Vous êtes sur la page 1sur 8

 7-034-D-13

Adénomes hépatocellulaires
J.-C. Nault

Les principales tumeurs hépatiques bénignes sont les kystes biliaires, les angiomes hépatiques, les hyper-
plasies nodulaires focales et les adénomes hépatocellulaires. Les adénomes hépatocellulaires sont des
tumeurs hépatocellulaires bénignes rares développées le plus souvent chez des femmes jeunes et favori-
sées par la prise de contraceptifs estroprogestatifs. Les deux principales complications sont l’hémorragie
tumorale (10 à 20 %) et la transformation maligne en carcinome hépatocellulaire (4 à 5 %). Différents
sous-types moléculaires d’adénomes reliés à des caractéristiques cliniques, histologiques et radiologiques
particulières ont été décrits : adénome muté HNF1A, adénome inflammatoire, adénome muté ␤-caténine
exon 3 et adénome muté ␤-caténine exon 7/8. Les adénomes mutés ␤-caténine exon 3 ont un risque
élevé de transformation en carcinome hépatocellulaire. L’arrêt des contraceptifs oraux est systématique
et la prise en charge de ces tumeurs doit être discutée en réunion pluridisciplinaire en fonction du sexe,
de la taille de la tumeur et du sous-type moléculaire. Les adénomes de moins de 5 cm développés chez
une femme et non mutés ␤-caténine exon 3 peuvent être simplement surveillés. À l’inverse, une chirurgie
doit être systématique pour les adénomes développés chez l’homme et discutée pour les adénomes de
plus de 5 cm ou mutés ␤-caténine exon 3 chez la femme.
© 2017 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.

Mots-clés : Adénome hépatocellulaire ; Carcinome hépatocellulaire ; Tumeur hépatique bénigne ; HNF1A ;


␤-caténine ; Hyperplasie nodulaire focale

Plan hépatiques, les tumeurs dérivées des hépatocytes, les adénomes


hépatocellulaires et les hyperplasies nodulaires focales, et les
■ Généralités sur les tumeurs hépatiques bénignes 1 tumeurs dérivées des cholangiocytes, les kystes biliaires [3, 4] . En

termes de fréquence, les angiomes hépatiques et kystes biliaires
Orientation diagnostique devant une tumeur hépatique
sont plus fréquents (0,5 % de la population pour les angiomes
bénigne 2
et 2 % pour les kystes biliaires) que les hyperplasies nodulaires
■ Épidémiologie et facteurs de risque des adénomes focales (0,05 % de la population) qui sont plus fréquentes que les
hépatocellulaires 2 adénomes hépatocellulaires (0,001 à 0,005 % de la population) [1] .
Principaux facteurs de risque de survenue des adénomes Les kystes biliaires sont secondaires à une malformation
hépatocellulaires 3 bénigne de la plaque ductale, entraînant la formation de kystes
■ Présentation clinique et diagnostic 4 liquidiens non connectés à l’arbre biliaire et tapissés de cellules
■ Classification moléculaire des adénomes hépatocellulaires 4 biliaires [4] . Les kystes biliaires sont fréquents, surtout chez les
Adénome hépatocellulaire avec inactivation HNF1A 4 patients de plus de 50 ans. Ces kystes sont asymptomatiques, ne
Adénome hépatocellulaire inflammatoire 4 se compliquent pas, et ne nécessitent ni surveillance ni traite-
Adénome hépatocellulaire muté ␤-caténine exon 3 5 ment [1, 3] .
Adénome hépatocellulaire muté ␤-caténine exon 7 et 8 5 L’angiome hépatique est une malformation vasculaire avec
Adénome hépatocellulaire non classé 5 une cavité bordée de cellules endothéliales et remplie de sang
dont l’évolution n’est pas influencée par la prise de contraceptifs
■ Prise en charge des adénomes hépatocellulaires 5 oraux [4] . Les patients avec angiome sont le plus souvent asymp-
■ Conclusion 6 tomatiques, et l’angiome ne se complique quasiment jamais [3] .
L’abstention thérapeutique et l’absence de surveillance ainsi que
la poursuite des contraceptifs oraux sont la règle [1] .
L’hyperplasie nodulaire focale (HNF) est une tumeur non liée à
 Généralités sur les tumeurs la prise de contraceptifs oraux [5, 6] . L’HNF est une lésion réaction-
nelle régénérative constituée d’une prolifération hépatocytaire
hépatiques bénignes polyclonale induite par un apport hépatique artériel exclusif [7, 8] .
La théorie de la malformation vasculaire proposée par Wanless
Les tumeurs hépatiques bénignes peuvent être catégorisées en suggère que la présence d’une anomalie vasculaire artérielle locali-
fonction de leur origine cellulaire hépatique [1, 2] . On distingue sée dans le foie entraîne une réaction de prolifération polyclonale
les tumeurs dérivées des cellules endothéliales, les angiomes des hépatocytes qui s’organise en nodule de régénération [8] . Au

EMC - Hépatologie 1
Volume 12 > n◦ 4 > octobre 2017
http://dx.doi.org/10.1016/S1155-1976(17)80232-1

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
7-034-D-13  Adénomes hépatocellulaires

niveau histologique, il existe une artère dystrophique dans une Pour les angiomes hépatiques de moins de 3 cm survenant sur
cicatrice fibreuse centrale entourée de nodules hépatocytaires de un foie sain sans antécédent de cancer, l’échographie hépatique
régénération [9] . Les HNF sont asymptomatiques et ne se com- est suffisante pour faire le diagnostic en montrant une lésion
pliquent pas. Quand le diagnostic d’HNF est posé, l’abstention hyperéchogène homogène bien limitée aux contours arrondis ou
thérapeutique est la règle [10] . polylobés avec un renforcement postérieur (Fig. 1). Dans les autres
Les adénomes hépatocellulaires seront détaillés dans les cha- cas, l’IRM hépatique permet de poser un diagnostic dans la très
pitres suivants. grande majorité des cas [11] . L’angiome est hyperintense en T2
Des tumeurs hépatiques bénignes beaucoup plus rares ont été et présente un rehaussement progressif de la périphérie jusqu’au
décrites dans la littérature tels les angiomyolipomes, les adénomes centre (en « motte ») de la phase artérielle à la phase tardive après
biliaires, les cystadénomes hépatiques [4] . injection de gadolinium [12] . Une imagerie typique est suffisante
pour porter le diagnostic.
Si les diagnostics de kyste biliaire et d’angiome hépatique ont

“ Point fort pu être éliminés par l’imagerie, l’hyperplasie nodulaire focale et


l’adénome hépatocellulaire sont les deux diagnostics à évoquer
devant une tumeur hépatique solide a priori bénigne (Fig. 1).
L’IRM hépatique permet souvent de faire le diagnostic d’HNF en
• Les angiomes hépatiques, hyperplasies nodulaires
montrant les caractéristiques suivantes :
focales et kystes biliaires ne se compliquent pas et donc • lésion iso- ou hypo-intense en T1 ;
ne nécessitent ni traitement ni surveillance. • absence de capsule ;
• Les angiomes hépatiques et hyperplasies nodulaires • lésion homogène, sauf pour la cicatrice fibreuse centrale ;
focales ne sont pas liés à la prise de contraceptifs oraux. • rehaussement diffus au temps artériel (sauf la cicatrice cen-
trale) ;
• rehaussement de la cicatrice fibreuse au temps portal et tardif.
Parfois, la cicatrice centrale peut manquer dans les HNF de
petite taille [12] . Si le diagnostic d’HNF reste encore indéterminé,
 Orientation diagnostique devant l’échographie de contraste (idéale pour les petites tumeurs de
une tumeur hépatique bénigne moins de 3 cm) ou l’IRM hépatique avec injection de produit de
contraste spécifique hépatobiliaire permettent de faire le diagnos-
Le contexte suivant doit faire évoquer une tumeur hépatique tic [13] . S’il existe un doute diagnostique à l’imagerie, en particulier
bénigne : avec un adénome hépatocellulaire, une biopsie en foie tumoral et
• nodule(s) hépatique(s) ; non tumoral est nécessaire (Fig. 1). À l’histologie, l’HNF est carac-
• femme jeune (pour les HNF et les adénomes hépatocellulaires) ; térisée par une cicatrice fibreuse centrale au sein de laquelle on
• pas d’hépatopathie sous-jacente ; trouve une artère dystrophique entourée de nodule de régénéra-
• pas d’antécédents de cancer ; tion hépatique. Un immunomarquage de la glutamine synthétase
• marqueurs tumoraux normaux. en carte de géographie est une aide précieuse au diagnostic [14, 15] .
Devant une suspicion de tumeur hépatique bénigne, le but de Si l’IRM hépatique ne montre aucune des caractéristiques de
la prise en charge diagnostique consiste premièrement à élimi- l’HNF, le diagnostic le plus probable est celui d’un adénome hépa-
ner une tumeur maligne primitive (carcinome hépatocellulaire tocellulaire.
ou cholangiocarcinome principalement) ou secondaire (méta-
stases) [1] . Dans un second temps, il faut faire le diagnostic du
type de tumeur hépatique bénigne afin d’éviter de faire un trai-
tement chirurgical inutile à une tumeur bénigne sans risque de
complications ou, à l’inverse, de ne pas opérer une tumeur hépa-
“ Point fort
tique bénigne à risque de complications (principalement certains
• Les angiomes hépatiques et hyperplasies nodulaires
types d’adénomes hépatocellulaires) (Fig. 1) [4] . Le contexte cli-
nique et l’imagerie ont un rôle clé dans l’algorithme diagnostique focales sont le plus souvent diagnostiqués à l’imagerie.
d’une tumeur hépatique bénigne. • Les caractéristiques à l’imagerie des angiomes sont :
Dans le cadre d’une hépatopathie chronique, a fortiori devant – lésion hyperéchogène homogène bien limitée aux
une cirrhose, la suspicion diagnostique doit se porter en pre- contours arrondis ou polylobés avec un renforcement
mier lieu vers une tumeur maligne primitive [2] . Dans le même postérieur à l’échographie (tumeur < 3 cm) ;
sens, la notion d’un antécédent de cancer ou d’un cancer extra- – lésion hyperintense en T2, avec en T1 un rehausse-
hépatique concomitant doit faire suspecter en premier lieu une ment progressif de la périphérie jusqu’au centre en
métastase hépatique. Chez un sujet sans antécédent de cancer ou
« motte » de la phase artérielle à la phase tardive à
notion d’hépatopathie chronique, l’imagerie permet le plus sou-
l’IRM.
vent de faire le diagnostic d’angiome hépatique, kyste biliaire et
• Les caractéristiques à l’IRM des HNF sont :
d’hyperplasie nodulaire focale [2] .
L’imagerie hépatique a donc une place centrale dans – lésion iso- ou hypo-intense en T1 sans capsule et
l’identification du type de tumeur bénigne hépatique. homogène, sauf pour la cicatrice fibreuse centrale ;
L’échographie hépatique du fait de son faible coût, de son – rehaussement diffus au temps artériel (sauf la cicatrice
accessibilité et du caractère non irradiant est souvent l’examen de centrale qui se rehausse au temps portal et tardif).
première intention qui permet de faire le diagnostic d’angiome
hépatique et kystes biliaires. L’imagerie par résonance magné-
tique (IRM) hépatique sans et avec injection de gadolinium
est l’examen « gold standard » de choix pour le diagnostic  Épidémiologie et facteurs
des tumeurs hépatiques bénignes si l’échographie est mise en
défaut [2] . de risque des adénomes
Les kystes biliaires sont diagnostiqués par imagerie, le plus hépatocellulaires
souvent par échographie hépatique. L’échographie hépatique
montre une lésion hypoéchogène, homogène, sans cloison avec Les adénomes hépatocellulaires sont des tumeurs hépa-
renforcement postérieur [11] . Si un doute diagnostique existe à tiques bénignes rares avec une incidence évaluée à 3 pour
l’échographie, l’IRM confirme le diagnostic de kyste biliaire en 100 000 femmes dans les années 1970 lors de la mise sur le marché
montrant une lésion hypo-intense en T1 sans cloison, homo- des contraceptifs estroprogestatifs [16] . Les adénomes hépatocellu-
gène et hyperintense en T2 sans rehaussement après injection de laires surviennent chez la femme jeune âgée entre 20 et 40 ans,
gadolinium [12] . avec un sex-ratio de huit femmes pour un homme [16] .

2 EMC - Hépatologie

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Adénomes hépatocellulaires  7-034-D-13

Figure 1. Arbre décisionnel. Orientation diagnostique devant


Suspicion de tumeurs hépatiques bénignes une tumeur hépatique bénigne. Le diagnostic d’angiome
Pas d’hépatopathie chronique hépatique ou de kyste biliaire se fait quasi uniquement à
Pas d’ATCD de cancer l’imagerie. Le diagnostic d’hyperplasie nodulaire focale est sou-
Marqueurs tumoraux normaux vent porté d’après l’imagerie (IRM hépatique avec injection
Femme jeune (HNF et adénome) de gadolinium, échographie de contraste, IRM hépatique avec
produit de contraste hépatobiliaire) et parfois nécessite une
biopsie quand il existe un doute avec un adénome hépatocel-
lulaire ou une métastase hépatique. Pour l’instant, le diagnostic
Échographie hépatique
d’adénome hépatocellulaire se fait à l’histologie. ATCD : anté-
cédent ; HNF : hyperplasie nodulaire focale.

Kyste biliaire Angiome hématique


Lésion hypoéchogène, homogène, Lésion < 3 cm hypoéchogène,
sans cloison avec renforcement homogène, sans
postérieur cloison avec renforcement postérieur
Si doute diagnostique
IRM hépatique Si doute diagnostique IRM hépatique
ou tumeur > 3 cm

Lésion hypo-intense en T1 sans Lésion hyperintense en T2 et avec


cloison, homogène et hyperintense un rehaussement progressif en T1
en T2 sans rehaussement de la périphérie jusqu’au centre en
« motte » de la phase artérielle à la
phase tardive

Pas d’argument radiologique pour un kyste biliaire ou un angiome hépatique

IRM hépatique sans et avec injection de gadolinium

Hyperplasie nodulaire focale


• Lésion iso- ou hypo-intense en T1 sans capsule et homogène sauf pour la cicatrice
fibreuse centrale
• Rehaussement diffus au temps artériel (sauf cicatrice centrale qui se rehausse au
temps portal et tardif)
Si doute diagnostique

Échographie de contraste (tumeur < 3 cm)


ou IRM hépatique avec produit de contraste hépatobiliaire

Si doute diagnostique

Biopsie tumorale et non tumorale

Adénome hépatocellulaire
Diagnostic histologique (biopsie ou pièce de résection)
Sous-typage par immunohistochimie ou biologie moléculaire

Avant l’introduction de la pilule, la description d’adénomes De manière générale, le taux d’exposition aux estrogènes, que ce
hépatocellulaires était exceptionnelle dans la littérature. De plus, soit par le sexe (féminin), la prise de contraceptifs estroprogesta-
les pays où la pilule estroprogestative est peu utilisée, comme tifs, et la grossesse, est un facteur de risque majeur de survenue et
l’Asie, ont une incidence beaucoup plus faible d’adénomes de croissance des adénomes hépatocellulaires [18] .
hépatocellulaires [17] . L’incidence actuelle des adénomes hépato- La prise d’androgène que ce soit à visée thérapeutique comme
cellulaires dans le contexte d’utilisation de contraceptifs oraux dans l’anémie de Fanconi ou à visée récréative (pratique du body-
faiblement dosés est inconnue. Parfois, différents types de building) favorise la survenue des adénomes hépatocellulaires [19] .
tumeurs hépatiques bénignes (angiome hépatique, HNF et adé- Ses adénomes sont à risque de transformation maligne et peuvent
nome hépatocellulaire) peuvent coexister dans le foie d’un même aussi régresser de manière spectaculaire après arrêt des andro-
patient [17] . gènes [20] .
La glycogénose de type 1 est une maladie orpheline diagnosti-
quée pendant l’enfance et secondaire à une mutation germinale
Principaux facteurs de risque de survenue de la glucose-6-phosphatase. Cette maladie génétique entraîne
des adénomes hépatocellulaires des hypoglycémies néonatales et un retard de croissance. À l’âge
adulte, 50 % des patients avec une glycogénose de type 1 déve-
La contraception estroprogestative est l’un des principaux fac- loppent des adénomes hépatocellulaires, souvent multiples [21, 22] .
teurs de risque reconnu [18] . Des cas de régressions d’adénomes Les maladies vasculaires du foie comme le syndrome de Budd-
après arrêt des contraceptifs ont été rapportés dans la littérature. Chiari, l’agénésie de la veine porte ou les cardiopathies chroniques

EMC - Hépatologie 3

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
7-034-D-13  Adénomes hépatocellulaires

comme la tétralogie de Fallot favorisent la survenue de tumeurs l’inverse, dans les autres cas, une biopsie hépatique en foie tumo-
hépatiques malignes comme les carcinomes hépatocellulaires, ou ral et non tumoral peut être proposée pour confirmer le diagnostic
bénignes comme les hyperplasies nodulaires focales ou les adé- et guider la prise en charge thérapeutique, en réalisant un sous-
nomes hépatocellulaires [23] . typage de l’adénome [33] .
Le syndrome de McCune-Albright est l’association de dystro-
phie osseuse, d’adénomes hypophysaires et thyroïdiens, ainsi que
de taches cutanées « café au lait » secondaires à une mutation en  Classification moléculaire
mosaïque du gène GNAS [24] . Des adénomes hépatocellulaires ont
été décrits chez ces patients [25] . des adénomes hépatocellulaires
La mutation germinale HNF1A est responsable du diabète de
type 2 autosomique dominant dit « MODY3 » survenant chez Dans les années 2000, la dissection des adénomes hépato-
l’adulte jeune et pouvant favoriser la survenue d’adénomes [26] . cellulaires par des techniques de biologie moléculaire a permis
de mettre en évidence la grande diversité génétique mais aussi
phénotypique de ce type de tumeurs [34] . Quatre sous-types
d’adénomes hépatocellulaires ont été décrits, basés sur les alté-
“ Point fort rations génétiques somatiques et la dysrégulation de l’expression
de gènes, chaque sous-type étant lié à des caractéristiques histo-
logiques, cliniques et radiologiques spécifiques (Tableau 1) [17] .
Les principaux facteurs de risque des adénomes hépato- De plus, la classification génotype/phénotype a permis une
cellulaires sont : meilleure identification des adénomes hépatocellulaires à risques
• la contraception par estroprogestatifs ; de complications.
• la prise d’androgènes ;
• la glycogénose de type 1 ; Adénome hépatocellulaire avec inactivation
• les maladies vasculaires du foie ;
• le syndrome de McCune-Albright ;
d’HNF1A
• les mutations germinales HNF1A (adénomatose familiale Le premier groupe d’adénomes hépatocellulaires (30 à 40 %
avec diabète MODY3). de tous les adénomes) est caractérisé par la présence de muta-
tions bialléliques inactivatrices du gène HNF1A (Tableau 1) [35] .
HNF1A est un facteur de transcription impliqué dans la différen-
ciation hépatocytaire et la régulation du métabolisme lipidique et
glucidique [36] . L’inactivation totale d’HNF1A dans les adénomes
entraîne une activation de la synthèse d’acide gras, de la glyco-
 Présentation clinique lyse et une inactivation de la néoglycogenèse. De plus, il existe
une activation de la voie mTOR et une dysrégulation du métabo-
et diagnostic lisme des estrogènes [37] . Ce type d’adénomes est complètement
exclusif des autres sous-types moléculaires.
Dans plus de 50 % des cas, les patients avec adénomes Dans la plupart des cas, les adénomes hépatocellulaires inacti-
hépatocellulaires sont asymptomatiques [27] . Dans ce cas, le vés HNF1A surviennent de manière sporadique avec la présence
diagnostic est fait fortuitement à l’imagerie ou guidé par de deux mutations somatiques d’HNF1A [38] . Dans de rares
la présence d’anomalie du bilan hépatique (augmentation cas, ces adénomes hépatocellulaires surviennent dans le cadre
des gammaglutamyl-transférases et/ou des phosphatases alca- d’adénomatose familiale due à la présence d’une mutation ger-
lines) [28] . Plus rarement, un syndrome inflammatoire biologique minale d’HNF1A associée à une seconde mutation cette fois-ci
peut être présent au diagnostic. Dans les autres cas, des douleurs somatique [26, 39] . Ces mutations germinales favorisent aussi la
abdominales aiguës ou chroniques peuvent révéler ces tumeurs. survenue de diabète de type 2 autosomique dominant appelé
Les adénomes hépatocellulaires peuvent être multiples dans 30 MODY3 [40] . Dans ces familles, on peut noter à la fois la présence
à 40 % des cas, et le terme d’adénomatose hépatique est utilisé de ce diabète MODY3 et d’adénomatose. La présence d’une adé-
quand plus de dix adénomes sont présents dans le foie [29] . nomatose composée d’adénomes inactivés pour HNF1A doit faire
Les deux principales complications des adénomes hépatocellu- rechercher des antécédents familiaux d’adénomatose et de diabète
laires sont l’hémorragie tumorale et la transformation maligne en de type MODY3, et faire éventuellement rechercher une mutation
carcinome hépatocellulaire (CHC). germinale HNF1A [26] . L’identification d’une mutation germinale
Une hémorragie intratumorale ou intrapéritonéale peut être res- HNF1A permet d’organiser un dépistage familial du diabète et de
ponsable d’une douleur abdominale aiguë avec déglobulisation, l’adénomatose.
pouvant aller jusqu’au choc hémorragique. Ce mode de révélation Au niveau histologique, on note la présence d’une stéatose
(hémorragie) des adénomes hépatocellulaires est observé dans 10 tumorale macrovésiculaire massive induite par les anomalies du
à 20 % des cas [30] . Plus rarement, une transformation maligne métabolisme lipique secondaire à l’inactivation d’HNF1A [34] . Une
en carcinome hépatocellulaire peut être présente au diagnostic absence d’expression de L-FABP (liver-fatty acid binding protein)
(environ 4 à 5 % des adénomes dans les séries chirurgicales) [17, 31] . dans la tumeur comparée à une expression normale dans le foie
L’imagerie des adénomes hépatocellulaires est polymorphe avec non tumoral peut être détectée par immunohistochimie [41] . Au
des lésions parfois hétérogènes, des zones hémorragiques, ou avec niveau radiologique, la présence de graisse tumorale peut être
de la stéatose. Les adénomes peuvent prendre le contraste après identifiée par la baisse diffuse du signal en T1 en phase de satura-
injection de gadolinium et des wash-out ont été décrits. La sémio- tion de signal de la graisse (Fat Sat T1) [42] .
logie radiologique est dépendante du sous-type moléculaire (voir
ci-après). Pour l’instant, l’analyse histologique (que ce soit sur
biopsie ou pièce opératoire) reste le « gold standard » pour le diag-
Adénome hépatocellulaire inflammatoire
nostic d’adénomes hépatocellulaires. À l’histologie, l’adénome est Le second sous-groupe est celui des adénomes inflamma-
caractérisé par une prolifération hépatocytaire en travées et bien toires comptant pour 40 à 50 % des adénomes caractérisés
différenciée, sans triade portale et sans canaux biliaires inter- par l’activation de la voie de l’inflammation IL-6/JAK/STAT
lobulaires avec une vascularisation artérielle [32] . Le diagnostic (Tableau 1) [34, 43] . L’activation constitutive de la voie IL-
différentiel avec un carcinome hépatocellulaire bien différencié, 6/JAK/STAT est secondaire à des mutations somatiques de gènes
en particulier survenant chez un homme, peut être difficile même de cette voie, tel IL6ST (77 %) codant pour le corécepteur de
pour les anatomopathologistes expérimentés. Chez les patients l’IL-6 gp130, STAT3 un facteur de transcription (4 %), FRK une
qui vont être opérés de facto, une biopsie n’est pas forcément SRC-like kinase (9 %), GNAS (3 %) et JAK1 (1 %) [25, 44] . Au niveau
nécessaire si celle-ci ne change pas la décision thérapeutique. À histologique, il existe un infiltrat inflammatoire, des dilatations

4 EMC - Hépatologie

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Adénomes hépatocellulaires  7-034-D-13

Tableau 1.
Classification génotype/phénotype des adénomes hépatocellulaires.
Sous-type Distribution Association clinique Histologie Immunohistochimie Radiologie
moléculaire
Inactivé HNF1A 30–40 % Adénomatose familiale + diabète Stéatose tumorale diffuse Perte de l’expression Baisse diffuse du signal en
MODY3 dû à une mutation tumorale de L-FABP phase de saturation de signal
germinale HNF1A de la graisse (Fat Sat T1)
Inflammatoire 40–50 % Obésité Infiltrat inflammatoire Surexpression tumorale Hyperintense en T2 et prise
Syndrome inflammatoire de CRP et SAA de contraste au temps
systémique artériel, portal et tardif
Muté ␤-caténine 10–15 % Homme Atypie cytologique, Surexpression tumorale Non spécifique
exon 3 a Risque de dégénérescence en CHC formation diffuse de la glutamine
pseudoglandulaire synthétase
Translocation nucléaire
de la ␤-caténine
Muté ␤-caténine 5–10 % Pas de surrisque de transformation Non spécifique Non spécifique Non spécifique
exon 7/8 a
Non classé 5–10 % Non spécifique Non spécifique Non spécifique Non spécifique

CHC : carcinome hépatocellulaire ; CRP : protéine C-réactive ; SAA : sérum amyloïde A ; L-FABP : liver-fatty acid binding protein.
a
Cinquante pour cent des adénomes mutés ␤-caténine exon 3 et des adénomes mutés ␤-caténine exon 7/8 ont aussi un phénotype inflammatoire.

sinusoïdales et des artères dystrophiques [41] . Parfois, une stéatose ces adénomes ont un risque élevé de transformation maligne
tumorale peut exister, nettement moins diffuse que celle obser- avec environ 50 % de ces tumeurs ayant des atypies cytolo-
vée dans les adénomes inactivés HNF1A [45] . Il existe aussi une giques rendant difficile le diagnostic différentiel entre adénome
surexpression des protéines de la phase aiguë de l’inflammation et carcinome, voire ayant des francs signes histologiques de
au niveau tumoral comme la protéine sérum amyloïde A (SAA) transformation en CHC [54] . Une mutation additionnelle dans le
et la protéine C-réactive (CRP) permettant d’identifier ce sous- promoteur de la telomerase reverse transcriptase (TERT) entraîne
type d’adénome par immunohistochimie [41] . L’obésité est un une réactivation de la télomérase et est souvent responsable en
facteur de risque de survenue de ce sous-type d’adénomes hépa- association avec la mutation CTNNB1 de la transformation en
tocellulaires [46] . Au niveau clinique, on peut parfois noter la CHC [53, 55] . Ce risque de transformation associé aux mutations
présence d’un syndrome inflammatoire biologique, plus rarement activatrices de la ␤-caténine a été confirmé par plusieurs équipes
d’une anémie inflammatoire et d’une fièvre [46] . Ces manifesta- dans le monde [56–58] .
tions inflammatoires systémiques disparaissent après résection
de l’adénome et peuvent être considérées comme un syndrome
paranéoplasique [45] . À l’IRM, les adénomes inflammatoires sont
Adénome hépatocellulaire muté ␤-caténine
hyperintenses en T2 et prennent le contraste après injection de exon 7 et 8
gadolinium au temps artériel, persistant au temps portal et tar-
dif [42, 47] . Dix pour cent des adénomes hépatocellulaires présentent une
mutation dans l’exon 7 et 8 de CTNNB1 (codant pour la ␤-
caténine), avec dans 50 % des cas un phénotype inflammatoire
Adénome hépatocellulaire muté ␤-caténine associé (Tableau 1) [53] . Ces adénomes sont à différencier de ceux
avec une mutation de la ␤-caténine dans l’exon 3. D’une part,
exon 3 les mutations dans l’exon 7 et 8 sont complètement exclusives de
Dix à 15 % des adénomes hépatocellulaires ont une mutation celles dans l’exon 3. D’autre part, les mutations de l’exon 7 et 8 de
classique activatrice de la ␤-caténine dans l’exon 3, entraînant la ␤-caténine entraînent une faible activation de la voie Wnt/␤-
une activation constitutive non contrôlée de cette voie de signali- caténine, empêchant leur identification par immunohistochimie
sation (Tableau 1) [34, 48] . La voie Wnt/␤-caténine est importante à du fait de l’absence de translocation nucléaire de la ␤-caténine
l’état physiologique pour l’embryogenèse hépatique, le maintien et d’une expression tumorale très faible de la glutamine synthé-
de la zonation, le métabolisme des acides aminés et la régéné- tase [59] . À l’inverse des adénomes avec une mutation de l’exon 3
ration hépatique [49, 50] . Sous sa forme inactive, la ␤-caténine est de la ␤-caténine, les adénomes ayant une mutation dans l’exon 7
phosphorylée par un complexe inhibiteur incluant APC, AXIN1 et 8 ne sont pas associés à un risque plus élevé de transformation
et GSK3B. La ␤-caténine phosphorylée est dégradée par le pro- en CHC [53] .
téasome. Une activation de la voie par un ligand Wnt ou par la
présence d’une mutation de CTNNB1 (codant pour la ␤-caténine)
empêche la phosphorylation de la ␤-caténine et de ce fait sa dégra-
Adénome hépatocellulaire non classé
dation par le protéasome [51] . La ␤-caténine se transloque alors Moins de 10 % des adénomes hépatocellulaires sont considérés
dans le noyau et agit comme un cofacteur de transcription pour comme « non classés » car ils ne présentent aucune altération
activer l’expression d’un panel de gènes cibles de la voie. génétique, caractéristique histologique, clinique et radiologique
Cette voie de signalisation est impliquée dans la carcinogenèse particulière [17] .
hépatique avec 20 à 40 % des CHC ayant une mutation activa-
trice de la ␤-caténine [52] . Dix à 15 % des adénomes présentent
une mutation somatique dans l’exon 3 de la ␤-caténine respon-
sable d’une forte activation de la voie. Dans 50 % des cas, ces
 Prise en charge des adénomes
adénomes ont aussi un phénotype inflammatoire [53] . Au niveau hépatocellulaires
histologique, les adénomes hépatocellulaires avec une mutation
de l’exon 3 de CTNNB1 ont souvent des anomalies cytologiques, La classification génotype/phénotype a été validée de manière
des formations pseudoglandulaires et parfois de la bile [34] . Ces indépendante par plusieurs équipes dans le monde [17, 32, 60–62] .
adénomes sont caractérisés par une translocation nucléaire de la L’utilisation d’un panel de quatre marqueurs en immunohisto-
␤-caténine et une expression tumorale diffuse de la glutamine chimie (FABP, SAA, glutamine synthétase et ␤-caténine) permet
synthétase, un gène cible de la voie, à l’immunohistochimie [41] . de classer les adénomes en quatre sous-groupes : inactivé HNF1A,
Il existe une association entre le fait d’être un homme et les muté ␤-caténine dans l’exon 3 seul, inflammatoire seul, inflam-
adénomes avec des mutations CTNNB1 dans l’exon 3. De plus, matoire et muté ␤-caténine dans l’exon 3 [33] . Le sous-typage des

EMC - Hépatologie 5

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
7-034-D-13  Adénomes hépatocellulaires

Figure 2. Arbre décisionnel. Prise en charge des adénomes


Adénome hépatocellulaire hépatocellulaires. AHC : adénome hépatocellulaire.

Arrêt de la contraception
estroprogestative
Perte de poids si obésité

Complications Non compliqué

Saignement Transformation 6 mois d’observation après


actif maligne règles hygiénodiététiques

Homme ou
< 5 cm
AHC muté
> 5 cm (non muté
EMBOLISATION β-caténine
INTRA-ARTÉRIELLE
CHIRURGIE β-caténine exon 3)
exon 3

Surveillance CHIRURGIE SURVEILLANCE


3 à 6 mois (imagerie annuelle)

CHIRURGIE Discuter chirurgie


si tumeur viable pour les AHC
augmentant en
taille

adénomes est aussi une aide au diagnostic d’adénome hépatocel- chirurgical par laparoscopie, quand il est possible, est le « gold
lulaire qui peut être parfois difficile surtout sur biopsie. standard » par rapport à un traitement chirurgical par laparo-
Quand le diagnostic d’adénome hépatocellulaire a été porté, le tomie classique car associé à un risque plus faible de morbidité
traitement doit être discuté en réunion de concertation pluridis- et à une hospitalisation plus courte [64] . La radiofréquence per-
ciplinaire (RCP) dédiée aux tumeurs hépatiques (Fig. 2). cutanée et l’embolisation intra-artérielle sont des traitements
En premier lieu, la contraception estroprogestative doit être alternatifs quand la chirurgie n’est pas possible [65] . La transplan-
arrêtée et contre-indiquée définitivement [2] . Des régressions tation hépatique est un traitement exceptionnel parfois proposé
d’adénomes hépatocellulaires ont été décrites après arrêt des dans les adénomatoses avec un adénome transformé non résé-
estrogènes. Une contraception par microprogestatifs ou disposi- cable [66] . Une embolisation intra-artérielle peut être proposée en
tif intra-utérin peut être une alternative chez les patients avec un cas d’hémorragie aiguë avec hémorragie active tumorale [67, 68] .
adénome. De la même façon, la prise d’androgènes doit être impé- Après embolisation intra-artérielle, la taille de l’adénome peut
rativement interrompue. Une perte de poids est recommandée diminuer dans le temps, et une résection chirurgicale doit être
pour les patientes obèses car des régressions d’adénomes inflam- discutée plusieurs mois après l’épisode hémorragique (Fig. 2) [69] .
matoires ont été décrites après des pertes de poids significatives.
Une augmentation de la taille des adénomes a été décrite
pendant les grossesses du fait de l’exposition à un taux élevé
d’estrogènes endogènes, même si les hémorragies ont été rap-
portées de manière exceptionnelle. Les séries les plus récentes
“ Point fort
montrent que la grossesse se déroule sans complication dans la
• Une résection doit être proposée pour les adénomes
très grande majorité des cas et ne doit pas être contre-indiquée [28] .
Un traitement des adénomes les plus volumineux doit être développés chez un homme ou avec une mutation ␤-
néanmoins discuté avant la grossesse, et une surveillance par caténine exon 3 et discutée pour les adénomes de plus
échographie hépatique peut être proposée. de 5 cm chez une femme.
Le traitement des adénomes hépatocellulaires doit être strati- • Une surveillance radiologique peut être proposée pour
fié en fonction du risque des deux principales complications : les adénomes non mutés pour la ␤-caténine de moins de
l’hémorragie tumorale et la transformation maligne. 5 cm développés chez une femme.
Le principal facteur de risque d’hémorragie est la taille de la
tumeur avec un risque plus élevé dans les tumeurs de plus de 5 cm,
même si le cut-off exact associé à ce surrisque est discuté dans la lit-
térature [28] . Les facteurs de risque de transformation maligne sont
le sexe masculin, les tumeurs de plus de 5 cm, et la présence d’une  Conclusion
mutation activatrice de la ␤-caténine dans l’exon 3 [58] . Un traite-
ment chirurgical doit être systématiquement proposé devant un Les tumeurs hépatiques bénignes, en particulier les adénomes
adénome développé chez un homme et doit être discuté en RCP hépatocellulaires, surviennent chez des femmes jeunes et sont
pour les adénomes ayant une mutation de la ␤-caténine (exon 3) souvent source d’angoisse pour ces patientes. Un diagnostic pré-
ou de plus de 5 cm (Fig. 2) [63] . Une surveillance radiologique peut cis du type de tumeurs hépatiques bénignes, si possible par des
être proposée pour les adénomes non mutés pour la ␤-caténine de moyens non invasifs radiologiques, est indispensable. Une clas-
moins de 5 cm développés chez une femme (Fig. 2). Un traitement sification génotype/phénotype fondée sur l’analyse moléculaire

6 EMC - Hépatologie

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
Adénomes hépatocellulaires  7-034-D-13

tumorale a permis d’identifier différent sous-types d’adénomes [11] Baranes L, Chiaradia M, Pigneur F, Decaens T, Djabbari M, Zegai B, et al.
hépatocellulaires : inactivé HNF1A, inflammatoire, mutés ␤- Imaging benign hepatocellular tumors: atypical forms and diagnostic
caténine exon 3 et muté ␤-caténine exon 7 et 8. La classification traps. Diagn Intervent Imaging 2013;94:677–95.
moléculaire des adénomes hépatocellulaires est un paradigme de [12] Ronot M, Vilgrain V. Imaging of benign hepatocellular lesions: cur-
médecine personnalisée dans la tumorogenèse hépatique ayant rent concepts and recent updates. Clin Res Hepatol Gastroenterol
permis l’identification de nouveaux facteurs de risque, de préciser 2014;38:681–8.
[13] Tselikas L, Pigneur F, Roux M, Baranes L, Costentin C, Roche V,
la présentation clinique, et d’aider à l’identification des tumeurs
et al. Impact of hepatobiliary phase liver MRI versus Contrast-Enhanced
à risque de complications. Ultrasound after an inconclusive extracellular gadolinium-based
contrast-enhanced MRI for the diagnosis of benign hepatocellular
tumors. Abdom Radiol 2016 [Epub ahead of print].

“ Points essentiels [14] Rebouissou S, Couchy G, Libbrecht L, Balabaud C, Imbeaud S, Auffray


C, et al. The beta-catenin pathway is activated in focal nodular hyper-
plasia but not in cirrhotic FNH-like nodules. J Hepatol 2008;49:61–71.
[15] Bioulac-Sage P, Laumonier H, Rullier A, Cubel G, Laurent C,
• Les principales tumeurs hépatiques bénignes sont les Zucman-Rossi J, et al. Over-expression of glutamine synthetase in focal
kystes biliaires, l’angiome hépatique, l’hyperplasie nodu- nodular hyperplasia: a novel easy diagnostic tool in surgical pathology.
laire focale et l’adénome hépatocellulaire. Liver Int 2009;29:459–65.
• L’adénome hépatocellulaire survient chez des femmes [16] Edmondson HA, Henderson B, Benton B. Liver-cell adenomas associa-
ted with use of oral contraceptives. N Engl J Med 1976;294:470–2.
jeunes sous contraception estroprogestative. [17] Nault JC, Bioulac-Sage P, Zucman-Rossi J. Hepatocellular benign
• Les principales complications sont l’hémorragie intra- tumors-from molecular classification to personalized clinical care. Gas-
tumorale et la transformation maligne en carcinomes troenterology 2013;144:888–902.
hépatocellulaires. [18] Rooks JB, Ory HW, Ishak KG, Strauss LT, Greenspan JR, Hill AP, et al.
• Un panel d’anticorps permet d’identifier les différents Epidemiology of hepatocellular adenoma. The role of oral contraceptive
use. JAMA 1979;242:644–8.
sous-groupes moléculaires (HNF1A, inflammatoire et muté
[19] Johnson FL, Lerner KG, Siegel M, Feagler JR, Majerus PW, Hartmann
β-caténine exon 3) par immunohistochimie en pratique JR, et al. Association of androgenic-anabolic steroid therapy with deve-
clinique. lopment of hepatocellular carcinoma. Lancet 1972;2:1273–6.
• Les adénomes avec une mutation β-caténine exon 3 [20] Henderson JT, Richmond J, Sumerling MD. Androgenic-anabolic ste-
sont à risque de transformation maligne. roid therapy and hepatocellular carcinoma. Lancet 1973;1:934.
• La contraception estroprogestative doit être arrêtée et [21] Calderaro J, Labrune P, Morcrette G, Rebouissou S, Franco D, Pre-
vot S, et al. Molecular characterization of hepatocellular adenomas
une résection chirurgicale discutée en fonction du sexe, developed in patients with glycogen storage disease type I. J Hepatol
de la taille, et de la présence d’une mutation β-caténine 2013;58:350–7.
exon 3. [22] Labrune P, Trioche P, Duvaltier I, Chevalier P, Odievre M. Hepatocel-
lular adenomas in glycogen storage disease type I and III: a series of
43 patients and review of the literature. J Pediatr Gastroenterol Nutr
1997;24:276–9.
[23] Sempoux C, Paradis V, Komuta M, Wee A, Calderaro J, Balabaud C, et al.
Hepatocellular nodules expressing markers of hepatocellular adenomas
Déclaration de liens d’intérêts : l’auteur déclare ne pas avoir de liens d’intérêts in Budd-Chiari syndrome and other rare hepatic vascular disorders. J
en relation avec cet article. Hepatol 2015;63:1173–80.
[24] Weinstein LS, Shenker A, Gejman PV, Merino MJ, Friedman E, Spie-
gel AM. Activating mutations of the stimulatory G protein in the
 Références McCune-Albright syndrome. N Engl J Med 1991;325:1688–95.
[25] Nault JC, Fabre M, Couchy G, Pilati C, Jeannot E, Tran Van Nhieu J, et al.
GNAS-activating mutations define a rare subgroup of inflammatory liver
[1] Belghiti J, Cauchy F, Paradis V, Vilgrain V. Diagnosis and manage- tumors characterized by STAT3 activation. J Hepatol 2012;56:184–91.
ment of solid benign liver lesions. Nat Rev Gastroenterol Hepatol [26] Bacq Y, Jacquemin E, Balabaud C, Jeannot E, Scotto B, Branchereau
2014;11:737–49. S, et al. Familial liver adenomatosis associated with hepatocyte nuclear
[2] European Association for the Study of the Liver. EASL Clinical Prac- factor 1alpha inactivation. Gastroenterology 2003;125:1470–5.
tice Guidelines on the management of benign liver tumours. J Hepatol [27] Bioulac-Sage P, Laumonier H, Couchy G, Le Bail B, Sa Cunha A,
2016;65:386–98. Rullier A, et al. Hepatocellular adenoma management and phenotypic
[3] Bioulac-Sage P, Laumonier H, Laurent C, Blanc JF, Balabaud C. Benign classification: the Bordeaux experience. Hepatology 2009;50:481–9.
and malignant vascular tumors of the liver in adults. Semin Liver Dis [28] Dokmak S, Paradis V, Vilgrain V, Sauvanet A, Farges O, Valla D, et al. A
2008;28:302–14. single-center surgical experience of 122 patients with single and multiple
[4] Shaked O, Siegelman ES, Olthoff K, Reddy KR. Biologic and clinical hepatocellular adenomas. Gastroenterology 2009;137:1698–705.
features of benign solid and cystic lesions of the liver. Clin Gastroenterol [29] Flejou JF, Barge J, Menu Y, Degott C, Bismuth H, Potet F, et al. Liver
Hepatol 2011;9, 547–62 e1–4. adenomatosis. An entity distinct from liver adenoma? Gastroenterology
[5] Mathieu D, Kobeiter H, Maison P, Rahmouni A, Cherqui D, Zafrani ES, 1985;89:1132–8.
et al. Oral contraceptive use and focal nodular hyperplasia of the liver. [30] van Aalten SM, de Man RA, Terkivatan T. Systematic review of haemor-
Gastroenterology 2000;118:560–4. rhage and rupture of hepatocellular adenomas. Br J Surg 2012;99:911–6.
[6] Mathieu D, Kobeiter H, Cherqui D, Rahmouni A, Dhumeaux D. Oral [31] Gyorffy EJ, Bredfeldt JE, Black WC. Transformation of hepatic cell
contraceptive intake in women with focal nodular hyperplasia of the adenoma to hepatocellular carcinoma due to oral contraceptive use. Ann
liver. Lancet 1998;352:1679–80. Intern Med 1989;110:489–90.
[7] Chen YJ, Chen PJ, Lee MC, Yeh SH, Hsu MT, Lin CH. Chro- [32] Bioulac-Sage P, Cubel G, Balabaud C, Zucman-Rossi J. Revisiting the
mosomal analysis of hepatic adenoma and focal nodular hyperplasia pathology of resected benign hepatocellular nodules using new immu-
by comparative genomic hybridization. Genes Chromosomes Cancer nohistochemical markers. Semin Liver Dis 2011;31:91–103.
2002;35:138–43. [33] Bioulac-Sage P, Cubel G, Taouji S, Scoazec JY, Leteurtre E, Paradis V,
[8] Wanless IR, Mawdsley C, Adams R. On the pathogenesis of focal nodular et al. Immunohistochemical markers on needle biopsies are helpful for
hyperplasia of the liver. Hepatology 1985;5:1194–200. the diagnosis of focal nodular hyperplasia and hepatocellular adenoma
[9] Bioulac-Sage P, Balabaud C, Zucman-Rossi J. Focal nodular hyperpla- subtypes. Am J Surg Pathol 2012;36:1691–9.
sia, hepatocellular adenomas: past, present, future. Gastroenterol Clin [34] Zucman-Rossi J, Jeannot E, Nhieu JT, Scoazec JY, Guettier C,
Biol 2010;34:355–8. Rebouissou S, et al. Genotype-phenotype correlation in hepatocellu-
[10] Cherqui D, Rahmouni A, Charlotte F, Boulahdour H, Metreau JM, lar adenoma: new classification and relationship with HCC. Hepatology
Meignan M, et al. Management of focal nodular hyperplasia and 2006;43:515–24.
hepatocellular adenoma in young women: a series of 41 patients [35] Bluteau O, Jeannot E, Bioulac-Sage P, Marques JM, Blanc JF, Bui H,
with clinical, radiological, and pathological correlations. Hepatology et al. Bi-allelic inactivation of TCF1 in hepatic adenomas. Nat Genet
1995;22:1674–81. 2002;32:312–5.

EMC - Hépatologie 7

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.
7-034-D-13  Adénomes hépatocellulaires

[36] Rebouissou S, Imbeaud S, Balabaud C, Boulanger V, Bertrand-Michel [53] Pilati C, Letouze E, Nault JC, Imbeaud S, Boulai A, Calderaro J,
J, Terce F, et al. HNF1alpha inactivation promotes lipogenesis et al. Genomic profiling of hepatocellular adenomas reveals recurrent
in human hepatocellular adenoma independently of SREBP-1 and FRK-activating mutations and the mechanisms of malignant transfor-
carbohydrate-response element-binding protein (ChREBP) activation. mation. Cancer Cell 2014;25:428–41.
J Biol Chem 2007;282:14437–46. [54] Kakar S, Grenert JP, Paradis V, Pote N, Jakate S, Ferrell LD. Hepatocel-
[37] Pelletier L, Rebouissou S, Paris A, Rathahao-Paris E, Perdu E, lular carcinoma arising in adenoma: similar immunohistochemical and
Bioulac-Sage P, et al. Loss of hepatocyte nuclear factor 1alpha func- cytogenetic features in adenoma and hepatocellular carcinoma portions
tion in human hepatocellular adenomas leads to aberrant activation of of the tumor. Mod Pathol 2014;27:1499–509.
signaling pathways involved in tumorigenesis. Hepatology 2010;51: [55] Nault JC, Mallet M, Pilati C, Calderaro J, Bioulac-Sage P, Laurent C,
557–66. et al. High frequency of telomerase reverse-transcriptase promoter soma-
[38] Jeannot E, Mellottee L, Bioulac-Sage P, Balabaud C, Scoazec JY, Tran tic mutations in hepatocellular carcinoma and preneoplastic lesions. Nat
Van Nhieu J, et al. Spectrum of HNF1A somatic mutations in hepatocel- Commun 2013;4:2218.
lular adenoma differs from that in patients with MODY3 and suggests [56] Van der Borght S, Libbrecht L, Katoonizadeh A, Aerts R, Nevens F,
genotoxic damage. Diabetes 2010;59:1836–44. Verslype C, et al. Nuclear beta-catenin staining and absence of steato-
[39] Reznik Y, Dao T, Coutant R, Chiche L, Jeannot E, Clauin S, et al. sis are indicators of hepatocellular adenomas with an increased risk of
Hepatocyte nuclear factor-1 alpha gene inactivation: cosegregation bet- malignancy. Histopathology 2007;51:855–6.
ween liver adenomatosis and diabetes phenotypes in two maturity-onset [57] Evason KJ, Grenert JP, Ferrell LD, Kakar S. Atypical hepatocellular
diabetes of the young (MODY)3 families. J Clin Endocrinol Metab adenoma-like neoplasms with beta-catenin activation show cytogenetic
2004;89:1476–80. alterations similar to well-differentiated hepatocellular carcinomas. Hum
[40] Yamagata K, Oda N, Kaisaki PJ, Menzel S, Furuta H, Vaxillaire M, et al. Pathol 2013;44:750–8.
Mutations in the hepatocyte nuclear factor-1alpha gene in maturity-onset [58] Farges O, Ferreira N, Dokmak S, Belghiti J, Bedossa P, Paradis V. Chan-
diabetes of the young (MODY3). Nature 1996;384:455–8. ging trends in malignant transformation of hepatocellular adenoma. Gut
[41] Bioulac-Sage P, Rebouissou S, Thomas C, Blanc JF, Saric J, Sa Cunha 2011;60:85–9.
A, et al. Hepatocellular adenoma subtype classification using molecular [59] Rebouissou S, Franconi A, Calderaro J, Letouze E, Imbeaud S, Pilati C,
markers and immunohistochemistry. Hepatology 2007;46:740–8. et al. Genotype-phenotype correlation of CTNNB1 mutations reveals
[42] Laumonier H, Bioulac-Sage P, Laurent C, Zucman-Rossi J, Balabaud C, different ss-catenin activity associated with liver tumor progression.
Trillaud H. Hepatocellular adenomas: magnetic resonance imaging fea- Hepatology 2016;64:2047–61.
tures as a function of molecular pathological classification. Hepatology [60] Sempoux C, Chang C, Gouw A, Chiche L, Zucman-Rossi J, Bala-
2008;48:808–18. baud C, et al. Benign hepatocellular nodules: what have we learned
[43] Bioulac-Sage P, Rebouissou S, Sa Cunha A, Jeannot E, Lepreux S, Blanc using the patho-molecular classification. Clin Res Hepatol Gastroenterol
JF, et al. Clinical, morphologic, and molecular features defining so-called 2013;37:322–7.
telangiectatic focal nodular hyperplasias of the liver. Gastroenterology [61] van Aalten SM, Verheij J, Terkivatan T, Dwarkasing RS, de Man RA,
2005;128:1211–8. Ijzermans JN. Validation of a liver adenoma classification system in
[44] Pilati C, Amessou M, Bihl MP, Balabaud C, Nhieu JT, Paradis V, et al. a tertiary referral centre: implications for clinical practice. J Hepatol
Somatic mutations activating STAT3 in human inflammatory hepatocel- 2011;55:120–5.
lular adenomas. J Exp Med 2011;208:1359–66. [62] Fonseca S, Hoton D, Dardenne S, Annet L, Hubert C, Godecharles S,
[45] Sa Cunha A, Blanc JF, Lazaro E, Mellottee L, Le Bail B, Zucman-Rossi et al. Histological and immunohistochemical revision of hepatocellular
J, et al. Inflammatory syndrome with liver adenomatosis: the beneficial adenomas: a learning experience. Int J Hepatol 2013;2013:398308.
effects of surgical management. Gut 2007;56:307–9. [63] Laurent A, Dokmak S, Nault JC, Pruvot FR, Fabre JM, Letoublon C,
[46] Paradis V, Champault A, Ronot M, Deschamps L, Valla DC, Vidaud D, et al. European experience of 573 liver resections for hepatocellular
et al. Telangiectatic adenoma: an entity associated with increased body adenoma: a cross-sectional study by the AFC-HCA-2013 study group.
mass index and inflammation. Hepatology 2007;46:140–6. HPB 2016;18:748–55.
[47] Ronot M, Bahrami S, Calderaro J, Valla DC, Bedossa P, Belghiti J, [64] de’Angelis N, Memeo R, Calderaro J, Felli E, Salloum C, Compagnon P,
et al. Hepatocellular adenomas: accuracy of magnetic resonance ima- et al. Open and laparoscopic resection of hepatocellular adenoma: trends
ging and liver biopsy in subtype classification. Hepatology 2011;53: over 23 years at a specialist hepatobiliary unit. HPB 2014;16:783–8.
1182–91. [65] van Vledder MG, van Aalten SM, Terkivatan T, de Man RA, Leertou-
[48] Chen YW, Jeng YM, Yeh SH, Chen PJ. P53 gene and Wnt signaling in wer T, Ijzermans JN. Safety and efficacy of radiofrequency ablation for
benign neoplasms: beta-catenin mutations in hepatic adenoma but not in hepatocellular adenoma. J Vasc Intervent Radiol 2011;22:787–93.
focal nodular hyperplasia. Hepatology 2002;36(4Pt1):927–35. [66] Chiche L, David A, Adam R, Oliverius MM, Klempnauer J, Vibert E,
[49] Decaens T, Godard C, de Reynies A, Rickman DS, Tronche F, Couty JP, et al. Liver transplantation for adenomatosis: European experience. Liver
et al. Stabilization of beta-catenin affects mouse embryonic liver growth Transplant 2016;22:516–26.
and hepatoblast fate. Hepatology 2008;47:247–58. [67] Erdogan D, van Delden OM, Busch OR, Gouma DJ, van Gulik TM.
[50] Clevers H, Nusse R. Wnt/beta-catenin signaling and disease. Cell Selective transcatheter arterial embolization for treatment of bleeding
2012;149:1192–205. complications or reduction of tumor mass of hepatocellular adenomas.
[51] Thompson MD, Monga SP. WNT/beta-catenin signaling in liver health Cardiovasc Intervent Radiol 2007;30:1252–8.
and disease. Hepatology 2007;45:1298–305. [68] Bieze M, Phoa SS, Verheij J, van Lienden KP, van Gulik TM. Risk factors
[52] de La Coste A, Romagnolo B, Billuart P, Renard CA, Buendia MA, Sou- for bleeding in hepatocellular adenoma. Br J Surg 2014;101:847–55.
brane O, et al. Somatic mutations of the beta-catenin gene are frequent [69] van Aalten SM, Witjes CD, de Man RA, Ijzermans JN, Terkivatan T.
in mouse and human hepatocellular carcinomas. Proc Natl Acad Sci Can a decision-making model be justified in the management of hepa-
U S A 1998;95:8847–51. tocellular adenoma? Liver Int 2012;32:28–37.

J.-C. Nault (naultjc@gmail.com).


Service d’hépatologie, Hôpital Jean-Verdier, Hôpitaux universitaires Paris-Seine-Saint-Denis, AP–HP, Bondy, France.
Unité mixte de recherche 1162, génomique fonctionnelle des tumeurs solides, Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), Paris, France.
Unité de formation et de recherche santé médecine et biologie humaine, Université Paris 13, Communauté d’universités et établissements Sorbonne Paris
Cité, Paris, France.

Toute référence à cet article doit porter la mention : Nault JC. Adénomes hépatocellulaires. EMC - Hépatologie 2017;12(4):1-8 [Article 7-034-D-13].

Disponibles sur www.em-consulte.com


Arbres Iconographies Vidéos/ Documents Information Informations Auto- Cas
décisionnels supplémentaires Animations légaux au patient supplémentaires évaluations clinique

8 EMC - Hépatologie

Téléchargé pour cdsm cdsm (cdsm102@yahoo.fr) à Central Military Hospital à partir de ClinicalKey.fr par Elsevier sur mai 16, 2020.
Pour un usage personnel seulement. Aucune autre utilisation n´est autorisée. Copyright ©2020. Elsevier Inc. Tous droits réservés.

Vous aimerez peut-être aussi