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Faculté de Technologie
Département de Génie Industriel
INTRODUCTION
STOCKS
DES STOCKS
CONCLUSION
2
CHAPITRE 1 : PILOTAGE DES FLUX
I.1 INTRODUCTION
Les objectifs de la production deviennent plus complexes : productivité,
qualité, flexibilité et réactivité. Dans ce contexte, la pertinence de l'organisation et la
maitrise des flux de l’entreprise apparaît comme un facteur de compétitivité aussi
important que la technologie elle-même.
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Le non-flux :
Un non-flux est un état de stagnation (non-déplacement dans l’espace) dans lequel se trouvent
des éléments. Bien que cette notion puisse apparaître comme une évidence, il est important de préciser
que le non-flux est une situation de non-déplacement dans l’espace, alors que le temps continue à
s’écouler. En production les non-flux s’appellent les stocks
L’anti-flux :
Un anti-flux est une cause qui empêche des éléments de se déplacer dans l’espace. Un anti-
flux est comme un barrage en travers d’une rivière. L’eau va s’arrêter et s’accumuler.
On peut dire qu’un anti-flux est une “maladie” pour un flux, car il empêche celui-ci
de progresser vers le client externe qui l’attend.
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Les indicateurs d’efficacité en moyens : ces indicateurs sont aussi de la forme
suivante :
Nombre de livraisons conformes
Taux d ' approvisio nnement conforme
Nombre total de livraisons
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décidé sur la base de prévisions chiffrées, et non parce qu’il existe un besoin effectif et
identifié.
Flux poussé
Phase 2
Phase 1
OF
---
----
6
Besoin du poste
aval
OF
Poste 2
Poste 1
Flux tiré
7
Approvisionnement Cycle de production Temps
Commande Livraison
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Chapitre II : METHODES ET OUTILS D’ORGANISATION DES FLUX
II.1 Introduction
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Grossièrement, cette méthode permet notamment de déterminer :
Les quantités exactes de tous les composants à fabriquer afin d’obtenir les
produits finis (appelés ordres de fabrication OF);
Les quantités exactes de tous les composants à commander auprès de
fournisseurs (appelés ordres d’achat OA);
Les plans de charge des ateliers de fabrication.
Mais avant d’étudier la façon dont on obtient ces informations, il est
indispensable de présenter les niveaux de décision et de planification en MRP, qui
sont :
1- Le plan industriel et commercial (PIC).
2- Le programme directeur de production (PDP).
3- Le calcul des besoins nets (CBN).
4- Le pilotage du court terme (gestion d’atelier et d’achat).
1- Le PIC :
Le PIC, plan industriel et commercial, est la traduction chiffrée de la
stratégie globale de l’entreprise, puisque toute entreprise a besoin d’une
connaissance sur le niveau de son activité future. Le PIC exprime les ventes connues
et espérées des familles de produits, ainsi que la production et les stocks, disponibles
et disponibles prévisionnelles, de ces familles. Son utilité est justifiée par le fait que
les prévisions de ventes par familles de produits sont plus faciles à établir que celles
sur les produits eux-mêmes.
Le PIC est habituellement réalisé par la direction générale et financière de
l’entreprise en étroite collaboration avec les directions du marketing, de la production et des
achats. Il est annuel ou semestriel, et périodiquement révisé afin d’intégrer les dernières
informations disponibles, dans ce cas on parle de « plan glissant ».
2- Le PDP :
Le PDP constitue le premier niveau de désagrégation du PIC. Il représente la
passerelle entre le PIC et le calcul des besoins. Il traduit les objectifs du PIC
exprimés en familles de produits, en ventes, production et stocks, détaillés à chaque
produit. En effet, on ne fabrique pas une famille de produits mais un produit, et on
n’approvisionne pas des familles de composants ou des familles de matières
premières, d’où la nécessité d’une traduction de cette stratégie.
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Le PDP est donc le premier tableau sur lequel s’appuie le calcul des besoins,
les chiffres du PDP représentent les besoins bruts. Sur cette base, le cœur du MRP
va consister à déterminer les besoins nets. Le PDP est composé de deux zones :
L’une est dite ferme, à l’intérieur de laquelle les valeurs ne sont pas
modifiables, sauf intervention directe du gestionnaire de la production.
L’autre zone est dite libre, les valeurs sont de moins en moins sûres et
peuvent être remises en cause sans perturber la production.
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BNpère j : besoins nets du père de j, le père de j étant le composant de niveau directement
supérieur à j et dans la conception duquel j est utilisé;
Cj, père j : coefficient de passage de j vers le père de j : il indique le nombre de composants j
nécessaire à la fabrication du père de j.
Le jalonnement est obtenu par l’équation (3) :
DISPOj DISPOpère j DELAI j, père j ………………………(3)
Avec pour notations :
DISPOj : période à laquelle doit être disponible le composant j ;
DISPOpèrej : période à laquelle doit être disponible le père de j ;
DELAIj, père j : délai d’usinage-montage de j vers père de j.
4- Programme de production :
Le programme de production permet d’ajuster les capacités aux charges. La
capacité d’un moyen de production mesure la production maximale en unités de
produits par unités de temps. La charge du moyen de production mesure, elle,
l’utilisation sur une période d’un nombre d’unités de capacité. En outre, l’ajustement
a pour but d’assurer que :
La charge est inférieure à la capacité : c’est une contrainte matérielle
évidente;
La charge tend vers la capacité : c’est une contrainte économique importante,
car elle permet de rentabiliser l’usage des moyens de production, c’est à dire,
assurer leur plein emploi.
La constitution du programme de production nécessite le choix des ordres de
fabrication à réaliser. Ce choix est appelé lancement. Il dépend principalement du
suivi de production, c’est à dire, l’état de la production à tout instant
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La capacité est le total de travail qui peut être fait dans une période donnée. C’est la
possibilité d’un opérateur, d’une machine, d’un poste de travail… à produire des pièces dans
une période donnée. C’est une cadence potentielle de travail.
Pilotage d’atelier :
Le pilotage d’atelier est responsable de l’exécution du PDP et de la planification du besoin en
composants (CBN), ainsi que de la bonne utilisation de la main d’œuvre et des machines, il doit aussi
minimiser les en-cours et assurer le taux de service client Il comporte les fonctions suivantes :
Ordonnancement, Lancement, Suivi de production et Réordonnancement.
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Prévision de la Commandes
demande par
P.I.C fermes des clients
famille de produits
Traduction de la
stratégie
Prévision de la
P.D.P Stock
demande par produit
Calcul des
besoins nets
Nomenclature
Expression des
besoins nets
Ordonnancement
et lancement
Programme de
production
Pilotage de la Suivi de la
production production
Etat de la
production
Flux matières
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II.2.3 Mise en œuvre du MRP
A chacun des niveaux précédents, le système et le gestionnaire devront
vérifier que les ressources nécessaires pour réaliser ces plans seront disponibles en
temps voulu.
Compte tenu du volume de données et de leurs nombreuses interactions, il
est nécessaire d’avoir recours à des logiciels MRP adaptés pour remplir les
fonctions de planification. Ils auront une base de donnée unique et des possibilités
d’interfaçage avec les autres systèmes informatiques de l’entreprise.
Le MRP est fondé sur une estimation de la demande et ne supprime donc pas les stocks, qui
deviennent problématiques dans une logique de rationalisation de la production face à la
concurrence internationale. De plus, à partir des dernières années apparaissent les nouveaux
principes de gestion japonaise, fondés sur l’élimination des stocks et de toute forme de
gaspillage, mais aussi sur l’adaptation immédiate du processus productif à la demande, sans
calculs lourds préalables.
II.3.1 Définition
Le JAT est définit comme un concept qui vise à acheter et à produire uniquement
les quantités dont l’entreprise a besoin à l’instant où elle en a besoin.
De plus L’APICS (American Production and Inventory Control Society) définit le JAT comme
«une philosophie de production basée sur l’élimination systématique des gaspillages et l’amélioration
continue de la productivité ».
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II.3.2 La production en JAT
Cette méthode dénommée aussi production à flux tirés (ou tendus), en opposition au
calcul des besoins a pour finalité :
Grâce à un système d’appel par l’aval, de fabriquer le juste produit, dans la juste
quantité, au juste endroit et au juste moment que souhaite le client;
De fabriquer au moindre coût ce produit, en éliminant toutes les sources de
gaspillage qui pourraient apparaître lors de la production.
Le niveau des stocks est l’indicateur privilégié de mesure du gaspillage, dont les
principales sources sont:
- Les pannes des machines trop fréquentes;
- Les changements d’outils trop longs;
- La qualité non maîtrisée et la fabrication de produits défectueux;
- L’implantation inadéquate des postes de travail;
- Les contraintes externes : celles imposées par la sous-traitance et les
fournisseurs.
Le principe des cinq zéros « zéro stock, zéro panne, zéro défaut, zéro papier et zéro
délai » reflète bien de lutter contre ces différentes causes.
Selon T.Ohno, le Toyota Productive System (TPS) peut être considéré comme «un système de
conduite des entreprises industrielles susceptibles de s’appliquer à toute espèce d’entreprise»
Ainsi, la mise en pratique des principes du JAT nécessite de situer les efforts de
l’entreprise sur quatre piliers de l’organisation productive à l’image du système productif de
Toyota. Ces quatre éléments permettent de rationaliser et de maîtriser les flux de production:
Le jidoka : il s’agit de la qualité intégrée au système de production.
Le task time : c’est le battement de cœur de la ligne de production. En fait, il s’agit
du temps qui sépare la sortie consécutive de deux produits finis pour livrer le client
en juste à temps.
L’heijunka : ce terme japonais traduit le lissage de la production. Il a pour intérêt
majeur de limiter les ruptures de stock ou la surproduction grâce à une prévision des
variations des besoins des clients.
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La standardisation : les opérateurs doivent normaliser le travail à effectuer. Ce
principe part de l’idée qu’un mode opératoire prédéfini permet notamment
d’anticiper certaines erreurs, d’accélérer la formation des nouveaux opérateurs, tout
en les motivant.
Innovation
Encadrement
supérieur
Kaizen
Encadrement moyen
Maintenance
Maîtrise
Opérateurs (ouvriers
et employés)
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- La recherche de l’efficacité implique la mise en œuvre d’une démarche rigoureuse et
agrégée qui s’organise en trois étapes :
Etape 1 : il faut obtenir l’efficacité individuelle de chacun des opérateurs sur
chacune des lignes de production;
Etape 2 : l’efficacité du groupe des opérateurs doit être recherchée ;
Etape 3 : c’est celle de l’ensemble du processus productif (l’usine) qui doit être
réalisée.
Les différentes sources de gaspillages concernées sont :
Gaspillages provenant de la surproduction
Gaspillages provenant des temps d'attente
Gaspillages occasionnés par les transports
Gaspillages dus aux stocks inutiles
Gaspillages dans les processus de fabrication
Mouvements inutiles
Gaspillages dus aux pièces défectueuses
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FLUX KANBAN FLUX KANBAN
- La capacité du container;
Carte Kanban
Atelier :
Code pièce :
Nom de pièce :
Quantité du container :
Lieu d’utilisation :
Atelier suivant :
Figure 7 : l’étiquette Kanban
Objectifs du Kanban :
Les principaux objectifs de la méthode Kanban sont les suivants :
- Appeler la production par l’aval, c’est-à-dire, à partir de la consommation réelle du client
(interne ou externe);
- Rendre plus facile l’établissement des priorités en les reliant directement à la consommation
réelle;
- Ramener l’ordonnancement précis des ordres de fabrication au niveau de l’exécution;
- Rendre le flux de fabrication continuellement visible;
- Pouvoir se passer du système informatique.
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Mise en place du Kanban :
Pour chaque référence travaillée et pour chaque chaînon concerné du processus, la
mise en route d’un enchaînement Kanban s’établit de la manière suivante :
20
K
K
K K
2 containers pleins,
K K K munis de leur Kanban, Container entamé
sont stockés devant le
poste aval
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nécessite le recours à un magasin intermédiaire (une aire de stockage) où sont
stockés des containers de pièces, ainsi que l’utilisation d’un type de carte
supplémentaire, les Kanbans de transfert.
Poste 1 Poste 2
P T
Manutention
P
P T
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La signification de la TPM peut être décomposée ainsi :
Maintenance : ce terme désigne une action qui vise à «garder en bon état » : comme réparer,
nettoyer et graisser. La maintenance recherche donc un maintien optimal des outils et des conditions
de production pour prévenir au maximum les défauts et les pannes.
Productive : ce mot peut être appréhendé comme une opération de cette maintenance sans
pénaliser la production.
Totale : ce terme englobe la totalité des aspects, en considérant toutes les tâches à effectuer
(repeindre une machine par exemple) mais en tenant également compte des facteurs humains, en
incluant toutes les parties prenantes. Le terme «total » englobe donc l’ensemble de la structure de
production.
Buts de la TPM
La maintenance productive totale a pour but de rendre le matériel plus performant. En
substance, il y a deux façons d’accroître le rendement des installations :
- La première consiste à exploiter, au mieux, les fonctions et les capacités du matériel;
- La seconde consiste à éliminer ces obstacles à l’efficacité, ce que nous appelons en TPM : les
six grandes sources de pertes (figure 10).
Pannes
Préparatifs et réglage au
changement de fabrication
Ralentissement
Démarrage
Pratique de la TPM:
La TPM consiste à prendre en compte de manière globale toutes les actions de
maintenance industrielle et ce tout au long du processus de production. L’objectif est de
rechercher et de lutter contre les causes d’indisponibilité des machines. Concrètement, il
s’agit de limiter leurs temps d’arrêts lors des pannes et d’assurer la fluidité parfaite du
processus de production.
L’application de la TPM dans l’entreprise passe notamment par l’adoption d’une
démarche globale et continue visant à la réalisation d’un double objectif :
Déterminer précisément ce qui se passe lors du dysfonctionnement d’une machine
afin d’en éliminer la cause.
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Lutter contre les défaillances les plus répétitives afin de limiter leurs fréquences. Il
s’agit là d’une phase d’amélioration qui repose sur l’usage de la méthode SMED et
sur les notions d’auto maintenance et d’auto-inspection.
L’aspect collectif de la TPM s’illustre dans la nécessaire application pour tous les
membres du personnel de la règle des 5S de Nakaijima. Cette méthode est composée de cinq
principes de base dont le nom commence par « S » en japonais.
Utilités de la TPM
L’application de la TPM offre plusieurs avantages :
Augmentation de la productivité;
Amélioration de la qualité;
Baisse des stocks de sécurité entre les phases de production;
Baisse des coûts liés à la maintenance et de main d’œuvre. En effet, par l’enrichissement des
tâches et la diminution des défaillances, un opérateur peut s’occuper de plusieurs machines;
Baisse des investissements en machines. Ce phénomène est directement relié à
l’augmentation de la productivité. Assurément, grâce à un rendement meilleur, le nombre de
machines nécessaires pour une production inchangée est le même.
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3-Le SMED ou l’amélioration des temps de changement de série :
SMED vient de l’Anglais et signifie « Single Minute Exchange of Die » ou
« changement d’outils en quelques minutes ». Selon l’AFNOR, le SMED est : « méthode
d’organisation qui cherche à réduire de façon systématique le temps de changement de
séries à partir d’un objectif quantifié »
Le SMED repose sur la distinction entre trois types d’opérations:
Les opérations inutiles : elles entraînent des pertes de temps qu’il faut éliminer ;
Les opérations internes (ou IED pour Input Exchange of Die) : elle nécessite l’arrêt
complet de la machine pour pouvoir être effectuées;
Les opérations externes (ou OED pour Output Exchange of Die) : on peut les
effectuer alors que l’équipement fonctionne, elles sont alors réalisées en temps
masqué.
L’idée générale de SMED est de supprimer toutes les opérations inutiles et de
convertir les opérations internes en opérations externes afin de limiter les temps d’arrêt de la
machine.
Méthodologie
La démarche à adopter par l’entreprise peut être résumée en quatre étapes majeures:
Etape 1: analyser un changement de fabrication tel qu’il est pratiqué dans
l’entreprise. Cette étape permet de collecter une série d’informations concernant
notamment la durée de changement initiale;
Etape 2 : identifier les opérations internes et les opérations externes. Il s’agit de
chercher les gains de temps qui peuvent se dégager grâce au temps masqué.
Etape 3 : transformer les opérations internes en opérations externes, ce qui nécessite
souvent des investissements. Cette étape est peut être délicate à mettre en œuvre car
la conversion n’est pas toujours aisée et elle peut aussi s’avérer coûteuse pour
l’entreprise;
Etape 4 : rechercher la réduction du temps d’exécution des opérations tant internes
qu’externes en les rationalisant:
- Il s’agit en fait de simplifier des gestes simples dont la réalisation demande du
temps. Concrètement, cela se traduit par leur suppression partielle ou totale, par la
minimisation des mouvements, par la normalisation de l’outillage. Cette dernière
étape n’est pas forcément onéreuse;
- Il s’agit aussi de prévoir les conditions des réglages en fixant des valeurs indicatives,
en privilégiant des méthodes sans réglage.
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Les avantages du SMED :
La méthode SMED permet donc des changements de fabrication plus souples et rend possible
une réduction de la taille des lots, ce qui aide l’entreprise dans sa quête permanente de réactivité, de
qualité et de réduction des coûts.
Elle a des avantages qui ont une grande importance pour l’entreprise et s’avère quasiment
obligatoire pour se positionner correctement dans un marché donné et répondre aux besoins de plus en
plus personnalisés des clients. Citons par exemple :
- Réduction des stocks
- Economie de temps
- Augmentation de la productivité
- Qualité supérieure des produits
- Diminution des besoins en personnel qualifié, économie de compétence
II.3 La gestion par les contraintes (La théorie des contraintes TOC) :
La Théorie des Contraintes est une philosophie de management qui se
concentre sur les performances des contraintes, souvent des ressources limitées, pour
améliorer la performance globale du système. L'origine de cette théorie remonte aux
années 70 et à la création du logiciel OPT pour OPTIMIZED PRODUCTION
TECHNOLOGY.
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II.3.1 Qu’est ce qu’une contrainte :
Une contrainte est un facteur qui limite la performance d'un système. Aussi une
contrainte limite la capacité à atteindre le but, c'est à dire, de garantir des profits ou de les
accroître.
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Les contraintes en aval :
Les entreprises cherchent sans cesse à équilibrer leurs capacités avec la
demande en modifiant d’un coté, leurs politiques de prix et de l’autre leurs capacités
de production. C’est un des principaux objectifs de la politique industrielle. Il est de
plus en plus rare qu’une entreprise puisse maintenir cet équilibre à cause des
fluctuations croissantes de la demande. Alors la contrainte du marché est un élément
permanent du contexte de par le prix qu’il est prêt à payer et la quantité qu’il est prêt
à acheter.
Phase 1 : élaboration d’un graphe qui représente le processus de fabrication et le détail des relations
entre les produits fabriquées et les ressources nécessaires (machine, main d’œuvre, outillage,…).
Première génération :
- Le produit des ventes (le Throughput T) est le rythme auquel le système génère de
l’argent par les ventes. C’est un débit d’argent. Le Throughput, conventionnellement
abrégé T, se définit comme la valeur des ventes moins les dépenses de matière
première;
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Les stocks (Inventory I) représentent tout l’argent que le système a investi :
les matières, les équipements et autres investissements. Les stocks à
proprement parler sont valorisés à leur prix d’achat. Pour les machines et
autres investissements, une partie des stocks est transférée à chaque période
comptable vers les dépenses de fonctionnement à titre d’amortissement ;
Les dépenses de fonctionnement (Operating Expenses OE), c’est à dire
l’argent que le système dépense pour transformer les stocks en produits des
ventes. C’est la somme des dépenses sauf celles qui concernent l’achat de
matière (qui sont considérées comme investies dans les stocks).
Dr Goldratt a proposé une nouvelle définition. Le squelette est resté le même, mais
des modifications importantes ont été introduites.
Il est précisé que le produit des ventes n’est pas le chiffre d’affaires, mais la somme
des ventes et autre revenus à laquelle on a soustrait les dépenses pouvant directement être
attribuées aux différents produits vendus (d’où la notion de dépenses unitaires liées à la
fabrication d’une unité d’un produit). Le sens donné auparavant à chacun des indicateurs
change et devient :
Deuxième génération :
Le produit des ventes : la somme des ventes moins les dépenses unitaires. (le
cas échéant, il faut rajouter d’autres types de revenus.) ;
Les stocks ou investissements : inchangés ;
Les dépenses de fonctionnement : (dépenses) – (dépenses unitaire). Les
dépenses unitaires sont celles réalisées sur des entités extérieures à
l’entreprise que l’on peut attribuer sans ambiguïté aux produits.
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II.3.4.1 .2 Le Tambour, Tampon, Corde de la méthode OPT :
La méthode OPT parle en anglais de « Drum-Buffer-Rope » ou «Tambour-Tampon-
Corde » pour représenter la logique de synchronisation :
Le Tambour : les goulots sont gavés de taches à effectuer et c’est le programme
maître qui donne le rythme à l’ensemble de l’activité;
Les Tampons : l’alimentation du goulot est assurée en le protégeant des éventuels
retards. Les lots arrivent devant lui avec une légère avance sur la date de
transformation planifiée. Il en va de même pour garantir le respect des délais;
La Corde : les matières sont lancées en production en fonction des dates inscrites
dans le programme maître desquelles on a retranché le décalage de protection et le
cycle technique.
Ressource
GOULOT
TAMBOUR
Protection Protection
CORDE TAMPONS
Or, ceci n’est pas le cas puisque l’on admet que les non-goulots connaîtront des retards par rapport
au rythme du tambour, d’où le besoin de tampon. De même « la corde qui déclenche le lancement
des matières » prête à confusion. Premièrement, parce que le déclenchement des lancements se fait
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par anticipation sur les besoins futurs du goulots. Il ne s’agit donc pas d’une corde physique mais
d’une « corde logique » qui agit sur le passé. Deuxièmement, parce que le concept de « flux tiré »
que l’on associe tout naturellement à la notion de corde a acquis un sens bien précis auprès des
experts depuis que Taiichi Ohno l’a employé pour expliquer le mécanisme du kanban.
Règle 2 : l'activation d'un non-goulot ne doit pas être déterminée par son potentiel mais par les
autres contraintes du système.
Règle 3 : l’utilisation d’une ressource et son plein emploi ne sont pas synonymes
Règle 4 : toute perte de temps sur un goulot est une perte pour tout le système.
Règle 7: les Lots de fabrication et les lots de transfert ne doivent pas forcément être égaux.
Règle 9: les programmes de fabrication doivent prendre en compte toutes les contraintes
simultanément ; les délais de fabrication sont le résultat d’un programme et ne peuvent donc pas être
prédéterminés
Règle 10: la somme des optima locaux n'est pas égale à l'optimum global.
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II.4 Conclusion du chapitre :
Ce chapitre a eu pour objectif de montrer l’efficacité et l’intérêt du pilotage des flux ainsi que
les principaux modèles y afférents. Nous avons également présenté les principaux outils et méthodes
de l’organisation de la production afin de mettre en évidence leur dynamique d’ensemble.
En effet, pour gérer les flux et les moyens de production, la mise en oeuvre des méthodes
d’organisation, tels que les systèmes MRP sur lesquelles se basent la majorité des progiciels de
GPAO, des techniques de synchronisation à la Japonaise dont la méthode Kanban constitue la partie
court terme et des différentes approches de pilotage et de gestion par les contraintes dont la plus
connue est OPT, est essentielle dans une unité de production.
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Chapitre III : PROBLEMES DE GESTION DE STOCK
III .1 Introduction
Toute entreprise industrielle ou commerciale est confrontée à un problème de stock. En effet,
dans un univers incertain et variable, et pour les entreprises qui ne pratiquent pas le flux
tendu, l’existence des stocks est indeniable et pose quelques difficultés (faire l’inventaire,
évaluer les stocks, connaitre leur impact sur l’activité de l’entreprise…). Il faut donc que les
responsables fassent très attentions aux stocks existants et doivent en permanence réagir afin
de minimiser l’impact de ceux-ci sur l’exploitation et la rentabilité de l’entreprise. C’est dans
ce cadre que la gestione des stocks prend une place importante dans le processus stratégique
de toute entreprise
III.2.1 Définitions
Le stock est un ensemble de produits acquis par l’entreprise en vue d’une consommation
ultérieure
Les stocks peuvent être définis comme l’ensemble des articles rassemblés à
l’intérieur de l ‘entreprise et en attente d’utilisation. Ils sont essentiellement
composés de matière premières, de fournitures, de produits semi-fini et emballages
commerciaux.
Les stocks sont indispensables à l’entreprise dans la mesure où ils lui évitent les
ruptures qui engendrent l’arrêt de la production et parfois la perte de certains clients.
Mais les stocks coûtent cher, il faut donc les gérer de façons rationnelle en :
- évitant les ruptures
- minimisant les coûts
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C’est la prévision du flux de sortie (généralement variable, incertain et aléatoire) qui autorise
la régulation des entrées pour que le stock, sans tomber à zéro, n’immobilise que le minimum
de valeur compatible avec le rendement économique du système.
• des charges financières élevées. Des charges fixes (bâtiment, étagères, engins lourds de
manutention …) et des charges variables (Salaires du personnel, frais d’entretien,
quittances d’électricité, pertes dues à la détérioration ou à l’obsolescence des produits
stockés …) ;
• des immobilisations des capitaux. Chaque article qui entre en stock est valorisé et réduit
ainsi les facilités de trésorerie;
• une augmentation des risques de rupture de stocks, avec quelques fois des
conséquences financières graves;
• la désorganisation d’un système de production entier (goulots d’étranglement,
augmentation des stockages intermédiaires) ;
• une diminution des bénéfices de vente et une perte de la clientèle déçue par la mauvaise
qualité de service (retard de livraison, disponibilités insuffisantes, ruptures …).
Ceci est traduit par le dilemme de la fonction stock, en effet il faut combiner à la fois la
maximisation de la production et la minimisation des couts de stockage.
La figure suivante synthétise le dilemme de la fonction stock dans une entreprise.
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Fonction commerciale Fonction Production
Capacité de répondre Assurer une production
rapidement aux demandes régulière sans pénurie
clients
Fonction Finance
Capacité de réduire au minimum
les nivaux de stocks
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Les stocks hors production sont ceux qui n’entrent pas dans la transformation, mais
accompagnent la production. Ils sont aussi dénommés stocks ERO (Entretien,
Réparation, Opération). On retrouve dans cette catégorie les stocks de :
Pièces de rechange,
Consommables des machines (lubrifiants, carburants, nettoyants …)
Emballages,
Déchets
III.4.2 Les niveaux de stock
Les entreprises ont besoin de constituer un stock afin de prendre en compte les délais de
livraison de réapprovisionnement, avoir plus de souplesse dans la planification des
fabrications ou répondre à des demandes urgentes. Et parfois, c’est le client qui impose la
constitution de stocks.
Donc, pour une bonne maîtrise de ses stocks, l’entreprise utilise différents type de gestion des
stocks comme suit :
Quantité
50
Délai
Niveau de d’approvisionneme
40
stock
30
20 Passation de
commande
10
Stock Minimum
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Jours
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Le stock maximum : niveau de stock à ne pas dépasser pour un article donné. Il est
défini en fonction de vos capacités de stockage et des impératifs clients.
Certains clients par exemple peuvent demander un niveau de stock au-delà duquel ils
ne garantissent pas la reprise du stock en cas de chute de leurs commandes.
Quantité
Stock Maximum
50
Délai
Niveau de d’approvisionneme
40
stock
30
20 Passation de
commande
10
Stock Minimum
Stock minimum
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Jours
39
Stock Maximum
Quantité
60
Délai
50 Niveau de d’approvisionneme
stock
40
30
Passation de
commande
20
Stock Minimum
10
Stock de sécurité
Jours
2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Stock Stock
actif physique
Stock de sécurité
40
III.5 Fonctions des stocks :
La gestion des stocks assure différentes fonctions dans l’entreprise.
2- Fonction économique: Constituer des stocks permet de profiter des remises accordées
par les fournisseurs sur les achats en grande quantité. D’autre part, ces mêmes
fournisseurs imposent souvent des quantités minimales de livraison, contraignant ainsi
leurs clients à stocker.
Les stocks sont ainsi un facteur de flexibilité de l'entreprise, mais ils constituent une charge
financière et une immobilisation de capitaux.
III.6.1 Le magasinage
Les stocks d’une entreprise sont placés dans un ou plusieurs magasins afin qu’ils soient
rangés entre leur réception et leur mise à disposition. Cette gestion suppose deux types
d’organisation.
41
Gestion mono-magasin
Dans ce type d’organisation, tous les produits sont stockés et gérés dans un lieu unique.
L’avantage en est de simplifier la gestion du stock, mais cela entraîne nécessairement de
nombreuses manutentions, donc des délais et des coûts.
Gestion multi-magasins
Afin de minimiser les manutentions, on préfère parfois répartir les stocks dans plusieurs
magasins. Chaque magasin regroupe les produits par type (produits finis, matières
premières...) ou en fonction de la proximité géographique.
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L’inventaire intermittent : Il est en général effectué une fois par an en fin d’exercice
comptable. Il est effectué pour tous les articles de l’entreprise, d’où une grosse charge
de travail qui perturbe son activité.
L’inventaire tournant Il consiste à examiner le stock par groupe d’articles et à
vérifier l’exactitude en quantité et localisation de ces articles. On définit généralement
des fréquences différentes d’inventaire tournant selon l’importance de l’article. On
fera, par exemple, un inventaire trimestriel pour les articles de classe A, un inventaire
semestriel pour les articles de classe B.
Bon d’entrée
N° :……………...
Date :……………
Service d’origine :……………………………………………
Ordre de fabrication(O.D) :………………………………….
Quantité reçue Quantité acceptée observation
Code Désignation
IV.1 Introduction
Un gestionnaire de stock désire toujours choisir la meilleure façon, ce qui nécessite la
définition de critères. Un des critères qui confirme le bon fonctionnement d’une entreprise est
celui de la maitrise des différents couts liés à cette fonction. Dans ce qui suit, on présente un
détail des différents couts liés à la gestion des stocks.
Cs
Courbe de possession
du stock
Avec :
Cs = Q/2 *t*Pu
Q : quantité à commander, Pu : prix unitaire d’achat, t : taux de possession du stock
44
Du point de vue mathématique, le cout de possession du stock exprime une fonction linéaire
qui passe par l’origine des coordonnées.
Alors, si la quantité de la commande est petite, le cout de possession du stock est aussi petit.
Ccde
Courbe de passation
de la commande
Avec :
Ccde = (N*Cl)/Q
N : demande de consommation annuelle
Cl : cout de lancement d’une commande
Q : quantité à commander
Du point de vue mathématique, le cout de passation de commande est une hyperbole. Alors si
la quantité de la commande est petite, le nombre de lancement des commandes dans l’année
est élevé. Par contre, si elle est grande, le nombre sera petit.
Exemple : Une société fabrique des meubles. Le service achats passe en moyenne 2 000
commandes par an. Les charges liées aux approvisionnements sont composées des salaires du
personnel (15 000 CDA), des frais téléphoniques (1000 CDA), des fournitures administratives
(5000 CDA) et de frais divers (1000 CDA).
Coût de passation d’une commande : (15000 + 5000 + 1000 + 1000) / 2000 = 11 CDA.
45
IV.2.3 Le coût d’acquisition (approvisionnement) : ce coût est composé, pour un article
acheté, du montant des factures d’achat de l’article, majoré des frais d’approvisionnement, des
frais de transport et des frais de manutention; pour un article fabriqué, le coût d’acquisition
comprend la matière, la main d’œuvre directe, les frais généraux;
CA = N * Pu + Frais
N : consommation annuelle
Pu : prix unitaire d’achat
Exemple : Une société consomme chaque mois 50m3 de bois. La consommation est régulière
et uniformément répartie sur toute l’année. Le prix d’achat du m3 de bois est de l00CDA et le
taux de possession du stock de matières premières est de 20 %du prix. Le coût de passation
d’une commande est de50CDA. Une commande est passée par mois.
Prix d’achat : 50 x 100 CDA= 5 000 CDA
Coût de passation : 50 CDA
Coût de possession : 20 % x 100 CDA x( 50/2) = 500 CDA
Coût d’acquisition : 5 550 CDA
IV.2.4 Le coût de rupture (ou coût de pénurie): il est égal au manque à gagner découlant de
la non satisfaction d’une commande, éventuellement augmenté de la perte liée à la
détérioration de l’image de marque de l’entreprise (par exemple, baisse de la clientèle); ou du
coût d’utilisation de moyens de livraison urgents, ou du coût de modification de
l’ordonnancement.
46
Chapitre V : Méthodes de classification
V.1 Introduction
Pour éviter toute rupture normale (lorsque la production est discontinue) ou accidentelle
(rupture d’approvisionnement, panne, composants défectueux), la gestion des stocks a pour
objectif de déterminer le niveau de stock optimum pour un minimum de coût. Pour atteindre
cet objectif, il est primordial de faire une classification pour connaitre les nivaux de stock et la
progression des consommations des différents articles
Pour obtenir une classification des stocks, deux méthodes empiriques sont proposés :
V.2.1 La méthode 20/80 (ou loi de Pareto) : Principe de la méthode= certaines références en
stock représentent une faible part du montant total des références ; d’autres au contraire en
représentent une part importante. Dès lors, on constate que 20 % des références en stock
représentent 80% de la valeur totale des articles et que 80 % des références recouvrent 20 %
de la valeur totale des articles. Le suivi précis des stocks ne s’appliquera qu’à ces 20 %, le
reste relevant de procédures sommaires.
V.2.1.1 Méthodologie
47
V.2.1.2 Exemple d’application
Une entreprise mécanique présente la situation de consommation annuelle (en valeur) pour
chaque référence de produit. Le tableau suivant nous montre l’utilisation de la loi de pareto
pour que l’entreprise puisse savoir le niveau de stock
48
V2 2400 1,08 % 96,68% 12 68,75%
C33 1980 0,89 % 97,57% ARTICLES 75,00%
V7 1662,5 0 ,75 % 98,32% 81,25%
B2 1585,5 0,71 % 99,03% 87,50%
V4 1152 0,52 % 99,54% 93,75%
B1 1014 0,46 % 100 % 100 %
TOTAL 222747
Cette analyse s’approche de la loi des 20/80 : 4 articles sur les 16 (soient 25% des articles)
représentent 77,50% de la valeur de la consommation cumulée
49
stocks
Consommation
Coût
Articles annuelle
unitaire
(en quantité)
A1 1 100 2
A2 600 40
A3 100 4
A4 1 300 1
A5 100 60
A6 10 25
A7 100 2
A8 1 500 2
A9 200 2
A10 500 1
Total 5 510
50
L’application de la méthode donne le classement suivant :
Pourcentage
Pourcentage
Consommation Consommation cumulé du Classe
Articles Rang cumulé des
annuelle cumulée nombre ABC
consommations
d’articles
A2 1 24000 24000 62,75 10 A
A5 2 6000 30000 78,43 20 A
A8 3 3000 33000 86,27 30 B
A1 4 2200 35200 92,03 40 B
A4 5 1300 36500 95,42 50 B
A10 6 500 37000 96,73 60 C
A9 7 400 37400 97,78 70 C
A3 8 400 37800 98,82 80 C
A6 9 250 38050 99,48 90 C
A7 10 200 38250 100,00 100 C
51
100
90
Pourcentage cumulé des consommations %
80
70
60
50
C
40
30
B
20
10
A
10 20 30 40 50 60 70 80 90 100
52
V.3.2 LE TAUX DE RUPTURE
Il y a différentes façons de mesurer le taux de rupture. La mesure la plus simple est le
pourcentage du nombre de demandes non satisfaites immédiatement à partir du stock par
rapport au nombre de demandes à satisfaire. Le complément du taux de rupture est le taux de
service, qui est la proportion de la demande qui est satisfaite sans rupture.
Exemple :
Si sur 100 lignes de commandes enregistrées, cinq n’ont pu être livrées à temps ou ont été
livrées incomplètes, le taux de rupture sera de 5 %.
53
Chapitre VI : Les méthodes de valorisation des stocks
VI.1 Introduction
En comptabilité, tous les stocks doivent être évalués, qu’il s’agisse de marchandises, de
matières premières, d’en cours de production ou encore de produits finis. Cette évaluation est
importante car elle permet de déterminer la valeur globale des stocks figurant en comptabilité
au bilan .
A la fin de la période (31 /05) on trouve une quantité de 16 unité avec un prix de 34,759 UM,
qui correspondent une valeur de stock de 556,14 UM
55
FICHE DE STOCK EN COUT MOYEN UNITAIRE PONDERE en fin de période
Mois : Mai Stock Minimum = 2 Stock Maximum = 20
Dates Mouvement Entrées Sorties Stock
Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont
01-Mai Stock Initial 8 32,00 256,00 8 32,000 256,00
07-Mai Entrée 10 34,00 340,00
12-Mai Sortie 5 34,093 170,47
15-Mai Sortie 8 34,093 272,74
18-Mai Entrée 10 34,50 345,00
22-Mai Sortie 6 34,093 204,56
25-Mai Sortie 4 34,093 136,37
28-Mai Entrée 15 35,00 525,00
31-Mai Sortie 4 34,093 136,37 16 34,093 545,49
TOTAUX 43 34,093 1466,00 27 920,51
Stock Initial + Total des entrées - Total Sorties = Stock Final
Vérification des quantités : 8 + 35 - 27 = 16
Vérification des montants : 1466,00 - 920,51 = 545,49
A la fin de la période (31 /05) on trouve une quantité de 16 unité avec un prix de 34,093 UM,
qui correspondent une valeur de stock de 545,49 UM
3-La méthode FIFO (First In -First Out ou bien Premier Entré- Premier Sorti)
Cette méthode donne que la première unité entrée sera sortie du stock en priorité. L’avantage
réside dans le rapprochement de la valeur su stock de celle de renouvellement au fur et à
mesure de l’épuisement des lots les plus anciens
La méthode FIFO repose sur une consommation séquentielle et chronologique des lots entrés
dans les aires de stockage. Le lot entré en premier sera consommé le premier.
La méthode FIFO est plus utilisée pour la valorisation des sorties de produits périssables dont
une longue conservation est peu recommandée à cause de la perte de valeur ou de qualité
(produits laitiers, produits agro alimentaires…). Cependant, sont principal inconvénient est
qu'elle répercute avec retard les variations de cours ou de prix réel des marchandises à l'achat.
56
FICHE DE STOCK EN PREMIER ENTRÉ – PREMIER SORTI
Mois : Mai Stock Minimum = 2 Stock Maximum = 20
Dates Mouvement Entrées Sorties Stock
Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont
01-Mai Stock Initial 8 32,000 256,00
07-Mai Entrée 10 34,00 340,00 8 32,000 256,00
10 34,000 340,00
12-Mai Sortie 5 32,000 170,47 3 32,000 96,00
10 34,000 340,00
15-Mai Sortie 3 32,000 96,00
5 34,000 170,00 5 34,000 170,00
18-Mai Entrée 10 34,50 345,00 5 34,000 170,00
10 34,500 345,00
22-Mai Sortie 5 34,000 170,00
1 34,500 34,50 9 34,500 310,50
25-Mai Sortie 4 34,500 138,00 5 34,500 172,50
28-Mai Entrée 15 35,00 525,00 5 34,500 172,50
15 35,00 525,00
31-Mai Sortie 4 34,093 136,37 1 34,500 34,500
15 35,00 525,00
TOTAUX 35 1210,00 27 906,50 16 559,50
4-La méthode lIFO (last In- First Out ou bien Dernier Entré -Premier Sorti)
Le LIFO prévoit que la dernière unité est celle qui sort du stock en priorité. C’est une
méthode de valorisation des sorties de stocks fondée sur l'inverse de la chronologie d'entrée
des différents lots. Autrement dit, les sorties de stocks seront sensées être puisées dans les lots
les plus récemment acquis et, donc, valorisées aux coûts d'entrée de ces lots
57
FICHE DE STOCK EN DERNIER ENTRÉ – DERNIER SORTI
Mois : Mai Stock Minimum = 2 Stock Maximum = 20
Dates Mouvement Entrées Sorties Stock
Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont Qté P.U. Mont
01-Mai Stock Initial 8 32,000 256,00
07-Mai Entrée 10 34,00 340,00 8 32,000 256,00
10 34,000 340,00
12-Mai Sortie 5 34,00 170,00 8 32,000 256,00
5 34,000 170,00
15-Mai Sortie 5 34,000 170,00 5 32,000 160,00
3 32,000 96,00
18-Mai Entrée 10 34,50 345,00 5 32,000 160,00
10 34,500 345,00
22-Mai Sortie 6 34,500 207,00 5 32,000 160,00
4 34,500 138,00
25-Mai Sortie 4 34,500 138,00 5 32,000 160,00
28-Mai Entrée 15 35,00 525,00 5 32,000 160
15 35,000 00525,
00
31-Mai Sortie 4 35,00 140 5 32,000 160,00
11 35,000 385,00
TOTAUX 35 1210,00 27 921 16 545,00
A la fin du periode (31 /05) on trouve une quantité de 16 unité avec un prix (1 unité à 32 et 15
unit é à 35 UM), qui correspondent une valeur de stock de 545,50 UM
58
Chapitre VII : Les méthodes réapprovisionnement
VII.1 Introduction
Pour un article donné, deux éléments caractérisent l’approvisionnement : la quantité livrée (Q)
et la durée entre deux livraisons (T). En effet, une entreprise doit posséder en temps voulu les
matières et les produits nécessaires à la production, à la maintenance et à la vente. Pour cela,
il faut déterminer quelles quantités commander et à quelles dates, afin que le coût global soit
le moins élevé possible.
Nous allons étudier ces diverses méthodes qui combinent la variabilité de la date
d’approvisionnement et la quantité commandée
59
Stock
Q
Stock de
sécurité
T T T
Temps
Plus connue sous le nom de méthode du point de commande, celle-ci consiste à définir, dans
un concept de Juste-À-Temps, le niveau de stock qui doit permettre de déclencher l’ordre
d’achat de façon à être livré juste au moment de l’utilisation de la dernière pièce.
Les paramètres de cette méthode sont (S,Q) c'est-à-dire elle répond à la question quand
approvisionner en fixant un point de commande Q pour déclencher l’ordre
d’approvisionnement de la quantité commandée S
60
Avantages
Cette méthode :
- permet d’éviter les ruptures de stocks;
- est adaptée à une consommation partiellement irrégulière. Jusqu’au moment de passer
la commande d’achat (on a atteint le point de commande), la consommation peut être
tout à fait aléatoire. Par contre, après cette valeur du stock, il ne doit plus y avoir
d’aléas (consommation régulière égale aux prévisions et respect des délais
d’approvisionnement).
Inconvénients
Par contre :
- elle impose un suivi permanent des stocks pouvant entraîner des coûts administratifs
importants
- et peut encourager à faire des stocks de sécurité.
Cette méthode est utilisée essentiellement pour les articles de classe A car elle demande un
suivi permanent des stocks entraînant un coût de gestion élevé. Le réapprovisionnement
s’effectue, généralement, par quantité économique.
61
- Cette politique s’adapte aux articles dont la valeur nécessite une limite supèrieure du
stock et dont la demande est régulière.
Cette politique est sujette à des fluctuations aussi bien dans la consommation que dans les
délais de livraison.
Cependant, on peut y remédier en introduisant un coefficient des al aléas qui se calcule
comme suit :
A= Δd + ( ̅ + Δd)
Δd = F * δ
Δk = F * δ
62
Qc : quantité consommée prévue de la période
p : période de réapprovisionnements ou délai de livraison
Δd: accroissement du délai de livraison
Δk: accroissement de consommation
̅ : délai moyen de livraison
: consommation moyenne
L'achat se fait sur estimation en fonction des opportunités du marché. Dans les estimations, il
faudra prévoir les besoins pour les commandes spécifiques, les fabrications de l'entreprise, les
aléas de fabrication...
on retrouve les avantages et les inconvénients de la politique (S,Q)avec la possibilité de
recompléter immédiatement une commande exceptionnelle.
Objectif
Ce modèle à pour objectif la minimisation des couts en déterminant la quantité optimale de
stock à entretenir. Cela revient à calculer la quantité économique qui réalise l’équilibre entre
le cout de la commande et le cout de stockage de telle sorte que le cout total soit minimum.
Hypothèses du modèle de Wilson :
Ce modèle n’intègre pas le coût éventuel de rupture. Il repose sur les hypothèses suivantes :
63
N : le nombre de pièces consommées (fabriquées ou achetées)
Q : le nombre de pièces approvisionnées ou lancées à chaque période
Ss : stock de sécurité envisagé pour cette pièce
Pu : prix unitaire de la pièce
T : taux de possession de l’entreprise exprimés en %
Cl : cout d’approvisionnement ou de lancement en fabrication
Cs : cout de stockage d’une unité monétaire stockée durant une année
∗
Le coût total CT =C1 +C2 = + ∗ ∗
On peut trouver deux fonctions Y1( pour le coût de lancement) et Y2 (pour le coût de
stockage) avec une variable Q
∗
Y1 = ………………………..………..(1)
Y2= ∗ ∗ ………………………...(2)
64
Cette fonction (CT) atteint un extremum lorsque sa dérivée est égale à zéro.
Trouver la quantité économique Qe, c’est trouver la valeur de Q pour la quelle le coût total est
minimal, c'est-à-dire la valeur Qe par laquelle la dérivée du coût par rapport à la quantité est
nulle
∗
Dérivons alors la fonction CT = + ∗ ∗
∗
= ( ∗ + + ∗ ∗ )
∗ ∗
= −( )+
∗ ∗ ∗
=0→ − + = 0 → Q2 =
∗
Cette expression est appelée Formule de Wilson ou bien la quantité économique à commander
Remarque :
Si le stock de sécurité est connu de manière certaine, la formule de Wilson reste valable. Le
stock de sécurité s’ajoute ainsi à la quantité optimale à commander.
65
Période de réapprovisionnement :
La période de réapprovisionnement d’un article est égale le nombre de mois sur le nombre de
commande économique
P= =
Exemple d’application:
Un grossiste en matériel informatique estime la demande de PC à 2000 unités par an. - Un
coût d’acquisition de 1000 UM .
Question
Solution :
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
Qe = = = = 200
∗
CT =2 030 000 UM
66
1- Calculons tout d’abord le CTéc en fonction du N, Cl, t, Pu
∗ é ∗ ∗
CTéc = + ∗ ∗ avec Qe =
é ∗
é ∗ ∗
= et =
∗ ∗ é ∗ ∗
∗ ∗ ∗ ∗ é ∗∗ ∗ ∗ ∗
= et =
é
CTéc = √ ∗ ∗ ∗ ∗
é
= [ + ]
é é
∗ ∗
E = CT – CTec = (Q – Qe)2 Donc Q – Qe = ±
∗
67
Modèle de Wilson avec Pénurie
Dans le cas d’une pénurie un troisième coût est à prendre en compte dans la gestion des
stocks. La pénurie c’est un coût occasionné par une vente manquée, pour cause de rupture de
stock du produit concerné.
Il faut d’abord définir le taux de pénurie (P). Généralement il est donné par la formule
suivante :
P= avec 0 ≤ P ≤1
P appelé taux de pénurie (service) est une proportion liée à la période durant laquelle le stock
est actif.
é ∗ ∗
Qéc* = Qéc= *
√ ∗
Ncd* = Ncdéco * √
é
Téc* =
√
68
4-Le cout total minimal de gestion de stock
Le cout total minimal de gestion de stock est donné par la formule suivante
CTéc* = CTéc * √
S0 = P* Qéc*
Exemple
Un commerçant achète et vend des crayons pour lesquels il désire optimiser la gestion du
stock. Une étude a donné les résultats suivants :
Réapprovisionnement par quantités constantes ;
Demandes constantes de 500 crayons par mois ;
Coût de lancement d’une commande 360UM
Coût de possession du stock : 36 UM par crayon et par mois ;
Coût de pénurie : 64 UM par crayon non livré et par mois
Question : Sous quelle condition peut-on accepter la rupture de stock. On suppose l’étude est
faite sur un mois
N= 500 crayons par mois, CL = 360 UM, CS = 36UM/Crayons/mois, CP = 64 UM/ crayon
non livré/mois
Déterminons d’abord les quantités pour qu’il n’y ait pas de rupture
∗ ∗ ∗ ∗ ∗ ∗
Qe = = == = 100 crayons
∗
La quantité à commander est de 100 crayons, soit 5 commandes par mois (une commande
tous les 6 jours). Le coût mensuel de la gestion des stocks est de 3600 UM
Etudions à présent ce que coûte la gestion de stock dans le mois si l’on accepte une pénurie.
La quantité économique à commander s’établit à
Qéc* = 125 crayons soit (4) commandes par mois, donc une tous les (8) jours
69
Le stock en début de période sera S= P*Qéc* = 0,64*125 =80 crayons.
Ceci ne représente que 64 % de la quantité à commander,
C’est- à dire qu’une gestion optimale avec pénurie se traduit ici par une rupture de stock
pendant 36% du temps
Le coût mensuel de gestion de stocks se décompose de la manière suivante
CS = 921,6 UM
CL = 1440 UM
CP = 518,4 UM
CT* = 2880 UM
Sur les huit jours de la période, le stock sera approvisionné pendant 5 jours et en rupture
pendant 3 jours. Une gestion qui accepte les ruptures peut être envisagée à condition que le
consommateur ou l’utilisateur puisse attendre pendant 3 jours et en supposant qu’il sera
immédiatement servi dès la réception de la commande.
Une entreprise veut approvisionner un produit dont la consommation annuelle est N = 20 000.
Les tarifs sont les suivants :
Quantité ≥ 4 000 Pu = 0,85 UM
Quantité < 4 000 Pu = 1 UM
Le coût d’une commande est CL = 50 UM
Le taux de possession est t = 20 %
70
Calcul de la quantité économique pour 0,85 UM
∗ ∗ ∗ ∗
Qe = = = 3430
∗ . ∗ ,
La quantité économique ne fait pas partie de la zone de validité du prix ; il est inutile de
calculer le coût total pour cette quantité. Si la quantité économique avait été supérieure à 4
000, il aurait fallu retenir cette solution.
Comme cela n’est pas le cas ici, il faut calculer le coût total pour Qe (1 UM) et pour le Q de
rupture (4 000 produits, quantité minimale pour les obtenir à 0,85 UM).
∗ ∗ ∗ ∗
Qe = = = 3162
∗ ∗ ,
La quantité économique fait partie de la zone de validité du prix. On calcule alors le coût total
pour cette quantité :
∗
Le coût total CT =N*Pu + + ∗ t ∗ Pu
71
∗
Le coût total CT =20000*1 + + ∗ 1 ∗ 0,2
∗
Le coût total CT =N*Pu + + ∗ t ∗ Pu
∗
Le coût total CT =20000*1 + + ∗ 1 ∗ 0,2
Le coût total CT = 17590 UM
Le coût total pour la rupture C3 étant inférieur au coût total pour 1 UM (C2), on
retiendra comme quantité :
72
Stock
Point de
commande
Temps
DA
Trop souvent on ne prend que le délai de livraison fournisseur. Mais en réalité celui-ci est
composé de plusieurs délais qui s’additionnent :
- le délai de connaissance du niveau des stocks;
- le délai administratif de décision et de passation d’une commande;
- le délai fournisseur (Délai de livraison);
- le délai administratif de réception d’une commande;
- le délai de mise à jour du niveau des stocks.
Délai de connaissance du niveau de stock : c’est le temps qui s’écoule entre le moment où
le stock arrive à un niveau physique donné et le moment où les services fonctionnels sont au
courant. Ce temps est estimé nul lorsque le traitement des stocks s’effectue en temps réel alors
qu’il peut aller jusqu’à une semaine, ou plus, si le traitement des stocks est effectué en temps
différé ou si la prise de décision est centralisée loin du magasin.
Délai administratif de passation de commande : c’est le temps qui s’écoule entre la
connaissance du niveau de stock et l’arrivée de la commande chez le fournisseur. Il comprend
le temps administratif interne (à l’entreprise) et le temps administratif externe (envoi au
fournisseur).
Délai fournisseur : comme son nom l’indique, c’est le temps annoncé par le fournisseur pour
la livraison de la marchandise après réception de la commande d’achat. Ce délai englobe le
délai de transport du fournisseur à l’entreprise.
73
Délai administratif de réception de commande : c’est le temps de contrôle des
marchandises à la livraison et le temps administratif correspondant interne à l’entreprise.
Délai de mise à jour du niveau de stock : c’est le temps qui s’écoule entre le moment la
marchandise est acceptée et les quantités en stock sont à jour dans le système d’information.
Ce temps, dépend du mode de traitement informatique du stock, comme pour la connaissance
du niveau du stock vu précédemment.
Exemple d’application :
Une étude statistique a montré qu’un produit du stock suivait une loi de consommation
régulière. Pendant une période d’étude de 13 semaines, il a été observé, pour ce produit, une
consommation de 390 pièces.
Le gestionnaire des stocks désire gérer ce produit suivant la technique du point de commande.
Questions
1-Quelle est la valeur de ce point de commande sachant que le délai de livraison de cette pièce
est de 3 semaines ?
2-Que deviendrait le point de commande précédemment calculé si nous avons 2 jours de délai
administratif entre la connaissance du stock et l’émission de la commande (semaine de 5
jours) ?
3-Quelle est l’immobilisation de stock induite par ce délai administratif ?
4-Quel seuil de sécurité devra-t-on prendre pour ce produit si nous souhaitons palier à un
retard de 3 jours dans la livraison (semaine de 5 jours) ?
Corrigé de l’exemple :
1. Calcul du point de commande
Comme il est constaté une consommation régulière du produit, il est possible de calculer la
consommation par semaine :
Consommation par semaine = 390/30 pièces par semaine, soit une consommation de 6 pièces
par jour.
74
Le délai d’approvisionnement étant de 3 semaines, on en déduit le point de commande :
Point de commande : 30 * 3 = 90 pièces.
2.Nouveau point de commande
Le délai d’approvisionnement est égal à la somme de tous les délais, cela nous donne :
Délai d’approvisionnement = délai administratif + délai de livraison.
Le véritable délai d’approvisionnement est donc de : 15 + 2 = 17 Jours.
Le nouveau point de commande est donc de : 6 *17 = 102 pièces.
L’immobilisation de stock induite par ce délai administratif est de : 102 – 90 = 12 pièces.
3.Stock de sécurité
Pour palier à un retard de 3 jours de livraison, il est nécessaire de disposer de : 6 * 3 = 18
pièces.
Ce qui nous donne le nouveau point de commande : 102 + 18 = 120 pièces.
Méthode de recomplètement
Le niveau de recomplètement R est la quantité correspondant à la demande moyenne pendant
une période plus le délai de réapprovisionnement. La quantité variable commandée sera la
différence entre le niveau de recomplètement et le stock disponible au moment de la
commande.
Les différents éléments à considérer sont :
D : la demande moyenne;
P : la période fixe entre deux commandes (elle peut être la période économique calculée en
jours par : Pe= 365/ Ncde
Ncde dans ce cas représente le nombre économique de commandes sur l’année;
L : le délai de réapprovisionnement;
Ss : le stock de sécurité;
Sd : le stock disponible au moment de la commande;
Q : la quantité variable de réapprovisionnement.
75
2 Q la quantité variable de réapprovisionnement calculée à chaque commande par la
relation :
Q = R - Sd……………………………………….
Exemple d’application:
Un fabricant de meubles pour les grandes chaînes de distribution se procure un des types de
vernis qu’il utilise selon un système à recomplètement périodique. Pour des raisons de
transports, le fabricant s’est entendu avec son fournisseur sur un réapprovisionnement toutes
les deux semaines. La demande moyenne hebdomadaire est de 50 unités. Le jour de la
commande, le stock disponible est de 65 unités. Le stock de sécurité est de 18 unités, le délai
de réapprovisionnement est d’une semaine.
Question
Déterminer les paramètres de cette politique de gestion de stock
Réponse
1 Le niveau de recomplètement R:
R = (P + L) x D + Ss
où : R = (2+1) x 50 + 18 = 168 unités
2 La quantité à commander Q :
Q = Nr - Sd
où : Q = 168 - 65 = 103 unités
77
Chapitre VIII : Les documents comptables
VIII.1 Introduction
La comptabilité enregistre quotidiennement les opérations d’achats et de ventes sans
s’occuper des mouvements de stocks : entrées et sorties. Dans cette situation, il est important
de connaitre les principaux états financiers liés aux stocks ainsi que les écritures comptables.
VIII.2 Les documents comptables :
Les principaux documents utilisés pour la lecture des états financiers liés aux stocks sont
présentés comme suit :
VIII.2.1 Le journal
Quand on enregistre des opérations comptables directement dans les comptes on peut
commettre des erreurs ?
C’est la raison pour laquelle il y a nécessité de tenir un journal qui constitue la base de la
comptabilité
Le journal est un livre comptable sur lequel les opérations sont enregistrées
chronologiquement les unes à la suite des autres. Chaque opération donne lieu à un article du
journal.
Chaque opération donne lieu à la création d’un article qui doit comprendre :
- Date de l’opération
- Nom des comptes débités
- Nom des comptes crédités
- Libellé explicatif
Exemple
Achat de stock de marchandise le 20/05/N, facture n°A130 d’un montant de 147000 DA
réglée par chèque bancaire n° 0134821
20/05/N
MARCHANDISE
Facture n°A130 réglé 147000
par chèque n° 0134821 147000
Libellé
Toutes les sommes sont totalisées en bas de la page et les totaux sont reportés sur la première
ligne de la page suivante.
Le journal est arrêté à la fin d’une période comptable déterminée.
On calcule les totaux des colonnes débit et crédit qui doivent être nécessairement égaux entre
eux. L’égalité de ses totaux fournit un contrôle arithmétique de la comptabilité.
Des erreurs peuvent être commises sans porter atteinte à l’exactitude arithmétique, telles que :
Omission des articles
Double emploi
Erreurs d’imputation
Erreurs de totalisation
Il est difficile de déceler les erreurs qui ne rompent pas l’équilibre comptable
79
Exemple
Le 09/05/N vente de marchandises au client Y avec un montant de 18900 DA, facture N° 152
à crédit
Le19/05/N achat de marchandises par l’entreprise avec un montant de 12850 DA, facture N°
123 à débit
Le grand livre est le suivant :
Vente de marchandises
Solde
Date libellé Folio N° Débit Crédit
Débiteur Créditeur
09/05/N Client Y 6 18900 18900
Total au 31/05 18900 18900
Achat de marchandises
Solde
Date libellé Folio N° Débit Crédit
Débiteur Créditeur
19/05/N Fournisseur 7 12850 12850
Total au 31/05 12850 12850
N.B
La colonne folio sert à inscrire le N° de la page du journal ou l’opération à été enregistrée
VIII.2.3 La balance
C’est un tableau, présenté périodiquement, en fin d’année, fin de semaine, le plus souvent en
fin de mois qui regroupe tous les comptes mouvementés pendant la période avec leur solde
respectif.
La balance est un instrument de contrôle qui fait apparaitre une triple égalité :
80
Egalité des Totaux des colonnes débits et crédits entre eux
Egalité des Totaux des colonnes débits et crédits avec ceux du journal
Egalité des Totaux des colonnes de solde Débiteur et créditeur
La balance est confectionnée à partir des informations du grand livre qui est établit sous forme
T ou sous forme tableau.
L’utilité de la balance est de vérifier la régularité des enregistrements au journal et des reports
au grand livre. Cette balance va servir de base à l’établissement du compte de résultats et du
bilan en fin du mois.
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Compte de Compte de
Charges( hors taxes) résultat Produits (hors taxe) résultat au
au …………….. …………….
Charges Produis
d’exploitation d’exploitation 5
Vente de marchandises
Achats 1 Production vendue 6
Variation de stock 2 Production stockée 7
Autres charges externes Subvention
Impôts, taxes et d’exploitation
versements assimilés Autres produits 8
Rémunération du
personnel
Charges sociales
Dotations aux
amortissements et aux
provisions
Autres charges
d’exploitation 3 Produits financiers
Charges financières
TOTAL I TOTAL I
Charges Produits
exceptionnelles II exceptionnels II
VIII.4 Le bilan
Il représente la situation de l’entreprise à une certaine date : à l’ouverture ou à la clôture de
l’exercice.
Il regroupe tous les comptes d’actif (emplois) et tous les comptes de passif (ressources).
Il fait apparaître le résultat de l’exercice et la situation nette de l’entreprise.
RESULTAT de l’exercice = Total de l'ACTIF - (CAPITAL + DETTES)
82
Actif Compte Passif Compte
Actif Immobilisé Capitaux propres
Immobilisation Capital
incorporelle Résultat
Immobilisations
corporelles
Immobilisations Total I
financières 1
Dettes 3
Total I Emprunts et dettes
Actifs circulant assimilées
Stocks Fournisseurs et
Créances 2 compte rattaché
Valeurs mobilières Autre créditeurs
de placement
Disponibilités Total II
Total II
Total général I+II
Total général I+II
83
Conclusion
Conclusion
Nous avons vu que la maitrise de tous les flux circulants dans l’entreprise et la bonne
gestion des stocks deviennent une clé de succès dans la compétitivité des entreprises en
termes d’objectifs économique.
Le pilotage des flux et la gestion des stocks en tant qu’objectif économique consistent à
augmenter le résultat d’exploitation et à diminuer le capital investi. L’incidence de la valeur
des stocks représentent une moyenne de 30% du total des actifs du bilan comptable de
l’entreprise. Le contrôle de cette valeur devient possible grâce à l’intégration de certain
nombre de paramètres qui caractérisent des performances et qui sont bien mis en relief dans
ce support de cours.
Dans cette optique, nous avons essayé de présenter dans une première partie, les
principaux modèles de gestion et de pilotage des flux utilisés par l’entreprise et aussi les
principaux facteurs déterminant de leur intensité.
Dans une seconde partie, notre cours a porté sur les méthodes et les modèles de la gestion des
stocks développés dans le domaine. A cette occasion, des exemples simples ont essayé
d’illustrer l’application technique de ces méthodes et modèles.
A l’issu de ce module l’étudiant aura toutes les compétences nécessaires au métier : pilotage
des flux et gestion des stocks
Il peut également s’orienter vers le métier de gestion de production en se focalisant sur
d’autres connaissances liées au domaine étudié, toute en se basant sur les connaissances
acquises dans ce module.
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REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
[12] PIERRE ZERMATI, Fabrice Mocellin, Pratique de la gestion des stocks , Dunod 2007
[13] RAYMOND, BITEAU.S, "La maîtrise des flux industriels", Editions d’Organisation,
Paris 2003
[14] SPALANZANI.A, "Précis de gestion industrielle de production", OPU, Alger,
2004.
[15] VALLIN.P, "Modèles et méthodes de pilotage des flux", Ed, Economica, Paris,
1999.
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