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Paris Nanterre
Antonia López-Villavicencio
2023-2024
Macro B
Plan du chapitre
• La production globale
• Le taux de chômage
• Le taux d’inflation
Les principaux agrégats
Macro B macroéconomiques
Le PIB:
• La production globale création de richesses de l’économie dans son
ensemble
• La mesure de la production globale en comptabilité nationale est le
produit intérieur brut, PIB
• Le PIB peut être mesuré selon trois optiques différentes production,
revenu, dépense
Production: valeur des biens et services finaux produits au cours d’une
période
Revenu: somme des revenus distribués à l’ensemble des agents de
l’économie au cours d’une période
Dépense: la dépense totale consacrée à l’acquisition des biens et de
services produits par une économie au cours d’une période
• Remarque: Différents indicateurs de performances du PIB
PIB nominal, PIB réel
PIB par habitant (nominal ou réel)
en niveau, en taux de croissance
Les principaux agrégats
Macro B macroéconomiques
Le taux de chômage :
La proportion d’individus en âge de travailler qui ne sont pas employés et qui
sont à la recherche d’un emploi.
Le taux d’inflation :
• taux de croissance des prix
L’indice des prix à la consommation mesure le coût de la vie ( il est basé sur
l’observation d’un panier fixe de biens et services, actualisé chaque année)
• L’inflation:
Pt Pt 1
Pt =
P t1
Les principaux agrégats
Macro B macroéconomiques
• La croissance économique
• Le plein emploi
Figure: Évolution du PIB par habitant en France sur très longue période: 1820-2010
La distinction court terme /
Macro B long terme
Les prix affichés, étiquetés dans les magasins, ne changent pas tous les
jours, en fonction du prix des matières premières
• A court terme, les prix sont rigides et les agents ne font pas des
anticipations parfaites sur l’évolution de l’environnement économique dans
son ensemble
• Analyse conjoncturelle
La distinction court terme /
Macro B long terme Le court terme
• Des chocs peuvent être provoqués par l’Etat ) Etude des effets d’une
politique conjoncturelle
• Ce qui se passe à court terme peut avoir des conséquences à long terme
dans le même sens ou inversées:
Example. Le chômage:
• Chômage conjoncturel :
chômage qui est lié à l’évolution de l’activité économique
Un ralentissement de l’activité réduit la demande de travail des entreprises
et donc le niveau général d’emploi de l’économie (loi d’Okun).
Cause: la récession
• Chômage structurel (ou d’équilibre ou naturel) :
chômage qui traduit un déséquilibre profond et durable du marché du
travail
Il est lié aux changements de longue période.
Causes : inadéquation des qualifications des offreurs de travail aux besoins
des entreprises, immobilité des salariés ou rigidité des législations sociales
En France depuis 1983, le taux de chômage n’est jamais descendu en dessous
de 7 % de la population active. Il est estimé entre 7% et 10% en France.
Politiques économiques de
Macro B court et longue terme
• Les variations de la masse monétaire peuvent avoir des effets réels (car
ajustement des prix est graduel).
Politiques économiques de
Macro B court et longue terme Les politiques conjoncturelles
Politiques économiques de
Macro B court et longue terme Les politiques conjoncturelles
Les outils:
• Stabilisateurs automatiques : action contracyclique du budget de l’Etat
) augmentation des recettes budgétaires et/ou à la diminution du déficit
budgétaire à mesure que le revenu national s’accroît
en période de récession, les dépenses augmentent et les recettes fiscales
diminuent mécaniquement, d’où l’apparition d’un déficit budgétaire
en période de croissance, les recettes fiscales augmentent et les dépenses
publiques (comme les allocations chômage) ralentissent
• Politique budgétaire discrétionnaire: résulte d’un changement délibéré
de politique économique en matière de dépenses, impôts et transferts
Niveau d’imposition et dépenses publiques
Permet d’influencer le niveau de la demande globale, l’offre globale et la
distribution des revenus
Effet multiplicateur
Politiques économiques de
Macro B court et longue terme Les politiques conjoncturelles
Politiques économiques de
Macro B court et longue terme Les politiques conjoncturelles
• le contrôle de l’inflation. La BCE ne peut pas agir en tant que tel sur le
niveau de l’inflation; elle doit donc se fixer des objectifs intermédiaires sur
les indicateurs qui sont à l’origine de l’inflation:
Résolution:
C =5
PIB = 8
Résolution:
C =5 0.25T
PIB = 8 0.5T
Variables endogènes et
Macro B variables exogènes
Example 2. L’inflation
• Il y a un risque de déflation (baisse des prix) en France du fait de la baisse
de la consommation expliquée par la récession économique (baisse du PIB)
⇡ = f (gconso ))
gconso = h(gy )
Variables endogènes: ⇡, gconso
Variables exogènes:gy
Variables endogènes et
Macro B variables exogènes
Example 3. Le COVID-19
Demande agrégée:
Z = C + I + G = C (Y T ) + I (r ) + G (3)
L’équilibre Y = Z , en fonction de r et Y
Y = C (Y T ) + I (r ) + G (4)
Exemple. L’effet d’un choc sur
Macro B le marché des biens et services
1
Y = ⇥ (C0 c.T̄ + I0 b.r + Ḡ )
|1 {z c}
| {z }
Sophie Harnay
sophie.harnay@parisnanterre.fr
Introduction aux politiques macroéconomiques
Licence 2 économie
2
• Questions du chapitre :
• IS-LM
• IS-LM : les prix sont considérés comme donnés / constants (ainsi que
les salaires, le stock de capital, la technologie et les institutions)
Plan du chapitre
• Ménages
• Entreprises
• Etat (ou Banque centrale)
• Notion d’agent représentatif
• Consommation C
• Investissement I
• Dépense publique G
• (En économie ouverte, balance / solde commercial : X – M)
7
C=C(Y)
Y=C+S
• S déterminée de manière résiduelle comme partie du
revenu non consommée : S = Y-C
• Loi psychologique fondamentale:
• « En moyenne et la plupart du temps, les hommes tendent à
accroître leur consommation à mesure que leur revenu croît, mais
non d'une quantité aussi grande que l'accroissement de leur
revenu » (p.113)
8
• C = cYD + C0
C
• Une équation
macroéconomique C=cY+C0
• c = propension marginale à
consommer
• C0 = consommation Y
incompressible ou autonome
• YD revenu disponible = Y - T
9
desépargne
C0
Ydispo
0
10
• Remarques :
• Définition de l’investissement
• Taux d’intérêt i
𝐼 = 𝐼(𝑌 + , 𝑖 −)
13
𝑍 = 𝑍 𝑌 − 𝑇, 𝑖, 𝐺 = 𝐶 𝑌𝐷 , 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
= 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
• Représentation
graphique de la
demande agrégée Z 45°
A 𝑍 = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
• Z augmente lorsque
Y augmente
• Y augmente quand
C augmente
• Y augmente quand I
augmente
• Y augmente quand i
baisse (car I Y Y
augmente quand i
baisse)
17
• Représentation
graphique de la 45° Y = Z
Z
demande agrégée
A 𝑍 = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
pour un taux d’intérêt i
• Lorsque le taux
d’intérêt augmente (i’ >
i), Z diminue => nouvel 𝑍′ pour un taux d’intérêt i’ > i
A’
équilibre: A A’
Y
Y’ Y
18
• Représentation
graphique de la Z 45°
demande agrégée APE
A 𝑍 = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
Y YPE Y
19
• Représentation
45°
graphique de la Z APE 𝑍 ′′ = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
demande agrégée + 𝒅𝑮
𝑍 = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
A
• Possibilité d’un
écart
déflationniste
• Y < YPE
• Équilibre de sous-
emploi, chômage
• Nécessité d’une Y
Y YPE
politique de
relance: C et/ou I
et/ou G
20
• Courbe IS
21
Z 45°
A Z Pour i
Z’ Pour i’ > i
A
’
Y
Y’ Y
Y
Y’ Y
22
Z 45°
A Z Pour i
Z’ Pour i’> i
A
’
Y
Y’ Y
i’
Y
Y’ Y
23
Z 45°
A Z Pour i
Z’ Pour i’ > i
A
’
Y
Y’ Y
i’
i
Courbe IS
Y
Y’ Y
24
Z 45°
A Z Pour un
taux
Pour un i
Z’ d’intérêt
A taux
’ d’intérêt i’
>i
Y
Y’ Y
Lorsque i , I Y
i
IS est décroissante
dans le repère (Y,i)
i’
i
Courbe IS
Y
Y’ Y
25
Z 45°
A Z Pour un
taux
Pour un i
Z’ d’intérêt
A taux
’ d’intérêt i’
>i
Y
Y’ Y
Lorsque le taux
i d’intérêt nominal i
varie, déplacement le
i’ long de IS
i
Courbe IS
Y
Y’ Y
26
1−𝑐 −𝐶0 + 𝑐𝑇 − 𝐺
𝑖= 𝑌+
𝛼 𝛼
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
1−𝑐
• < 0 car < 0
𝛼
• => IS est représentée par une droite décroissante dans le repère (Y,i)
28
• Récapitulatif :
• Courbe IS : i
• Ensemble des couples (Y,i)
pour lesquels on a un
équilibre sur le marché des i’
biens et services
i
• La courbe IS est Courbe IS
décroissante dans le
repère (Y,i) Y
↓ ↓ Y’ Y
Y = Z = 𝐶 𝑌 − 𝑇, 𝑖 + 𝐼 𝑌, 𝑖 + 𝐺
↑
29
1−𝑐 −𝐶0 + 𝑐𝑇 − 𝐺
𝑖= 𝑌+ i
𝛼 𝛼
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
i’
• La courbe IS peut être
verticale ou horizontale en
fonction de: i
• La propension marginale à
consommer c Courbe IS
• La sensibilité 𝛼 de I à i Y
Y’ Y
30
• Effet de la propension
marginale à consommer c
sur IS?
i
1−𝑐 i2
• Lorsque 𝑐 ↓ ↑
𝛼
IS
• IS devient plus pentue Y
Y1 Y2 Y3
• 𝑐 ↓ et 𝑠 ↑ Y↓
31
• 𝑖=
1−𝑐
𝑌 +
−𝐶0 +𝑐𝑇−𝐺 i
𝛼 𝛼
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
i1
1−𝑐
• Lorsque 𝛼 ↓ ↑
𝛼 ∆𝑖 = 𝑖2 − 𝑖1
i2
• IS devient plus pentue
• Moindre sensibilité de Y à i IS
Y
Y1 Y2 Y3
32
• Politique budgétaire
restrictive
36
• Equation de IS:
1−𝑐 −𝐶0 + 𝑐𝑇 − 𝐺
𝑖= 𝑌+
𝛼 𝛼
𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒
𝑌 = 𝐶0 + 𝑐 Y − T + 𝛼𝑖 + 𝐺
𝑌 1 − 𝑐 = 𝐶0 − cT + 𝛼𝑖 + 𝐺
1
𝑌= 𝐶0 − cT + 𝛼𝑖 + 𝐺
1−𝑐
𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑛𝑜𝑚𝑒
𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
1
• Or > 0 car 0 < 𝑐 < 1
1−𝑐
39
• Interprétation :
+ + +
𝑑𝐺 𝑑𝑍 𝑑𝑌
• Avec 𝐼 = 𝐼0 + 𝛼𝑖
𝑌 = 𝐶0 + 𝑐 Y − T + 𝐼0 + 𝛼𝑖 + 𝐺
1
𝑌= 𝐶0 − cT + 𝐼0 + 𝛼𝑖 + 𝐺
1−𝑐
𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑛𝑜𝑚𝑒
𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
42
1
𝑌= 𝐶0 − cT + 𝐼0 + 𝛼𝑖 + 𝐺
1−𝑐
𝑑é𝑝𝑒𝑛𝑠𝑒 𝑎𝑢𝑡𝑜𝑛𝑜𝑚𝑒
𝑚𝑢𝑙𝑡𝑖𝑝𝑙𝑖𝑐𝑎𝑡𝑒𝑢𝑟
−𝑐
• Multiplicateur fiscal = < 0 car 0 < 𝑐 < 1
1−𝑐
−𝑐 1
<
1−𝑐 1−𝑐
43
• ↑𝐺 ↑ 𝑌 mais dY < dG
• ↑𝐺 ↑ 𝑌 avec dY > dG
• ↓ 𝐺 => ↓ 𝑌 et politique d’austérité renforce la récession
47
• Effet d’éviction
• 2 motifs:
• Exemples
49
• Alan Auerbach and Yuriy Gorodnichenko. 2015, “How Powerful are Fiscal
Multipliers in Recessions?”, NBER Reporter 2015 Research Summary
• USA :
• Conséquence:
• Cf. chapitre 4
54
• Effet de G et T sur i ?
55
• Réserve de valeur
• Moyen de paiement
56
• Demande d’encaisses
𝐿1 = 𝐿1 𝑌 = 𝑎. 𝑌
𝑑𝐿1
> 0 ou a > 0
𝑑𝑌
58
• Pour i = imin, 𝐿2 ∞ et Md = L2
• = Trappe à liquidité
60
Trappe à
𝑑𝐿2 liquidité
< 0 𝑜𝑢 𝑏 < 0
𝑑𝑖
imin
(M/P)d
n
𝐿 𝑌, 𝑖 = 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
62
𝑀
𝑀𝑆 = 𝑀𝑆 =
𝑃
• [Il est fait abstraction ici de la création monétaire et des relations entre
BC et banques de second rang]
63
𝑀𝑆 = 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
i*
(M/P)d
• 2.4.2. Représentation
géométrique de LM
i
𝑀𝑆 = 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
• Pourquoi?
Y
65
i (M/P)s
i
LM
i2
1) ↑ Y => ↑ L =
i1 (M/P)d…
2) … => ↑ i La courbe LM
synthétise ces
(M/P)d variations
Y1 Y2
Encaisses monétaires réelles Revenu, production
66
2) … => ↑ i La courbe LM
synthétise ces
(M/P)d variations
Y1 Y2
Encaisses monétaires réelles Revenu, production
67
(M/P)s (M/P)s’
i i
LM
2) … => ↓ i 1) La BC accroît
LM’
i1 (M/P)s
i2 3) … et la courbe
LM se déplace
(M/P)d
vers le bas
Y
Encaisses monétaires réelles Revenu, production
68
(M/P)s (M/P)s’
i i LM’’
LM
2) … => ↓ i 1) La BC accroît
LM’
i1 (M/P)s
i2 3) … et la courbe
LM se déplace
(M/P)d
vers le bas
Y
Encaisses monétaires réelles Revenu, production
69
• Rappel : normalement, on a:
𝑠 ↑ ↓ i
𝑀
= 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
𝑃
LM
• >> LM horizontale
70
• Inefficacité
de la politique
monétaire dans la trappe à
liquidités
(M/P)s (M/P)s’
i
• « Normalement », variation de
l’offre de M par la BC => effet
sur i, à demande de M des
agents inchangée 2) … => ↓ i 1) La BC accroît
i1 (M/P)s
i2
(M/P)d
• Inefficacité
de la politique
monétaire dans la trappe à
1) La BC accroît
liquidités (M/P)s
(M/P)s (M/P)s’
i
• « Normalement », variation de
l’offre de M par la BC => effet
sur i, à demande de M des
2) … mais i
agents inchangée ne varie pas
𝑠
𝑀
𝑀𝑆 = = 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
𝑃
𝑠
𝑀
= 𝑎𝑌 + 𝑏𝑖
𝑃
𝑠
𝑀
− 𝑎𝑌
𝑃
𝑖=
𝑏
𝑠
𝑀
𝑃 −𝑎
𝑖= + 𝑌
𝑏 𝑏
𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒
74
𝑠
𝑀
𝑀𝑆 = = 𝐿1 𝑌 + 𝐿2 𝑖
𝑃
𝑠
𝑀
= 𝑎𝑌 + 𝑏𝑖
𝑃
𝑠
𝑀
− 𝑎𝑌
𝑃
𝑖=
𝑏
𝑠 −𝑎
𝑀 𝑏
> 0
𝑃 −𝑎 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒
𝑖= + 𝑌 car a > 0 et b < 0
𝑏 𝑏
𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒 >> LM croissante
75
• Sensibilité de i à Y – pente de
LM
𝑠 i
𝑀 LM avec a’>a
𝑃 −𝑎
𝑖= + 𝑌
𝑏 𝑏 LM avec a
𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒
i1
• Lorsque l’élasticité de la
demande de monnaie L1 au i2
revenu est forte (a’ élevé)…
−𝑎′ −𝑎
• … >
𝑏 𝑏
Y
• => Une ‘petite’ variation de Y Y2 Y1
suffit à entraîner une forte
variation de i Y3
76
• Sensibilité de i à Y – pente de
LM
𝑠 i
𝑀 LM avec b faible
𝑃 −𝑎
𝑖= + 𝑌
𝑏 𝑏 LM avec b élevé
𝑜𝑟𝑑𝑜𝑛𝑛é𝑒 à 𝑙′𝑜𝑟𝑖𝑔𝑖𝑛𝑒 𝑝𝑒𝑛𝑡𝑒
i1
• Lorsque l’élasticité b (b<0) de la
demande de monnaie L2 au i2
revenu est faible (en v.a.)…
𝑎
• …− ↑
𝑏
Y
• Une ‘petite’ variation de Y Y2 Y1
entraîne une forte variation de i
Y3
77
i
• 3.1. L’équilibre IS-LM
IS
• Définition LM
∗ 1 Y
𝑌 = 𝐶0 − cT + 𝛼𝑖 + 𝐺 𝐼𝑆 Y*
1−𝑐
• 𝑀 𝑠
−𝑎𝑌
𝑖∗ = 𝑃
𝐿𝑀
𝑏
78
• On résout le système :
1 𝛼
𝑌∗ = 𝛼. 𝑎 𝐶0 − cT + 𝑏 𝑖 + 𝐺
1−𝑐+
𝑏
𝑀 𝑠
− 𝑎𝑌 ∗
∗ 𝑃
𝑖 =
𝑏
79
Y
Y* YPE
80
∗
1 𝛼
𝑌 = 𝛼. 𝑎 𝐶0 − cT + 𝑏 𝑖 + 𝐺
1−𝑐+
𝑏
𝑠
𝑀
− 𝑎𝑌 ∗
𝑃
𝑖∗ =
𝑏
• Politique budgétaire : G, T
𝑀 𝑠
• Politique monétaire : i,
𝑃
• Policy mix
81
• Politique budgétaire i
expansionniste : G
• dG => dY
IS LM
i’
+dG
1) IS se déplace
2) => ↑
vers le haut…
revenu
Y
Y* Y’
82
𝛼.𝑎
• Or >0
𝑏
𝛼. 𝑎 Y* Y’’ Revenu,
1−𝑐+ > 1−𝑐 Y’ productio
𝑏
1 1
<
𝛼. 𝑎 1 − 𝑐
1−𝑐+
𝑏
83
par G
IS1 IS2 LM
+dG
• Efficacité maximale de la PB
i
3)… mais i= 0
Y
Y1 Y2
2) => ↑ revenu
86
• La manière dont
l’économie réagit à la
baisse de T dépend
de la réaction de la i 2) A offre de M
constante, LM ne
BC bouge pas
IS LM
• Cas 1: la BC i1
maintient offre de 4) =>
monnaie constante i2 ↓i IS1
+dT
1) Une hausse
• ↑T 3) Donc ↓ Y
IS2 de T déplace IS
Y
• => Récession Y2 Y1
89
• Cas 2: la BC maintient i
constant en baissant
offre de monnaie
i 2) BC Ms pour
LM2 maintenir i
constant
• ↑ T + BC Ms
IS LM1
i1
• Le revenu diminue
davantage que dans le
IS1
cas 1
+dT
1) Une hausse
IS2 de T déplace IS
Y
Y2 Y1
90
• Cas 3: la BC
maintient revenu Y
constant en
accroissant offre de i
monnaie 2) BC ↑ Ms pour
1) Une hausse maintenir Y
de T déplace IS LM1 constant
• Y inchangé i1
LM2
• Mais modification de IS1
l’allocation des +dT
ressources dans
l’économie IS2
Y
Y1
91
1 𝛼
𝑌∗ = 𝛼.𝑎 𝐶0 − cT + 𝑖 + 𝐺
1−𝑐+ 𝑏
𝑏
• 𝑀 𝑠
−𝑎𝑌 ∗
𝑖∗ = 𝑃
𝑏
93
• i) Variations de la
demande de biens i
d’investissement IS2
IS1 LM
• Ex. : anticipations i1
optimistes des entreprises
quant à leurs perspectives i2
de ventes +dI = choc
de
demande
• Anticipations positif
autoréalisatrices Revenu,
Y1 Y2 production
95
• ii) Variations de la
demande de biens de
consommation
i
IS2
• Ex. : consommateurs
confiants IS1 LM
i2
• => Y i1
+dC =
choc de
demande
positif
Revenu,
Y1 Y2 production
96
• 1) Recul de la valorisation
i
boursière après euphorie IS1
des 1990s
IS2 LM
i1
• 2) Attentats du 11
septembre 2001
i2
dC < 0
choc de
• 3) Scandales Enron, demande
Worldcom négatif
Revenu,
Y2 Y1
• => confiance => Y production
97
IS2 LM
• T pour Z i1
i3
i2
• Après 11/9/2001, Congrès 1°) dC < 0
autorise G choc de
demande
négatif
• => Déplacement de IS2 en
Revenu,
IS3 Y2 Y1 production
Y3
98
• = Variations exogènes de
la demande de monnaie
i
• i et Y Y
Y2 Y1
100
• Bibliographie
• CORE, chapitre 14
Sophie Harnay
sophie.harnay@parisnanterre.fr
• Questions du chapitre :
• => Question 1 : comment les prix sont-ils déterminés, côté offre? (ISLM représente la
demande)
• Intuition : les entreprises fixent les prix en fonction des salaires qu’elles versent
• = Courbe PS “price schedule / price setting”
Plan du chapitre
• 1. La courbe WS
• 2. La courbe PS
1. La courbe WS
1. La courbe WS
• Lorsque u , w
• Lorsque u , w
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
7
1. La courbe WS
• Remarques
1. La courbe WS
1. La courbe WS
− +
𝑤 = 𝑃𝑒 𝐹(𝑢 , 𝑧 )
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
10
1. La courbe WS
WS (wage setting / wage
schedule) = courbe de w/P
salaire
• Retrace l’influence du
niveau d’emploi sur la
formation des salaires
• => Courbe WS
décroissante u
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
11
2. La courbe PS
2. La courbe PS
P = (1 + ) w
2. La courbe PS
Une première représentation simplifiée
P = (1 + ) w
𝑃
=1+
𝑤
𝑤 1 1/(1+µ) PS
=
𝑃 1+𝜇
• PS = droite
horizontale dans le
repère (u, w/P) u
2. La courbe PS
Autre représentation de PS
• Objectif de marge
bénéficiaire (p-w)
• En période de conjoncture
favorable, (w/P)
u
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
15
w/P
• Marché du travail + marché
des biens
PS
• Agents faiseurs de prix
(price makers)
(w/P)*
• Chômage d’équilibre (taux
de chômage structurel) =
niveau de chômage qui PS
rend compatibles le niveau
de salaire réel souhaité par
Us
les salariés et celui souhaité u
par les entreprises
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
16
Remarques
w/P
• 1. Chômage involontaire
PS
PS
Us
u
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
17
• 2 illustrations
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
18
w/p
PS’
1/(1+) PS
WS
Taux de chômage u
us’’ us
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
20
Salaire
réel (w/p)
PS
PS’
(w/p)*
WS’
WS
U (chômage)
U* U’*
Sophie Harnay - Introduction à la politique
macroéconomique
22
• Remarques
• Institutions = ensemble des lois, règles et normes qui interfèrent avec le libre
fonctionnement des marchés
Antonia López-Villavicencio
1 Introduction
2 L’offre globale
3 La demande globale
5 Politiques économiques
Nécessité de tenir compte des facteurs d’offre et des interactions avec les
variations de prix : modèle Offre Globale - Demande Globale
Relation entre offre (production, Y ) et niveau des prix sur marché des biens
Les salaires négociés sont relativement rigides à court terme, plus que les
prix
W
Donc : Pe = F (u, z) et relation directe entre salaire réel et emploi
Les entreprises fixent le prix en appliquant une marge (µ) sur les coûts de
production unitaires
P = (1 + µ)W
W 1
) =
P 1+µ
Ce salaire réel est celui utilisé pour l’entreprise pour déterminer s’il est
rentable ou non d’embaucher des travailleurs
W
= F (u, z)
Pe
W 1
=
P 1+µ
W = P e F (u, z)
P = (1 + µ)W
)P = P e (1 + µ)F (u, z)
Relation positive entre prix fixé par les entreprises et prix anticipé par
les travailleurs :
I " P e )" W : (WS)
I " W )" P : (PS) (boucle prix-salaire)
Relation négative entre prix et chômage :
I " u )# W : (WS)
I # W )# P (PS)
A court terme : Relation positive entre offre de biens et niveau des prix
Emploi et chômage : U
u=
L
u : taux de chômage
U : Chômeurs
L : Population active : tous ceux qui se présentent sur le marché du travail
(ou force de travail disponible)= Employés (N)+Chômeurs (U)
L=N +U
Et comme :
L = N + U = Employés + Chômeurs ) U = L N
On a : L N N
u= )1
L L
Et comme Y = N :
Y
u=1
L
P = P e (1 + µ)F (u, z)
et comme :
Y
u=1
L
W /P ) c’est le coût réel du travail (salaires que les entreprises paient en termes de biens
vendus)
Si le niveau des prix P augmente mais le salaire W reste fixe, le salaire réel W̄ /P diminue,
et le coût (réel) du travail se réduit
La baisse du coût réel du travail incite les entreprises à embaucher davantage et à
produire plus
I " P ) ) W̄ ) # W̄ /P ) " Y ) # u
Elle passe par le point A, où Y = Yn , P = P e ,et W = P e
1 P 6= P e
2 P = Pe
Si P e trop bas par rapport aux prix véritables, P , le coût réel du travail,
W /P diminue au cours de la période
I la demande de travail s’accroît et la production aussi
La production est donc une fonction croissante des prix à court terme
Y
OG : P = P e (1 + µ)F (1 , z)
L
Y
OG : P = P e (1 + µ)F (1 , z)
L
Y
(OG ) : P = P e (1+µ)F (1 , z)
L
Y
(OG ) : P = P e (1 + µ)F (1 , z)
L
paramètres z et µ :
Y
(OG ) : P = Pe (1 + µ)F (1 , z)
L
Une hausse du niveau anticipé des prix déplace la courbe d’offre globale vers
le haut
Inversement, une baisse du niveau anticipé des prix déplace la courbe d’offre
globale vers le bas
Antonia López-Villavicencio - Introduction à la politique macroéconomique - Université Paris Nanterre - L2
L’offre globale : Déplacements de la courbe. Hausse de p e
Example 1. Les effets d’un choc d’offre négatif ) hausse des prix du pétrole
Un coût de production plus important pour les firmes qui vont alors
augmenter leurs prix de vente
Chômage
OG vers le haut/gauche : même niveau de production avec des prix plus élevés
à droite, si l’effet est positif sur l’offre globale, c’est-à-dire s’il augmente
Elle découle des conditions d’équilibre sur les marché des biens et de la
monnaie, décrites par le modèle IS LM
I Demande de biens compatible avec l’équilibre sur le marché monétaire
(IS) : Y = C (Y T ) + I (Y , i) + G
= C0 + c(Y d T ) + I0 bi + G
Ms Md
(LM) : = = YL(i) = gY hi
P P
DG : Y = Y (M, P, G , T )
+, , +,
Attention :
Pour une politique monétaire et budgétaire donnée, une hausse du niveau
des prix entraîne une baisse du produit global
Y
OG : P = P e (1 + µ)F (1
, z)
L
) offre de biens compatibleavec l’équilibre sur le marché du travail
DG : Y = Y (M/P, G , T )
) demande compatibleavec l’équilibre sur le marché de la monnaie
Choc d’offre négatif se traduit à court terme par une baisse de la production
mais une hausse des prix
Si les prix observés sont égaux aux prix anticipés, l’économie se trouve à son
équilibre naturel
Si les prix observés sont différents des prix anticipés, l’économie atteint un
équilibre de court terme, mais rejoint l’équilibre naturel à moyen terme
Y
OG : Pt = Pt 1 (1 + µ)F (1 , z)
L
DG : Yt = Y (M/Pt , G , T )
La politique budgétaire
La politique monétaire
Antonia López-Villavicencio
1 Introduction
Les poussées inflationnistes du début des années 1970, jointes à un recul dans la
création d’emploi (la stagflation), incite les autorités monétaires à abandonner la
vision keynésienne et à opter pour une politique monétariste : contrôler avant
tout la masse monétaire pour juguler l’inflation
Meilleure façon d’atteindre cet objectif : suivre une règle de taux d’intérêt,
directement contrôlé, et qui doit réagir aux variations de l’inflation, et
éventuellement de l’output gap
I le ciblage d’inflation permettrait à la fois de garder une inflation faible et
stable et de minimiser l’output gap
règle vs discrétion
Définitions :
Ex post : une fois qu’elles sont vraiment en difficulté, il est optimal de les
soutenir afin d’éviter une panique bancaire.
lorsqu’une décision choisie de manière optimale pour une date future n’est
plus optimale lorsque cette date arrive
Inflation :
Inflation zéro :
I Un niveau des prix constant d’une année sur l’autre signifie que l’inflation est
égale à zéro
Déflation :
I Gain du pouvoir d’achat de la monnaie qui se traduit par une diminution
générale et durable des prix.
I Taux d’inflation négatif
Désinflation :
I La baisse de l’inflation.
I Taux d’inflation positif mais qui baisse
Pouquoi ?
Y
OG : Pt = Pt 1 (1 + µ)F (1 , z)
L
DG : Yt = Y (M/Pt , G , T )
i )I )P )r
Les ménages et les entreprises prennent des décisions basées sur les taux
d’intérêt réels
Au bout d’un an, il a donc 1025 euros à sa disposition : (1000 ⇥ 0.025) + 1000
Si, cependant, les prix ont augmenté de 3% pendant cette même année, alors
il aura besoin de 1030 euros pour acheter les mêmes biens ou services qui lui
auraient coûté 1000 euros un an plus tôt
i = r¯ + ⇡ e
i = r¯ + ⇡ e
i = r¯ + ⇡ e
i = r¯ + ⇡ e
Les taux nominaux varient alors exactement comme l’inflation, avec des
hausses-baisses de 1 pour 1.
Implication : Pour contrôler à long-terme le taux nominal, la BC doit contrôler
l’inflation anticipée :
Un taux d’intérêt bas est le signe que la politique monétaire a été restrictive
1 distorsions fiscales
2 illusion nominale
3 volatilité de l’inflation
L’inflation génère des distorsions fiscales car les régimes fiscaux sont
essentiellement basés sur des variables nominales et non réelles
Exemple 1 :
I vous achetez une maison 50000e
I si dans 10 ans vous la revendez 50000(1 + ⇡)10 alors la plus value réelle
réalisée est nulle
I si l’état taxe les plus value à hauteur de 30% :
F si ⇡ = 0 pas de plus value nominale, imposition nulle
F si ⇡ = 4%, plus value de 24012e soit 7203e d’impôts à payer
Un agent est victime d’illusion monétaire s’il pense que seul son salaire a
augmenté (variation d’un prix relatif) en cas de hausse générale des prix,
c’est-à-dire d’inflation
En période d’inflation volatile, une prime de risque va être exigée par les
agents ) effet négatif sur I
Dette nominal
Dette reel =
Inflation
1 Seigneuriage
2 Taxe inflationniste
4 illusion nominale
Dans les faits, les possibilités de seigneuriage jouent peu dans le débat entre
cible à 2% ou 4% dans les pays de l’OCDE
r =i ⇡
Si l’inflation est a 0, on a des taux réels qui peuvent, au plus bas, être a 0
(hors cas particulier de taux nominaux négatifs)
plus ⇡ est faible, plus le plancher sur r est élevé, et plus la marge de
manoeuvre de la politique monétaire pour réduire r est faible (exemple de
la politique monetaire pendant la crise)
Un objectif d’inflation plus élevé implique que les taux peuvent baisser
davantage, ce qui rend plus probable le rétablisment du plein emploi
I Exemple : un agent est victime d’illusion monétaire s’il pense que seul son
salaire a augmenté (variation d’un prix relatif) en cas de hausse générale des
prix, c’est-à-dire d’inflation
I L’illusion monétaire consiste donc à raisonner à partir des valeurs nominales de
l’économie et non des valeurs réelles
Taux d’inflation 0% :
I l’inflation est mauvaisse : il faut l’éliminer
I 0% est un niveau très different de tous les autres car stabilité pure des prix, ce
qui simplifie un grand nombre des décisions
) l’inflation met du sable dans les rouges de l’économie
Dans les faits, la plupart des BC ciblent 2%, pour eviter le risque de déflation si
retournement de conjoncture
1 La croissance monétaire
Les arbitrages du public entre les encaisses liquides et ces actifs sont le
facteur principal des déplacements de la demande de monnaie : la frontière
entre M1 et M2 est très fine
La cible d’inflation :
I La poursuite d’une cible d’inflation limite les fluctuations du produit autour
de son niveau naturel
I Cela vient de la courbe de Phillips :
⇡t = ⇡t 1 ↵(ut un )
) ⇡t = ↵(ut un )
Canal des actifs : effets que la variation des taux d’intérêt a sur les prix des
actifs. Exemple : Une baisse de taux directeur
I rendre les obligations moins attractifs ) les investisseurs se tourneront vers
d’autres actifs plus rentables, comme les actions
I baisse de taux directeur ) augmentation du cours des actions ) ceux qui
détiennent ces titres verront leur richesse augmenter ) hausse de la
consommation
I Deux effets : les ménages qui possèdent des actifs se sentent plus riches,
stimule l’investissement des entreprises cotées
Puisque c’est ce le taux d’intérêt (i) qui a des répercussions sur la demande,
la BC devrait s’intéresser au choix de i plutôt qu’à la croissance de MS
Règle de Taylor :
i = i ⇤ + ↵(⇡ ⇡⇤ ) (u un ) (1)
Si ⇡ = ⇡ ⇤ et u = un ) i = i ⇤
Pour :
crédibilité BC
Contre :
écart entre taux effectif et taux prédit par la règle oblige BC à se justifier
) perte de crédibilité
2 Comment en sortir ?
Nous avons vu que cela pouvait être fait en adoptant une cible d’inflation
plus élevée, disons 4%
La politique monétaire n’est pas nécessairement un outil disponible pour tous les
pays.
Figure: Taux d’intérêt nominal et le taux d’inflation annuel (déflateur du PIB) du Japon
pendant la période 1996-2015
Le taux d’intérêt réel du Japon est passé d’un taux positif à un taux négatif pendant cette pér
I CORRECT. Il était positif pendant les trois premières périodes et il est devenu
négatif entre 2011 et 2015
4 Le taux d’intérêt réel a diminué plus rapidement que le taux d’intérêt nominal
I CORRECT. La baisse du taux d’intérêt réel chaque année est plus importante
que celle du taux d’intérêt nominal car le taux d’inflation était également
croissant
1 Lorsque les taux d’intérêt baissent, les prix des actifs augmentent
2 Le plancher zéro réfère à l’incapacité de la banque centrale à établir le taux
d’intérêt réel en dessous de zéro
3 Le quantitative easing suppose que la banque centrale diminue son taux
d’intérêt officiel
4 Les taux d’intérêt ne peuvent pas être fixés dans une union monétaire
Supposez qu’une partie des immigrants décide de créer leur propre affaire
plutôt que de devenir employés
Expliquez comment vous anticipez que cela affectera la courbe des salaires, la
courbe des prix et l’équilibre du marché du travail.
p.maissant@parisnanterre.fr
1. Introduction
2. Inflation, inflation anticipée et chômage
3. La courbe de Phillips originelle
4. La courbe de Phillips augmentée des anticipations
5. La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel (structurel)
6. La courbe de Phillips et les anticipations rationnelles
1. Introduction
Introduction
Remarque :
Dans ces deux études (Phillips (1958) et Samuelson et Solow (1960)) le
taux de croissance du salaire nominal est utilisé comme mesure de
l’inflation.
On trouve des résultats similaires en utilisant le taux de croissance de
l’indice des prix courants comme mesure de l’inflation pour de
nombreux pays.
Exemples : les Etats-Unis et la France sur la période 1900-1960.
Introduction
Questions :
• Que s’est-il passé ?
• Quels sont les fondements théoriques derrière la relation empirique ?
• Pourquoi et comment la courbe de Phillips a-t-elle évolué dans les années 70 ?
• Quelles sont les implications de ces modifications pour la politique monétaire ?
Introduction
Nous pouvons déduire de la relation d’offre globale (OG) une relation entre taux
d’inflation, taux d’inflation anticipé et taux de chômage.
On reprend la relation d’offre globale du chapitre 2 : W = Pe F(u, z) (WS)
𝑃𝑡 = 𝑃𝑡𝑒 1 + 𝜇 𝐹(𝑢𝑡 , z) P = (1+ μ)W (PS)
La fonction F décrit les effets du taux de chômage 𝑢𝑡 et des autres facteurs z
pouvant affecter le salaire nominal (courbe WS).
Nous allons supposer que F s’écrit :
𝐹(𝑢𝑡 , z) = 1 - α 𝑢𝑡 + z
• Plus le taux de chômage est élevé, plus le salaire est faible.
• Plus z est élevé, plus le salaire est élevé (et donc le niveau des prix puisque les
entreprises augmentent leurs prix en réponse à une hausse des salaires (PS)).
• Le paramètre α mesure l’intensité de l’impact du taux de chômage sur les
salaires. Plus α est élevé, plus le niveau des prix est sensible aux variations du
taux de chômage.
Inflation, inflation anticipée et chômage
Où :
π𝑡 est le taux d’inflation, c’est-à-dire le taux de croissance des prix entre l’année
passée et l’année présente :
𝑃𝑡 −𝑃𝑡−1
π𝑡 =
𝑃𝑡−1
π𝑒𝑡 est le taux d’inflation anticipé, c’est-à-dire le taux de croissance des prix entre
l’année passée et l’année présente anticipé par les partenaires sociaux :
𝑃𝑡𝑒 −𝑃𝑡−1
π𝑒𝑡 =
𝑃𝑡−1
Inflation, inflation anticipée et chômage
Ainsi :
1+π𝑡
≃ (1 + π𝑡 − π𝑒𝑡 − μ)
(1+π𝑒𝑡 ) 1+𝜇
On a donc :
𝝅𝒕 = 𝝅𝒆𝒕 + ( 𝝁 + z) − α 𝒖𝒕 On retrouve l’équation (1)
Inflation, inflation anticipée et chômage
Remarque :
L’inflation des prix πt et l’inflation salariale πwt sont identiques dans la mesure où
les prix et les salaires sont proportionnels : P = (1+μ)W.
L’équation peut être réécrite sous la forme :
𝝅𝒘𝒕 = 𝝅𝒆𝒕 + ( 𝝁 + z) − α 𝒖𝒕
Inflation, inflation anticipée et chômage
Interprétations :
1) La théorie des esprits animaux (expression introduite par Keynes pour désigner
les variations imprévisibles de l’investissement).
Idée fondamentale : nous ne sommes pas rationnels et omniscients et la plupart
de nos décisions sont influencées par nos « esprits animaux » (pulsions).
Chez Keynes, la notion d’esprits animaux est liée à l’incertitude : puisque nous
savons très peu de choses concernant ce que peut rapporter un investissement
dans le long terme, nos décisions d’investissement relèvent nécessairement des
« esprits animaux ».
⇒ Les variations des anticipations sont totalement aléatoires.
Inflation, inflation anticipée et chômage
Démonstration :
𝝅𝒆𝒕 − 𝝅𝒆𝒕−𝟏 = 𝜷(𝝅𝒕−𝟏 − 𝝅𝒆𝒕−𝟏 )
𝑒 𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝜋𝑡−1 + 𝛽(𝜋𝑡−1 − 𝜋𝑡−1 )
𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝛽𝜋𝑡−1 + (1 − 𝛽)𝜋𝑡−1
𝑒 𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝛽𝜋𝑡−1 + (1 − 𝛽)[𝜋𝑡−2 + 𝛽(𝜋𝑡−2 − 𝜋𝑡−2 )]
𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝛽𝜋𝑡−1 + 𝛽(1 − 𝛽)𝜋𝑡−2 +(1 − 𝛽)2 𝜋𝑡−2
𝑒 𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝛽𝜋𝑡−1 + 𝛽(1 − 𝛽)𝜋𝑡−2 +(1 − 𝛽)2 [𝜋𝑡−3 + 𝛽(𝜋𝑡−3 − 𝜋𝑡−3 )]
𝑒
𝜋𝑡𝑒 = 𝛽𝜋𝑡−1 + 𝛽(1 − 𝛽)𝜋𝑡−2 + 𝛽(1 − 𝛽)2 𝜋𝑡−3 + (1 − 𝛽)3 𝜋𝑡−3
𝝅𝒆𝒕 = σ∞
𝑖=0 𝛽(1 − 𝛽) 𝑖
𝜋𝑡−1−𝑖 + (1 − 𝛽) ∞ 𝑒
𝜋𝑡−∞
or 0 < 𝛽 < 1
Inflation, inflation anticipée et chômage
⇒ Ces limites ont conduit John F. Muth (1961) à introduire la notion d’anticipations
rationnelles.
John F. Muth (1961) “Rational Expectations and the Theory of Price
Movements”, Econometrica, Vol. 29, No. 3, pp. 315-335.
• Les agents forment leurs anticipations sur les valeurs futures des variables en
faisant le meilleur usage possible de l’information dont ils disposent (information
sur le passé et le futur).
• Ils utilisent de manière rationnelle, c’est-à-dire optimale toute l’information
disponible.
3. La courbe de Phillips originelle
La courbe de Phillips originelle
Taux de Taux de
chômage chômage
La courbe de Phillips originelle
• Pour l’Europe et de façon plus nette encore pour les Etats-Unis, la relation
décroissante entre inflation et chômage a été vérifiée dans les années 50 et 60.
La courbe de Phillips implique que des politiques de régulation de la demande
agrégée permettent de déterminer la combinaison optimale de chômage et
d’inflation.
• Mais comment expliquer la stagflation des années 70 où chômage et inflation
coexistent ?
En effet, à partir des années 1970, la relation entre inflation et
chômage disparaît.
La courbe de Phillips originelle
Inflation et chômage aux Etats-Unis
sur la période 1947-2020
1971-2020 :
Il n’y pas de relation
négative entre le
taux de chômage et
le taux d’inflation.
▪ 1947-1970
• 1971-2020
Source : François Geerolf, 2020
La courbe de Phillips originelle
Inflation et chômage en France sur la
période 1970-2019
• Les deux chocs pétroliers des années 1970 ont entraîné une hausse des coûts non
salariaux et ont contraint les entreprises à accroître leurs prix, à salaires donnés,
c’est-à-dire à augmenter μ.
Or d’après l’équation (1) :
𝝅𝒕 = 𝝅𝒆𝒕 + 𝝁 + 𝒛 − α 𝒖𝒕
0
une hausse de μ induit une hausse de l’inflation quel que soit le taux de chômage.
La courbe de Phillips augmentée des anticipations Inflation aux Etats-Unis, 1900-2012
Dès la fin des années soixante, Milton Friedman et Edmund Phelps remettent en
cause la validité de la courbe de Phillips.
• Lorsque l’inflation devient plus persistante, les salariés et les firmes modifient
leur comportement d’anticipation. Ils considèrent que si l’inflation a été forte
cette année, elle le sera également l’année prochaine : θ augmente.
Si l’on introduit 𝝅𝒆𝒕 = θ𝝅𝒕−𝟏 dans l’équation (1), on obtient :
𝝅𝒕 = θ𝝅𝒕−𝟏 + ( 𝝁 + z) − α 𝒖𝒕
θ : effet de l’inflation de l’année passée sur l’inflation anticipée.
• Quand θ = 0, on retrouve la courbe de Phillips originelle (relation décroissante
entre inflation et chômage).
• Quand θ > 0, le taux d’inflation ne dépend pas seulement du taux de chômage
mais également du taux d’inflation de l’année précédente.
• Quand θ = 1, la relation d’offre globale devient :
𝜋𝑡 = 𝜋𝑡−1 + ( 𝜇 + z) − α 𝑢𝑡
La courbe de Phillips augmentée des anticipations
Ou encore :
𝝅𝒕 − 𝝅𝒕−𝟏 = ( 𝝁 + z) − α 𝒖𝒕 (3)
Quand θ = 1, le taux de chômage n’affecte pas l’inflation mais la variation du taux
d’inflation.
Un taux de chômage élevé entraîne une baisse de l’inflation, un taux de chômage
faible entraîne une hausse de l’inflation.
L’équation (3) est appelée :
• Courbe de Phillips modifiée ;
• Courbe de Phillips augmentée des anticipations ( 𝜋𝑡−1 intervient dans la
formation des anticipations) ;
• Courbe de Phillips accélératrice (un taux de chômage faible entraîne une hausse
du taux d’inflation et donc une accélération du niveau des prix).
La courbe de Phillips augmentée des anticipations
On peut expliquer l’évolution de l’inflation et du chômage dans les années 1970 par
une augmentation de la valeur de θ.
θ est passé d’une valeur proche de 0 dans les années 60 à une valeur proche de 1
dans les années 70.
⇒ Alors que θ a augmenté, la relation simple entre inflation et chômage a disparu
pour faire place à une relation entre chômage et variation de l’inflation.
La courbe de Phillips augmentée des anticipations
𝝁+𝒛 Plus la marge des prix par rapport aux coûts (μ) ou plus les
𝒖𝒏 = autres facteurs affectant la détermination des salaires (z) sont
𝜶 élevés, plus le taux de chômage structurel est élevé.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
𝝅𝒕 − 𝝅𝒆𝒕 = - α ( 𝒖𝒕 - 𝒖𝒏 ) (4)
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
L’équation (5) permet de définir le taux de chômage structurel comme étant le taux de
chômage nécessaire pour maintenir l’inflation constante.
⇒ Le taux de chômage structurel est également appelé le NAIRU (Non-Accelerating-
Inflation-Rate of Unemployment) : le taux de chômage n’accélérant pas l’inflation.
• Si le taux de chômage est à son niveau non inflationniste (NAIRU), et en l’absence de
chocs d’offre, les prix vont continuer à croître au taux d’inflation courant, sans
accélération, ni décélération.
• Quand le taux de chômage observé dépasse le NAIRU, l’inflation ralentit, ce qui permet
à terme une hausse de l’emploi et une baisse du chômage.
• Quand il se trouve sous le NAIRU, le mécanisme inverse conduit à une hausse de
l’inflation, à des réductions d’emplois et à un retour du chômage à son niveau
d’équilibre.
⇒ Contrairement à la relation de Phillips originelle, cela montre le caractère temporaire
de l’arbitrage entre inflation et chômage. A moyen terme, la relation négative entre ces
deux agrégats tend à disparaître.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Remarques :
• On appelle NAWRU (Non-Accelerating-Wage-Rate of Unemployment) le taux de
chômage nécessaire pour maintenir la stabilité des salaires nominaux.
• Pour Friedman, le taux de chômage naturel a un caractère optimal, ce qui le
conduit, à préconiser l’absence de politiques de stabilisation.
• Pour Phelps, le taux de chômage naturel n’est qu’un taux d’équilibre, que l’on
peut éventuellement souhaiter modifier, et les politiques peuvent permettre de
ramener plus rapidement le taux de chômage à son niveau naturel.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Quel a été le taux de chômage structurel aux Etats-Unis sur la période 1971-2011 ?
Selon l’estimation de la courbe de Phillips augmentée :
𝝅𝒕 − 𝝅𝒕−𝟏 = 𝟑, 𝟑% − 0,52 𝒖𝒕
𝑢𝑛 est tel que :
0 = (𝜇 + z) − α 𝑢𝑛
𝜇+z
𝑢𝑛 = = 3,3%/0,52 = 6,34%
α
⇒ Les estimations suggèrent que sur la période 1971-2011, le taux de chômage
requis pour que l’inflation reste constante aux Etats-Unis était en moyenne de 6,34%.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
En résumé :
La courbe de Phillips s’est modifiée lorsque l’inflation est devenue persistante.
La formation des anticipations s’est alors modifiée en réponse.
⇒ La relation entre inflation et chômage est susceptible d’être modifiée avec le
processus d’inflation.
On observe dans les pays à forte inflation une modification :
• de la formation des anticipations ;
• des accords institutionnels.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
• Quand le taux d’inflation devient élevé, l’inflation a tendance à être plus volatile.
Si l’inflation se situe autour de 5% par an, les agents sont à peu près sûrs que le
taux d’inflation s’établira entre 3 % et 7%.
Si le taux d’inflation se situe autour de 30%, les agents ne peuvent pas faire mieux
que d’anticiper que le taux d’inflation s’établira entre 20% et 40%.
Une fois le salaire nominal fixé, le salaire réel peut varier de 2% au-dessus ou au-
dessous de ce qu’ils avaient prévu dans le premier cas, contre 10% dans le second
cas.
⇒ L’incertitude est donc beaucoup plus forte quand l’inflation est élevée.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
• Quand le taux d’inflation est élevé, les salariés et les entreprises deviennent plus
réticents à l’idée de fixer le salaire nominal pour une longue période :
• si l’inflation est plus forte que prévu, les salaires réels risquent de fortement
baisser et le niveau de vie des salariés sera dégradé ;
• si l’inflation est plus faible que prévu, les salaires réels risquent d’augmenter
fortement, entraînant la faillite de certaines entreprises.
⇒ Les contrats salariaux changent avec le niveau d’inflation.
▪ Les salaires nominaux sont fixés pour des périodes beaucoup plus courtes.
▪ L’indexation des salaires se développe (les salaires nominaux augmentent alors
simultanément avec l’inflation).
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
• Quand λ = 0, tous les salaires sont fixés sur l’inflation anticipée, égale à l’inflation de
l’année passée : on retrouve l’équation (5).
• Quand λ est positif, une proportion λ des salaires est fixée sur l’inflation réelle et non
sur l’inflation anticipée.
On peut réécrire l’équation (6) :
𝜋𝑡 − 𝜆 𝜋𝑡 = (1 − 𝜆)𝜋𝑡−1 - α ( 𝑢𝑡 - 𝑢𝑛 )
(1 − 𝜆) (𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 ) = - α ( 𝑢𝑡 - 𝑢𝑛 )
α
𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = - ( 𝑢𝑡 - 𝑢𝑛 )
(1−𝜆)
α
L’indexation accroît l’effet du chômage sur l’inflation (0 < λ < 1, > α).
(1−𝜆)
Plus la proportion λ de contrats indexés est forte, plus l’effet du chômage sur la
variation de l’inflation est important.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Quand le taux de chômage est faible, les salaires augmentent ce qui accroît les prix.
• Sans indexation, la boucle prix-salaire s’interrompt jusqu’à la prochaine négociation
salariale ;
• Lorsqu’il existe une indexation, la hausse des prix engendre immédiatement une
nouvelle hausse des salaires, suivie par une nouvelle hausse des prix, etc…
⇒ L’effet total d’un faible taux de chômage sur le niveau général des prix est
beaucoup plus fort.
• Quand λ est proche de 1, la plupart des contrats de travail sont indexés : de petites
variations du taux de chômage peuvent entraîner de très fortes variations de l’inflation
et finalement, la relation inflation-chômage n’est plus très claire.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Source : OCDE
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Exemple :
Supposons que la banque centrale souhaite réduire l’inflation de 14 % à 4 % et que α = 1.
L’équation de la courbe de Phillips est :
𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = - ( 𝑢𝑡 - 𝑢𝑛 )
• Si la banque centrale veut atteindre son objectif en 1 an, le taux de chômage doit être
supérieur de 10 % à son taux structurel pendant 1 an.
• Si la banque centrale veut atteindre son objectif sur une période de 2 ans, le taux de
chômage doit être supérieur de 5 % à son taux structurel pendant 2 ans (l’inflation
baisse de 5 % chaque année).
• Par analogie, si la banque centrale veut atteindre son objectif sur une période de 5 ans,
le taux de chômage doit être supérieur de 2 % à son taux structurel pendant 5 ans
(l’inflation baisse de 2 % chaque année).
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Définitions
• Si on appelle point de chômage supplémentaire un écart de 1 % entre le taux de
chômage et le taux de chômage structurel pendant 1 an, nous constatons que le
nombre de points de chômage supplémentaires requis pour une baisse de 10%
de l’inflation est indépendant de la vitesse à laquelle baisse l’inflation.
⇒ La banque centrale peut choisir la distribution du chômage supplémentaire
au cours du temps (vitesse à laquelle la désinflation est réalisée) mais elle
ne peut pas modifier le montant total de chômage supplémentaire.
• Si on appelle ratio de sacrifice (SR) le nombre de points de chômage
supplémentaires nécessaires pour baisser l’inflation de 1 %, alors ce ratio est égal
à 1/ α.
1
𝑢𝑡 - 𝑢𝑛 = - (𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 )
𝛼
-1%
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Remarque :
• L’arbitrage inflation/chômage implique qu’une désinflation aura un coût en
termes de chômage à court terme.
• Le ratio de sacrifice (SR) fournit une mesure de ce coût : il est égal au surcroît de
chômage par rapport au chômage structurel généré par une baisse de 1 point de
l’inflation.
La courbe de Phillips et le taux de chômage naturel
Le sentier de désinflation
Trajectoire du taux de chômage :
Année
Elle est donnée par la courbe de Phillips.
Pour α = 1 et un taux de chômage structurel de 6 % :
Avant Désinflation Après
𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = - ( 𝑢𝑡 - 6%)
0 1 2 3 4 5 6 7 8 L’évolution du taux de chômage est donnée par :
𝑢𝑡 = - (𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 ) + 6%
Inflation (%) 14 12 10 8 6 4 4 4 4
De l’année 1 à l’année 5 : 𝜋𝑡 − 𝜋𝑡−1 = −2 % donc le
Taux de chômage (%) 6 8 8 8 8 8 6 6 6 taux de chômage est égal à 8%.
A partir de l’année 6, le taux de chômage rejoint son
niveau initial (𝜋𝑡 −𝜋𝑡−1 = 0 ).
La dynamique de l’ajustement : l’exemple de la désinflation
Remarques :
• Nous avons envisagé deux trajectoires possibles de désinflation en 1 an et en 5
ans.
• Ce ne sont que deux trajectoires possibles parmi d’autres.
• Toutes les trajectoires ont une caractéristique commune : le coût total en
termes de chômage est le même.
⇒ Quelle que soit la vitesse à laquelle l’inflation baisse, le montant total de
chômage supplémentaire sera toujours le même.
• Cependant, la vitesse à laquelle la désinflation est réalisée n’est pas
indifférente : une désinflation brutale a des conséquences économiques
dramatiques (violente récession, taux de chômage,…).
La dynamique de l’ajustement : l’exemple de la désinflation
• Cette analyse correspond aux analyses qui étaient réalisées par les économistes
de la Fed à la fin des années 1970.
⇒ la politique économique peut jouer sur la vitesse à laquelle la désinflation
est conduite mais pas sur le montant total de chômage supplémentaire
requis.
• Cette approche a depuis était remise en cause par deux groupes d’économistes.
Les critiques portent sur le processus de formation des anticipations (hypothèse
d’anticipations adaptatives).
⇒ un changement dans le processus de formation des anticipations peut
modifier le coût en chômage de la désinflation.
6. Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
R. E. Lucas T. J. Sargent
1937 1943
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
Selon Lucas :
• Si les agents savent que la banque centrale s’engage à réduire l’inflation :
⇒ ils vont anticiper une inflation plus faible dans le futur.
• S’ils révisent à la baisse leurs anticipations :
⇒ l’inflation courante baissera sans qu’il y ait nécessairement une augmentation du
taux de chômage.
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
Remarque :
Lucas et Sargent ne pensaient pas réellement qu’une désinflation pouvait être réalisée sans
une certaine hausse du chômage.
⇒ Si les agents forment leurs anticipations de façon rationnelle, le coût de la désinflation
est plus faible.
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
Sargent à partir de travaux empiriques a montré que la hausse du chômage peut être
faible.
Le ratio de sacrifice (RS) peut être beaucoup plus faible que celui obtenu à partir d’ un
modèle avec anticipations adaptatives.
• La clé de la réussite de la désinflation est la crédibilité de la politique monétaire : il
est nécessaire que les agents soient convaincus que la banque centrale tiendra son
engagement de réduire l’inflation.
• Seule une crédibilité forte peut inciter les agents à modifier leurs anticipations
d’inflation à la baisse.
• Selon Sargent, un programme de désinflation rapide est bien plus crédible qu’un
programme de désinflation lente, qui risque d’être contesté et annulé lors de
changements politiques.
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
La crédibilité des autorités n’est pas une condition suffisante pour réaliser une
désinflation sans coût en termes de chômage.
L’existence de contrats de travail courants sur plusieurs périodes accroît le coût de
la désinflation.
Pour Fisher, une baisse trop rapide de la croissance de la masse monétaire, même
si elle est crédible, entraîne un fort chômage :
• Les salaires fixés avant le changement de politique monétaire prennent en
compte les anticipations d’inflation formées avant le changement, reposant
sur une inflation forte.
• L’inflation ne peut donc pas être réduite instantanément et sans coût.
• Une désinflation devrait donc être annoncée suffisamment à l’avance pour
que les salariés et les entreprises en tiennent compte lors de la détermination
des salaires.
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles
Problème :
La banque centrale qui annonce aujourd’hui que la désinflation sera très forte
dans deux ans ne sera pas crédible.
⇒ Si la politique de la banque centrale n’est pas crédible, les anticipations
d’inflation ne seront pas modifiées.
⇒ La désinflation se fera au prix d’une hausse temporaire du chômage.
Courbe de Phillips et anticipations rationnelles