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I. Généralités
Pourquoi étudier les plantes ?
► Ce sont chez les végétaux qu'ont été observé pour la première fois les cellules dans le liège.
► C'est également chez les végétaux qu'on a découvert les premières lois de l'hérédité.
(anémie falciforme, associé à la drépanocytose)
► C'est également grâce à eux qu'ont été détectés les virus (Le TLV , virus de la mosaïque du tabac).
► Les végétaux sont indispensables à notre vie car ils produisent l'essentiel de notre oxygène. De même
pour l'essentiel de l'énergie stockée que nous utilisons comme aliment et brûlons comme combustible. Ils
possèdent également une grande diversité de molécules (santé).
► Intérêt alimentaire: Produisent une variété étonnante de molécules actives : Vit A(vision) et C, la caféine,
la morphine et la vanilline.
► Les végétaux peuvent développer un métabolisme secondaire qui synthétise une grande variété de
molécules non indispensables à leur survie mais qui leur permettent de se défendre contre les prédateurs
(molécules répulsives ou toxiques, vitamines, molécules hédoniques).
► Augmenter leur rendement par pied, le but étant de les rendre plus nutritives.
► Augmenter l'aptitude des plantes à se développer dans les milieux hostiles (stress hydrique, stress
abiotique par l’environnement physique comme le climat, stress thermique).
► Augmenter l'aptitude des plantes à résister au stress biotique et abiotique (le mildiou, rouille du blé).
(Stress biotique, lié aux organismes vivants véhiculés par les insectes, les virus, les champignons et les
bactéries)
► Fabrication de plantes enrichies en vitamines A, acide folique ou en fer pour réduire la malnutrition.
Aliments bio fortifiés: Exemple du golden rice, ou des tomates polyphénols qui deviennent violettes.
Elles sont enrichies en antioxydants comme l’anthocyane
Mildiou, rouille du vin sont des champignons qui présentent actuellement des résistances aux
traitements phytosanitaires.
Paradoxe français: le vin protège les femmes du cancer des testicules et les hommes du cancer du sein.
Le phénotype d'une plante est le résultat de son interaction constante entre son génotype et
l'environnement. C'est l'allure de la plante, ce qui va conditionner son développement …
La lumière
C’est le paramètre qui varie le plus rapidement, en intensité et en nature.
Elle est variable dans l'espace et dans le temps (Variation nycthémérale : de la durée de la nuit).
La plante doit être capable de percevoir les signaux et de les interpréter. Un rayonnement qui
augmente de façon nette ne présente pas les mêmes propriétés que celui masqué par des interférences telles
que les nuages.
Elle est perçue par plusieurs pigments, le phytochrome et le cryptochrome.
► Le phytochrome capte la lumière rouge, il existe sous deux formes PR et PFR. Ces deux formes sont
inter-convertibles. Si on éclaire un organe par le rouge clair (660 nm) le phytochrome sera exclusivement
sous forme PFR. C'est la forme PFR qui déclenche un certain nombre de processus biologique (ex
germination). D'un point de vue biologique PR est inactive.
Cette inter-conversion est possible si on éclaire un organe par du rouge sombre (730nm), on va
retransformer le PFR en PR et donc on perd l'activité biologique.
Le phytochrome est une chromoprotéine. Ce qui lui donne sa capacité à absorber le rouge c'est un
tétrapyrolle ouvert. C'est une structure qui présente de nombreuses liaisons conjuguées. Il y a 4 noyaux
pyrollique qui forment une chaîne allongée.
Fluence des photons : Nombre de photons qui arrivent sur une surface (m2) déterminée dans une
unité de temps définie (s).
Il existe un rapport direct entre la fluence et l'activité du phytochrome. La fluence est le nombre de
photons, par unité d surface et unité de temps. Le rapport de fluence est directement associé à l’activité
R/FR (photon rouge clair sur rouge sombre).
Quand on fait varier ce rapport, c'est le rapport PR/PFR qui va varier.
Pr/pfr = fluence photon 660+-10nm/730+-10nm
Ce rapport détermine l'activité biologique de la
plante et par conséquent son développement.
La lumière est un signale exogène majeur pour le
développement des plantes.
On trouve deux cofacteurs dans le cryptochrome, la ptérine (identifiée à partir d'ailes de papillon) et
la flavine (FAD c'est un dinucléotide).
Les réponses induites par le cryptochrome sont diverses:
● Phototropisme (fait que les plantes poussent vers la lumière)
● Étiolement (Dans l'obscurité la plante est pâle et longue ; A la lumière la plante est courte et pleine
de chlorophylle).
● Nyctinastie (Mouvement d'organe floraux induit absence de lumière).
● photonastie (Mouvement d'organe floraux induit par la présence de lumière)
La température
C'est un autre signal important qui va conditionner l'aire de répartition de nombreux végétaux en
particulier en altitude
L'eau
C'est aussi un facteur écologique majeur pour le développement des végétaux.
Le vent
C'est un paramètre important de la morphogénèse.
Chocs mécaniques
Thigmonastie : Aptitude de certains organes à répondre à des chocs mécaniques. Sa réponse est due à
la propagation d'une onde électrique qui se déclenche à l'endroit ou on touche la feuille. Cette onde entraîne
la fermeture des folioles. C'est ce qui permet aux plante carnivores de se refermer sur leur proie.
Gravité
Gravitropisme ou géotropisme: Réponse des plantes, des racines à la gravité. C'est ce qui fait que les
racines se développent presque toujours vers le sol. L'auxine est la principale hormone impliquée dans le
gravitropisme.
Signaux biotiques
Champignons sont responsable de deux phénotypes différents sur la vigne. L'un déclenche la
pourriture grise (néfaste). Dans d'autre cas il va être responsable de la pourriture noble, qui permet d'élaborer
des vins comme le Sauternes. C'est le même agent, mais ce qui va différencier les deux phénotype, c'est le
climat. Pour la pourriture noble il faut des matins où il y a de la rosée et des après midi très chaud. Si ce n'est
pas le cas on aura de la pourriture grise et donc perte de la récolte.
Les pathogènes peuvent être de toutes sortes : champignons, virus, bactéries, insectes et herbivores.
Phytoremediation : capacité des plantes à chélater les métaux par des mécanismes de détoxification.
► Il y a d'abord une étape de perception de l'ensemble des signaux exogènes ( tensions mécaniques,
pathogènes, température…) et des signaux endogènes (hormones, acides aminés, sucres, ions… ).
Elle va ensuite effectuer des réponses adaptatives.
► Ensuite il y a une étape de transduction (relais) suivi d'une étape d'amplification.
La cellule en fait traduit le signal, puis elle va l'amplifier pour déclencher un certain nombre de réponse
cellulaire:
C'est l'ensemble de ces réponses qui va déterminer la façon dont la croissance et le métabolisme de la
plante sont altérés au bout du compte.
Ces signaux sont nombreux, et la plante doit les intégrer pour conduire à une réponse adaptative
(plasticité phénotypique).
Pour une même quantité de nitrate, on peut avoir trois réponses possibles en fonction de
l'intensité lumineuse.
On a à la fois intégration de signaux physique et chimique.
Explication:
Le nitrate est absorbé par les racines, il va être réduit en nitrite, grâce à l'action du NAD, puis en ion
ammonium. Ces ions seront incorporés dans les acides aminés, eux même constitutifs des protéines, et donc
ça déclenche la croissance.
Il existe une similarité avec les hormones animales. En effet, ce sont de petites molécules qui vont
affecter à faibles concentrations des processus biologiques.
► Animaux. On a de nombreuses hormones qui sont synthétisées par un groupe de cellule particulier.
Ces hormones ont un type de cellule pour cible, et vont avoir un effet sur cette cellule cible (les cellules
cibles sont distante).
► Végétaux. Les phytohormones sont peu nombreuses. La synthèse est diffuse, toutes les cellules
végétales peuvent synthétiser toutes les hormones. Les cibles sont beaucoup moins précises que chez les
animaux, elles sont a distance ou proche. Les effets sont multiples (Effet pléiotrope: Elles régulent la
division, l'élongation, la différenciation, la morphogénèse, l’organogenèse, la reproduction, la détermination
des sexes, et la réponse aux stress abiotique et biotique).
L'effet des phytohormones, leur synthèse et leur dégradation dépendent de l'environnement, et des
autres hormones.
Les phytohormones sont de petites molécules actives qu'ont défini Went et Thimann. Elles sont
transportées et vont pouvoir agir à distance, mais également dans les cellules qui les synthétisent. On a un
effet local et distal.
Cytokinine:
Découverte par SKOOG en 1950. Dérive de l’adénine ramifiée. (Base purique)
C'est un noyau purique. La plus connue c'est la zéatine, extraite du zéamaïs. C'est une cytokinine
naturelle. La 6BAP ou benzylaminopurine est une cytokinine de synthèse.
Les cytokinines contrôlent les divisions, donc la cytokinèse ainsi que le développement floral.
Gibbérelline:
Découverte par Kurosawa en 1926 à partir du riz infecté par un champignon, Giberella fujikuroi,
ascomycète qui allonge exagérément les tiges.
Noyau gibbane. Dérivé terpénique.
Rôle important agronomique et a permit la révolution verte (accroissement de la production de variétés de
blé et de riz pour les pays en développement)
Cette découverte a permis d'expliquer les observations de Mendel.
Il avait observé les formes allélique et leur ségrégation, et avait remarqué que les plantes qui était
homozygote Le/Le étaient normales alors que les plantes homozygotes le/le était naines. La forme Le est
dominante.
Mutant DELLA, plante ou le récepteur dit DELLA était muté et ne pouvait pas percevoir la
Gibbérelline, et étaient donc de taille réduite. Elles ont beaucoup contribué à la révolution verte.
Éthylène:
Découverte en 1901.
C'est une hormone gazeuse impliquée dans les phénomènes de sénescence (abscission foliaire : chute
des feuilles à l'automne) et également dans la maturation des fruits (fruits climatériques (ex:pomme, banane)
= maturation dépend éthylène, ces fruits ont une augmentation soudaine de la respiration →pic
climactérique).
Il existe des fruits non climatériques, tels que les agrumes et le raisin.
Les cytokinines ont un effet opposé = anti-sénescent.
Brassinostéroïdes:
Découvert pour la première fois dans le pollen de Brassica napus, qui est un crucifère.
Elle contrôle la croissance. Si on sur-exprime les enzymes de synthèse de cette hormone. On augmente le
rendement mais on peut aussi obtenir le même résultat en diminuant la synthèse de cette hormone.
Salicylates:
Ils sont synthétisés dans de nombreux végétaux. Ils ont un rôle dans les réactions de défense vis à vis des
champignons et dans la maturation des organes sexuels (ex Arum maculatum qui la synthétise et qui est
impliqué dans l’attirance des insectes pollinisateurs).
Strigolactones:
Découverte à partir d'une observation liée à une plante parasite Striga. Elle cause des dégâts importants en
Afrique ou elle parasite le système racinaire des cultures. La germination de ces plantes est provoquée par les
strigolactones qui sont émises par les racines.
Elles sont synthétisées par beaucoup de plantes, elles contrôlent la ramification du système végétatif. (Effet
pléiotrope)
Jasmonates:
Structure proche de l’acide salicylique. C'est la seconde hormone volatile, comme l'éthylène. Elle existe sous
différentes formes énantiomériques plus ou moins actives. Elle intervient dans le processus de défense vis à
vis des maladies. Elle a un rôle complémentaire à l'acide salicylique.
(Physique et chimique constituent des mutations réversibles, et il est donc impossible de retrouver le
gène muté
La mutation Insertionnelle est irréversible et bien sûr ponctuelle et les mutants obtenus sont des mutants
étiquetés. C'est à dire qu'on va pouvoir retrouver facilement le gène muté. Ces collections de mutants
étiquetés ont été très utiles).
● Le transport peut se faire par le phloéme (auxine), par le xylème (acide abscissique) ou bien par le
phloéme et le xylème (cytokinines). Xylème : sève xylénienne, sève brute. Phloème : sève phloènienne, sève
élaboré. Les cellules du phloème accompagnée des cellules compagnes sont vivantes via la perfusion de
celles-ci, contrairement aux cellules du xylème (liège) qui elles sont mortes.
● Elles sont
ensuite
perçues en se
fixant à un
récepteur,
ceux-ci
doivent être
nombreux
pour que la
perception ait
lieu. Le
transport des
hormones
détermine leur
site d’action
● La
fixation de l’hormone au récepteur déclenche un processus de transduction de signal.
Synthèse
Les voies de synthèse des hormones sont compliquées, les enzymes sont codées par des familles
multigéniques (une seule enzyme codée par plusieurs gènes qui s'expriment dans des cellules différentes et
dans des environnements différents). C’est le promoteur de ces gènes qui va déterminer l’expression dans le
temps et l’espace. On a quelques variations dans la séquence codante qui feront que ces enzymes auront des
spécificité de substrat.
La plante peut ainsi répondre à l’ensemble des situations auxquelles elle doit faire face, ce qui
compense la nécessité de posséder un grand nombre d’hormones.
Transport et perception
Les hormones peuvent être transportées par le xylème, le phloème, à travers les membranes cellulaires,
transport passif (= diffusion, facilitée pour les hormones lipophiles et donc hydrophobes qui traversent
facilement la membrane pectocellulosique) ou encore grâce à des transporteurs spécifiques.
Lorsque la molécule est transportée jusqu'à sa cible.
Elle va être perçue par un récepteur spécifique. Chaque
catégorie d'hormone a un ou plusieurs récepteurs
particuliers.
Ils peuvent être membranaires ou solubles.
Attention : Ne pas parler de membrane plasmique
qui est lipidique et protéique et donc très fluide, ce qui n’est
pas le cas de la paroi pectocellulosique qui elle est rigide.
Transduction
La transduction se fait de différentes façons.
Souvent cela se fait par phosphorylation d'une
protéine. (par l’ATP grâce à des Kinases). La
phosphorylation de la protéine cible va
modifier son activité (activation, inactivation
ou déplacement à travers l’enveloppe nucléaire
(membrane double)). Cette action est
réversible, la protéine peut être déphosphorylés
par une autre classe d’enzyme qui sont les
phosphatases (appartiennent au hydrolases). Il
y a 3 enveloppes dans la cellule végétale,
mitochondriale, plastidiale et nucléaire.
L’efficacité de la transduction du signal peut
être affecté par la protéolyse, dégradation par
le système protéasome 26s qui est une
structure macromoléculaire spécialisé dans la digestion des protéines. En effet, la déphosphorylation peut
ainsi orienter les protéines vers ce système.
Les kinases ce sont les enzymes qui phosphorylent les protéines grâce à l'ATP
Réponses
4) Les Récepteurs
Récepteurs membranaires
La perception de l’hormone par ces récepteurs
déclenchent des cascades de phosphorylation (ex : éthylène). Un récepteur, pour une même hormone peut
être soluble et à la fois membranaire, ce qui n’aura pas les même fonctions. Le récepteur peut être aussi la
fois soluble et membranaire. Ex auxine TIR1 soluble
● L'éthylène a un
récepteur histidine
kinase à deux
composants. Il a une
origine bactérienne.
Il sert à contrôler les
réponses à la
pression osmotique.
Il fait parti des
récepteurs qui
s'autophosphoryle.
● Le récepteur des cytokinines est un récepteur qui a une activité kinasique. C'est une protéine cible
cytosolique qui va être phosphoryllée.
● Le récepteur des brassinostéroïdes est cytosolique mais est encore mal caractérisé.
Récepteurs solubles
La fixation de l'auxine sur TIR 1 entraîne la dégradation de IAA par le protéasome 26S. C'est un
édifice macromoléculaire qui dégrade les protéines. ARF devient libre et va aller se fixer sur des séquences
régulatrices de l'ADN et déclencher la transcription des gènes cibles.
On a la même chose pour les gibbérellines. DELLA bloque initialement PIF. Quand DELLA est
dégradé, PIF est libéré et va déclencher la transcription des gènes cibles de la gibbérelline.
Le jasmonate conjugué a l'isoleucine va interagir avec COL1 et la protéine JAZ qui bloquaient
initialement MYC 2. Cette interaction va le libérer ce qui va déclencher la transcription des gènes cibles.
►Dérépression qui se produit grâce à la libération d'un facteur de transcription initialement bloqué.
Comment se fait le déclenchement de la protéolyse?
► Par ubiquitinylation.
Des molécules d'ubiquitine se fixent sur les protéines cibles. L'ubiquitine est une petite protéine qui
cible les protéines pour le clivage protéique.
Cette fixation est réalisée par le complexe ubiquitine-ligase.
TIR 1 est la protéine de fixation de l'auxine, sa seconde fonction est de faire partie d'un complexe
ubiquitine-ligase SCF. Ce complexe est activée quand l'auxine se fixe ce qui entraîne la phosphorylation de
la protéine cible, et déclenche donc sa prise en charge par le protéasome.
IV. L'Auxine
1) Généralités
2) Histoire et Phototropisme
Darwin père et fils, s'amusaient avec des coléoptiles de maïs (organes qui protègent les feuilles des
monocotylédones durant la germination).
Il se courbe car il y a croissance différentielle des cellules. Les cellules sont plus grandes du côté
sombre que du côté éclairé ce qui va provoquer une courbure.
Le
La biosynthèse de l'auxine est influencée par d'autres hormones et par les conditions
environnementales.
On commence par une décarboxylation qui donne la tryptamine. La deuxième fait une réaction d'une
transamination qui remplace une amine par un groupement céto. Cela donne l'acide indole pyruvique. Cette
enzyme est catalysée par la tryptophane amino transférase et pour l'autre c'est la tryptophane décarboxylase.
A partir de la tryptamine, on peut prolonger la synthèse vers l'indole 3 acétaldéhyde qui est le
concours des deux voies. On a une voie de synthèse chez les végétaux chez les conifères avec l'indole 3
acétamide.
Il peut être transformés en précurseurs qui seront dégradés. Elle va ajouter des carbones à la chaine
latérale.
Tous les facteurs notés peuvent avoir un effet sur l'auxine. La TAA est du à l'ombrage et à l'éthylène
et le mutant taa est insensible à l'ombrage et par l'éthylène. Il est toujours capable de faire l'embryogenèse et
la rhizogenèse. On peut penser que le gène de l'enzyme de la tryptophane transfèrase n'est pas atteint ou que
la voie qui met en jeu l'enzyme n'est pas la même que celle qui met en jeu les deux autres phénomènes.
4) Dominance apicale
La dominance apicale requière un transport polarisé de l'auxine de l'apex jusqu'aux bourgeons qui
sont inhibés.
5) Transport de l'auxine
►Le transport est unidirectionnel : accropète dans les racines et basipète dans les organes aériens
( expérience du phototropisme donc l'auxine part de l'apex vers la tige.
L'auxine se déplace d'une part par un mécanisme chimio-osmotique et d'autre part par des chimio-
transporteurs.
Mécanisme chimio-osmotique
En effet, celle ci est sous forme anionique (AIA-)
dans le cytosol à pH7. Dans la paroi, le pH est beaucoup
plus faible (5,5), une partie de l'auxine est donc sous forme neutre (AIAH). La forme neutre va traverser la
membrane plasmique vers le cytosol, où elle est déprotonée et devient incapable de traverser la membrane
autrement que grâce à des transporteurs d'efflux spécifiques.
Le transport de l'auxine est un transport polaire. L'efflux de l'auxine hors des cellules est modulé par
3 familles de transporteurs qui ensemble, contrôlent la direction du mouvement de l'auxine. C'est la
distribution asymétrique des transporteurs qui est responsable de la polarité du transport.
La différence de pH est telle que le plus le pH pariétal est acide, plus l'équilibre est déplacé vers le
haut.
Plus le pH est alcalin, plus on aura de proton et plus on absorbera de l'auxine.
L'auxine est un acide faible qui existe sur une forme neutre et sous une forme anionique où il se
dissocie. Elle est en permanence sous ces deux formes et c'est le pKa qui dépend de çà. Pour les acides
faibles il est compris entre 4 et 5 et dépend de la structure de la chaine latérale. Le pH pariétal est acide.
L'auxine
peut sortir de la
cellule grâce à des transporteurs spécifiques capable d'expulser la forme anionique de l'auxine vers la paroi.
Ces transporteurs sont bien identifiés et sont repartis de façon polarisée dans la cellule. Il en existe trois:
Transporteurs PIN: Ce sont des transporteurs d'efflux qui existent sous forme neutre ou
phosphorylée (phosphatase = PINOID) (Inhibiteur de la PINOID = staurosporine ; Inhibiteur de la
phosphatase = acide okadaique). Il sont repartis du coté basal de la cellule. L'auxine ne peut donc ressortir
que par le bas de la cellule: transport polarisé du sommet vers la base.
Transporteurs AUX 1: Ce sont des transporteurs d'influx. Ils interviennent pour s'ajouter au transport
diffusif quand il faut un apport d'auxine important.
Transporteurs ABCB: Ce sont des transporteurs d'efflux. ABCB = ATP-binding cassette. On trouve
plusieurs sous groupes. Et celui ci appartient au sous groupe B d'où son nom. Il intervient aussi en plus de
PIN quand il y aura des flux très actifs.
L'auxine a bien été transportée du haut vers le bas si on laisse la plante dans le bon sens.
Si on retourne la plante et qu'on refait la même expérience, l'auxine n'est plus transportée du haut vers le bas
( schéma de droite ).
En haut = Lumière
En bas = Obscurité
► Cette modification va conduire au phénotype étiolé du aux transporteurs qui sont des protéines
reconnaissant l'auxine situés principalement sur les membranes plasmique .
Ils pourront catalyser de façon active . On a deux transports possibles : par diffusion à travers
la Mp ( bi couche) qui est diffusif et un autre qui met en jeu les transporteurs. Ils peuvent agir dans
l'influx ou dans l'efflux.
6) Gravitropisme
Il est du a des répartitions asymétrique de l'auxine.
● Si on maintient un segment de racine vertical, la répartition de l'auxine sera isotrope, c'est à dire égale dans
toute les directions.
● Si on incline la tige dans le sens horizontal, on va créer un gradient d'auxine ce qui va provoquer une
courbure de la tige ou de la racine.
Quand il s'agit d'une tige qui se courbe vers le haut = gravitropisme négatif.
Quand il y a courbure de la racine vers le bas = géotropisme positif.
Une différence de la
taille des cellules
s'accompagne d'une différence de répartition de l'auxine. On a une corrélation entre la taille des cellules et la
teneur en auxine.
On a les même causes mais des effets opposés au niveau de la tige et de la racine.
La sensibilité des cellules racinaires aux concentration d'auxine n'est pas la même que la sensibilité des
cellules de tiges.
Dans les cellules racinaires on va atteindre une concentration d'auxine qui va inhiber la croissance,
alors que dans les cellules de tiges on a une stimulation de croissance. On dit qu'au niveau racinaire on a
dépasser la concentration supra-optimale.
7) Signalisation
La perception fait intervenir des récepteurs, dont deux types principaux TYR 1 et ABP1. TYR1 est
soluble, ABP 1 est membranaire. Ces deux récepteurs en fixant l'auxine vont déclencher un certain nombre
de réponse. Ces réponses sont elles même soumise à de nombreuses régulation par des Feed-back (rétro-
inhibition ou rétro-stimulation).
Les processus qui vont réguler la perception et la régulation du signal sont nombreux: gravité, statut
nutritionnel … On peut avoir aussi régulation par d'autres hormones.
Concernant ABP1, c'est un récepteur de petite taille (20kDa). Ce récepteur possède dans sa séquence
une signature KDEL. C'est une séquence qui permet d'adresser cette protéine au REL. Il va alors interagir
avec une docking protéine.
Lorsque l'auxine arrive ça va activer des canaux ioniques. L'activation du canal ionique est une des
réponses préliminaires à l'augmentation de croissance. Si on ajoute l'auxine, la croissance qui était stable va
commencer à augmenter après une phase de latence de 10 minutes.
La fusicoccine est une toxine fongique, c'est une grosse molécule, et elle a un mode d'action qui est
similaire a celui de l'auxine mais il est beaucoup plus rapide.
Auxine
Suite à la perception par des récepteurs intracellulaire, elle déclenche la transcription au niveau du
noyau, la pompe a proton va être sur-exprimée et son abondance dans la membrane plasmique va augmenter.
De ce fait, l'acidification du milieu est augmentée, puisqu'il y a plus de protons qui sont pompée du cytosol
vers la paroi, donc la phase de latence de 10 minutes correspond à la transcription/traduction et à l'adressage
de la protéine à la membrane plasmique. L'acidification est accrue et la croissance suit très rapidement.
Pourquoi l'acidification favorise la croissance de la cellule ? La cellule végétale est enfermée dans sa
paroi, la paroi est quelque chose de rigide, et lorsque la cellule est jeune la paroi possède une certaine
élasticité.
Pour grandir, il faut deux conditions:
● Acidifier la paroi: labilisation pariétale. Les protons qui vont arriver dans la paroi vont casser des
liaison hydrogènes. Lorsque ces liaisons sont cassée dans les hémicelluloses, la paroi devient plus souple et
la cellule peut grandir.
Fusicoccine
Elle a par nature des effets similaires à ceux de l'auxine, mais ils sont plus importants. Elle n'agit pas
sur la synthèse de l'ATPase, mais agit directement sur l'enzyme elle même. Elle va interagir avec l'ATPase
pompe à protons et va la stimuler de façon considérable.
Pas besoin de transcription, traduction etc .. c'est une régulation de type allostérique. Il va y avoir
changement de forme de l'ATPase pompe à protons et stimulation de l'acidification du milieu et donc
croissance des cellules.
8) Fructification
L'auxine a également un rôle important dans la fructification. Ce rôle a été démontré par Nitsch en 1950.
Si on
enlève les akènes, on remarque une atrophie du fruit. Ces akènes favorisent la croissance du réceptacle floral
car ils produisent de l'auxine. Si on enlève les akènes et qu'on traite le réceptacle floral par de l'auxine le fruit
se développe normalement.
L'auxine a un rôle fondamental dans le développement précoce du fruit.
Initialement, les ARF (Auxin Response Factor = facteur de transcription), sont bloqués par les complexes
AUX/IAA, donc la transcription est bloquée. Lorsque l'on apporte de l'auxine, ça va déclencher la
dégradation du complexe AUX/IAA en les envoyant vers des protéasomes. Le facteur ARF devient alors
actif et déclenche donc la transcription ce qui va conduire à la croissance de la plante.
La façon dont l'auxine stimule la croissance, se déplace de façon polarisée, limite la croissance des
bourgeons, et stimule la formation des racines est encore inconnue.
Les outils de la biologie moléculaire, de la biologie cellulaire et de la génétique ont fourni des réponses à ces
questions.
L'auxine contrôle aussi la différenciation des tissus vasculaires, et ceci a pu être montré grâce à des
mutants affectés sur le transport de l'auxine.
Grâce à des dosages précis d'auxine et grâce à l'utilisation de mutant, lorsqu'on bloque le transport
de l'auxine, on va avoir des réseaux de nervures qui se développent de façon anormale. Si le transport est
bloqué modérément, il bifurque vers une nervure médiane et l'auxine reste fortement concentrée en
périphérie des feuilles où de nouvelles nervures se créent à ce niveau.
On est aussi capable de doser l'auxine au niveau cellulaire. Pour cela on va utiliser des plantes
transgéniques dans lesquelles on va introduire différentes constructions géniques: Promoteur + marqueur
fluorescent (Promoteur gène X – GFP).
On va pouvoir récupérer grâce à ce tri cellulaire, les populations enrichie en GFP qui vont
correspondre à un type de cellules particulier.
On va donc pouvoir cartographier la concentration auxinique. La concentration la plus forte est observée au
niveau du centre quiescent.
La construction DR5 est un promoteur associé soit à la GFP soit à GUS. On a répété sept fois
l'élément de réponse à l'auxine (AuxRE) qui est un site de fixation aux facteurs de transcription répondant à
l'auxine (ARF). L'expression du gène rapporteur sera proportionnel à la concentration d'auxine, car si on a
beaucoup d'auxine, le promoteur du gène sera très actif .
Méthodes
immunologiques
Quand TAA est muté, on a la même concentration en auxine dans les tissus exposés à la lumière ou à
l'obscurité. On peut restaurer le phénotype normal en mettant de l'auxine.
L'homéostasie auxinique est
aussi régulée par conjugaison et
dégradation.
La conjugaison avec les amides est un préliminaire à la dégradation. On conjugue l'auxine avec soit
de l'asparagine soit un amine et les conjugués sont envoyés vers des voies de dégradation. Quand on sur-
exprime GH3 on diminue la concentration en auxine, la croissance de la plantule sera fortement réduite.
La
régulation du transport de l'auxine se fait par la phosphorylation.
Le mutant RCN est un mutant affecté sur une phosphatase. La distribution du transporteur PIN est
affectée par phosphorylation.
Normalement dans une plante sauvage, l'auxine descend par le cylindre central et remonte sur
quelques millimètres. Ce mouvement basipète est inhibé par une auxine de synthèse appelée NPA. Avec le
mutant RCN on a une stimulation du transport basipète et NPA devient moins actif.
1
NPA = protéine phosphatase de type IIA. Elle inhibe le transport basipète et lorsqu'elle est mutée le transport
basipète est plus important.
De nombreux mutants d'Arabidospis présentent des réponses gravitropiques anormales.
V. Les cytokinines
1) Généralités
Kinétine:
Zéatine:
C'est une cytokinine naturelle. Elle est la plus répandue dans le monde
végétal.
Benzyladénine:
Isopentyle adénine:
Les cals vont développer des racines en présence d'auxine. Si on y ajoute de la zéatine, le résultat est
complètement différent, on obtiendra des organes chlorophylliens.
On a une relation étroite entre ces deux types d'hormones pour la différenciation cellulaire.
On peut utiliser
des disques foliaires de tabac. On va les cultiver sur des milieux gélosés contenant des sucres et des élément
nutritifs. En présence d'auxine, ces disques vont différencier énormément de racines. Si on met des
concentrations équivalente en auxine et cytokinine le disque reste indifférencié et si on ne met que de la
cytokinine le disque se différencie en organe chlorophyllien.
Auxine et cytokinine agissent de façon antagoniste et l'effet de ces hormones dépend de leur rapport
de concentration.
Autre effet biologique important, les cytokinine retardent la sénescence foliaire (quand les feuilles
jaunisse, dégradent leur chlorophylle). Si on traite les feuilles par des cytokinines elles vont rester vertes plus
longtemps.
Les cytokinines permettent aux feuilles de mieux résister à des températures élevées.
Une feuille sénescente peut reverdir si on supprime la tige et si on la traite par des cytokinines. Elle a
comme un effet de rajeunissement des feuilles.
Lors de la sénescence on a une remobilisation de l'azote des feuilles sénescentes vers les feuilles
jeunes ou vers les fruits.
♦ Découverte
Les
voies de synthèse ont été découverte grâce à Agrobacterium tumefaciens, la bactérie responsable du
Crowngall (tumeur).
Ces tumeurs proviennent d'un déséquilibre hormonal déclenché par la bactérie.
(dérèglement de la synthèse des auxines et de la cytokinine).
La bactérie porte des plasmides inducteurs de tumeurs (Ti). Un fragment d'ADN plasmidique appelée
ADN de transfert (ADNt) est transféré dans le noyau de la cellule.
Ce plasmide va déclencher la tumeur. Sur ce plasmide figure un certain nombre de gènes qui vont déclencher
le déséquilibre hormonal.
On peut manipuler ce plasmide de façon à éliminer soit les gènes de synthèse d'auxine soit
les gènes de synthèse de cytokinine.
Si
on
transfère l'ADNt complet on induit une tumeur indifférenciée.
Si on élimine le gène TMR, la cytokinine ne sera plus produite mais l'auxine si, on va donc
déclencher une tumeur qui va former des racines.
Si on élimine le gène TMS, l'auxine ne sera plus produite mais la cytokinine si, donc on va
déclencher la différenciation d'organes chlorophyllien.
♦ Mécanisme
Le gène TMR code pour une IPT (IsoPentényl-Transférase), enzyme clé de la synthèse des cytokinines.
Les IPT bactériens utilisent exclusivement l'AMP comme substrat alors que les IPT de plantes préfèrent
l'ADP ou l'ATP.
Le gène IPT bactérien a été utilisé pour isoler des gènes IPT de plantes.
IPT3 et IPT5 sont régulé par le statut azoté, donc induit par l'azote.
IPT5 et IPT7 sont induit par l'auxine.
IPT1, IPT3, IPT5 et IPT7 sont tous réprimés par les cytokinines.
L'IPT la plus active chez les plantes fonctionne avec de l'ADP ou de l'ATP et utilise le
diméthylallyldiphosphate (DMAPP) comme donneur de groupement allyle.
On obtient alors un allyladénylribosetriphosphate qui va pouvoir donner l'isopentenlyadenine après
déphosphorylation et déribosylation.
Cette hydroxylation va se faire sur la molécule complète , ensuite on va couper la liaison entre le
ribose et la molécule => obtention de la zéatine.
CYP 735 est très active dans les racines et elle est réprimée par l'auxine.
Les réactions de déribosylation et de déphosphorylation sont encore mal connues. Mais on a identifié
un gène, LONELY GUY (LOG). L'enzyme codée par celui ci semble capable de couper la liaison entre
l'adénine et le ribose.
Une altération de l'expression des enzymes de la biosynthèse des cytokinines affecte la croissance
des plantes:
On peut modifier l'expression de ces différents gènes par transgenèse.
Si on prends des mutant ipt présentant le phénotype inverse, on remarque que le développement du
système foliaire est très réduit alors que le développement du système racinaire est important.
Si on prend la CYP735, ses gènes s'exprime dans les racines, sont induit par les cytokinines et
réprimés par l'auxine ou l'acide abscissique.
♦ Mécanisme
D'autres enzymes interviennent dans la dégradation et vont inactiver la synthèse des cytokinines et
vont donc de cette manière participer à l'homéostasie. On a d'abord un processus de conjugaison pour obtenir
de la trans-zéatine.
On retrouve la CKX (cytokinine oxydase). Elle va couper le groupement allylique et va libérer de
l'adénine et du 3 méthyl-butenal.
Ces gènes de dégradation sont inductibles par les cytokinine.
♦Manipulation des enzymes de la dégradation
De la même façon que précédemment, on peut manipuler les enzymes qui contrôlent la dégradation.
La dégradation des cytokinines liée a la sur-expression des CKX empêchent la croissance de la tige et le
développement normal des feuilles et inversement.
On obtient des phénotypes similaires à ceux qu'on obtient en réprimant les enzyme de synthèses.
Les cytokinines peuvent agir comme signal paracrine et comme signal à longue distance. On peut
induire localement l'expression de L'IPT. On va utiliser un promoteur inductible par la tétracycline et on va
induire l'expression du transgène en posant une goutte de tétracycline sur le bourgeon. On va obtenir un
développement du bourgeon axillaire.
On lève la dominance apicale.
♦ Transporteurs de cytokinine
Deux types de transporteurs ont été identifiés. Mais ce transport est encore peu clair.
● PUP (perméase à purine).
Les cytokinines sont transportées à longue distance dans les deux types de vaisseaux.
Dans le phloème le transport sera essentiellement descendant mais également bidirectionnel et dans le
xylème le transport est exclusivement ascendant.
Elles vont être amenées vers différents tissus et auront des activités biologiques différentes.
La sève phloémienne contient des IP et des tZ et la sève xylémienne contient surtout des tZ et le
riboside tZ qui est synthétisé en grande quantité dans les racines par CYP735A.
Résumé:
Les cytokinines sont synthétisées par trois enzymes majeures (IPT, CYP735A, LOG).
La signalisation des cytokinines est catalysée par des récepteurs de types histidine kinase.
● Récepteurs CK:
AHK4,2 et 3.
En Nter on a un motif CHASE, ensuite on a un résidu histidine suivi d'un résidu acide aspartique D. Ils sont
encrées dans la membrane plasmique.
Toutes ces protéines sont des protéines histidines kinase hybrides apparentés a des systèmes de
signalisation bactériens à deux composants.
Au cours d'une seconde étape, le groupement phosphoryle est transféré de l'histidine vers le résidu
aspartique. Donc l'aspartate est phosphorylé.
Les cascades protéines kinases impliquent habituellement le transfert du phosphate de l'ATP vers le
groupement hydroxyle de la sérine, de la thréonine ou de la tyrosine.
Une fois l'aspartate phosphorylé, il peut à nouveau phosphoryler une histidine se trouvant sur une
autre protéine (AHP) et cette histidine va à nouveau transférer le groupement phosphoryle vers un aspartate
régulateur de réponse.
Trois protéines interviennent dans la voie de signalisation des cytokinines chez Arabidopsis:
● AHK
● AHP
● ARR
Ensuite on va retransformer une seconde fois ce protoplaste par des gènes dont on pense qu'ils codent pour
des AHK. Donc AHK va venir s'exprimer dans les protoplastes. Si cette fonction de récepteur est avérée,
quand on ajoutera des cytokinines, on aura transcription des gènes rapporteurs.
Les trois récepteurs ont des activités redondantes. On a une gradation dans les phénotypes.
La réponse aux cytokinines a été déterminée grâce au verdissement et à l'inhibition de croissance des
racines induites par les cytokinines. Ces deux réponses sont absentes chez le triple mutant. Les phénotypes
des doubles mutants sont en général plus marqués que ceux des mutants simples.
Ces récepteurs sont impliqués dans un certain nombre de fonction. Ils ont des rôles distincts dans les
réponses aux cytokinines:
Ce sont des protéines solubles et mobiles qui vont pouvoir traverser l'enveloppe nucléaire pour atteindre les
régulateurs de réponse situés dans le noyau.
Ces protéines sont codées pas plusieurs gènes (IPT, AHK2 3 et 4). Les AHK ont des affinités différentes pour
les CK et les AHP sont également codées par plusieurs gènes. Elle sont redondantes dans leur fonctions.
C'est le troisième type de protéine nécessaire au transport des CK. Elles sont codées par une famille
multigénique. Il y a 10 ARR de type A, 11 ARR de type B, 2 ARR de type C.
On peut distinguer ces ARR du point de vue de la séquence mais également de la fonction. Les ARR
B sont des régulateurs positifs (activateurs), les ARR A et C sont des régulateurs négatif (répresseurs).
Elles se distinguent également par leur profil d'expression. Les ARR A sont les plus fortement induits
par les CK, les ARR C ne sont pas induits.
ARR de type B: ARR 1. Activateur
On a étudié ici les effets combinés de gradients de cytokinine. Dans un premier cas on va regarder la
sur-expression de ARR1, dans l'autre cas on va regarder la perte de fonction de ARR1, on va également
regarder ce qui se passe chez le sauvage.
On va imposer des gradient hormonaux à ces trois types de plantes.
Pour la plante qui sur-exprime, la sensibilité au cytokinine est augmentée puisqu'on a différenciation
des tissus foliaire pour une forte concentration en cytokinine.
Inversement, chez les mutants.
Donc ARR 1 est bien un effecteur positif de la réponse au cytokinine.
Les ARR sont au moins partiellement redondant. On peut le montrer par une étude de mutants
simples ou doubles. Quand on traite par les cytokinines, le développement du système racinaire est inhibé
chez le témoin car les cytokinines inhibent la rhizogenèse. Dans le mutant, on a une réponse intermédiaire,
on a des racines un peu plus allongées quand on ajoute des cytokinines et dans le mutant double on a des
racines beaucoup plus allongées que celles du témoin.
Les ARR A sont des régulateurs négatifs de la signalisation par les cytokinines. Si on amène ARR de
type A on doit avoir des effets sur l'expression du gène LUC fusionné au promoteur ARR6. On a mesuré
l'activité du signal chez les plantes témoins en présence et absence de cytokinine. Dans les plantes traitées,
chez les différents mutants, on remarque que l'expression de ces ARR interfère avec l'induction des gènes
rapporteurs induits par la cytokinine.
La sur-expression de ARR A interfère avec l'initiation des tiges in vitro. Les cytokinines contrôlent la
différenciation des chloroplastes.
• Autre hypothèse, c'est que les ARR A ont un autre mode d'action et
pourraient avoir d'autres fonctions de phosphorylation spécifiques.
La sur-expression d'ARR 22 confère des phénotypes très altérés. Les ARR sont exprimées
essentiellement dans les cellules de la chalaze. Le phénotype ressemble au phénotype du triple mutant AHK.
Ces ARR de type C ont une fonction phosphatase. Ils sont capable de déphosphoryler les protéines.
Lorsque la cytokinine est perçue par la cellule on a une cascade de réactions.
Des histidine kinase vont activer des ARR B qui sont en compétition avec ARR A et les ARR C qui
déphosphorylés vont écarter les groupement phosphoryle du système donc les ARR de types B ne peuvent
pas être phosphorylé.
En aval des ARR activateurs, on va voir l'induction de l'expression des différents gènes. Leur
expression est induite par les cascades de signalisation dues aux ARR B.
L'induction des ARR A passe par les ARR B, et va inhiber la cascade de signalisation.
On a aussi induction des cytokinines oxydases, qui vont venir dégrader les cytokinines.
Les ARR B induisent également une protéine SHY2 qui est un analogue de AUX/IAA.
Un autre type de protéines intervient, ce sont les CRF (Cytokinin Response Factors).
Ces CRF, sont des activateurs de transcription, mais interviennent également dans la perception des
cytokinines. On peut les visualiser dans le noyau en fusionnant la séquence codante des CRF avec la GFP
(localisation nucléaire).
L'activité des CRF dépend des AHK, donc elle est bien contrôlée par la perception des cytokinines,
mais elle dépend également des AHP, mais par contre ne dépends pas des ARR. Cette activité va conduire à
l'expression d'un certain nombre de gène cible.
Résumé:
La fixation des cytokinines déclenche une cascade phosphorylations qui active finalement des facteurs de
transcription ARR B.
La signalisation par les cytokinines est régulée négativement par les ARRs de type A et C.
La signalisation des
cytokinines implique
aussi des CRF.
Un mutant perte de fonction AHP6 restaure partiellement le phénotype du mutant WOL. AHP6 est exprimé
dans des cellules procambiales. Il interfère avec la signalisation des cytokinines pour permettre le
développement des protoxylèmes. C'est donc un répresseur du signal cytokinique.
Les cytokinines dans les méristèmes apicaux provoquent des activités de divisions.
Dans les racines c'est une activité de différenciation. Les effets sont opposées dans les deux méristèmes.
Donc une même hormone peut avoir des effets différents en fonction des tissus que l'on observe.
Le maintient des méristèmea apicaux dépend des cytokinines.
Mutant STM1 (shott meristem lessc= mutant dépourvu de méristème apical). Cette mutation peut
être restaurée par application de CK exogène, soit par manipulations génétique ou on sur-exprime gène IPT
sous contrôle de STM. Le fait de restaurer un phénotype sauvage par application de CK exogène montre bien
que les division du méristème apical dépendent bien de CK. Donc STM est un facteur de transcription qui
induit l'expression du gène IPT. Ce facteur contrôle l'expression d'IPT, et comme IPT contrôle synthèse de
CK donc STM contrôle synthèse de CK.
• Au niveau des racines, il y a des gradient d'auxine et de cytokinine. Dans la pointe du méristème on a une
zone de division cellulaire et lorsque les cellule s'éloigne de la point elle vont se différencier. Ces modes de
fonctionnement sont reliées aux concentrations relatives d'AUX et de CK.
• les CK contribuent également a l'absorption et distribution des éléments minéraux et nutritifs. Pour des
[CK] élevée = augmentation des enzymes impliquées ds la PS, en promouvant la différenciation des
chloroplastes qui vont retarder la sénescence foliaire.
Leur synthèse peut être induite par nitrate ou phosphate = diminue croissance racinaire.
• effet anti sénescent. Lorsque l'on traite des feuilles sénescentes par CK, on observe rajeunissement de la
feuille. Le gène SAG ( sénescence activated gene) est très exprimé au cours de la sénescence foliaire. On
peut utiliser son promoteur pour induire l' expression d'un transgène donc la senescence. On a fait fusion
entre promoteur SAG et séquence codante de l'IPT. Donc Synthèse de CK quand la plante devient sénecente
=> feuille reste verte par rapport à la feuille témoin.
Comment agissent les CK pour empêcher la sénescence ? => par le biais d'invertase. Ce sont des
enzymes qui dégrade saccharose. SUZY agit aussi sur le saccharose, c'est une saccharose synthétase. Elle
fonctionne de façon réversible contrairement a invertase. Les CK agissent par le biais des invertases , car
elles induisent leur expression. Et on peut sur-exprimer directement les invertase sous le contrôle du mm
promoteur que taleur (SAG).
Dans la plante surexprimant IPT on avait retard de sénescence. On reproduit ce phénotype anti
sénescent en surexprimant invertase. Le gène de invertases est le gène CIN ( cell wall invertase).
• le développement de nodules symbiotique sur les légumineuse. Ces nodules sont dus à une symbiose ,
entre une bactérie et les racines des légumineuses (poids haricits). Ces nodules sont des tumeurs qui
permettent à la plante de fixer directement l'azote atmosphérique = pas besoin d'engrais azoté. On peut
provoquer la formation de ces nodules en absence de bactérie et en présence de CK.