (Tcy) supérieur au Takt, alors le procédé n'est pas capable d'alimenter le demande
✓ Le Lead Time : c'est le temps entre l'entrée d'un élément dans le procédé, et sa sortie. Une
opération peut avoir un temps de cycle de 1 mn, mais traiter des lots de 5000 pièces
pendant 5000 minutes. Le Lead Time sera alors de 5000 minutes...
✓ La Productivité : elle se calcule en fonction des heures de travail disponibles et de la
production effective. Elle est complémentaire aux indicateurs de la maintenance, qui ne
prennent en compte que le temps passé sur le processus, mais pas le temps opérateur
fourni. La productivité se calcule comme suit :
Le Takt est défini par la demande du client. Cependant le problème principal va se poser
avec le temps de cycle (Tcym) de chaque opération. Si le temps de cycle effectif prend en compte
les changements d’outils, il ne prend pas en compte les pannes, les rebuts et autres paramètres
qui permettent de comparer au Takt.
Le Takt est calculé à partir du temps d’ouverture et du nombre de pièces demandées par
le client. Or ces pièces doivent être bonnes. Une comparaison devra donc inclure ce qui fait
l’écart entre le temps de fonctionnement et le temps d’ouverture, ainsi que l’écart entre les
pièces produites et les pièces bonne produites.
Supposons qu'une opération prenne 50 secondes (Temps opératoire, à savoir le temps que
la pièce passe sur la machine) pour un Takt de 60 secondes, mais que les différents taux des
indicateurs de la maintenance soient les suivants :
En fait, sur le temps d'ouverture, seule une partie est utilisable : Temps utile = 0,95 x 0,96
x 0,95 x Temps d'ouverture = 0,8303 x Temps d'ouverture
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Le temps de cycle de référence (Tcyr) de l'opération est alors de 50 / 0,8664 soit 60,21s.
Une opération qui apparaissait à première vue comme capable ne l'est finalement pas, à cause
de toutes les pertes mises en valeur par les indicateurs de la maintenance.
3.2 LE GOULOT
Un goulot est un poste de travail dont la cadence est inférieure ou égale à la demande.
Toute opération dont le Tcyr est supérieur ou égal au Takt est donc un goulot. Il y a alors deux cas
différents :
✓ le Tcym est supérieur au Takt : il faudra revoir complètement l'opération, voir la séparer en
deux sous opérations, ou démultiplier les postes de travail pour revenir au cas ci dessous
✓ le Tcyr qui est supérieur au Takt, mais pas le Tcym : les indicateurs de la maintenance donnent
une indication des améliorations à faire (changements d’outils, pannes, etc…). Une fois les
améliorations faites, il sera important de refaire une mesure.
4 DEMARCHE D'APPLICATION
La démarche générale est issue de la méthode Lean - 6 sigma (que nous détaillerons
ultérieurement) et s'appelle la démarche DMAIC :