Vous êtes sur la page 1sur 9

I.

Introduction

Les acides nucléiques sont des macromolécules présentes dans toutes les cellules vivantes et
chez les virus. Ce sont des polymères linéaires dont l’unité de base est le nucléotide. Les
nucléotides des acides nucléiques sont reliés entre eux par des liaisons phospho-diesters. Ils
constituent le support de l’information génétique sous la forme d’ADN, et le moyen
d’expression de cette information sous forme d’ARN ; déterminent la séquence des acides
aminés (molécules de base de toutes les protéines d’une cellule) et sont responsables de la bonne
marche de toutes les fonctions cellulaires.

II. Les nucléosides : Base + Sucre

Un nucléoside est l’association entre une base azotée (adénine, cytosine, thymine, uracile ou
guanine) et l’anomère β d’un pentose : le ribose pour l’ARN ou le désoxyribose pour l’ADN.
Ils sont reliés par une liaison N-glycosidique autour de laquelle les bases peuvent tourner, il
existe donc 2 conformations : syn. (base et sucre l’un au-dessus de l’autre) et anti. Dans l’ADN,
on trouve la conformation anti.

Nomenclature : on ajoute OSINE aux bases purines (adénine et guanine), IDINE aux bases
pyrimidines (thymine, uracile, cytosine).

Exemple : Adénosine, guanosine, thymidine, cytidine

III. Les nucléotides

Un nucléotide est un nucléoside phosphaté. Il peut être mono, di ou tri phosphaté. Les
nucléotides sont donc les monomères d’acides nucléiques composés de trois éléments :

- Un glucide : ribose pour l’ADN et désoxyribose pour l’ARN ;


- Un groupement phosphate ;
- Une base azotée : Adénine (A), Cytosine (C), Thymine (T), Guanine (G) ou Uracile
(U).

Leur hydrolyse totale conduit donc à une base azotée, un glucide (pentose) et à de l’acide
phosphorique.

Nomenclature : adenylate, guanylate, cytidinylate, uridylate et thymidylate.


1. Les bases azotées

Les bases azotées des acides nucléiques peuvent être divisées en deux classes de molécules
selon leurs noyaux de base : le noyau pyrimidine et le noyau purine.

1.1. Les bases azotées pyrimidiques

Le noyau pyrimidine est le plus simple, c’est un noyau aromatique à six atomes parmi lesquels
on dénombre quatre atomes de carbone et deux atomes d’azote. Les deux atomes d’azote sont
situés en positions 1 et 3.
Il existe trois bases azotées portant le noyau pyrimidine : la Cytosine, la Thymine et l’Uracile.

1.1.1. La cytosine

Elle est constituée d’un noyau pyrimidine dont le carbone en position 4 est substitué par une
fonction amine et le carbone numéro 2 est substitué par une fonction cétone.

Cytosine : 2-oxo-4-aminopyrimidine

1.1.2. L’uracile

L’uracile porte un noyau pyrimidine dont seuls les carbones en positions 2 et 4 sont substitués ;
ils portent des fonctions cétones.

Uracile : 2,4-dioxopyrimidine

1.1.3. La thymine

Comme l’uracile, la thymine porte également un noyau pyrimidine dont les carbones en
positions 2 et 4 portent des fonctions cétones. La différence avec l’uracile est que son carbone
en position 5 est substitué par un groupement méthyle.
Thymine : 5-méthyluracile

1.2. Les bases azotées puriques

Le noyau purine est constitué de deux noyaux hétérocycliques accolés, un de six atomes et
l’autre de cinq atomes. Les deux cycles possèdent deux carbones en commun (C4 et C5). Par
rapport à ces carbones, les azotes occupent des positions symétriques : numéros 1 et 3 à gauche,
numéros 7 et 9 à droite.

Il existe deux bases puriques : l’Adénine et la Guanine.

1.2.1. L’adénine

Elle est constituée d’un noyau purine dont le carbone 6 est substitué par une fonction amine.
L’adénine est la seule base azotée dont la structure ne porte pas d’atomes d’oxygène.

Adénine : 4-aminopurine
1.2.2. La guanine

La Guanine est constituée d’un noyau purine dont le carbone 2 est substitué par une fonction
amine et le carbone 6 par une fonction cétone.

2. Le glucide : le pentose

Le glucide présent dans les acides nucléiques est un pentose. Il est composé de cinq atomes de
carbone. Selon la nature de l’acide nucléique, nous pouvons avoir le Ribose ou le Désoxyribose.

2.1. Le ribose

Le ribose est un pentose de la série D dont tous les hydroxy sont orientés à droite dans la
représentation de Fischer. Dans les acides ribonucléiques (ARN), il est cyclisé en rubofuranose
anomère bêta spécifiquement. Le ribose est le constituant majeur de la structure de l’acide
ribonucléique (ARN) dans lequel il est cyclisé sous sa forme β-D-ribose.

2.2. Le désoxyribose

Le désoxyribose, composant majeur des acides désoxyribonucléiques (ADN) est dérivé du


ribose par réduction d’une fonction alcool secondaire du carbone numéro 2. Le désoxyribose
confère à l’ADN une plus grande stabilité propre à sa fonction de conservation de l’information
génétique.
3. L’ACIDE PHOSPHORIQUE : Le phosphate

Le phosphate inorganique est un ion (anion) stable formé à partir de l’acide phosphorique.

Des esters de phosphates peuvent se former entre un phosphate et un groupement hydroxyle


libre.

La condensation entre un phosphate et un autre phosphate (ou plusieurs) donne un anhydride.

IV. Les acides nucléiques

Il existe deux types majeurs d’acides nucléiques - L’acide désoxyribonucléique (ADN) :


information génétique - L’acide ribonucléique (ARN) : copie de l’information/messager
1. L’ADN

L’ADN est un polymère de nucléotides qui forment des chaînes assemblées en double hélice.
C’est une molécule bicaténaire (formée deux brins ou chaînes). Ces deux brins s’enroulent sur
eux-mêmes pour former une hélice.

L’Acide Désoxyribonucléique (ADN) est une molécule qui contient des informations
nécessaires à la fabrication des protéines, macromolécules qui jouent tellement de rôles pour
les êtres vivants (enzymes par exemples). Il est présent dans chaque cellule de l’organisme et
se transmet de manière héréditaire.

Comme bases azotées, on retrouve dans l’ADN l’Adénine (A), Cytosine (C), Thymine (T), et
la Guanine (G) ACTG ; et le sucre qui le compose est le Désoxyribose.

2. L’ARN

L’Acide Ribonucléique (ARN), comme l’ADN, est aussi un polymère de nucléotides mais avec
des différences au niveau de la structure et de la fonction. En effet, l’ARN est fait d’un seul
brin, donc monocaténaire, et le sucre qui le compose est le Ribose. Contrairement à l’ADN,
on ne retrouve pas la Thymine dans sa structure, mais l’uracile. Ainsi, les bases azotées qui le
composent sont : Adénine (A), Cytosine (C), Guanine (G) et Uracile (U) soit A, U, C et G.
L’ARN est le constituant principal de certains organites appelés ribosomes. Cette molécule sert
de messager entre l’ADN de la cellule et les autres organites de la cellule qui sont responsables
de la synthèse des protéines.

Nous pouvons aussi ajouter l’adénosine triphosphate (ATP)

3. L’adénosine triphosphate (ATP) ou phosphate

L’ATP est une petite molécule constituée d’une base azotée, l’Adénine. Cette base est liée au
Ribose (en formant l’Adonésine), qui lui-même est lié à trois groupements phosphates.

Structure de l’adénosine

Une des particularités de l’ATP est que la liaison au niveau du troisième groupement phosphate
contient beaucoup d’énergie (figure ci-dessous en rouge).
Ainsi, lorsqu’on casse cette liaison dans le but de produire de l’adénosine diphosphate (ADP)
et un phosphate inorganique (P), une grande quantité d’énergie que la cellule peut utiliser est
libérée :

ATP → ADP + P + Eénergie

En revanche, la formation de l’ATP par l’organisme lui coûte beaucoup d’énergie :

ADP + P + Eénergie → ATP

De ce qui précède, on peut qualifier l’ATP de la monnaie énergétique de la cellule. En effet,


certaines opérations lui fournissent de l’énergie et d’autres lui en réclament. Ainsi, lors de la
respiration cellulaire, du glucose est brûlé fournissant ainsi à la cellule une bonne quantité
d’énergie. Cette énergie lui permet de former de l’ATP. En revanche, la contraction des fibres
musculaires coûte de l’énergie à la cellule. Cette énergie est obtenue en cassant de l’ATP.

Par ailleurs, grâce à la quantité d’ATP qui se trouve dans la cellule, cette dernière assure en
permanence un équilibre énergétique.

Vous aimerez peut-être aussi