Vous êtes sur la page 1sur 23

Concentration au sein

d’une branche
industrielle
by Abdoulaye TRAORE

Powerpoint Templates Page 1


PLAN
• Les modalités de concentration

• Les formes de concentration

• Les conséquences de la concentration

• L’efficacité de la position dominante

• Mesure de la concentration

Page 2
INTRODUCTION
• La CPP est une structure de marché caractérisée par le fait que
les offreurs ne possèdent aucun pouvoir d’influer
individuellement sur les prix ( une absence de pouvoir résultant
elle-même de leur grand nombre)
• Ce modèle implique également que le prix de vente soit égal au
coût marginal et qu’il n’y ait donc pas de rentes durables.
Cette structure de marché est optimale dans la mesure où elle
maximise le bien-être total.
• Cependant, le processus de concurrence est fondamentalement
instable, de facto, car les entreprises cherchent à se protéger des
concurrents et à dominer le marché. En conséquence, on assiste
à une concentration des entreprises.
• Cette concentration conduit à une structure de marché
intermédiaire, se situant entre le monopole et la CPP.
Page 3
INTRODUCTION
• Dans le cas extrême du monopole, on se trouve dans une
structure de marché sous-optimale, puisqu’il diminue le bien-être
total : les consommateurs paient un prix plus élevé qu’en
concurrence, et le gain réalisé par le monopole est inférieur à
la perte subie par les consommateurs.
• En situation d’oligopole, on montre que le prix et les profits
sont compris entre ceux du monopole et ceux de la CPP, le
niveau exact des prix et des profits dépendant du type d’oligopole.
– Par exemple, dans l’oligopole dit « à la Cournot », il apparaît que le prix
tend progressivement vers celui de la concurrence pure et parfaite
lorsque le nombre de firmes tend vers l’infini.
• Le nombre de firmes joue donc un rôle essentiel dans la
définition et l’exercice du pouvoir de marché!!!

Page 4
INTRODUCTION
• La concentration industrielle peut-être définie comme un
mouvement ou un processus par lequel le nombre
d’entreprises diminue. Une diminution s’accompagnant d’une
augmentation de leur taille cad de leurs capacités de production et
donc de leurs chiffres d’affaires
• Le degré de concentration du marché fournit des informations
précieuses sur la structure du marché et son influence sur le
niveau de concurrence.
• Dans la plupart des branches industrielles, on observe qu’un
petit nombre de firmes se partage le marché.

Page 5
Modalités de concentration
• Fusion-réunion : constitution d’une nouvelle société par les
apports en nature en provenance de deux sociétés.
• Absorption : une entité de dimension importante en absorbe
une autre plus petite qui disparaît.
• Prise de contrôle ou de participation : une entreprise
s’approprie une partie du capital d’une autre société : si la
participation dépasse 50%, on parle de prise de contrôle ;
sinon, on parle de prise de participation.
– Dans le cas de la prise de contrôle, la société majoritaire est appelée
société-mère et la société contrôlée est sa filiale.

Page 6
Modalités de concentration
• Les opérations de prise de contrôle et de participation peuvent
s’effectuer de différentes manières dont les plus courantes sont :
• Offre publique initiale (IPO) : processus par lequel une société
auparavant privée vend pour la 1ère fois ses actions en bourse.
• Offre publique (PO) : procédure boursière permettant de prendre le
contrôle d’une société cotée ou de renforcer une participation dans
une société cotée déjà contrôlée.
– OPA : l’acquisition des titres est proposée aux actionnaires de la
société cotée contre une somme en espèces - à un prix
avantageux-.
– OPE : l’acquisition de titres est proposée en échange d’autres
titres cotés, émis ou à émettre
• Offre publique directe (DPO) : Offre dans lequel une entreprise
propose ses titres directement - sans passer par les intermédiaires -
au public pour lever des capitaux. Page 7
Formes de concentration
• Concentration horizontale : regroupement d’entreprises ayant
des activités ou branches semblables (concurrence remplacée
par la collaboration, répartition des coûts sur une plus grande
quantité de produits, …)
• Concentration verticale : regroupement / intégration d’entreprises
ayant des activités ou branches complémentaires (moins
d’intermédiaires, baisse des coûts, indépendance vis-à-vis du
fournisseur, ….)
• Conglomérat : réunion d’entreprises sous forme de groupe ayant
des activités industrielles et/ou des services disparates (activités
non corrélées favorisant une diversification qui est un facteur
de réduction des risques, cependant coût de surveillance des
décisions et des conséquences des dirigeants trop importants
pour les actionnaires, …)
Page 8
Formes de la concentration
• Société holding : conglomérat réalisé par l’intermédiaire d’une
société de participation (société financière sans activité industrielle
ou commerciale dont l’objectif est la prise de contrôle).
• Cartel : plusieurs entreprises d’un même secteur d’activité s’allient
et constituent des ententes pour poursuivre un but commun
(fixation du prix, production régulée…).
• Trust : c’est la forme de concentration la plus complexe : fusion ou
absorption, mais les entreprises perdent leur identité juridique.
L’objectif est de constituer des monopoles.
• Multinationale : les entreprises investissent à l’étranger en créant
des filiales ou en prenant des participations dans des sociétés
étrangères et deviennent ainsi multinationales

Page 9
Conséquences de la concentration

• La concurrence se déplace au niveau mondial entre des groupes


très puissants qui s’affrontent pour gagner des parts de marché.
• Sur certains marchés, les entreprises sont peu nombreuses
(oligopole). Elles sont alors amenées à s’entendre sur les prix, ce
qui est préjudiciable pour les consommateurs.
• Cela se fait parfois au détriment des salariés car ces groupes
peuvent délocaliser facilement leur production pour trouver de
meilleures conditions de production et de plus les fusions
entraînent souvent des licenciements
• Une forte concentration industrielle, donne naissance à de
véritables « géants » dans des secteurs tels que le pétrole, la
sidérurgie ou l’industrie électrique, ce qui entraîne parfois des
problèmes de corruption pour accéder aux marchés publics.
Page 10
L’efficacité de la position
dominante
• L’une des motivations de la concentration est la possibilité de
diversifier la prod. Cette diversification peut conduire à des
économies d'envergure (ou de gamme), en raison de l'indivisibilité
de certains matériels et/ou compétences.
• L’économie d'envergure est obtenue lorsque la réunion de plusieurs
prod. au sein d'une même unité entraîne une baisse de coûts par
rapport à la prod. de ces mêmes produits dans des unités
spécialisées. Dans le cas de deux biens 1 et 2, nous avons,
𝒑𝒐𝒖𝒓 𝒕𝒐𝒖𝒕 𝒏𝒊𝒗𝒆𝒂𝒖 𝒑𝒐𝒔𝒊𝒕𝒊𝒇 𝒅𝒆 𝑸 = 𝑸𝟏 + 𝑸𝟐 ∶
𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 (𝑸) < 𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 (𝑸𝟏) + 𝑪𝒐û𝒕 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍 (𝑸𝟐).
• Pour mesurer son importance, on peut utiliser la formule suivante :

• Si la prod. des biens 1 et 2 est source d’économies d’envergure, ce


ratio est positif : le coût de la prod. conjointe C(Q1 + Q2) étant plus
petit que le coût de prod. de chacun des biens séparément
Page 11
L’efficacité de la position dominante

• La diminution des coûts peut provenir d’un pouvoir de


négociation accru des firmes vis-à-vis des fournisseurs : les
firmes qui fusionnent peuvent plus facilement négocier des
réductions de prix dans la mesure où les quantités d’inputs
sont désormais plus importantes.
• Une F&A entre deux firmes de niveaux technologiques
différents peut également conduire à une réduction du coût
absolu de production : la firme disposant de la technologie
efficace va en faire bénéficier son partenaire, lequel
abandonne la technologie obsolète.

Page 12
L’efficacité de la position dominante
• L’argument le plus fréquemment invoqué reste toutefois celui
d’une réduction des coûts liée à l’augmentation de la taille de
la firme : il s’agit de l’argument en termes d’économies
d’échelle
• Lorsque la taille d’une unité de production augmente, le coût
unitaire de production présente une forme en U : dans un 1er
temps, l’augmentation des quantités produites fait baisser le
coût unitaire qui, après avoir atteint un minimum, remonte ou
reste constant.
• Le niveau de production qui minimise le coût moyen de
production est appelé « taille minimale optimale » (TMO).

Page 13
L’efficacité de la position dominante
• Comme illustrer sur le graphique, si deux firmes disposent de
faibles capacités de production, leur CUP (C1) sera élevé et
inférieur à la taille minimale optimale ;
• Grâce à la fusion, les firmes peuvent parvenir à la taille critique
et voir leur coût unitaire réduit à C2. La TMO représente le niveau
de production tel que la courbe de CMLT cesse de baisser.

Page 14
L’efficacité de la position dominante
• La TMO représente le niveau de prod. pour lequel les RE sont constants.
• Soit une fonction de prod. de Cobb-Douglas :

 Si 𝒌 > 𝟏: RE croissants (économie d’échelle), Y augmente dans des proportions


plus élevés que l’augmentation des coûts de prod
 Si 𝒌 = 𝟏 : RE constant Y augmente dans des proportions équivalents
 Si k<1 : RE décroissants, Y augmente de façon moins que proportionnelle

Page 15
Mesure de la concentration
• Un certain nombre d’indicateurs permettant d’apprécier le degré de
concentration de l’industrie (ou le pouvoir de marché des firmes
dominantes).
 Les indicateurs de concentration doivent avoir trois propriétés :
 varier quand le nombre de firmes varie du fait de la création ou la sortie de firmes
 varier lorsque la taille moyenne des unités varie (cession, acquisition, ect.)
 varier avec la distribution des unités et en particulier avec les asymétries de taille
 Pour être fiable, il faut que l’indicateur ait 4 propriétés :
 non ambiguë
 non spécifique à une industrie (ou à un secteur donné)
 il doit augmenter quand il y a un transfert de part de marché (fusion, etc.)
 il doit baisser avec le nombre de firmes lorsque l’industrie est divisée en firmes de
taille approximativement égale.

Page 16
Mesure de la concentration
 Il faut choisir une unité et une variable comme critère :
 Individus concernés: établissements (cad rattachés à une entreprise),
entreprises, groupes
 variable: chiffre d’affaires (SNF), actifs du bilan (SF), effectif, part de marché
 Calcul de la part de marché de production: S𝑖 = 𝑄𝑖 /Σ𝑄𝑗
 Toutefois, tous les indicateurs présentent des limites et ne peuvent
pas refléter la diversité des phénomènes de concentration.
 La concentration est également impactée par des phénomènes
conjoncturels et structurels (mouvement de prise de contrôle, de
fusion). Il faut donc compléter l’analyse par les barrières à l’entrée,
etc.

Page 17
Mesure de la concentration
 Le ratio de concentration
 Le ratio de concentration, noté CR, se définit comme la
somme des parts de marché des m plus grandes firmes (sur
un total de n firmes), soit :

 En général, le CR4 (somme des parts de marché des quatre


premiers acteurs d’un marché) est utilisé comme une mesure
du poids des leaders sur un marché
 L’indice présente l’avantage de la simplicité et de la rapidité
de calcul puisqu’il nécessite peu d’informations.

Page 18
Mesure de la concentration

 Le ratio de concentration
• Cependant, cet indicateur ne donne
aucune indication sur l’ensemble
de la distribution des tailles.
• Illustration : soit les industries X et
Y : l’industrie X comprend 5 firmes
de taille identique, tandis que
l’industrie Y se caractérise par une
inégale répartition des parts de
marché.
• Si l’on retient CR3, l’industrie Y est
plus concentrée que l’industrie X
• A l’inverse, si l’on retient CR5,
l’industrie X apparaît plus
concentrée que l’industrie Y. Page 19
Mesure de la concentration
 Le ratio de concentration :
Concentration de certaines branches de l’industrie en France, 1992

 Taux de concentration le plus élevé pour les industries les plus «


lourdes » (extraction de fer, sidérurgie, …).
 Concentration est plus faible dans les processus de prod.
relativement plus faibles (textile, métaux, FFS, …) Page 20
Mesure de la concentration
 Le ratio de concentration :
 Caractéristiques du marché en fonction de la concentration aux
USA

 Obs : Augmentation du taux de profit (RN/CA) avec la concentration


d’un marché. Page 21
Mesure de la concentration
 L’indice Herfindhal :
• L’indice d’Herfindhal, développé par Hirschman et Herfindhal (1950)
se définit comme la somme des parts de marché au carré de chaque
firme, soit :

• L’indice est multiplié par 100 ; il est compris entre 10000 (cas d’un
monopole) et tend vers 0 (pour un marché concurrentiel).
• L’indice prend en compte à la fois le nombre de firmes et la
distribution des parts de marché ; ceci signifie qu’à nombre de firmes
donné l’indice sera d’autant plus élevé que la répartition des parts de
marché sera inégalitaire.
• En utilisant la variance des parts de marché, l’indice peut se réécrire :

Page 22
Mesure de la concentration
 L’indice Herfindhal :
• Dans le cas où toutes les firmes sont exactement symétriques
(même part de marché), l’indice prend les valeurs suivantes :

Page 23

Vous aimerez peut-être aussi