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- Semestre 9 -
Pr Itto MAROUI
Objectifs
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Microbiologie spéciale, Méd. Dent. -S9- FMDR, Pr I. MAROUI
Contenu :
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Microbiologie spéciale, Méd. Dent. -S9- FMDR, Pr I. MAROUI
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I. Introduction
Virus : (voir cours Microbiologie S2)
parasites intracellulaires obligatoires ;
simplicité génétique extrême, contiennent l’ADN ou l’ARN ;
se reproduisent dans la cellule hôte par réplication et expression de leur propre
matériel génétique ;
sont élaborés à partir de l’assemblage de leurs constituants dans la cellule
infectée.
agents responsables de certaines des maladies infectieuses les plus graves chez
l'homme.
voies d’entrée : cutanéo-muqueuse, percutanée, digestive, respiratoire,
sanguine, materno-fœtale et sexuelle.
Une prise en charge rapide et un diagnostic approprié rapide des lésions virales
buccales sont importants, qu’elles soient localisées ou une manifestation d'une
infection systémique.
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Bien plus de 200 génotypes identifiés. Plusieurs sous-types sont associés à des lésions
buccales dont certains sont à haut risque oncogénique (HPV-16, -18, -31, -33, -35, -39,
-45, -51, -52, -56, -58, et -59).
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III.1.1. Prélèvements
Le prélèvement doit être le plus précoce possible.
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La méthode repose sur le fait qu'un virus mis en contact avec une cellule en culture peut
s'y multiplier. Il faut donc disposer :
(i) de cellules en culture et
(ii) de virus se multipliant sur des cellules en culture.
Principe : inoculation de cellules en culture par un échantillon biologique
potentiellement infecté par un virus.
La multiplication du virus dans des tissus et cellules hôtes, peut entrainer des
modifications morphologiques microscopiques ou macroscopiques caractéristiques
appelées effets cytopathiques (ECP). Ces effets peuvent être observés, en microscopie
optique, à l’état frais ou après fixation et colorations, et leur délai d’apparition est
fonction du type de virus et de l’inoculum initial.
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Avantages et limites :
(i) Seule technique permettant de montrer le caractère infectieux du virus.
(ii) L’apparition d’un ECP oriente vers une famille de virus mais doit souvent
être complétée par un test spécifique pour typer le virus.
(iii) Seule technique permettant d'obtenir des particules virales afin de faire
d'autres tests plus approfondis.
(iv) Technique parfois longue (48h à 10jrs) et nécessitant un grand savoir-faire
de la part des techniciens spécialisés de laboratoires.
(v) C’est en général une technique peu coûteuse en termes de réactifs mais qui
nécessite un équipement de laboratoire particulier.
(vi) Méthode très dépendante de la qualité du prélèvement initial qui doit
absolument contenir des cellules infectées.
(vii) Influence déterminante du transport et de la conservation.
(viii) Technique applicable uniquement dans les infections virales produisant
des ECP.
Limites :
(i) N’est pas un diagnostic de routine (disponibilité d’un microscope
électronique) => indiqué pour la recherche et les laboratoires de référence.
(ii) Degré élevé de compétence de l’observateur.
(iii) Sensibilité faible : Les virions ne sont décelables qu’en concentration
suffisante dans les prélèvements examinés.
(iv) Spécificité : difficulté de différencier des particules virales de taille et de
forme comparables.
L’immunomicroscopie électronique augmente le seuil de sensibilité et de spécificité de
la microscopie électronique.
Principe : Recherche des antigènes (Ag) viraux grâce à des anticorps (Ac) spécifiques.
L’utilisation des Ac monoclonaux permet d’augmenter la spécificité et la sensibilité du
test.
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Principe de l'immunofluorescence
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(ii) Limites :
- risque de contamination par des acides nucléiques extérieurs à l'échantillon
initial => faux positifs ;
- présence d’inhibiteur dans certains prélèvements => faux négatifs ;
- coût élevé de l’examen en réactifs et en équipements => technologies
réservées à des laboratoires spécialisés ;
- degré élevé de compétence de l'opérateur.
Ces techniques s'appliquent le plus souvent sur du sérum (sérodiagnostic) mais on peut
aussi rechercher des anticorps dans d’autres liquides de l’organisme, tels que la salive,
le fluide gingival, etc.
Principe : Les anticorps spécifiques sont détectés grâce à des antigènes viraux de
référence (virus entier purifié, protéine virale, oligopeptide synthétique). L’interaction
Ag-Ac est visualisée par différentes techniques immunologiques.
Plusieurs tests sérologiques sont disponibles :
(i) Fixation du complément ;
(ii) Réaction d’agglutination ;
(iii) Inhibition de l'hémagglutination (cas des virus hémagglutinants) ;
(iv) Immunofluorescence indirecte ;
(v) ELISA (Enzyme linked immunosorbent assay) ;
(vi) ELFA (Enzyme linked fluorescent assay) ;
(vii) Western Blot ;
(viii) RIA (Radioimmuno-assay) ;
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- Intérêts :
- Rapidité et très grande sensibilité.
- Automatisation des techniques ;
- Possibilité de mise en évidence d'anticorps de classes différentes (IgM,
IgG, IgA, etc.) ;
- Qualitative et quantitative ;
- Moins coûteuse.
Western blot
- Permet de préciser la spécificité antigénique des anticorps.
- Principe :
- Les protéines virales natives sont séparées par électrophorèse puis
transférées sur une membrane. Cette membrane est découpée en
bandelettes qui sont commercialisées.
- Le sérum à tester est déposé sur une bandelette, les Ac spécifiques
éventuellement présents dans le sérum se fixent sur ces protéines virales
(antigènes) fixées sur la bandelette.
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- La liaison Ag-Ac est révélée par une anti-Ig marquée à l'aide d'une enzyme
(ajout du substrat => réactions enzymatique colorée).
- Cet examen est réalisé si le test de dépistage (ELISA) est positif ou douteux, il
est utilisé comme test de confirmation (ex. VIH).
- Intérêts :
la très grande spécificité des anticorps détectés ;
la possibilité d'une étude analytique des anticorps dirigés contre les
différentes protéines virales.
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IV. Conclusion
Modalités du diagnostic des viroses buccales :
(i) Diagnostic clinique + + +.
(ii) Diagnostic biologique :
Les prélèvements :
- doivent être précoces et de qualité.
- diagnostic direct : sont plus divers et complexes, => rechercher le virus
là où il se multiplie.
- diagnostic indirect : sont simples, sang ou sérum.
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I. Introduction
Cancer de la cavité buccale : se manifeste sous la forme d'une tumeur ou d'une plaie
dans la bouche qui ne guérit pas, il peut être mortel s'il n'est pas diagnostiqué et traité
tôt.
Sept oncovirus humains ont été décrits à ce jour, ils sont énumérés dans le tableau de
la page suivante.
Le cancer est multifactoriel : les virus oncogènes sont très communs, seul un faible %
de personnes infectées développent effectivement un cancer.
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Virus Epstein-Barr (EBV ou Herpesviridae ADN double brin Enveloppé Lymphome de Burkitt,
HHV-4) Icosaédrique carcinomes du nasopharynx, cancer gastrique,
lymphomes post-greffe,
troubles lymphoprolifératifs.
Herpesvirus du sarcome de Herpesviridae ADN double brin Enveloppé Sarcome de Kaposi, lymphome primitif des
Kaposi (KSHV ou HHV-8) Icosaédrique séreuses, maladie de Castleman
multicentrique, pathologies lymphoïdes.
Virus de l’hépatite C (HCV) Flaviviridae ARN simple brin Enveloppé Carcinome hépatocellulaire
Icosaédrique
Virus T-lymphotropique humain Retroviridae ARN simple brin Enveloppé Leucémie/lymphome T de l'adulte (ATLL)
1 (HTLV-1) Non déterminée
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L’analyse moléculaire des tumeurs humaines montre que les protéines régulatrices et
les molécules intervenant aux points critiques de surveillance du cycle sont
fréquemment altérées :
(i) sur-expressions de protéines stimulatrices de la prolifération (ex. Cyclines) et
(ii) pertes d’expression ou inactivations de protéines qui normalement sont des
freins du cycle (ex. pRb, p53).
Les gènes impliqués dans la cancérisation sont :
(i) Oncogènes : les mutations (ou altérations épigénétiques) au niveau des proto-
oncogènes les convertissent en oncogènes dont les produits (oncoprotéines)
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Une caractéristique commune des virus oncogènes est qu'ils provoquent des infections
persistantes dans lesquelles il n’y a pas ou peu de production de particules virales. Ces
mécanismes de persistance (infection chronique ou latente) sont biologiquement
compatibles avec le processus cancérigène, car ils provoquent l’instabilité génétique
de la cellule hôte et évitent sa mort tout en permettant à l'agent infectieux d’échapper à
la réponse immunitaire pendant de longues périodes.
L’ensemble des virus oncogènes peut être classé en deux catégories :
(i) les virus qui apportent dans leur matériel génétique les éléments
indispensables aux modifications induisant la cancérisation.
(ii) les virus qui ne portent aucun élément pouvant à lui seul entrainer la
transformation des cellules. C’est alors l’intégration du virus, ou plus
précisément le lieu où elle se produit, qui peut lui permettre de modifier
l’expression de gènes cellulaires intervenant dans des processus clés.
Cependant, l’oncogenèse n’est généralement pas un processus simple n’impliquant
qu’une voie unique de transformation. Le plus souvent la cancérisation résulte de la
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Tous ces facteurs, ainsi que les réponses inflammatoires déclenchées par l'infection
elle-même, entraînent une transformation cellulaire et le développement de cancer.
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Approche
Virus
Directe Indirecte : sérologie
V. Conclusion
(ii) Certains de ces cancers peuvent être facilement évités par la vaccination (ex.
HPV, HBV), diagnostiqués à l'aide de simples tests sanguins et traités avec
des composés antiviraux moins toxiques.
D’une manière paradoxale, les virus oncolytiques constituent une nouvelle approche
thérapeutique prometteuse dans le cadre de la lutte contre les cancers chez l’Homme.
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I. Introduction
Greffe ou transplantation : opération chirurgicale consistant à remplacer un organe (ou
tissu) malade par un autre sain (= "greffon" ou "transplant") provenant d'un donneur.
Différence entre transplantation et greffe :
Transplantation : réalisée avec une anastomose chirurgicale du transplant aux
vaisseaux sanguins du receveur. Concerne les organes (ex. cœur, poumon, foie, rein,
pancréas, intestin) ou les tissus composites (ex. partie du visage)
Greffe : est avasculaire et concerne les tissus tels que la cornée, os, moelle osseuse,
valves cardiaques, vaisseaux sanguins etc.
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Infections : (i) transmises par le greffon, (ii) présentes chez le receveur avant la
transplantation et/ou (iii) nosocomiales.
Les infections nosocomiales (<= complications techniques (pose de stents, lésions d'organe,
hémorragie, etc.) et/ou postopératoires (cathéters, aspiration, infections de plaies, etc.) sont
les causes les plus courantes d'infection au cours du premier mois post-transplantation.
Infections virales précoces comprennent : HSV, HBV, HCV, VIH, virus West Nile, virus
respiratoires.
Plus de 95 % des infections qui se manifestent pendant cette période critique sont similaires
à celles contractées par des patients non immunodéprimés qui ont subi une intervention
chirurgicale comparable.
Réactivation de virus latents, activation des virus persistants et/ou infection par de nouvelles
souches virales.
Infections à CMV, EBV, HSV, VZV, HBV, HCV, HHV-8, Polyomavirus BK/JC,
Adenovirus, HHV-6, HHV-7, HPV, etc.
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L’infection virale post-transplantation peut être : transmise par le donneur, portée par le
receveur, nosocomiale ou communautaire.
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Ex. West Nile virus, virus de la rage, HIV, HBV, HCV, LCMV (Lymphocytic
choriomeningitis virus), Herpesvirus, HTLV-1 et -2, Polyomavirus BK/JC, Parvovirus
B19.
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les vaccinations : les patients doivent mettre à jour leur vaccination avant la transplantation.
Les vaccins vivants atténués sont contre-indiqués après transplantation en raison de
l’immunodépression.
En médecine dentaire :
Les patients transplantés sont à risque dans la pratique médico-dentaire : le
traitement immunosuppresseur => prédisposition accrue aux infections et aux
troubles de la cicatrisation.
Les interventions buccodentaires devraient être réalisées avant la transplantation ;
Après transplantation, une hygiène bucco-dentaire optimale et des examens de
contrôle réguliers sont obligatoires.
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VI. Conclusion
Les mesures basées sur la prévention de la transmission, la surveillance des infections post-
transplantation par des techniques moléculaire sensibles et leur prise en charge précoce par
des traitements antiviraux et/ou une immunomodulation ont considérablement atténué au
cours des dernières années la morbidité et la mortalité liées aux infections virales chez les
transplantés.
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I. Introduction
Infections opportunistes (IO) : infections par des microorganismes habituellement peu
agressifs qui n’auraient pas causé d’infections chez les personnes en bonne santé. Elles
surviennent chez des hôtes vulnérables dont :
(i) l'immunité est affaiblie (personnes subissant une greffe, une chimiothérapie,
atteintes du SIDA, diabète, etc.),
(ii) le microbiote est altéré (dysbiose) ou
(iii) l'épithélium est lésé.
Agents pathogènes spécifiques impliqués dans les IO par voie orale : diverses espèces de
bactéries, micromycètes, virus et parasites.
Cavité buccale / bactéries : la bouche abrite des milliards de bactéries (108 bactéries par ml
de salive). Lorsque les bactéries commensales établissent des interactions stables tant entre
elles qu’avec le milieu buccal (l'hôte), l’écosystème buccal est dit ̏en équilibre˝. Les
bactéries commensales constituent une communauté compatible avec l'état de santé bucco-
dentaire.
Mais, la dysbiose de l'homéostasie du microbiote oral => IO => manifestations cliniques
infectieuses et inflammatoires.
Les IO bactériennes orales sont initiées par :
(i) des bactéries pathogènes acquises exogènes ou par
(ii) la flore hôte commensale (pathogènes opportunistes).
Principales bactéries pathogènes associées aux IO buccodentaires :
Actinomyces, Aggregatibacter, Bacteroides, Bartonella, Brucella,
Campylobacter, Capnocytophaga, Corynebacterium, Coxiella, Dialister, Eikenella,
Enterobacter, Escherichia, Francisella, Fusobacterium, Heamophilus, Klebsiella,
Micrococcus, Micromonas, Mycobacterium, Peptostreptococcus, Porphyromonas,
Prevotella, Propionibacterium, Pseudomonas, Salmonella, Serratia, Staphylococcus,
Streptococcus, Tannerella, Treponema, Veillonella, Yersinia.
Le traitement antibactérien des IO buccodentaires <= un diagnostic spécifique permettant :
(i) de mettre en évidence et identifier la ou les bactéries responsables de l’infection.
(ii) d’évaluer les possibilités thérapeutiques et surtout déterminer l’antibiothérapie la
mieux adaptée.
Diagnostic biologique :
(i) Phase pré-analytique : prélèvement(s).
(ii) Phases analytique et post-analytique : diagnostic bactériologique et interprétation
des résultats.
Les examens diagnostiques d’une infection bactérienne sont variés et sont de deux ordres :
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(i) les méthodes de diagnostic direct => recherche de la bactérie ou de l’un de ses
constituants (diagnostic de certitude) et
(ii) les méthodes de diagnostic indirect (sérodiagnostic).
II. Prélèvements
Le prélèvement est un acte clé de la phase pré-analytique : la valeur et la fiabilité du résultat
de l’analyse dépend de la qualité du prélèvement => il doit être fait dans de bonnes
conditions et au bon moment.
Le prélèvement doit être précoce : fait avant toute antibiothérapie (sinon sous fenêtre
thérapeutique de 4 jours).
Les prélèvements doivent s’effectuer au niveau du site anatomique atteint, mais peuvent
correspondre à des liquides biologiques dans lesquels la bactérie ou des antigènes bactériens
peuvent être détectés.
Prélèvements variés : sang, exsudat, pus (sur seringue), salive, biopsie, etc.
Conditions extrêmement strictes d’asepsie :
(i) lavage buccodentaire à l’eau physiologique,
(ii) prélèvement avec un matériel stérile (seringue, curette, écouvillons, cure-dents,
microbrosse, pointe en papier absorbant, etc.) à acheminer rapidement au
laboratoire ou mettre dans un milieu de transport.
Les délais d’acheminement et les conditions de conservation (température, O2, etc.) doivent
être respectés. Dans le cas de germes "fragiles" (ex. anaérobies, mycoplasmes, etc.), pas de
conservation => prélèvement et mise en culture immédiate au laboratoire de bactériologie.
La fiche de renseignements cliniques doit être associée au prélèvement (nom, prénom, âge
du malade ; nom du service si malade hospitalisé ; date, nature et site du prélèvement ;
principaux signes cliniques ; traitement antibiotique en cours ou datant de moins de 7 jours).
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Ces éléments peuvent entrainer au-delà d'un seuil, une modification clairement perceptible
(trouble, odeur, consistance), qui signe une anomalie patente.
(i) Examen cytologique (microscope optique) => Orienter vers une étiologie bactérienne
ou virale en fonction du type de cellules inflammatoires retrouvé.
(ii) Examen bactériologique à l’état frais (microscope optique) :
- Une goutte du prélèvement entre lame et lamelle => détecter les bactéries à l’état
vivant, leur morphologie et mobilité.
- En cellule de numération (Cellule de Malassez, Cellule de Pétroff Hauser) =>
nombre de cellules par ml du liquide.
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(iii) un composé particulier est utilisé comme seule source de carbone (ex. citrate,
malonate, etc.) ;
(iv) un acide aminé peut être transformé (ex. arginine, lysine, tryptophane, etc.) ;
(v) une enzyme particulière est présente (ex. oxydase, catalase, pectinase, etc.) et / ou
(vi) des molécules complexes sont dégradées (ex: gélatine, amidon, etc.).
Les galeries API (bioMérieux) : version miniaturisée des tests biochimiques classiques
destinés à l’identification des bactéries (API20-E, API20-NE, API20Strepto, API20-Staph,
etc.).
Sérotypage : à partir des colonies bactériennes, on peut même différencier les souches
bactériennes en fonction de leur composition antigénique (=> sérotype ou sérovar).
Ex. Agglutination sur lame ou sur plaque : l’identification est basée sur la mise en
évidence d’une réaction Ag bactérien-Ac (sérum test). Cette réaction est visualisée par
une agglutination qui est le résultat macroscopique de la formation du complexe Ag-Ac.
Parmi les antigènes ciblés chez les Gram négatifs :
(i) les Ag O pariétaux (LPS), ex. Salmonella ;
(ii) les Ag H flagellaires, ex. Salmonella ;
(iii) les Ag K capsulaires, ex. Klebsiella.
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Repose sur l'analyse de l'ensemble des protéines de la bactérie étudiée et la comparaison des
pics protéiques obtenus avec les banques de données.
Principe :
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Actuellement, les méthodes les plus utilisées sont l'IFI ou l'ELISA pour détecter les
anticorps, et le western-blot pour en confirmer la spécificité.
Le sérodiagnostic bactérien indirect n’est prescrit que lorsque la mise en évidence de l’agent
causal :
(i) est techniquement difficile et /ou impossible par les méthodes conventionnelles.
(ii) est impossible (diagnostic rétrospectif d’une infection guérie).
(iii) nécessite des prélèvements trop invasifs.
V. Conclusion
Les principales règles qui conditionnent un bon diagnostic bactériologique des infections
opportunistes bucco-dentaires :
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I. Introduction
Mycose : toute infection provoquée par un champignon microscopique (=
micromycète).
Micromycètes = levures + moisissures.
Mycoses au niveau de la cavité buccale : essentiellement dues aux infections par les
levures du genre Candida.
Candida :
(iv) Pathogène opportuniste : chez les individus en bonne santé, Candida existe
dans la muqueuse buccale et fait partie de la "flore bénéfique". Le déséquilibre
du microbiote buccal => prolifération de Candida (C. albicans +++) et
expression d’une gamme de facteurs de virulence => candidose buccale
couramment appelée muguet.
Candidoses :
II. Prélèvements
Le prélèvement doit être effectué en zone active des lésions (en périphérie).
Les échantillons cliniques doivent être manipulés avec prudence en respectant les
précautions universelles.
(i) frottis : prélevés sur lésions, réalisés sur des lames de microscope et
immédiatement fixés.
(ii) écouvillonnage standard : la méthode consiste à frotter doucement un
écouvillon humide et stérile sur les lésions.
(iii) détachement des membranes avec une curette <= cas de lésions
membraneuses de la muqueuse buccale.
(iv) empreintes : la méthode consiste à prendre des empreintes à l'alginate
maxillaire et mandibulaire. Un tampon stérile de taille connue,
préalablement plongé dans un milieu liquide approprié (ex. le bouillon de
Sabouraud) est placé sur le site d’étude (muqueuse ou prothèse intra-orale)
pendant 30 à 60 secondes, puis placé directement sur une gélose pour
culture.
(v) collecte de la salive entière : consiste à demander au patient d’expectorer 2
ml de salive mélangée dans un récipient stérile, qui est ensuite mis en
agitation pendant 30 secondes pour une désagrégation optimale.
(vi) rinçage buccal concentré : la technique implique que le patient maintienne
10 ml de solution saline stérile tamponnée au phosphate (0,01 M, pH 7,2)
dans la bouche pendant 1 minute. La solution obtenue sera ensuite
concentrée.
(vii) biopsie muqueuse.
Il existe des cas où le diagnostic ne peut être orienté qu’à partir des données
indirectes résultant des réactions de l’hôte à l’infection (diagnostic indirect).
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III.1.1.1. Microscopie
Frottis : permettent de différencier les formes levures des formes hyphales. Les
frottis sont examinés après coloration :
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Écouvillons : sont utilisés pour ensemencer un milieu d’isolement primaire tel que la
gélose SDA (25 à 30° C pendant 24-48h), la gélose au sang (35° C), le milieu de
Pagano-Levin (35 ° C) ou le milieu chromogène.
Empreintes : les empreintes sont placées directement sur une gélose enrichie à 6%
avec le bouillon de dextrose de Sabouraud (ou sur l'agar de Pagano-Levin), laissées in
situ pendant les 8 premières heures d'incubation. Après 48 à 72 heures à 37 °C, la
densité candidale sur chaque site est déterminée et exprimée en unités formant
colonies par mm2 (UFC mm-2).
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Salive et rinçage oral concentré : un volume donné est ensemencé sur la gélose SDA.
Après 24-48 heures d'incubation à 37 °C, la croissance est évaluée par dénombrement
des colonies et exprimée en UFC/ml de salive (ou de solution de rinçage).
L'identification des isolats de Candida à partir des milieux de culture primaires peut
être confirmée par divers tests physiologiques. Les principaux tests impliquent la
détermination de leur capacité à assimiler et à fermenter des sources individuelles de
carbone et d'azote.
Nombreux Kits d’identification existent sur le marché. Ex. Galeries API, Auxacolor.
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Limites :
La présence d'Ac anti-Candida chez le patient n'est pas d'interprétation facile du
fait de leur présence possible chez des porteurs sains.
Souvent négatif chez les patients immunodéprimés => faux négatifs.
IV. Conclusion
L’identification fiable des espèces de Candida à partir d'échantillons cliniques
humains est très importante.
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