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Les clauses usuelles d'un contrat de vente sont des dispositions standard ou
courantes qui sont généralement incluses dans la plupart des contrats de vente
pour protéger les droits et les responsabilités des parties impliquées. Ces
clauses sont souvent élaborées pour aborder des aspects spécifiques de la
transaction et pour prévenir d'éventuels litiges.
Les clauses d'un contrat de vente au Maroc peuvent varier en fonction de la
nature du bien ou du service concerné, des négociations entre les parties, et
des dispositions légales en vigueur. Dans toute transaction de vente, de
nombreux éléments doivent être pris en considération.
Ces éléments vont bien au-delà de l’identification des biens faisant l’objet de la
vente, du prix de vente et des modalités de paiement du prix. Parfois, les
clauses du contrat traitant de ces éléments sont nécessaires pour la protection
du vendeur alors que d’autres clauses visent plutôt à assurer celle de
l’acheteur.
CLAUSES IMPORTANTES POUR L’ACHETEUR
1.1 REPRÉSENTATIONS ET GARANTIES
Lorsque l’acheteur procède à l’acquisition d’une entreprise en achetant les
actions de la société qui l’exploite, il héritera de l’ensemble des éléments de
l’actif et du passif de la société. De plus, parce que la société continue d’être
responsable de ses agissements passés, l’acheteur assume cette responsabilité
lorsqu’il achète les actions. Cette responsabilité pourrait inclure, notamment,
des sommes d’impôt ou de taxes dont elle pourrait être redevable relativement
à des exercices financiers antérieurs à la vente ou la responsabilité civile
(contractuelle ou extracontractuelle) pour des biens vendus ou des services
rendus par la société avant la vente des actions. L’acheteur assume donc un
risque important lorsqu’il se porte acquéreur des actions, car ces
responsabilités pourraient se manifester, que ce soit en la forme d’une
cotisation fiscale, d’une poursuite judiciaire ou autrement, plusieurs années
après la transaction.
C’est pour cette raison qu’il est primordial que le vendeur fasse des
représentations à l’effet qu’aucune responsabilité de la sorte n’existe pour la
société. Ces représentations devraient couvrir tous les aspects de l’activité de
la société incluant, notamment, le respect de ses obligations fiscales, ses
obligations en tant qu’employeur, ses obligations environnementales, les
sûretés affectant ses biens et, de façon générale, sa situation financière y
compris l’étendue de ses dettes existantes. Cette dernière représentation
devrait en principe se rattacher à la situation financière qui sera décrite aux
états financiers pour l’exercice financier qui se termine immédiatement avant
la transaction d’acquisition.
Ainsi, le portrait de la société au moment de la vente sera dressé de façon
définitive dans le contrat et les états financiers de clôture qui s’y rattachent. En
effet, l’acheteur paie un prix donné pour les actions d’une société qui se trouve
dans une situation financière donnée et toute responsabilité relative aux
activités antérieures de la société qui aggrave cette situation financière, si elle
avait été dévoilée au moment de l’acquisition, aurait eu un impact sur le prix
que l’acheteur aurait payé pour les actions. Ainsi, s’il s’avérait qu’une
responsabilité qui n’était pas stipulée au contrat était imputée à la société
après la date de la transaction, c’est le vendeur qui en serait responsable, car
ce serait contraire à ses représentations.
1.2 CLAUSE D’INDEMNISATION
La clause d’indemnisation est le pendant des représentations du vendeur. Elle
prévoit l’obligation pour ce dernier d’indemniser l’acheteur pour toute
responsabilité de la société relative à ses activités antérieures à l’acquisition qui
n’a pas été dévoilée au moment de la vente, même si elle n’était pas connue
du vendeur. De plus, elle donne au vendeur l’occasion de défendre la société
contre les responsabilités que des tiers tentent de lui imputer.
Puisque les représentations et garanties du vendeur et la clause
d’indemnisation assurent la protection de l’acheteur, il est parfois utile de
rattacher des garanties à ces clauses. S’il y a un solde de prix de vente pour la
transaction (soit une créance du vendeur en faveur de l’acheteur), cette
garantie pourrait prendre la forme de la possibilité pour l’acheteur de retenir
une portion de ce solde advenant une réclamation en vertu de la clause
d’indemnisation, et ce, en attendant que la réclamation soit réglée. En
l’absence d’un solde de prix de vente, une retenue sur le prix de vente en
tiercée auprès d’un dépositaire de confiance, par exemple l’avocat de
l’acheteur, est une garantie souvent utilisée.
CONCLUSION
Nous avons présenté dans cet exposé une sélection des éléments essentiels
d’un contrat de vente d’actions. Notre exposé n’est toutefois pas exhaustif. En
effet, il peut y avoir autant de combinaisons de clauses importantes qu’il y a de
transactions de vente et d’acquisition. Le seul élément clé dans toute
transaction est donc pour chacune des parties de se faire accompagner par les
conseillers juridiques qui sauront définir les clauses essentielles pour elle.
Quelles sont les clauses d’un contrat de vente ?
Dans un contrat de vente doivent figurer certaines informations obligatoires,
qui permettent d’avertir le client sur les points clés du contrat, comme le
règlement des litiges ou le prix des prestations.
Bon à savoir : peuvent également figurer avec les contrats de vente les
conditions générales de vente, qui informent les parties sur leurs droits et
obligations. Il s’agit de conditions plus générales, comme leur nom l’indique,
mais qui permettent à l’acheteur de connaître la politique de vente de son
cocontractant. Elles ne sont pas toujours insérées avec le contrat qui lie deux
professionnels, car les professionnels sont supposés connaître les règles qui
régissent leurs ventes et être, de fait, moins vulnérable qu’un consommateur.
Cependant, si le professionnel en fait la demande, le vendeur doit
obligatoirement les lui transmettre. Si vous êtes le vendeur, pensez également
à respecter votre obligation d'information.
Les clauses devant apparaître dans un contrat de vente sont les suivantes :
La clause de prix : elle permet de fixer le prix de la transaction et peut
dépendre des cours du marché, d’une option ou d’un accord posés par l’un des
cocontractants. Elle donne également la date à laquelle le paiement sera
exigible, s’il se fera en plusieurs mensualités ou non. Entre professionnels, le
délai de paiement est généralement de 30 jours, cependant il peut être modifié
à la discrétion des cocontractants.
La clause pénale : dans le cas où l’un des cocontractants n’exécute pas ses
obligations, il devra payer une certaine somme d’argent, fixée par cette clause.
La clause résolutoire : elle permet de mettre fin au contrat, en cas de non-
respect de celui-ci par l’un des professionnels. Avant de solliciter le tribunal, il
est nécessaire d’envoyer à son cocontractant une mise en demeure, afin qu’il
ait une dernière chance de régulariser sa situation. Si rien ne change, il faudra
saisir le tribunal de commerce (et non le tribunal d’instance, comme c’est le cas
lors d’un litige avec un consommateur).
La clause compromissoire : non obligatoire, elle organise l’arbitrage en cas de
litige, et évite de recourir directement au tribunal.
À noter : les parties au contrat peuvent faire figurer une clause plutôt qu’une
autre, ils sont maîtres de la rédaction du contrat. Le formalisme à respecter
s’adapte à la volonté des cocontractants.