Vous êtes sur la page 1sur 48

Signaux et développement des plantes

I. Généralités
Pourquoi étudier les plantes ?

► Ce sont chez les végétaux qu'ont été observé pour la première fois les cellules dans le liège.

► C'est également chez les végétaux qu'on a découvert les premières lois de l'hérédité.
(anémie falciforme, associé à la drépanocytose)

► C'est également grâce à eux qu'ont été détectés les virus (Le TLV , virus de la mosaïque du tabac).

► Les végétaux sont indispensables à notre vie car ils produisent l'essentiel de notre oxygène. De même
pour l'essentiel de l'énergie stockée que nous utilisons comme aliment et brûlons comme combustible. Ils
possèdent également une grande diversité de molécules (santé).

► Intérêt écologique: La photosynthèse a beaucoup d'avantages. Elle réduit la teneur en CO2 de


l'atmosphère.
Le déséquilibre provient des activités industrielles et cette teneur en C02 contribue au réchauffement
de l'atmosphère. Les processus de photosynthèse peuvent piéger transitoirement le CO2. Photosynthèse et de
respiration sont à la base de la vie.

► Intérêt alimentaire: Produisent une variété étonnante de molécules actives : Vit A(vision) et C, la caféine,
la morphine et la vanilline.

► Les végétaux peuvent développer un métabolisme secondaire qui synthétise une grande variété de
molécules non indispensables à leur survie mais qui leur permettent de se défendre contre les prédateurs
(molécules répulsives ou toxiques, vitamines, molécules hédoniques).

La population mondiale croit. L'objectif majeur est donc d'augmenter la productivité :

► Augmenter leur rendement par pied, le but étant de les rendre plus nutritives.

► Augmenter l'aptitude des plantes à se développer dans les milieux hostiles (stress hydrique, stress
abiotique par l’environnement physique comme le climat, stress thermique).

► Augmenter l'aptitude des plantes à résister au stress biotique et abiotique (le mildiou, rouille du blé).
(Stress biotique, lié aux organismes vivants véhiculés par les insectes, les virus, les champignons et les
bactéries)

► Identification de gènes permettant aux plantes de résister à la sécheresse. (Sélection génétique,


transgenèses, génie génétique).

► Fabrication de plantes enrichies en vitamines A, acide folique ou en fer pour réduire la malnutrition.

Aliments bio fortifiés: Exemple du golden rice, ou des tomates polyphénols qui deviennent violettes.
Elles sont enrichies en antioxydants comme l’anthocyane

Mildiou, rouille du vin sont des champignons qui présentent actuellement des résistances aux
traitements phytosanitaires.

Paradoxe français: le vin protège les femmes du cancer des testicules et les hommes du cancer du sein.

► Végétaux: fournissent le papier, les nouveaux médicaments et l'énergie renouvelable.


L'étude des végétaux augmente notre connaissance des processus biologiques et nous permet de rester
alimentés, habillés, soignés, protégés et heureux.

Les plantes dans leur environnement

Le phénotype d'une plante est le résultat de son interaction constante entre son génotype et
l'environnement. C'est l'allure de la plante, ce qui va conditionner son développement …

Le génome conditionne de façon importante le phénotype. Ce génotype est soumis à de nombreuses


variables environnementales. Elles sont fluctuantes, à la fois selon le biotope de la plante et selon le moment
de l'année ou de la journée. Elles produisent un certain nombre de molécules gazeuses qui vont modifier son
environnement telles que le CO2, l’éthylène et l’acide josmorique.
Le génotype porte greffe interagit avec le sol (environnement tellurique) et le génotype greffon
interagit avec son environnement aérien.
La taille du séquoia est importante. Cette caractéristique est inscrite dans son génome.

La lumière
C’est le paramètre qui varie le plus rapidement, en intensité et en nature.
Elle est variable dans l'espace et dans le temps (Variation nycthémérale : de la durée de la nuit).
La plante doit être capable de percevoir les signaux et de les interpréter. Un rayonnement qui
augmente de façon nette ne présente pas les mêmes propriétés que celui masqué par des interférences telles
que les nuages.
Elle est perçue par plusieurs pigments, le phytochrome et le cryptochrome.

► Le phytochrome capte la lumière rouge, il existe sous deux formes PR et PFR. Ces deux formes sont
inter-convertibles. Si on éclaire un organe par le rouge clair (660 nm) le phytochrome sera exclusivement
sous forme PFR. C'est la forme PFR qui déclenche un certain nombre de processus biologique (ex
germination). D'un point de vue biologique PR est inactive.
Cette inter-conversion est possible si on éclaire un organe par du rouge sombre (730nm), on va
retransformer le PFR en PR et donc on perd l'activité biologique.

Le phytochrome est une chromoprotéine. Ce qui lui donne sa capacité à absorber le rouge c'est un
tétrapyrolle ouvert. C'est une structure qui présente de nombreuses liaisons conjuguées. Il y a 4 noyaux
pyrollique qui forment une chaîne allongée.

Ces plantes sont sensibles à leurs milieux.

Fluence des photons : Nombre de photons qui arrivent sur une surface (m2) déterminée dans une
unité de temps définie (s).
Il existe un rapport direct entre la fluence et l'activité du phytochrome. La fluence est le nombre de
photons, par unité d surface et unité de temps. Le rapport de fluence est directement associé à l’activité
R/FR (photon rouge clair sur rouge sombre).
Quand on fait varier ce rapport, c'est le rapport PR/PFR qui va varier.
Pr/pfr = fluence photon 660+-10nm/730+-10nm
Ce rapport détermine l'activité biologique de la
plante et par conséquent son développement.
La lumière est un signale exogène majeur pour le
développement des plantes.

► Les cryptochromes absorbent


dans le rayonnement bleu.

Une dépolarisation membranaire est


déclenchée par la lumière bleue
(quasiment jusqu’à 0, elle est
transitoire et va entrainer l'arrêt de la
croissance) via le cryptochrome et
entraîne une baisse de croissance des
cellules de l'hypocotyle.

C'est une protéine dérivée d'un


ancêtre bactérien, une photolyase.
C'est une enzyme qui répare l'ADN
lorsqu'il a été abîmé. Ici il intervient dans la perception de la lumière bleu et non dans la réparation de
l'ADN. (Nouvelle fonction)

On trouve deux cofacteurs dans le cryptochrome, la ptérine (identifiée à partir d'ailes de papillon) et
la flavine (FAD c'est un dinucléotide).
Les réponses induites par le cryptochrome sont diverses:
● Phototropisme (fait que les plantes poussent vers la lumière)
● Étiolement (Dans l'obscurité la plante est pâle et longue ; A la lumière la plante est courte et pleine
de chlorophylle).
● Nyctinastie (Mouvement d'organe floraux induit absence de lumière).
● photonastie (Mouvement d'organe floraux induit par la présence de lumière)

La température
C'est un autre signal important qui va conditionner l'aire de répartition de nombreux végétaux en
particulier en altitude

L'eau
C'est aussi un facteur écologique majeur pour le développement des végétaux.

Le vent
C'est un paramètre important de la morphogénèse.
Chocs mécaniques

Thigmonastie : Aptitude de certains organes à répondre à des chocs mécaniques. Sa réponse est due à
la propagation d'une onde électrique qui se déclenche à l'endroit ou on touche la feuille. Cette onde entraîne
la fermeture des folioles. C'est ce qui permet aux plante carnivores de se refermer sur leur proie.

Gravité
Gravitropisme ou géotropisme: Réponse des plantes, des racines à la gravité. C'est ce qui fait que les
racines se développent presque toujours vers le sol. L'auxine est la principale hormone impliquée dans le
gravitropisme.

Signaux biotiques

Champignons sont responsable de deux phénotypes différents sur la vigne. L'un déclenche la
pourriture grise (néfaste). Dans d'autre cas il va être responsable de la pourriture noble, qui permet d'élaborer
des vins comme le Sauternes. C'est le même agent, mais ce qui va différencier les deux phénotype, c'est le
climat. Pour la pourriture noble il faut des matins où il y a de la rosée et des après midi très chaud. Si ce n'est
pas le cas on aura de la pourriture grise et donc perte de la récolte.

II. Signaux endogènes et signaux environnementaux


Les plantes, par leur
racines perçoivent des
degrés d'humidité du
sol. Elles vont être
sensibles à un certain
nombre de polluant.
Les symbiotes sont
des organismes
responsables
d'association
symbiotique. Une
symbiose est une
association à
bénéfices réciproques.
La symbiose la plus
importante est celle
avec les bactéries
fixatrices d'azote
(légumineuse) .
Exemple de la
bactérie qui récupère
le carbone réduit
fabriqué par la plante
et la plante récupère à
son tour le carbone de
la bactérie pour ses
acides aminés (luzerne
ou rhizobium leguminosorum). Ça permet à ces plantes de se passer d'engrais azoté.

Les pathogènes peuvent être de toutes sortes : champignons, virus, bactéries, insectes et herbivores.

Phytoremediation : capacité des plantes à chélater les métaux par des mécanismes de détoxification.

► Il y a d'abord une étape de perception de l'ensemble des signaux exogènes ( tensions mécaniques,
pathogènes, température…) et des signaux endogènes (hormones, acides aminés, sucres, ions… ).
Elle va ensuite effectuer des réponses adaptatives.
► Ensuite il y a une étape de transduction (relais) suivi d'une étape d'amplification.
La cellule en fait traduit le signal, puis elle va l'amplifier pour déclencher un certain nombre de réponse
cellulaire:

● Modification des flux ioniques qui altèrent la perméabilité des membranes


● Régulation de voies métaboliques
● Régulation de l'expression génique
● Modification du cytosquelette

C'est l'ensemble de ces réponses qui va déterminer la façon dont la croissance et le métabolisme de la
plante sont altérés au bout du compte.

Ces signaux sont nombreux, et la plante doit les intégrer pour conduire à une réponse adaptative
(plasticité phénotypique).

On va étudier la vitesse de croissance des


plantes en fonction de la concentration en nitrate
du milieu et en fonction de l'intensité de la
lumière.

♦ En condition normale, c'est à dire avec une


intensité de lumière normale, le nitrate n'a pas
d'influence sur la croissance des plantes.

♦ En condition de faible lumière, plus il y


aura de nitrate plus la croissance sera inhibée.

♦ En condition de lumière intense, plus la


concentration en nitrate est élevée, plus la
croissance sera importante.

Lumière→ photosynthèse→ Carbone organique


Nitrate (nitrate réductase)→ nitrite (nitrite réductase) →ammonium
L’ammonium combiné au carbone organique permet la synthèse d’acide aminé. Son accumulation est
en revanche toxique pour la cellule.

Pour une même quantité de nitrate, on peut avoir trois réponses possibles en fonction de
l'intensité lumineuse.
On a à la fois intégration de signaux physique et chimique.

Explication:
Le nitrate est absorbé par les racines, il va être réduit en nitrite, grâce à l'action du NAD, puis en ion
ammonium. Ces ions seront incorporés dans les acides aminés, eux même constitutifs des protéines, et donc
ça déclenche la croissance.

Donc c'est dans la formation d'acide aminé qu'intervient l'interaction nitrate/lumière.


Or l'ammonium est toxique pour la cellule, donc quand il n'y a pas de lumière, il n'y a pas incorporation des
ions en acides aminés et donc la plante décroit.

III. Les Phytohormones :


1) Généralités

Il existe une similarité avec les hormones animales. En effet, ce sont de petites molécules qui vont
affecter à faibles concentrations des processus biologiques.
► Animaux. On a de nombreuses hormones qui sont synthétisées par un groupe de cellule particulier.
Ces hormones ont un type de cellule pour cible, et vont avoir un effet sur cette cellule cible (les cellules
cibles sont distante).

► Végétaux. Les phytohormones sont peu nombreuses. La synthèse est diffuse, toutes les cellules
végétales peuvent synthétiser toutes les hormones. Les cibles sont beaucoup moins précises que chez les
animaux, elles sont a distance ou proche. Les effets sont multiples (Effet pléiotrope: Elles régulent la
division, l'élongation, la différenciation, la morphogénèse, l’organogenèse, la reproduction, la détermination
des sexes, et la réponse aux stress abiotique et biotique).

L'effet des phytohormones, leur synthèse et leur dégradation dépendent de l'environnement, et des
autres hormones.

Hormones anciennes (1ère moitié 20ème siècle)


Hormones récentes (2ème moitié 20ème siècle)

NO = oxyde nitrique (monoxyde d'azote)


Polyamines (spermidine, putrescine)
ROS (reactive-oxygen-species)
Peptides
Sucres

Ces molécules ne sont pas réellement considérées comme des hormones.


Ce sont en fait des messagers secondaires synthétisés sous l'effet des hormones.

2) Les Différentes Phytohormones

Les phytohormones sont de petites molécules actives qu'ont défini Went et Thimann. Elles sont
transportées et vont pouvoir agir à distance, mais également dans les cellules qui les synthétisent. On a un
effet local et distal.

Elles vont agir sur de nombreux processus:


● Développement végétatif, la différenciation des tissus, des racines des feuilles …
● Contrôle hormonal de la reproduction
● Réponses hormonales dues au stress
● Régulation croisée des effets hormonaux
Auxine:
Découverte par Darwin père et fils en 1880.
C'est une hormone de croissance. Vient du grec « Auxein » qui veut dire croître. Elle joue un rôle
dans la croissance et dans la différenciation des cellules. Donc dans l'organogenèse, l'embryogenèse, la
fructification et le maintien de certaines lignées cellulaires. Elle a un rôle important en agronomie. Plus
connue sous le nom d'acide indole-3-acétique ou AIA. Auxèse=croissance par l’auxine

Cytokinine:
Découverte par SKOOG en 1950. Dérive de l’adénine ramifiée. (Base purique)
C'est un noyau purique. La plus connue c'est la zéatine, extraite du zéamaïs. C'est une cytokinine
naturelle. La 6BAP ou benzylaminopurine est une cytokinine de synthèse.
Les cytokinines contrôlent les divisions, donc la cytokinèse ainsi que le développement floral.

Gibbérelline:
Découverte par Kurosawa en 1926 à partir du riz infecté par un champignon, Giberella fujikuroi,
ascomycète qui allonge exagérément les tiges.
Noyau gibbane. Dérivé terpénique.
Rôle important agronomique et a permit la révolution verte (accroissement de la production de variétés de
blé et de riz pour les pays en développement)
Cette découverte a permis d'expliquer les observations de Mendel.
Il avait observé les formes allélique et leur ségrégation, et avait remarqué que les plantes qui était
homozygote Le/Le étaient normales alors que les plantes homozygotes le/le était naines. La forme Le est
dominante.
Mutant DELLA, plante ou le récepteur dit DELLA était muté et ne pouvait pas percevoir la
Gibbérelline, et étaient donc de taille réduite. Elles ont beaucoup contribué à la révolution verte.

Acide Abscissique (ABA):


Découvert en 1963 par Bennett Clark
C'est un sesquiterpène impliqué dans les phénomènes de fructification (abscission = chute des fruits).
C'est une hormone de stress. Il contrôle l'état de dormance de la graine en tenant un rôle dans le
déclenchement de la germination.

Éthylène:
Découverte en 1901.
C'est une hormone gazeuse impliquée dans les phénomènes de sénescence (abscission foliaire : chute
des feuilles à l'automne) et également dans la maturation des fruits (fruits climatériques (ex:pomme, banane)
= maturation dépend éthylène, ces fruits ont une augmentation soudaine de la respiration →pic
climactérique).
Il existe des fruits non climatériques, tels que les agrumes et le raisin.
Les cytokinines ont un effet opposé = anti-sénescent.

Brassinostéroïdes:
Découvert pour la première fois dans le pollen de Brassica napus, qui est un crucifère.
Elle contrôle la croissance. Si on sur-exprime les enzymes de synthèse de cette hormone. On augmente le
rendement mais on peut aussi obtenir le même résultat en diminuant la synthèse de cette hormone.

Salicylates:
Ils sont synthétisés dans de nombreux végétaux. Ils ont un rôle dans les réactions de défense vis à vis des
champignons et dans la maturation des organes sexuels (ex Arum maculatum qui la synthétise et qui est
impliqué dans l’attirance des insectes pollinisateurs).

Strigolactones:
Découverte à partir d'une observation liée à une plante parasite Striga. Elle cause des dégâts importants en
Afrique ou elle parasite le système racinaire des cultures. La germination de ces plantes est provoquée par les
strigolactones qui sont émises par les racines.
Elles sont synthétisées par beaucoup de plantes, elles contrôlent la ramification du système végétatif. (Effet
pléiotrope)
Jasmonates:
Structure proche de l’acide salicylique. C'est la seconde hormone volatile, comme l'éthylène. Elle existe sous
différentes formes énantiomériques plus ou moins actives. Elle intervient dans le processus de défense vis à
vis des maladies. Elle a un rôle complémentaire à l'acide salicylique.

Les phytohormones répondent à tous les


stress qui affectent la plante au cours de son
développement.

On peut démontrer l'action des


phytohormones en utilisant des mutants par
mutagenèse physique (UV, RX) chimique
(Ethyl Méthyl Sulfonate : sulfocarbonate)
ou insertionnelle. Cagliobacterium
trinofactum contient un plasmide qui peut
contenir l’insertion de l'ADN t et ainsi le
transmettre à la plante. On a des possibilités
d’ajout d'ADN-t au sein de la séquence
codante du gène par mutagénèse aléatoire.
S’il s’insère en position 5’ du gène, celui-ci
sera non fonctionnel. En revanche s’il
s’insère en 3’, en tenant compte des phases
de lecture, celui-ci pourra rester
partiellement ou totalement fonctionnel)

(Physique et chimique constituent des mutations réversibles, et il est donc impossible de retrouver le
gène muté
La mutation Insertionnelle est irréversible et bien sûr ponctuelle et les mutants obtenus sont des mutants
étiquetés. C'est à dire qu'on va pouvoir retrouver facilement le gène muté. Ces collections de mutants
étiquetés ont été très utiles).

3) Synthèse, transport, perception, transduction et réponse

Les hormones agissent selon une séquence logique:

● Elles sont d'abord synthétisées.

● Le transport peut se faire par le phloéme (auxine), par le xylème (acide abscissique) ou bien par le
phloéme et le xylème (cytokinines). Xylème : sève xylénienne, sève brute. Phloème : sève phloènienne, sève
élaboré. Les cellules du phloème accompagnée des cellules compagnes sont vivantes via la perfusion de
celles-ci, contrairement aux cellules du xylème (liège) qui elles sont mortes.
● Elles sont
ensuite
perçues en se
fixant à un
récepteur,
ceux-ci
doivent être
nombreux
pour que la
perception ait
lieu. Le
transport des
hormones
détermine leur
site d’action

● La
fixation de l’hormone au récepteur déclenche un processus de transduction de signal.

● Ce processus va au bout du compte déclencher des réponses biologiques.

Synthèse

Efflux et influx sont des processus de


transport qui régissent la sortie ou
l’entrée des hormones dans la cellule.

La quantité d'une hormone dans une


cellule est la résultante d'un équilibre
entre la synthèse la dégradation mais
également la conjugaison. Très
fréquemment les hormones peuvent être
conjuguées à d'autres molécules.
Le plus souvent ce sont des glucides (glycosylation = stocke l'hormone sous une forme inactive dans
un cas (processus réversible), et dans d'autres cas ce sera un préliminaire à la dégradation).
Dans le premier cas on va pouvoir libérer l'hormone par la réaction inverse (déglucosylation).

Les voies de synthèse des hormones sont compliquées, les enzymes sont codées par des familles
multigéniques (une seule enzyme codée par plusieurs gènes qui s'expriment dans des cellules différentes et
dans des environnements différents). C’est le promoteur de ces gènes qui va déterminer l’expression dans le
temps et l’espace. On a quelques variations dans la séquence codante qui feront que ces enzymes auront des
spécificité de substrat.
La plante peut ainsi répondre à l’ensemble des situations auxquelles elle doit faire face, ce qui
compense la nécessité de posséder un grand nombre d’hormones.

Transport et perception

Les hormones peuvent être transportées par le xylème, le phloème, à travers les membranes cellulaires,
transport passif (= diffusion, facilitée pour les hormones lipophiles et donc hydrophobes qui traversent
facilement la membrane pectocellulosique) ou encore grâce à des transporteurs spécifiques.
Lorsque la molécule est transportée jusqu'à sa cible.
Elle va être perçue par un récepteur spécifique. Chaque
catégorie d'hormone a un ou plusieurs récepteurs
particuliers.
Ils peuvent être membranaires ou solubles.
Attention : Ne pas parler de membrane plasmique
qui est lipidique et protéique et donc très fluide, ce qui n’est
pas le cas de la paroi pectocellulosique qui elle est rigide.

Transduction
La transduction se fait de différentes façons.
Souvent cela se fait par phosphorylation d'une
protéine. (par l’ATP grâce à des Kinases). La
phosphorylation de la protéine cible va
modifier son activité (activation, inactivation
ou déplacement à travers l’enveloppe nucléaire
(membrane double)). Cette action est
réversible, la protéine peut être déphosphorylés
par une autre classe d’enzyme qui sont les
phosphatases (appartiennent au hydrolases). Il
y a 3 enveloppes dans la cellule végétale,
mitochondriale, plastidiale et nucléaire.
L’efficacité de la transduction du signal peut
être affecté par la protéolyse, dégradation par
le système protéasome 26s qui est une
structure macromoléculaire spécialisé dans la digestion des protéines. En effet, la déphosphorylation peut
ainsi orienter les protéines vers ce système.

Les kinases ce sont les enzymes qui phosphorylent les protéines grâce à l'ATP
Réponses

En réponse à l’hormone, l’expression du génome


peut être modifié.
En effet plusieurs possibilités existent. Des fois c'est
le récepteur lui même qui est la protéine kinase ou
bien ça peut être une enzyme avec une activité
catalytique, enfin ça peut également être un facteur
de transcription qui contrôle l'expression d'un gène
déterminé.

Quand ça concerne enzyme = on a


modification du métabolisme
Facteur de transcription = activation ou répression
de l'expression d'un gène cible.

4) Les Récepteurs

Récepteurs membranaires
La perception de l’hormone par ces récepteurs
déclenchent des cascades de phosphorylation (ex : éthylène). Un récepteur, pour une même hormone peut
être soluble et à la fois membranaire, ce qui n’aura pas les même fonctions. Le récepteur peut être aussi la
fois soluble et membranaire. Ex auxine TIR1 soluble
● L'éthylène a un
récepteur histidine
kinase à deux
composants. Il a une
origine bactérienne.
Il sert à contrôler les
réponses à la
pression osmotique.
Il fait parti des
récepteurs qui
s'autophosphoryle.

● Le récepteur des cytokinines est un récepteur qui a une activité kinasique. C'est une protéine cible
cytosolique qui va être phosphoryllée.

● Le récepteur des brassinostéroïdes est cytosolique mais est encore mal caractérisé.

Récepteurs solubles

Ils ont un rôle important dans les


interactions entre protéines.
Les hormones peuvent agir comme de la
colle moléculaire.

L'auxine possède deux


récepteurs ABP1 et TIR1.
Lorsque l'auxine agit avec TIR1, ça provoque la libération de ARF qui est un facteur de transcription
(protéine qui vient se fixer sur les séquences cis régulatrices du promoteur d’un gène et déclenchent la
transcription du gène). Celui ci est initialement bloqué par IAA mains l’arrivé de l’auxine sur TIR1
déclenche la dégradation de l’IAA.

La fixation de l'auxine sur TIR 1 entraîne la dégradation de IAA par le protéasome 26S. C'est un
édifice macromoléculaire qui dégrade les protéines. ARF devient libre et va aller se fixer sur des séquences
régulatrices de l'ADN et déclencher la transcription des gènes cibles.

On a la même chose pour les gibbérellines. DELLA bloque initialement PIF. Quand DELLA est
dégradé, PIF est libéré et va déclencher la transcription des gènes cibles de la gibbérelline.

Le jasmonate conjugué a l'isoleucine va interagir avec COL1 et la protéine JAZ qui bloquaient
initialement MYC 2. Cette interaction va le libérer ce qui va déclencher la transcription des gènes cibles.

►Dérépression qui se produit grâce à la libération d'un facteur de transcription initialement bloqué.
Comment se fait le déclenchement de la protéolyse?
► Par ubiquitinylation.

Des molécules d'ubiquitine se fixent sur les protéines cibles. L'ubiquitine est une petite protéine qui
cible les protéines pour le clivage protéique.
Cette fixation est réalisée par le complexe ubiquitine-ligase.

TIR 1 est la protéine de fixation de l'auxine, sa seconde fonction est de faire partie d'un complexe
ubiquitine-ligase SCF. Ce complexe est activée quand l'auxine se fixe ce qui entraîne la phosphorylation de
la protéine cible, et déclenche donc sa prise en charge par le protéasome.

IV. L'Auxine

1) Généralités

Elle a des effets divers: (pleiotropie)


● Croissance cellulaire (auxèse)
● Phototropisme (aptitude des plantes à s’orienter vers la lumière) et le gravitropisme (aptitude des
plantes à s’orienter vers le sol)
● Inhibition de la ramification de la tige
● Embryogenèse
● Maintenance lignée cellulaire
● Initiation des organes latéraux

Noyau indole (à connaitre) avec une chaine latérale d’acide acétique.


L'auxine subit un transport polarisé, elle a une direction bien définie alors que les autres hormones sont
transportées dans plusieurs directions. C'est une hormone synthétisée chez les végétaux supérieurs et on la
trouve aussi chez algues rouges et vertes ou chez les phycophytes.
On a longtemps pensé qu'elle était synthétisée dans organes jeunes mais en fait elle est synthétisée
dans nombreux tissus et cellules.

Version synthétique : Ac Nephtylacetique, plus stable.

2) Histoire et Phototropisme

Darwin père et fils, s'amusaient avec des coléoptiles de maïs (organes qui protègent les feuilles des
monocotylédones durant la germination).

► Observation de la croissance de ce coléoptile. Il se développe vers la source de lumière.

On remarque une courbure de l'organe vers la source de lumière (phototropisme positif)


c'est le cas aussi des tiges et d'un certain nombre d'autres organes.

Expérience de Darwin: Section du coléoptile. (avoine en général)


Le signal est
perçu à un endroit
différent de la réponse, il est transmit de l'apex à la base du coléoptile (transport polarisé). Cela permet la
croissance asymétrique du coléoptile. Si on masque le coléoptile on n'observe plus de réponse.

Il se courbe car il y a croissance différentielle des cellules. Les cellules sont plus grandes du côté
sombre que du côté éclairé ce qui va provoquer une courbure.

► Darwin en conclut qu'un


signal se déplaçant dans le coléoptile de l’apex vers la base contrôle la croissance.

L’une des façons de mesurer l’auxine est la technique de gène rapporteur


Lorsque il y a de l’auxine dans la cellule, on a ainsi le déclenchement du promoteur DR5 et production de la
glucoronidase qui donne une couleur bleue dans le tissus ou elle s’exprime. Le bleu donne donc une
indication sur la concentration d’auxine

Expérience: Section du coléoptile et repositionnement


► Le signal transmis
peut être véhiculé à
travers un bloc de
gélose ce qui veut
dire qu'il est de
nature hydrosoluble.

Le

repositionnement de l'extrémité peut induire la courbe sous un éclairement uniforme.


Le signal lumineux est perçu par la partie apicale uniquement. La courbure a lieu même en absence de
lumière. On peut utilisé des blocs de gélose qui est un intermédiaire entre le liquide et le solide. On pose des
coléoptiles et ce bloc et on voit que la gélose permet le flux d'auxine.

► Donc l'auxine ne diffuse pas de façon latérale, le transport est polarisant

Expérience : Travail effectué par Went


3) Biosynthèse de l'auxine

L’auxine est produite à partir


du tryptophane ( un acide aminé indispensable) par plusieurs voies semi‐indépendantes et également par une
voie indépendante du tryptophane. Des contrôles environnementaux et développementaux, des gènes
impliqués dans la biosynthèse, la conjugaison et la dégradation maintiennent l’homéostasie de l’auxine.

La biosynthèse de l'auxine est influencée par d'autres hormones et par les conditions
environnementales.

On commence par une décarboxylation qui donne la tryptamine. La deuxième fait une réaction d'une
transamination qui remplace une amine par un groupement céto. Cela donne l'acide indole pyruvique. Cette
enzyme est catalysée par la tryptophane amino transférase et pour l'autre c'est la tryptophane décarboxylase.
A partir de la tryptamine, on peut prolonger la synthèse vers l'indole 3 acétaldéhyde qui est le
concours des deux voies. On a une voie de synthèse chez les végétaux chez les conifères avec l'indole 3
acétamide.

Schéma des réactions ( à rajouter) :

La décarboxylation de l'acide indole pyruvique ou on transamine pour avoir un aldéhyde. On le


transforme ensuite en acide par une oxydation avec une indole 3 oxydase.

Il peut être transformés en précurseurs qui seront dégradés. Elle va ajouter des carbones à la chaine
latérale.

Tous les facteurs notés peuvent avoir un effet sur l'auxine. La TAA est du à l'ombrage et à l'éthylène
et le mutant taa est insensible à l'ombrage et par l'éthylène. Il est toujours capable de faire l'embryogenèse et
la rhizogenèse. On peut penser que le gène de l'enzyme de la tryptophane transfèrase n'est pas atteint ou que
la voie qui met en jeu l'enzyme n'est pas la même que celle qui met en jeu les deux autres phénomènes.
4) Dominance apicale

L'auxine inhibe la ramification des tiges, on parle de phénomène de dominance apicale.


Elle va favoriser le développement des racines (rhizogenèse) et défavoriser le développement des tiges
(caulogenèse).

La dominance apicale requière un transport polarisé de l'auxine de l'apex jusqu'aux bourgeons qui
sont inhibés.

Ce transport polarisé est connu depuis bien longtemps.

Si on remplace l'apex par de l'agar, les bourgeons repoussent.


Si on remplace par de la gélose, on va restaurer l'inhibition des bourgeons.

L'auxine est nécessaire au maintient de la dominance apicale.

5) Transport de l'auxine

►Le transport est unidirectionnel : accropète dans les racines et basipète dans les organes aériens
( expérience du phototropisme donc l'auxine part de l'apex vers la tige.

L'auxine favorise la rhizogenèse et la fructification et inhibe la caubogenèse. La taille des branches


latérales est plus haute en bas de la plante car l'auxine inhibe normalement la croissance des bourgeons :
dominance apicale qui dépend étroitement de la concentration en auxine. L'acide tri odo benzoique inhibe
l'auxine. Ce TIBA donne que les bourgeons inférieurs croiront de façon plus importante. Elle contrôle ses
bourgeons par la strigolactone qui est le réel inhibiteur.

L'auxine se déplace d'une part par un mécanisme chimio-osmotique et d'autre part par des chimio-
transporteurs.

Mécanisme chimio-osmotique
En effet, celle ci est sous forme anionique (AIA-)
dans le cytosol à pH7. Dans la paroi, le pH est beaucoup
plus faible (5,5), une partie de l'auxine est donc sous forme neutre (AIAH). La forme neutre va traverser la
membrane plasmique vers le cytosol, où elle est déprotonée et devient incapable de traverser la membrane
autrement que grâce à des transporteurs d'efflux spécifiques.

Le transport de l'auxine est un transport polaire. L'efflux de l'auxine hors des cellules est modulé par
3 familles de transporteurs qui ensemble, contrôlent la direction du mouvement de l'auxine. C'est la
distribution asymétrique des transporteurs qui est responsable de la polarité du transport.

La différence de pH est telle que le plus le pH pariétal est acide, plus l'équilibre est déplacé vers le
haut.
Plus le pH est alcalin, plus on aura de proton et plus on absorbera de l'auxine.

Une pompe à protons ATPasique maintient le gradient de pH entre le cytosol et la paroi.

► Facteur favorable à l'absorption auxine:


pH pariétaux acide et pH cytosolique alcalin.

Mécanisme des chimio-transporteur

L'auxine est un acide faible qui existe sur une forme neutre et sous une forme anionique où il se
dissocie. Elle est en permanence sous ces deux formes et c'est le pKa qui dépend de çà. Pour les acides
faibles il est compris entre 4 et 5 et dépend de la structure de la chaine latérale. Le pH pariétal est acide.
L'auxine
peut sortir de la
cellule grâce à des transporteurs spécifiques capable d'expulser la forme anionique de l'auxine vers la paroi.
Ces transporteurs sont bien identifiés et sont repartis de façon polarisée dans la cellule. Il en existe trois:

Transporteurs PIN: Ce sont des transporteurs d'efflux qui existent sous forme neutre ou
phosphorylée (phosphatase = PINOID) (Inhibiteur de la PINOID = staurosporine ; Inhibiteur de la
phosphatase = acide okadaique). Il sont repartis du coté basal de la cellule. L'auxine ne peut donc ressortir
que par le bas de la cellule: transport polarisé du sommet vers la base.

Transporteurs AUX 1: Ce sont des transporteurs d'influx. Ils interviennent pour s'ajouter au transport
diffusif quand il faut un apport d'auxine important.

Transporteurs ABCB: Ce sont des transporteurs d'efflux. ABCB = ATP-binding cassette. On trouve
plusieurs sous groupes. Et celui ci appartient au sous groupe B d'où son nom. Il intervient aussi en plus de
PIN quand il y aura des flux très actifs.

Expérience: Transport polarisé

L'auxine a bien été transportée du haut vers le bas si on laisse la plante dans le bon sens.
Si on retourne la plante et qu'on refait la même expérience, l'auxine n'est plus transportée du haut vers le bas
( schéma de droite ).

► L'orientation de la tige est importante, ça fonctionne dans un sens unique.


Donc il s'agit bien d'un transport polarisé unidirectionnel. Il est accropète car elle remonte des racines vers
l'apex.
Elle subit plusieurs voies de

transport. Elle va principalement être


transportée dans la sève phloèmienne.

Transport basipètes (racines vers tige).


Transport accropète (tige vers la racines).

En haut = Lumière
En bas = Obscurité

● À la lumière, l'auxine est principalement


transportée par le cylindre central. P Fr

● À l'obscurité on a modification des voies


de transport ce qui conduit à une diminution du transport de l'auxine dans le cylindre central et augmentation
du transport de l'auxine dans les tissus périphérique. Le sillon central n'est plus central et il est moins
efficace. L'auxine reste dans les feuilles, donc leur taille augmente. Là où elle est absente les cellules
s'allongent. PF est un cytochrome qui va favoriser le transport de l'auxine. Ils sont mobiles et suivant la
distribution des cytochromes, on aura une autre organisation.

► Cette modification va conduire au phénotype étiolé du aux transporteurs qui sont des protéines
reconnaissant l'auxine situés principalement sur les membranes plasmique .
Ils pourront catalyser de façon active . On a deux transports possibles : par diffusion à travers
la Mp ( bi couche) qui est diffusif et un autre qui met en jeu les transporteurs. Ils peuvent agir dans
l'influx ou dans l'efflux.

Structure moléculaire des différents transporteurs:

AUX 1 et PIN1 appartiennent à la famille des MFS (Major


Facilitation Superfamily). Ils contiennent 10 à 12 segments
transmembranaires.

MDR il s'agit de la même chose sauf qu'il possède 6 segment


transmembranaires.

ABCB ne font pas partis des MFS.

Les molécules lipophiles seront diffusés. Les molécules chargées


seront plus dures à être diffuser et cela donne lieu à un transport
chimioosmotique.

6) Gravitropisme
Il est du a des répartitions asymétrique de l'auxine.

On va parler de gravitropisme positif ou négatif. C'est une réponse à la gravité.

● Si on maintient un segment de racine vertical, la répartition de l'auxine sera isotrope, c'est à dire égale dans
toute les directions.

● Si on incline la tige dans le sens horizontal, on va créer un gradient d'auxine ce qui va provoquer une
courbure de la tige ou de la racine.

Quand il s'agit d'une tige qui se courbe vers le haut = gravitropisme négatif.
Quand il y a courbure de la racine vers le bas = géotropisme positif.

Une différence de la
taille des cellules
s'accompagne d'une différence de répartition de l'auxine. On a une corrélation entre la taille des cellules et la
teneur en auxine.

On a les même causes mais des effets opposés au niveau de la tige et de la racine.
La sensibilité des cellules racinaires aux concentration d'auxine n'est pas la même que la sensibilité des
cellules de tiges.

Dans les cellules racinaires on va atteindre une concentration d'auxine qui va inhiber la croissance,
alors que dans les cellules de tiges on a une stimulation de croissance. On dit qu'au niveau racinaire on a
dépasser la concentration supra-optimale.

7) Signalisation

L'homéostasie auxinique est maintenue par la synthèse, la dégradation, la conjugaison et le transport


de l'auxine. Tous ces processus sont fortement régulés.
Les
effets de l'auxine dépendent de sa synthèse, de sa perception, de la signalisation des gènes cibles impliqués
dans la réponse. La plupart de ces fonctions sont contrôlées par de nombreux gènes exprimés différemment
selon les cellules.

La perception fait intervenir des récepteurs, dont deux types principaux TYR 1 et ABP1. TYR1 est
soluble, ABP 1 est membranaire. Ces deux récepteurs en fixant l'auxine vont déclencher un certain nombre
de réponse. Ces réponses sont elles même soumise à de nombreuses régulation par des Feed-back (rétro-
inhibition ou rétro-stimulation).

Les processus qui vont réguler la perception et la régulation du signal sont nombreux: gravité, statut
nutritionnel … On peut avoir aussi régulation par d'autres hormones.

Concernant ABP1, c'est un récepteur de petite taille (20kDa). Ce récepteur possède dans sa séquence
une signature KDEL. C'est une séquence qui permet d'adresser cette protéine au REL. Il va alors interagir
avec une docking protéine.

Lorsque l'auxine arrive ça va activer des canaux ioniques. L'activation du canal ionique est une des
réponses préliminaires à l'augmentation de croissance. Si on ajoute l'auxine, la croissance qui était stable va
commencer à augmenter après une phase de latence de 10 minutes.

Si on suit l'évolution du pH externe, initialement il est stable, et lorsqu'on ajoute de l'auxine, il


diminue significativement (il s'acidifie) au bout de 4, 5 minutes.
On peut faire la même expérience avec la fusicoccine. Si on ajoute celle ci la croissance augmente
plus rapidement qu'avec l'auxine et le pH s'acidifie immédiatement.
Ceci est du au mode d'action de ces deux composés.

La fusicoccine est une toxine fongique, c'est une grosse molécule, et elle a un mode d'action qui est
similaire a celui de l'auxine mais il est beaucoup plus rapide.

Comment agissent ces molécules ?

Auxine

Suite à la perception par des récepteurs intracellulaire, elle déclenche la transcription au niveau du
noyau, la pompe a proton va être sur-exprimée et son abondance dans la membrane plasmique va augmenter.
De ce fait, l'acidification du milieu est augmentée, puisqu'il y a plus de protons qui sont pompée du cytosol
vers la paroi, donc la phase de latence de 10 minutes correspond à la transcription/traduction et à l'adressage
de la protéine à la membrane plasmique. L'acidification est accrue et la croissance suit très rapidement.

Pourquoi l'acidification favorise la croissance de la cellule ? La cellule végétale est enfermée dans sa
paroi, la paroi est quelque chose de rigide, et lorsque la cellule est jeune la paroi possède une certaine
élasticité.
Pour grandir, il faut deux conditions:

● Acidifier la paroi: labilisation pariétale. Les protons qui vont arriver dans la paroi vont casser des
liaison hydrogènes. Lorsque ces liaisons sont cassée dans les hémicelluloses, la paroi devient plus souple et
la cellule peut grandir.

● La deuxième condition est le développement d'une pression osmotique suffisante.

Donc l'auxine, en stimulant l'excrétion de proton permet la croissance.

Fusicoccine

Elle a par nature des effets similaires à ceux de l'auxine, mais ils sont plus importants. Elle n'agit pas
sur la synthèse de l'ATPase, mais agit directement sur l'enzyme elle même. Elle va interagir avec l'ATPase
pompe à protons et va la stimuler de façon considérable.
Pas besoin de transcription, traduction etc .. c'est une régulation de type allostérique. Il va y avoir
changement de forme de l'ATPase pompe à protons et stimulation de l'acidification du milieu et donc
croissance des cellules.

8) Fructification

L'auxine a également un rôle important dans la fructification. Ce rôle a été démontré par Nitsch en 1950.
Si on
enlève les akènes, on remarque une atrophie du fruit. Ces akènes favorisent la croissance du réceptacle floral
car ils produisent de l'auxine. Si on enlève les akènes et qu'on traite le réceptacle floral par de l'auxine le fruit
se développe normalement.
L'auxine a un rôle fondamental dans le développement précoce du fruit.

Initialement, les ARF (Auxin Response Factor = facteur de transcription), sont bloqués par les complexes
AUX/IAA, donc la transcription est bloquée. Lorsque l'on apporte de l'auxine, ça va déclencher la
dégradation du complexe AUX/IAA en les envoyant vers des protéasomes. Le facteur ARF devient alors
actif et déclenche donc la transcription ce qui va conduire à la croissance de la plante.

On peut obtenir le développement du fruit sans fécondation: parthénocarpie.


On peut obtenir celle ci de trois façon différentes:

● Soit on augmente la concentration en auxine


● Soit on augmente le nombre de ARF
● Soit on diminue la quantité de protéine AUX/IAA

9) Outils d'études récents de l'auxine

Résultat des études classiques:

● Structure chimique de l'auxine.


● L'auxine promeut la formation des racines et inhibe la croissance axillaire.
● L'auxine se déplace du sommet vers la base.
● Différents tissus ont différentes sensibilités.
● L'auxine affecte la croissance de façon tissu et concentration dépendante.

La façon dont l'auxine stimule la croissance, se déplace de façon polarisée, limite la croissance des
bourgeons, et stimule la formation des racines est encore inconnue.

Les outils de la biologie moléculaire, de la biologie cellulaire et de la génétique ont fourni des réponses à ces
questions.

Quantification de l'auxine dans des tissus ou des extraits cellulaires

● Dosage de l'auxine: Chromatographie phase gazeuse + spectrophotométrie de masse.


(Méthode sensible)

On prélève de petits échantillons sur lesquels on fait un dosage d'auxine.


Les résultats des dosages obtenus sont très différents sur les feuilles jeunes ou adultes. Dans les feuilles
jeunes on a un gradient d'auxine, dans les feuilles adultes on a pas de gradient d'auxine.
Accumulation de l'auxine a la base = Ceci est dû au transport apico-basal.

L'auxine contrôle aussi la différenciation des tissus vasculaires, et ceci a pu être montré grâce à des
mutants affectés sur le transport de l'auxine.

Grâce à des dosages précis d'auxine et grâce à l'utilisation de mutant, lorsqu'on bloque le transport
de l'auxine, on va avoir des réseaux de nervures qui se développent de façon anormale. Si le transport est
bloqué modérément, il bifurque vers une nervure médiane et l'auxine reste fortement concentrée en
périphérie des feuilles où de nouvelles nervures se créent à ce niveau.
On est aussi capable de doser l'auxine au niveau cellulaire. Pour cela on va utiliser des plantes
transgéniques dans lesquelles on va introduire différentes constructions géniques: Promoteur + marqueur
fluorescent (Promoteur gène X – GFP).

Cette construction va marquer les cellules où le promoteur du gène X va être actif.


En fonction du promoteur utilisé on va pouvoir exprimé la GFP dans des territoires cellulaires différents. Une
fois qu'on a ces plantes transgéniques, on va dissocier les cellules par des pectinases et on va faire passer les
cellules dans un système de tri cellulaire, FACS ( Fluoresis Assister Cells Sorting: les cellules passent une à
une dans ce petit canal elles sont plus ou moins fluorescentes et sont plus ou moins déviées dans des tubes).

On va pouvoir récupérer grâce à ce tri cellulaire, les populations enrichie en GFP qui vont
correspondre à un type de cellules particulier.
On va donc pouvoir cartographier la concentration auxinique. La concentration la plus forte est observée au
niveau du centre quiescent.

Utilisation de gène rapporteur

La construction DR5 est un promoteur associé soit à la GFP soit à GUS. On a répété sept fois
l'élément de réponse à l'auxine (AuxRE) qui est un site de fixation aux facteurs de transcription répondant à
l'auxine (ARF). L'expression du gène rapporteur sera proportionnel à la concentration d'auxine, car si on a
beaucoup d'auxine, le promoteur du gène sera très actif .
Méthodes
immunologiques

Il existe des méthodes


immunologiques , fondées sur
l'utilisation d'anticorps spécifiques
de l'auxine. On injecte à un
mammifère des petites quantités
d'auxine, et le système
immunitaire va produire des
anticorps anti-auxine. L'auxine
n'est pas antigénique donc il va
falloir la coupler avec une
protéine. Cette protéine va
favoriser la réaction
immunologique. Le système
immunitaire va développer des
anticorps contre l'auxine et contre
la protéine.
On va ensuite faire un dosage quantitatif de type ELISA pour déterminer la concentration en
antigène. On peut aussi faire de la détection en microscopie.
Les mutants sont un autre outil intéressant.

Quand TAA est muté, on a la même concentration en auxine dans les tissus exposés à la lumière ou à
l'obscurité. On peut restaurer le phénotype normal en mettant de l'auxine.
L'homéostasie auxinique est
aussi régulée par conjugaison et
dégradation.

La conjugaison avec les amides est un préliminaire à la dégradation. On conjugue l'auxine avec soit
de l'asparagine soit un amine et les conjugués sont envoyés vers des voies de dégradation. Quand on sur-
exprime GH3 on diminue la concentration en auxine, la croissance de la plantule sera fortement réduite.

La
régulation du transport de l'auxine se fait par la phosphorylation.

Le mutant RCN est un mutant affecté sur une phosphatase. La distribution du transporteur PIN est
affectée par phosphorylation.

Normalement dans une plante sauvage, l'auxine descend par le cylindre central et remonte sur
quelques millimètres. Ce mouvement basipète est inhibé par une auxine de synthèse appelée NPA. Avec le
mutant RCN on a une stimulation du transport basipète et NPA devient moins actif.
1
NPA = protéine phosphatase de type IIA. Elle inhibe le transport basipète et lorsqu'elle est mutée le transport
basipète est plus important.
De nombreux mutants d'Arabidospis présentent des réponses gravitropiques anormales.

V. Les cytokinines
1) Généralités

Elles promeuvent la division cellulaire dans la tige.


Elles retardent la sénescence foliaire.
Elles permettent de répondre à des paramètre environnementaux abiotiques ou biotiques.
Elles régulent l'action et la distribution de l'auxine.
Elles régulent la distribution des nutriments.
Elles promeuvent le développement des nodules racinaires.

Il en existe plusieurs types:

Kinétine:

C'est une cytokinine de synthèse. C'est la plus stable.

On en trouve énormément. Elles sont conjuguées à des sucres. On en trouve dans


es ARNt. Grande diversité.

Zéatine:
C'est une cytokinine naturelle. Elle est la plus répandue dans le monde
végétal.

Benzyladénine:

C'est une cytokinine de synthèse.

Isopentyle adénine:

C'est une cytokinine naturelle.

Les auxines contrôlent la rhizogenèse et les cytokinines contrôlent la caulogenèse.

Les cals vont développer des racines en présence d'auxine. Si on y ajoute de la zéatine, le résultat est
complètement différent, on obtiendra des organes chlorophylliens.

On a une relation étroite entre ces deux types d'hormones pour la différenciation cellulaire.

Elles ont été découverte dans des extraits de lait de coco.

On peut utiliser
des disques foliaires de tabac. On va les cultiver sur des milieux gélosés contenant des sucres et des élément
nutritifs. En présence d'auxine, ces disques vont différencier énormément de racines. Si on met des
concentrations équivalente en auxine et cytokinine le disque reste indifférencié et si on ne met que de la
cytokinine le disque se différencie en organe chlorophyllien.
Auxine et cytokinine agissent de façon antagoniste et l'effet de ces hormones dépend de leur rapport
de concentration.

Autre effet biologique important, les cytokinine retardent la sénescence foliaire (quand les feuilles
jaunisse, dégradent leur chlorophylle). Si on traite les feuilles par des cytokinines elles vont rester vertes plus
longtemps.

Les cytokinines permettent aux feuilles de mieux résister à des températures élevées.

Une feuille sénescente peut reverdir si on supprime la tige et si on la traite par des cytokinines. Elle a
comme un effet de rajeunissement des feuilles.
Lors de la sénescence on a une remobilisation de l'azote des feuilles sénescentes vers les feuilles
jeunes ou vers les fruits.

2) Homéostasie des Cytokinines

Synthèse des cytokinines

♦ Découverte

Les cytokinines sont des N6-Adénine substituées.


On va greffer sur un noyau purique un certain nombre de constituants.

Les
voies de synthèse ont été découverte grâce à Agrobacterium tumefaciens, la bactérie responsable du
Crowngall (tumeur).
Ces tumeurs proviennent d'un déséquilibre hormonal déclenché par la bactérie.
(dérèglement de la synthèse des auxines et de la cytokinine).

La bactérie porte des plasmides inducteurs de tumeurs (Ti). Un fragment d'ADN plasmidique appelée
ADN de transfert (ADNt) est transféré dans le noyau de la cellule.
Ce plasmide va déclencher la tumeur. Sur ce plasmide figure un certain nombre de gènes qui vont déclencher
le déséquilibre hormonal.

On peut manipuler ce plasmide de façon à éliminer soit les gènes de synthèse d'auxine soit
les gènes de synthèse de cytokinine.

Si
on
transfère l'ADNt complet on induit une tumeur indifférenciée.

Si on élimine le gène TMR, la cytokinine ne sera plus produite mais l'auxine si, on va donc
déclencher une tumeur qui va former des racines.

Si on élimine le gène TMS, l'auxine ne sera plus produite mais la cytokinine si, donc on va
déclencher la différenciation d'organes chlorophyllien.

♦ Mécanisme

Le gène TMR code pour une IPT (IsoPentényl-Transférase), enzyme clé de la synthèse des cytokinines.

Les IPT bactériens utilisent exclusivement l'AMP comme substrat alors que les IPT de plantes préfèrent
l'ADP ou l'ATP.
Le gène IPT bactérien a été utilisé pour isoler des gènes IPT de plantes.

On a pu identifier des homologues du gènes TMR:


Famille multigéniques contenant des isoformes non régulé de la même façon.

IPT3 et IPT5 sont régulé par le statut azoté, donc induit par l'azote.
IPT5 et IPT7 sont induit par l'auxine.
IPT1, IPT3, IPT5 et IPT7 sont tous réprimés par les cytokinines.

Donc la synthèse des cytokinines est autorégulée par l'auxine.

L'IPT la plus active chez les plantes fonctionne avec de l'ADP ou de l'ATP et utilise le
diméthylallyldiphosphate (DMAPP) comme donneur de groupement allyle.
On obtient alors un allyladénylribosetriphosphate qui va pouvoir donner l'isopentenlyadenine après
déphosphorylation et déribosylation.

Le méthyle à l'extrémité de l' allyladénylribosetriphosphate peut être hydroxylé. On obtient à ce


moment là après déphosphorylation et déribosylation la trans-zéatine. L'enzyme responsable est une enzyme
à cytochrome P450, CYP 735A.

Cette hydroxylation va se faire sur la molécule complète , ensuite on va couper la liaison entre le
ribose et la molécule => obtention de la zéatine.

C'est l'hydroxylation qui va contrôler l'abondance des IP versus tZ.

CYP 735 est très active dans les racines et elle est réprimée par l'auxine.

Les réactions de déribosylation et de déphosphorylation sont encore mal connues. Mais on a identifié
un gène, LONELY GUY (LOG). L'enzyme codée par celui ci semble capable de couper la liaison entre
l'adénine et le ribose.

♦ Manipulation des enzymes de la synthèse

Une altération de l'expression des enzymes de la biosynthèse des cytokinines affecte la croissance
des plantes:
On peut modifier l'expression de ces différents gènes par transgenèse.

La surexpression de l'IPT réduit la dominance apicale, la croissance racinaire, retarde la sénescence


foliaire et promeut l'émergence des bourgeons.

Si on prends des mutant ipt présentant le phénotype inverse, on remarque que le développement du
système foliaire est très réduit alors que le développement du système racinaire est important.

Si on prend la CYP735, ses gènes s'exprime dans les racines, sont induit par les cytokinines et
réprimés par l'auxine ou l'acide abscissique.

On a suivi l'expression de trois gènes. On remarque que


les hormones n'affectent pas le gène constitutif, en
revanche les deux autres sont sensibles aux hormones.

Si on mute maintenant LOG, les mutants ne


maintiennent pas le méristème apical caulinaire. Donc
LOG s'exprime essentiellement à la pointe du
méristème. Donc les différentes enzymes de la synthèse
des cytokinines s'expriment dans des territoires
différent.
Donc les différentes formes de cytokinines doivent être
transportées dans la plante aussi bien vers le haut que
vers le bas.
Inactivation et dégradation des cytokinines

♦ Mécanisme

D'autres enzymes interviennent dans la dégradation et vont inactiver la synthèse des cytokinines et
vont donc de cette manière participer à l'homéostasie. On a d'abord un processus de conjugaison pour obtenir
de la trans-zéatine.
On retrouve la CKX (cytokinine oxydase). Elle va couper le groupement allylique et va libérer de
l'adénine et du 3 méthyl-butenal.
Ces gènes de dégradation sont inductibles par les cytokinine.
♦Manipulation des enzymes de la dégradation

De la même façon que précédemment, on peut manipuler les enzymes qui contrôlent la dégradation.
La dégradation des cytokinines liée a la sur-expression des CKX empêchent la croissance de la tige et le
développement normal des feuilles et inversement.
On obtient des phénotypes similaires à ceux qu'on obtient en réprimant les enzyme de synthèses.

Si on fait l'inverse, si on réprime la CKX (mutant Knock-Out), on va obtenir une augmentation


accrue du méristème et une augmentation du nombre de graines par plantes. Les concentrations élevées en
cytokinines corrèlent avec une taille accrue du méristème et augmentent le nombre de graines par plante, ce
qui pourrait permettre d'augmenter les rendements par une approche non transgénique.

On a aussi des variations naturelles au niveau de CKX.


Exemple du riz Koshihikari:
Il présente une expression élevée de la CKX. On a donc peu de cytokinine produite, et donc une production
de grain réduit.
Transport des cytokinines

Les cytokinines peuvent agir comme signal paracrine et comme signal à longue distance. On peut
induire localement l'expression de L'IPT. On va utiliser un promoteur inductible par la tétracycline et on va
induire l'expression du transgène en posant une goutte de tétracycline sur le bourgeon. On va obtenir un
développement du bourgeon axillaire.
On lève la dominance apicale.

♦ Transporteurs de cytokinine

Deux types de transporteurs ont été identifiés. Mais ce transport est encore peu clair.
● PUP (perméase à purine).

Elle transporte différentes forme de base purique y


compris les cytokinines iP et tZ, mais elle n'est pas
spécifique. Elle transporte aussi des protons (cotransport =
symport).
Les cellules vont concentrer les cytokinines contre un
gradient de concentration.
Une ATPase crée la force proton-motrice elle fait sortir des
H+ ce qui génère un pH acide du coté externe de la
membrane plasmique et un pH alcalin du coté interne de la
membrane plasmique.
Les deux composants de la force proton motrice
(composante osmotique et électrique) tendent à faire rentrer
les protons dans les cellules. Ces protons vont pouvoir
rerentrer dans la cellule par le biais d'un cotransport via les PUP par exemple.

La cellule va donc accumuler des cytokinines contre un gradient de concentration. On va transformer


un gradient de proton en gradient de substrat.
=> Transduction osmo-osmotique.
On transforme un gradient osmotique en un autre gradient osmotique.

● ENT (transporteurs de nucléosides à l'équilibre)

Il s'agit d'un équilibre de diffusion.

♦ Vaisseaux véhiculant les cytokinines

Les cytokinines sont transportées à longue distance dans les deux types de vaisseaux.

Dans le phloème le transport sera essentiellement descendant mais également bidirectionnel et dans le
xylème le transport est exclusivement ascendant.

Elles vont être amenées vers différents tissus et auront des activités biologiques différentes.

La sève phloémienne contient des IP et des tZ et la sève xylémienne contient surtout des tZ et le
riboside tZ qui est synthétisé en grande quantité dans les racines par CYP735A.

Expérience de greffe utilisant plantes sauvages et mutants de synthèse des cytokinines:

Plante W - greffe W = phénotype normal


Plante W - greffe m => phénotype normal
Plante m - greffe W => phénotype normal
Plante m=> phénotype mutant

Résumé:

Les cytokinines sont synthétisées par trois enzymes majeures (IPT, CYP735A, LOG).

De fortes concentration en cytokinines:


Augmentent la croissance de la tige
Diminuent la dominance apicale
Retarde la sénescence foliaire
Diminuent la croissance racinaire

Les cytokinines peuvent agir comme signaux paracrines ou à longue distance.


Les cytokines peuvent être transportées par le xylème et le phloème.

3) Perception des CK et signalisation

La signalisation des cytokinines est catalysée par des récepteurs de types histidine kinase.

● Récepteurs CK:

AHK4,2 et 3.
En Nter on a un motif CHASE, ensuite on a un résidu histidine suivi d'un résidu acide aspartique D. Ils sont
encrées dans la membrane plasmique.

● Histidine kinase apparentés:

Toutes ces protéines sont des protéines histidines kinase hybrides apparentés a des systèmes de
signalisation bactériens à deux composants.

Cette protéine existait déjà chez les procaryotes.


Le domaine CHASE est un domaine extracellulaire, c'est lui qui
est responsable de la fixation des cytokinines perçues à
l'extérieur de la membrane plasmique.
Si on poursuit après la membrane plasmique, on trouve le
résidu histidine et le résidu aspartique receveur.

Ces systèmes a deux composants constituent des voies de


signalisation courtes.

On a un domaine d'entrée (chase), on a un domaine transmetteur (histidine kinase), un domaines receveur


ac. aspartique ) et un domaine de sortie qui va enclencher la réponse biologique.

Lorsque le signal est perçu,


ça déclenche la phosphorylation
du résidu histidine grâce à une
molécule d'ATP. Il s'agit d'une
autophosphorylation.

Au cours d'une seconde étape, le groupement phosphoryle est transféré de l'histidine vers le résidu
aspartique. Donc l'aspartate est phosphorylé.

Les cascades protéines kinases impliquent habituellement le transfert du phosphate de l'ATP vers le
groupement hydroxyle de la sérine, de la thréonine ou de la tyrosine.

Une fois l'aspartate phosphorylé, il peut à nouveau phosphoryler une histidine se trouvant sur une
autre protéine (AHP) et cette histidine va à nouveau transférer le groupement phosphoryle vers un aspartate
régulateur de réponse.

Trois protéines interviennent dans la voie de signalisation des cytokinines chez Arabidopsis:

● AHK
● AHP
● ARR

Chacune de ces protéines existe sous différentes isoformes.


=> Caractère redondant du génome d'Arabidopsis Thaliana.
=> Plasticité des réponses que l'on va pouvoir obtenir.

Les AHK (Arabidopsis Histidine Kinase)

AHK 2 3 et 4 ont été caractérisés grâce à des mutants.

Pour démontrer la fonction de ces récepteurs, on va utiliser des systèmes de protoplastes


contenant un gène rapporteur (LUC) sous le contrôle d'un promoteur inductible par les cytokinines qui est un
promoteur du gène ARR6.

Ensuite on va retransformer une seconde fois ce protoplaste par des gènes dont on pense qu'ils codent pour
des AHK. Donc AHK va venir s'exprimer dans les protoplastes. Si cette fonction de récepteur est avérée,
quand on ajoutera des cytokinines, on aura transcription des gènes rapporteurs.
Les trois récepteurs ont des activités redondantes. On a une gradation dans les phénotypes.

La réponse aux cytokinines a été déterminée grâce au verdissement et à l'inhibition de croissance des
racines induites par les cytokinines. Ces deux réponses sont absentes chez le triple mutant. Les phénotypes
des doubles mutants sont en général plus marqués que ceux des mutants simples.

Ces récepteurs sont impliqués dans un certain nombre de fonction. Ils ont des rôles distincts dans les
réponses aux cytokinines:

En aval de ces récepteurs on trouve les récepteurs AHP et ARR.


Lorsque la cytokinine arrive sur AHK, elle déclenche la phosphorylation de l'histidine kinase, le
groupement phosphate est transférer à l'aspartate et va ensuite être transporté vers AHP. Ce dernier va
transférer le groupement phosphoryle à une protéine ARR.

Les AHP (Arabidopsis Histidine Phosphotransfer)

Ce sont des protéines solubles et mobiles qui vont pouvoir traverser l'enveloppe nucléaire pour atteindre les
régulateurs de réponse situés dans le noyau.

On va donc pouvoir contrôler la transcription de gène cible.


On pensait que ce transport était assuré par une phosphorylation de AHP. En fait ce n'est pas le cas, la
phosphorylation n'est pas un prérequis au transport de AHP.

Ces protéines sont codées pas plusieurs gènes (IPT, AHK2 3 et 4). Les AHK ont des affinités différentes pour
les CK et les AHP sont également codées par plusieurs gènes. Elle sont redondantes dans leur fonctions.

Les ARR (Arabidopsis Response Regulation)

C'est le troisième type de protéine nécessaire au transport des CK. Elles sont codées par une famille
multigénique. Il y a 10 ARR de type A, 11 ARR de type B, 2 ARR de type C.
On peut distinguer ces ARR du point de vue de la séquence mais également de la fonction. Les ARR
B sont des régulateurs positifs (activateurs), les ARR A et C sont des régulateurs négatif (répresseurs).
Elles se distinguent également par leur profil d'expression. Les ARR A sont les plus fortement induits
par les CK, les ARR C ne sont pas induits.
ARR de type B: ARR 1. Activateur

On a étudié ici les effets combinés de gradients de cytokinine. Dans un premier cas on va regarder la
sur-expression de ARR1, dans l'autre cas on va regarder la perte de fonction de ARR1, on va également
regarder ce qui se passe chez le sauvage.
On va imposer des gradient hormonaux à ces trois types de plantes.
Pour la plante qui sur-exprime, la sensibilité au cytokinine est augmentée puisqu'on a différenciation
des tissus foliaire pour une forte concentration en cytokinine.
Inversement, chez les mutants.
Donc ARR 1 est bien un effecteur positif de la réponse au cytokinine.

Les ARR sont au moins partiellement redondant. On peut le montrer par une étude de mutants
simples ou doubles. Quand on traite par les cytokinines, le développement du système racinaire est inhibé
chez le témoin car les cytokinines inhibent la rhizogenèse. Dans le mutant, on a une réponse intermédiaire,
on a des racines un peu plus allongées quand on ajoute des cytokinines et dans le mutant double on a des
racines beaucoup plus allongées que celles du témoin.

ARR de type A: Répresseur

Très fortement et rapidement induit par les cytokinines.


Expérience en utilisant GUS (Gène qui donne coloration bleu quand il est mis en présence du substrat qui lui
convient). Cette expérience permet de tracer l'activité du promoteur. Si on fusionne ce gène avec un
promoteur ARR 5, et qu'on traite les plantes transgénique par les cytokinines, on remarque que plus il y a de
cytokinines, plus il y a de coloration.

Les ARR A sont des régulateurs négatifs de la signalisation par les cytokinines. Si on amène ARR de
type A on doit avoir des effets sur l'expression du gène LUC fusionné au promoteur ARR6. On a mesuré
l'activité du signal chez les plantes témoins en présence et absence de cytokinine. Dans les plantes traitées,
chez les différents mutants, on remarque que l'expression de ces ARR interfère avec l'induction des gènes
rapporteurs induits par la cytokinine.
La sur-expression de ARR A interfère avec l'initiation des tiges in vitro. Les cytokinines contrôlent la
différenciation des chloroplastes.

Comment les ARR A interfèrent - elles avec la signalisation induite par


les cytokinines ?

Deux hypothèses sont émises:

• La signalisation des cytokinines peut passer par ARR B mais peut


aussi passer par ARR A. Ces deux types d'ARR peuvent être
phosphorylés par AHP, elles même phosphorylées par AHK. Les ARR A
entrent en compétition avec ARR B pour la phosphorylation. Plus il y
aura de ARR A moins il y aura de ARR B activés.

• Autre hypothèse, c'est que les ARR A ont un autre mode d'action et
pourraient avoir d'autres fonctions de phosphorylation spécifiques.

On va tester ces hypothèses. Dans une plante sauvage on a une


phosphorylation d'un groupement aspartique. On va donc faire des
mutants ou cet ARR n'est plus phosphorylable et on va faire un autre mutant qui n'est pas phosphorylable
mais qui en plus vas avoir une charge négative qui mime les effets de la phosphorylation.
Le mutant ARR A est hypersensible aux cytokinines, donc c'est un
mutant quadruple. On peut restaurer la fonction en complémentant par
ARR sauvage et on peut donc mettre des ARR mutées en changeant les
acides aminés.
La fonction phosphomimétique restaure partiellement la fonction de
ARR A. Donc les ARR A ne sont pas seulement en compétition avec
ARR B. Donc on a une réponse qui se trouve au milieu des deux
hypothèses.

ARR de type C: Répresseur mais non induit par les cytokinines

La sur-expression d'ARR 22 confère des phénotypes très altérés. Les ARR sont exprimées
essentiellement dans les cellules de la chalaze. Le phénotype ressemble au phénotype du triple mutant AHK.

Ces ARR de type C ont une fonction phosphatase. Ils sont capable de déphosphoryler les protéines.
Lorsque la cytokinine est perçue par la cellule on a une cascade de réactions.

Des histidine kinase vont activer des ARR B qui sont en compétition avec ARR A et les ARR C qui
déphosphorylés vont écarter les groupement phosphoryle du système donc les ARR de types B ne peuvent
pas être phosphorylé.

En aval des ARR activateurs, on va voir l'induction de l'expression des différents gènes. Leur
expression est induite par les cascades de signalisation dues aux ARR B.
L'induction des ARR A passe par les ARR B, et va inhiber la cascade de signalisation.
On a aussi induction des cytokinines oxydases, qui vont venir dégrader les cytokinines.
Les ARR B induisent également une protéine SHY2 qui est un analogue de AUX/IAA.

Un autre type de protéines intervient, ce sont les CRF (Cytokinin Response Factors).
Ces CRF, sont des activateurs de transcription, mais interviennent également dans la perception des
cytokinines. On peut les visualiser dans le noyau en fusionnant la séquence codante des CRF avec la GFP
(localisation nucléaire).

L'activité des CRF dépend des AHK, donc elle est bien contrôlée par la perception des cytokinines,
mais elle dépend également des AHP, mais par contre ne dépends pas des ARR. Cette activité va conduire à
l'expression d'un certain nombre de gène cible.

Résumé:

Les cytokinines sont perçues par des histidines kinases hybrides.

La fixation des cytokinines déclenche une cascade phosphorylations qui active finalement des facteurs de
transcription ARR B.

La signalisation par les cytokinines est régulée négativement par les ARRs de type A et C.

La signalisation des
cytokinines implique
aussi des CRF.

4) Rôles des CK dans la physiologie de la plante entière

• Différenciation du système vasculaire au niveau des racines.


Les cellules du procambium donnent le protoxylème, le métaxyleme puis d'autres en phloéme.
On peut reconnaître la paroi du protoxylème facilement car elles ont une structure en anneau donc on
distingue facilement le protoxylème du métaxylème. C'est sur la base de cette distinction que l'on peut mettre
en évidence les effet des cytokinines.

Si le protoxylème se différencie trop vite, ça bloque croissance des racines.


Lorsque la perception des cytokinines est active, ces dernières empêchent la différenciation des cellules du
procambium en protoxylème et donc provoque la croissance des racines.

Chez mutant ARR B, on empêche la transduction du signal des


cytokinine, on lève donc la répression induite par les cytokinines sur la
différenciation, donc le procambium se différencie en protoxylème ce
qui bloque la croissance des racines.

La sur-expression d'ARR 22 provoque un phénotype similaire à un


mutant wol. C'est un mutant définit sous trois phénotypes différent
(AHK4, CRE1, WOL). Si on exprime ce répresseur de type C on
obtient un phénotype similaire d'un mutant affecté sur la perception.
On a une forte différenciation des protoxylèmes ce qui empêche la
croissance des racines
Les cytokinines bloquent la transformation des cellules de procambium en protoxylème. Si on
empêche le signal on permet cette différenciation. Et normalement ces cytokinines active la différenciation
des métaxylème.

Un mutant perte de fonction AHP6 restaure partiellement le phénotype du mutant WOL. AHP6 est exprimé
dans des cellules procambiales. Il interfère avec la signalisation des cytokinines pour permettre le
développement des protoxylèmes. C'est donc un répresseur du signal cytokinique.

Le phénotype Wol est plus marqué que celui du mutant perte de


fonction simple (AH4) . C'est le même gène qui est muté, mais la
mutation est différente c'est pour ça que les phénotypes sont un
peu différent.

Pourquoi la mutation WOL est plus sévère?

AH4 est un récepteur, vu la redondance des récepteurs, on ne


peut pas annuler entièrement la perception des cytokinines si on
supprime celui ci.
WOL a une activité phosphatase donc il va dévier une partie des
groupements phosphoryles normalement impliqués dans la voie
de transduction des cytokinines.

•Régulation des activités des cellules méristématique.

Les cytokinines dans les méristèmes apicaux provoquent des activités de divisions.
Dans les racines c'est une activité de différenciation. Les effets sont opposées dans les deux méristèmes.
Donc une même hormone peut avoir des effets différents en fonction des tissus que l'on observe.
Le maintient des méristèmea apicaux dépend des cytokinines.

Mutant STM1 (shott meristem lessc= mutant dépourvu de méristème apical). Cette mutation peut
être restaurée par application de CK exogène, soit par manipulations génétique ou on sur-exprime gène IPT
sous contrôle de STM. Le fait de restaurer un phénotype sauvage par application de CK exogène montre bien
que les division du méristème apical dépendent bien de CK. Donc STM est un facteur de transcription qui
induit l'expression du gène IPT. Ce facteur contrôle l'expression d'IPT, et comme IPT contrôle synthèse de
CK donc STM contrôle synthèse de CK.

• les CK induisent la transcription du gène WUS.


Récepteur AHK4 permet de déclencher transcription de WUS et ce gène permet le maintien des cellules
souches de la tige. Us inhibe ARR5 qui est un inhibiteur de la voie de signalisation des CK.

• Au niveau des racines, il y a des gradient d'auxine et de cytokinine. Dans la pointe du méristème on a une
zone de division cellulaire et lorsque les cellule s'éloigne de la point elle vont se différencier. Ces modes de
fonctionnement sont reliées aux concentrations relatives d'AUX et de CK.
• les CK contribuent également a l'absorption et distribution des éléments minéraux et nutritifs. Pour des
[CK] élevée = augmentation des enzymes impliquées ds la PS, en promouvant la différenciation des
chloroplastes qui vont retarder la sénescence foliaire.
Leur synthèse peut être induite par nitrate ou phosphate = diminue croissance racinaire.

• effet anti sénescent. Lorsque l'on traite des feuilles sénescentes par CK, on observe rajeunissement de la
feuille. Le gène SAG ( sénescence activated gene) est très exprimé au cours de la sénescence foliaire. On
peut utiliser son promoteur pour induire l' expression d'un transgène donc la senescence. On a fait fusion
entre promoteur SAG et séquence codante de l'IPT. Donc Synthèse de CK quand la plante devient sénecente
=> feuille reste verte par rapport à la feuille témoin.
Comment agissent les CK pour empêcher la sénescence ? => par le biais d'invertase. Ce sont des
enzymes qui dégrade saccharose. SUZY agit aussi sur le saccharose, c'est une saccharose synthétase. Elle
fonctionne de façon réversible contrairement a invertase. Les CK agissent par le biais des invertases , car
elles induisent leur expression. Et on peut sur-exprimer directement les invertase sous le contrôle du mm
promoteur que taleur (SAG).
Dans la plante surexprimant IPT on avait retard de sénescence. On reproduit ce phénotype anti
sénescent en surexprimant invertase. Le gène de invertases est le gène CIN ( cell wall invertase).

• le développement de nodules symbiotique sur les légumineuse. Ces nodules sont dus à une symbiose ,
entre une bactérie et les racines des légumineuses (poids haricits). Ces nodules sont des tumeurs qui
permettent à la plante de fixer directement l'azote atmosphérique = pas besoin d'engrais azoté. On peut
provoquer la formation de ces nodules en absence de bactérie et en présence de CK.

• Réponse au stress abiotique


les CK lorsqu'elles sont abondantes sous l'effet de la surexpression d'IPT peur conférer la résistance à la
sécheresse. Elle peuvent aussi conférer tolérance au froid.
Dans certains cas elles affectent de façon négative la réponse au stress. Tous dépends des balance
hormonales.
En cas de stress = > synthèse ABA qui empêche CK d'agir.

• Résistance au stress biotiques


on parle d' « immunité ». Car c un processus similaire. Les plantes exposé a bactérie phytopathogène
deviennent résistante lors d'une seconde exposition.
Exemple de bactérie : phytomonas syringae.
=> CK diminue agressivité de la bactérie. Cet effet est perdu ds mutant de signalisation de CK. ARR 2,
interagit avec TGA, facteur de transcription répondant à l'acide salicylique induisant ainsi l'expression de
PR1 (pathogenesis related) et d'autres gènes de réponse. Ces gènes PR codent des protéines qui permettent à
la plante de se défendre contre le pathogène. Par exemple ces gènes codent pour la phytoalexines.

Vous aimerez peut-être aussi