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Le secteur public

Le contexte social du monde des affaires


ADM1701A
Eric Lyall Nelson, Ph.D.
Automne 2021
Les interfaces de
l’État

Mercredi 29 septembre 2021


Objectifs de séance
Le secteur public dans
les affaires.
Politiques et
administration des
finances publiques (au
Canada).
Le gouvernement de l’État dans le secteur public
Le gouvernement de l’État est l’institution suprême du secteur
public.
L’État désigne les départements, agences et autres types
d’organisations créées par le Parlement et soutenues par un
financement permanent issu de la taxation.
• Départements, forces armées, tribunaux réguliers.
Le secteur public regroupe l’État ainsi que ces autres
organisations qui ne sont pas nécessairement ainsi créées,
mais sur lesquelles le gouvernement exerce toujours une
autorité.
• Conseils scolaires, autorités (régionales) de santé, certains
tribunaux administratifs
Le secteur public
Les interfaces de l’État
Le Canada est une monarchie constitutionnelle, qui a sa propre façon est
conforme à la séparation des fonctions législative, exécutive et judiciaire.
• Chaque département est muni de sa loi constitutive et devient aussi
responsable pour l’administration de lois désignées.
• Les tribunaux sont rendus nécessaires par la Constitution. Leurs formes précises
varient d’une province à l’autre. Cela est surtout vrai des tribunaux
administratifs, qui eux traitent de la variété de questions non-criminelles.
• Le Parlement canadien s’est équipé d’Officiers qui lui sont propres (et donc pas
au service du Cabinet) dont le mieux connu est le Vérificateur général.
• Les organisations de l’État dont les activités peuvent être sensibles sur le plan
politique sont tenues à l’écart de l’autorité du Cabinet: la Gendarmerie royale
du Canada, Élections Canada et les services de renseignement.
Rôles du secteur public dans les affaires
• Prescrit les règles de comportement pour les entreprises.
• Gros acheteur de produits des entreprises.
• Intervient auprès des entreprises, selon trois instruments:
crédits d’impôt, prêts avantageux et assistance directe.
• Redistribue les ressources pour atteindre des objectifs
sociaux, y compris des objectifs de justice sociale.
• Assure la fourniture de besoins socialement nécessaires,
mais peu rentables pour le marché.
• Assure l’intégrité des transactions financières et de
l’exécution des contrats.
Le secteur public exerce un pouvoir de réglementation dans ces secteurs
d’activité économique, entre autres.
• Communications: Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications
canadiennes
• Protection du consommateur: Bureau de la consommation
• Culture/Loisir/Tourisme: Tourisme NB
• Énergie: Régie de l’énergie du Canada
• Gestion de l’environnement: Environnement Canada
• Marchés financiers: Commission des valeurs mobilières de l’Ontario
• Production et distribution agroalimentaire: Agriculture Canada
• Intégrité des élections: Élection Canada
• Santé: Agence de santé publique du Canada
• Droits humains: Tribunal ontarien des droits de la personne
• Accréditation professionnelle: Barreau de l’Ontario
• Transport: Transport Canada
Les organisations économiques de l’État canadien
La loi sur la gestion des finances publiques regroupe, par sa
portée, la plupart des organisations de l’État attachées à ses
finances et à l’économie.
• Le ministère des Finances: responsable pour la préparation du budget, la gestion de
la dette et la publication des comptes.
• Le (Secrétariat) du Conseil du Trésor: employeur de la fonction publique et
responsable des standards en matière de gestion des vérifications, des déboursés,
des ressources humaines et des biens.
• La Banque du Canada: responsable pour la politique monétaire.

L’Agence du revenu du Canada est responsable de l’application de


la loi de l’impôt sur le revenu.
Pourquoi serait-il pertinent à un
entrepreneur de comprendre les
diverses interfaces de l’État et du
secteur public? À quoi lui servent les
données budgétaires, les infos sur
l’administration des comptes ou les
orientations de la politique monétaire?
En société constitutionnelle, le pouvoir
principal du gouvernement est celui d’imposer
des taxes et de dépenser selon ses
orientations stratégiques.

Imposer et dépenser
Les gouvernements du Canada sont parmi les
plus grands acteurs économiques et le secteur
public une importante source d’emplois.
• La contribution des dépenses gouvernementales au PIB
varie entre 20 et 22 % depuis 2015.
• Selon certaines estimations, l’emploi dans le secteur
public toucherait jusqu’à 20% du total des emplois.
Par politique budgétaire, il
est désigné le pouvoir que
possède l’État d’orienter le
développement de
l’économie par ses choix La politique monétaire, du ressort de la
dans les dépenses. Banque du Canada, désigne le pouvoir
d’influencer le taux de croissance de la masse
monétaire par la gestion du Taux directeur.
Politique budgétaire et politique monétaire
L’État est un important arbitre de la distribution des responsabilités entre
les secteurs. Il possède le pouvoir de:
• Déréglementation (Dérégulation): réduction de l’influence du
gouvernement dans un secteur d’activité, permettant aux entreprises
d’opérer plus librement.
• Privatisation : transfert vers le marché de la responsabilité, souvent sous
la forme de la vente, partielle ou totale, d’une société de la Couronne.
• Nationalisation: l’inverse de la privatisation, c’est-à-dire le transfert vers
l’État d’une activité économique dans le but de contrôler plus directement
son utilisation (stratégique) et la distribution des richesses qui en résulte.
Au Canada, la déréglementation est chose courante, la privatisation moins
et la nationalisation rare.
Construire les économies
Dans sa politique budgétaire, le
gouvernement communique les signaux
indicatifs des structures économiques qu’il
désire, en fonction de ses préférences
idéologiques
L’application de ces préférences a généré des
variétés observables de capitalisme.
Les idéologies de l’économie politique
On observe deux tendances idéologiques fondamentales dans la
gestion de l’économie par les États:
• Libre entreprise : engagement à la déréglementation et le
retrait de l’État dans l’économie. S’appuie sur les libertés
individuelles politiques pour soutenir la décentralisation des
libertés économiques de faire affaire.
• Socialisme: engagement à orienter l’économie pour limiter
l’exploitation et les inégalités sociales. S’appuie sur une vision
collectiviste de la société et soutient la planification dans
l’économie.
Bien que partant de principes très différents, ces deux idéologies
coexistent, à divers degrés, à l’intérieur des économies de tous les
pays industrialisés.
Type (Exemple) Régulation marchande (États- Régulation corporatiste / Socio-démocrate / corporatisme Régulation étatique (France)
Les quatre capitalismes Unis) libéralisme paternaliste (Japon) social (Suède)

Encadrement Tout est fait pour permettre la Unités de production y de grande L’économie et la société sont règles régissant le rapport salarial
du commerce flexibilité des entreprises: taille et de production diversifiées, régies par la négociation sont institutionnalisées, les
décentralisation des négociations logique de la complémentarité avec centralisée collective entre les politiques de crédit, les politiques
salariales, individualisation des l’État, compromis salarial de long partenaires sociaux. En monétaires définies par l’Etat. L’Etat
rémunérations, financement par terme (stabilité du travail en contrepartie la compétitivité est n’est donc pas uniquement présent
les marchés financiers échange d’un grand dévouement acceptée comme postulat pour instaurer le dialogue ou pour
des salariés), relation de économique fondamental. investir là où le marché ne peut le
financements est également a long faire mais il intervient à tous les
terme, financement des niveaux de la vie économique…
infrastructures par l’État.

Avantages forte adaptabilité, favorisant les grande efficacité quand il s’agit de efficacité dans les stratégies dites performant pour les phases de
innovations technologiques stratégie de remontées de filières de remontées de filière, mais aussi rattrapage ainsi que pour pallier les
et de concurrence qualitative et peut-être avant tout les déficiences et inefficiences de
bénéfices sociaux qu’elle engendre marché.
: limitation des inégalités,
importance du consensus,
innovations en termes
d’organisation et de vie sociale.

Inconvénients incapacité à se projeter ne serait- la solidarité quasi institutionnalisée nécessite pour sa stabilité des excessivement difficile de s’ajuster
ce que dans le moyen terme entre banques et entreprises peut marchés financiers plus aux nouvelles conjonctures quelles
provoquant ainsi un sous- engendrer des problèmes traditionnels que ceux présents qu’elles soient, les institutions
investissement notamment dans financiers importants ainsi que des aujourd’hui. s’inscrivant dans un temps bien plus
les infrastructures et une non erreurs stratégiques long que celui de des conjonctures
prise en compte des problèmes économiques
liés à d’importantes inégalités

Boyer, R. (2006).
Conclusion
Dans la politique budgétaire, le gouvernement retrouve un
pouvoir susceptible de durablement marquer l’économie
du pays.
Le secteur public occupe, de l’avis général, des
responsabilités incontournables. Or, le partage des
responsabilités qui lui incombent est l’objet de chaudes
luttes auxquelles se livrent les politiciens et leur partisans.

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