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« De l’atelier de travail à l’éducation technique spécialisé du 19 -ème siècle à nos jour »

De surveillants à éducateur technique spécialisé, il y a une longue période pour que ce dernier
soit reconnu par une formation. Dans cette histoire nous passons d’un métier qui se résume à
gardien de Bagne ou centre pénitencier, ou les enfants et les adultes sont ensembles dans de
mêmes lieux. Ce métier évoluera au fil des années un métier qui mêle éducation et
apprentissages dans des pratiques professionnelles différentes. Il y a un désir certain de
partager des savoirs et d’apprendre le savoir-faire des autres. Frédéric Auguste Demetz (1)
fait évoluer le métier de surveillant en métier de contremaître. Ils auront pour mission de
donner des activités dites de travail et occupations aux jeunes enfants détenus.

Entre temps des journalistes et philanthropes tel que Alexis Danan *2 dénonce les conditions
d’accueil et de vie des bagnes pour les enfants qui y sont incarcérés et la violence qu’il peut y
avoir. Mettray (1839) *3, belle île en mer *4 (21 septembre 1848), pratique de forçat.

Suite à ces dénonciations au fur et mesure du temps nous voyons disparaître la fin des bagnes
pour les enfants, apparaît les colonies agricoles comme la plus connue Mettray *3.

Une colonie qui va être vanté comme maison de rééducation ou des jeunes seront accueillis
pour y apprendre des métiers de la terre, et par la suite d’autres métiers.

Maisons aussi qui se verra donner des formations pour les contremaîtres. Plusieurs métiers
d’apprentissage en lien avec les métiers, aptitudes et connaissances du personnel encadrant.
En quelques années le métier de contremaître se transforme en éducateur surveillant, moniteur
technique, éducateur scolaire, éducateur psychologue.

1
L’éducateur technique voit le jour après le période dite « noir » cela sera tout d’abord sous
plusieurs formes, pour être l’un des derniers à être formé et reconnu par l’état, campagne de
presse contre le bagne des enfants.

Fermeture de la maison paternelle et des colonies en 1939 et la fin de Mettray, date qui
marque le point d’achèvement du système des colonies pénitentiaires.

Le surveillant contremaître et le maître d’apprentissage sont représentant de la valeur


« travail ».

Système en voie de mutation suite à l’effondrement économique et politique dû à la seconde


guerre mondiale. Durant les « trente glorieuses » chacun devait être en activité productive
pour l’insertion sociale.

Les “trente glorieuses” expression reprise à l'expansion économique sans précédent de la


France suite à la seconde guerre mondiale, jusqu’au choc pétrolier de 1973.

Jean Fourastié *9 a choisi de donner ce nom à cette période en référence à la révolution de


1830 qualifiée traditionnellement de "Trois glorieuses". Pour lui, 1830 marque un tournant
politique majeur en France, et la période 1945-1973 des Trente Glorieuses peut-être
considérée comme son équivalent sur le plan économique.*8

Arrive une situation de « plein emploi » optique de la croissance qui exclut les personnes
âgées, les handicapés ou « inadaptés sociaux ».

Le E renvoie à « ÉDUCATION », à la finalité, à l’aide d’être un sujet, un citoyen, une


personne à part entière, à l’insertion.

Le T renvoie à la « TECHNIQUE », ou technicien travailleur, valeur du monde du travail bien


fait, du travail partagé dans la convivialité : le résultat

Le S renvoie à « SPÉCIAL » car il met ses compétences au service du social, de l’éthique, il


est un intellectuel du faire et du savoir-faire, il est spécial par ses spécifications pédagogique
et technique.

L’idée finale de l’ETS est de transmettre des règles, des consignes, des gestes.

Il y a besoin de reconstituer un environnement sécurisé autour de l’éducation des jeunes


enfants.

2
Un éducateur technique spécialisé (ETS) est un éducateur qui possède une double
compétence :

● Spécialiste de l’éducation et de l'insertion sociale et professionnelle ;


● Détenteur d’une qualification professionnelle spécifique, qu’il transmet aux
personnes dont il a la charge.

La seconde guerre mondiale et le point de départ de la redéfinition des fonctions.

Après la deuxième guerre mondiale un fort taux de délinquance juvénile est constaté, le
besoin de centres (Mettray etc.) est revisité, de nouvelles méthodes d’éducations voient le jour
par le biais d’activités d’apprentissage du travail, c’est le point de départ de la redéfinition des
fonctions.

Le 15 octobre 1942 : première école d’éducateur ouvre ses portes à Toulouse à l’initiative de
l’abbé Plaquevent *5 avec l’aide de la neuropsychiatrie, d’autres écoles ouvrent leurs portes et
l’éducateur spécialisé se professionnalise aidé par des associations (ANEJI *6, UNAEDE(*7)
l’éducateur doit se spécialiser dans trois directions :

● Le groupe

● L’atelier

● La classe

En charge au départ de jeunes délinquants qu’il faut remettre dans le « droit chemin » de la
« vie quotidienne » ainsi que des déficients intellectuel et mentaux.

sources « l’éducation technique spécialisé, Pierre Paul Chapon *8 éditions des deux
continents. »

3
Pendant la seconde guerre de 1939 à 1945 l’éducateur-moniteur remplace l’éducateur
surveillant en deux directions ou il se spécialise, l’un vers éducateur scolaire, l’autre vers
éducateur technique, celui ci sera appelé moniteur technique ou moniteur d’atelier.

1945-1994 : l'après-guerre et le temps des maisons Jeunes d'Apprentis d'Auteuil

“Malgré la guerre et l’occupation allemande, l'œuvre continue de vivre et de se développer.


Lorsque les Allemands entrent dans Paris en 1940, elle accueille 2 150 orphelins. Le père
Marc Duval, à la tête de la fondation à partir de 1942, impulse son expansion, nécessaire pour
accueillir les nombreux orphelins issus des combats.

En 1954, les écoles professionnelles deviennent des écoles techniques sous contrat avec l'Etat.

En 1973, Jean Gosselin devient le premier directeur général laïc. Il met notamment l'accent
sur la professionnalisation du personnel éducatif. La prise en charge est élargie et s'ouvre aux
jeunes en difficulté sociale. Les orphelinats deviennent des "Maisons", exprimant une
particularité propre à la fondation : le lien entre l’éducation et la formation.

En 1975, la Fondation d'Auteuil formalise son premier projet éducatif et pastoral.


Essentiellement masculine, tant au niveau des enfants accueillis que du personnel, l'œuvre se
féminise par l’arrivée d’éducatrices, mais également l’ouverture aux fillettes (1975) puis aux
jeunes filles (1986). Progressivement, les établissements passent sous contrat avec l'Etat et
peuvent percevoir la taxe d’apprentissage.

En 1991, Hugues Renaudin prend la direction de la fondation assistée du père Jean Savoie et
d’Albert Chilou. Le Père Savoie lui succède en 1993. Alors que le chômage est en hausse, la
question de l’insertion des jeunes devient de plus en plus problématique. La fondation se fixe
ainsi comme objectif la "garantie du premier emploi".

En 1994, l’ONG Auteuil International est créée afin de collaborer avec les pays du Sud. Les
chantiers internationaux sont l’occasion pour les jeunes de vivre l’interculturalité.”

4
1951 Convention collective nationale des établissements privés d'hospitalisation, de soins, de
cure et de garde à but non lucratif du 31 octobre 1951. (Certaines structure du médico-social
du handicap sont encore régis par cette convention collective)

1955 constitutions de la commission national d’éducateur technique ainsi que moniteur


éducateur

1957 le premier IMPRO ouvre ses portes dans les anciens locaux des colonies agricoles et
pénitentiaire de Mettray *3, l’appellation d’éducateur technique naît et la convention
collective national du travail de l’enfance inadaptée naît le 15 mars 1966 et reconnaît ses
statues

Ouverture ensuite de formation expérimentale d’éducateur technique spécialisé en 1969, 250


participants inscrits au stage national de perfectionnement déposent un projet d’éducateur
technique spécialisé au ministère de la santé mais n’ai pas pris en compte.

Dans les années 60 l’éducateur technique se dessine, et en 1963 apparaît le terme « éducateur
technique » reconnaissant la fonction. La convention collective de 1966 reconnaît
statutairement l’éducateur technique. Convention collective de 1966.

« Convention collective nationale de travail des établissements et services pour personnes


inadaptées et handicapées du 15 mars 1966.»

La présente convention s'applique aux établissements et services et aux directions générales


et/ ou sièges sociaux des organismes agissant dans l'ensemble des champs de l'intervention
sociale et médico-sociale couvert par la législation sur les institutions sociales (en particulier
la loi n° 75-535 du 30 juin 1975 relative aux institutions sociales et médico-sociales, modifiée
par la loi n° 2002-2 du 2 janvier 2002 rénovant l'action sociale et médico-sociale et loi n° 98-
657 du 29 juillet 1998 d'orientation relative à la lutte contre les exclusions) et notamment dans
les missions :
– de protection sociale et judiciaire de l'enfance et de la jeunesse :
– auprès des mineurs et des adultes handicapés ;
– auprès de la famille ;
– d'aide et d'accompagnement des personnes en difficulté sociale ;
– de soins à caractère médico-social ;

5
– auprès des personnes âgées handicapées ;
– de formation en travail social

https://www.legifrance.gouv.fr/conv_coll/id/KALISCTA000005728982/?
idConteneur=KALICONT000005635407&origin=list

Le 12 janvier 1976, le décret 76-47 stipule qu’il est destiné aux personnes assurant la
formation technologique, l’adaptation et ou la réadaptation professionnelle. Les éducateurs
techniques sont destinés aux IMPRO (instituts médico-professionnelle) pour adolescents ou
aux CAT (centre d’aide par le travail) pour les adultes handicapés.

1976 : Certificat D’aptitude Professionnel d’éducateur technique spécialisé

La plupart du temps, ses travailleurs sociaux sortent du monde de l’entreprise et ont dû


pratiquer dans des professions techniques dans des milieux particuliers (restauration,
blanchisserie, ébénisterie, menuiserie, jardinage, etc), ils doivent avoir également une
connaissance du handicap et/ ou de l’inadaptation.

Le travailleur social le plus vieux dans le social est l’éducateur technique spécialisé.

Rattrapé puis dépassé par l’éducateur spécialisé il a été longtemps déprécié, et ce depuis 1942
et la mise en place de ladite formation d’éducateur spécialisé, l’éducateur technique spécialisé
doit attendre plus de trente années pour avoir le droit aux formations dans les années 1990.

● 1927 : 1ere réforme remplaçant les gardiens par des moniteurs

● 1942 : 1ere formation d’ETS

● 1942 / 1943 : 1ere école privées de cadre de rééducation

● 1945 : statut du personnel de l’éducation surveillé

● 1947 : naissance de l’ANEJI association national des éducateurs des jeunes inadaptés

● 1958 : premiers accords collectifs du travail signé par la justice et la santé

● 1966 : signature de la convention collective

6
● 1976 : parution des textes officiels et 1ère classe de CAP d’éducateur technique spécialisé

● 1978 : premiers diplômes délivrés

● 1986 : projet de réforme

● 2005 : diplôme d’état d’éducateur technique spécialisé

Le métier change, il passe de gardien surveillant dans des bagnes ou le travail de forçat est
pointé du doigt à de l’apprentissage des métiers pour sortir et donner une solution à tous ces
enfants accueillis dans le nouveau centre créé. Cela passe par les centres pour jeunes
délinquant à centre pour enfants en situations de handicap (impro)

Métier qui a évolué non pas que pour les enfants, mais aussi de nos jours pour les adultes en
situation de handicap.

L’éducateur technique spécialisé trouve ses racines dans le mouvement philanthropique qui
essaiera dans les années 1830 de soulager les enfants et adolescents jusque-là emprisonnés
avec les adultes. Avant de devenir ces sinistres bagnes d’enfants justement dénoncés par
Alexis Danan, les colonies pénitentiaires et agricoles seront animées par une authentique
volonté de transformer l’enfermement en éducation. L’éducateur surveillant et le contremaître
d’atelier y préfigurent alors les fonctions contemporaines d’éducateur spécialisé et
d’éducateur technique spécialisé. Mais, il en aura fallu du temps pour que le moniteur
d’atelier soit reconnu par un diplôme national qui voit enfin le jour en 1976 :

Le Certificat d’aptitude aux fonctions d’éducateur technique spécialisé (CAFETS).

Dans l’ouvrage de Pierre Paul Chapon “ L’Éducateur Technique Spécialisé”

<< L’ouverture massive d’IMPro et de CAT entre 1970 et 1980 va contribuer à la


reconnaissance de la profession qui se dote en 1981 d’une organisation spécifique :
l’Association nationale des éducateurs techniques spécialisés (ANETS) — entrée en sommeil
depuis. Aux trois quarts constitués d’hommes, aux deux tiers originaires de communes
rurales, à 80 % issus de milieux ouvriers et agricoles, les éducateurs techniques spécialisés ont
une expérience préalable de travailleur manuel : chez eux, « c’est la main qui est esprit, une

7
main au creux de laquelle l’outil en tant qu’objet transitionnel agit sur la matière et la façonne
» (p.203).

Mais ce qui peut apparaître comme un indéniable atout n’en constitue pas moins une
difficulté, tant ils restent partagés entre deux cultures, deux champs, deux familles : le monde
ouvrier d’où ils viennent et l’univers des éducateurs qu’ils ont du mal à intégrer
complètement. La formation n’est pas obligatoire à l’exercice du métier, mais l’exercice du
métier est l’une des conditions à l’entrée en formation qui n’est possible qu’en cours
d’emploi.

Cette période constitue un vrai chamboulement car, il n’est guère facile de se retrouver sur les
bancs de l’école pour des adultes qui l’ont quittée, il y a de cela souvent très longtemps. Le
fort taux de réussite à l’examen (entre 92 et 94 %) est le signe d’une authentique promotion
sociale qui permet de gagner en salaire, en temps de travail et en congés. Mais, ces
travailleurs sociaux à part entière vivent néanmoins en marge du reste de leurs collègues,
victimes de la dévalorisation que notre société projette sur le travail manuel. >>*

*https://www.lien-social.com/L-educateur-technique-specialise

Les premiers diplômes ont été délivrés en 1978 et de nombreux éducateurs techniques
spécialisés exercent leurs métiers en tant que moniteur 1ere classe, 2ieme classe puis
animateur technique d’insertion, encadrant technique.

L'éducateur technique spécialisé est lié aussi au contexte de l'industrialisation. Les ateliers au
début du 20ème siècles sont pour la plupart utilisés pour réinsérer et former des personnes en
situation de handicap (école centre de réadaptation).

L’ETS utilise dans son champ d’action des activités techniques ou artisanales. Il se qualifie
pour encadrer des groupes d'enfants en situation de handicap. A partir des années 80 le métier
évolue pour devenir un acteur dans la vie sociale et de la réhabilitation.

L'ETS au début des années 2000 continue d’adapter ses méthodes de travail, selon le poste et
groupes de personnes accueilli, dans les différents champs du social où il intervient(détenues,
enfances,personnes en situations de handicap) a ce jour l’ETS n’est plus automatiquement
rattaché à un métier artisanal spécifique, la formation à ce poste est ouverte aussi bien aux
personnes déjà en poste sur un métier spécifique ou au personne sortant d’un Bac
(parcoursup)

8
La loi du 11 février 2005

Pour l’égalité des droits et des chances

La participation et la citoyenneté des personnes handicapées

« Toute personne handicapée a droit à la solidarité de l'ensemble de la collectivité nationale,


qui lui garantit, en vertu de cette obligation, l'accès aux droits fondamentaux reconnus de tous
les citoyens ainsi que le plein exercice de sa citoyenneté »

Selon les termes de la loi du 11 février 2005,

"constitue un handicap toute limitation d’activité ou restriction de participation à la vie en


société subie dans son environnement par une personne en raison d’une altération
substantielle, durable ou définitive d’une ou plusieurs fonctions physiques, sensorielles,
mentales, cognitives ou psychiques, d'un polyhandicap ou d'un trouble de santé invalidant"

https://www.vie-publique.fr/eclairage/19410-la-refondation-de-la-politique-du-handicap-
depuis-2005

La loi du 11 février 2005 apporte des évolutions pour répondre aux attentes des personnes
handicapées dans cinq grands domaines : la compensation, la scolarité, l'emploi,
l'accessibilité, les Maisons départementales des personnes handicapées.

114-1-1. - La personne handicapée a droit à la compensation des conséquences de son


handicap quels que soient l'origine et la nature de sa déficience, son âge ou son mode de vie.

9
“En fonction des structures d’accueil, les qualifications sont définies en fonction des
conventions collectives.

Le métier d'éducateur technique spécialisé en cours d’emploi par son volume horaire et ses
contenus est de loin le plus complet de tous car il ouvre de nombreuses portes dans différents
domaines d'après Pierre Paule Chapon.

Le C.A.F.E.T.S. permet à l’éducateur technique spécialisé de poursuivre des études


supérieures mais aussi de faire un diplôme de cadre intermédiaire, ou directeur
d’établissement C.A.F.D.E.S. Il est tout à fait apte à travailler auprès de personnes en
situation de handicap mais aussi en situation d’inadaptation.” d’après Pierre Paul Chapon
dans l’ouvrage l'Éducateur technique spécialisé p.112

Bibliographie :

*1 Demetz Né à Dourdan en 1796, Frédéric-Auguste Demetz devient avocat puis magistrat


après des études de droit. Juge au Tribunal de la Seine, il devient en 1832 conseiller à la Cour
d’appel de Paris et se préoccupe alors du sort des jeunes détenus, « les innocents coupables ».
En 1835, il devient vice-président de la Société de patronage des jeunes détenus créée par

10
Bérenger de la Drôme. « enfants en justice.fr » https://enfantsenjustice.fr/?demetz-frederic-
auguste-1796-1873-210

*2 Danan alexis : Autodidacte, issu d’une famille juive d’Algérie, poète, sensible à l’injustice
sociale, le jeune Alexis Danan tâte tôt de la plume et découvre la métropole en 1912. Il
connaît l’épreuve du feu pendant la Grande Guerre et des débuts difficiles dans les années 20,
puis, suite à la perte d’un enfant et à une première enquête autour des dysfonctionnements des
hôpitaux, il parvient à franchir les portes de Paris-Soir, quotidien le plus lu des Français.
Devenu « grand reporter », il se distingue par des articles chocs sur Cayenne, les « bagnes
d’enfants », l’enfance anormale ou martyre et se fait la voix des victimes tout en interpellant
les puissants. Ainsi en est-il pour son rôle dans la suppression du bagne de Cayenne, mais il
se révèle encore plus déterminant avec l’affaire de Belle-Ile- en Mer à l’été 1934. Par un appel
à témoignages sur les « maisons de supplice », s’appuyant sur une enquête documentée, il met
en cause plusieurs établissements dont l’emblématique Mettray qui doit fermer en 1938.
« enfants en justice » https://enfantsenjustice.fr/?DANAN-Alexis-1890-1979

*3 La colonie agricole et pénitentiaire de Mettray est un établissement créé en1839 pour


réhabiliter les délinquants les plus jeunes, situé à Mettray, en Indre-et Loire. Fermé en 1939,
cet établissement, en dépit de ses principes fondateurs idéalistes, à savoir éduquer et
rééduquer les jeunes délinquants par le travail de la terre, est considéré comme l'ancêtre
des bagnes pour enfants. https://fr.wikipedia.org/wiki/Colonie_agricole_et_p
%C3%A9nitentiaire_de_Mettray

11
*4 Les établissements pénitentiaires de Belle-Île-en-Mer constituent un ancien bagne situé
au palais sur l'île de Belle-Ile -en-Mer Morbillan, en France.

À la fin du mois de juin 1848, des baraquements sont créés à Haute-Boulogne situé sur le
glacis de la citadelle à Belle-Ile-En-Mer qui deviennent, dès le 21 septembre de la même
année, par décret du ministre de l'Intérieur, le dépôt de Belle-Île-en-Mer. Il se transforme en
colonie pénitentiaire à partir de 1880, en Maison d'Éducation Surveillée en 1927 puis en une
institution publique d’éducation surveillée (IPES) après 1945. Le ministre de la
justice acquiert, en 1902, le domaine de Bruté qui devient, en 1977, après la fermeture, un
centre de colonie de vacances et d'accueil de classes vertes.
https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89tablissements_p%C3%A9nitentiaires_de_Belle-
%C3%8Ele-en-Mer

*5 L'abbé Plaquevent : Jean Plaquevent né en 1901 mort en 1965. En 1921 il entre au


séminaire à issy les moulineaux. En 1927 il est accueilli par la congrégation du bon pasteur
qu’il essai de réformer et fait observer que : « la plupart de ses jeunes filles sont moins
coupables que victimes du milieu et des conditions dans lesquelles s’est écoulée leur
enfance. », il fonde en 1939 l’association ESSOR pour « donner un meilleur départ à chaque
enfant dans la vie »

https://fr.wikipedia.org/wiki/Jean_Plaquevent#Un_innovateur_p%C3%A9dagogique

*6 ANEJI : L'histoire de l'ANEJI (Association nationale des éducateurs de jeunes inadaptés),


créée en 1947 sous l'impulsion de quelques éducateurs du secteur privé exerçant leur métier
depuis le début des années 1940, permet de s'intéresser au processus de professionnalisation
des éducateurs spécialisés. La recherche s'inscrit dans une perspective d'histoire sociale,
souhaitant approcher les modalités de l'installation de cette profession nouvelle dans le
paysage de la rééducation des mineurs, en plein essor eu tournant de la seconde guerre
mondiale. https://shs.hal.science/tel-00346562/

*7 UNAEDE : L’UNAEDE, Union Nationale des Assistants et Educateurs de l’Enfance, a


réuni de 1947 à 1990 des éducatrices issues des réseaux associatifs catholiques. Ce

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groupement professionnel a participé à la construction du métier d’éducateur spécialisé, à la
formation initiale et continu des professionnelles, ainsi qu’à la réflexion pédagogique dans le
champ. Ce réseau publie dès sa création les cahiers de l’UNAEDE, qui deviendra la revue
Educateurs Spécialisés, puis Action Educative Spécialisée. Nous proposons ici une lecture
critique de ces publications de 1947 au moment 68 afin de donner quelques pistes de
recherche sur les évolutions de ce bulletin, mais aussi sur les débats et controverse qu’il
soulève. https://journals.openedition.org/rhei/3236

*8 les trentes glorieuses : https://www.economie.gouv.fr/facileco/trente-glorieuses

*9 Jean Fourastié est un économiste français né le 15 avril 1907 à Saint-Benin-d'Azy (Nièvre) et


mort 25 juillet 1990 à Douelle (Lot), auteur1 prolifique d'une quarantaine d'ouvrages, connu
notamment pour avoir été à l'origine de l'expression les « Trente Glorieuses », désignant la
période prospère qu'ont connue la France et la plupart des pays industrialisés de la fin de la
Seconde Guerre mondiale au premier choc pétrolier (1947-1973).

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